Le paradigme de signifier, fondation de l'être ?

Subject: Le paradigme de signifier, fondation de l'être ?


Bonjour,

Je vous envoie un court texte sur une découverte qui me parait énorme dans le contexte de mon étude bien qu'elle parte d'une constatation qui passerait ordinairement pour une lapalissade :

" Pour que quoi que ce soit aît une signification, il faut que celà signifie pour quelqu'un ".

Titre : Le paradigme de signifier, fondation de l'être ?

Je suis sur la piste de la conscience en tant que principe cognitif traversant la matière. Le passage de la matière vivante à la matière pensante peut dépendre du paradigme de la signification considérée comme opération. Or ce paradigme dépend de la remarque suivante : ce qui présente une signification appelle et suppose son auteur. Aussi mon hypothèse accorde-t-elle son attention aux conditions d'émergence des deux pôles que forment (1) ce qui se pense et (2) qui le pense ; ce "qui" étant confondu à l'être dans la conscience et à un auteur abstrait aux niveaux inconscients, voire à une pure causalité matérielle aux niveaux précurseurs. J'aborde donc la question de l'émergence de l'être dans l'interorganisation de la matiére.
En considérant que la nature aît traité cette question à travers les êtres que nous connaissons, peut-on en inférer d'autres réalisations possibles de la vie consciente ? Car cette remarque sur l'origine commune à l'obtention du couple information/auteur semble capable d'organiser notre recherche sur les origines psycho-matérielles de l'être. On peut s'appuyer sur les termes de cause, d'auteur ou de conscience pour rendre manifeste la gamme des "responsabilités" entremêlées au sein de l'individu. Cette gamme échelonne les implications des composants matériels en tant qu'éléments, parties, tout, réciproquement articulés. Ceci est évocateur des mathématiques idoines.
Je n'ai pas la place de développer ici l'utilisation de l'idée de conscience systémique...
Amicalement

Réponses

  • Salut JYT,

    Juste une petite question: What's your point?
  • Salut Kito,
    Sorry I don't understand this : what's your point ? It must be an idiomatic formula typical to english because the word "point" in french refers more generally to a commercial, sport and games universe instead of philosophical topic. Because my "point of view", if you speak of it, is clear to me. But I agree if you mean this subject needs hard work. It is not an end but a beginning.
    Si tu veux dire : quelle me parait être la " pointe "de l'idée en question je réponds : l'obtention de deux choses à partir d'une.
  • Bonsoir,

    je vous demande :
    -Est-ce qu'à vouloir paraitre on finit par être? (en écho à votre jeu de mot sur les verbes être et avoir)
    -Les mystères ne signifient-ils rien?

    S
  • Dans le dico. l'étymologie du mot mystère remonterait à un mot mustès signifiant, initié. Si l'origine même du mot mystère fait référence à ceux pour qui les mystères le seraient moins ( mystérieux ) où allons nous ?
    D'autre part parmi les hommes il faut bien que certains s'essaient à une sorte d'initiation inédite pour ne pas toujours ressasser les mêmes questions ou les aborder avec un nouveau regard, voire un regard neuf.
  • Jean-Yves:

    what's your point ? veut dire: où veux-tu en venir?
  • Encore un topic intéressant du sieur JyT...
  • Bonjour,
    Jean-Yves, pour moi ça n'a rien d'une lapalissade , d'une part et d'autre part que "signifie" "signifie" pour toi???
    Cordialement.
    Jean-Louis.
  • Pour répondre à la question de Jean-Louis - que signifie signifier ? - il me semble justement, et c'est ce que je croyais exprimer dans ma proposition, que signifier est l'opération qui crée ce couple où l'on peut distinguer les deux choses que sont, ce qui vaut et pour "qui" çà vaut. La focalisation de notre réflexion sur l'émergence de ce couple - à partir d'une "unité/cohérence" selon moi - me parait capable de nous guider dans une construction de système pensant car elle nous situe sur le seuil du passage de l'ontique à l'ontologique. Je crois qu'elle suffit, pour commencer à éclairer la transition qui lie continuement et dans tous les sens, la causalité physiologique à ce que j'appelle les "auteurs abstraits" plus ou moins inconscients et au niveau conscient propre à l'étre pensant. A partir d'elle on pourrait non seulement obtenir une meilleur théorie post-freudienne de l'Être, privilégiant l'ontologique sur le psychologique, mais entrevoir un cadre général, métaphysiquement mathématique pour les systèmes cognitifs ; autrement dit, pour des Êtres ArtificielS.
    Pour dire là où je veux en venir de la maniére la plus simple : Je crois qu'en partant de mon hypothése on devient capable de concevoir d'une façon plus intime, scientifique et philosophique l'interdépendance de la matiére et de l'esprit, interdépendance qui me semble constituer l'essence comme le mode d'existence des êtres pensants.
  • ... on devient capable de concevoir d'une façon plus intime, scientifique et philosophique l'interdépendance de la matiére et de l'esprit ...

