démos du théorème d'Alembert-Gauss
Titre initial : Votre démonstration préférée du théorème d'Alembert-Gauss
Bonjour à tous.
Tout est dans le titre, mais je rajoute une précision : il faut MOTIVER votre choix.
Comme vous le savez, ce théorème est au confluent de beaucoup de domaines en math.
Cela donne une idée du tempérament de chacun : algébriste, analyste, etc.
A vous !
P.S. Un énoncé et possible est "tout polynôme complexe non constant admet au moins une racine complexe"
[KB pour une bonne lisibilité de la première page du forum, et pour ceux qui ont un petit écran, évite les titres trop longs.
Tu as tout le corps du message pour t'exprimer. AD]
Bonjour à tous.
Tout est dans le titre, mais je rajoute une précision : il faut MOTIVER votre choix.
Comme vous le savez, ce théorème est au confluent de beaucoup de domaines en math.
Cela donne une idée du tempérament de chacun : algébriste, analyste, etc.
A vous !
P.S. Un énoncé et possible est "tout polynôme complexe non constant admet au moins une racine complexe"
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Réponses
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Un polynôme définit une fonction de la droite projective complexe dans elle même. Le degré du polynôme est le degré de la fonction ainsi définie (au sens des topologues : la droite projective complexe est une sphère). S'il est non nul, la fonction est nécessairement surjective.
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Un généralisation sympathique : soit $p$ un nombre premier. Soit $K\to L$ une extension algébrique de corps commutatifs telle que :
(i) tout polynôme de $K[X]$ de degré non divisible par $p$ a une racine dans $L$.
(ii) tout polynôme de $L[X]$ de degré $p$ a une racine dans $L$
Alors $L$ est algébriquement clos.
On applique ce résultat à $K=\mathbf R$ et $p=2$ -
Donc, pour le moment :
_ une preuve topologique (c'est ça, cher Hopf Junior ?)
_ une preuve algébrique.
Grand merci à Hopf Junior et à PB, en attendant les autres contributions. -
Une preuve ? Disons plutôt un énoncé d'exercice
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Avec ou sans théorie de Galois, cher PB ?
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Vous feriez bien d'aller lire le bouquin de Fine et Rosenberger, The fundamental theorem of algebra, publié chez Springer, qui donne une bonne dizaine de démonstration de ce théorème en dévelppant à chaque fois les outils nécessaires.
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...et Pabion en donne quatre.
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Bonjour,
ma préférée est celle utilisant les fonctions holomorphes ( si le polynome n'admet pas de racines, son inverse est défini partout , et borné donc...)
J'aime bien l'idée de passer par l'analyse complexe pour un résultat fondamental en algèbre, et puis elle est simple à comprendre (enfin quand on a quelques bases d'analyse complexe) -
Salut PB,
> "(ii) tout polynôme de $ L[X]$ de degré $ l$ a une racine dans $ L$."
C'est quoi $l$?
Ritchie -
Faisons le point.
Une preuve par la topologie, une par l'algèbre, une par l'analyse complexe.
Ce n'est déjà pas si mal !
Merci à Hopf Junior, PB et Pitchou.
La chasse est encore ouverte, avis aux amateurs ! -
Bonjour,
Un numéro de la RMS (octobre 2006), propose un article intitulé :
"Approches analytiques du théorème de d'Alembert-Gauss, un bestiaire".
On y trouve une preuve que j'aime bien. On montre successivement :
lemme : l'infimum de $|P|$ sur $\C$ est atteint pour un certain $z_0 \in \C$.
proposition (inégalité d'Argand) : Soit $P \in \C[X]$ est un polynôme non constant et $c \in \C$ tel que $P(c) \neq 0$. Alors il existe $d \in \C$ tel que
$$|P(d)| < |P(c)|.$$
Preuve du théorème de d'Alembert-Gauss :
D'après l'inagalité d'Argand, $|P(z_0)|$ est nécessairement nul...
Cordialement,
Ritchie -
J'aime bien la suivante, parce qu'elle est conceptuellement très simple et ne déguise pas un résultat d'analyse en théorème d'algèbre. Soit P un polynôme sans racine dans C.
1/ |P| a un minimum global (parce que |P| tend vers l'infini à l'infini, et par un résultat de compacité une fois qu'on est sur un disque).
2/ Soit z ce minimum. Alors P(z+h) = P(z) + ah^m + o(h^m) au voisinage de z, et donc |P| prend des valeurs plus petites que |P(z)|, contradiction.
[EDIT: grillé :P. En effet Ritchie, on dirait qu'on a les mêmes goûts.] -
Tiens, on a les mêmes goûts (tu)
Ritchie -
Il y a aussi quelques preuves topologiques de haute volée dans Bredon, Topology and Geometry, Springer, dont une comme corollaire du théorème de Sard et une comme corollaire du théorème de Poincaré-Hopf.
