Disparition de la série S
Bonjour,
cela semble décidé, à partir de la rentrée 2009 le lycée sera réformé. Le ministre propose une organisation semestrielle en module, des parcours individualisés avec non plus des séries (S, ES, L) mais un tronc commun et des "dominantes" ou des "colorations"...
En outre, le temps de travail (en classe) des enseignants devrait diminuer remplacé par une plus forte présence dans les établissements. Un bureau par enseignant est souhaité.
Qu'en pensez-vous ?
J'attends vos réactions au 8 200 200.
cela semble décidé, à partir de la rentrée 2009 le lycée sera réformé. Le ministre propose une organisation semestrielle en module, des parcours individualisés avec non plus des séries (S, ES, L) mais un tronc commun et des "dominantes" ou des "colorations"...
En outre, le temps de travail (en classe) des enseignants devrait diminuer remplacé par une plus forte présence dans les établissements. Un bureau par enseignant est souhaité.
Qu'en pensez-vous ?
J'attends vos réactions au 8 200 200.
Réponses
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bonjour
avec cette réforme les math vont perdre en heures d'enseignement
(les biologistes et chimistes prendront les math en discipline mineure
alors qu'actuellement en série S ils sont obligés de faire des math en discipline majeure)
mais les math ne perdront pas forcément en qualité d'enseignement
la réforme Darcos va encourager les sciences économiques et sociales
(auprès des scientifiques et littéraires qui actuellement en séries S et L ne peuvent pas en faire)
il n'y aura sans doute pas de changement en langues et philo
sur le principe de la réforme je suis personnellement favorable
sous réserve que le niveau mathématique ne baisse pas
cordialement -
Un bureau pour chaque enseignant, voilà qui va faire plaisir à Martin Bouygue ...
On est encore que vendredi, vous pourriez attendre samedi pour lancer un troll ... -
Pourtant, ce serait bien une série M, comme feu "Math.Elem."
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"Un bureau par enseignant est souhaité", car il est bien connu que la surface de nos collèges et lycées est extensible à l'infini..
C'est tout de même encore un peu tôt (ou alors bien trop tard) pour lancer un tel poisson d'avril..! -
Je concède qu'obtenir un bureau par enseignant est irréaliste même à moyen terme mais les mots du ministre sont clairs : "Dans l'idéal, il faudrait un bureau par enseignant".
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Bonjour.
"Dans l'idéal, il faudrait un bureau par enseignant". (:D
1) La proposition avait été faite, il y a 15 ans par le président de la région Rhône Alpes, Charles Millon. La région a financé ... 0 bureau.
2) La pub(*) politique atteint un sommet avec l'actuel gouvernement. Mais la pub peut dire n'importe quoi, c'est de la pub.
3) Il s'agit, cette fois encore de "revaloriser les études littéraires". Donc n'espérons pas d'amélioration de la formation en mathématiques (Darcos vient de passer l'horaire de maths à l'école primaire au minimum). par ontre, à chaque "revalorisation des études littéraires", il y a moins de littéraires !!!
4) Pour la formation des matheux (ceux qui auront les médailles field), on peut faire n'importe quelle réforme (à part supprimer l'école), ça ne changera rien. Par contre, à force de réformer sans savoir, on finira par importer des ingénieurs chinois ou indiens faute de français formés. On prend déjà 10 à 30% (**) d'une promotion de deuxième année d'IUT en école d'ingénieurs, on arrivera à une limite.
Cordialement
(*) Autrefois, ça s'appelait de la propagande.
(*) 100% dans certain département R&T. -
Pour avoir un bureau par professeur,
ils seraient capable d'enlever les numéros aux portes des classes pour y mettre le nom des professeurs! Remarque à ce mmoment là , on pourra pas dire que les bureaux ne soient pas spacieux !
Ah franchement qui a dit qu'on investissait moins dans l'éducation! -
Il n'est pas question que je stocke mes livres dans une salle de classe, à moins que l'établissement n'en achète.
Mon établissement est déjà en sur-effectif, la salle des profs est un petit aquarium, je ne vois pas bien où ils vont caser les bureaux des professeurs.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Si un jour je suis élu président, je promets:
-> un bureau par enseignant,
-> quelques chambres climatisées si affinités entre enseignant(e)s,
-> un bureau par élève,
-> un bureau pour les parents quand ils viennent au lycée rencontrer les enseignants.
