des motivations dans l'enseignement des mahématiques
Bonjour,
Je suis nouvel inscrit sur ce forum, et suis professeur de physique en prépa. Je dois dire que je ne comprenais rien aux maths quand j'étais moi-même élève de prépa il y a une vingtaine d'années. Pour moi, c'était un empilement de théorèmes et autres corollaires ou propriétés sans lien logique, sans nécessité organique. Aucun outil n'était motivé et il fallait vraiment être tombé dedans petit pour en être.
Depuis quelque temps, je me suis réintéressé aux maths, à la faveur de quelques livres qui me sont tombés sous la main, et là, j'ai commencé (tout juste) à comprendre que les maths pouvaient aussi être compréhensibles et même intéressantes pour quelqu'un qui n'est pas du sérail. Je cite les quelques ouvrages qui m'ont ouvert les yeux : "l'analyse par l'histoire" de Hairer et Wanner (Springer), "toute l'algèbre de la licence" de Escoffier (Dunod), "understanding analysis" d'Abott (Springer), "linear algebra done right" d'Axler (Springer) et les deux pavés récents : "mathématiques L1" et "mathématiques L2" sous la direction de Marco (chez Pearson). Ces livres sont tout bonnement remarquables. On y trouve des motivations historiques, extrinsèques (pourquoi l'algèbre linéaire est importante en dehors des maths) et intrinsèques (pourquoi le théorème n est insuffisant, ce qui motive le théorème n+1). Et là, ça change tout. Je suis convaincu que l'enseignement des maths tel que je l'ai subi est une catastrophe pour les maths elles-mêmes. Et je constate que des livres paraissent (y compris francophones) qui, je pense, étaient inimaginables il y a peu. Tout cela est très réconfortant.
J'en suis même arrivé à donner des colles de maths en sup cette année pour passer du stade du "lire" au stade du "faire" (gros boulot évidemment pour un recommençant). J'envisage même, qui sait, de passer une agreg (l'interne pour commencer) ! Maintenant, je peux même envisager de lire les bouquins "ad intra" (Gourdon, Perrin et al), mais grâce aux précédents cités plus haut.
Si mon expérience peut donner envie à d'autres, tant mieux ! Je serais heureux d'avoir l'avis de matheux "natifs" concernant ma "charge" ci-dessus à l'encontre d'un certain enseignement des maths, ainsi que leur avis concernant les livres que j'ai appréciés. Peut-être auriez-vous d'autres suggestions de lecture ?
Bien cordialement.
Je suis nouvel inscrit sur ce forum, et suis professeur de physique en prépa. Je dois dire que je ne comprenais rien aux maths quand j'étais moi-même élève de prépa il y a une vingtaine d'années. Pour moi, c'était un empilement de théorèmes et autres corollaires ou propriétés sans lien logique, sans nécessité organique. Aucun outil n'était motivé et il fallait vraiment être tombé dedans petit pour en être.
Depuis quelque temps, je me suis réintéressé aux maths, à la faveur de quelques livres qui me sont tombés sous la main, et là, j'ai commencé (tout juste) à comprendre que les maths pouvaient aussi être compréhensibles et même intéressantes pour quelqu'un qui n'est pas du sérail. Je cite les quelques ouvrages qui m'ont ouvert les yeux : "l'analyse par l'histoire" de Hairer et Wanner (Springer), "toute l'algèbre de la licence" de Escoffier (Dunod), "understanding analysis" d'Abott (Springer), "linear algebra done right" d'Axler (Springer) et les deux pavés récents : "mathématiques L1" et "mathématiques L2" sous la direction de Marco (chez Pearson). Ces livres sont tout bonnement remarquables. On y trouve des motivations historiques, extrinsèques (pourquoi l'algèbre linéaire est importante en dehors des maths) et intrinsèques (pourquoi le théorème n est insuffisant, ce qui motive le théorème n+1). Et là, ça change tout. Je suis convaincu que l'enseignement des maths tel que je l'ai subi est une catastrophe pour les maths elles-mêmes. Et je constate que des livres paraissent (y compris francophones) qui, je pense, étaient inimaginables il y a peu. Tout cela est très réconfortant.
J'en suis même arrivé à donner des colles de maths en sup cette année pour passer du stade du "lire" au stade du "faire" (gros boulot évidemment pour un recommençant). J'envisage même, qui sait, de passer une agreg (l'interne pour commencer) ! Maintenant, je peux même envisager de lire les bouquins "ad intra" (Gourdon, Perrin et al), mais grâce aux précédents cités plus haut.
Si mon expérience peut donner envie à d'autres, tant mieux ! Je serais heureux d'avoir l'avis de matheux "natifs" concernant ma "charge" ci-dessus à l'encontre d'un certain enseignement des maths, ainsi que leur avis concernant les livres que j'ai appréciés. Peut-être auriez-vous d'autres suggestions de lecture ?
