demande d'explication sur ce qu'est un carré dans le corps Fp

dans Arithmétique
Bonjour, je travaille actuellement sur un cours d'arithmétique.
Plus précisément sur la division euclidienne dans K[X] et je voudrais
comprendre qu'est-ce qu'on appelle carré dans un corps et aussi quel est le
rapport avec le fait qu'un polynome soit réductible ou non.
Merci pour vos réponses.
Plus précisément sur la division euclidienne dans K[X] et je voudrais
comprendre qu'est-ce qu'on appelle carré dans un corps et aussi quel est le
rapport avec le fait qu'un polynome soit réductible ou non.
Merci pour vos réponses.
Réponses
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Salut,
un carré d'un corps $K$ est un élément de la forme $x^2$, où $x\in K$.
Pour la deuxième question, a priori il n'y a pas de rapport. Ta question est trop vague. Si tu as un exemple/exercice précis en tête, il serait bon de l'expliciter. -
Bonjour.
Pour ta deuxième question, est-ce la notion de polynôme "quadratfrei" ? Le fait, pour un polynôme d'avoir un facteur carré permet de commencer à la factoriser, car le facteur est aussi un facteur du polynôme dérivé.
Cordialement -
Ba par exemple dans un exercice on me demande de factoriser P = X² + 3X + 4 dans F3[X].
Dans la correction on fait le calcul du discriminant, delta = -7
Ensuite on me dit que -7 = 2 n'est pas un carré car 2 = -1, c'est la que je ne comprend pas la définition du carré.
Et enfin on trouve P = X² + 1. -
Sans doute utilise-t-on le théorème suivant (s'il n'est pas dans ton cours, tu peux t'amuser à le redémontrer) : -1 est un carré dans $\mathbb{F}_p[X]$ ($p$ premier impair) si et seulement si $p$ est congru à $1$ modulo $4$
-
Bien sûr, ici, on va plus vite en listant tous les carrés : 0²=0, 1²=1 et 2²=1, donc -1 n'est pas un carré.
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Salut, je ne connais pas la définition générale du discriminant d'un polynome mais ici on est en degré 2, donc c'est le delta de la première
Donc on calcule $\Delta$, on trouve $-7$
Quand on était en premier on avait 3 choix suivant si $\Delta$ était positif, négatif ou nul
Mais dans $\mathbb{F}_3$, ca n'a pas beaucoup de sens (enfin le positif ou négatif), donc il faut revenir à pourquoi y avait il cette alternative en première ?
Tout bêtement parce qu'on voulait prendre la racine carrée de $\Delta$, et que dans $\R$, ceci n'a de sens que si on est en présence d'un nombre positif.
Dans $\mathbb{F}_3$ (ou plus généralement $\mathbb{F}_p$), les carrés sont plus dur à caractériser (peut-etre as tu déjà entendu parler du symbole de Legendre ?)
Ici, les éléments $x \in \mathbb{F}_3$ qui peuvent s'écrire $x=y^2$ avec $y\in \mathbb{F}_3$ ne sont pas nombreux : il n'y en a qu'un, à savoir $1$
Donc si ton discriminant ne vaut pas $1$ (attention dans $\mathbb{F}_3$), ton polynôme n'a pas de racine, ce qui est le cas ici
Et pour ta "factorisation" finale de ton polynome, ca n'en est pas une : dans $\mathbb{F}_3$, $3=0$ et $4=1$, c'est ce qui te donne ca
En tapant mon texte, je me suis demandé dans quelle classe tu étais : comme tu marquais $\mathbb{F}_3$ et pas $\Z/3\Z$, j'ai supposé au départ que tu étais en L3/M1 ?
[Correction du "c" intempestif. Bruno]
-
Oui il y a un rapport (Greg va me tuer lol) : par exemple le polynôme $X^2+1$ est irréductible sur $\mathbb{R}[X]$ mais pas sur $\mathbb{F}_{5}[X]$ :
$X^2+1\equiv X^2-4=(X+2)(X-2)$. -
P = X² + 3X + 4 (=x²+4 dans F3[X] sauf erreur)
pour factoriser P, il faut trouver une racine de P dans F3.