Bonne journée. -
bs président !
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D'accord avec Aleg ! Une objection cependant : les parents et les élèves n'ont pas accès aux chambres climatisées ? Tout le monde a droit à un moment de détente...
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Je note avec intérêt que peu de monde se désole de la disparition de la filière S. J'aurai parié le contraire. Comme je n'ai pas d'avis arrêté sur la question, je lis les réactions. Je suis plutôt d'accord avec M.Lismonde.
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Jeanluc a écrit:Je note avec intérêt que peu de monde se désole de la disparition de la filière S.
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Je me réjouis qu'une réforme arrive enfin !
Pourvu qu'elle engendre une amélioration du système que je trouve aujourd'hui déplorable.
Les filières ne sont plus des filières d'orientation, on ne trouve pas plus de scientifiques en S que de littéraires en L !!
La S, c'est pour les bons élèves, la ES pour les moyens, la L, pour les faibles.
L'émergence de la nouvelle filière "top fashion" STG a sonné le glas de la voie littéraire où l'on n'y trouve plus que des "anciens nuls en maths, pas très forts en français" (je caricature un peu...)
Bref, la L est deveue la nouvelle filière poubelle. Et je constate que la tombée en décrépitude d'une section s'opère invariablement avec la diminution de l'enseinement mathématique qui y est dispensé !!
Si on faisait des maths à meilleur niveau et jusqu'en terminale, les littéraires seraient bien meilleurs en Français et en Philo ! N'allons pas chercher de lien de cause à effet pervers du genre "les maths mesurent l'intelligence", pas du tout, mais les bons élèves (en Français et partout ailleurs) vont là où il y a des maths, c'est à dire en S.
Conclusion, les meilleurs littéraires sont en S et les nuls en maths sont en L.
Cette situation me donne des boutons dans le dos (je suis PP en seconde, et invariablement, la tête de classe se jette en S, puis viennent les ES/STG et enfin les L...)
Dans l'esprit de tous (parents, élèves, administration et même quelques profs...) la séléction s'opère sur le niveau en maths, cela semble être un postulat momentanément incontournable... Si on s'y oppose, on sera les seuls, car ni parents, ni élèves ne se risqueront à se jeter dans la société sans avoir signé cette assurance vie !
Brouiller les repères, ça devrait enfin permettre de tuer quelques a priori... -
J'attends de voir le contenu du tronc commun et des "colorations" (idéal pour un CAP de coiffeur:D) pour me prononcer. Encore que je ne sois pas vraiment concerné...
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Ce qui est amusant (enfin..) c'est que quand la filière C a disparu, en 1993, une des raisons données était de "casser" la sélection par les maths et de renforcer l'attractivité des filières littéraires ; à l'époque on avait un choix dans la tête des parents C>D>B>A>G.
Au final, pas grand chose de changé de ce côté, à par les codes des filières, la TS attire toujours les meilleurs "bons partout" mais pas forcément intéressés par les sciences, la filière L recrute toujours aussi difficilement, et il n'y a plus de filière prévues pour ceux qui auraient envie de vraiment faire des maths.
Mais à mon avis le problème ne vient pas de la manière de présenter les choses, ni même du contenu...ce sont les débouchés (études post-bacs et emplois) qui jouent : plus nombreux en STG qu'en L (bien plus de métiers offerts), plus nombreux en S qu'en ES (des tas de formations recrutent sur S et pas sur ES, alors que les filières qui recrutent sur ES ont quasiment toutes des places pour les bacheliers S). -
Je ne comprends pas la réaction de monsieur.patate.
Je relativiserais ce que dit Rémi Chautard, certes les maths sont très importantes en fin de seconde pour l’orientation, mais au même titre que les sciences, le français ou la LV1.
Cependant après la classe de seconde, j'en doute. L'option "Maths" ne représente plus que 15 à 20 % des élèves qui se précipitent vers l'option "Sciences Physiques". On est très loin de la situation des années 80 avec la terminale C.
Je pense en outre qu'on est plus très loin de la suppression du BAC sous sa forme actuelle avec plus de 92 % de reçus en S dans mon académie. A ce stade on est vraiment très proche du contrôle continu.
J'ai des élèves qui ont eu 16 au bac (hors option maths) et qui ne suivraient vraisemblablement pas un enseignement de maths en L1 à la fac. Ils sont d'ailleurs très surpris par leur notes et ne se considèrent absolument pas "bons en maths".
