gestion de classe

Bonjour,
j'aimerais avoir votre avis sur une situation de travail somme toute banale, mais qui me pose question.
En ce début d'année j'ai une classe de première qui a l'air d'aimer les maths, comprend bien le cours et fait assez vite les exos d'application directe.Il me reste un temps pas possible pour plein d'exercices en classe entière. Les élèves travaillent volontiers, mais y'en a la moitié qui travaille en silence et l'autre moitié qui se retourne, demande "t'as trouvé quoi ?", dit à son voisin "mais le discriminant il est négatif !!" ETC.
Pour le moment j'ai demandé à qq uns d'être plus discrets et c'est tout.
Rien de catastrophique, mais je sens que ça va vite me gonfler.
J'ai du mal à m'imaginer donner une heure de colle à un élève qui dit bonjour en entrant, pose des questions et travaille (c'est peut-être tout simplement le problème).
Que faites-vous dans cette situation ?
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Réponses

  • Je pense plutôt que pour certains élèves, il s'agit de te tester pour voir ce qu'ils peuvent faire ou non.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonjour Sql.

    J'ai enseigné 20 ans en lycée en laissant libre les élèves de parler entre eux (doucement) lorsqu'ils font un exercice en classe (pas en interro ou devoir, évidemment). Mes classes étaient bruyantes, mais je n'ai jamais eu de remarques, alors même que je laissais souvent la porte ouverte sur le couloir pour rafraîchir l’atmosphère.
    Je n'ai jamais eu de difficultés à reprendre ensuite la main, pour faire un bilan, ou passer à une autre activité. Mais je supportais bien ce bruit (sans avoir particulièrement de voix), il faisait pour moi partie du fonctionnement normal. Par contre, j'engueulais sévèrement ceux qui discutaient d'autre chose que de maths, ou qui ne faisaient rien. Je passais aussi assez vite dans les rangs, pour répondre aux questions, et surtout, pour faire le point avec tel ou tel élève (j'essayais d'avoir discuté individuellement au moins une fois par trimestre avec chacun des élèves, dans ces occasions ou en fin de cours).
    Bien évidemment, si tu ne supportes pas le bruit ...

    Cordialement.
  • ..
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  • Merci pour le partage de cette expérience.
    J'ai peu de pratique en lycée et comme l'année débute j'étais pris d'un doute...n'étais-je pas en train de me faire "bouffer" ?
    Avec certaines classes de collège, je n'avais pas trouvé d'autre alternative au "n'importe quoi" que le silence total.

    Cordialement
  • edit ...
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  • Effectivement,

    avec des collégiens, ou des secondes, il est difficile de leur faire sentir la différence entre "j'autorise les conversations sur le sujet" et "je laisse faire". Pour des premières "sympas", il te suffira de rappeler de temps en temps la classe au calme ("pour pouvoir travailler") et surtout de reprendre assez violemment (dans le ton) ceux qui ne travaillent pas. Tu peux parfaitement jouer la colère lorsqu'ils font autre chose que chercher l'exercice. Moi qui ne me mettais quasiment jamais en colère, il a fallu que j'apprenne à me mettre en colère ("m'sieur, vous êtes trop gentil"). Après, c'est devenu une pratique pédagogique.

    Bonne expérience !
  • La colère???? :D Et sur le forum tu te mets souvent en colère simulée? :)-D
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  • edit ...
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  • Je n'avais pas lu le message de Christophe sur la "cafétéria" :)-D
    Du coup je me remets à douter. J'ai aussi des 2nde, mais comme ils sont 35 et que je suis parti du principe que c'était des "petits cons" (en toute tendresse) je m'adresse à eux comme à des collégiens.
    Après, les 1è ne sont jamais que des anciens 2nde...
    Je vais sans doute suivre les conseils de CC quelques semaines encore et s'il s'avère que ils ne sont pas que des travailleurs "du mois de Septembre" il sera toujours temps d'être plus cool.
    Cdt,
  • Non Christophe,