(s'il se factorise cela ne peut se faire qu'en produit de deux monômes, F3 est un corps)
Et on vérifie, sauf erreur, que p n'a aucune racine dans F3 en calculant p(x) pour x=0,1,2.Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
C’est même $X^2+1$ dans $\mathbb{F}_3[X]$.The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
-- Harris, Sidney J. -
Non en fait je suis en L2.
Mise a part ça, si jecomprend bien on passe de P = X²+3X+4 à
P = X² + 1 car dans F3 on a 3X = 0 et 4 = 1.
Ca c'est compris, mais Ryo je n'ai pas encore bien asssimiler ton explication
sur le rôle du discriminant dans tout ça.
Dis moi si c'est bien ça : on calcule le discriminant, si le discriminant est un carré alors on peut réduire le polynôme, sinon ce dernier est irréductible. Est-ce bien ça. -
Dans un corps, l'équation x²=a a au plus deux solutions distinctes.
Si u est une solution -u est aussi une solution.
Quand on veut résoudre une équation de type ax²+bx+c=0 dans C, corps des nombres complexes, on se retrouve à choisir une "racine carrée" de delta. Ce choix n'a pas de conséquence puisque la deuxième solution de cette équation (si delta est non nul) est donnée en considérant l'opposée de "la racine carrée" choisie.Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
Non, à vrai dire je me demande d'où cette affirmation provient.
D'ailleurs je me demande même comment on fait pour réduire un pôlynome
de degré supérieur à 2 quand on ne trouve pas de racines.Pas facile tout ça ... -
yolof a écrit:Non, à vrai dire je me demande d'où cette affirmation provient.
De ton cours de première, comme te l'a dit ryo : prenons aX²+bX+c (a non nul) un polynôme à coefficients réels.
aX²+bX+c=0
<=> X²+b/a.X+c/a=0
<=> (X+b/(2a))²-b²/(2a)²+c/a=0
<=> Δ = (2a)².(X+b/(2a))²
En notant Δ la quantité (b²-4ac).
On constate donc que l'existence d'une racine x0 conduit à ce que Δ est nécessairement un carré (le carré de (2ax0+b)). Et que réciproquement, si Δ est un carré (disons le carré d'une quantité δ ) alors le polynôme a une racine : (-b+δ )/(2a). On peut même dire mieux : le polynôme a exactement autant de racines que Δ a de racines carrées, et les expressions de ces racines sont données par la formule précédente.
Tel est le cours de première.
Maintenant à quel moment à-t-on utilisé le fait que a,b,c habitaient R...?
Nulle part, dis-tu ? Bingo : ce qui précède est vrai dans n'importe quel corps (du moment qu'on peut inverser 2).
En fait, ce qui précède est vrai dans n'importe quel anneau commutatif du moment qu'on suppose 2 et a inversibles (je te laisse le soin de me dire où intervient la commutativité). Ce qu'on a en plus du fait d'être dans un anneau intègre, c'est qu'on sait déjà qu'il y aura au plus deux racines (je te laisse le soin de me justifier cela aussi).D'ailleurs je me demande même comment on fait pour réduire un pôlynome
de degré supérieur à 2 quand on ne trouve pas de racines...
Ça par contre c'est très difficile en général.
Mais dans Fp, on est aidé par le fait qu'il n'y a qu'un nombre fini de configurations.
Au pire, on pourrait tester toutes les factorisations possibles, elles ne sont jamais qu'en nombre fini.
Mais bien sûr, il y a des algorithmes de factorisation beaucoup plus efficaces que cela dans Fp. -
Remarque additionnelle : si 2 n'est pas inversible, tout élément est un carré. Pour autant, tout polynôme de degré 2 n'a pas une racine.
Le cas de la caractéristique 2 fait donc exception.