Bref je n'ai plus l'impression que les maths sont la matière discriminante qu'elle fut avec le Bac C. Je pense que le programme reste ambitieux mais pas les épreuves du BAC qui ne font qu'attester d'un minimum de travail. C'est peut être pas plus mal après tout, sauf pour une chose : il faudrait trouver un moyen d'enrayer le désintérêt de nos élèves pour les carrières scientifiques. Et là je n'ai pas de réponse. -
Peut-être que si les (enseignants-)chercheurs étaient aussi bien payés que ceux qui font du commerce, on aurait plus de candidats...8-)
Je peux vous donner l'exemple d'une jeune fille de mon village qui a été reçue cette année au bac avec 19,89 de moyenne (20 partout sauf en philo où elle n'a eu "que" 14) et qui veut faire HEC. Bien sûr elle fait ce qu'elle veut mais avec des capacités pareilles, à sa place j'aurais plutôt visé Ulm (ou au moins une licence de maths). Un espoir de médaille Fields qui s'évanouit...:-( -
Oui, mais peut-être une nouvelle Bill Gates française ?
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la chemin à parcourir entre 20 au bac et une médaille Fields est bien long... sachant qu'un élève qui a 20 au bac ne va pas forcément passer le stade de la licence (c'est au cas par cas)
la question à se poser est "que n'a-t-elle pas trouvé dans la filière ES pour s'épanouir?" -
Voilà un fil intéressant. Dommage qu'il soit ouvert en cette période de l'année...
C'est marrant parce que j'ai découvert ce fil le même jour où ma deuxième fille (en 3ème) m'en parle. Voici mes remarques
1°)Pourquoi pas. Maintenant la mise en oeuvre pratique ce sera autre chose.
2°)N'y a-t-il pas plus urgence à mettre en oeuvre une modularisation au collège qu'au lycée (oui je sais ce n'est pas possible because of collège unique) en repensant intégralement le collège. Bref, une vraie réforme, non seulement utile mais indispensable (dernier devoir commun de maths sur une division de 4ème quelque part dans une ZEP la moyenne tourne aux alentours de 3/20)
3°)J'ai bien lu "organisation semestrielle"? N'est ce pas techniquement un peu compliqué vu qu'il y a un semestre et demi pas année scolaire. -
Dernière nouvelle, le ministre Xavier Darcos préconise 2 heures de math par semaine pour chaque classe de collège et pour le lycée, math seulement à ceux qui ont choisi les modules scientifiques. Ceci pour 2010. Le but étant de ne plus recruter d'enseignant en math pour 2012 et d'annihiler les mathématiques dans l'enseignement.Pourquoi ? Et bien parce que les maths et la philo sont les deux matières qui pousseraient réellement les élèves à la réflexion. Chose dangereuse en période de dictature.
PS:le voila le troll (:D -
Moi j'ai fait un BAC S parceque j'aimais les sciences
(où j'ai toujours été bon ou assez bon en 2nde et en 1èreS,
en TS avec le changement de lycée je n'avais plus que la moyenne en maths avec 12-13)
et que je n'étais pas très bon dans les matières littéraires. -
Jeunesse sacrifiée dans un pays économiquement essoufflé... vous devinez la suite ?
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"Jeunesse sacrifiée" : du grand n'importe quoi..!
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Je ressors ce fil
parce que je me pose quand même pas mal de questions.
Va-t-il y a voir un tronc commun en mathématiques ou bien les maths ne seront elles qu'une discipline optionnelle? -
Oui, je suis favorable a une reforme du lycée. Le ministre propose une disparition des section L, ES et S. Cela rejoint parfaitement ce que j'ai proposé dans mon sujet intitulé "Quelques considérations sur l'enseignement".
L'organisation, comme le propose du ministre, en module est strictement ce que je propose. Les élèves pourront avoir le choix entre 4 ou 5 cours majeurs ou concentration. Des cours éxaminables au Bac. Cependant - et c'est peut-être là ma différence avec ce que propose le ministre - il faut que ces "concentrations" ou "modules" soient conséquents. Il faut que les cours soient consistants. Par consistant je veux dire, suffisant en volume horaire et en contenu. Par ce que si on choisit ses modules il faut qu'il y ait quelques chose derrière.