    Je croyais que l'esprit transcendait la matière ?
  • Bonjour,
    Jean-Yves, pour toi la conscience est-elle la même chose que l'esprit..Moi je me réfère aux tentatives de Penrose de modéliser "mathématiquement" la conscience, mais bon, c'est un sujet difficile, surtout quand on n'a pas de bases philosophiques.
    Cordialement.
    Jean-Louis.
  • Bonjour,
    Une interrogation sur le transcendantal me semble utile. Je voudrais clarifier, comme vous, cette notion. Aussi je m'en rapporte à une définition qu'en donne le Larousse encyclopédique à propos de son usage par Kant : Est transcendantale toute étude des conditions de possibilité de l'expérience. Ce qu'il me semble important de remarquer ici, c'est que cette étude n'est possible que dans les conditions de l'expérience, c'est-à-dire en utilisant le support matériel de la pensée qu'est le cerveau. D'autre part, si vous faites de ces paroles : l'esprit trenscende la matiére, les votres, vous pouvez sans doute savoir pourquoi.

    Au moins depuis Freud on a de bonnes raisons de distinguer esprit et conscience mais qui ne souhaiterait pas que ses lapsus laissent place à des mots d'esprit ? En clair nous avons tout intérêt à favoriser les " rôles positifs " des jeux inconscients de notre esprit. Or justement, il semble que dans cet apprentissage la conscience joue un rôle essentiel.

    Je vous soumets l'idée de la "conscience systémique" :
    - Au sein d'un système la conscience serait, à partir de l'articulation de ses éléments composants, la formation cyclique et à la demande de parties fonctionnelles dont la cohérence adapterait au mieux la redistribution, sur ses éléments composants, des expériences qu'elles incarnent en vue d'une prochaine fois.
    Il y a une question qui provient des études sur le cerveau, son architecture et ses composants, qui élargit notre cadre de conception des systèmes pensants. Dans la mesure de notre adaptation à ce que nous vivons, tout se passe comme si cette performance provenait dans chaque cas d'une construction ad hoc et donc assez ajustée à la situation. Cette construction formerait une "partie" matérielle fonctionnelle rassemblant des éléments hétérogènes physiquement mais dont le rassemblement est guidé physiologiquement. Si l'on se restreint aux neurones, on parle d'assemblée de neurones pour supposer que c'est de la formation de cette "unité" que découle son opération. Mais l'expérience du système tient autant à des traces ou concrétions conçues comme objectives en lui qu'à leur interprétation par ses sous-systèmes, ainsi qu'aux modifications, en lui, de ses sous-systèmes interprètes eux-même. Or ce qui interprète participe des mêmes conditions objectives que ce qui est interprété. Pour prendre ce problème globalement je suppose la causalité relative généralisée. Dans l'espace mathématisable auquel je me réfère tout s'interdélimite réciproquement au point que la seule limite au réciproque est le respectif !! Comment émerge-t-il ? Ceci me parait offrir de belles perspectives pour une méditation onto-systémique...
    Autre formulation systémique : à partir de quelle construction matérielle minimale une entité singulière ou formant groupe peut-elle se percevoir, elle-même d'abord et puis comme auteur, ou responsable, d'un enchainement causal ?
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