Nouveau programme de seconde [2009/10]
Réponses
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Celle de Lille est ici :
http://irem.univ-lille1.fr/PetitionGeometrie/index.php?petition=2
Jean-Yves Degos -
Désolé pour les modérateurs, mais ça me semble important, donc j'écris en gras:
<a href="http://www.logique.jussieu.fr/~chalons/repprogseco.html"><b>COMME JE LE SOUPCONNAIS, IL S'AGISSAIT BIEN D'UNE BOURDE!!!!</b></a>Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Christophe Chalons, faut-il te croire sur parole ? Quel est ton statut, qui te permet d'affirmer des choses aussi énormes ?
Que ce soit une bourde, après tout, pourquoi pas ? Ca correspond bien au mode de gouvernement au plus haut sommet de l'Etat : improvisation totale et inadaptée.
Mais tu veux nous faire croire que l'IG a balancé ça sans même le regarder ?! Je ne vis pas au pays de Oui-Oui, alors je vais demeurer extrêmement méfiant.
Il faut rester opposé à ce projet car, contrairement à ce que tu sembles affirmer, il n'est pas derrière nous : quand il y aura qqchose d'officiel, je serai soulagé pour un temps.
Je rappelle la pétition du SNES, à signer sur son site : http://www.snes.edu/petitions/index.php?petition=13
Tu ferais d'ailleurs mieux d'aller la signer au lieu de tergiverser en nous expliquant tout et son contraire dans des mails interminables.
A + -
Détail: est-ce que tu pourrais m'appeler juste "christophe" (raisons persos, si je pouvais, je changerais de nom)?
Non, tu n'es pas obligé de me croire (ce ne serait d'ailleurs pas scientifique)
Mais surtout: ne lis pas cette annonce comme une défense du projet (j'ai un peu l'impression que tu me vois comme si je le défendais parfois...)
Je prends mes responsabilités: je publie ça sous mon vrai nom (lol tu me diras que je ne l'aime pas..), sur un site "académique" (bon, tu pourrais me dire que ce que j'en fais est tout sauf académique, puisqu'il ressemble à un disque dur "au naturel" (dont j'enlève quand-même les fichiers trop intimes) ou à une poubelle de psychanalyste) et je m'engage au delà du simple ridicule, puisque j'ai hiérarchiquement les même patrons que toi
Je n'aurais vraiment trouvé aucun intérêt à lancer des fausses rumeurs (sinon j'aurais commencé cette activité il y a bien lgtps) pour les payer d'une manière personnelle et professionnelle bien plus chère que ce que rapporte le plaisir de tchacher sur des forums
Il est important par contre de bien distinguer la copie (donc baclée et résultant d'une bourde de dernière minute) des grandes lignes du projet qui n'ont rien d'une erreur matérielle due à la précipitation:
* nouvelle seconde destinée presqu'exclusivement aux élèves abandonnant(1) ensuite les maths (n'allant pas en S). Déclaration sans ambiguité de JMoisan à la ROchelle: il faut voir le programme comme préparant à la 1eSTG, point barre. L'objectif est très clair (loi 2005, commission Thélot) (non exact, mais presque)
(1) je ne devrais pas le dire comme ça, mais ca va plus vite
* Volonté qu'il n'y ait: ni vecteurs, ni géométrie, ni trigonométrie
* thèmes au choix avec contenus (est-ce que c'est dans "l'erreur" ou est-ce que ça subsistera?)
* entrée dans les maths par les problèmes
* volonté presque officielle d'obtenir des changements dans la façon d'évaluer: (que le dernier de la classe ait 9/20, et la moyenne soit à 14/20)
Même la version finale contiendra ça (sauf si "victoire" de l'opposition de la profession)
Je vais même te dire une chose que je soupçonne: je ne serais guère étonné qu'il y ait comme un espoir de l'IG (produisant presque exprès cette copie baclée et incohérente) d'obtenir une telle levée de bouclier chez les enseignants concernés que finalement, même les grandes lignes disparaitront! En effet, s'ils avaient produit une copie "acceptable" dans la forme et dans la cohérence: il aurait été beaucoup plus difficile de s'opposer au texteAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Christophe, tout d'abord pour ton nom tu as raison il y a trop de mathématicien français portant ce nom. Ensuite il me semble à la lecture de tes documents que c'est Cori qui est à l'origine de l'info de la bourde, or, il n'est pas le premier lascar venu, il doit avoir des infos ministérielles. Je vais demander confirmation à quelqu'un que je connais et qui y a ses entrées.
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C'est marrant comment la "dénonciation" d'une "bourde" passionne plus que le fond.
Je ne pense pas que la promesse qu'il n'y aura pas dans la version finale les mêmes incohérences que dans ce "brouillon" résolve en quoi que ce soit le problème.
L'oubli des vecteur et de la géométrie n'est pas une étourderie
L'orientation du projet non plus
La volonté d'inscrire l'informatique non plus
etc
Par bourde j'entends LE TEXTE lui-même (sa rédaction, ses incohérences, sa non finition, les subdivisions en 1,2 etc!)
Quand un gars rédige un texte "à la va vite" (j'en sais quelque chose) le fond n'est pas trop altéré, c'est la forme qui l'est (fautes d'orthographe, petites contradictions, petits oublis, etc)
Si l'opposition de la profession à ce texte se résume à ses imperfections de forme, je ne vois pas trop pourquoi ce tollé... (Bien qu'il aille sans dire que le texte ACTUEL ne survivra bien sûr pas... mais ça c'est évident)Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Je vais retravailler ma description de l'aspect bourde pour éviter que ça dévie trop le sujet du fond.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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A quand la suppression des cours de maths, en classe de seconde, jugés trop difficile...
J. -
De Hervé:ne vis pas au pays de Oui-Oui, alors je vais demeurer extrêmement méfiant.
Ca me dit quelque chose "oui-oui", mais je n'arrive pas à re-situer??? C'est pas une bande-dessinée pour enfants, o uun dessin animé?Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Si maintenant le secteur public imite le secteur privé, alors quand la balle est partie :
- d'une part elle est partie
- d'autre part elle arrive dans le pied du mur
le secteur sera angulaire ou pas.
S -
Pour ceux qui ne sont pas au courant :
http://irem.univ-lille1.fr/PetitionGeometrie/index.php?petition=2&pour_voir=oui&lettre=3 -
Merci:
je remets les 2 liens, un nouveau et l'autre mis à jour.
http://www.logique.jussieu.fr/~chalons/bilan.php (nouveau)
http://www.logique.jussieu.fr/~chalons/repprogseco.html (mis à jour)Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Bonjour,
Quelques remarques en vrac:
1) Ne ternissez pas Mr Kahane. Il est sûrement âgé.Il a le droit à un certain respect,
comme les grands de sa génération (Malliavin,Dacunha,..)
