calculettes et interdiction
Réponses
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Avec un niveau du bac trop faible, on retrouve des étudiants à la fac qui sont inaptes aux études supérieures. Si la sélection ne se fait pas au niveau du bac, elle doit se faire plus tard.
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Blueberry a écrit:La bac étant un examen, le niveau doit être celui de l'honnête moyenne qui est de plus en plus basse.
Je ne suis pas du tout d'accord avec ceci. Un examen soit sanctionner un niveau, si on n'a pas le niveau, on n'a pas l'examen. Pourquoi vouloir à tout prix qu'une certaine proportion d'élève réussissent l'examen ? En l'occurrence le niveau du bac est le niveau à partir duquel on doit pouvoir faire des études supérieures. Si on baisse le niveau du bac, on devrait baisser aussi celui de études supérieures...
Cela dit, c'est déjà le cas... -
La bac étant un examen, le niveau doit être celui de l'honnête moyenne qui est de plus en plus basse.
J'appuie ce que dit JLT : c'est l'examen d'entrée à l'Université, sur lequel les universitaires n'ont aucune prise (mis à part faire de la figuration à la présidence des jurys). Résultat, hécatombe darwinienne dans les premières années de licence, dont les exigences ont pourtant été continuellement revues à la baisse. C'est d'une hypocrisie rare. -
Je n'approuve pas cette situation mais si on se retrouve avec 40% d'élèves en échec, que ce soit pour le bac ou plus tard dans leurs études supérieures, c'est ingérable. Il faut donc ajuster (c'est ce qui est fait !) le niveau des examens au niveau moyen de la population d'étudiants et de lycéen. Seules les prépas ont échappé (est-ce encore le cas ?) à cette logique. C'est bien pour cela qu'on n'a jamais mis au même niveau dans le monde du travail des diplômés d'universités bac + 5 avec des élèves diplômés d'écoles d'ingénieurs qui avaient fait une prépa.
Il y a eu des ajustements à faire et ils ont été faits. Une licence de math années 80 était plus difficile à obtenir qu'une licence de math années 90 (car les exigences aux examens n'étaient pas les mêmes) . J'ai moi-même appartenu aux premiers flux de la politique des 60% d'un classe d'âge avec un bac. Lorsque j'étais en fac j'ai bien vu les ajustements des niveaux des examens qui avaient été faits pour pouvoir absorber et continuer à faire monter une masse très importante et en augmentation d'étudiants. Ma soeur qui a 4 ans de plus que moi n'a pas du tout passé le même bac...
Depuis avec le développements des bac + 2 , la réforme des universités,etc... peut-être y-a-t-il eu un revalorisation des examens universitaires mais je crois que la situation reste difficile. J'ai un jeune collègue stagiaire qui me racontait que passant de la fac de sa région à la 3ème année à Lyon, lui et une très grande partie des étudiants de son année se sont retrouvés avec des résultats catastrophiques. Les enseignants de cette année considéraient comme normalement acquises un certains nombres de notions et mettaient à un certain niveau leur enseignement. Ils ont dû faire marche arrière... -
Pour ma part, je considère que si l'on veut un diplôme de fin d'études secondaires qui reflète l'honnête moyenne comme tu le dis, soit, why not, ce n'est pas déraisonnable. Mais il ne faut pas que ce soit un droit d'entrée automatique aux études supérieures. Ce n'est pas un point de vue idéologique, on constate juste que ça ne marche pas avec les études supérieures traditionnelles, même coupées avec beaucoup, beaucoup d'eau. On ne rend pas service à tous ces étudiants inadaptés qui sont voués à l'échec en les acceptant en L1. Et je ne suis pas certain que l'université soit la mieux à même de leur proposer des alternatives adaptées.
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Oui je suis d'accord sur la nécessité du contrôle du niveau pour entrer à l'université, je crois que devant une situation qu'on ne maitrisait pas on a refilé le problème aux universités et ce faisant, on les a affaiblies.
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@Rémi Chautard :
Les élèves qui ne veulent pas réfléchir, c'est plutôt à cause du programme je pense.
Honnêtement, il faut admettre que le programme pre-Bac est très ennuyeux du fait qu'il consiste à 80% à apprendre des formules magiques et les appliquer, c'est bête et méchant.