Bien cordialement.
Réponses
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Commence par un bouquin de taupe, puis les deux Gourdon, le Perrin est plus difficile.
Sinon, trouve le bouquin mis en valeur sur la page de bienvenue du site.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Bonjour phymu,
Si j'ai bien compris, tu cherches des livres dont le contenu est motivé. Ils ne sont pas légion et c'est une tendance récente. Ca reste encore vague comme souhait.
Est-ce que ce genre de livre http://www.amazon.fr/Geometry-Billiards-Serge-Tabachnikov/dp/0821839195/ref=sr_1_7/403-7866482-3578000?ie=UTF8&s=english-books&qid=1193644771&sr=8-7 pourrait t'intéresser?
Le livre de Borde ( http://www.amazon.fr/Thèmes-darithmétique-Avec-exercices-corrigés/dp/2729827145/ref=sr_1_1/403-7866482-3578000?ie=UTF8&s=books&qid=1193644963&sr=8-1 ) devrait t'intéresser. Pour rester sur la théorie des nombres le Hardy-Wright ( http://www.amazon.fr/Introduction-théorie-nombres-G-H-Hardy/dp/2711771687/ref=sr_1_1/403-7866482-3578000?ie=UTF8&s=books&qid=1193645304&sr=1-1 ) est un monument des mathématiques, le contenu est élémentaire et très stimulant. La phrase suivante tiré de la quatrième de couverture résume bien le livre: "Tous ceux qui aiment les mathématiques trouveront ici - bien mieux qu'un manuel ou un traité, ce qu'il n'est pas - un livre de vraies mathématiques en action, chose rarissime."
En vrac quelques autres suggestions qui me semble répondre à tes attentes:
Devaney An Introduction at Chaotic Dynamical Systems http://www.amazon.com/Introduction-Chaotic-Dynamical-Systems-2nd/dp/0813340853/ref=pd_bbs_sr_1/104-7307171-0309507?ie=UTF8&s=books&qid=1193646319&sr=8-1
Stein & Shakarchi Fourier Analysis http://www.amazon.fr/Fourier-Analysis-Introduction-Elias-Stein/dp/069111384X/ref=sr_1_1/403-7866482-3578000?ie=UTF8&s=english-books&qid=1193646558&sr=8-1
(il a mauvaise réputation car un jury de l'agreg l'a conseillé)
On va s'arréter là pour l'instant, cela fait déjà pas mal de matière.
Je dois dire que j'avais aussi un peu le même ressenti en prépa. Je ne pense pas être tombé dans la marmite dés mon plus jeune age (deux redoublements en CP et 5ième). Cependant j'ai toujours aimé les mathématiques et été fasciné par eux. Et j'ai eu la chance d'avoir d'excellents profs. Je me souviendrai longtemps de mon prof de spé qui savait introduire une nouvelle idée et motiver le contenu des cours. Même si ça restait un collection de théorèmes...
Je pense aussi que l'approche (austère et ultra rigoureuse) des mathématiques d'il y a quelques années a fait du mal au maths et a contribué à son impopularité.
Staracadémiquement tien,
Nikos -
Franchement, se tapper les Gourdon lorsqu'on a gouté le Hairer et Wanner, c'est juste prendre le risque d'une (grosse) déception ... Mais si tu y tiens, alors n'oublie pas d'avoir sous la main les 8 pages d'errata ...
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Justement à propos du Hairer et Wanner pouriez-vous m'en dire plus?
J'envisage de l'acheter prochainement avec le tabachnikov.
J'aimerais savoir ce qui vous a plu et intéressé dans ce livre, quel bénéfice vous en avez tiré, ses points forts, ses points faibles ...
Merci d'éviter les critiques toutes faites comme on voit trop souvent dans ce forum, votre avis personnel me suffit.
Merci d'avance,
Nikos -
J'ai acheté la première édition du Hairer et Wanner à sa sortie en 1996 (l'édition française doit être basée sur la seconde édition anglaise). L'intérêt du bouquin est qu'il suit en gros le fil de l'histoire (avec référence aux textes) et que les notions introduites sont motivées. Il ne part pas de la construction de $\mathbb{R}$ pour construire toute l'analyse suivant un ordre "logique", mais il part de problème de résolution d'équation et d'approximation en montrant les outils qui ont été développer et leurs limites, justifiant l'introduction de notions plus générales. Le bouquin est donc aussi rempli d'exemples autant calculatoires que théoriques. Pour autant, la rigueur mathématique n'est pas laissée de côté. A l'arrivée, cela donne un bouquin d'analyse de niveau L1-L2 très agréable à lire (du moins pour la version anglaise, je ne connais pas la version française).
Seul point faible, chaque chapitre ne contient qu'une grosse dixaine d'exercices (relativement faciles).