    sur le forum je m'énerve. Je ne me mets pas en colère.
    Tu sais, le prof qui manque de voix et qui se met en colère ... Eh bien, ça marche ! En fait, ce qui devait marcher, c'est que j'exigeais qu'ils fassent leur boulot d'élèves. Autrement dit, ce n'était en rien personnel, ce n'était pas parce que je leur en voulais personnellement, mais simplement parce que je "faisais le boulot de prof".
    J'ai toujours trouvé plus délicat de punir (mettre dehors un élève : Et s'il ne veut pas sortir ?) que d'interpeller (individuellement) sur le comportement par rapport à la classe ou à soi-même. Avec des paroles dures (attention, elles peuvent faire très mal !), et souvent une interpellation en fin de cours pour discuter de ce qui s'est passé (ça, les élèves craignent, en tête à tête avec le prof, ils ne peuvent plus frimer).

    Avec le temps, je n'ai plus eu besoin de simuler la colère, les comportements de certains m'énervaient suffisamment pour que le ton monte (et j'avais appris à utiliser ma voix).

    Cordialement.
  • Il faudrait une épreuve "simulation de colère" à l'oral du Capes;)
  • Bonjour,

    pour avoir souvent entendu les avis des élèves sur leurs profs, je peux te dire que c'est un grand service à leur rendre que d'exiger un minimum de calme dans la classe. Beaucoup se plaignent de profs qui ne savent pas tenir leurs élèves car le chahut les dérange. Voir le "m'sieur, vous êtes trop gentil" cité par gerard0 qui exprime bien ce reproche.

    Je n'ai jamais entendu d'élèves se plaindre du contraire.

    D'un autre côté, tu dois aussi voir de ton point de vue le niveau sonore que tu supportes. Ou que tu souhaites, une classe un peu vivante c'est pas si mal.

    Bon courage !

    Aldo
  • edit: ...
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  • Pour ce qui est de virer un élève, je l'ai fait plusieurs fois en collège, c'est très désagréable. Notamment parce que c'est mal vu par les chefs d'établissements (clairement "interdit" dans celui où je suis actuellement).Sauf insultes ou truc comme ça bien sûr.Mais l'élève qui passe "seulement" son temps à rigoler et bavarder toute l'année, il faut bien se le coltiner.Bon, ce n'est pas du tout le cas que j'évoquais ici, mais j'ai vu pas mal d'établissements et dans certains le règlement intérieur lu en début d'année n'engage que ceux qui croient qu'il va être appliqué.
  • Peut être que lors d'une activité d'introduction d'un chapitre ou dans les exos d'application directe du cours, les points de vue échangés peuvent stimuler l'envie de découverte.
    Par contre, lors d'une séance de TD, il serait à mon avis obligatoire qu'il y ait un silence de mort dans la salle pour apprendre aux élèves à se concentrer très fortement dans la résolution d'exercices d'entrainement et de problème. Ce sera aussi le moment où les locomotives tireront le reste des wagons vers un effort d'approfondissement des notions et d'abstraction: cette dernière ne peut s’acquérir pour le non initié que dans un silence de cathédrale.
  • edit: ...
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  • edit: ..
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  • oui je pense pas qu'elle était de lui... D'ailleurs c'est dommage, une blague comme ça c'est inventable à 14ans.
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  • Bonjour sql.

    Instaurer un silence de cathédrale pendant la recherche en classe c'est ne pas tenir compte des élèves qui sont verbomoteurs. Sauf erreur de ma part, pépé Einstein était verbomoteur, pour fixer les idées. Ensuite se pose la question- très subjective et variable - du niveau sonore. Dès que tu as l'impression que le plafond est atteint tu reprends la main :
    "QUI passe au tableau pour exposer ce qu'il a trouvé jusque-là ?"
    Efficace même la cinquantième fois alors que les élèves ont compris le procédé.

    amicalement,

    e.v.