L'idée est d'avoir une formation à la carte et d'avoir des modules a choix. Par exemples l'élève pourra choisir entre un cours de math pour scientifique ou un cours de maths pour littéraire. Même chose pour la philo, l'histoire, les sciences physique, l'anglais etc. En sachant que il n'y a probablement pas de différences entre un cours d'histoire pour littéraire et un cours d'histoire pour scientifiques. Idem pour l'anglais, etc.
Voila pour ma contribution à 1h54 du matin.
J.
Edition: Si j'étais premier ministre, je ré-introduirais des cours d'astronomie. Il est parfaitement scandaleux que la plus ancienne science de l'humanité ne soit pas enseignée en lycée. -
Un thème dont je n'ai pas parlé dans le post qui précède.
Je pense qu'il faut libérer les forces vives (cf. Jacques Chirac).
Je pense qu'il faut introduire une bonne dose d'autonomie dans les lycées. En particulier il faut créer une certaine émulation ou concurrence entre les lycées et autoriser la création de section prime ' ou étoile *, dés la classe de première.
Attention ces sections d'élites, concerneraient les sciences (en particulier les mathématiques) mais aussi les lettres. Le programme pour ces sections prime serait le même que les autres mais avec un niveau d'exigences plus élevé.
J. -
Pour plus de justice et de démocratie :
- Autorisation des redoublements illimitée
- Maintient ou élévation progressive de la barre et du niveau recquis aux concours, mais autorisation de les repasser tant qu'on veut, sans nécessairement passer par les classes préparatoires. -
Navré ****, mais tu écris des lieux communs.Tu as écrit : a écrit:Autorisation illimitée des redoublements
A ton avis, qui peut vivre des années aux crochets de Papa et Maman pour profiter d'une telle autorisation ?Également : a écrit:Élévation progressive de la barre et du niveau requis aux concours
Mais le niveau d'un concours est celui des candidats, celui qui atteint la note la plus haute est "le meilleur" et est le major ; on coupe quand on a rempli le nombre de places en concours ou que les candidats n'ont pas fait preuve d'un minimum de savoir faire. C'est tout.Enfin : a écrit:sans nécessairement passer par les classes préparatoires.
Que je sache le passage en classes préparatoires n'est pas une condition nécessaire pour s'inscrire à un concours. Les candidats libres, cela existe.
Bruno -
Je pense qu'il faut libérer les forces vives (cf. Jacques Chirac).
Je me suis toujours demandé ce que cette phrase signifiait. Car enfin, qu'est-ce qu'une force vive, et en quoi les forces vives sont-elles entravées ?
Pour le reste, Bruno a parfaitement raison : il n'y a pas de niveau requis à un concours. Et d'ailleurs on n'évalue jamais le niveau d'un candidat (c'est impossible) mais juste sa performance dans une situation précise, ponctuelle, qui est celle de l'oral. C'est un peu comme de faire un sondage auprès d'un échantillon de personnes (qui, dans la métaphore, est la durée de l'oral) en espérant que ce sondage reflète le vote de la population (le niveau de l'élève). -
- Autorisation des redoublements illimitée , Bruno pense aux parents, moi, je pense aux contribuables !!!
-
Oui, mais on finit tot ou tard par s'arreter à un moment donné :
L'avantage est qu'on peut passer les concours à n'importe quel age. -
Sylvain Écrivait:
> Je peux vous donner l'exemple d'une jeune fille de
> mon village qui a été reçue cette année au bac
> avec 19,89 de moyenne (20 partout sauf en philo où
> elle n'a eu "que" 14) et qui veut faire HEC. Bien
> sûr elle fait ce qu'elle veut mais avec des
> capacités pareilles, à sa place j'aurais plutôt
> visé Ulm (ou au moins une licence de maths).
Comparer HEC avec une licence de math,... un peu de serieux, j'aime les maths mais quand meme, c'est pousser un peu loin.
ULM est tres bien, mais pas pour tout faire non plus. -
Bonjour,
pas de niveau requis pour un concours... ah bon???? N'importe qui peut présenter "normale"???? Ah bon??? Il me semblait qu'il fallait au minimum une licence...
Toujours les mêmes réformes débiles qui cherchent à éviter la formation d'une "filière-élite"... autant chercher à faire qu'un lion ne bouffe que de l'herbe... c'est inérant à l'humain ça...
Le système était très bien jusqu'en 1981... seulement là il a fallu 80% d'une classe d'âge au bac... la débilité incarnée ce truc...
