mécanique quantique et mondes multiples

Comme on est privé de latex, je lance un thème ne nécessitant pas trop de formules. Je suis un peu scandalisé qu'on finance de gros programmes pour détecter des "extra-terrestres" alors que, selon toute vraisemblance, on a déjà bcp à faire avec la MQ (qui semble promettre des promenades bcp plus exotiques qu'une simple rencontre avec des extra-terrestres)

Y a-t-il sur ce forum des gens qui suivent de près la MQ, et les débats la concernant ?

(J'ai lu un truc un peu scandaleux tout à l'heure : un gars sur sa page perso qui expliquait que la "décohérence" serait un concurrent de la théorie des mondes multiples et l'aurait détrônée, alors qu'au contraire, pour autant que je sache, la décohérence est un mécanisme qui admet au préalable les mondes multiples (comme axiome) et qui, seulement, ensuite, explique pourquoi ces mondes, au lieu de nous éblouir chaque seconde, en nous persuadant, sensoriellement de leur existence, ne nous apparaissent que comme "bruit de fond" (qu'on confond volontiers avec le vide)).

Toute info serait la bienvenue.

Je souhaiterais que discussion, s'il y a, se place à un niveau correct (pour éviter le troll): par exemple, l'indéterminisme quantique n'a aucune importance en tant que "vérité", c'est le fait que cet indéterminisme soit PROUVE (ie qu'on ait avec la MQ une liste de postulats concrets capables de PROUVER une assertion du type "le monde est indéterministe" qui n'est pas concrète) qui joue le rôle fondamental.

Les gens incapables de faire la différence entre "indéterminisme prouvé" et "indéterminisme (tout court)" sont donc invités à ne pas trop se laisser aller à des envolées lyriques encombrantes.

cricri en province qui a des problèmes de famille-santé
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Réponses

  • Lis L’avènement des chats quantiques de Frederik Pohl.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • ça part en flèche Nicolas.

    Bruno
  • Bonjour

    Premier point:la mécanique quantique est une théorie physique et non une religion:
    il convient de rester proche duré réel.

    La décohérence est la transformation irréversible de l'état d'un sytémé quantique perturbé par un "mileu extérieur" qui passe d'un état pur à un état de mélange.
    La décohérence n'as aucun lien avec la théorie des mondes multiples.

    Question :a-tu lu des livres de mécanique quantique?.

    Par contre,des physiciens R Omnes,par exemple , ont proposé d'expliquer la mesure par la décohérence,la théorie reste,en fait, trés incompléte
    La théorie des mondes multiples,donne une explication , cette dernière restant toutefois "dure à avaler".

    la décohérence a été vérifiée expérimentalement,au laboratoire de l'ENS.en 1997,il me semble.

    Les débats sur la mécanique quantique sont prématurés la théorie ,est incomplète
    le champ de gravitation résistant à la quantification.
    il est donc d'abord nécessaire de terminer la théorie.Si cela est possible ,ce qui n'est pas évident.

    cordialement
  • En ce qui concerne les mondes multiples et la décohérence attention: la décohérence est une conséquence directe des postulats de la MQ, alors que les mondes multiples est juste une des interprétations de la MQ qui utilise la décohérence pour expliquer ce qui ce passe lors d'une mesure (dans cette interprétation tous les autres mondes sont vu comme réels) mais il existe d'autre interprétations de la MQ qui font elles aussi appel à la décohérence pour expliquer la mesure mais qui ne voient les autres mondes que comme des potentialités métaphoriques, voire même n'en parlent pas.

    Par contre il est correct de dire que la decohenrence parle d'apparent reduction du paquet d'onde au lieu d'une vraie reduction.

    La wikipedia anglais est bien faite à ce sujet allez y faire un tour: decoherence http://en.wikipedia.org/wiki/Decoherence , wavefunction collapse http://en.wikipedia.org/wiki/Wave_function_collapse et many world interpretation http://en.wikipedia.org/wiki/Everett_many-worlds_interpretation .

    Voici aussi une très bonne revue pour bien comprendre comment le vocabulaire est employé http://arxiv.org/abs/quant-ph/0312059 Des résultats experimentaux récent sont rapportés ici
    http://scitation.aip.org/getabs/servlet/GetabsServlet?prog=normal&id=PRLTAO000098000020200402000001&idtype=cvips&gifs=yes
    et un modèle mathématisé également récent (mais qui ne couvre pas tous les cas bien sûr) est là http://arxiv.org/abs/quant-ph/0702207

    Pour finir, il ne faut pas croire tout ce que dit Penrose, en l'occurence ses élucubrations sur les microtubules (qui m'avaient beaucoup choqué quand j'avais lu The Emperor's New Mind) sont absolument risibles pour qui connait un tant soit peu de biologie cellulaire.
  • Salut,

    Tu peux aussi consulter les publis de Zurek sur la decoherence,
    c'est un specialiste du sujet.
    http://freewebs.com/mwi/mw/xxx/zurek.html

    Sinon je rejoins Gedeon sur ce sujet: les mondes multiples
    c'est de la philo, la decoherence ca reste quand meme de la physique
    meme s'il y a une grande part d'interpretation malgré tout...


    A+

    eric
  • De Gedeon:
    En ce qui concerne les mondes multiples et la décohérence attention: la décohérence est une conséquence directe des postulats de la MQ, alors que (2)les mondes multiples est juste une des interprétations de la MQ qui utilise la décohérence pour expliquer ce qui ce passe lors d'une mesure (dans cette interprétation tous les autres mondes sont vu comme réels) mais il existe d'autre interprétations de la MQ qui font elles aussi appel à la décohérence pour expliquer la mesure mais qui ne voient les autres mondes que comme des potentialités métaphoriques, voire même n'en parlent pas.

    Par contre il est correct de dire que (1)la décohérence parle d'apparent réduction du paquet d'onde au lieu d'une vraie réduction.

    (1) SI la réduction du "paquet d'onde" n'est qu'apparente ALORS les mondes multiples sont "réels". Ils ne peuvent être métaphoriques QUE SI la réduction du paquet d'onde est "réel".

    (2) Tu veux parler de leur existence. Leur "potentialité active" est une conséquence directe des axiomes quantiques (probabilité n'appartenant à [0;1], etc voir lien sur la bombe pour fixer les idées).


    De Liautard:
    La décohérence est la transformation irréversible de l'état d'un sytème quantique perturbé par un "milieu extérieur" qui passe d'un état pur à un état de mélange.

    Précisément, avec des mots "vulgarisant", la décohérence explique comment des probabilités complexes se transforment en des probabilités comprises entre 0 et 1.

    Elle explique comment, alors qu'on a une implication mathématique de l'existence de mondes "potentiels" (pour parler prudemment) par les axiomes quantiques AVANT la mesure, on se retrouve dans une situation où les différents "mondes potentiels" s'ignorent les uns, les autres (ils se regroupent dans des territoires "banals" et chaque territoire occupe gentiment une proportion de type surface occupée/surface totale qui appartient à [0,1]).

    En aucun cas la décohérence n'explique pourquoi les probabilités devenues des réels de [0,1] deviendraient des probabilités au sens "classiques", à savoir qu'un seul monde existerait, les autres seraient potentiels et les nombres réels en question, appelés "probabilités", ne mesureraient que des choses due à notre ignorance de certains "détails".

    Je l'avais dit dès le départ de ce fil: le chat de Schrödinger n'est pas la question de ce fil !!! Il n'est qu'illustration vulgarisante (de l'époque) de l'indéterminisme (à l'arrivée) de la MQ.

    Mais je souhaite parler ici de la preuve de cet indéterminisme, et non de sa "vérité". Notez que sa vérité est parfaitement compatible avec des probabilités qui seraient des nombres réels.
  • Bonjour

    La décohérence n'a rien avoir avec les probabilités,enfin dans la mécanique quantique des physiciens!voir un cours de mécanique quantique.
    C'est quoi:les probabilités complexes?les mondes qui s'ignorent?..je n'ai ,jamais vu un tel language dans un livre mécanique quantique.

    les probabilités apparaissent lors d'une mesure,problème sans lien avec la décohérence qui est une modification de l'état quantique,comme je l'ai signalé
    le fait d'avoir un état de mélange ne suffit pas à expliquer pourquoi lors d'une mesure un seul apparait.