    PS Des élèves comme ça, j'en achète par fûts de deux cents litres !
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Encore faut-il qu'ils le soient.
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  • Vivre et travailler en société implique quelques sacrifices, et 10 min de silence n'a jamais tué quelqu'un puis les méthodes des petites classes ne sont plus efficaces avec les plus vieux.
    Il y a différents élèves avec différentes façons de travailler, le plus important est de réussir à faire évolué chacun avec sa part de sacrifice à faire pour intégrer une classe.
  • citation de ev: "Dès que tu as l'impression que le plafond est atteint tu reprends la main :
    "QUI passe au tableau pour exposer ce qu'il a trouvé jusque-là ?" "

    Je fais le plus souvent ça.Le coup du passage au tableau.Mais c'est bien dommage parce que ça ne répond pas du tout au rythme de l'exercice. En général il y a un tiers des élèves qui ont bouclé l'exo. et sont bien contents qu'on en finisse.Le candidat au tableau est parmi ceux là. Les autres sont en pleine réflexion et se demandent pourquoi on vient les interrompre et puis (pas dans cette classe, mais le plus souvent) un tiers qui est à la ramasse, aime pas trop les cours, a mis du temps à s'y mettre et commence à peine à réaliser que oh lala il a la flemme et à qui ça ne servira à rien puisqu'il aurait dû avoir l'heure pour ce seul exo.
    Certains d'entre vous semblent dire qu'un silence religieux est possible.Ca m'est déjà arrivé, mais j'ai l'impression que c'est la classe qui le décide, qu'elle est comme ça et voilà. En début d'année tous les élèves sont crispés et on dirait une image d'Epinal.Puis d'un coup des ilots de parlote émergent, les élèves sont presque comme chez eux.Aujourd'hui j'ai poussé une gueulante pour la première fois de cette année scolaire. OK, je ne suis pas débutant, pas tremblotant, j'ai pas une grosse verrue au milieu du front,mon cours est construit, je pose des questions, je circule dans la classe, parfois mes blagues font rire les élèves etc. J'ai donc gueulé et j'ai eu une prise de conscience stupéfaite de la classe et une fin de séance comme il faut. Mais franchement, c'est normal et inévitable ? C'est pas un peu tôt le 16 Septembre pour être obligé d'engueuler des lycéens ? Je vais devoir recommencer dès lundi ?? C'est ça le boulot "normal" ?
    Grosse fatigue.
  • @ sql. Lorsque je dis "QUI passe au tableau pour exposer ce qu'il a trouvé jusque-là ?" c'est une formule de rhétorique pour obtenir le silence. J'ai très rarement des volontaires. En revanche, quel silence !

    À part ça c'est un boulot où tu pompes de l'énergie. Ne t'étonnes pas d'être crevé en fin de semaine. Oui, j'ai peur que ce soit le boulot normal. Mais c'est comme la voix, il y a des trucs et des techniques pour l'économiser.
    Le 16 septembre ? Je ne sais pas. Il n'y a pas d'heure pour remettre les pendules à leur place, sais-tu ?

    amicalement,

    e.v.

    Kessta contre Epinal et ses images ? Tu trouves pas que c'est un joli port de pêche ?
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @ ev ; Magnifique port de pêche Epinal. Et à proximité des meilleurs spots de surf.
    Ah, bien la rhétorique. Bien plus subtil que mon "il y a trop de bruit" inopérant (un jour un élève me répondra "c'est vrai").

    Cordialement,
  • c'est normal et inévitable ? C'est pas un peu tôt le 16 Septembre pour être obligé d'engueuler des lycéens ? Je vais devoir recommencer dès lundi ?? C'est ça le boulot "normal" ?

