théorème de Jacobson

dans Algèbre
J'ai recommencé une recherche web, mais au mieux, j'ai ça (2 lignes)
http://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=2972497
re-précision : le théorème de Jacobson dit que : si $A$ est un anneau (quelconque, pas forcément commutatif), et si $\forall x\in A,\ \exists n\in \N,\ n>2\ \mathrm{et} \ x^n=x$ alors $A$ est commutatif.
Ca semble pas simple de trouver une preuve sur le net..
[size=x-small](Je suis à la bourre, par avance, mes excuses si je ne réponds pas de suite dans d'autres fils, je ne les lis pas maintenant.. mais je re plus tard)[/size]
http://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=2972497
re-précision : le théorème de Jacobson dit que : si $A$ est un anneau (quelconque, pas forcément commutatif), et si $\forall x\in A,\ \exists n\in \N,\ n>2\ \mathrm{et} \ x^n=x$ alors $A$ est commutatif.
Ca semble pas simple de trouver une preuve sur le net..

[size=x-small](Je suis à la bourre, par avance, mes excuses si je ne réponds pas de suite dans d'autres fils, je ne les lis pas maintenant.. mais je re plus tard)[/size]
Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
Réponses
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Il y a une preuve dans le livre de Lam \ul{A first course in non commutative rings} et il me semble qu'il montre même un résultat plus général puiqu'il suffit de vérifier l'existence d'un $n$ pour les éléments de la forme $xy-yx$.
La preuve du résultat en question est difficile et technique et n'apporte pas grand chose en fait.
Je te propose de réfléchir dans un premier temps à la version édulcorée suivante:
Soit $A$ un anneau tel que $p=0$ ($p$ un nombre premier) et pour tout $x\in A$ on a $x^p=x$ alors $A$ est commutatif. -
Merci..n'apporte pas grand chose en fait
lol je me ferai une idée quand je l'aurai (enfin) vue.. Vu ce qu'elle prouve, qu'elle n'apporte rien..
Ce qui m'intéresse vraiment, c'est une preuve de la version $\forall \exists$, et moins celle de $\exists\forall$ qui fait une hypothèse tellement uniforme..Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
je vais chez Gibert, voir si "RMS 119 vol1" existe en version papier (à priori, ça en parle..)Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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Bon je poste un début de solution j'espère que quelqun pourra la compléter:
Tout d'abord on prend $x=2$ on obtient qu'il existe $n\geqslant 2$ tel que $m=2^n-2=0$ dans $A$.
Pour tout nombre premier $p$ on note $v_p$ la valuation $p$-adique.
Pour tout $p\mid m$ on pose $I_p=\{ x\mid p^{v_p(m)} .x=0\}$ alors $I_p$ est un idéal bilatère. On a $I_p \cap I_q = \varnothing$ si $p\neq q$ et $\sum I_p =A$ (on écrit $x=\sum \frac{m}{p^{v_p(m)}} . x$).
Par conséquent on a $A\sim \bigoplus A/I_p$ et chaque anneau $A/I_p$ vérifie la même condition que $A$.
On est donc ramené à un anneau $A$ tel que $p^l=0$ pour un certain nombre premier $p$ et un entier $l\geqslant 1$.
Dans un tel anneau $A$ le seul élément nilpotent est $0$: en effet si $x\in A$ est nilpotent on aurait $x^n=x$ et $x^{n'}=0$ pour certains entiers $n,n'\geqslant 2$ et pour $n''\equiv 1 [n-1]$ plus grand que $n'$ on a alors $x=x^{n''}=0$.
Par conséquent $p$ étant nilpotent on a $p=0$ dans $A$.
On est donc ramené au cas où $A$ est une $\mathbb{F}_p$-algèbre pour un certain nombre premier $p$.
Dans ce cas pour tout entier naturel $n\geqslant 2$ il existe des entiers $\alpha $ et $\beta$ tel que dans $\mathbb{F}_p[X]$ on ait $X^n-X\mid (X^{p^\alpha}-X)^{p^\beta}$.
Par conséquent $\forall x \in A$ il existe $\alpha$ et $\beta$ tels que $(x^{p^\alpha}-x)^{p^\beta}=0$ et comme $A$ n'a comme nilpotent que $0$ on a $x^{p^\alpha}=x$.
Pour tout entier $\alpha \geqslant 1$ on note $A_{\alpha}= A \otimes_{\substack{\mathbb{F}_p}} \mathbb{F}_{p^\alpha}$ la $\mathbb{F}_{p^\alpha}$-algèbre obtenue par extension des scalaires.
On a toujours $A \hookrightarrow A_{\alpha}$
Soit $x\in A$ on veut montrer que $x$ est dans le centre de $A$ il suffit donc de montrer que $x$ est dans le centre de $A_{\alpha}$ pour un certain $\alpha$.