    Ce probléme de la mesure reste incompris,seule la théorie des mondes multiples donne une explication,mais cette théorie,reste "difficile à avaler"

    Cordialement
  • Je vais essayer d'être concis... Sacrée contrainte!

    Imagine une théorie physique qui donnerait des méthodes algorithmiques pour calculer des probabilités, sans jamais "prouver" que le monde est indéterminisme. Juste, disons, en le supposant, voir en s'en fichant.

    Une telle théorie offrirait des nombres compris entre 0 et 1 (comme probas que ceci ou cela arrive) et utiliserait sans soucis le background d'un UV de 1er cycle spécialisé en probabilité.

    Il s'en suivrait que le débat mondes parallèles/monde unique serait philosophique, et personne ne pourrait le trancher. Très probablement, même, la thèse "monde unique" l'emporterait haut la main, de la même manière que personne n'aurait eu l'idée saugrenue avant 1900 qu'une proba de 0,7 donne une proportion de 70% de mondes (parmi moult) où le truc arrive. Certes le formalisme probabiliste des maths mesure des ensembles, mais les gens interpretent les probas comme un pis-aller (dû à un manque d'infos)

    Il semble hélas que la MQ soit traitée aujourd'hui comme la théorie fictive que je te propose d'imaginer aux paragrpahes précédents. Les médias et les vulgarisateurs débattent sans fin du statut des probas (des probas comprises entre 0 et 1, j'entends), dans l'acte de mesure, faisant complètement oublier au grand public que là n'est pas du tout le problème de la MQ.

    Pour le dire grossièrement, la MQ attribut, certes, des "nombres" aux évènements possibles, mais OBLIGE ces nombres à ne pas être tous compris entre 0 et 1. On pourrait alors répondre que ces nombres ne sont pas des probabilités: hélas, ces nombres (appelés amplitude par les manuels de MQ) se comportent EXACTEMENT comme des probas. Le "et" indépendant entraine (correctement) une multiplication et le "ou" exclusif entraine (correctement) une addition.

    Bon, bref....

    Il y a une règle qui permet de passer directement des amplitudes à des probabilités comprises entre 0 et 1, qui consiste à prendre le carré du module (les amplitudes sont des nombres complexes) des amplitudes et à dire que la proba de tel et tel évènement leur est proportionnelle. Cette règle d'abord "postulée" au début du siècle a été "prouvée" (du moins justifiée) d'une manière abstraite (voir livre de Constantin Piron, cherchez-le sur google)

    Le phénomène de la décohérence permet de mieux comprendre CA: que le carré du module puisse dans de nombreux cas "FAIRE OFFICE" de probabilité: en fait dans tous les cas où l'environnement est tellement "entropique" et tellement "non controlable" que ce qu'on appelle les "interférences quantiques" (c'est à dire ce qui empèche les amplitudes d'être des éléments de [0,1]) s'annulent "en moyenne" pour faire apparaitre les différentes éventualités comme des futurs "normaux" inconnus auxquels on puisse à chacun attribuer une proba comprise entre 0 et 1. La décohérence commence et s'arrête à la compréhension de CA!

    Pour te répondre, donc, voilà comment je traduis, disons, la MQ des manuels et le vocabulaire (de ma part) que tu signales.

    * "mondes qui s'gnorent" c'est dans chacun arrive l'une des éventualités. La proba de X mesurait alors la proportion (dans l'ensemble des mondes en quelques sortes) des mondes dans lesquels arrive X. Si chaque X reçoit une proba comprise entre 0 et 1, même si les mondes sont nombreux à exister, ils ne s'aperçoivent pas de l'existence des autres. Ils "n'interagissent pas" et donc "s'ignorent"

    * "mondes qui ne s'ignorent pas": prends par exemple l'algorithme de Grover. C'est un mécanisme "quantique" qui permet de trouver un nombre entier "s" compris entre 1 et n au carré en ne posant, en moyenne que n questions de la forme "est-ce que c'est tant?". Même en utilisant tous les générateurs aléatoires que tu veux aussi nourris au "vrai" hasard" que tu veux, c'est un théorème de maths (assez facile en plus) qu'il n'est pas possible de réaliser cette prouesse. Si par contre, on utilise un "générateur" aléatoire "magique" (qui fait des tirages au hasard, mais affectés de probabilités complexes convenables (non contraintes d'être dans [0,1], on peut réussir cette prouesse.

    Très bien! Mais cette technicité pudique cache l'essentiel: Ca veut dire quoi "amplitude" (les probas qui ne sont pas dans [0,1], pour résumer)?

    La machine de Grover, telle qu'elle est conçue, est pourtant "non magique": elle "sait" que sur "lépaisseur" du multimonde (hypothèse, j'avoue, mais faut aller jusqu'au bout) il y a n couches du même monde, et dans chacun d'entre eux, c'est le même nombre caché "s". La machine de Grover parvient à "se tourner" de manière à poser n au carré questions du genre autorisé. En tout, n fois n questions ont été posées, ce qui lui permet de "trouver" s. Quand elle se remet dans le "bon sens" la machine impressionne tout le monde en disant "c'est s" alors qu'elle n'a posé que n questions au plus.

    Les "autres mondes potentiels" que la machine a interrogés sont de drôles de métaphores tout de même. Même s'ils n'existent pas, toute la MQ est basée sur le fait que "tout se passe comme s'ils existaient", déjà, et d'autre part, même s'ils n'existent pas, on peut dire quand-même, que notre monde (et ces autres mondes) ne s'ignorent pas (le résultat de Grover n'est pas de la philo, c'est un gain bien concret et pratique)
  • Autre exemple, qui est une image:

    Imagine que débutant aux échecs, je prends régulièrement RV avec Karpov (ou Kasparov). Et ils constatent qu'une fois sur 2 je les bats. Alors que je suis nul aux échecs...

    En plus de ça, quand on m'interroge sur "mon truc", je ne reste pas bouche cousue, bien au contraire, j'AVOUE: je dis "bah voilà, comme chacun (l'un à new york et l'autre à Tokyo; car on s'affronte par "chat") me fait l'honneur de me laisser choisir blanc ou noir, je les fais "jouer l'un contre l'autre" sans qu'ils ne s'en rendent compte"

    Le perdant (le non gagnant) est toujours extremement surpris d'avoir été battu par moi.

    Au moment où j'explique ça, je suis en fait de passage à New York, à prendre un apéro avec Karpov. Franchement, tu crois pas qu'il aurait des raisons de considérer le Kasparov que j'évoque dans ma "méthode" comme autre chose qu'un "Kasparov métaphorique" qui serait une potentialité?
  • de Liautard:
    Par contre,des physiciens R Omnes,par exemple , ont proposé d'expliquer la mesure par la décohérence,la théorie reste,en fait, trés incompléte
    La théorie des mondes multiples,donne une explication , cette dernière restant toutefois "dure à avaler".

    Le ton de Omnes est assez péremptoire dans ses livres. En dehors de ça, ses livres sont d'excellents manuels de MQ mais ils ne résolvent pas du tout les questions qu'il prétend traiter dans le titre. Les "rares" passages où ils les traitent sont équivoques.

    Par ailleurs, je pense avoir répondu en ce qui concerne "la mesure": la décohérence n'explique pas du tout la réduction du paquet d'onde, la décohérence explique pourquoi des évènements, au préalable affectés d'amplitudes complexes, puissent (avec juste le back ground du vecteur d'état) se retrouver "en pratique" affectables de probas comprises entre 0 et 1. Autrement dit, la décohérence n'explique QUE la règle du carré des modules.
  • vivelesarbres Écrivait:

    > (1) SI la réduction du "paquet d'onde" n'est
    > qu'apparente ALORS les mondes multiples sont
    > "réels". Ils ne peuvent être métaphoriques QUE SI
    > la réduction du paquet d'onde est "réel".

    Je suis bien d'accord. Mais ce que je dis c'est que la décohérence est un phénomène très rapide si bien que l'on ne peut pas faire experimentalement la différence entre l'interprétation de type mondes multiples (lors de la mesure le monde se divise en autant de mondes qu'il existe de résultats possibles à la mesure) et celle dite classique (lors de la mesure il se produit un méchanisme non-unitaire qui projette sur l'un des résultats possible, il n'y a pas de démultiplication du monde).