    Oui! et non! Enfin, c'est pas la fin du monde, mais oui tu te retrouverais vite à recommencer Lundi ou le lundi suivant et serais en fatigue permanente et tu risquerais de devenir "prof"

    C'est une classe de quelle filière? (Ca aidera à te répondre plus précisément: dans 80% des 1S de lycées pas trop chauds, c'est facile de ramener le silence en faisant presque rien à cause du poids que tu pèses)

    Ne t'inquiète pas les élèves sont normaux, mais, comme pour le stationnement à Paris, ils n'ont aucune raison (et surtout aucun réflexe conditionné) à adopter collectivement une posture silencieuse si les petites parlottes ne sont pas couteuses. Une gueulante ne coute rien aux élèves car il y a une réaction facile à avoir face à une gueulante c'est de se taire pendant les 110 secondes qui la suivent en attendant la prochaine.

    Ne crie plus et file 100 fois "je ne dois jamais bavarder" à copier (c'est très rapide à faire comme cette amende est fixe, tu mets juste le nom de l'élève sur un cahier: 4secondes environ) avec un sourire détaché (et ne le répète pas, même si l'élève dit "quoi?"). Et avertis une fois au moins, quand tout le monde écoute: "attention, je vous file de petites amendes qui constituent un chantage pour vous empécher de papoter et garder le controle. Que ce soit très clair, (1) je ne répèterai pas votre nom deux fois quand je vous la file, vous aurez intérêt à entendre, (2) je ne courrai pas comme un petit chien pour que vous me la rendiez le jour du retour commandé, à vous de la poser sur votre table bien en vue que je la rammasse, pas de retard toléré, si vous ne me la rendez pas le jour J, je ne doublerai pas, je ne vous en parlerai même pas, je me contenterai d'écrire un rapport sans vous prévenir pour demander un avertissement dans votre dossier pour dette (ou autre mot) non payée".

    Et applique ce que tu auras dit au pied de la lettre sans jamais répondre à des "pourquoi?" (ou en répondant "téléchargez la pub orangina en tapant " orangina+pourquoi est-il aussi méchant" sur google").

    Ca ne te coutera rien, tout le monde sera content (même s'ils feront semblant de trouver ça injuste) et amusé, et la plupart (85%) auront du mal à préférer payer ça que de se retenir.

    Inconvénient: à chaque fois qu'ils voudront prendre une gomme à leur voisin ils lèveront la main pour t'en demander l'autorisation, mais ça, ça finit par s'harmoniser assez facilement.

    Si toutefois tel ou tel écorché vif épris de monde juste ou ultragauchiste te saoule sur ça, dis-lui que tu n'avais jamais entendu le mot "justice" avant qu'il le prononce. S'il crie ou se braque, fais un rapport pour qu'il prenne une journée d'exclusion (en fonction de comment il aura tenté de "te presser" ou "t'influencer") et ce sera réglé.

    Tout ça, c'est normal, les gens (pas seulement les ados) ont besoin d'explorer leur environnement, ses résistances, comment peut-on installer sa flemme, son avachissement, etc?

    Dans un lycée, personne ne te parlera de ce système et même personne n'y pensera,les gens s'en fichent. Au pire si tu deviens impopulaire, les élèves feront semblant de te reprocher ta pédagogie (ils regardent la télé, sont aguerris au lobbying: mais tu n'entendras pas parler des "je ne dois pas bavarder" à copier 100 fois) et ça tombera bien parce que ce sera toujours entre 5 jours et 1 jour avant le conseil de classe et toujours le fait d'élèves voulant "invalider" leurs mauvaises notes, ça sera visible comme le nez au milieu de la figure et ça s'appelle des "contre-feux"