J'ai repris il y a peu un travail en entreprise, nous avons eu un poste de technicien à pourvoir (profil THEORIQUE : bts)... a ça on en a eu des bts... ben tu parles d'un tas de kékés... Finalement c'est une personne sans le bac(!), mais de très bonne volonté, désireuse d'apprendre, et n'ayant pas la grosse tête qui fait l'affaire.
La solution elle est simple : remonter plein pot le niveau, avec pour objectif : 45% d'une classe d'âge au bac. Y aura pas de pb de classes surchargées, de manque de postes, enfin la ratatouille habituelle servie par ceux qui en grande majorité ont porté la grenouille au pouvoir...
Emmanuel -
Y.P. Je trouve que tu déformes ce que j'ai écrit. Présenter un concours et en être lauréat sont deux choses qui n'ont qu'une seule relation : si on ne se présenta pas, on ne sera pas admis quel que soit par ailleurs les capacités de "on". Je persiste et signe : le niveau d'un concours réside dans la qualité des candidats.
Bruno -
Pourquoi alors 45% plutot que 50% ?
Il faudrait élever le niveau des élèves avec de bon profs et de bons cours :
Après la quasi totalité rentre à la fac en ayant un bon niveau,
il n'y a donc pas beaucoup d'échecs après.
Je crois que pour réduire le chomage,
il faut élever le niveau de qualification globale de la population. -
Je propose que tout le monde puisse passer n'importe quel concours du moment qu'il a le BAC,
comme ça là à part le cas d'une minorité,
on pourra passer un concours à n'importe quel age , quelsque soient nos diplomes.
Et oui notre potentiel peut se revéler tardif,
alors qu'on ne fait que privilégier qu'une partie des 18-20 ans qui entre en classe préparatoire,
les autres on les envoie à la "casse" en exagérant un peu. -
Je constate qu'il y a bien peu de réaction à mes propositions.
J. -
Ce petit mot pour donner mon point de vue. Je précise que je suis professeur dans l'académie de Créteil, ce qui peut changer la perspective.
* La filière S n'est en effet plus la filière "Scientifique" mais la filière "Sélection". Mais comment reprocher aux élèves et aux parents de faire ce choix quand ce sont pratiquement les seules classe où l'on travaille vraiment sérieusement. Et puis le niveau d'exigence dans les disciplines scientifiques ayant bien chuté, il n'est vraiment plus besoin d'avoir la vocation...
* Le vrai problème, réforme ou pas, est le grand nombre d'élèves qui ne peuvent suivre avec profit les cours dispensés au lycée. Tant que cela durera, les (bons) élèves (et leurs parents) mettront en oeuvre toutes les stratégies pour essayer de constituer des classe à peu près homogènes. Il fut un temps ou l'Allemand ou le Latin jouaient ce rôle. C'est actuellement les Maths. À nouvelle réforme, nouvelle astuce...
* Pour les classes prime ou star, je suis archi-pour, et les bons élèves sont souvent eux-mêmes demandeurs ("Monsieur, pourquoi y a pas de TS+ pour ceux qui veulent aller en prépa ?"). Mais franchement, ça fait 40 ans qu'on fait l'inverse, et je crois pas que ça va changer. Reste les cours particuliers, subventionnés à 50% par les contribuables : cachez ce sein...
* Enfin, j'attends avec angoisse la réforme pour au moins une bonne raison : l'organisation des emplois du temps est déjà une horreur - ça prend un petit mois pour un lycée de 1600 élèves si c'est fait consciencieusement ! Alors s'il faut opérer 2 fois par an... -
Avant d'avoir ces discussions "en aval", (sauf si bien sûr c'est pour le plaisir) je pense qu'on pourrait aborder la question de savoir, une fois des stratégies politiques trouvées pour améliorer cette partie du monde, à qui les adresser et dans quelle mesure elles seraient prises en compte.
YP a soulevé une grave question: l'adéquation entre les besoins "naturels" et indispensables pour que l'humanité continue d'exister et le fonctionnement des diplômes; adéquation qui est longtemps allée de soi mais qui semble ne plus aller de soi.
Le fait de donner le bac à tlm (bref pr les nuances) ou ce genre de choses conduit les sociétés à ne plus avoir de techniciens: par exemple, je crois qu'il ya + de 100000 étudiants en psychologie, mais personne pour réparer les ascenceurs (qui nécessitent technicité certes basiques, mais garantie d'état pour des raisons de sécurité).
