TI-Nspire CAS au Capes en 2009

Remarque pas très intelligente, dans la mesure où bon nombre de leçons et dossiers à l'oral du capes exigeront (ou conseilleront très fortement au candidat) d'utiliser la calculatrice dans sa présentation. Si l'on souhaite s'assurer l'obtention du capes cette année, maitriser l'une de ces calculatrices est obligatoire.

Décidément le consultant pour TI fait bien sa pub partout. J'espère qu'il s'occupe aussi bien de sa classe.

Personnellement,je me méfie du comparatif TI Casio sur le site de TI dont un employé de TI vient faire la pub...

Bonjour,

Le problème du capes, c'est qu'aucun lycée, aussi grand soit-il, n'est capable d'accueillir tous les candidats d'une journée, avec suffisamment de salles informatiques pourqu'ils puissent préparer, en étant suffisamment isolés, et passer les épreuves.
D'où la calculatrice... c'est aussi bête que cela! Le jour où le ministre décidera de ne presque plus recruter de profs de maths, on passera j'en suis convaincu à l'informatique. Ce qui a déjà lieu d'ailleurs pour le capes interne, six fois moins d'admis qu'au capes, où les candidats peuvent disposer d'un ordinateur... et de calculatrices d'ailleurs.
Que la calculatrice ne soit pas parfaite, j'en conviens, mais elle permet d'évaluer des compétences de nature informatique, compétences qui sont clairement attendues chez les profs recrutés.

Quant à dénigrer la calculatrice, ou leurs utilisateurs -au passage j'en suis un, soit pour mes cours, soit pour moi-même- aussi gratuitement que certains le font... sans doute ne vaut-il pas mieux relever...chacun se fera une idée précise à la lecture des différentes interventions.

En tant qu'utilisateur, averti il me semble, je peux dire simplement que la TI-nspire est une excellente calculatrice, et qu'elle dépasse largement par la puissance et les capacités les deux autres calculatrices proposées au capes. Voilà c'est tout, c'est une information qu'il vaut mieux connaître me semble-t-il.

Maintenant libres à ceux qui le souhaitent de travailler à la main, ce que je ne comprends pas du tout... mais que je tolère bien évidemment,

Bien cordialement

Christian

Sans doute, sans doute, certains "second degré" m'échappe un peu plus que d'autres disons...
Et mon petit message lui-même est écrit sans animosité aucune envers quiconque.
Christian

Mais enfin, il n'est pas demandé aux étudiants de l'IUFM d'acheter ces calculatrices! Les constructeurs TI ou casio sont tout disposés à les leur prêter.
Ils achètent s'ils le souhaitent, mais ce n'est nullement imposé; on ne peut pas dire cela! Je veux bien qu'on critique, mais il faut aussi dire les choses comme elles se passent.
Et je connais des tas d'étudiants qui ont qui ont eu leur capes sans précisément avoir acheté de calculatrices, mais parce qu'ils ont pu s'entrainer sur un modèle gracieusement prêté par un constructeur.
Bien cordialement,
Christian

Bonsoir,

petite remarque : le tableur de TI-nspre CAS est un tableur qui intègre le calcul formel et n'a donc rien à envier à open office ou à excel que l'on peut mettre très facilement en défaut.

Pierre

Verra-t-on un jour autre chose que des calculatrices a l'oral du capes? Je pense en particulier a des ultraportables dont le prix commence aujourd'hui a 200 euros et qui pourraient offrir une selection de logiciels libres, avec une puissance de calcul bien plus grande que celle des calculatrices graphiques formelles actuelles, un ecran au moins 4* plus grand. L'encombrement de ces machines est a peine superieur a celui d'une voyage 200.
Les obstacles que je vois actuellement sont les suivants:
- le cout. Actuellement ce sont les constructeurs de calculatrices qui fournissent au jury les calculatrices et les tablettes de retroprojection. Il faudrait que le jury achete une cinquantaine d'ultraportables et une vingtaine de videoprojecteurs pour faire passer les candidats en parallele. En ajoutant les multiprises pour brancher les ultraportables et quelques machines en reserve pour cas de panne, ca ne devrait pas depasser les 20 kE.
- la gestion des logiciels installes, il y a sans doute de l'inspiration a prendre au niveau de l'agreg (l'echelle de l'agreg est reduite mais le gros travail c'est de faire une image a cloner, pas le nombre de clonages)
Un avantage, c'est de se liberer reellement de la dependance envers un ou deux constructeurs. Car le cout economise par le jury de capes ou les IUFM sur les machines pretees, est forcement supporte par quelqu'un, en l'occurence ici par les eleves achetant la marque prescrite par leurs enseignants.
Je ne veux pas dire que les calculatrices doivent definitivement disparaitre, elles ont a mon avis toute leur place en tant que calculatrice scientifique ou financiere ou graphique a 50 euros, mais quand on parle de graphique formelle a 150 euros ou plus, il faut bien reflechir a l'alternative ultraportable a 200 euros (et sans doute bientot moins!).