    edit
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  • J'ai eu une seconde l'année dernière avec qui il a fallu gueuler dès les 10 premières minutes, les gamins n'étaient même pas impressionnés pour le premier cours, ils se sont mis dans l'esprit petites racailles immédiatement (un leader n'avait qu'à faire un petit signe de tête pour que les 35 autres baissent la mains s'ils avaient tenter de participer au cours et s'enfoncent la tête dans les épaules en attendant que ça passe), l'ambiance était extrêmement agressive, le peu de filles de la classe se sont presque toutes sauvées (sauf celles qui venaient de la même cité que les perturbateurs). Bref, on a changé le leader de classe, exclut un élève pour 3 jours et ça s'est un peu calmé; on avait plus peur (on en était arrivé à avoir peur d'aller en classe), mais on a jamais pu vraiment mettre la classe au travail. Ca s'est pas trop mal géré parce que le proviseur était "du côté des profs", mais ce n'est pas forcément le cas partout, et ce ne l'est plus vraiment chez nous non plus depuis l'arrivée d'un nouveau proviseur qui nous a donc formellement interdit de sortir un élève de la classe sous aucun prétexte (sauf éventuel flot d'insultes à 10 cm de notre visage), bref, on a interdiction de l'emmerder avec les élèves ....même si ça signifie qu'on ne peut effectivement pas faire cours !
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  • Je réalise que lors de ma formation en IUFM les méthodes concrètes telles que celles citées par CC n'étaient pas abordées. Le fait d'avoir le silence et l'attention était clairement une priorité pour être titularisé, mais finalement chacun se débrouillait (ou pas) pour atteindre ce but à sa façon. On nous a donné des conseils utiles mais finalement rien concernant les sanctions pures et simples.
    En collège les choses me semblaient plus claires du fait du carnet de correspondance : y'a tout un tas de billets colorés et tant de billets c'est la colle.
    En lycée, on fait parfois comme si nos ouailles étaient devenues des étudiants d'un coup. Ou peut-être ai-je ce tort.
    Bon, la 1ère dont je parlais est une STI. C'est pas du tout des élèves qui se fichent de leurs notes, ni désagréables. Enfin bref, c'est valable aussi pour mes 2nde. Je crois que je réalise tout simplement la dimension "flicage" du boulot, quel que soit la classe. Y'a peut-être même des Math Spé casse-bonbons.
    @ CC: Avec ta méthode, tu ne t'es pas retrouvé avec parents d'élèves et hierarchie sur le dos?
  • sql a écrit:
    En lycée, on fait parfois comme si nos ouailles étaient devenues des étudiants

    Chez les étudiants ce n'est pas beaucoup mieux que chez les lycéens.
  • ..
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  • Bonjour,
    un petit retour sur l'utilisation de vos conseils.
    J'ai effectivement mis en place un système d'amende: surtout pour reprendre la parole.Disons que si ça continue à parler quand j'ai terminé une première phrase, l'amende tombe (une variante de celle de CC). Comme prévu on a crié à l'injustice, mais le cours suivant n'était plus pareil. Une conséquence imprévue et agréable c'est que le niveau sonore diminue pendant la phase de recherche. Du coup je peux prolonger les exos sans que ça me prenne la tête.
    Je confirme que j'ai une classe angélique, et que ça ne marcherait pas obligatoirement tout le temps,mais merci quand-même pour les conseils.
  • Ah ! Et aussi le "QUI" de ev ! Sauf qu'ensuite ils passent effectivement au tableau.
  • Comme quoi, rien n'est perdu d'avance, ma méthode par contre étant vraiment très très spéciale et tellement loin de ce que vous pourriez imaginer, alors je l'ai passée sous silence.
  • @qadassi: en tout cas tu as une méthode efficace pour piquer la curiosité.
    Cdt,
  • Mon lycée (j'enseigne 1S et TS) à Djibouti est situé en plein milieu du plus grand bidonville du pays, et juste à 20 mètres des salles de cours, des femmes et des enfants se livrent une véritable "guerre de l'eau" autour de la fontaine publique.
    Il suffit juste que je regarde par la fenêtre d'un air exaspéré par leur excès d’enfantillage, pour dans un premier temps garder mon calme et puis pour dans un second temps leurs faire réaliser les défis qui les attendent, à ce moment, tu sens une profonde émotion dans leurs yeux.
    Par contre, j'en abuse pas, car je crois que leur insouciance est quand même une bonne chose pour relativiser une telle misère.
  • @qadassi : belle image.
  • Bon jour

    je viens de lire ce poste et je le trouve très intéressant.