    Je rajoute trois références sur le sujet: Raimond & Haroche http://parthe.lpthe.jussieu.fr/poincare/textes/novembre2005/jmr.pdf , Zurek http://parthe.lpthe.jussieu.fr/poincare/textes/novembre2005/zurek.pdf et Ratchov & Faure & Hekking http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~faure/articles/alexandre_05.pdf

    Lis-les vraiment. Par exemple je cite Zurek, expert si l'en est sur la décohérence: "Decoherence is of use within the framework of either interpretations: it can supply the branches in Everett's Many Worlds interpretation, but it can also delineate the border that is so central in Bohr's point of view."

    > (2) Tu veux parler de leur existence. Leur
    > "potentialité active" est une conséquence directe
    > des axiomes quantiques (probabilité n'appartenant
    > à [0;1], etc voir lien sur la bombe pour fixer les
    > idées).

    Oui c'est ça. Mais oublie le lien que tu donnes, ce genre de littérature vulgarisée est trompeuse.


    > Précisément, avec des mots "vulgarisant", la
    > décohérence explique comment des probabilités
    > complexes se transforment en des probabilités
    > comprises entre 0 et 1.
    >
    > Elle explique comment, alors qu'on a une
    > implication mathématique de l'existence de mondes
    > "potentiels" (pour parler prudemment) par les
    > axiomes quantiques AVANT la mesure, on se retrouve
    > dans une situation où les différents "mondes
    > potentiels" s'ignorent les uns, les autres (ils se
    > regroupent dans des territoires "banals" et chaque
    > territoire occupe gentiment une proportion de type
    > surface occupée/surface totale qui appartient à
    > [0,1]).

    Jusque là je suis d'accord.

    > En aucun cas la décohérence n'explique pourquoi
    > les probabilités devenues des réels de [0,1]
    > deviendraient des probabilités au sens
    > "classiques", à savoir qu'un seul monde
    > existerait, les autres seraient potentiels et les
    > nombres réels en question, appelés "probabilités",
    > ne mesureraient que des choses due à notre
    > ignorance de certains "détails".

    Oui précisément: elle ne dit pas qu'il y a un ou plusieurs mondes après la mesure, ça c'est quelque chose en plus, c'est-à-dire une interprétation.

    La decohence induite part l'environnement fait que l'on s'attend à ce que seul certains état (dit "quantiquement robustes") soit observables: ça selectionne une base d'états, et après la mesure on ne pourra qu'observer un des états de cette base.

    Cela étant, on a là qu'un formalisme: comme le disait Liautard la théorie quantique actuelle à des limites (gravité quantique, matière sombre...) et il est un peu suspect de vouloir se lancer comme tu veux le faire dans des reflexions sur cet indeterminisme prouvé alors que peut-être dans 20 ans le formalisme sera obsolète et les questions qu'il soulève aussi.

    > Je l'avais dit dès le départ de ce fil: le chat de
    > Schrödinger n'est pas la question de ce fil !!! Il
    > n'est qu'illustration vulgarisante (de l'époque)
    > de l'indéterminisme (à l'arrivée) de la MQ.

    J'avais bien compris.

    > Mais je souhaite parler ici de la preuve de cet
    > indéterminisme, et non de sa "vérité". Notez que
    > sa vérité est parfaitement compatible avec des
    > probabilités qui seraient des nombres réels.

    Et bien parle.
  • Bonjour

    Un peu de concision serait utile,

    Ceci dit les amplitudes de la MQ n'ont aucun sens physique,vu que deux
    vecteurs états V et a.V représentent le meme état si a est un complexe de norme 1

    Ton discours rélève plus de la philosophie que de la physique:la physique n'a pas à prouver que le monde est indérministe elle le constate.

    Cordialement
  • C'est marrant comme le ton de ce genre de fil est toujours légèrement corrosif. Merci à Gedeon pour les détails. En parlant de concision, Liautard, je te trouve trop concis.

    Bien sûr que les amplitudes sont à une multiplication près par un nombre complexe. Mais là n'est pas le plus important, car ça ne change rien aux arguments d'avant. En plus dès qu'on a plusieurs objets, les "phases" (comme disent les manuels de MQ) deviennent non-inoffensives (il devient important par exemple de dire si on multiplie par i ou par -i)

    Je trouve que le sujet mérite de "sourire" plus que de prendre une posture sceptique: même si le multimonde n'est que potentiel, de toute facon il vaut le coup d'en discuter en détails. Que ce soit de la philosophie, pourquoi pas? Je ne vais changer d'humeur a cause d'une classification d u sujet dans la philo plutot que dans la physique. Par contre, je trouve "l'accusation" (d'etre de la philo) un peu sterile ici. Quand c'est à ce point concret, la philo devient "physique".

    Je redis les choses: la MQ (DANS SES AXIOMES, la partie grand1) présente d'emblée le monde comme un multimonde régi par des équations du genre "équations de Schrodinger", "dirac" etc. Donc, déjà, il me semble injuste de mettre entièrement la charge de la preuve (et plus...) que la MQ implique que le multimonde est réel du côté de ceux qui l'affirment: ne effet, il me semblerait plus correct de demander à ceux qui ne veulent pas de cette assertion de se justifier.

    Dans la partie grand2, la MQ "dit" comment s'en sortir ensuite pour travailler en labo: règle presque simple et cavalière "prenez le module au carré, ca vous donne les probabilités d'observer ceci ou cela.

    Ainsi, c'est le grand2 (chapitre très court et très controversé) de la MQ (des manuels) qui empèche(rait) le multimonde d'etre réel, puisqu'il est purement et simplement affirmé par le chapitre grand1 (c'est donc peu dire que les axiomes de la MQ l'implique, il n'y a meme pas de travail).

    Aux gens qui disent que ce ne sont qu'outils mathematiques et metaphores, comme Gedeon semble l'avoir reconnu, bien qu'il rejette comme il dit la littérature vulgarisée (le lien sur la bombe, dommage, ce n'est qu'une version clarifiée de l'éternelle expérience des fentes d'Young), on a en plus une incompatibilité avec toute "inexistence" du caractère ACTIF des autres mondes potentiels.

    Je reprends l'exemple de Karpov, en le présentant autrement: je me mets à cheval sur 2 mondes, et je fais jouer Karpov1 contre Karpov2. A chaque fois celui qui perd est extremement etonné que moi un debutant aux echecs le batte (au pire) une fois sur 2. Je lui explique alors comment j'ai fait ("il y a (au moins) 2 mondes, je me suis mis "en travers" et t'ai fait jouer contre toi-meme). Je luis sors meme le livre (manuel de MQ de niveau M1) qui dit comment je peux faire pour me "tourner" dans l'espace de Hilbert de manière à être connecté aux 2 Karpov.

    Apres quoi, je discute avec Karpov de tout ca. Croyez-vous vraiment qu'il considerera que j'ai "créé" un "faux Karpov" potentiel et metaphorique qui m'a permis de la battre?

    Je souligne que cette image est parfaitement fidele à la MQ (à la manière dont elle se sert astucieusement des amplitudes pour reussir des trucs etonnants de ce genre). J'ai juste remplace le probleme de factoriser des nombres en temps quadratiques, ou l'exploit de Grover par "le probleme de battre Karpov".

    En conclusion on a 2 trucs:

    1) le grand1 affirme un "grand espace" avec bcp de dimensions et regi par des equations precises et efficaces (jamais dementies), grand espace du genre multimonde. Le grand2, de moins en moins "cru" et rendu obsolete (ET INUTILE) par la decoherence est le seul rempart (proposé par la MQ) contre la realite du multimonde.

    2) Aux personnes qui considerent les equations physiques comme des metaphores, de nombreux tours de passe-passe (dont il est prouvable qu'ils sont impossibles dans "un seul monde") comme ceux de Deutsch, Grover***, fentes d'Young, EPR+relativité restreinte*, etc assurent le coté "reproductible" et testable du multimonde (ou si vous préférez assurent le caractere effectif, testable et necessaire du grand espace de Hilbert du chapitre grand1).

    Qu'est-ce qu'il faut de plus pour considérer qu'on vit dans cet espace-là?

    Bien sûr que c'est de la philo.

    *** c'est le plus incontournable, car les autres, quelqu'un peut toujours dire qu'on saura un jour factoriser les grands nombres (P=NP? pas encore resolu, etc)

    * EPR ne contredit que l'assertion [determinisme des machines physiques+relativite restreinte]. Le paradoxe EPR (dans ses versions recentes) n'a pas besoin de la MQ. Il est un fait experimental EN SOI.