2)
Il y a des disciplines pointues et, utiles, mais uniquement à ceux qui en ont besoin:
exemples entre autres "génétique","chimie orga","optique",etc..
Est-ce que les maths ne devraient pas évoluer vers ce statut: cesser d'être une discipline généraliste et devenir un savoir ,utile certes, mais bien spécialisé ?
En fait, on ne doit pas former des "citoyens" , représentants illusoires d'une société
démocratique et irréelle, qui sauraient philosopher, ou raisonner, ou défendre les droits de l'homme (de toutes façons,nos "citoyens" ne les défendent pas,vû l'état de nos prisons,des conditions de vie de nos migrants, du développement de l'esclavage moderne, nos citoyens ont surtout envie de profiter du calme hautement hypocrite des aveugles,sourds et malentendants ) bon, bref, mais former des professionnels, aptes à recevoir et utiliser un savoir technique et aptes à se démerder pour gagner de l'argent, éventuellemnt bcp d'argent, avec des profils professionnels "pointus".
dans cette optique,
les techniques de base de l'algèbre ne servent plus trop, because les calculatrices
et autres ordinateurs. zappons. Le bidouillage sur micro-ordinateur, sans algorithmique derrière, c'est pas terrible non plus. Assimiler Excel, ce n'est pas de la formation intellectuelle. c'est de la bureautique pour sarl. Mieux vaut de la bonne algorithmique,
style CNAM (conservatoire national des arts et métiers)
les stats dans le secondaire, ça sert à rien: on rabache médiane et quartiles pendant
des années (4éme,3éme,2de,1ère) alors que quinze jours de cours en terminale feraient l'affaire De plus, "la présentation de graphiques" et "la mise en page de données",style boite à
moustaches, c'est pas vraiment des maths. Faudrait laisser ça aux profs d'économie.
les stats,ça devient intéressants avec les estimateurs,la théorie de la mesure et les v.a,
c'est-à-dire tardivement dans la vie scolaire. C'est typiquement un sujet mathématique du supérieur à ne pas enseigner au bahut.
la géométrie , la trigo sont abandonnées au lycée: c'est dommage,il y a des professions qui en ont vraiment besoin: architectes, géomètres,travaux publics BTP,astronomes,etc
faut voir comment les élèves passés par l'enseignement professionnel ont ensuite du mal
à maitriser un savoir technique, en BTS de spécialité. Ils rament. Ce sont les sacrifiés
d'un enseignement axé "tertiaire".
on cherche à "optimiser": faut pas abandonner le calcul différentiel. non ?
la discrétisation, ça peut s'exposer avant l'étude des phénomènes continus ?
Que des domaines nouveaux mathématiques apparaissent dans le secondaire, même à l'état embryonnaire, c'est naturel: cryptographie, arithmétique,groupes,graphes,systèmes dynamiques. En fait, tout cela vient en spécialité.
Faut introduire la théorie des groupes via la géométrie. pourquoi ça prend tant de temps à diffuser dans l'enseignement secondaire ?
la logique, faut pas laisser tomber: à cause des automates et de l'intelligence dite artificielle.
donc , qu'ils l'enseignent peu , grosse erreur.
Par contre, il faut que les enseignants aient de la formation professionnelle: une année sabatique , tous les 5 ans ! Les sciences évoluent si vite ! Que font les ressources humaines à l'EN ? -
Ne ternissez pas Mr Kahane. Il est sûrement âgé.Il a le droit à un certain respect,
comme les grands de sa génération (Malliavin,Dacunha,..)
C'est bien pour ça que je lui ai écrit franchement. Et il a répondu sans ambiguité. Il n'est pas mélé à ce projet (et d'ailleurs aucun nom d'expert n'y est mèlé visiblement)
Par contre, Deufeufeu a déterré une interview qu'il a donné "est-il bien nécessaire d'enseigner les mathématiques?" et qui est publiée sur internet. C'est notre époque. C'est pourquoi j'ai bien insisté sur la différence entre la liberté d'opinion et les récupérations illégitimes d'arguement d'autorité. Car il ne fait presque aucun doute pour moi que quand l'auteur d'un projet met une note de bas de page où il évoque un nom et une commission, il sait que les gens feront des recherches sur google et trouveront cette interview et y réagiront avec émotion et dans tous les sens (lis ce qu'a écrit deufeufeu (à priori plutot détaché) et imagine les réactions des profs ds leur lycées de banlieue qui s'échinent à faire ingurgiter des techniques à leurs classes).
Pour le comprendre: imagine ton nom à toi cité dans un projet qui suscite une levée de bouclier et dont on apprend progressivement qu'il n'est pas "sérieux" en plus.
Mais ce ne serait pas faire honneur à JPKahane que de ne pas lui donner pleine responsabilité de cette interview, tout en rappelant bien la liberté d'expression et les conditions dans lesquelles internet "piège" les gens par une publication un peu facile de tout ce qu'on ditla logique, faut pas laisser tomber: à cause des automates et de l'intelligence dite artificielle.
donc , qu'ils l'enseignent peu , grosse erreur.
Attention à l'erreur sous-entendue: la logique n'est pas la théorie des groupes, le calcul vectoriel ou les stats qui sont des applications ou des spécialités précises de maths. La logique est bcp plus intrinsèque et même profondément "au dessus" des maths: il n'existe pas 0,0001% de maths qui ne soit pas des applications de la logique. Si tu enlèves la logique des maths, il ne reste rien, tu peux tout écrire et ça a une valeur égale. En termes d'enseignement (et de chapelles) c'est compliqué, mais en termes éthique et scientifique c'est simplissime: les maths sans logique c'est comme organiser les jeux olympiques sont arbitres, règles des jeux et lieux de rencontre, ça n'existe pas et n'a ni sens ni définition.
Donc ce n'est pas une affaire d'automate ou autre.
Pour le reste, c'est assez précis et j'aurais tendance à être "assez" d'accord.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
***
<a href="http://www.logique.jussieu.fr/~chalons/posirem.html">Voici la position écrite affchée par l'IREM de Paris7 (groupe de travail qui s'est réuni le 6/4/9)</a>
***Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Bonjour,
faudrait vraiment arrêter d'appeler informatique tout ce qui consiste à faire joujou avec l'ordinateur. Dans le second degré, on donne l'impression aux élèves qu'il font de l'informatique, alors qu'il ne font que de la bureautique. Ils débarquent après en licence d'informatique croyant, b2i et autres bêtises du genre oblige, qu'il vont faire du google, du excel, etc. L'atterrissage est souvent douloureux.