    Il est vrai que le bavardage est devnu quasiment inévitable.
    mais certains arrivent à l'endiguer par diverses méthodes.

    certains parlent d'amendements ou de punitions.
    A t on le droit de demander aux élèves de copier des lignes ou vaut il mieux leur donner des exos supplémentaires?
  • En toute rigueur, ce n'est pas très défini par les textes: les BO refusent explictement les "lignes". Mais les BO étant idiots et unanimement reconnus comme tels, tu n'iras pas prison (tu serais plutôt privés de recours juridiques disons, mais bon jpense pas que tu en ferais). (*****)

    Le principe est simple: des flash-amendes sont rapides à mettre donc tu en mets autant qu'il y a besoin (jusqu'à 50 par cours sans vrai cout en temps (150secondes "nom+tarif"). Donc si tu gères l'intendance, tu as 20mn de taf en plus tous les 3 jours et tu combats chaque écart de manière saine.

    Des devoirs supplémentaires ou des conneries dans le genre, c'est juste un mot, tu ne peux pas en mettre (3 ou 4 de tps en tps ne suffisent pas) car gestion impossible, donc ça ou rien c'est pareil.

    Donc pour te répondre: les dev sup oublie, c'est n'importe quoi, et les lignes c'est bien, mais lorsque tu fais un rapport pour demander un avertissement ou un renvoi ne marque que "devoir sanction non rendu", n'en précise pas la nature. Le secrétaire** qui gère ça il s'en fout de ce que c'est (même s'il le sait), mais il veut pas voir écrit "lignes non copiées", c'est tout, ça le mettrait mal à l'aise à cause de (*****). Après t'es suivi ou tu l'es pas (tu peux l'être genre à 50% ie la moitié de tes rapports sont suivis, mais c'est suffisant (pour un élève qu'un bavardage lui coute 15mn ou 7,5mn de corvée en espérance math, de tte façon il cessera de bavarder, sauf si le contentieux admin défaille à ce que ce cout soit réel)

    ** pour des trucs rond comme ça, c'est pas le chef d'et qui va enquêter, il s'en tape, il signe (pour les avertos). A priori, les avertos suffisent ds bahut moyen pour assurer retour "lignes".

    Dans les quelques cas où tu as mis une grosse amende (3 fois le regl int à copier par exemple), "bats-toi" de manière admin (là un élève "moyen" peut choisir l'averto plutôt que copier 50pages): mets dans la balance punition faite contre 3 jours d'exclusion (que tu demandes). Enfin, bref, j'imagine que tu peux trouver toi-même les correspondances.

    edit
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci pour tes conseils seulement chez nous il n'y a pas vraiment de réglement et l'administration ne suit pas.
    Bon, on change de Direction donc je crois les doigts pour que cela soit un peu plus strict .
  • En ce qui me concerne, je fais la chose suivante:
    1 ou 2 fois le cours à copier (en fonction du pourquoi de la punition) à me présenter au prochain cours,
    Je pose 1 question sur le cours, si la réponse est fausse, on multiplie par 2 le nombre de fois qu'il avait à copier, on recommence cela1 fois. Si il y a à nouveau échec dans la réponse à la question de cours, je mets 1 retenue un mercredi après midi ou un vendredi soir, mzis généralement dès le cours copié 1 ou 2 fois, ça suffit.
  • Merci Jaymz. C'est intéressant...
    Tu fais cela même en lycée?

    Donc, tu sanctionnes ainsi pour bavardages et travail du soir non fait?