    Pour les gens qui ne le connaissent pas, je le résume: on peut fabriquer 2 machines, puis les éloigner, autant qu'on veut l'une de lautre, puis les utiliser quand on veut, sans attendre quelque délai. Elles se comportent de telle maniere que:

    1) Il est prouvé que si on voulait les imiter (homme caché dans une carrosserie apparente à la place des machines ci-dessus), de quelques manieres que ce soient, on n'y parviendrait qu'en communiquant à distance et instantanément.

    2) Il est prouvé que si on sait, pour chaque machine (qui peuvent chacune etre considérées comme des combinés d'un telephone), comment "elle marche" (cad comment elle repond à ses inputs, ce qui est une simple application mathematique d'un ensemble dans un autre), alors on peut se servir des 2 astucieusement pour s'envoyer instantanément des VRAIS messages à distance (et contredire d'une maniere effective la relativité restreinte)

    Ainsi, on a un moyen TECHNIQUE (en dehors meme de la MQ) qui permet de "visualiser" l'inexistence d'une reponse "déterminée" d'un combiné à tel ou tel input. C'est du concret.

    Prenons une autre image "feerique".

    c'est un tour de magie tres simple: vous ditez un nombre entre 1 et 10 et à chaque fois le magicien sort de sa poche une enveloppe ou le nombre (entre 1 et 10) écrit est different du nombre que vous avez dit. 1 fois ca va, rien d'etonnant, 2 fois non plus. Mais au bout de 10000 fois vous direz que le magicien triche et a plusieurs enveloppes dans sa poche.
  • Je prends un autre exemple concret et connu depuis longtemps: il s'agit de la raison pour laquelle on voit a travers les vitres, ou mieux de l'explication physique officielle de l'indice de refraction.

    je résume: la lumière prend le plus court chemin (en un certain sens, celui qui lui demande le moins de temps) pour aller d'un point à un autre, même et y compris s'il y a des obstacles sur son trajet. Voilà pourquoi, il lui est parfois plus utile de faire un détour gagnant plutot qu'aller tout droit (et etre par exemple, freinée par un long trajet dans l'eau alors que circuler dans l'air plus longtemps lui eut fait gagner du tps)

    Le photon, avant de partir de sa source, comment "sait-il" l'angle idéal AVANT d'avoir essayé tous les chemins (localement)?

    Tout ca pour dire que d'une certaine maniere, meme sur des formules de physiques connues des la classe de maths sup, il y a matiere a discuter! Est-ce que c'est de la philo de le faire dans ce fil?

    L'explication officielle (DONNEE par le MQ) de ce principe de moindre action est franche: le photon essaye tous les trajets possibles dans "le multimonde" (chapitre grand1). On ne voit que le résultat moyen (à cause des probas qui s'annulent, comme par ex, je bats Karpov avec proba 0,5). Le grand2 (ou la decoherence) valide.
  • Bonjour

    J'aime bien la philo mais je ne mélange pas philo et physique.

    Un peu d'épistémologie : La mécanique quantique obéit à des régles stictes dues à W.Heisenberg : on ne doit y parler que de ce qui est observable.
    Heinsenbera justifie sont principe "d'incertitude" en disant : aucune expérience ne permet de mesurer simultanément la position et la vitesse d'une particule.

    Tu parles de multimondes. C'est quoi ? Donne-moi une expérience qui les prouve.
    Tu imagines des multimondes comme le croyant imagine Dieu, position qui se tient mais qui ne relève pas de la physique : il y faut la preuve expérimentale

    Je te signale aussi que le photon n'a pas de trajectoire en mécanique quantique, pas plus que tout autre particule : c'est noté dans tous les livres, c'est même cette absence de trajectoire qui permet l'indiscernabilité des particules.

    Tu as parfaitement le droit de faire de la "physique philo" mais ce n'est plus de la physique qui a ses règles.

    Cordialement
  • Le problème c'est que même devant une preuve expérimentale, il sera toujours philosophique de dire "voilà, regardez, c'est une preuve expérimentale". Cependant, je vais essayer:

    éventuellement, si tu te sens "d'attaque", je te renvoie à l'expérience de Marian Scully qui est devenue plutôt médiatique...

    J'appelle TQ la thérie quantique. Je suppose qu'elle est vraie dans le sens expérimental que si elle implique que les résultats d'une expérience E doivent être de tel et tel genre alors ils le sont.

    Pour simplifier, je considère que l'algorithme de Grover marche à partir de 100. C'est à dire que TQ implique l'existence d'une machine tout à fait matérielle qui trouve 1 nombre caché parmi 100 en ne posant que 10 questions (en moyenne) de la forme "est-ce que c'est tant?".

    Je te demande de penser à un nombre entre 1 et 100. J'utilise ensuite la machine une dizaine de fois puis je trouve le nombre que tu as pensé (bien sûr si tu triches ou si malchance, tu répondras peut-être "non" 11 fois de suite, mais TOI tu sauras que tu as triché). On recommence cette expérience, disons, 1000 fois (et on admet que tu te forces à ne pas tricher). On calcule et on s'aperçoit que la machine trouve en moyenne en posant 11,84 questions par épreuve.

    T'as le choix entre 2 conclusions (en fait 3*):

    1) la machine que j'utilise trouve un moyen ou un autre de lire dans tes pensées (sinon elle devrait en moyenne te poser 50 questions, même avec le "vrai" hasard), sans compter tout le décryptage qu'elle doit réussir avec tes neurones, en admettant même qu'elle puisse les voir tes neurones. Note bien que l'algorithme de Grover est "sous license GNU" tout le monde le connait et il ne fait nullement mention du décryptage de tes neurones

    2) la machine t'a posé en moyenne 100 questions, mais à 10 copies de toi-même, et tu n'en as donc vu qu'un dixième (10 "mondes parallèles" sur lesquels la machine s'est mise "à cheval": pourquoi, alors, croire que seul le monde où elle te répond existe et tous les autres seraient créés pour les besoins de la cause et redétruits aussitôt, sachant qu'en plus aucune "déstruction de ce type" n'est mentionnée en TQ).

    *) Tu ne crois pas à l'existence de cette machine (et tu contredis la MQ et l'algorithme de Grover qui affirme qu'elle existe)

    Si on exclut "*", tu proposes quoi comme autres alternatives?

    Ci-dessous, une toute autre expérience:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Expérience_de_Marlan_Scully
  • Un lien "d'introduction" à ce genre de montage (la bombe, entre guillemets):

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Contrafactualité_(physique)
  • Bonjour

    Décidement tu ne veux pas rester dans la physique!

    Une théorie est satisfaisante si elle rend compte des résultats expérimentaux, point !

    J'ai regardé la "bombe", c'est consternant, on ne dit rien sur la différence entre X et Y, il suffit de compter les réflexions et de savoir qu'elles déphasent.

    Quand à la contrefactualité... c'est tautologique.

    Cordialement
  • tu dis: "Une théorie est satisfaisante si elle rend compte des résultats expérimentaux, point !"

    Certes, qui a parlé de théorie "insatisfaisante"?

    Qu'est-ce qui est consternant dans "la bombe"? Il s'agit d'un classique des manuels de MQ et tu ne dis même pas "ce" qui est consternant...

    tu dis: "Quand à la contrefactualité... c'est tautologique". En principe n'importe quel banal cours de logique contient toujours un exercice pour les étudiants à partir de L2 qui consiste à leur demander de démontrer EXACTEMENT le contraire de ce que tu sembles prétendre être une "tautologie" (selon tes mots), à savoir la non-influence (effective) des contrafactuels sur ce qui arrive.

    En particulier, on pourrait très bien imaginer un exercice simple de logique (formulé avec un peu de soin) où on demande aux étudiants de prouver l'impossibilité de "trier" les bonnes bombes des fausse bombes (interdiction dce les faire exploser pour savoir). Cette impossibilité est PROUVABLE (et est même un exercice banal de fac de maths!!