Il existe $\beta$ tel que $x^{p^{\beta}}=x$
Notons $ad(x)$ l'application linéaire $A\to A$ $y\mapsto xy-yx$
Il est facile de vérifier que $ad(x)^{p^{\beta}}=ad(x)$ donc si on se place dans $A_{\beta}$ on a $A_{\beta}=\bigoplus_{\lambda \in \mathbb{F}_{p^\beta}} Ker (ad(x)-\lambda Id)$
Pour montrer que $x$ est dans le centre il suffit de montrer que $0$ est la seule valeur propre de $ad(x)$.
Soit $y\in A_{\beta}$ un vecteur propre de $ad(x)$ on a alors:
$ad(x)(y)=xy-yx=\lambda y$
D'où $ad(y)(x)=yx-xy=-\lambda y$ d'où $ad(y)^2(x)=0$
Or pour un certain entier $\gamma$ on a $ad(y)^{p^\gamma}-ad(y)=0$ (1) par conséquent $ad(y)$ est semi-simple donc $Ker(ad(y)^2)=Ker(ad(y))$.
On a par conséquent $ad(y)(x)=0$ d'où $\lambda=0$: la seule valeur propre de $ad(x)$ est $0$ QED
Le seul problème dans cette démonstration est de voir que $y$ qui à priori est dans $A_{\beta}$ vérifie bien (1) c'est à dire qu'il faut vérifier que pour $x\in A_{\beta}$ il existe bien $n\geqslant 2$ tel que $x^n=x$: Il me semble que c'est vrai mais je n'arrive pas à la montrer si quelqun pouvait m'aider sur ce point... -
Merci infiniment... T'imagines pas, je viens de traverser un orage qui nocturnise paris pour faire choux blanc, donc quel merveilleux plaisir de rentrer et de trouver cette preuve.
Bin dis donc y a du matos utilisé!!! Mais j'arrive à peu près à suivre les grandes lignes et j'ai ce qu'il faut comme livres pour assurer la compréhension formelle de points admis: de plus ça me donne un plan et une motivation pour apprendre un peu d'alg linéaire au moins: olala j'aurais pas imaginé qu'il y ait tant d'histoires de "semi-simplicité" et de propriétés arithmétiques des corps F_p en tant cas..
Je vais imprimer ça et étudier tranquillement (là j'ai pas d'imprimante, mais y en a pas loin..) Je te souhaite bien du bonheur en compensation, ça a dû te prendre la tête de réunir tous ces outils...
J'espère que ton (1) est une "petite étape" pas trop dure à combler..Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Je n'arrive toujours pas à montrer (1) mais sinon j'ai trouvé une façon de contourner (1):
$m_x : y\mapsto xy$ l'application linéaire "multiplication à gauche par $x$"
on a $x^{p^\alpha}-x=0$ d'où $m_x^{p^\alpha}-m_x=0$
On décompose $X^{p^\alpha}-X=\prod Q(X)$ dans $\mathbb{F}_p[X]$ en facteurs irréductibles
On a alors $A=\bigoplus Ker(Q(m_x))$ et $Ker(Q(m_x))$ est une $\mathbb{F}_p$-algèbre pour la restriction de la multiplication de $A$: on vient d'écrire $A$ comme produit d'algèbres. On se ramène donc au cas où $Q(m_x)=0$ ie $Q(x)=0$ pour un certain polynôme $Q$ irréductible sur $\mathbb{F}_p[X]$
$m_x$ et $ad(x)$ commutent.
En fait dans ce cas là on va pouvoir injecter un corps plus grand que $\mathbb{F}_p$: ce sera $K=\mathbb{F}_p[x]=\mathbb{F}_p[X]/(Q(X))$. Si $K\sim \mathbb{F}_{p^{\beta}}$ alors on a $ad(x)^{p^\beta}-ad(x)=0$ et les éléments de $K$ vont jouer les rôles de valeurs propres: $A$ est alors naturellement un $K$ espace vectoriel et $ad(x)$ en est un endomorphisme (puisque $ad(x)$ et $m_x$ commutent). Par conséquent $A=\bigoplus_{\substack{\lambda \in K}} Ker(ad(x)-\lambda Id)$.
Encore une fois il suffit de montrer que $0$ est la seule valeur propre de $ad(x)$.
Soit $y$ un vecteur propre pour $ad(x)$ il existe alors $\lambda \in K$ tel que $ad(x)(y)=\lambda y$ ie il existe un polynôme $P\in \mathbb{F}_p[X]$ tel que $xy-yx=P(x)y$(*). Si maintenant on considère le sous anneau $B$ de $A$ engendré par $x$ et $y$ on a que $B$ est une $\mathbb{F}_p$-algèbre de dimension finie (car la condition (*) permet d'écrire chaque élément de $B$ sous la forme $F(x,y)$ pour $F\in \mathbb{F}_p[X,Y]$ un polynôme à deux variables et que $x$ et $y$ sont chacun annulé par un polynôme non nul de $\mathbb{F}_p[X]$).