Qu'on laisse les cours de bureautique aux lycéens qui s'orientent dans les filières où il y en a besoin (stg par ex), et qu'on arrête d'enquiquiner les autres avec des pseudo cours qui ne sont qu'une plaisanterie pour eux.
JNo
Prof de mathématiques et d'informatique. -
JP Kahane a publié une réaction sur le projet de futur programme de seconde:
le lien que je donne y renvoie
http://www.logique.jussieu.fr/~chalons/detailpascalienquestion.phpAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Le dernier paragraphe du courrier de JPKahane concerne la géométrie, et est sans équivoque quant à la position qu'avait adoptée la commission KahaneAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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Bonjour Christophe,
Que sont ces théories concernant un don inné , dès la naissance, par rapport aux mathématiques ? peut être pour Archimède, Gauss ou Ramanujan.
Etant donné qu'en psychologie, il est bien connu que les gens évoluent, changent par exemple, d'orientation sexuelle au cours de leur (longue) vie (lire Proust), on voit mal pourquoi la situation cognitive et désirante d'un individu , par rapport au savoir mathématique, serait statique et figée. et ne serait pas susceptible d'évoluer grâce à l'éducation, les rencontres ,et différents mimétismes. -
En me posant la question, cela sous-entend que j'aurais prétendu adhérer à une telle théorie, ce qui n'est pas le cas. Bien au contraire, je suis persuadé, et ce même si des études me contredisaient, que l'intelligence, et les capacités, même les plus "brutes" évoluent, autant en sciences qu'ailleurs!
Alors peut-être y a-t-il un malentendu, peux-tu me citer un éventuel passage que tu aurais lu où j'aurais été ambigu?Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
re
"Par exemple, et c'est respectable, vous pensez peut-être que le gout pour
les maths se joue très tôt dans l'enfance, voire à la naissance, et que si
on ne les aime pas on ne peut y progresser et DONC qu'il est
contre-productif, voire torturant pour la majorité des enfants de subir un
enseignement qui ne mène nulle part pour eux. Mais alors autant le dire
(ce n'est qu'un exemple d'idée reproductible, c'est pour fixer les idées)"
En fait , je n'avais pas compris pourquoi cette question avait été posée à JP Kahane,
étant donné qu'en règle générale , un professeur de mathématique pense conduire
tous ses élèves au firmament des mathématiques -
A, okii, mais je ne faisais que prendre un exemple d'opinion O "tranchée" (que je n'ai pas, en tout cas en ce qui concerne la naissance**) reproductible (enfin d'un niveau de reproductibilité correct) pour inviter JPKahane, peut-être à dire quelque chose de ce jus-là.
Le contexte était une interview de lui qu'on trouve sur internet (lien dans ce fil, bcp plus haut).
L'opinion O aurait pu, parmi d'autres, expliquer qu'il n'est peut-être pas si nécessaire d'enseigner les maths (le titre de son interview posant cette question.
* Mais je n'ai pas l'opinion O et d'ailleurs, j'ai précisé à la fin:ce n'est qu'un exemple d'idée reproductible, c'est pour fixer les idées
Par contre, j'ai une opinion assez appuyée A que le déclic est important et qu'il se joue tôt (le plus souvent, ce qui ne veut pas dire à la naissance). Je ne crois pas bcp à l'effort continu qui paye continument et presque linéairement en ce qui concerne les sciences.
Par contre, je ne suis pas pour prendre des décisions de politiques éducatives dans la précipitation, juste parce qu'on croit à A. Et je ne pense pas de toute façon que les succés et les échecs se différencient. C'est toute l'avaneture, à l'échelle collective, qui engendre une construction.
----un professeur de mathématique pense conduire
tous ses élèves au firmament des mathématiques
lol en principe: mais parfois, face à l'échec dans cette mission, il peut être bcp plus nuisible de continuer de contorsionner pour faire semblant d'essayer de la remplir que de s'en tenir à un rapport régulier, simple et franc. Bcp de collègues, tout en étant motivés, savent très bien se retenir et mettre la barre à un niveau de compromis dans leur discours.
Mais fondamentalement, ce que je crois surtout
1) c'est qu'on a le droit de ne pas aimer "faire de la science" souvent et que ça induit un niveau de performances bas et je trouve irrespectueux de vouloir faire aimer aux gens les maths s'ils ne les aiment pas (comme presque un viol intime)
2) En plus, à défaut de les faire aimer, on devrait au moins êter franc sur ce que c'est pour qu'à défaut d'en faire les gens sachent ce que c'est. Et là je déplore que ça ne soit pas fait. Mais la cause en est le très bas niveau en logique des profs du secondaire, pour qui, il apparait (instinctivment, ils n'y réfléchissent pas) aussi diffcile d'enseigner à lire une preuve qu'à la trouver. Il s'ensuit qu'à défaut de trouver des solutions, les élèves ne sont même pas formés à les arbitrer quand elles sont donnés et c'est un imbroglio un peu stupideAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Christophe Chaslons revient sur ce qu'il a écrit de peur d'être mal jugé. Comme quoi l'état d'esprit qui prévaut à l'éducation nationale est tenace.
Ma toute petite expérience montre que, en ZEP, la majorité des élèves élèves qui arrivent en 6ème avec un niveau mathématique extrêmement faible (moins de 20/100 au test d'entrée en 6ème) et une véritable aversion pour cette matière, sort de troisième avec les mêmes symptômes et même généralement pire (le programme unique du collège les a carrément dégoûtés et ils ont même oublié une partie des connaissances du primaire), et ce quelle que soit la qualité pédagogique des professeurs qui se sont succédés et les heures de rémédiation.
A ma connaissance aucun de ces élèves ne s'est ensuite dirigé vers une filière S et encore moins des études supérieures à caractère scientifique!(On peut toujours trouver des exceptions)
L'aversion que l'on développe à l'égard d'une discipline est liée à un certain nombre de facteurs. On pourrait mentionner la discipline en tant que telle, les résultats que l'on obtient dans cette discipline, les programmes et ceux qui les enseignent. Si l'on part du postulat que les enseignants sont triés sur le volet et sont donc de bons enseignants (...!), que les programmes sont réalisés par des gens compétents tout en haut de la pyramide et sont donc forcément de bons programmes (...!) il reste quoi: l'amour intrinsèque que l'on porte à l'égard d'une discipline et la notation. Aujourd'hui un nombre non négligeable d'élèves a la moyenne en maths (système oblige) sans pour autant aimer cette matière. Quant à ceux qui ont des moyennes castrophiques ils sont marqués au fer rouge et pour un bout de temps. Un temps qui généralement dépasse la durée des études secondaires.Psychologiquement on ne peut guère aimer une matière dans laquelle on ne réussit pas du tout. C'est en ce sens que la surnotation à laquelle nous assistons (et participons) tente de rétablir artificiellement l'amour pour la discipline mathématiques.