    Sois moins concis parce que là on dirait que c'est toi qui refuse d'être formel. Saches que tu as le droit de ne pas comprendre les expériences mentionnées, ou de ne pas connaitre la MQ, là n'est pas une indignité, mais si c'est le cas, pose des questions précises, je ferai mon possible pour y répondre. Mais ne qualifie pas les "miracles" de tautologies ou etc...
  • Bonjour


    Des précisions sur la "bombe"

    Dans le cas ou y a trois détecteurs:C,X,Y,le photon sera détecté par l'un des trois.
    Reste à calcuer les probabilités:
    Pour C amplitude BC,pour Y :BDEY,pour X:BDEX
    On trouve 1/2,1/4,1/4
    c'est evident! que vient faire la contrefactualité ?

    la question est sans rapport avec celle ou un miroir est en C car en ce cas l'amplitude pour la détection en Y est:BDEY+BCEY

    Le cas de la bombe revient à celui plus simple :on veut savoir si en C il ya un miroir ou un détecteur.
    On envoie le photon si il est détécté en Y :il y a un détecteur en C...tout cela
    est évident!

    Autre point en physique une théorie est satisfaisante ou pas,je vois mal d"autres qualificatifs.

    Cordialement
  • La "celebrite" du mot "contrafactuel" dans cet exemple vient du fait suivant:

    Prenons 2 bombes d'apparences extérieures parfaitement égales, avec un miroir attaché (en C) qui déclenche l'explosion. L'une est une "vraie" bombe, elle explose si le photon heurte le miroir (elle sert donc de détecteur). L'autre est une fausse: le miroir est un "vrai" miroir, et la fausse bombe est une simple décoration. Si la fausse bombe est mise en C, le photon ne sera JAMAIS détecté en Y. Si la vraie bombe est mise en C, il y a une proba de 1/4 que le photon soit détecté en Y.

    Imagine que les bombes aient été fabriquées par "Dieu" cadire qu'il soit ni directement, ni indirectement possible de "savoir" quand on les regarde ou autre laquelle est la fausse. Autrement dit, toute tentative directe ou indirecte de "regarder" dans ses entrailles fait exploser la vraie bombe, et "Dieu" y veille (hypothèse).

    On dispose d'un stock de bombes (vraies et fausses mélangées).

    On peut prouver (c'est un exo de niveau terminale, voire moins) qu'il n'existe aucune solution (aucune stratégie) pour mettre de côté des bombes dont on est sûr qu'elles sont "vraies", ie dont on est sûr qu'elles exploseraient (conditionnel, contrafactuel), si on leur touche le miroir attaché à leur nez

    La MQ "offre" une solution physique*, cadire réalise "l'impossible". Bien sûr, tu pourras toujours me répondre que la "nature" regarde "dans la bombe" (et donc triche) quand elle fait arriver le photon en Y. Mais si tu connais bien le formalisme quantique, tu sais très bien que c'est faux (Grover, par ex, qui repond à cette objection, via son algorithme).

    * chaque fois que le photon arrive en Y, on peut mettre la bombe de côté en étant absolument sur qu'elle exploserait si on lui titillait le nez.


    D'ailleurs, pour que ce soit clair, je vais mettre l'exercice dans un fil independant: http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?2,382696,382696#msg-382696
  • quand je lis << le grand1 affirme un "grand espace" >>, ça me dresse les cheveux sur la tête. Depuis quand un système (d'axiomes) "affirme" son modèle ?

    (je précise que j'ai lu en diagonale et que je n'y connais pas grand chose en MQ, j'espère donc ne pas trop avoir sorti la phrase de son contexte)
  • Comment tu préfères que ce soit formulé? le grand1 affirme que les évènements physiques se produisent dans un espace de Hilbert, souvent de dimension infini (donc un grand espace), etc, etc...

    Les uns réclament concision, et les autres pinaillent sur les mots "à vide".

    Comme tu as dit ...je n'y connais pas grand chose en MQ, je te fais un cours accéléré. T'es obligé de me faire confiance, ou alors d'aller emprunter un manuel de MQ ds un bibli:

    Chapitre1




    1) Les axiomes de la MQ affirme que les évènements physiques se produisent dans un espace de Hilbert sur le corps IC (on n'a pas latex).

    2) Ils sont régis par des équations assez ressemblantes aux équations de la mécanique classiques (ondes y compris), avec des principes de conservation et le touti quanti.

    3) Des "nombres" complexes, appelés amplitudes, sont attachés à ces évènements, à ces "ondes". Ils fonctionnent comme des mesures d'ensembles (en théorie de la mesure enseignée en licence maitrise), à ceci près que des sommes d'amplitudes non nulles peuvent donner 0, etc.

    4) Ces mesures fonctionnent exactement comme des probas (ou comme des mesures): le "et" se transforme "banalement" en une multiplication et le "ou" (exclusif) en addition.



    Voilà le chapitre grand1. Le hic c'est que je viens de te raconter (sans mentir) Alice au pays des merveilles.

    Chapitre2



    1) On peut découper le "grand espace" en "tranches" de dimension 4, 3 d'espace une de temps.

    2) Les habitants de chaque tranche (qui commence enfin à ressembler à notre monde) ne peuvent comprendre ce qui se passe dans le grand espace de Hilbert global qu'en voyant les amplitudes comme "algorithmiques" à partir desquelles on peut tirer directement les probabilités: on prend le carré du module de l'amplitude.

    3) J'ai résumé: en fait, pour être plus "soigneux", on ne s'occupe pas de probabilités. On "projette" sur la tranche de dimension4 qui nous plait, et seulement après on "mesure" la probabilité.



    Prenons un exemple: une source lumineuse envoie UN SEUL photon. En fait ce photon (apparent) n'existe pas en tant que tel, c'est une onde et aussi c'est une courbe de dimension 1 dans le grand espace (en fait non mais peu importe, elle coupe chaque tranche comme si).

    Comme cette courbe n'est jamais tangente à une tranche (sauf cas rares et voulus qui se traitent autrement) chaque tranche la vit (verbe vivre) comme un point (voit le photon comme un point, intersection entre la courbe et la tranche (dimension 0).

    Ainsi, pour les habitants de la tranche, il ya une onde qui se déplace, mais il y a un point qui vient piquer la plaque photographique (au moment où les habitants de la tranche considèrent que le photon s'est encastré sur l'écran.

    En terme statistiques, les habitants de la tranche "perçoivent" l'onde générale (nombreux photons) mais vu l'orientation de la tranche dans le grand espace, la variété différentielle "photon" et la variété différentielle "écran de la tranche" s'intersecte selon un espace tangent de dimension 0, c'est à dire un point.

    C'est le paradoxe onde/corpuscule souvent évoqué en MQ.

    Imagine une feuille de papier rigide que tu fixes immobilement à la surface de l'océan. Ses habitants s'interrogeront longtemps sur les courbes induites par les vagues, et leur non connexité. Ils considèreront longtemps "les vagues" qu'ils pourront reconstruire abstraitement comme des "ondes de probabilité" mais comme non réelles.

    De la même manière, chaque fois qu'on utilise un "projecteur" sur un espace de dimension 4 en MQ (pour obéir à l'impératif appelé réduction du paquet d'ondes, qui n'est plus obligatoire depuis la découverte de la décohérence) plutôt que garder l'espace entier en tête, on se prive un peu d'infos et de compréhension (certes, ces infos s'éloignant rapidement de notre monde... Elles deviennent rapidement inoffensives, mais qd mm!)

    Par exemple, dans l'exemple de la bombe discutée ci-dessus, la MQ des manuels traitent comme suit l'exercice: la bombe explose dans une bonne moitié du multi-espace. Ca entraine une certaine modification de la courbe générale; Chaque tranche dans laquelle la bombe n'a pas explosée, mais dans laquelle le photon arrive en Y est héberluée de voir que la "nature" savait que la bombe "aurait" explosé si...

    En fait, il n'y a pas de mystère logique: la nature "sait" que la bombe a explosé parce que la bombe a explosé dans environ 50% du multi-espace. Et ça a modifié physiquement ce qu'il faut pour que le reste du multi-espace se comporte autrement que si on avait placé une "fausse" bombe.
  • Remarque:

    Il n'y a pas de connexion entre les 2 chapitres.

    Pour les purs besoins de la pratique, le ch2 a été "inventé" de manière artisanale pour satisfaire les laborantins. Les physiciens (d'ailleurs, c'est à noter) de 1900-1920 ont eu le "génie" de découvrir le "grand espace" et ses équations de manière ad hoc. Un peu comme un gars "devine" la suite des motifs dans les tests de QI.