A noter que Godement en fait l'éloge dans l'introduction de son cours d'analyse (ça doit être dans le volume 1).
Pour le Tabashnikov, je n'ai fait que donner la référence, je ne le connais pas au-delà de ça. -
Nikos Écrivait:
> Je dois dire que j'avais aussi un peu le même
> ressenti en prépa. Je ne pense pas être tombé dans
> la marmite dés mon plus jeune age (deux
> redoublements en CP et 5ième). Cependant j'ai
> toujours aimé les mathématiques et été fasciné par
> eux. Et j'ai eu la chance d'avoir d'excellents
> profs. Je me souviendrai longtemps de mon prof de
> spé qui savait introduire une nouvelle idée et
> motiver le contenu des cours. Même si ça restait
> un collection de théorèmes...
> Je pense aussi que l'approche (austère et ultra
> rigoureuse) des mathématiques d'il y a quelques
> années a fait du mal au maths et a contribué à son
> impopularité.
>
> Staracadémiquement tien,
>
> Nikos
Pour en remettre une couche, un ancien collègue, prof de maths en MP, n'hésitait pas à parler de "terrorisme bourbachique", lequel terrorisme ne serait pas le fait des membres de Bourbaki, mais de leurs émules ou supposés disciples. Ou comment on est passé de l'enseignement des mathématiques à l'enseignement d'une doctrine, le bourbachisme. -
"Ou comment on est passé de l'enseignement des mathématiques à l'enseignement d'une doctrine, le bourbachisme." :
c'est un propos plus polémique qu'intelligent..
Moi, j'ai vécu exactement le sentiment inverse : ayant fait ma 6ème la première (ou la deuxième ? je ne sais plus) année où a été introduite la fameuse réforme dite des "maths modernes", j'étais là-dedans comme un poisson dans l'eau, car, justement, c'était cette abstraction et cette rigueur qui me passionnaient.
Pensez donc, l'ensemble $\Z $ défini comme ensemble-quotient dès la classe de cinquième, rebelote avec $\Q $ en quatrième, la propriété des segments embôités (admise comme axiome..) pour introduire $\R $ en troisième, la strcuture d'espace vectoriel en seconde, les limites par $\varepsilon -\delta $ et le calcul matriciel en première et en terminale, le produit vectoriel en première, la construction de $\C $ par les matrices en terminale, et même, cerise sur le gâteau, des bases de filtres et des séries en Terminale (à titre facultatif tout de même..). Voilà des choses qui mettaient notre esprit en joie !
Il faut bien comprendre qu'à côté de ça, la physique, ça n'était pour nous que tours de magie et de passe-passe à la limite de la malhonnêteté intellectuelle : aucune forme de rigueur, des définitions à la va-comme-je-te-pousse, des tas de lois, principes, etc.. qu'on admet et qu'on ne se soucie jamais de justifier, aucun souci d'exactitude (on néglige toujours quelque chose)...etc..
Bref, pour nous, à côté des maths, la physique n'était pas loin d'être une activité sale et dégradante.
Je ne fais que présenter ce qui était à l'époque (1975,1976..) l'état d'esprit des lycéens assez bons en maths, mais qui était très certainement corrélé avec l'enseignement de la physique à l'époque.
Bien entendu, mon point de vue a évolué avec l'âge et je dois dire que je n'ai apprécié la physique que bien plus tard, quand j'ai commencé à comprendre que ça n'était pas des maths appliquées...
Mais je reste un boubakiste contrarié.. -
Je vais surement m'attirer les foudres de la majorité des participants au forum, mais mes idées personnelles passent avant. Loin de moi l'envie de polémiquer, mais bien au contraire d'échanger des points de vue. Cela s'avére difficile sur un sujet aussi sensible, encore pire que les oppositions politiques. Mais j'ai quand même envie de tenter le coup.
Pour commencer, franchement, la construction de $\Z$ ou $\Q$ comme quotient ne m'emballe pas du tout, mais alors pas du tout. Personnellement je trouve qu'il y a des choses bien plus excitantes en mathématiques. Mais bon, tant mieux pour toi si tu as pris du plaisir dans cela et l'a bien vécu, ça ne semble pas être le cas de certains de tes anciens camarades.
Pour ma part, je fais parti de la première génération à avoir passé le bac S (95). Il était hors de question de parler d'espace vectoriel ou de groupes ou définition $\delta - \varepsilon$... Je ne sais pas comment j'aurai vécu le programme dont tu parles. Vu de l'exterieur, je trouve tordu de définir des objets (les nombres) de manière "compliqué", alors qu'on les appréhende parfaitement bien et que cela nous aide en rien à mieux les manipuler (c'est mon avis). A ce compte, pourquoi ne pas définir les entiers avec les axiomes de Peano au primaire?