Avec ce genre d'auto-régulation (ou non auto) j'attends (sans rire) le jour où des millions d'intellos vivront d'amour et d'eau fraiche aux pieds des hopitaux qui ne pourront plus assurer la maintenance technique des urgences.
Si un astéroide ne met pas une fin poétique à l'aventure humaine, ça risque de sentir le moisi et le cadavre dans pas trop longtempsAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
D'accord la psycho, les STAPS c'est engouffré des centaines de milliers d'éudiants dans une impasse.
Mais répartir les diplomes de façon purement utilitaire en fonction des besoins,
sans tenir compte des gouts, des motivations, des compétences de chacun,
c'est un peu envoyer des gens au champs de bataille sans leur demander leur avis.
Mais en réalité l'emploi tend à se diversifier,
donc les diplomes aussi,
il y aura donc toujours de l'offre pour tous les gouts. -
J.
je suis en total désaccord avec ce que tu proposes.
Cela signifierait faire une croix sur un enseignement général (enseignement que j'approuve, s'intéresser à autre chose que ce que l'on aime) et correspond à un enseignement qui a prouvé son inefficacité (études secondaires aux E-U)
Je suis personnellement pour un maintien des différentes filières avec des aménagements à effectuer pour chacune d'elles, notamment programme, horaires et évaluations. De plus, je pense qu'il faudrait repenser les "passages", mais cela va avec les aménagements possibles
Voilà, tu as une réaction -
Mais répartir les diplomes de façon purement utilitaire en fonction des besoins,
sans tenir compte des gouts, des motivations, des compétences de chacun,
c'est un peu envoyer des gens au champs de bataille sans leur demander leur avis.
Ca me fait vraiment plaisir que tu aies parfaitement compris ma question (je ne donne pas de réponse, le problème est compliqué): mais oui, tu as raison, avoir rêvé, pendant quelques décennies, de l'autre alternative (celle dont tu exprimes la nostalgie), sans la réaliser (à part avec des chèques en blanc sur l'avenir) ne crois-tu pas que ça nous a approché du champ de bataille?
On fait comment maintenant? Je te rappelle qu'on a en plus la chance de vivre dans des pays nuclérisés (je parle de la bombe nucléaire, pas des centrales)*, donc à nous tous, nous dominons le monde avec nos monnaies et faisons travailler à notre place des milliards d'esclaves non nucléarisés et que pourtant, on n'arrive plus (évidemment ça se dégrade lentement) à s'assumer nous-mêmes (besoin d'un dessin).
*Je parle des US et de l'europe. On se paie le luxe depuis la fin de la 2nde guerre mondiale de "croire" que nos réflexions politiques nos affrontements droite-gauche sont équilibrés, on fait des équilibres de Nash très discutables dans des sociétés très avantagés et les économistes ont oublié qu'on peut le faire car nous sommes comme la cour du roi qui a des époques reculées, auraient vu les vallets se syndiquer et revendiquer qu'on impose aux ducs une taxe pour améliorer le train de vie des vallets. Et au delà de l'aspect monétaire, nos sociétés se sont gargarisées de réformes de l'enseignement qui rêvaient d'épanouir les éduqués, oubliant le problème de performance qui émerge pourtant, pas seulement de l'intérêt individuel de chacun à avoir une meilleur place que son prochain, mais aussi de l'intérêt collectif à maintenir la société humaine heureuse dans un environnement non humain difficile. aujourd'hui, nos vallets (les RMistes, les chomeurs de 50ans, souffrent réellement de + en + et sont sans espoir. Les jeunes "middle zones" bacheliers qui n'iront pas plus loin galèrent jusqu'à trouver de places dans des boites de ... communication: on s'empèche de tomber en s'attrapant les pieds et en les soulevant. Rappelons qu'une boite de communication ou une agence de publicité ne produit rien d'utile mais permet seulement aux uns de prendre du terrain aux autres, sans rien améliorer du terrain
Tu veux continuer à rêver jusqu'à avoir le champ de bataille 6 pieds au dessus de nous? Je pense qu'on peut encore continuer de le faire quelques années en décernant des diplômes non opérationnelles à 70% des ados, à débattre de politique comme si le peuple souverain commandait aux théorèmes et à la Nature, à laisser voir science et maths comme des enrichissements personnels et facultatifs qui devraient s'aborder par une invitation pédagogique à l'impressionnisme, etc, etc, mais on aura très vite un nombre irréversible de chargé(e)s de communication (on a déjà) qui ne pourront pas à l'age adulte, revenir sur ces illusions.