Par exemple, dans F2, X²+X+1 n'a pas de racine, mais son "Δ" (comme défini au dessus) vaut 1 qui est bien un carré. -
Bonsoir Barbu,
Ton dernier post n'est pas clair. Comme tu as parlé d'anneaux auparavant, on pourrait croire que dans $\mathbb Z/4\mathbb Z$ -1 est un carré.
amicalement,
e.v.Je s'appelle Groot. -
Dans z/15z:
Considérons l'équation:
x²+4x+3=0
b²-4ac=4²-4*3=4=2²
2 a pour inverse 8 dans l'anneau Z/15Z
donc on a les solutions x1=(-4+2)*8=-1 mod 15 et x2=(-4-2)*8=-3 mod 15
Sauf que x3=2 est aussi une solutionLe passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
Salut ev,ev a écrit:Ton dernier post n'est pas clair.
Tu t'exprimes par énigmes, j'ai eu du mal à comprendre ton reproche.
Je corrige : dans un corps de caractéristique 2, tout élément est un carré. Pour autant, tout polynôme de degré 2 n'a pas une racine. Le théorème << si le discriminant est un carré alors on peut réduire le polynôme, sinon ce dernier est irréductible >> n'est donc plus vrai dans ce cas.
(Plus généralement, si 2 n'est pas inversible, le théorème n'est pas vrai.)
PS pour fin de partie : eh oui, 15 n'est pas premier, Z/15Z n'est pas intègre. Mais X(X+1)=(X-2)(X-3) dans Z/6Z est un exemple plus simple -
Ah oui, tu cherchais un exemple avec 2 inversible, c'est vrai.
-
Bonsoir Fin de partie.
Ce n'est pas une surprise puisque $2^2 = (-2)^2 = 7^2 = 8^2$ dans $\mathbb Z/15\mathbb Z$.
Comme dit le Barbu:
"le polynôme a exactement autant de racines que $\Delta$ a de racines carrées".
amicalement,
e.v.Je s'appelle Groot. -
J'ai aussi précisé que dans le cas d'un anneau intègre, on avait au plus 2 racines. C'est donc que j'ai menti sur ce point ou que l'anneau n'est pas intègre.
L'anneau n'étant pas intègre, je n'ai peut-être pas menti -
Bonsoir
Remarquons que Z/15Z n'est pas intègre (3x5=0), ce qui explique, comme le disait LBR, qu'on peut trouver plus de 2 racines à un polynôme de degré 2.
Alain -
Ô Grand Barbu,
Tu écris:
"dans un corps de caractéristique 2, tout élément est un carré."
Dans un corps fini, je te l'accorde volontiers, mais comment résous-tu $Y^2 = X$ dans $\mathbb F_2(X)$ ?
amicalement,
e.v.Je s'appelle Groot. -
C'est bien ce que je dis : ne jamais essayer de contrôler un dérapage, on tombe toujours plus bas
.
Comme tu l'avais noté, j'ai écrit le premier message en pensant à Fq (c'est le thème du fil après tout).
J'essaie quand même un pathétique second patch :lbr a écrit:si 2 n'est pas inversible, tout élément est un carré. Pour autant, tout polynôme de degré 2 n'a pas une racine.
Doit être remplacé par :
si 2 n'est pas inversible, on ne peut plus écrire la suite d'équivalences précédente, le théorème << si le discriminant est un carré alors on peut réduire le polynôme, sinon ce dernier est irréductible >> n'est donc peut-être pas vrai (et on peut aisément vérifier qu'il est effectivement faux pour F2, F4, Z/4Z, ...).
Là.
La prochaine fois que j'écris une bêtise, réponds que j'ai écrit une bêtise, pas que je suis "pas clair".
Mon égo souffrira mais ça m'évitera de sombrer encore plus dans le ridicule... -
Pour pouvoir appliquer les formules de résolution de l equation du second degré il faut au moins que 2a soit inversible dans l'anneau considéré.Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
-
Bonsoir
Finalement la meilleur méthode pour voir ce qui se passe, est de reprendre la démonstration de la formule :
On part d'un anneau sur lequel on a l'équation : $ax^2+bx+c=0$
On veut avoir 1 comme coef de $x^2$, il faut donc que {\bf $a$ soit inversible} (en particulier $a\neq 0$).