    Le ch2 est un chapitre "pratique" (très controversé) sur comment "localiser" les évènements. En effet, comme on ne sait pas où on se trouve dans le grand espace, dès qu'on a une info supplémentaire, on fait une projection (au sens mathématique du terme, orthogonale) sur la tranche où on pense se trouver.

    Le fait que ce soit une projection et non pas une simple opération d'oubli est due au fait que les objets traités (les ondes, etc) "s'étalent" dans le hilbert. Le "vide" apparent est donné par le fait que l'absence de cohérence entre les différentes ondes rend "uni" le "fond de l'air" en quelque sorte. La décohérence met en scène mathématiquement ce "vide" et cette non corrélation entre les différents "bouts" d'une même onde.

    Les "tranches" ont une épaisseur comme une page de papier: dimension2 en principe, mais dimension3 en vrai. Nos tranches (dimension4) ont en fait une dimension je ne sais combien, mais toutes les dimensions sauf 3 contribuent aux apparences.

    Grace à des phénomènes qui "s'annulent", nous voyons par exemple la lumière aller en ligne droite, les indices de réfraction, etc.
  • Dans le cas de la bombe, on est vache: on la fait exploser dans les mondes d'à côté, pour se la garder intacte dans le nôtre. Remarque: on prend le risque volontaire de la faire exploser dans le nôtre puisqu'on ne sait jamais dans quel monde on se trouve (indiscernabilité)
  • Bonjour

    Amusant!que places tu en C:les Bombes?

    la bombe marche: si le photon est en Y c'est Bon! si il va en C elle saute!une chance sur 2.

    Cordialement
  • Je continue mon "cours accéléré" de MQ.

    Dans le multimonde (espace vectoriel normés complet, en fait espace de Hilbert sur IC), les objets sont réprésentés par des vecteurs. "Nos actions" (sur chaque objet) sont, en première approximation représentées par des applications linéaires. Même l'action "ne rien faire", qui, pour des raisons subtiles, et parce que le temps passe, n'est pas représentée forcément par l'identité.

    Il y a un petit jeu qui s'est mis en place à partir de 1920, ca consistait à "traduire" telle ou telle action qui nous est familière en telle ou telle application linéaire.

    Vous pouvez vous y entrainer, c'est rigolo et peu importe qu'on fasse des erreurs du moment qu'on "justifie" son cheminement.

    Le tout, pour éviter des écueils stérils, consiste à quand même respecter certains principes:

    1) ce qui arrive est "possible" et fait donc partie du "multimonde".

    2) une combinaison linéaire (formelle à coef dans IC) de destins est un destin "correct".

    3) Nos actions sont "linéaires".

    Les physiciens aiment "mesurer" (attribuer des nombres à des choses). Les appareils de mesure sont représentés par des applications linéaires particulières, qui sont diagonalisables (pourquoi? exercice). Quand un objet (un vecteur u) passe dans l'appareil de mesure (f) et devient f(u), les physiciens considèrent que l'action "mesurer u" l'a transformé en f(u). On est dans le chap1 jusque-là!

    f(u) s'écrit comme une combinaison linéaire somme des $z-ie-i$, où les e-i forment une base de vecteurs propres de f pour les valeurs propres disons a_i. Les z_i s'appellent des amplitudes.

    Fin du chap1!

    Le chap2 (qui est un chapitre d'interpretation (ratée) de la MQ) dit: les probabilités de trouver comme nombre mesuré le nombre $a_i$ est proportionnel au carré du module de z_i.

    Le chap1 ne dit rien de tel: il dit juste après avoir mesuré u, on l'a transformé en f(u), objet (on pourrait l'appeler multinombre) qui continue d'évoluer dans le "multimonde". La décohérence permet, sans aucune référence au chap2, d'expliquer que dans moult situations, f(u) peut être considéré comme une somme de x_iw_i où les x_i représenteraient des probabilités ordinaires et où le multiespace serait sur IR au lieu d'être sur IC (j'essaie d'être pédago...), un peu comme dans la vie courante les gens qui ne connaissent pas la MQ peuvent représenter plusieurs éventualité dans un EV, en disant des trucs du genre: "0,3 piscine +0,6 resto +0,1 glandouille"
  • Bonjour

    Pas de réponses?tu en reste au discours soit!
  • 3) Des "nombres" complexes, appelés amplitudes, sont attachés à ces évènements, à ces "ondes". Ils fonctionnent comme des mesures d'ensembles (en théorie de la mesure enseignée en licence maitrise), à ceci près que des sommes d'amplitudes non nulles peuvent donner 0, etc.


    Peut-être s'agit-il de ce qu'on appelle "mesure complexe" ?
  • Oh pardon, je n'avais pas vu ton intervention Liautard!!!!

    Si en C il y a un miroir (ou un miroir attaché au nez d'une fausse bombe, purement décorative) alors le photon n'ira JAMAIS en Y

    Si en C il y a un miroir attaché au nez d'une vraie bombe, et que toute collision d'un photon avec ce miroir fait exploser la bombe, alors, cette bombe joue le rôle de détecteur: une fois sur 4, il y aura alors un photon qui arrivera en Y, (on sera alors sûr que la bombe en C est une VRAIE bombe, sans avoir regardé dedans ni directement, ni indirectement!!!)

    Ainsi, contrairement à ce qui est démontré dans le fil "contrafactuels", on parvient (disons si on teste ainsi 200 bombes) à en économiser environ 25 dont on est sûr qu'elles exploseraient si on leur touchait le bout du nez.
  • Bonjour

    On est d'accord sur le fait que :1 fois sur 4,on a testé la bombe sans la faire exploser.

    Pourquoi parler de contrefactualité?
    La bombe détecteur est distincte de la bombe miroir qu'une expérience les distinguen'a rien de surprénant.C'est meme trivial!

    Exemple,sans mécanique quantique

    Jean mange toutes les pommes qu'on lui donne, Pierre lorsqu'il reçoit une pomme joue à pile ou face,face il la mange ,pile il la laisse.

    on enferme l'un des deux dans une piéce noire, on veut les identifier,on envoie une pomme phophoresente:si la pomme n'est pa mangée :c'est Pierre,on l'a détecté sans sagir sur lui.

    Cordialement
  • Justement, c'est pour rep à ton argument (ou ce genre d'arguement) que j'avais mis le lien vers cet "exo":

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,382696,382696#msg-382696

    Bien que ta formulation soit rhétorique, on regarde si la pomme a été mangé ou non, donc, tout simplement, on "ouvre la boite".

    Dans ton exemple, c'est un peu comme si on touchait le miroir attaché au nez de la bombe, elle explose et on conclut: "c'était une vraie bombe".

    Quand le photon arrive en Y, on sait qu'il a forcement pris l'autre trajet. Ca n'a rien à voir: on n'a fait AUCUNE observation, meme indirecte, de la bombe (à priori).

    Ta seule objection possible, est de dire "bah si!, puisqu'on sait maintenant (photon en Y) que c'est une vraie bombe". Tu fais cette objection ou pas?

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,382696,382696#msg-382696.

    Dans ton exemple (Jean, Pierre), on ouvre la boite pour voir si elle contient une bille verte et tu dis (je suppose que tu blagues) "on n'a pas touché à la bille". Certes!
  • Le mot "contrafactuel" vient de: le photon n'aurait pas pris ce trajet (ou il ne s'approche pas de la bombe) s'il n'avait pas été vrai que "la bombe aurAIT explosé, s'il avAIT pris l'autre chemin"

    Maintenant, tu aurais le droit de dire: lui (le photon) ou la "nature" regarde dans la bombe pour savoir, "réfléchit" aux vis, ressort, engrenages, etc se trouvant dans le ventre de la bombe, et, concluant que la bombe est "vraie", il ou elle (la nature), décide "d'autoriser" le photon à aller en Y.

    Mais alors, dis-le!
  • Vivelesarbres, tu n'aurais pas trop lu Teilhard de Chardin ?

    Bruno
  • Bonjour

    Non il n'y a pas de boite,:une pièce noire ou un tunnel,la pommme elle est visible

    on détécte la présence de Pierre sans le toucher comme le photon ne touche pas la bombe.

    la pomme deux trajets: survivre ou etre mangée,le trajet survivre indique la présence de Pierre.

    Sur le fond je suis sur d'y arriver en mécanique quantique il n'y a objectivemet que des probabilités,le problème est donc transposable.