*A 25-30 ans, s'apercevoir, selon la devise de Kant, que la seule chose qu'on peut apporter à la société c'est ce qu'elle a envie de ne pas voir comme une illusion, mais qui en est une c'est difficile, et invite souvent à vouloir fermer les yeux avec elle: par exemple un étudiant chomeur diplomé d'1 bac+2 en "communication" (ou psychologie ou sociologie ou "fausses compétences statistiques" préfère attendre gagner 2500E/mois en continuant de réver que "puisque la société le valide..", plutôt que se reconvertir en couvreur ou agriculteur bio. Et quand il entend (rarement) une petite voie dans un journal de presse spécialisée lui faire peur, il préfère s'engager en politique, s'installer dans une grande ville et défiler pour des causes humanistes
Quelques années, c'est difficile à évaluer, mais bon, je serais étonné que ça dure encore 10ans.. Même si c'est tard, les sociétés réagissent tjs un peu avant l'apocalypse..
Il est difficile de savoir quand on a commencé à ne plus être lucide, mais ça tient beaucoup au langage, et donc aux affrontements politiques qu'il y a eu depuis 30-40 ans, où des mots tels que "injustices" sont venus se substituer aux mots "problèmes" ou "malheurs", laissant entendre que la pauvreté ou autres grands problèmes étaient décidés par des gens au pouvoir mal intentionnés, et non le résultat d'un échec technique dépassant un peu tout le monde. Quand le langage alliène la pensée, il devient difficile de s'y retrouver
Encore une fois, avant de débattre, la question est: qui décide et d'où viennent les solutions institutionnalisées? Là on a un ministre EN qui ne connait pas la science d'où ses erreurs (mais même Allègre qui était sensé la connaitre un peu en faisait des gravissimes à cause de son dépit vis à vis d'elle).
J'ai envie de dire: réglons déjà ce problème de pouvoir législatif (qui l'a comment c décidé) sur l'éducatif avant de discuter de CE QUI est décidé. En effet, je pense que si une bonne réponse était trouvée à la première étape, 80% du problème serait réglé.
Mais ton rêve, c'est un peu l'histoire de la lesse du chien qui plus il tire plus ca l'étrangle: on dit ce qui humainement, humanistement "devrait" être, sans penser qu'au dessus du peuple souverain il y a une nature (déjà bien généreuse) qui ne demande l'avis de personne, qui est un parfait dictateur et attend qu'on trouve, non ce qui "devrait" être (ca on est tres forts) mais comment lui quémander (à la nature) que ca puisse être un jour (elle autorise un petit découvert, mais je pense qu'il y a une limite). 50ans c'est rien a son échelle
C'est peut-être un peu plus clair (mais je ne doute pas qu'on ait envie de mal comprendre car ça peut heuter quelques utopies)Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Ah.. ! L'inimitable style de Christophe Chalons, tellement travaillé et buriné au vin de pays.. que c'en est un pur plaisir !
Une tirade de près de trente lignes où lui-même ne comprends plus très bien ce qu'il voulait dire, voilà bien un homme qui aime la rigolade..! -
Ca fait des mois que, dès que je vois Christophe Chalons, je saute ses posts!
Pourtant j'ai essayé... mais trop long à lire et incompréhensible, "où lui-même ne comprends plus très bien ce qu'il voulait dire", je n'aurai pas dit mieux.
La filière S n'est en effet plus la filière "Scientifique" mais la filière "Sélection"... dans mon lycée, le problème est en amont, en classe de seconde avec un tri et des options que tout le monde veut prendre. -
X:-( J'avais bu un verre de Bordeaux, le midi et c'est tout. Mais je répondais à GF qui semble rapidement "connecté" à l'essentiel, vue sa réponse:
bon, on est le matin, je le refais autrement:
Des millénaires d'histoires ont conduit le genre humain à encenser la démocratie comme système intangible.