Après mon lycée, j'ai donc fait une prépa (95-98). A cette période, on peut dire que j'ai suivi un enseignement qu'on peut qualifier de type "bourbachique light". Je me rappelle de la première fois où on nous a présenté les groupes, c'était très formel. Dans notre tête, on se disait mais qu'est-ce que c'est encore ce truc? A quoi ça sert? Qu'est-ce qui en motive l'introduction???
On comprenait ce que c'était et on arrivait bien à les manipuler, mais alors c'était de la pure fiction, ça n'avait pas de sens ce machin. Il a bien fallu que j'attende une dizaine d'années pour saisir l'intérêt de ces structures et d'où ça sortait. Cet enseignement ne m'a pas traumatisé pour autant, puisque je me débrouillais mieux en algébre qu'en analyse. Et pourtant j'appréciais plus cette dernière car c'était assez visuel et intuitif.
Voilà tout ça pour dire que selon moi l'une des faiblesses de l'enseignement des mathématiques est et a été son côté un peu trop formel. On s'attache parfois trop à bien définir les choses et on en oublie de motiver l'introduction des nouvelles notions ou d'en expliquer l'origine. Je pense qu'il est possible de faire les deux en même temps, mais c'est trop rarement fait.
Le petit Nicolas qui ne comprend pas les bourbakistes intégristes. -
Nikos,
D'abord je ne sais pas ce que sont des "bourbakistes intégristes" (et si tu vises Jean Dieudonné, il va falloir muscler tes petits bras...) : il faut se méfier de ces anathèmes à la mode ("intégristes", "khmers rouges", "ayatollahs", etc..) qui portent en eux une violence qu'on pourrait suspecter de vouloir remplacer toute forme de pensée rationnelle.
Oui, je prenais du plaisir en classe de 5ème lorsqu'on expliquait les classes d'équivalence à l'aide de petites formes géométriques en plastique de toutes les couleurs.
Ces manipulations demandaient peut-être un petit effort d'abstraction, mais n'avaient rien d'un exposé magistral, formel et "compliqué" comme tu le caricatures par ignorance. Pour tout dire, on s'amusait drôlement bien.
Et, après, voir $\Z $ comme un ensemble de "droites" de $\N ^2 $, ça tombait tout seul comme un fruit mûr.
Et, en 4ème, nous n'étions pas surpris que les vecteurs du plan soient des classes d'équivalence pour la relation d'équipollence de bipoints.
Rien de "compliqué" là-dedans, puisque, je le répète, ça semblait "naturel" et "concret" à l'enfant que j'étais.
Certes, des élèves étaient déroutés par un tel enseignement, mais certainement pas plus (et, à mon avis, certainement moins) qu'aujourd'hui.
Le problème était le même : les mathématiques sont utilisées dans l'enseignement comme instrument de sélection scolaire et non comme une discipline intellectuelle à part entière, exactement comme l'était le latin il y a quelques dizaines d'années.
Maintenant c'est toujours pareil, sauf qu'on a commis l'erreur de diminuer drastiquement les exigences au prétexte qu'ainsi plus de monde pourrait arriver à un niveau scolaire et/ou universitaire donné : on déplore le résultat tous les jours. -
bonjour,
je souhaitais apporter un point de vue différent de celui d'Aleg. Pour moi, le bourbakisme a été une monstruosité intellectuelle, caractéristique d'une époque.
On a eu le structuralisme en sciences humaines, le Lacanisme en psychanalyse et le bourbakisme en maths (années 70). Dernièrement, je souhaitais me remettre à jour sur les angles et j'ai réouvert un vieux bourbaki. Au début, ça commence normalement, applications orthogonales, matrice de rotations, et au bout d'une dizaine de pages, pour comprendre ce qu'est un angle, il faut lire l'algèbre de Clifford et si mes souvenirs sont exacts, de l'algèbre extérieure. On en sort complètement dégoutté,
en se disant qu'il faut bac+10 pour comprendre ce qu'est un angle chez Bourbaki, alors que des questions toutes simples et naïves , comme pourquoi il n'y a pas de groupe des angles sur la sphère S2 ne sont pas du tout abordées. -
Aleg,
Oui, comme je le dis, je n'ai pas vécu cette période dont beaucoup semble nostalgique. D'où une certaine ignorance. Mon expression "bourbakiste intégriste" est à prendre de la même manière que "bourbachique light" ou "bourbakiste contrarié". J'ai aussi employé cette expression parce que certains semblent considérer les "éléments de mathématiques" comme la bible, et gare à ceux qui oseraient la moindre critique. Je les ai feuilleté, ce sont de bons livres, mais il n'y a pas de quoi en faire un mythe. La démarche était certainement innovante pour l'époque (re-faire la même chose qu'Euclide avec les connaissances de l'époque si j'ai bien compris). On ne peut nier qu'ils ont influencé plusieurs générations de mathématiciens.