Tout ce que j'ai vu en ZEP, c'est que s'acharner à dispenser des cours de mathématiques à certains élèves est effectivement contre productif. Pour être sur d'être bien compris, j'enfonce le clou: la situation de ces élèves (et de la classe dans laquelle ils se trouvent par voie de conséquence) serait moins pire si on leur dispensait un autre cours à la place, cours dans lequel ils auraient peut être le sentiment de mieux s'épanouir. Mais non collège unique oblige on s'entête. Et les réformes actuelles le martellent haut et fort: ils dovient acquérir les compétences du SOCLE COMMUN (tout en se farcissant des cours qui dépassent le cadre de ce socle commun ce qui est quelque part antinomique par rapport aux objectifs fixés). Objectif louable et généreux mais ô combien loin de la réalité de certains élèves qui sont souvent en voie de déscolarisation et carrément braqués face au maths. J'ai trop souvent vu des élèves relevant au minimum de la SEGPA se retrouver pour toutes sortes de raisons sur les bancs du collège "normal" avec un niveau de CP voire CE1 pour les meilleurs. Après on peut toujours nous parler de la pédagogie différenciée. Le fait est que psychologiquement on a tout faux avec ces élèves qui attrappent quasiment des boutons rien qu'en voyant le mot "mathématiques" dans leur emploi du temps.
J'ai enseigné au CNAM pendant des années et j'ai vu des gens (rares) qui arrivés à la trentaine ont eu envie de se remettre au maths. Ils ont de grosses difficultés et des lacunes de niveau évidentes, mais une motivation sincère dans l'optique de mathématiques "appliquées". Pourtant bon nombre avaient arrêté leurs études au cours du secondaire. Je pense qu'il y a un age pour se remettre en question et cet age c'est tout sauf l'adolescence. Un élève borné, bûté, allergique au seul mot mathématiques vous ne lui ferez jamais faire des mathématiques quelles que soient les réformes du secondaire surtout si vous l'y obligez, c'est un réflexe naturel d'ado. que de rejeter une discipline sur laquelle il a collé une étiquette depuis longtemps. Oui un individu peut changer, et notamment dans sa position par rapport aux mathématiques, mais pas à l'âge où l'on voudrait nous faire croire que cela peut se produire (même si cela peut arriver dans de très rares cas) à savoir à l'adolescence. Tout ce que j'ai réussi à faire avec certains élèves de ZEP pas encore trop réfractaires, c'est les faire progresser (moyenne qui augmente), bref du scolaire, mais de là à leur faire aimer les mathématiques il y a tout un univers. Je suis persuadé que derrière la réforme actuelle se cache (et on le voit déjà dans les consignes de correction du brevet et du bac) une nouvelle façon de noter les élèves pour augmenter encore et toujours les moyennes. Mais avoir la moyenne, et même une très bonne moyenne en mathématiques n'est pas le garant du fait que l'on aime les mathématiques: il s'agit simplement d'un indicateur de "scolarité", d'adéquation au moule.
On peut en effet, jusqu'à un certain niveau, réussir scolairement en mathématiques sans aimer ou mieux encore être passionnné par les mathématiques et le nombre d'heures et les programmes n'y changent rien: c'est intrinsèque à cette discipline particulière et difficile. Je me souviens très clairement qu'en prépa j'avais des camarades bachoteurs et très très peu de vrais passionnés de mathématiques (un vrai passionné est curieux, va se mettre à lire des bouquins et sortir régulièrement du cadre du programme à chaque fois que sa curiosité l'y pousse). -
Christophe Chaslons revient sur ce qu'il a écrit de peur d'être mal jugé
- Je n'aime pas trop que mon nom de famille soit utilisé (raisons perso)
- Tu devrais faire une recherche sur les posts que j'ai écrits, tu verrais que "comment je suis jugé" ne doit pas être ma première préoccupation (où alors je suis sacrément aveugle) quand j'écris
- je signalais juste un point très précis (qui semblait m'être attribué de manière erronée) que je ne suis pas un adhérent des théories "dons de naissance" (je suis assez sceptique et prudent sur la nature humaine). C'est tout
Par ailleurs la suite:Comme quoi l'état d'esprit qui prévaut à l'éducation nationale est tenace.
je ne vois pas comment tu l'induis de ce qui la précède et je ne demanderais qu'à rencontrer plus souvent de l'adhéson, mais je ne crois pas que je sois un représentant de l'état d'esprit qui prévaut à l'éducation nationale qui selon toi est tenace
(et soit dit en passant, je trouve dommage la piètre qualité d'argumentation des posts sur les sujets de société, je pense qu'on pourrait faire des efforts pour être un peu plus hypothético-déductifs (peut-être pas à 100%), sinon ca ressemble à un mur de lamentations concaténées sans cohérence)
Par ailleurs, il y a bcp de choses très vraies dans ce que tu disAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
"Je n'aime pas trop que mon nom de famille soit utilisé (raisons perso) "
Il faut t'appeler comment alors? Sur ce forum j'appelle les gens par leur pseudo.
Si tu ne veux pas que ton nom apparaisse le plus sage est de ne pas le mettre dans ton pseudo non?
Sinon c'est marrant ton post explicatif soit venu s'insérer avant le mien. Du coup le début de mon post n'a plus beaucoup de sens à ton égard. -
"christophe"
(en +, ca prendra moins de tps à taper et j'ai fait mon pseudo ya lgtps, je me sentais "obligé" de mettre mon "état civil" 8-) )Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Suppression des mathématiques dans le socle commun dès la première , çà y est c'est tombé , voir le lien suivant:
Combien y ont cru? Parce qu'autant vous préparer au pire , c'est ce qui va très probablement arriver. Comment diminuer plus conséquemment le nombre de postes en effet et faire plus d'économies, je veux dire un max de tunes pour l'Etat? -
Bonjour,Olami a écrit:voir le lien suivant:
-
Bonjour,
je suis tout à fait contre la théorie du "don inné des mathématiques".
Pour ma part, je sortais d'une famille littéraire où les gens
étaient passionnés de belles lettres, de latin , de grec ancien. Je lisais
du Ronsard en cachette sous les draps la nuit, j'ai pris des cours particuliers
en 3ème en maths, atrocement rébarbatifs, où j'apprenais
à résoudre une équation du 1er degré, dans la mauvaise humeur,
étant trop faible pour obtenir la moyenne.