Ce qui occultait qu'il existe une loi avant la loi, elle réellement intangible et décidée sans consulter le peuple souverain par la Nature (concept abstrait chez qui je place autant l'origine des lois physiques que mathématiques: par ex, le fait qu'il existe une infinité de nb premiers)
Ce n'était pas étonnant: on vivait dans les bois de la cueillette des cerises et nous étions peu nombreux, habitant dans des cabanes en bois
Ces dernières décennies, en Europe, particulièrement en France avec son fonctionnement politique typique bipolaire, les peuples ont "pris l'habitude" de croire soumis à la démocratie un tas de choses qui ne le sont pas: c'est une dérive aveugle basée sur "if we want, we can" (il suffit de vouloir pour pouvoir).
Il en va ainsi de tous les débats forumiques du genre: "il serait plus humain que..." suivi de tout un tas de belles idées qui si elles étaient réalisées rendraient le monde meilleur. Et tout particulièrement sur l'éducation des enfants-ados-étudiants, avec les questions aspirations-épanouissement-compétences.
Du coup quand on discute de la disparition ou non de filières, en particulier de fillière scientifique, alors même que l'institution scientifique, dans son application première, est d'être porte-parole de la Nature, à ce titre, messager auprès des pouvoirs politiques démocratiques des "ordres" qu'ils reçoivent d'elles, difficiles à décrypter car il n'y a pas d'intentionnalité certaine, je pensais que le propos n'était pas hos-sujet.
Je vous recommande l'article de Michel Rocard dans le journal du dimanche de ce matin: je m'en fous de MR, mais il fait partie des rares qui rappellent qu'au dessus des questions passionnantes sur "ce qui est juste", il y a celle insipide mais importante (et même vitale) de ce qui est possible.
L'élection 2007 a vu 2 personnes techniquement pas très compétentes, et scientifiquement pas très intelligentes s'affronter et tout le monde a l'air de penser que ce n'est pas grave ce problème d'être quand-même d'un très haut niveau scientifique pour diriger les pays modernes
Le fil actuelle, où chacun poste ses idées de l'instant, sans "démonstration", est à l'image de cette dérive: et GF l'a très bien résumé, en quelques lignes, en me répondant: "ouais, mais c'est chaud quand-même, ce serait mieux si chacun pouvait faire ce qui lui plait". Certes, mais est-ce possible? L'écrasante majorité des gens n'a-t-elle pas envie de faire un métier "non matériel" et pas trop scientifique? Si oui, comment une société fonctionne avec 40% de psychologuques, 20% de journalistes, 8% de médecins, 10% de profs et 5% de techniciens: ouvriers, ingénieurs, inspecteurs de sécurité des machines, système judiciaire, élus, etc?
A mon avis, le problème en amont est que les filières scientifiques ne doivent pas disparaitre ne serait-ce que parce qu'on va avoir de plus en plus un énorme besoin de porte-parole de la Nature qui soient un rempart contre les diseurs de bonne aventure, et décideurs astrologiques que sont les hommes politiques...Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
up (j'ai mis des "footnotes" à mon post d'hier)..Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
-
Je ne vois pas bien l'intérêt de casser une filière scientifique, au motif qu'elle est prétendument une filière d'élite. Elle en était une, mais plus maintenant : je ne compte plus les collègues de maths qui râlent devant le niveau pitoyable de leurs élèves de S.
De manière plus générale, je ne vois pas l'intérêt de casser une filière, ainsi que les disciplines importantes de celle-ci, pour la raison qu'elle est une filière d'élite. C'est complètement crétin.
Et je répète que le bac n'est normalement pas un concours, donc 80% ou 40% de reçus a priori ou a posteriori, ça ne vaut pas mieux.
Que l'on commence par avoir un minimum d'exigence envers les élèves.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Bonjour,
Bruno : exact, j'ai lu bcp trop vite, toutes mes excuses.
Entièrement d'accord avec Nicolas, à ceci près que l'exigence vis à vis des élèves va se traduire immanquablement par une diminution du nombre de candidats reçus ce qui est politiquement impossible... Il ne s'agit pas (je me suis mal exprimé dans mon msg précédent) de dire : voilà il faut au max 45% de réussite, mais de mettre en place un véritable enseignement exigeant, et même élitiste (où est le mal, il y a des élites partout : en maths, en physique, ches les menuisiers...), avec des programmes qui se tiennent, costauds, qui ne soient pas une espèce de soupe insipide ne donnant qu'un vernis ; et ça une fois mis en place, ben tu auras forcément un max de 45 à 50% max au bac.
Emmanuel
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Bonjour!
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