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Toujours dans cet article de la RMS, on trouve des démonstrations :
- par le théorème de Cauchy
- par le développement en série entière
- par le théorème de Liouville
- par le principe du maximum
- par le théorème de l'application ouverte
- par le théorème de Rouché
- par le principe de l'argument
- par le théorème de Picard
- par le logarithme complexe
- par la formule de la moyenne
Cordialement,
Ritchie -
Les 4 de Pabion, donc toutes 4 par analyse complexe, utilisent successivement:
Goursat, Liouville ( celle de Pitchou ), principe du maximum, et enfin Rouché.
[ J'ajoute: comme toujours, j'ai un faible pour les premières démonstrations historiques de tout théorème, même si d'autres plus élégantes ont suivi.
Question: quelle est la première de toutes chronologiquement parlant, ici? merci. ]. -
Ritchie Écrivait:
> Salut PB,
>
> > "(ii) tout polynôme de $ L$ de degré $ l$ a une
> racine dans $ L$."
>
> C'est quoi $l$?
>
> Ritchie
C'est $p$, désolé. -
J'aime bien celle qui est de la pure algebre (me rappelle plus les détails) car elle atteste qu'on peut ramener la recherche d'une solution à $P(x)=0$ ($P$ quelconque) d'une manière effective à des solutions d'équations de la forme $Q(y)=0$ où les $Q$ sont de degré impair.
Je pense que ce phénomène n'est pas encore totalement compris... $\C$ contient "plus" que des racines de tout polynôme (voir les fils concernant le théorème des zéros étendu à un nombre infini d'équations polynomiales avec un nombre infini d'indéterminées) -
Allez, moi aussi je donne mon avis.
J'ai un faible pour la preuve présentée par Ritchie et Maître Mt-i, puisque c'est c'est la première que j'ai connue.
Elle est aussi la preuve la plus rudimentaire à mon avis, qui ne nécessite pas d'entrer dans les arcanes de l'analyse complexe.
J'ai eu la tentation de chercher la preuve la plus ALGEBRIQUE.
En fait, il y a une limite à cela : il semble que toute preuve utilise plus ou moins explicitement la structure de corps archimédien complet de R.
Alors il a fallu adopter un compromis : chercher l'argument d'analyse MINIMAL.
Après réflexion, j'ai accepté d'utiliser : "tout polynôme réel de degré impair admet au moins une racine réelle".
Modulo ce compromis, un autre problème se pose quant à l'édification d'une preuve la plus algébrique possible : Galois or not Galois ?
J'ai tendance à croire qu'invoquer Galois est aussi "terrible" que d'en appeler à l'analyse complexe.
Donc je cherche, dans un premier temps à l'éliminer.
Alors, chers camarades mathernautes, vous avez bien sûr deviné à quelle preuve je fais référence.
C'est tout simplement la preuve HISTORIQUE de Gauss lui-même, que P.Samuel reproduit dans son fameux "Théorie algébrique des nombres".
Je la trouve si belle ...
Très cordialement. -
D'après ce document IREM, page 7, Lagrange aurait donné une preuve avant Gauss ?
http://irem.u-strasbg.fr/irem/php/publi/ouvert/articles/39_Chaney.pdf -
Bonjour Bs.
Pour abonder dans ton sens, dans le bouquin de P.Samuel que je cite, l'auteur prétend reprendre une démonstration de Lagrange et non de Gauss.
Le débat en paternité se poursuit donc. -
1) Y a-t-il d'autres situations notables où le seul fait d'ajouter un nombre dont le carré est (-1) entraine une complétion considérable ?
2) Y a-t-il des logiques où on a l'existence d'une "racine carrée" de la $negation : P \to non(P) $ ?
[souvent en LaTeX, séparer les différents termes par des espaces améliore la traduction. AD] -
Merci KB, page 53 du Samuel, effectivement :
"Nous allons montrer que $ \C$ est algébriquement clos par une méthode essentiellement due à Lagrange".
J'en ai profité pour comprendre cet appendice, encore merci. -
Cher Bs.
Alors, elle n'est pas belle cette preuve ?
Cher CC.
Je vais rebondir sur ton propos.
Soit un corps (commutatif) K tel que -1 n'y soit pas un carré.
A quelle condition K[X]/(X^2+1) est-il algébriquement clos ?
Très cordialement. -
KB a écrit:Soit un corps (commutatif) K tel que -1 n'y soit pas un carré.
A quelle condition K[X]/(X^2+1) est-il algébriquement clos ?