Six ans plus tard, je suivais un séminaire concernant
"les polynômes de meilleure approximation" dans une fac de maths. Donc le goût
des mathématiques peut éclore tardivement, disons quand l'esprit,
fatigué de l'éblouissant soleil que lui procure la littérature et la langue
descend s'enchainer dans les caves sombres et froides des producteurs
d'epsilons (lol)
Alors, de grâce,faîtes travailler vos élèves, même en L. nul ne sait ce qu'il
adviendra. Mais, très honnêtement, on voit mal a-priori ce que des "mesures",
des "calculs", ou des chiffres peuvent avoir d'agréable, sinon de passer
sous les fourches caudines d'une certaine castration. :)o -
Je trouve que la discussion dévie... L'intitulé du post est "Nouveau programme de seconde [2009/10]", peut-être faut-il continuer à parler de ce nouveau programme, non ?
J'ai 8 petites questions à ce sujet :
1. Qui, parmi ceux qui enseignent les maths, pense qu'il faut faire un cours magistral pour expliquer les concepts et les techniques avant de faire des exercices et de résoudre des problèmes ; et qui est d'avis que les élèves doivent davantage "construire leur apprentissage" ?
2. Quels sont ceux qui trouvent que le texte du programme remet en cause la liberté pédagogique ? (Vous devez aller de A à B... mais pour cela vous devez suivre le chemin qui passe par C)
3. Qui pense que l'on va devenir profs de maths-info dans 5 ans ?
4. Qui pense que les élèves de 2nde ont la maturité intellectuelle pour comprendre les boucles, les tant que, etc ?
5. Parmi les profs de 2nde, qui sait écrire un programme, en 7 lignes, pour calculer le pgcd de deux entiers naturels non nuls ? (évidemment "sans réfléchir")
6. Quelqu'un peut-il me donner un domaine des maths (pures, ou utilisées par les ingénieurs) qui n'utilise pas cosinus et sinus ?
7. Qui pense que mes questions sont orientées ?
8. Faut-il répondre "non" à cette question ? -
6. euh c'est facile ça : la théorie des ensembles ? la théorie de la démonstration ? la théorie des catégories ? tu en veux d'autres ? ce ne sont pas des vrais maths ? ce n'est utilisé par aucun ingénieur ? (voila 6 questions de plus).
Pour christophe, JP Kahane vient faire le colloquium à la Frumam le 5 mai, j'y irais sûrement si tu as un message à faire passer. -
Bon, évidemment c'est facile... Je me modifie 6 : ce doit être le titre d'une leçon enseignée strictement avant bac+5.
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Les catégories sont enseignées avant Bac+5, par exemple à Bac+4 dans un cours de topologie algébrique ...
Pour la question 3 ... je me souviens d'un rapport d'agreg externe d'il y a plus d'un peu plus de dix ans où il était écrit : l'agrégation de mathématiques n'a pas vocation à devenir une agrégation d'informatique ...
Pour la 8, je dirai peut-être ... -
Eh, les gars, je vous parle de la fac de Lille, moi !
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Allez, je joue, je peux pas m'en empècher:
1/ Le cours magistral est une possibilité, pas une obligation. ça dépend du prof, des élèves et de la leçon !
Certains élèves vivent mal la pédagogie par activités : "Vous faites les exercices avant le cours, comment voulez-vous qu'on y arrive".
La pédagogie par le problème serinée par nos inspecteurs il y a peu me parait difficile à mettre en oeuvre surtout avec de gros effectifs. Je pense qu'il faut être un colosse de la trempe de Chevallard pour la faire passer.
Il y a d'autres possibilités encore, pas toujours relayées par la hiérarchie.
2. La liberté pédagogique est morte et enterrée depuis belle lurette. Laissons-la reposer en paix veux-tu ?
3. Oui, mais sans les maths... Les maths en tant que discipline va mourir très vite comme la rhétorique il y a un siècle. A la place tu trouveras une science de l'ingénieur. Tu pourras continuer à en faire sur le phôrüm avec d'autres vieux pervers. 5 ans me parait un peu rapide. Te souviens-tu de la reconversion des profs d'EMT en profs de techno ? c'est ce qui nous attend.
4. Oui bien sûr. J'ai fait, il y a une vingtaine d'années de la programmation en LSE -ceux qui se souviennent du LSE lèvent la main ! - avec des élèves de seconde qui découvraient l'ordinateur (PC). La question c'est plutôt est-ce qu'ils auront la motivation pour mettre les mains dans le cambouis alors qu'ils sont habitués à l'informatique presse-bouton ?
5. 7 lignes ? avec les commentaires, alors ! Je te les bezoute pour le même prix. Si tu veux le code en LSE il faut que je m'y remette...
6. Géométrie affine ? J'allais dire projective, mais il y a la formule de Laguerre. Bon je te mets la combinatoire, mais j'ai des doutes. Il y a des tordus là-dedans...
7. Les questions, comme les espaces vectoriels ne sont pas orientés. Ce sont les réponses !
8. Ah ! j'ai bien fait d'attendre. Elle est très drôle ! Je ne sais plus si c'est Lewis Carroll, Euclide ou moi qu'elle faisait tant rire, mais elle ne date pas d'aujourd'hui, tu sais ?
amicalement,
e.v.Personne n'a raison contre un enfant qui pleure. -
Ce qui se cache ( à peine ) derrière ces nouveaux programmes c'est l'apogée des maths-appliquées . On donne la part belle ( et ce dès le collège ) à ce qui est "utile" en maths de peur que les maths ne se réduisent à la part congru d'autres disciplines scientifiques . Nos responsables pactisent avec le diable de peur de voir leur discipline disparaître , est-ce le bon calcul ?
Domi -
1°)Je suis pour faire le cours avant les exos et toutes sortes d'activités, mais dans la pratique je fais rarement comme cela:on n 'est pas libre pédagogiquement. Et aujourd'hui en plus les élèves ont tellement l'habitude d'avoir des activités avant le cours que si on ne le fait pas on se le fait repprocher par les élèves eux mêmes.
2°)Le texte ne remet pas en cause la liberté pédagogique. Je pense même que c'est le contraire.
3°)Dans les 5 ans je sais pas, mais apparemment, lentement mais sûrement on nous demande de faire de plus en plus d'info sans créer pour autant ni CAPES d'info ni excplicitement des cours d'info dans l'emploi du temps des élèves. Il est clair que celui qui est allergique à l'informatique, qui aime les sciences et veut les enseigner devra plutôt s'orienter physique ou SVT.