Par contre, quoi qu'on en dise, je trouve déplacer de parler de filtre en terminale, même à cette époque et en option.
Quant à Dieudonné, je n'ai aucune envie de m'attaquer à lui. Je sais juste qu'il avait une forte personnalité. Il est entre autre connu pour son "a bas les triangles", je pense que c'est assez réducteur. Pendant la prépa agreg, j'ai même utilisé ces livres d'analyse pour certaine leçon.
Sinon, c'est sur que j'ignorais qu'on pouvait construire des classes d'équivalence avec de petites formes géométriques. A coup sur, ça devait être très formateur. C'est toujours bon de mettre la main à la pate. Et vu sous cette angle, ça devait certainement être plaisant.
En ce qui me concerne, le contact avec les mathématiques modernes a été un peu brutal (surtout en sup) comme je l'ai raconté dans mon message précédent. D'où une certaine méfiance.Aleg a écrit:Certes, des élèves étaient déroutés par un tel enseignement, mais certainement pas plus (et, à mon avis, certainement moins) qu'aujourd'hui.
Le problème était le même : les mathématiques sont utilisées dans l'enseignement comme instrument de sélection scolaire et non comme une discipline intellectuelle à part entière, exactement comme l'était le latin il y a quelques dizaines d'années.
Maintenant c'est toujours pareil, sauf qu'on a commis l'erreur de diminuer drastiquement les exigences au prétexte qu'ainsi plus de monde pourrait arriver à un niveau scolaire et/ou universitaire donné : on déplore le résultat tous les jours.
Je suis complétement d'accord avec toi sur cela.
Le petit Nicolas qui comprend mieux ... -
Nikos Écrivait:
Je me rappelle de la
> première fois où on nous a présenté les groupes,
> c'était très formel. Dans notre tête, on se disait
> mais qu'est-ce que c'est encore ce truc? A quoi ça
> sert? Qu'est-ce qui en motive l'introduction???
> On comprenait ce que c'était et on arrivait bien à
> les manipuler, mais alors c'était de la pure
> fiction, ça n'avait pas de sens ce machin. Il a
> bien fallu que j'attende une dizaine d'années pour
> saisir l'intérêt de ces structures et d'où ça
> sortait.
C'est bien là où je voulais en venir. Qu'il faille attendre dix ans (et dans mon cas, vingt) pour enfin entrevoir POURQUOI les groupes (mais c'est un exemple parmi tant d'autres) sont dignes d'intérêt en maths et ailleurs, c'est bien ça le problème. Finalement, et même si j'ai suscité ce sous-débat sur pro et anti Bourbaki, le contenu m'apparaît secondaire. Je veux dire par là qu'on peut trouver intéressant de présenter la construction de Z et Q comme ensembles quotients (et aujourd'hui, ça m'intéresse vraiment). On peut aussi trouver cela superflu, en tout cas pour ceux qui ne feront pas de maths plus tard, mais là aussi, on peut discuter des bienfaits d'un point de vue et de l'autre.
Par contre, ce qui me paraît difficilement discutable (mais on peut évidemment en discuter !), c'est le caractère délétère POUR LES MATHS ELLES-MEMES, d'un enseignement dogmatique, ex cathedra, sans motivation historique, intrinsèque ou extrinsèque. Dans un tel enseignement, que j'ai subi, et que la grande majorité des manuels de prépa ou de fac ont propagé jusqu'à une date récente, point de motivation, surtout pas d'exemple de ce à quoi se réfère la théorie qu'on est en train de construire. D'ailleurs, on ne s'aperçoit même pas qu'on est en train de construire un édifice, on n'a aucune idée de sa structure d'ensemble. On enfile les théorèmes, corollaires, propositions et autres propriétés comme on enfilerait des perles, on manipule des objets dont on n'entrevoit pas le sens (j'allais dire le sens physique, pardonnez-moi !). Et c'est sûr qu'on sait les manipuler, ces objets, on est même des virtuoses de la diagonalisation. Mais pour qui, pour quoi ?
Evidemment, je ne remets pas en cause le moins du monde la compétence ni la hauteur de vue de nombre des auteurs incriminés ci-dessus. Il est bien évident que, eux, ils comprenaient ce qu'ils faisaient. Mais alors, pourquoi diable empêcher les étudiants d'y comprendre quelque chose ? Pourquoi donc ne pas leur donner les clés de lecture ? Car je suis bien convaincu qu'on peut tout à fait avoir atteint une bonne compétence, ou plutôt une bonne technique, voire une certaine virtuosité en maths, sans pour autant avoir compris en profondeur les concepts manipulés. La question est donc pour moi de donner du sens. De se poser, justement, la question du pourquoi. Et c'est cette quête de sens qui, me semble-t-il, commence à émerger dans la littérature francophone. -
Il ne faudrait pas que la "quête du sens", de la "profondeur", des "clés" de lecture, et la question du "pourquoi" prennent une importance quasi-mystique qui raménerait les mathématiques plusieurs siècles en arrière..