Sauf Monsieur Parisse, si les calculatrices formelles voient leur prix baisser... sous la pression des ultraportables...

Et n'oubliez pas que les ultraportables à 200 euros que vous prônez, ont une autonomie des plus réduites, car les batteries qu'on y met ne sont pas les plus performantes... On passe à plus de 400 euros sinon... Ils n'ont pas non plus de graveur... et leur gestion quotidienne dans un parc informatique doit être pensée de très près!

Par ailleurs, pour le capes, ce n'est pas une cinquantaine d'ordinateurs qu'il faut prévoir, mais une grosse centaine: 5 vagues le matin de vingt-six candidats (des jurys qui vont de A à Z, voire un peu au dela), en comptant ceux qui passent... et on arrive à 130 ordinateurs... qu'il faut à chaque fois remettre dans un état initial standard... plus la marge pour un fonctionnement optimal, on arrive à 150 largement... je ne suis pas sûr que cela soit simple! De quoi occuper il me semble une personne à temps plein! Evidemment me direz-vous le nombre de postes au concours va sans doute diminuer de façon importante...

Je ne dis pas que ce que vous proposez soit inintéressant, mais sûrement pas aussi "idyllique" que vous le décrivez... Et pour ne pas être dans les mains de deux constructeurs de calculatrices, vous serez entre celles, pas plus "innocentes" ou "malintionnées" à votre choix, de ACER ou d'un équivalent. Voire de microsoft si vous utilisez xp, mais je pense que vous défendrez sagement linux...

Viilà, ceci étant, cela demeure intéressant car les lignes bougent, pour le plus grand bénéfice de l'utilisateur sans conteste. Mais nous n'en sommes pas encore à la mort de la calculatrice! Et l'apparition de l'ultraportable n'est pas la panacée qui va nous sauver de tous les problèmes.

Bien cordialement,

Christian V

PS: une calculatrice formelle pour les élèves à moins de 100 euros me paraîtrait être un excellent compromis. On pourrait à ce moment en imposer l'achat par exemple pour les élèves scientifiques, tout comme, ne nous voilons pas la face, nous imposons l'achat d'une collection complète de manuels de la seconde à la terminale, et cela dépasse les 100 euros. Eventuellement on pourrait aussi les revendre après son bac, comme on revend parfois ses manuels... Ou demander des équipements auprès des régions pourquoi pas...

Nous allons proceder a un test grandeur nature en 2009 a Grenoble en pretant des ultraportables a 2 groupes d'etudiants de L2 (a la place de calculatrices), ce qui nous permettra de tester les problemes de gestion du parc et d'autonomie des batteries.
Au sujet de l'autonomie, elle est quand meme de 3 heures, et il semble que pour les ordinateurs portables, le probleme est regle par les etudiants eux-memes, ils viennent avec leur prise multiple qu'ils branchent sur la ou les prises de la salle de TD ou de l'amphi. Etant donne la puissance du chargeur d'un ultraportable (25W), je pense qu'il n'y a pas de risques de securite.
Pour la gestion du parc, je viens de tester sur l'asus eee pc, on peut reinitialiser l'asus et reinstaller des logiciels complementaires en 10 minutes (sans avoir besoin de clef USB ou de carte SD).
J'avais en effet un peu sous-estime la taille du parc qu'il faudrait au jury de capes, mais avec quand meme le bon ordre de grandeur. Disons qu'avec les effectifs actuels, il faut prevoir 40kE au lieu de 20kE au lancement, ca reste quand meme tout-a-fait faisable pourvu qu'on en ait la volonte, ca doit nous faire dans les 30 euros par candidat admissible la 1ere annee, cout qui doit etre nettement inferieur a celui des membres du jury qui font passer les 2 oraux a ce candidat (d'un facteur 10 peut-etre?). Pour la gestion du parc, il faut effectivement 1 personne a temps plein mais seulement pendant le temps du concours.
Concernant la mainmise d'un constructeur d'ultraportable, je pense que vous vous trompez. Il ne faut en effet a mon avis pas conclure d'accords avec des constructeurs d'ultraportables comme avec ceux de calculatrices, il faut que le jury achete lui-meme les ultraportables et les gere, afin d'etre enfin independant et de choisir lui-meme quels logiciels sont proposes aux candidats (logiciels libres bien sur et logiciels proprietaires a condition que leur editeur en propose une licence gratuite pour le concours). Le prix a payer pour cette liberte, 40kE la 1ere annee, beaucoup moins les annees suivantes, ne me parait quand meme pas hors de portee.