On a le théorème suivant (Artin-Schreier): un corps K non algébriquement clos qui admet une extension finie algébriquement close est un corps réel clos, i.e. on peut le munir d'un ordre total compatible avec la structure de corps, et il n'y a pas d'extension algébrique ordonnée non triviale. De plus, la clôture algébrique de K est obtenue en adjoignant une racine carrée de -1. -
Quel formidable résultat, Maître Mt-i !
Du coup, j'ai quelques questions.
1) Quel rapports entretiennent un corps réel clos et le corps traditionnel des réels ?
2) Existe-t-il une référence simple d'accès ?
(Je crois que le dernier Tauvel sur les corps en parle, si je ne me trompe.)
P.S. A propos de Tauvel, les agrégatifs, pensez-y, il est vraiment bon !!! -
\begin{enumerate}
\item Il y a des corps réels clos de tout cardinal, donc il y en a qui ne sont pas $\R$ (par exemple $\R\cap\bar{\Q}$). Mais tous sont élémentairement équivalents dans la théorie du premier ordre des corps ordonnés. Autrement dit, si l'on se donne un énoncé du genre:
\[ \forall x \exists y\ \big( P(x,y)\leq 0 \textrm{ et } Q(x,y)=0 \big) \]
avec $P$ et $Q$ des polynômes à coefficients entiers, il est vrai dans un corps réel clos quelconque si et seulement s'il est vrai dans $\R$. Et Tarski a démontré le résultat encore plus impressionnant selon lequel on dispose d'un algorithme fini explicite qui dit, pour n'importe quel énoncé de ce genre, s'il est vrai ou faux. Et c'est un théorème qui contrairement aux apparences a des applications très concrètes (ça dit qu'on peut tout calculer en géométrie algébrique réelle, y compris quand il s'agit de contraintes sur des bras de robot).
\item J'aime beaucoup le petit livre très riche de Ribenboim, \emph{Arithmétique des corps} chez Hermann, qui traite de pleins de jolis sujets et en particulier celui-là. Il n'aborde pas en revanche l'aspect « théorie des modèles » esquissé juste au-dessus, pour lequel je laisse aux logiciens de passage la responsabilité de fournir une référence.
\end{enumerate} -
Bonsoir,
puis-je oser, sans être logicien (anciennement modeste actuaire actuellement modeste professeur certifié de mathématiques) la référence "Corps et Modèles" d'Hourya Sinaceur?
S -
Merci Mt-i pour ces références très claires.
Salutations à CC et à Samok, mais je suis totalement nul dans les questions de logique. -
Allez, puisqu'il me semble qu'elle n'a pas encore été donnée...
voilà ma démo préférée, essentiellement parce que je l'avais trouvée par moi-même en prépa (donc forcément c'est celle qui me paraît la plus naturelle lol).. mais bon, rien de transcendant là-dedans puisque je l'ai ensuite retrouvée dans un bouquin pendant mes révisions..
L'idée est d'appliquer l'inversion locale, donc on commence par jarter les "problèmes" en considérant la restriction $Q: \C - P^{-1} ( P ((P')^{-1}(0) )) \rightarrow \C - P( (P')^{-1}(0) ) $
Pour montrer la surjectivité de cette application, il suffit (par argument de connexité, puisque $ (P')^{-1}(0) $ est fini par hypothèse ) de montrer que l'image est fermée est ouverte dans $ \C - P (~ (P')^{-1}(0) ~) $.
Le caractère fermé vient du fait que P est propre (part à l'infini à l'infini).
Le caractère ouvert vient du théorème d'inversion locale. Et la conclusion s'ensuit
wala... Une démo par le calcul diff (enfin pour moi, c'est plutôt un raisonnement de topo)
shadow -topo fever -
PS: profitons-en, ce n'est pas tous les jours que je viens poster dans "Algèbre"
[Corrigé selon ton indication. AD] -
J'enregistre donc une preuve par le calcul différentiel (inversion locale).
Je te remercie, Shadow. -
Bonjour à tous,
L'histoire de ce théorème occupe quatre pages dans l'excellent Abrégé d'histoire des Mathématiques de Jean Dieudonné (pages 68 à 71).
La théorie des corps "ordonnables" (1927) d'Artin-Schreier, rappelée par mt-i, apparaît effectivement dans ce paragraphe.
La première des démonstrations est due à d'Alembert en 1746, même si Gauss y a trouvé des "points obscurs".
Amicalement. -
Bonjour Bs.
Cette démonstration par D'Alembert lui-même est-elle du même tonneau que celle livrée par P.Samuel, attribuée selon les jours à Lagrange ou à Gauss ?
Bien à toi. -
Non KB: C'est basée sur une méthode du polygone de Newton, puis en utilisant la notion de compacité à partir de séries entières complexes.