On écrit alors $\displaystyle x^2+\frac b a x + \frac c a = 0$
On aimerait dire que c'est le début du développement de $(x+\alpha)^2 = x^2+2\alpha x+\alpha^2$.
Il faut donc que l'{\bf anneau soit commutatif} pour avoir la formule du binôme.
On a donc par identification à résoudre $\displaystyle 2\alpha = \frac b a$. Il faut donc que {\bf $2$ soit inversible}, en particulier la {\bf caractéristique $\neq 2$}
Alors on peut écrire $\displaystyle \Big(x+\frac b{2a}\Big)^2 - \frac{b^2}{4a^2} + \frac c a = 0$
Ce qu'on écrit : $\displaystyle \Big(x+\frac b{2a}\Big)^2 - \frac{\Delta}{4a^2} = 0$, en posant $\Delta=b^2-4ac$.
Il faut donc factoriser $\displaystyle X^2-\frac{\Delta}{4a^2}$.
On aimerait utiliser l'identité $u^2-v^2=(u+v)(u-v)$ dont on dispose puisque l'anneau est commutatif.
Il faut donc que $\dfrac{\Delta}{4a^2}=v^2$ soit un carré, ou encore que {\bf $\omega^2=\Delta $ soit un carré}.
Alors en utilisant notre identité : $\displaystyle 0=\Big(x+\frac b{2a}\Big)^2 - \Big(\frac{\omega}{2a}\Big)^2 = \Big(x+\frac b{2a} + \frac{\omega}{2a}\Big) \Big(x+\frac b{2a} - \frac{\omega}{2a}\Big)$
On a maintenant à résoudre un produit $uv=0$.
Si l'{\bf anneau est intègre} il y aura exactement 2 solutions : $u=0 \mathrm{\ ou\ } v=0$
Si l'anneau n'est pas intègre, il y aura en plus toutes les solutions données par les diviseurs de 0.
Supposons l'anneau intègre, nous obtenons alors 2 éléments de l'anneau : $ \displaystyle x_1 = \frac {-b- \omega}{2a}$ et $\displaystyle x_2 = \frac {-b+ \omega}{2a}$
L'anneau étant intègre on a exactement deux valeurs de $\omega$ telles que $\omega^2=\Delta$, précisément $\omega$ et $-\omega$. On constate que les valeurs $x_3,x_4$ que donne $-\omega$ sont respectivement les valeurs de $x_2, x_1$ déjà trouvées avec $\omega$.
Une réciproque (nécessaire parce qu'on a raisonné avec des "Il faut") montre immédiatement que les deux éléments $x_1,x_2$ sont solution de notre équation initiale.
Voici donc les conditions sur l'anneau et sur les coefficients du trinôme pour l'utilisation de la formule : "$\frac {-b\pm\sqrt{b^2-4ac}}{2a}$".
Alain -
Bonsoir AD,
Tu soulignes que certaines conditions apparaissent naturellement si on tient à résoudre l'équation en passant par une éventuelle forme canonique du trinôme, et en "mimant" ainsi la résolution connue (connue ?) dans le cas des trinômes réels.
Cette résolution comporte des étapes. Chaque pas d'une étape à l'étape suivante était gratuit dans le cas des réels. Ici, tu soulignes que, modulo le paiement de certaines hypothèses, on peut encore faire ces pas.
Mais je trouve ton vocabulaire troublant : par exemple, tu dis "on veut utiliser la formule du binôme, il {\it faut} donc que l'anneau soit commutatif", alors que je dirais "on veut utiliser la formule du binôme, il {\it suffit} donc que l'anneau soit commutatif".
A l'arrivée, tu as souligné que : ("A commutatif" et "a inversible" et "2 inversible" et "A intègre" et "$\Delta = \omega^2$") => (les solutions sont exactement $\frac {-b- \omega}{2a}$ et $\frac {-b+ \omega}{2a}$, éventuellement égales).