$y$ étant quelconque il suffit de montrer que $y$ et $x$ commutent ie que $B$ est commutatif.
On s'est donc ramené à prouver le résultat suivant:
Soit $B$ une algèbre de dimenson finie sur $\mathbb{F}_p$ telle que pour tout $x\in B$ il existe $n\geqslant 2$ tel que $x^n=x$.
En fait on va montrer qu'une telle algèbre s'écrit comme produit d'algèbres à division sur $\mathbb{F}_p$ de dimensions finies qui seraont commutatives en vertu du théorème de Wedderburn.
Pour montrer qu'une algèbre $C$ de dimension finie sur $\mathbb{F}_p$ est à division il suffit de montrer que $\forall x \in C$ non nul $ker(m_x)=\{0\}$: en effet alors $m_x$ est bijective donc il existe $y\in C$ tel que $m_x(y)=xy=1_C$.
On va décomposer $B$ en produit d'algèbres sur $\mathbb{F}_p$ vérifiant cette condition.
On fait une récurrence sur la dimension de $B$:
Si $B$ est de dimension 1 c'est clair
Dans un premier temps si $\forall x \in B$ non nul on a $Ker(m_x)=0$ alors d'après ce qui précède $B$ est déjà une algèbre à division.
Sinon il existe $x\in B$ tel que $Ker(m_x)\neq 0$ . Il existe alors $n\geqslant 2$ tel que $m_x^n-m_x=0$ on a alors: $B=Ker(m_x)\oplus Ker(m_x^{n-1}-1)$ . $Ker(m_x^{n-1}-1)$ et $Ker(m_x)$ sont des algèbres (pour la restriction de la multiplication de $C$) de dimension strictement plus petite et vérifiant la même condition que $B$ d'où le résultat. -
Je vais essayer de mettre tout ça au propre sur un pdf un de ces jours
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Christophe,
Si tu as du temps je te conseille d'aller a la source :
Structure of Rings, Nathan Jacobson
Volume 37 of American Mathematical Society Colloquium publications
Author Nathan Jacobson
Edition 5, revised
Publisher AMS Bookstore, 1964
ISBN 0821810375, 9780821810378 -
Existe-t-il une preuve plus simple dans le cas d'uniformité dont parlait cc (même exposant pour tous les $x$) ?
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Remerci pour ce pdf: à ce que je vois on exploite le cas particulier "Wedderburn". Sacré pied de nez à ce que j'aurais souhaité (voir la prevue de Jacobson comme "bonne preuve", dont on tirerait Wedderburn)
Je vais l'imprimer, mais je pense suivre à peu près le déroulement. Les histoires de "donc.. est diagonalisable.." m'échappent un peu, mais je pense que c'est très classique et je vais "boucher" mes lacunes pour comprendre ces étapes admisesAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
cc, tu peux faire herstein jacobson dans google (1er doc p. 73)
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MErci, j'y coursAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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C'est marrant, ils doivent mettre un compteur: j'ai reçu un message disant "les p73-74 ne sont pas consultables" lol comme par hasard... Ca commence à 72 et ça saute à 75 (mais j'ai mis en favori, je recommencerai), de toute façon, ça me fait déjà pas mal de preuves ou sketchs de mémorisés sur papier ou ordi, donc j'ai de quoi faire..Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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En passant, je suis en train de m'interroger sur un point qui pourrait "expliquer" pourquoi on peut faire toutes ces simplifications de manières combinatoire.
Regardons l'anneau formelle $\Z[X,Y]$ au sens non commutatif. ie $XYX$ n'est pas confondu avec $XXY$ , etc
En fait, on ne s'occupe pas des polynomes, mais seulement des monomes (au moins dans un premier temps). Du coup on travaille dans le monoide associatif formel à 2 générateurs $X,Y$
A chaque monome $m$ on associe un entier $n_m>1 $ pour leque on "déclare" que $m^n == m$
On quotiente en passant à l'opération associative du monoide formel.
Question: peut-il y avoir un nombre infini de classes? Je trouve que ça ne saute pas du tout aux yeux que "oui". Et si par hasard la réponse est non, effectivement, ça ramène "naivement" le th de J à des considérations d'alg linéaires très simplement.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Oui d'ailleurs je suis bête: je peux poser la question plus simplement.
Soit $M$ un monoide associatif à 2 générateurs tel que $\forall x\in M\exists n>1: x^n=x$.
$M$ peut-il être infini ou est-il nécessairement fini?Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
En tout cas, tous ces monomes peuvent être "compactifiés" naturellementAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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Salut,
Il me semble qu'il existe des mots aussi long que l'on veut avec deux lettres, tels que il n'y ait pas un motif répété trois fois à la suite. Donc si tu prends $x^4=x$, on ne pourra pas simplifier ces mots.
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