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La question est donc pour moi de donner du sens.
Tu fais ton stage en IUFM ? -
C'est quoi le rapport pioupiou ?
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Le rapport, c'est que ce genre de phrases, "donner du sens", est à la mode en IUFM, me trompé-je ?
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C'est pas faux.
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phymu a écrit:Et c'est cette quête de sens qui, me semble-t-il, commence à émerger dans la littérature francophone.
J’ai plutôt l’impression que cette question domine actuellement, du moins à l’IUFM, il suffit d’y être passé pour le savoir.
Cette question ne doit pas faire croire qu’on donne du sens en prenant les élèves pour des imbéciles, en clair en refusant de leur apprendre quoi que ce soit, tout en leur faisant croire qu’ils maîtrisent et cherchent comme des universitaires.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Aleg Écrivait:
> Il ne faudrait pas que la "quête du sens", de la
> "profondeur", des "clés" de lecture, et la
> question du "pourquoi" prennent une importance
> quasi-mystique qui raménerait les mathématiques
> plusieurs siècles en arrière..
Peux-tu m'expliquer en quoi le fait de motiver les éléments de théorie qu'on présente aux étudiants (c'est bien de cela et seulement de cela que je parle), s'apparenterait à une "mystique", et ramènerait les maths plusieurs siècles en arrière ??? Je suis fortement intéressé par ton argumentation scientifique sur le sujet... -
nicolas.patrois Écrivait:
>
> J’ai plutôt l’impression que cette question domine
> actuellement, du moins à l’IUFM, il suffit d’y
> être passé pour le savoir.
Désolé de vous décevoir, mais je n'ai jamais mis les pieds à l'IUFM, et n'y mettrai probablement jamais les pieds. Donc, n'y étant pas passé, je ne sais pas.
Si je comprends bien, certains mots sont tabous au prétexte qu'ils ont cours dans les IUFM. Il serait donc hérétique et contraire aux bonnes mathématiques de parler de sens ? Je trouve cela désolant, et ce genre de réflexe pavlovien (nullement argumenté dans vos messages) accrédite l'idée que les mathématiciens formeraient une secte bien soigneusement close sur elle-même.
> Cette question ne doit pas faire croire qu’on
> donne du sens en prenant les élèves pour des
> imbéciles, en clair en refusant de leur apprendre
> quoi que ce soit, tout en leur faisant croire
> qu’ils maîtrisent et cherchent comme des
> universitaires.
Il est hors de question de "refuser d'apprendre quoi que ce soit aux élèves", ni de leur "faire croire qu'ils maîtrisent et cherchent". Je vois là un (très,très) léger glissement de sens par rapport à mon propos initial, ce qui n'est pas sans me surprendre, venant de mathématiciens rigoureux par définition... D'ailleurs, j'aimerais beaucoup que tu m'expliques en quoi on ferait croire aux élèves qu'ils maîtrisent et cherchent, si (par exmple) on commençait tout enseignement d'algèbre linéaire par une mise en perspective en lien avec les théories linéaires de la physique (électromagnétisme, quantique, et j'en passe). Non seulement on ne prendrait pas les étudiants pour des imbéciles, mais ils auraient la chance de (peut-être) comprendre que les maths et la physique (par exemple) ne sont pas indépendantes, loin s'en faut (et ce que j'écris vaut dans les deux sens). Sauf à considérer, bien sûr, que toute forme de motivation serait impure en maths et salirait la belle théorie que seuls les élus entraperçoivent.
PS : veuillez excuser le ton "vif" de ma réponse, mais les détournements de messages ont le don de m'agacer. -
Bien vu pour le trollage!
Visiblement les derniers intervenants n'ont retenu que la dernière phrases d'Aleg et n'ont fait aucun effort pour replacer les choses dans leur contexte. On en est revenu au débat de qui a la plus longue.
J'ai beaucoup de respect pour Aleg et notamment pour ses interventions sur le forum. Mais est-ce pour autant que je dois partager ses points de vue et être toujours d'accord avec lui? Le but de cette discussion n'est pas de le mettre en difficulté, mais d'échanger des points de vue et de discuter des idées.
Pour en revenir à la quête de sens, je partage le même point de vue que phymu. N'est-ce pas prendre les élèves pour des imbéciles que leur demander d'apprendre des choses sans broncher et en sous entendant que c'est comme ça vous devez le faire?
Je ne m'étend pas trop non plus puisque le débat prend une mauvaise tournure.
Le petit Nicolas qui en marre des Trolls. -
En fait, les mathématiques et la physique sont tout à fait indépendantes.