4°)Les élèves de seconde générale ne sont pas touts des débiles profonds et sont tout à fait aptes à comprendre le concept de boucle, qui pourrait (devrait) d'ailleurs s'enseigner en troisième dans la mesure où l'on doit y enseigner l'algorithme d'Euclide.
5°)Ecrire ce programme ne me pose pas de problème. Il est vrai que je connais des collègues non loins de la retraite qui n'ont jamais manipulé l'outil informatique. Il ne faut pas perdre de vue dans cette réforme que généralement les collègues en fin de carrière sont plutôt en lycée qu'en collège. Certains m'ont confiés se sentir incapables d'enseigner tant l'info, que la cryptographie etc
On ne peut pas mettre en place une telle réforme sans s'assurer au préalable que ceux qui seront amenés à enseigner en sont capables ou ont la volonté l'envie de se former à moins de 5 ans de la retraite et que l'on propose pour tous ceux qui n'ont pas la compétence et se sentent incapables de sautoformer une formation adéquate.
6°)Ou veux tu en venir? Nous faire dire qu'il n'y a pas que la trigo dans la vie ou au contraire que la trigo est incontournable? Tout dépend des domaines concernés. Ce qui est sûr c'est que trigo+vecteurs cela fait autant de choses que les élèves des futures nouvelles fililères scientifiques devront découvrir. Le palier entre seconde et filière scientifique risque d'être encore plus important qu'aujourd'hui avec la possibilité encore plus grande d'avoir de graves erreurs d'orientation. Mais bon si l'enseignement est modulaire et à la carte où est le problème suis je bête?! -
ev écrivait:
> 3. Oui, mais sans les maths... Les maths en tant
> que discipline va mourir très vite comme la
> rhétorique il y a un siècle. A la place tu
> trouveras une science de l'ingénieur. Tu pourras
> continuer à en faire sur le phôrüm avec d'autres
> vieux pervers. 5 ans me parait un peu rapide. Te
> souviens-tu de la reconversion des profs d'EMT en
> profs de techno ? c'est ce qui nous attend.
cf. cette discussion -
1. Je préfère le cours magistral (dialogué, en fait). Les élèves, vu leurs lacunes, auront du mal à construire quoi que ce soit par eux-mêmes. Si un collègue y arrive, tant mieux, mais ce n’est pas ma tasse de thé.
2. Aucune idée.
3. On va plutôt faire professeur de bureautique appliquée aux mathématiques, pas d’informatique élémentaire.
4. Moi, mais s’ils ont le niveau exigé pour entrer en seconde.
5. Moi, je fais appel à la fonction PGCD de mon environnement de calcul : ça se fait en une ligne.
6. L’arithmétique ?
7. Elles ont un sens, une direction, ou les deux ?
8. P’têt’ ben qu’oui, p’têt’ ben qu’non.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Heu, Nicolas,
$\sin$ est présent en arithmétique : série de Fourier de la fonction $\psi(x) = x - [x] - 1/2$ (d'un usage constant en TAN), loi de l'arcsinus de la répartition des diviseurs en moyenne (sans parler des problèmes d'équidistribution modulo $1$).
Mais tu devais penser sans doute à l'arithmétique dite "classique", non ?
Borde. -
Voui, bien sûr, pas à la théorie des nombres moderne.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Ce qui se cache ( à peine ) derrière ces nouveaux programmes c'est l'apogée des maths-appliquées
tsss, là je ne suis pas trop d'accord: tu veux plutôt dire ce qui se cache comme intention générale...
Pour l'instant, il n'y a rien qui se cache derrière la copie mise en ligne par eduscol strcito sensu et ce qui se voit c'est un forfait (qui aurait voulu se cacher) très simple: que la copie a été rédigée la veille au soir, dans le stress absolu parce que la cheville ouvrière, la secrétaire ou le rapporteur avait perdu la clé USB qui contenait la documentation pour construire un texte final, mais en y mettant un certain temps
Ce qui est dommage c'est que ça ne soit pas avoué (enfin peu, mais les consultants** qui ont été "près" du débat technique préalable ont eu l'honnêteté de dénoncer le forfait ce qui est déjà ça), mais c'est autre chose. On y gagnerait en simplicité et efficacité. Parce que là, va y avoir de "fausses consultations" et une construction ex nihilo se faisant passer pour une adaptation "à la consultation"... Quel gaspillage!
**2 membres des 6 experts agréés pour réfléchir avant que la réforme des lycées soit annulée, quelques responsables de commission qui ont rendu public qu'ils n'étaient pas "à l'origine" de la copie finale (lol que personne n'osera revendiquer mais dont les oreilles du rédacteur doivent siffler)
Sinon, il y a un problème de fond: l'effort (qui a été dénoncé et finalement condamné à mort) sincère qui avait donné naissance aux maths "modernes" (boubakisme de mise dès la sixième) et était voué (même si échec) à enseigner les vraies maths a été tellement décrié que la période d'après a plongé dans une "folie" informe et antimaths (exemples, culte du parcoeur, appel au concret, pédagogisme, antidémonstration, etc)
Ces mêmes pratiquants de cette période d'après revendiquent maintenant une sorte de maintien des "vraies maths" (on le voit ds les posts) mais du fait même qu'il n'y en a déjà plus dans le secondaire de ces vraies maths, ils ont un mal fou à proposer des arguments (en effet, tant que n'est pas poser une définition formelle, et tant qu'on "glisse" sans jamais tomber, il est difficile de dire "attention, vous voyez là, vous approchez du bord"
C'est pourquoi, je rappelle une idéologie (assumons-la comme telle) claire: n'est mathématique que l'art de prouver, point à la ligne.
Certes, ça apparait très réducteur, mais ça a le mérite, 1) de l'authenticité (on ne fait pas de maths en dehors de prouver des trucs) 2) de ne pas perdre la ligne de démarcation.
Comment voulez-vous "combattre" la copie baclée récente (ou d'autres initiatives aussi indigentes des politiques) si vous opposez à "l'algorithmique en seconde" l'apprentissage par coeur de la mise au même dénominateur en quatrième ou celui des tabelaux de variations du lycée, ou l'apprentissage par coeur des règles de calcul des probabilités, ainsi qu'une idéologie de la répétition comme bon procédé pédagogique?
Avant de partir au front pour "dénoncer" une disparition des maths, il faudrait commencer par proposer une définition claire de "ce qui" disparait.
Par ailleurs, s'agissant du rôle sélectif, j'ai lu un extrait du lien de gb, où je ne sais plus qui dit qu'il serait plus populaire que ce rôle disparaisse.