( environ une vingtaine de lignes ).
Bonne journée. -
Merci Bs.
Connais-tu une référence utile, par hasard ?
Cordialement. -
La démonstration de d'Alembert repose sur l'inégalité d'Argand donnée précédemment.
Source : Stillwell, Mathematics and its history, 2nd ed., Springer, 2002 (pages 266-271) -
Merci, cher Eric.
-
Stillwell précise au passage qu'il faut se méfier lorsqu'on dit que la première démonstration complète est due à Gauss ... dans la mesure où la phrase est de Gauss lui-même. Stillwell considère que la première démonstration de Gauss (1799) pose en fait plus de problème que celle de d'Alembert. On peut facilement compléter cette dernière alors que c'est plus problèmatique pour celle de Gauss (et d'ailleurs Gauss publiera par la suite d'autres démonstrations de ce théorème).
-
Quel petit coquin, ce Charles-Frédéric !
-
Bonjour
Par curiosité peut-on justifier théoriquement que chaque preuve doit utiliser un peu d'analyse? -
Cher Cedric 561.
Si j'ai bien compris Mt-i, que je salue bien bas, toute preuve nécessite de s'appuyer sur la structure de corps réel clos de R.
On rentre alors dans le cadre des corps ordonnées, à le frontière de l'analyse et de l'algèbre.
Je laisse Maître Mt-i s'exprimer là-dessus, étant complètement béotien en la matière. -
sur la structure de corps réel clos de R.
On rentre alors dans le cadre des corps ordonnées, à le frontière de l'analyse et de l'algèbre.
Oui, quoique:
il n'est pas dit parler d'un corps réel-clos soit un acte analytique (sans jeu de mot), mais de toute façon, il n'y a guère de définition formelle de ce qu'est l'analyse...
Par ma part, je considère le théorème exprimant le fait que des racines à chaque poly de degré impair + une racine de -1 suffisent à donner des racines à tous les poly est un théorème de pure algèbre...
Question de gout -
Salut CC.
Je suis d'accord avec toi.
Mais le théorème qui dot que tout polynôme de degré impair a une racine réelle dans R, relève-t-il de l'algèbre ou de l'analyse ?
La suite est évidemment purement algébrique.
Cordialement.
P.S. H - 17 ? -
Mais le théorème qui dot que (***)tout polynôme de degré impair a une racine réelle dans R, relève-t-il de l'algèbre ou de l'analyse ?
Ben justement, ce n'est pas un théorème!!!! (<
oups ayant lu trop vite, je n'avais pas lu "dans R" et croyait que tu parlais de cette "propriété" pour un corps quelconque) (du fait qu'on y avait fait allusion d'une manière abstraite)
Classication langagière perso lol:
1) Le fait que IR vérifie (***) est un théorème d'analyse (extrêmement raffiné, même si "c'est du cours" lol)
2) Le fait que tous les corps vérifiant (***) sont rendus algébriquement clos par l'ajout de i fois i=-1 est un théorème d'algèbre.
(1) et (2) entraine (comme une anecdote) que IC est algebriquement clos.
3) Les rapports prouvés étroits trouvés entre le fait que -1 ne soit pas une somme de carrés et le fait que le corps soit ordonnable sont.. je ne sais pas. De la logique? lol -
Bref, on est d'accord mais chacun à sa manière.
-
Je suis d'accord aussi . En particulier sur le fait qu'il est difficile de justifier qu'on ne puisse pas démontrer quelque chose sans analyse dans la mesure où l'analyse a des contours très flous. Mais bon, R est un objet défini de manière assez analytique à la base, donc difficile d'y échapper pour prouver quelque chose.
-
Autre question: histoire de "uper".
Comment prouver que les seuls polynômes irréductibles de $\R [X]$ sont ceux de degré $\leq 2$? (Sans passer, même de manière détournée par $\C [X]$).
(Remarque: le théorème d'Alembert est aussi une conséquence routinière de ce fait précédent) -
Peut-être y a-t-il une astuce inédite (en tout cas dans les bibliothèques) qui le démontre en 3 lignes?
A ce propos, une remarque qui "attire" dans ce sens:
Un système d'équations polynomiales, peut toujours se ramener à un système "équivalent" (en un sens à préciser, mai devinable) qui contient plus d'inconnues, mais dont toutes les équations sont de degré1 (ie affines) ou de la forme $y=x^2$ (1)
Par exemple: pour simuler $a=bc$ vous rajoutez des inconnues $d,e,u,v$ et écrivez
$b+c=d; d^2=e; u=b^2;v=c^2; e=u+v+a+a$
formé de 2 équations "affines" et de 2 équations de la forme (1).
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