Cela provoque chez nous, les lycéens, un manque d'intérêt pour la discipline et on ne comprend pas pourquoi il faut se fatiguer à réfléchir puisqu'on nous donne des formules prêtes à l'emploi
(un exemple sur moi-même : je me fatigue pas à factoriser des polynômes étant donné qu'on me donne une belle formule avec le discriminant. Cela date, j'ai changé d'état d'esprit à présent)
Après, je ne suis ni professeur, ni ministre de l'Éducation ; c'est un simple avis d'élève...
Mais après ça dépend aussi des professeurs, j'ai connu cette année (1re S, et oui je suis jeune), un professeur qui nous initiait déjà au raisonnement par récurrence (ou à d'autres démonstrations en général) et à la logique, limite hors-programme (on a eu le droit à la belle définition d'une limite en langage formel).
Elle avait aussi interdit les calculatrices à calcul formel un jour, pour un contrôle.
Bref, à chaque cours c'était de la véritable gymnastique intellectuelle avec ce professeur (et on a même eu le droit à un devoir maison niveau TS pour ces vacances d'été !). -
enx a écrit:Les élèves qui ne veulent pas réfléchir, c'est plutôt à cause du programme je pense.
Attention, tu déformes mes propos ! Je n'ai jamais dit que les élèves refusaient de réfléchir, mais que les sujets posés au bac ne les sollicitent pas du tout !
Pour JLT, remarque, omega et Blueberry, je m'inscrit dans l'observation (très bien formulée) de "l'hécatombe Darwinienne" !
En plus de mon service au lycée, j'enseigne aussi l'algèbre en L1 à Paris 6 (LM121 et LM125). Et le constat est indiscutable : c'est en effet l'hécatombe Darwinienne !
Si je ne considère que le problème de l'enseignement des maths en France, il est clair qu'il n'est pas optimal (loin s'en faut !), tout le monde dirait que le secondaire est trop peu exigeant, trop formaté, trop malhonnête. Il faudrait donc durcir le lycée pour permettre aux jeunes étudiants de jouer avec de réels atouts plutôt que de se faire massacrer à la tronçonneuse par milliers !
Mais si je considère le problème scolaire dans sa globalité, incluant les exigences budgétaires de l'état, je me ramollis un peu... Ça me dépasse un peu tout ça... Le problème est loin d'être simple.
Selon moi, le problème de l'école se résume à peu près à ceci : "Que fait-on des rebus ?"
C'est la patate chaude. Certains diront "l'école pour tous est une connerie", d'autres diront "c'est mieux que rien", mais le problème demeure, on ne sait pas quoi en foutre et personne ne veut se mouiller. Ni le lycée, ni la fac. Le collège fait semblant, mais pour y avoir bossé dans des conditions dures, les "rebus" on les fait voyager d'un collège à un autre en attendant patiemment qu'ils aient 16 ans et qu'ils aillent périr loin de nos fenêtres.
On a bcp de mal à concilier la culture de l'excellence (idée noble) avec l'ambition de proposer une instruction à chacun (idée toute aussi noble...) -
Si un lycéen fait le tétu, qu'il demande à 99% "je n'ai pas compris telle ligne" et 10% "pourrez-vous m'expliquer ou me réexpliquer telle ligne", faut lui répondre de ne pas pleurer si plutard, des métiers d'ingénieurs soient donnés à des travailleurs immigrés et que lui finisse éboueur au smic!!!
Ou si vous avez peur de faire du chagrin à ce petit, dites le à votre président qui remplit un tonneau sans fond, lorsqu'il dit lutter contre l'immigration pendant qu'il signe de pareils réformes de l'éducation.
Si malgré les efforts de l'éducation nationale, il reste des postes de qualifications occupés par des étrangers ou pire, des chomeurs "BAC +5" (qui font la manche alors qu'ils sont sensés créer quelque chose avec cette qualification comme le fameux informaticien vendeur de légume mort immolé), ce n'est pas de l'hypocrisie que de laisser faire, mais du fatalisme.
Et je plussoie CC, "l'éducation pour tous, oui", mais en "sortant la baguette du tiroir".
Par contre, ce serait un mauvais choix d'interdire la calculatrice, pourquoi pas même créer des smartphones tablettes scolaire, le probleme ne vient pas de là mais, et en revenant à ma toute première phrase, de la mauvaise discipline.
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