Il me semble que ta formulation pourrait laisser penser que cette implication a une réciproque, ce qui n'est pas.
Je me permets donc de compléter ton message par des contre-exemples :
1) Dans $\Z/15\Z$ qui n'est pas intègre, les solutions de l'équation $x^2=10$ sont bien données par les formules idoines.
2) Tout anneau commutatif $B$ peut être plongé dans un anneau non commutatif plus gros $A$. Un trinôme à coefficients dans $B$ est aussi un trinôme à coefficient dans $A$. Mais parfois, il n'y a pas d'autres solutions que celles qui étaient dans B. Ainsi, par exemple, dans $\C\{Y,Z\}$, n'importe quel polynôme dont les coefficients sont en réalité dans $\C$ a pour solutions celles données par les formules idoines et elles seules.
3) Avec une petite arnaque : dans $\Z$, $2$ n'est pas inversible mais les solutions de $x^2-3x+2=0$ (par exemple) sont bien données par les formules idoines. -
Le « ch... » de service à AD :
\fbox{\begin{quote}{\bf AD} : Il faut donc que l'{\bf anneau soit commutatif} pour avoir la formule du binôme.
On a donc par identification à résoudre $\displaystyle 2\alpha = \frac b a$. Il faut donc que {\bf $2$ soit inversible}, en particulier la {\bf caractéristique $\neq 2$}\end{quote}}
Ne confondrais-tu pas « il faut » et « il suffit » ?
A raisonner ainsi, tu risques, comme l'avait écrit la fille d'un collègue à une époque où les structures algébriques étaient enseignées en classe de seconde : « l'équation $2x = 4$ n'a pas de solution dans $\Z$ parce que $2$ n'est pas inversible dans $\Z$ ». -
Avec la méthode de résolution classique de l'équation du second degré (si elle s'applique) on peut obtenir 0,1,2 solutions voire davantage si delta a plus de deux "racines carrées".
Existe il une telle équation pour laquelle cette méthode s'applique mais qui possède une solution de plus qui ne peut être obtenue par cette méthode? (cela oblige l'anneau considéré à ne plus être intègre)
Si on considère une équation du type: 0=(x+u)(x+v)=x²+(u+v)x+uv dans l'anneau Z/pqZ, p, q premiers différents de 2:
delta vaut (u+v)²-4uv=u²+v²-2uv=(u-v)²
En outre, s'il existe x0 qui vérifie x0+u=p et x0+v=q, on obtient une solution
Cela suppose que u-v=p-q (en faisant la différence des égalités)
Si delta n'a que deux racines carrées cette solution ne pourra pas être donnée par la méthode classique de résolution sauf erreur.
Existe-t-il p,q premiers différents de 2 tels que l'équation X²=(p-q)^2 n'a pas plus de 2 solutions dans Z/(pq)Z ?
Je n'en ai pas encore trouvé:compte(a,m)= { local(c,i); c=0; for(i=1,m, if((i^2-a)%m==0,c=c+1) ); c; } trouve()= { local(i,j,n,p,q); for(i=2,5000, for(j=2,5000, p=prime(i); q=prime(j); n=p*q;a=(q-p)^2; if(compte(a,n)==2, print("p=",p," q=",q) ) ) ); }
Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
Bonjour
Effectivement j'avais l'esprit embrumé cette nuit en écrivant mon message !
En effet mes "Il faut" sont en fait des "Il suffit".
Ma prétention était de lister des conditions suffisantes pour pouvoir appliquer les formules bien connues, et de montrer d'où elles venaient.
Je n'avais pas la prétention de montrer qu'elles étaient minimales.
Je n'avais pas non plus la prétention de lister une CNS, contrairement à ma formulation :AD a écrit:Une réciproque (nécessaire parce qu'on a raisonné avec des "Il faut")
Excusez-moi de ces boulettes, mais en faisant preuve de mauvaise foi : j'espérais que je serais corrigé si j'écrivais des bêtises
Alain -
gb > Pourquoi ai-je l'impression, sur ce fil, que mes messages bénéficient gratuitement de l'option "écho" ?
