quelques questions

Bonjour à tous ; j'ai quelques questions à poser (plus ou moins importantes) :

- une mesure finie sur tout compact : j'ai lu dans deux endroits qu'on appelait ça une "mesure de Radon" - et dans un autre ouvrage une "mesure de Borel". Verdict ?

- soit f et g deux mesures telles que f << g (absolue continuité...). J'ai lu une démo où, si g et f sont sigma-finies, alors f admet une densité par rapport à g (radon-nikodym...) ; mais dans un autre endroit, un énoncé (sans démo cette fois), où seule g est supposée sigma-finie. Ce dernier énoncé est-il vrai, ou est-ce une omission de l'auteur ?

- soit F un espace vectoriel de dimension finie : qu'appelle-t-on " forme bilinéaire de dualité " (apparemment associé à F).... ?

- on sait que les ensembles du type [a, infini [ engendre la tribu de Borel réelle : a-t-on des résultats analogues sur R^n ??? (j'ai lu un texte qui suppose ce résultat connu, toujours sans démonstration hélas).

Merci de répondre à ces questions, et bonne soirée - année - à tous.

Réponses

  • >une mesure finie sur tout compact : j'ai lu dans deux endroits qu'on appelait ça une "mesure de Radon" - et dans un autre ouvrage une "mesure de Borel". Verdict ?
    Mesure de Borel. Par contre pour le reste, je ne sais pas.
  • Salut à vous deux,

    Ben moi j'appelle mesure de Borel une mesure définie sur les boréliens, éventuellement supposée régulière, ça dépend, ou peut-être que c'est automatique, et mesure de Radon une mesure définie sur les boréliens et finie sur les compacts, et je crois que dans ce cas elle est automatiquement régulière. Mais c'est vrai que qu'on rencontre parfois "mesure de Borel" ce second sens, comme le dit Alexandre, moins souvent il me semble.. eh oui.

    Il semble assez naturel que si $\lambda$ est absolument continue par rapport à $\mu$, alors $\lambda$ est $\sigma$-finie dès que $\mu$ l'est, mais à cette heure-ci je ne vois pas comment le démontrer.

    Forme bilinéaire de dualité, pour un espace vectoriel $F$, je pense que c'est ce qu'on appelle d'habitude "crochet de dualité", à savoir $\langle f,x \rangle=f(x)$ pour un vecteur $x \in F$ et une forme linéaire $f \in F^*$. Cette notation insiste sur la bilinéarité et sur le fait que $x$ définit une forme linéaire $f \mapsto f(x)$ sur $F^*$, d'où une injection canonique de $F$ dans le bidual $F^{**}$, qui est carrément un isomorphisme si $F$ est de dimension finie. Sinon ça peut aussi être, dans l'autre sens, une forme bilinéaire $b \, : \, G \times F \to \R$ qui permet dans certaines conditions d'identifier le dual $F^*$ avec un certain espace vectoriel $G$. Tout ça marche aussi avec le dual topologique $F'$.

    Enfin, on voit assez facilement (c'est néanmoins laborieux) que les produits d'intervalles de la forme $[a_i,+\infty[$, $1 \leq i \leq d$ engendrent la tribu borélienne sur $\R^d$. En effet on reconstitue aisément les pavés qui (par définition de la tribu produit) forment eux-mêmes une partie génératrice.
  • Bonjour.

    Pour f<<g. Il y a juste à supposer g sigma finie. Mais alors la densité de f par rapport à g peut valoir + l'infini.

    f est sigma finie si et seulement si la densité est à valeurs dans [0;+l'infini[ (ouvert en l'infini).


    p.s. : je déteste le théorème de Radon-Nykodym
  • sedanais :

    peux-tu justifier un peu ce que tu dis (piste de la démo...)

    egoroff :

    mouarf j'ai le même pseudo sur un autre forum !
    1- je vois pas a priori pourquoi f serait sigma-finie (c'est vrai si f <= g, ok, mais si f << g ?...)
    2- j'avais pensé au crochet de dualité... mais l'auteur applique ça à (X, x), où X variable aléatoire à valeurs dans l'espace F, et x une forme linéaire sur F...

    A TOUS :

    Je me pose une autre question.
    Je suppose X et Y des va réelles indépendantes.
    Je crois que X -EX et Y-EY sont indépendantes... pour le prouver, j'aimerais écrire X (resp Y) comme fonction (mesurable) de X (resp Y), car alors le résultat serait démontré, mais je n'y arrive pas !
  • Pour la dernière question, les fonctions de $R$ dans $R$ définie par $t\mapsto t-E(X)$ et $t\mapsto t-E(Y)$ ne te conviennent pas ?
  • yop :

    j'avoue que le fait que EX dépende un peu de X me perturbe... (mais ma réticence est peut-être injustifiée)
  • $E(X)$ est un réel. Le fait que $X$ intervienne dans sa définition ne change rien à l'affaire. Regarde les choses formellement si cela te perturbe :

    On s'est donné une variable aléatoire intégrable $X$ (bref une fonction mesrable d'un certain univers $\Omega$ dans $\R$). Son espérance est donc bien définie. C'est un réel que l'on note $E(X)$. A partir de là je peux définir une fonction de $\R$ dans $\R$ par $t\mapsto t-E(X)$.


    [Ne pas oublier de cocher la case LaTeX. AD]
  • Oui, je me suis rendu compte que ma réticence était injustifiée, alors que je venais de poster mon message...

    J'ai une autre question : une fonction sigma-additive sur une semi-algèbre, se prolonge-t-elle de manière unique en une mesure sur la tribu engendrée ?
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