P.S.; la calculatrice formelle a 100 euros, ca existe quasiment, la hp40gs coute 120 euros et couterait probablement moins si sa diffusion etait moins confidentielle. Mais ca reste une calculatrice, de meme que les classpad voyage 200 et ti nspire, avec un ultraportable on peut quand meme faire beaucoup plus de choses (si on pense a l'epreuve experimentale de TS) et peut servir ailleurs qu'en maths. A mon avis, une petite graphique a moins de 50 euros conserve tout son interet pour faire un calcul rapide ou un petit graphe, mais il serait dommage de se priver de la puissance d'un ultraportable en TS surtout si les prix et performances continuent a evoluer.

Les ti-82 (1993) devenues ti-82 stats.fr (2004) sont sensiblement les mêmes pour approximativement le même prix (60 euros aujourd'hui, et il me semble qu'en 1998, c'était autour de 400 F).
Même chose avec la ti-89, devenue ti 89-titanium aujourd'hui vendue 200 euros aujourd'hui, calculatrice que j'ai achetée en 2000 à moins de 1200 F, me semble-t-il ...
Même chose chez Casio.
Alors si un modèle est aujourd'hui proposé moins cher (par rapport à la voyage 200) dans le haut de gamme, on peut quand même se dire que les modèles "de base" des graphiques, c'est à dire les plus vendus, font un peu tâche par rapport à l'évolution du matériel technologique de la vie courante (PC, netbooks, tel portables...) ; ça serait quand même pas très élégant de ne pas le reconnaître.

Ensuite, j'ai quand même eu du mal à annoncer à mes secondes qu'ils devaient s'acheter une graphique à minimum 60 euros.
L'achat d'une calculatrice vient en plus du bouquin. Si dans chaque langue vivante on demandait un super traducteur électronique, en français un dictionnaire électronique (un correcteur aussi...) français, rimes, citations ; en eps un capteur cardiaque...
J'en rajoute, mais avec 200 euros pour un ultra-portable, on a beaucoup de logiciels gratuits qui permettent de réaliser tout ça (capteur cardiaque non inclus) et là je rejoins encore l'avis de M. Parisse.
Je trouve que cet argument du "comme les manuels" est quand même assez inadéquat.

Mon eee 701 a 6 mois, tourne toute la journée, et a bien 3h d'autonomie.