(Je parle de mes messages sensés, les autres bénéficiant de l'option "ev")
Fin de partie >Existe il une telle équation pour laquelle cette méthode s'applique mais qui possède une solution de plus qui ne peut être obtenue par cette méthode? (cela oblige l'anneau considéré à ne plus être intègre)
Non, cela oblige l'anneau considéré à ne plus être commutatif. Je t'invite à lire mon message d'hier 22:05 ou à relire celui d'AD de 02:55.
Si l'anneau est commutatif, intègre ou pas (et que 2 est inversible), il y a autant de solutions que de racines carrées de delta (voir mon message en question).En outre, s'il existe x0 qui vérifie x0+u=p et x0+v=q, on obtient une solution. Cela suppose que u-v=p-q (en faisant la différence des égalités).
Si delta n'a que deux racines carrées cette solution ne pourra pas être donnée par la méthode classique de résolution sauf erreur.
Je ne comprends vraiment pas ce que tu veux dire... peux-tu expliciter davantage ?
AD > -
Barbu rasé:
La méthode de résolution habituelle consiste en gros à transformer l'équation initiale en X²-D=0.
Si D a le bon goût d'avoir une "racine carrée", disons a, on peut continuer et on obtient:
(X-a)(X+a)=0 que l'anneau soit intègre ou pas a et -a sont solutions (elles peuvent ne pas être distinctes) mais si l'anneau n'est pas intègre il peut y avoir d'autres solutions.
Pour compliquer les choses, si D a plus de deux "racines carrées" X²-D=0 peut être transformé autrement et donner d'autres solutions.
Mais si D n'a que deux "racines carrées" qu'est ce qui me garantit que je vais attraper toutes les solutions en déroulant le processus usuel dans le cas d'un anneau non intègre?
Considérons l'équation (x+u)(x+v)=0 dans Z/pqZ p,q premiers impairs
s'il existe x0 qui vérifie x0+u=p et x0+v=q alors x0 est solution de cette équation sans que jamais x0=-u mod pq ou x0=-v mod pq
(-u et -v étant des solutions évidentes)
Est ce que cette solution x0 est toujours reliée à une "racine carrée" du discriminant de cette équation?
Delta=(u+v)²-4uv=(u-v)²=(p-q)² mod pq
(s'il existe un tel x0 puisque x0+u=p et x0+v=q entraine u-v=p-q)
D'où la question:
Existe t-il p,q premiers impairs tels que l'équation X²-(p-q)²=0 mod pq n'a pas plus de 2 racines?
[Si u-v=p-q alors x0=p-u=q-v est une solution de l'équation proposée. ]Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
Existe t-il p,q premiers impairs tels que l'équation $X^2-(p-q)^2=0 mod\; pq$ n'a pas plus de 2 racines?
Je dirais non.
e.v.
PS: J'aurais mieux fait de ne pas braire ! (voir la suite)Je s'appelle Groot. -
p+q, p-q, q-p, -p-q
-
Je réponds plus précisément (dans toute la suite p et q sont supposés impairs, donc 2 inversible).Fin de partie a écrit:Pour compliquer les choses, si D a plus de deux "racines carrées" X²-D=0 peut être transformé autrement et donner d'autres solutions.
Je ne suis pas d'accord : on écrira toujours (X-a)(X+a), mais pour une autre racine carrée a.Fin de partie a écrit:Mais si D n'a que deux "racines carrées" qu'est ce qui me garantit que je vais attraper toutes les solutions en déroulant le processus usuel dans le cas d'un anneau non intègre?
Le fait qu'on a procédé par équivalences.Fin de partie a écrit:Considérons l'équation (x+u)(x+v)=0 dans Z/pqZ p,q premiers impairs.