Les mathématiques définissent des structures, des objets, et étudient les rapports que ces objets entretiennent.
On définit les groupes, et à partir de cela on étudie leurs propriétés etc... il n'y a aucun besoin pour s'adonner à ce genre d'activités de trouver une justification dans le domaine de la physique et dans le monde sensible.
Que les physiciens utilisent ces structures, n'implique pas que ces structures aient été étudiées uniquement pour cet usage.
Sauf à considérer, bien sûr, que toute forme de motivation salirait la belle théorie que seuls les élus entraperçoivent.
Pure démagogie. -
Il serait donc hérétique et contraire aux bonnes mathématiques de parler de sens ?^
Mais c'est plutôt ce genre de phrases qui me semblent dépourvues de tout sens !
Remplacer les vraies explications par des explications métaphoriques, c'est-à-dire bidons, cela revient à l'enseignement de la physique. Tu t'es trompé de discipline, je pense. -
CUICUI un troll est passé.
-
pioupiou Écrivait:
> En fait, les mathématiques et la physique sont
> tout à fait indépendantes.
Il me semble que l'histoire des maths et de la physique démontrent le contraire.
Par ailleurs, penser pouvoir faire de la physique sans faire de maths est une escroquerie très répandue. Donc, il m'apparaît évident que la physique dépend des maths, au moins en tant que langage. Quant à décider si les maths sont absolument indépendantes de la physique, on en revient à l'intérêt de motiver l'enseignement des maths.
> Les mathématiques définissent des structures, des
> objets, et étudient les rapports que ces objets
> entretiennent.
>
> On définit les groupes, et à partir de cela on
> étudie leurs propriétés etc... il n'y a aucun
> besoin pour s'adonner à ce genre d'activités de
> trouver une justification dans le domaine de la
> physique et dans le monde sensible.
Fort bien. Mais si un étudiant te demande pourquoi on définit les groupes et pourquoi on les étudie spécialement, tu lui réponds quoi ? Est-ce une mauvaise question ?
> Que les physiciens utilisent ces structures,
> n'implique pas que ces structures aient été
> étudiées uniquement pour cet usage.
Evidemment. Personne n'a d'ailleurs dit le contraire. -
pioupiou Écrivait:
> Remplacer les vraies explications par des
> explications métaphoriques, c'est-à-dire bidons,
> cela revient à l'enseignement de la physique.
Tu n'as pas dû faire beaucoup de physique. Ou alors, l'enseignement de la physique que tu as reçu est de bien piètre qualité. Il y a aussi du boulot de ce côté-là, j'en conviens.
> Tu t'es trompé de discipline, je pense.
Non, je n'ai jamais prétendu que les mathématiques ne devaient plus être des maths. Tout ce que je me permets de remettre en question, c'est une certaine manière d'enseigner les maths. Et les motivations intrinsèques, ie internes aux maths me paraissent tout aussi importantes, voire plus que les motivations extrinsèques. -
J'avais envoyé ce message ce matin mais il n'est pas passé. Je retente maintenant...
phymu,
je pense que tu ne t'en es pas rendu compte, mais personnellement j'ai trouvé ton premier message particulièrement blessant. D'autant plus que tu débarques en employant exactement le vocabulaire et les concepts que les enseignants ont subi de leurs formateurs IUFM (et d'après ce que j'ai compris ils sont assez souvent déconnectés de la réalité, peu au contact des élèves et leur conseils ne sont pas en rapport avec la réalité du terrain). Ceci pour tenter d'expliquer la réaction un peu épidermique des participants.
Ensuite, pour être un peu plus constructif, je me retrouve complètement dans ton premier message, à ceci près qu'il faut échanger les mots mathématiques et physique... et bien entendu les noms des bouquins. J'ai par exemple lu une partie de cours de Feynmann quelques années après ma prépa et moi aussi je me suis dit "si on m'avait expliqué comme ça, j'aurais compris". Mais en y réfléchissant un peu plus, j'ai compris deux choses : d'une part, même si je comprend ce que raconte Feynmann, je ne suis pas pour autant capable de faire la même chose face à un exo et d'autre part, si j'arrive à suivre c'est probablement parce que j'avais eu un premier enseignement de physique qui avait en quelque sorte déblayé le terrain (je comprenais du coup qu'il faille faire le bilan des forces, chercher des quantités invariante, déterminer les paramètres du système, linéariser ou que sais-je encore).