Je suis completement d'accord sur les service qu'ont rendu et que rendront encore les calculatrices, a condition toutefois que leurs prix baissent enfin. J'ai par exemple du mal a accepter qu'on paie aujourd'hui une TI89 plus cher que je ne l'ai achete en 1999 (999F a l'epoque, certes il s'agit d'une titanium aujourd'hui, mais en terme de fonctionnalites ca ne fait guere de differences avec la 89 originelle et on parle toujours de mega de flash et non de giga de disque). Alors oui, une ti89 ou une hp40gs ou une casio graph 100 a 60 euros, ca aurait certainement du sens au lycee. Car qu'y-a-t-il dans le prix d'une calculatrice? Il y a le prix du materiel lui-meme et les marges du constructeur, des intermediaires et des distributeurs soit, mais aussi le prix du departement education et marketing, ce qui comprend les employes du constructeur mais aussi les prets "genereux" accordes aux IUFM et au jury de capes, les frais et primes des formateurs, les prix speciaux enseignants. Tout ca doit bien etre paye au final par quelqu'un, en l'occurence les eleves, qui n'ont pas reellement le choix du modele de calculatrice a acheter. Est-ce bien normal?
De plus, la concurrence ne joue guere, car les calculatrices sont differentes, il est beaucoup plus difficile de travailler avec des eleves ayant un parc de calculatrices non homogenes que de travailler avec des eleves ayant des PC de marque differentes mais le meme logiciel (libre de preference!). In fine, un modele s'impose pour une raison ou une autre (interface plus facile a prendre en main par exemple, ou plus grande rapidite, ou meilleure promotion), et il est tres difficile a un modele concurrent de gagner des parts de marche (comme le montre la hp40gs pourtant sensiblement moins chere que la 89). En effet, la plupart des collegues ne sont pas sensibles a ces enjeux et preferent continuer a utiliser le meme modele (ou la meme marque) par inertie (d'autant plus si ca les em..bete de devoir utiliser une calculatrice).
Avec une distinction nette entre materiel et logiciel, comme ce sera le cas avec les ultraportables, les prix seront bien plus sinceres et la concurrence reelle.
Alors comment faire baisser les prix des calculatrices?
A mon avis, meme si on n'est pas convaincu de l'interet d'utiliser des ultraportables par rapport a des calculatrices, il faut tout faire pour qu'elles entrent en concurrence avec les calculatrices, donc les faire autoriser aux concours et examens et les proposer au capes de maths.
Personnellement, je suis convaincu que les ultraportables presentent une evolution telle qu'elles rendront les calculatrices formelles obsoletes, d'abord dans le superieur mais avec des consequences au lycee, en particulier en TS si l'epreuve experimentale s'enracine, mais je peux me tromper et l'usage des ultraportables en classe sera peut-etre trop contraignante. L'enthousiasme de quelques collegues de la fac, en general tres sceptiques a l'usage des calculatrices me parait par contre tres encourageante.
Il est enfin possible que l'introduction des ultraportables "declasse" les calculatrices formelles, au sens ou les graphiques a 60 euros environ auront le module de calcul formel (qui ne coute rien de plus au constructeur, il faut juste environ 256K de ROM!), ce qui serait finalement la meilleure conclusion possible. Mais cela n'arrivera que si les decideurs introduisent une reelle concurrence avec les ultraportables.

J'ai integre le cout des videoprojecteurs dans le chiffre de 40kE. 150 ultraportables a 200E + 30 video a 300 euros -> 40kE.
Effectivement, il faut surveiller l'usage du sans-fil, les modeles actuels semblent disposer de leds lumineuses allumees lorsque le wifi est actif. La surveillance de l'usage de clefs USB ne me parait pas differente de celles d'eventuelles pompes.
Bien entendu l'objectif des ultraportables c'est de pouvoir utiliser des logiciels sur ultraportables et pas des emulateurs de calculatrices! Mais je ne vois pas en quoi c'est genant, si un IUFM ou un candidat decide de travailler avec un ultraportable, il peut consacrer le temps passe a maitriser une calculatrice a maitriser un ou des logiciels ayant les fonctionnalites de geometrie dynamique (2-d *et 3-d*), tableur, calcul formel, statistiques. Ca vient en remplacement, pas en plus! Je pense d'ailleurs qu'il faut un peu moins de temps sur ultraportable que sur calculatrice, car il y a moins d'apprentissage de l'interface (en general les etudiants savent cliquer, copier-coller, etc.).
Apres vous allez me dire que ca ne correspond pas a l'usage professionel des futurs profs utilisant des calculatrices, mais l'epreuve actuelle ne correspond pas non plus a l'usage en salle micro, usage dont l'importance est accrue depuis l'introduction de l'epreuve pratique en TS. D'autant que si les ultraportables sont autorises aux examens, rien n'empecherait un prof d'utiliser ensuite des ultraportables avec ses eleves lorsqu'une calculatrice scientifique ne suffit pas (ca m'etonnerait que les lycees aient des problemes pour obtenir de leur region des credits pour acheter des ultraportables). Il ne faut pas non plus perdre de vue que les enseignants que l'on forme aujourd'hui exerceront encore vers 2040-2050.
Concernant les moyens des IUFM, il ne faut pas exagerer, le cout initial d'achat de 100 ultraportables (pour preter a une petite centaine de PLC1) c'est 20kE. 20kE c'est peu compare a ce que les disciplines experimentales ont comme budget. Et ca m'etonnerait fort que ce genre de demandes ne soit pas accorde.

intéressant de relire ce débat en 2014. Aujourd'hui on présente l'oral avec un PC et des logiciels libres, mais la calculette peut quand meme etre utile, au moins à l'écrit. Comment fonctionnait le pret? cela existe toujours?