    Mes collègues me disent que tant pis si le travail du soir n'est pas fait. Ils sont grands et seront "sanctionnés " en devoirs.
    Mais moi franchement, ça m'agace quand ils n'ont rien fait car après les notes en devoirs sont mauvaises ( ce fut le cas au dernier trimestre en seconde)et je m'en sens responsable.
  • non, désolé de ne pas avoir précisé, je fais ça en collège.
    peut être on peut le faire en seconde mais pour moi, je ne le ferai pas à partir de la première...
  • oui en seconde, on peut le faire mais après en Première , je ne me vois pas faire des punitions de ce genre
  • Moi je l'ai fait en 1ere S cette année : après une nième agression des parents d'élèves en conseil de classe du second trimestre, j'ai décidé de me "venger" en vérifiant les exos du lendemain, 23 élèves n'avaient rien fait, ce qui m'a permis d'avoir le plaisir de les engueuler pendant 1 heure entière, leur dire d'arrêter de faire croire à leur parents que je suis sadique et d'admettre que ce sont de laches paresseux sans qu'aucun d'entre eux n'ose me contredire. Bref j'ai donné un chapitre à recopier, ce qui m'a permis de réaliser que le cours était pris absolument n'importe comment, que les exemples du cours ou les démonstrations n'étaient quasiment jamais notés.... On a maintenant des grands gamins (la fourberie en plus) en 1ere S, il faut parfois les traiter comme tels, hélas !
  • En clair, il faut faire avec les grands ce qu'on fait avec les petits ! Vérification régulière du travail, appel des parents...
  • re,
    il faut être très ferme sur le travail maison: en donner beaucoup, donner du travail de Recherche, exiger qu'il soit fait, le noter (je dis pas ça pour avoir plus de clients,lol) :)-D
  • Vue la nature du fil, propose des stratégies pour que $card(A\setminus B) / card(A) \leq 1/5$ car la problématique est là.

    $A:=$ l'ensemble des choses que tu exiges
    $B:=$ l'ensemble des exigences qui ont été obéies.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je remonte le post car j'ai toujours (depuis 15 ans) des soucis de bavardages. Je suis dans un lycée calme donc je devrais pouvoir obtenir le silence, mais je n'y arrive pas.

    Pourquoi?
    -parce que je ne sais pas quel seuil de bavardage , il faut tolérer(ma tutrice m'avait dit que s'ils parlaient de boulot, on les laissait mais seulement ,après ils ne parlent plus du tout travail).
    -parce que je ne sais pas , ni comment punir ( pas vraiment de réglement dans mon lycée, collègues qui ne sanctionnent pas et qui se font respecter naturellement, donc j'ai laissé tombé les sanctions)
    -parce que je ne sais pas montrer ma colère, ni être ferme
    -et peut etre parce que je n'ai pas envie de "membeter " à reprendre les élèves..."
    -parce que j'ai peur d'avoir l'air ridicule d'imposer une discipline comme en collège(car mes collègues ne sanctionnent pas )


    Il va donc falloir que je change vraiment sinon je démissionnerais .Je souffre chaque année surtout après janvier.

    Je pense qu'il va m'être difficile d'imposer le calme dans mes classes: le naturel revient vite (ma gentillesse, côté un peu cool aussi, et surtout mon manque de confiance qui s'en ressent).
    Mais il va falloir car là je prends conscience que je suis trop laxiste ( des élèves le disent) et surtout que je ne supporte plus le bruit!

    Donc, après avoir lu les conseils, l'an prochain, je ne vais plus tolérer les bavardages même durant la recherche d'exercice.Je vais essayer de cadrer en donnant un temps de recherche silencieuse, un temps de mise en commun...
    Je sanctionnerai bavardage et travail non fait par du travail suplémentaire, puis avertissement aux parents , puis colle si récidive.

    Mais peut etre que je mets la barre trop haute , au vu de nos élèves actuels trop habitués à bavarder et ne pas bosser?
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