    Cordialement
  • Bonjour

    Une précision:le photon ne suit aucun trajet,une particule n'a pas de trajectoire ,
    il détecté ou non.

    je précise ce point car un grand nombre de "paradoxes ",de la mécanique quantique
    viennentde trajectoires.

    Cordialement
  • je sais bien qu'elle n'a pas de trajectoire: là n'est pas la question! Est-ce que tu es de bonne foi? Je veux dire, est-ce que tu es de bonne foi quand tu compares Pierre et Jean et leurs pommes à E-Vaidman?

    Le paradoxe ici n'a rien à voir ni avec les trajectoires, ni avec une simple confusion du genre de celle que tu "sembles" prétendre "dénoncer".

    Dans le cas d'une pomme non mangée, on a constaté que la pomme est non mangée. Dans le cas de l'arrivée du photon en Y, on n'a rien constaté du tout. C'est, en tout cas, si on n'avait pas inventé la MQ, avec un aplomb parfait que n'importe qui ici t'aurait répondu qu'on ne peut pas savoir si la bombe est "vraie" ou "fausse". De toute façon, je te renvoie à nouveau sur le lien http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,382696,382696#msg-382696. Explique pourquoi l"expérience de la bombe ne serait pas en "contradiction" avec la solution à l'exercice (proposée par Alea, par exemple). Dans ton exemple Pierre-Jean, c'est clair, on ouvre la boite, on se contente juste de pas toucher à la bille, ce qui n'est pas le sujet.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour

    "on a rien constaté du tout.." on a constaté que le photon est détecté en Y,comme l'on constate la pomme survit.On ouvre acune boite ,seule la pommme est visible
    et sert de détecteur ,comme le photon

    Bien évidemment,le problème de la bombe nécessite les photons par définition du dispositif qui obéissent à leur lois;le problème n'est pas là.

    Ma question est c'est contrefactuel:c'est quoi?
    Si c'est avoir une information sur un objet sans agir sur lui mon histoire de pomme marche.
    Sinon donner une définition opératoire,et non abstraite tout est là, de contrefactuel.

    Plutot ue de renvoyer à des dispositifs divers:répond précisément à la question
    Si tes idées sont clair dois y arriver

    Cordialement
  • Bonjour

    je me suis mal exprimé: ce n'est pas avoir une information sur un objet: mais distinguer entre deux objets sans agir sur eux.
    Dans le cas de la bombe il y a deux objets ,ici Jean et Pierre
  • Bonjour

    j'ai regardé l'histoires boites,le problème est different,la bille enfermée n'agit pas sur l'extérieur,ici Pierre et Jean agissent sur l'extérieur,ce qui permet de les distinguer,
    l'astuce consiste à choisir le cas ou celui qui pouvait faire quelque chose ne fait rien
  • Ce que l'expérience concernant la bombe réussit, c'est très exactement le probleme d'isoler une boite contenant une bille verte, et d'en être sûr, sans regarder directement ou indirectement dans cette boite.

    Je ne comprends pas pourquoi tu t'obstines à faire de la "rhétorique populaire". A te lire, et quelqu'un qui n'a pas "approfondi" l'expérience des bombes peut te croire, on a l'impression que tu mets sur le même plan la "détection" qu'on a affaire à Jean, parce qu'il n'a pas mangé la pomme, et la certitude qu'on a affaire à une vraie bombe parce que le photon est détecté en Y? Dans ce cas, sois "catégorique": dis oui, c'est exactement la même situation!"

    Tu veux une définition formelle de la notion de contrafactuel: pour respecter entièrement l'esprit et la lettre de la langue française (dont je ne suis pas expert), je suis obligé de donner à peu près la définition suivante.

    Le conditionnel (mode "si ..vait alors ..rait") est une notion première dans cette définition

    Dire qu'une "théorie physique" est "sensible aux contrafactuelles", c'est dire qu'elle distingue de manière observable (par des expériences faisables, par exemple) des réponses à des questions du genre "qu'est-ce qui serait arrivé si X [/b]avait eu lieu" alors même que X n'a pas eu lieu.. et alors même que sans l'expérience on n'a aucun moyen de savoir (phénomène de boite noire

    Exemple: une boite est fermée. Elle contient soit une bille rouge soit une bille verte. But du jeu: sans ouvrir la boite, réussir à savoir si la bille est verte ou rouge. Admettons que la bille soit rouge. On peut dire une chose: si on ouvrait la boite, alors on verrait une bille rouge. Cette "vérité" est appelée, je crois, une "vérité contrafactuelle" par les philosophes. De toute façon, là n'est pas l'important.

    L'important est qu'il n'y a aucun moyen de savoir si la bille et verte ou rouge sans tricher (sans regarder dans la boite d'une manière ou d'une autre). Le problème ici est purement formel, et en forme de devinette.

    L'expérience des bombes permet de connaitre la réponse sans ouvrir la boite. C'est tout!

    Par contre, tu pourrais me faire une objection. Et me dire que la "nature quantique" ouvre la boite dans le cas des bombes. Mais tu sembles préférer tourner autour du pot. Je te le repropose une troisième fois: dis-le. Dis que la boite est ouverte par le photon-onde, d'une manière ou d'une autre.
  • R.Penrose, qui ne "croit pas" (qui ne veut pas croire) aux mondes parallèles a écrit plusieurs livres, dont 2, où il traite du thème suivant:

    Il est presque persuadé que la MQ doit jouer un rôle crucial dans la compréhension du cerveau et du phénomène de la conscience. Du coup, il tente de le "démontrer". Il expose des résultats élémentaires de logique (théorème de Godel, calculabilité) qui selon lui attestent du caractère indécidable du comportement mathématicien (il semble penser que l'ensemble des certitudes mathématiques humaines n'est pas récursivement énumérable). Ensuite, il expose la théorie qua&ntique élémentaire, puis il finit par de la biologie

    En ce qui concerne Godel and co, il se trompe, mais on ne peut pas lui en vouloir, il n'est pas spécialiste: il ne distingue pas entre différentes "valeurs" de certitudes. Ce manichéisme lui fait dire, en gros, que notre certitude par exemple que Peano est consistante est la même que celle que nous avons concernant la vérité de tel ou tel axiome de Peano.

    En fait, ce n'est pas le cas: nous sommes "un tout petit peu moins sûr" de la consistance de ZF par exemple que de la consistance de Peano, et cette "descente" progressive finit par mourir discretement (arriver à des stades spéculatifs voir faux). Pour Penrose, toutes ces certitudes devant être absolues, la théorie qui les admet comme axiomes ne peut être recursivement énumérable, par Godel, d'ou son "CQFD".

    Par contre, en ce qui concerne la MQ, Penrose a un grand mérite: il "distingue" d'une manière très "robuste" 2 catégories de paradoxes quantiques. L'un (expérience de la bombe ci-dessus) concerne ce que les philosophes appellent les "contrafacutelles", et l'autre s'appelle "paradoxe EPR".

    A suivre... dans quelques mn (ou heures)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Le paradoxe EPR n'en est un quà cause de son incompatibilité formelle (contradiction au sens propre) avec relativité+déterminisme.

    Les paradoxes du genre "bombes" ou aussi Marlan scully sont déjà traités ci-dessus: ils se résument dans l'algorithme de Grover. Lien: http://www.logique.jussieu.fr/~chalons/grover.php

    Curieusement, les physiciens, autant que les "connaisseurs" plus ou moins experts, rechignent à "résoudre" les paradoxes quantiques en admettant l'existence d'un multimonde dans lequel le notre serait plongé comme simple "sev" ou "tranche" ou "branche" (d'un arbre).

    Pourquoi? Probablement par orgueil: c'est H.Everett, un homme d'affaire américain, qui a passé sa thèse de physique en "inventant" officiellement cette façon de voir. C'était dans les années 60. Du coup, comme le MQ a été inventée avant 1930, il y a probablement un sentiment de "vexation" de n'y avoir pas pensé avant.

    Il faut savoir que la MQ, contrairement à la relativité, n'est pas "dure à comprendre": elle est incompréhensible au sens propre, cadire impossible à comprendre, pour des raisons logiques qui sont simples: c'est une théorie (TQ) telle que (TQ+axiomes vox populi injetables) est contradictoires. Par axiomes vox populi injetables, je veux désigner tout un tas "d'évidences" NON PHYSIQUES, ou plutot qui précèdent la physique. (La relativité n'a remis en cause qu'un seul axiome, tout à fait "jetable": la non élasticité du temps, et l'existence d'une notion de simultanéité et de distances absolues).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • La situation institutionnelle actuelle est la suivante: si on admet les mondes parallèles, la MQ est une banale théorie physique parfaitement compréhensible. Si on ne les admet pas, la MQ "marche" mais ne répond à aucune logique compréhensible.