S'il existe x0 qui vérifie x0+u=p et x0+v=q alors x0 est solution de cette équation sans que jamais x0=-u mod pq ou x0=-v mod pq
(-u et -v étant des solutions évidentes)
Est ce que cette solution x0 est toujours reliée à une "racine carrée" du discriminant de cette équation?
Oui. En substituant u=p-x0 et v=q-x0, on voit que l'équation est X²+(p+q-2x0)X + x0(x0-p-q) = 0.
La forme canonique est (X+[(p+q)/2-x0])² = Delta/4
Où le discriminant Delta vaut (p-q)²=(p+q)².
La racine p+q donne X+[(p+q)/2-x0] = (p+q)/2 d'où X=x0
La racine -p-q donne X+[(p+q)/2-x0] = -(p+q)/2 d'où X=x0-p-q=-u-q=-v-p
La racine p-q donne X+[(p+q)/2-x0] = (p-q)/2 d'où X=x0-q=-v
La racine p-q donne X+[(p+q)/2-x0] = (-p+q)/2 d'où X=x0-p=-uFin de partie a écrit:Delta=(u+v)²-4uv=(u-v)²=(p-q)² mod pq
(s'il existe un tel x0 puisque x0+u=p et x0+v=q entraine u-v=p-q)
D'où la question:
Existe t-il p,q premiers impairs tels que l'équation X²-(p-q)²=0 mod pq n'a pas plus de 2 racines ?
Comme (p+q)²=(p-q)²=(q-p)²=(-p-q)² modulo pq, il suffit de voir que p+q, p-q, q-p, -p-q sont tous distincts modulo pq. A renommage près de p et q, il faut donc montrer que :
a) p+q = -p-q [pq] est impossible.
Mais c'est clair, car on aurait alors 2(p+q)=kpq, il suffit alors d'appliquer Gauss.
b) p+q = p-q [pq] est impossible.
Mais c'est clair, car on aurait alors 2=kp, ce qui est impossible. -
Mon exemple est trop simple et ne marche pas.
l'équation (x+u)(x+v)=0 dans Z/pqZ p,q premiers impairs et u-v=p-q
est équivalente à x²+(u+v)x+uv=0
Le discriminant de cette équation est (p-q)²=(u-v)²
est ce que la solution x0=p-u=q-v est "issue d'une racine carrée du discriminant"?
Supposons que cette racine b existe elle verifierait:
-(u+v)+b=2(p-u) c'est à dire b=p+q mais (p+q)²=(p-q)² mod pqLe passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
Le fait qu'on a procédé par équivalences.Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
-
Je n'utilise pas cette équivalence dans mon message d'hier 22:05 (que, une fois de plus, je t'invite à regarder, ce serait sympa).
Ce que je dis, c'est que 4a²(X+b/(2a))² = Delta est équivalent à dire que 2a(X+b/(2a)) est une racine carrée de Delta. C'est plus ou moins la définition de ce qu'est une racine carrée (la seule chose à rajouter c'est que Y²Z²=(YZ)², ce qui nécessite effectivement la commutativité, mais pas l'intégrité). -
L'équation (ax+b)(a'x+b')=0 dans Z/pqZ p,q entiers impairs et a,a' inversibles dans cet anneau a pour discriminant: d=(a'b-ab')²
Pour qu'il existe x0 tel que ax0+b=tp et a'x0+b'=t'q il faut et il suffit que:
a'tp-at'q=a'b-ab' (a,a' sont inversibles dans z/pqZ)
Si on suppose que cette solution est "issue d'une racine carrée" de d
On obtient que b est nécessairement a'tp+at'q
et c'est bien une racine carrée de d car (a'tp+at'q)²=(a'tp-at'q)²=(a'b-ab')² =d mod pq
En espérant ne pas avoir écrit (trop) d'âneriesLe passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
ok c'est clair maintenant.
Mon problème était psychologique:
Si on connait une racine carrée de D,disons b. b et -b ne sont peut être pas les seules racines de (X+b)(X-b)=0 dans un anneau non intègre mais si on connait une solution x0, de X²=D c est bien "une racine carrée" de DLe passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
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