Pour l'exemple que tu évoques (algèbre linéaire et électromagnétisme), je vois par exemple quelques obstacles qui font que j'hésiterais à en parler directement :
- je ne connais pas très bien l'électromagnétisme, mais mes élèves ne le maitrisent pas très bien non plus je crois, je ne suis donc pas sûr que faire le lien serait très éclairant pour eux (et d'expérience, je dirai que le coté "auto-contenu" des maths leur plait assez),
- la première notion que j'aborde (après la définition d'un espace vectoriel) est celle de sous-espace vectoriel, je n'ai jamais vu un physicien utiliser explicitement,
- si l'on veut faire le lien avec la physique, il me semble qu'il faut expliquer que cette notion de linéarité s'y retrouve. Mais comment sait-on (ou voit-on) qu'un problème physique est de nature linéaire ? (je veux dire, autrement qu'en constatant que les équations sont linéaires, mais là on tourne un peu en rond),
- quel est l'intérêt de constater qu'un problème physique est linéaire ? Je veux dire, des étudiants de première année en fin de premier trimestre ont-ils perçu la profondeur physique de cette notion ?
Ceci dit, pour répondre au "à quoi ça sert" des étudiants, je leur avait concocté un sujet de DM où l'on faisait appel aux techniques d'algèbre linéaire pour étudier le comportement d'un système de ressorts (je le joindrai si ça marche mais c'est peut-être ce qui a posé pb ce matin). Mais pour pouvoir voir tout ceci "en action", il fallait bien que les notions aient été introduites avant.
-
phymu a écrit:Désolé de vous décevoir, mais je n'ai jamais mis les pieds à l'IUFM, et n'y mettrai probablement jamais les pieds.
Tant mieux pour toi. J’y suis passé, et donc je sais que ta phrase de départ était fausse, c’est pourquoi je l’ai corrigée. Donc, la question du sens est à la mode, et depuis longtemps.Si je comprends bien, certains mots sont tabous au prétexte qu'ils ont cours dans les IUFM. Il serait donc hérétique et contraire aux bonnes mathématiques de parler de sens ?
Pas du tout, là c’est toi qui me fait écrire ce que je n’ai pas écrit. J’ai signalé que la question du sens est instrumentalisée.
Elle n’est pas à jeter a priori, c’est juste qu’au nom du sens, certains revendiquent ne rien apprendre aux élèves pour qu’ils construisent eux-mêmes leurs savoirs.l'idée que les mathématiciens formeraient une secte bien soigneusement close sur elle-même.
J’ai écrit ça ? :SIl est hors de question de "refuser d'apprendre quoi que ce soit aux élèves", ni de leur "faire croire qu'ils maîtrisent et cherchent".
Nous sommes d’accord.D'ailleurs, j'aimerais beaucoup que tu m'expliques en quoi on ferait croire aux élèves qu'ils maîtrisent et cherchent, si (par exmple) on commençait tout enseignement d'algèbre linéaire par une mise en perspective en lien avec les théories linéaires de la physique (électromagnétisme, quantique, et j'en passe).
Le problème n’est pas là, puisque je parle de temps en temps d’histoire des maths et des sciences en classe.
Le problème est qu’on demande aux élèves de construire eux-mêmes leurs savoirs, ce qui :
1 est une destruction du métier de professeur.
2 nécessite aux élèves d’avoir des bases solides, qu’ils n’ont pas.
Quelques exemples :
On demande en histoire aux élèves de faire de l’histoire à partir de document sans avoir de chronologie, et tout en ayant des connaissances fragmentaires, on étudie des problématiques (encore un mot à la mode), pas des périodes.
On demande aux élèves d’étudier des textes avec des méthodes universitaires, avec des termes techniques universitaires, alors que les bases ne sont pas acquises, et pour cause, elles ne sont pas enseignées.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Je ne vous apprendrai pas que Phymu a un allié de choix dans la personne de Henri Poincaré (excusez du peu!) :
"les débutants ne sont pas préparés à la véritable rigueur mathématique ; ils n'y verraient que de vaines et fastidieuses subtilités ; on perdrait son temps à vouloir trop tôt les rendre plus exigeants ; il faut qu'ils refassent rapidement, mais sans brûler d'étapes, le chemin qu'ont parcouru lentement les fondateurs de la science. Pourquoi une si longue préparation est-elle nécessaire pour s'habituer à cette rigueur parfaite, qui, semble-t-il, devrait s'imposer naturellement à tous les bons esprits ? C'est là un problème logique et psychologique bien digne d'être médité.
(La science et l’hypothèse)
"Problème logique et psychologique" dont semble-t-il on a fait fi depuis belle lurette dans l'enseignement des mathématiques.
Pour ma part, je partage tout à fait l'avis de Phymu.
Amicalement
Rudy -
Je ne pensais pas un matheux capable d’utiliser un argument d’autorité. Je me suis trompé.
Je suis contre l’abstraction en collège et avant, pour mêmes raisons que Poincaré, et contre la pédagogie qui refuse la transmission. Si les élèves doivent refaire les erreurs de leurs prédécesseurs, ils ne sont pas près d’arriver au nombre zéro. :)oAlgebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe
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