    Les physiciens aiment à dire: les mondes parallèles ne sont QU'une hypothèse parmi d'autres permettant de "comprendre la MQ".

    Déjà, c'est faux: historiquement, les MP sont LA SEULE (même si elle est fausse!) hypothèse connue à ce jour qui rend banale et compréhensible la MQ. Les autres interpretations sont du gloubiboulga aussi incomprehensible que la MQ elle-même et ne font pas avancer d'un poil le schimilblic, à part, "valoriser" leurs auteurs.

    La décohérence n'est pas une interpretation. C'est une liste de "théorèmes" qui explique (commence à expliquer) pourquoi les apparences sont ce qu'elles sont dans un multimonde quantique (régi seulement par le chapitre1)

    En fait, n'importe qui approfondit un peu sa connaissance de la MQ peut "prouver" (se prouver à lui-même) l'existence des MP: il n'y a rien à faire, ça fait partie des axiomes quantiques!!!! Il y a juste à remarquer que lesdits axiomes sont concrets, en ce sens qu'ils permettent moult "communications" avec les "autres" mondes, communications concretes, meme si insipides, ce qui est méconnu du grand public. En fait, l'algorithme de Grover est peut-être le plus spectaculaire en ce qu'il ne permet aucune autre alternative: le seul moyen de douter des MP consiste à "ignorer" que l'algorithme de Grover existe.

    Je vous renvoie au post suivant pour démarrer une réflexion:
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  • Certes, l'exemple que je donne maintenant est "caricatural". C'est juste pour que les gens de ce site puissent "s'amuser" à réfléchir aux problème soulevés par la MQ, sans avoir à faire 3ans d'études de physique.

    Imaginez donc qu'il existe un rectangle métallique (un plateau magique) sur lequel des petites boites fermées (disons 40x30) sont fixées.

    Une "situation" s est une application de l'ensemble B des boites dans l'ensemble des nombres complexes. Chaque s(x), quand x est une boite, représente "l'amplitude" que la boite x contienne une bille verte. (Raisonnez comme si amplitude voulait dire "probabilité").

    Vous ne pouvez pas ouvrir les boites successivement. Vous devez décider à l'avance du sous-ensemble A de B des boites que vous décidez d'ouvrir. Vous appuyez alors sur une touche qui se trouve collée au mur* du laboratoire et toutes les boites qui sont dans A de votre plateau s'ouvent. Vous constatez alors s'il y a ou non une bille verte dans telle ou telle boite.

    *Chaque partie de B a une touche correspondante collée au mur (comme les boutons qui commandent les étages dans les scenseurs)

    Faites une théorie de ce plateau magique et essayez de prouver qu'il n'existe pas.

    Seules choses que vous devez admettre:

    1) rien ne vous permettra de dire si les billes vertes et les boites sont de vraies billes vertes, et non pas des billes qui décident de disparaitre en fonction de ce que vous faites. Si votre théorie contredit ça, elle est fausse (rejetée)

    2) La probabilité de trouver une bille dans une boite x est proportionnelle au carré du modulre de s(x)

    3) La probabilité de trouver une bille dans au moins une des boites de l'ensemble A est proportionnelle au carré du module de $somme_{x\in A} des s(x)$

    Essayez avec s(boite 1)=1, s(boite2)=-1, s(toutes les autres boite)=0, vous allez voir c'est désopilant...
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  • Bonjour

    Ta définition est plutot vague,mais bon soyons précis
    Dans le cas de la bombe ou est la contrefactualité?dans le fait que l'on sache que c'est une vrai bombe sans agir sur elle? sinon quoi.

    Pourrais tu me donner une réponse claire.

    Pour etre clair je ne me plaçais pas dans le cadre d'une théorie mais dans celui de l'expérience:je constate des faits point!
    C'est sans doute nos approches qui diffèrent


    Cordialement
  • Bonjour C Chalons


    Donne moi un axiome "non jetable"qui contredit MQ

    C'est quoi une logique compréhensible?


    Cordialement
  • rep à Liautard: ok, soit $E$ un ensemble fini et $R$ une partie de $E^4$ telle que

    1) il n'existe pas $f,g$ de $E$ dans $E$ telles que pour tout couple (x,y) de $E^2$ le quadruplet $(x,y,f(x),g(y))$ est dans $R$

    2) et telle que il existe une "machine" quantique (garantie par les axiomes de la MQ) qui se présente sous la forme de 2 combinés (donc c'est une machine non connexe, en 2 morceaux) avec sur chaque combiné une touche qui représente chaque élément de $E$, et une lampe qui peut prendre une couleur par élément de $E$. Cette machine n'est faite pour n'être utilisée qu'une seule fois, par 2 personnes (chacune utilise un combiné). La MQ garantissant que quelles que soient les touches (x,y) qu'elles appuieront, les réponses (les couleurs u et v qui s'afficheront sur les écrans de chaque combiné, seront telles que (x,y,u,v) sera dans R.

    Axiome non jetable: quand on a affaire à une machine qui à une entrée dans A associe une sortie dans B, il existe forcément une application f (connue ou non, mais elle existe) qui est "représente" la machine, sauf si le monde est prouvablement-indéterministe. (En fait, c'est même un théorème, à condition de construire une théorie un peu longue et fastidieuse que je ne construirai pas ici)

    Soit donc $h$ de $E^2$ dans $E^2$ qui représente notre machine ci-dessus (qui garantit $R$). On peut à priori NE PAS connaitre $h$, mais admettons qu'elle existe. On tire au hasard une application $k$ de $E^2$ dans $E^2$. Avec un peu de chance ce sera $h$... Supposons qu'on ait cette chance. (on fait tout ceci AVANT)

    Forcément, $h$ n'est pas de la forme $(x,y)\mapsto (h_1(x), h_2(y))$. Disons, sans perte de généralité que $h$ est de la forme $(x,y)\mapsto (h_1(x), h_2(x,y))$. En utilisant correctement les 2 combinés les utilisateurs peuvent alors s'envoyer un message plus vite que la lumière. En effet, en fixant y de manière que l'application qui à x associe h_2(x,y) ne soit pas constante, donc h_2(a,y) différent de h_2(b,y) ils conviennent ce qui suit:

    le receptionniste appuie sur y. Et l'emetteur appuie sur a ou b selon le "bit" qu'il veut envoyer. Cela suffit à contredire d'une manière effective la relativité restreinte.

    Je te réécris l'axiome non jetable: soit une machine physique qui garantit que quand tu appuies sur une touche x elle te répond un y tel que (x,y) appartient à une certaine R. Alors il existe une fonction f telle que pour tout x le couple (x,f(x)) appartient à R, et parmi ces f on peut toujours supposer que l'une d'entre elles représente le comportement exact de la machine. A savoir que quelque soit la touche x que tu VAS (dans le futur) appuyer, la machine va répondre f(x). Qu'on connaisse ou non cette f, l'axiome dit: on peut toujours en supposer l'existence AU PRESENT, et il ne doit alors exister AUCUN protocole expérimental qui met en défaut cette hypothèse!

    Pour fixer les idées: si tu me répondais que la machine+l'univers font "dépendre" la manière de répondre de la touche x appuyée, selon disons si touche x appuyée, alors manière de jouer = $g_x(x)$, je te répondrais que expérimentalement, ça revient à supposer que la machine a adopté le comportement déterministe suivant: $x\mapsto f(x):=g_x(x)$
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  • De Liautard: Dans le cas de la bombe ou est la contrefactualité?

    Dans le fait que si le photon est détecté en Y, alors "il" ou "la nature" sait que la bombe placée en C aurait explosé si...

    Seule alternative: dire que l'objet quantique photon a "regardé" dans les circuits internes de la bombe pour savoir que c'est une "vraie" bombe avant de s'autoriser à aller en Y.

    Si tu nies cette alternative ET "l'influence contrafactuelle", alors comment peux-tu oser affirmer que la bombe est une "vraie" bombe sous le seul prétexte que le photon est arrivé en C?
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