Or je pense que ça n'est pas possible pour une société de ne pas sélectionner (et même assez durement). Les maths sont la seule voie de sélection où un arbitrage réel soit possible (ce qui ne veut pas dire objectif, mais arbitrage formel) à tel point que tous les autres domaines revendiquent (avec le nez qui s'allonge) qu'ils arbitrent aussi avec des critères proches des maths.
Quand vous discutez avec un gars qui, par exemple, vient d'être reçu à l'agreg ou au capes de philo, de français ou d'histoire (ou à d'autres diplômes), généralement, il s'arrange toujours pour dire qu'il a une "vraie valeur" que tout le monde ne peut pas être reçu qu'il y a des critères, qu'il y a "des bonnes réponses", etc (je ne parle pas des dates...)
Il parait donc "dangereux" de laisser s'installer (ça l'est déjà bcp) ces espèces de slogans anti-selection car ça maintient les gens, et en particulier ceux en diffculté sociale, dans une sorte d'illusion extrêmement malsaine que "nos sociétés" sont toutes puissantes et font des choix éthiques.
La sélection n'est pas plus un choix éthiques que le fait que dans le monde entier, aucun état ne s'est encore aventuré à voter ou promulguer une loi disant "à compter du ... il n'est plus nécessaire de manger pour survivre"
L'orientation la plus malsaine et dangereuse, à mon avis, qui se trouve comme intention derrière cette copie baclée, c'est paradoxalement un consensus pour dé-dédier la seconde de son rôle de propéduetique aux filières scientifiques. Trop peu de gens disent et expliquent haut et fort (au sens pour être entendus et compris, pas pour se scandaliser) que s'il en était ainsi c'était parce que c'était indispensable et non pas choisi, et que ne pas l'avoir coming outé était peut-être un signe des temps (consistant à ne pas dire les faits) et un problème compliqué de relation à la démocratie, et qu'en l'absence d'une vraie réflexion, il doit (bien que now coming outé) continuer d'en être ainsi.
Je dirais, à la limite, "peu importe ce qu'on met, du moment que c'est "dur" dans un premier temps; quitte à ensuite ajuster et voir comment améliorer les choses.
Présentement, ce qui est vraiment dangereux c'est un "coming out" de l'EN (essentiellement pour justifier une bourde) c'était ainsi, suivi d'un appel aux plus bas instincts anti-selection pour ensuite justifier un peu n'importe quoi par le fait (réel) que avec ce qu'on change, ce ne sera plus ainsi
On a des erreurs assez similaires, à micro-échelle, qui sont entrain de se produire, sur fond de crise à celles qu'ont été les "révolutions communistes": on avait un réel insatisfaisant (pour une forte majorité de gens) et cette insatisfaction justisfiait n'importe quoi qui soit proposé par un "mouvement opposé", sans que personne ne se soucie de la question de la validité technique du truc, autrement dit sans que personne ne se demande mais au fond, ne sera-ce pas 10 fois pire
Et sans rire, les plus insatisfaits répondaient**, avec sincérité: il ne peut y avoir pire que le pire, car pour eux, à un moment donné, c'était effectivement le pire.
**dans les révolutions communistes, c'étaient les plus pauvres, et ils ne mentaient pas en disant qu'ils ne voyaient pas quel système il peut y avoir pire pour eux qu'un système qui les empèchent de manger
Nous sommes actuellement envahis de ces mécanismes consistant à justifier toute réforme X à l'aune de ce que disent les plus pénalisés par nonX et ça pose question, à mon avis presque urgente.
C'est seulement une fois que sera pris en compte cet écueil grave qu'on pourra réfléchir à moduler les nonX.
Mais avant de réformer tout et n'importe quoi, apprenons déjà aux gens, comme première et vitale réforme à apprendre à échouer. L'école en un certain sens, l'a fait lgtps, et a cessé de le faire depuis quelques décennies, et ça c'est préoccupant. Plus personne n'accepte "d'échouer", d'être "pauvre" ou de condition modeste, ou non reconnu intellectuellement, etc. Or on est très loin de l'aube d'une société où moins de 95% des gens se sentiront en situation d'échec. Si donc, il devient légitime l'amertume d'échouer ou la jalousie de ceux qui n'ont pas échoué comme motivation pour faire des réformes politiques, on sera bientôt nombreux à manifester dans le désert ou les décharges avec des banderoles s'adressant agressivement à Dieu qui n'aura pas accepté de répondre à nos demandes sociales. Et je ne crois pas qu'il en dormira malAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Organisé par l’Inspection Générale de Mathématiques et la DGESCO, le colloque « Avenir de l’enseignement des Mathématiques » s’est tenu les 26 et 27 novembre 2008, à Paris dans le cadre prestigieux du grand amphithéâtre de la Sorbonne. Une assemblée composée de professeurs, d’universitaires et d’inspecteurs a travaillé pendant deux jours sur le thème de l’avenir de l’enseignement de la discipline mathématique.Plusieurs conférenciers ont présenté leurs idées sur ce thème, l’après-midi du mercredi étant consacré à un travail en ateliers.
Parmi ceux-ci Gilles Dowek (Laboratoire d’Informatique de l’Ecole Polytechnique :
Gilles Dowek a plaidé talentueusement pour l’émergence accrue des mathématiques discrètes dans l’enseignement. Son exposé s’est fondé sur les remarques suivantes :
- les mathématiques donnent des outils à l’informatique,
- l’informatique donne des outils aux mathématiques,
- l’informatique donne des instruments et des outils conceptuels pour l’ensemble des sciences. D’où son appel à ce que l’on enseigne les parties de mathématiques qui sont utiles en informatique. En matière de mathématiques discrètes accessibles, pour illustrer la richesse et la multiplicité des problèmes, il a cité la calculabilité, les réécritures, les définitions inductives, les théorèmes sur les arbres, la combinatoire… G. Dowek présenta comme illustration une théorie des ordinaux : elle est publiée sur le site du colloque
En conclusion, l’orateur a plaidé pour une « matematica povera »,allusion à l’« arte povera * », en argumentant le fait que, pour remédier à l’empilement des connaissances, l’étude de thématiques issues des mathématiques discrètes (comme la théorie des graphes, ou la théorie des relations), pourrait permettre, par le lien entre informatique et mathématique, une formation plus attrayante.
*L’expression Arte Povera est utilisée pour la première fois en septembre 1967 par Germano Celant pour intituler une exposition présentée à Gênes. Elle emprunte le terme « pauvre » à une pratique théâtrale expérimentale ; il faut ici comprendre cette pauvreté comme un détachement volontaire des acquis de la culture. Réaliser une sculpture représentant une cuvette de W.C. par exemple relève de l’Arte Povera.
P.S. 1)Gilles Dowek ne fut pas le seul conférencier du colloque « Avenir de l’enseignement des Mathématiques » mais il fut sans doute très convaincant,très séduisant...
2)Il s’agit bien d’un tournant radical,révolutionnaire et sans doute volontaire dans la conception des programmes,mais ne nous leurrons pas : Le donneur d’ordre ne réside sans doute pas à l’Inspection Générale, mais plutôt dans le cabinet du Ministre, voire dans celui de la Présidence .
3)Si la brutalité ,les chocs,les coups de pied dans la fourmilière sont concevables en matière d’art,ne deviennent-ils pas choquants quand il s’agit d’éducation et de formation scientifique ?
Le même article,assorti de liens hypertexte paraîtra demain sur Le blog d’ABCMaths
Guy Marion
[abcmaths.free.fr] -
L’expression Arte Povera est utilisée pour la première fois en septembre 1967 par Germano Celant pour intituler une exposition présentée à Gênes. Elle emprunte le terme « pauvre » à une pratique théâtrale expérimentale ; il faut ici comprendre cette pauvreté comme un détachement volontaire des acquis de la culture. Réaliser une sculpture représentant une cuvette de W.C. par exemple relève de l’Arte Povera.
-D post tout en finesse qui suggère plus qu'il ne dit....
Concernant la citation: ben voui!
il faut ici comprendre cette pauvreté comme un détachement volontaire des acquis de la culture
Ce qui est cohérent car il n'y a pas d'acquis non scientifiques "de la culture" au sens strict (histoire de faire court)
Des maths, au contraire, émerge un savoir cumulatif, ce qui est à l'opposé... Appliqué aux maths (je fais un copier-coller) ça donnerait:
L’expression Arte Povera est utilisée pour la première fois en septembre 1967 par Germano Celant pour intituler une démarche présentée à Vladivostok. Elle emprunte le terme « pauvre » à une pratique pédagogique expérimentale; il faut ici comprendre cette pauvreté comme un détachement volontaire des acquis de la science: par exemple, passer 2h/semaine à compter des billes à 19 ans, en maths sup, pour "vivre" les nombres entiersAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Voici un article très bien écrit, avec style et effet, mais qui ose affimer sans complexe des réalités pragmatiques, publié par la RMS. Je mets le lien vers le site de GM qui l'offre:
http://abcmaths.free.fr/blog/edito-rms-mai2009.pdf
Qui aurait le lien vers l'article du monde cité en référence?Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
En l’espace d’une vingtaine d’années,les bases électorales se sont recomposées et sont à l’origine de nouveaux positionnements dans les cultures politiques. Hier encore, le monde de la gauche,c’était celui des ouvriers,des enseignants et des classes moyennes.A droite,c’était le monde des élites sociales,économiques,culturelles.Mais,depuis quelque temps,la fraction ouvrière et populaire se déplace vers la droite et celle-ci cherche naturellement à consolider cette base.
On assiste à une dénaturation de la culture opérée par le pouvoir en place, qui en la vidant de sa substance,voudrait en faire une «culture utilitaire».Les déclarations récurrentes du président sur l'inutilité d'étudier la Princesse de Clèves sont la preuve de ce rejet de la culture savante.
Plus récemment,celui-ci s'étonnait que la filière ES ne permette pas ou peu l'accès aux meilleures écoles de commerce et il y a peu,il semblait ne pas comprendre que pour entreprendre des études de médecine,il était préférable d'avoir suivi la filière S * .
Revenons à ce qui nous occupe et nous préoccupe,je veux parler bien sûr du projet de nouveau programme de mathématiques de la classe de seconde :
La grande majorité des professeurs de mathématiques est interloquée devant la pauvreté de son contenu.Deux pétitions circulant sur internet,une soutenue par l'APME( Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement secondaire),l'autre émanant de l’IREM de Lille (Institut de recherche pour l'enseignement des mathématiques) connaissent un succès indéniable (plus de 7000 signatures à ce jour) . La plupart des membres de la SMF (Société mathématique de France),la quasi-totalité des médailles Fields et Abel français,ont manifesté leur incompréhension.
Alors bien sûr,on ne peut exclure l'hypothèse que le donneur d’ordre ne réside peut-être pas à l’Inspection Générale, mais plutôt dans le cabinet du Ministre, voire dans celui de la Présidence :
Les projets de réforme du lycée (n’apprendre que l’essentiel,que ce qui est « utile ») ne seraient alors que le corollaire d'une politique de rejet de la « culture savante » pour une « culture utilitaire ».
Certes,messieurs les décideurs,on peut vivre sans philosophie,sans musique,sans mathématiques;mais tellement moins bien...
Petit rappel lu sur campusfrance.org... (sans rapport avec ce qui précède ? peut-être ... )
"Les mathématiques sont la discipline dans laquelle la position française est la meilleure au niveau international et l'école mathématique française est une des toutes premières du monde : tous les indicateurs convergent sur ces points. Les mathématiques françaises sont la seule discipline où la France figure en second au Web of Science derrière les Etats-Unis. Sur les 48 médailles Fields décernées depuis 1936 - la plus haute récompense pour les mathématiciens de moins de 40 ans -, 12 sont allées à des mathématiciens français ou travaillant en France, ... Après Laurent Lafforgue en 2002 ( qui a signé la pétition de l'IREM évoquée plus haut), c'est au tour de Wendelin Werner, enseignant chercheur à Paris-Sud 11 et spécialiste du calcul des probabilités, d'être distingué par une médaille Fields en août 2006. Les mathématiques françaises ont été honorées par d'autres prix internationaux particulièrement prestigieux : Prix Clay, Prix Abel, Prix Crafoord. Au delà de ces nombreuses distinctions honorifiques, de ces excellents indicateurs de publications et de citations, la grande force, internationalement reconnue, de l'école mathématique française est due à sa présence, homogène en qualité, dans à peu près toutes les branches des mathématiques."
GM
L'article complet est ici -
je l'avais lu ce matin sur ton site: tu as changé le texte ou repost le même ici?Guy a écrit:Revenons à ce qui nous occupe et nous préoccupe,je veux parler bien sûr du (1) projet de nouveau programme de mathématiques de la classe de seconde :
suivi un peu plus loin:(2) Les projets de réforme du lycée (n’apprendre que l’essentiel,que ce qui est « utile »)
De toute façon, (1) n'est pas la réalisation de (2): même en admettant (2), la copie baclée (1) est un des moins bon moyen pour le satisfaire: rappelons que (1) est une additionde copier-collés sortis de contexte faits à la va-vite.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
(C'est le même texte)
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