formes quadratiques
Bonjour,
je travaille la leçon sur les formes quadratiques et j'ai quelques questions.
Que peut on mettre en applications ? Je voudrais éviter de parler des coniques en projectif, même si c'est une bonne application, je ne suis pas à l'aise..
J'ai aussi quelques autres petites questions.
1.Une matrice de passage d'une base orthonormée à une base orthonormée a un déterminant qui vaut 1, mais si les bases ne sont pas orthonormées, le déterminant est quelconque ?
2. Pour définir les formes quadratiques, j'introduis avant les formes bilinéaires b:E*E à valeurs dans K avec K un corps commutatif et E un ev de dimension finie sur K.
Je définis le rand de la forme quadratique b comme le rang de toute matrice associée à b.
Je ne comprends pas pourquoi le rang de b n'est pas égal à la dimension de l'image de b.
je travaille la leçon sur les formes quadratiques et j'ai quelques questions.
Que peut on mettre en applications ? Je voudrais éviter de parler des coniques en projectif, même si c'est une bonne application, je ne suis pas à l'aise..
J'ai aussi quelques autres petites questions.
1.Une matrice de passage d'une base orthonormée à une base orthonormée a un déterminant qui vaut 1, mais si les bases ne sont pas orthonormées, le déterminant est quelconque ?
2. Pour définir les formes quadratiques, j'introduis avant les formes bilinéaires b:E*E à valeurs dans K avec K un corps commutatif et E un ev de dimension finie sur K.
Je définis le rand de la forme quadratique b comme le rang de toute matrice associée à b.
Je ne comprends pas pourquoi le rang de b n'est pas égal à la dimension de l'image de b.
Réponses
-
Bonjour,
Pour la question, deux choses : le déterminant de la matrice de passage d'une base orthonormée a une base orthonormée vaut 1 ou -1 (tout dépend de l'orientation de la base de la nouvelle base par rapport a l'ancienne). Ensuite si les bases ne sont pas orthonormées, le déterminant est non nul mais quelconque, il peut meme valoir 1 (par exemple, dans $\R^2$, la matrice passage de la base canonique $(e_1,e_2)$ a la base $(e_1, e_1+e_2)$.
Pour la 2., le rang est égal au rang de b car : si on note $N$ l'orthogonal de $E$; $N$ est appelé noyau de $b$, et on démontre que $N$ est égal au noyau de la matrice associée a $b$. Ainsi, on définit le rang de b comme le rang de la matrice associée a b. Et on obtient des résultats comme : la forme quadratique est non dégénérée si et seulement si la matrice associée a b est de rang plein ou que son déterminant est non nul.
En espérant t'avoir aidé. -
Bonjour,
Pour la question, deux choses : le déterminant de la matrice de passage d'une base orthonormée a une base orthonormée vaut 1 ou -1 (tout dépend de l'orientation de la base de la nouvelle base par rapport a l'ancienne). Ensuite si les bases ne sont pas orthonormées, le déterminant est non nul mais quelconque, il peut meme valoir 1 (par exemple, dans $\R^2$, la matrice passage de la base canonique $(e_1,e_2)$ a la base $(e_1, e_1+e_2)$.
Pour la 2., le rang est égal au rang de b car : si on note $N$ l'orthogonal de $E$; $N$ est appelé noyau de $b$, et on démontre que $N$ est égal au noyau de la matrice associée a $b$. Ainsi, on définit le rang de b comme le rang de la matrice associée a b. Et on obtient des résultats comme : la forme quadratique est non dégénérée si et seulement si la matrice associée a b est de rang plein ou que son déterminant est non nul.
En espérant t'avoir aidé. -
" Je ne comprends pas pourquoi le rang de b n'est pas égal à la dimension de l'image de b."
Ca n'a rien à voir puisque $b$ est {\bf bi}-linéaire !
D'autre part si $b$ n'est pas nulle, l'image de $b$ est $K$ donc de dimension 1. -
Bonjour,
Pour être plus précis, à la forme bilinéaire $b$ est associé un e application linéaire de $E$ dans son espace dual $E^*$ par : à $x\in E $ on associe
$\theta(x)\in E^*$ définie par $\theta(x)(y)=b(x,y)$. Le rang de $b$ est alors le rang de l'application linéaire $\theta$.
Amicalement
Omar -
Bonjour, voici quelques idées d'applications/développements concernant les formes quadratiques :
- classification des quadriques affines.
- les réflexions engendrent le groupe orthogonal.
- existence et unicité d'un ellipsoïde de volume minimal contenant un compact donné.
La démo. du dernier point soulevé doit se trouver dans les "Thèmes de géométrie" par Alessandri, si ma mémoire est bonne.
A creuser et à vérifier pour ne pas faire de hors-sujet le jour J. -
Merci beaucoup
-
Je rajouterai comme application : premiere et deuxième forme fondamentale sur une surface paramétrée et définition des courbures principales.
Vincent -
Soit $f\in \R[X]$ un polynome {\bf separable}. Soit $E=\R[X]/(f)$ et pour tout $x\in E$, on note $Tr_{E}(x)$ la trace de la multiplication a gauche par $x$ dans $E$.
Alors $q_E:E\to \R,x\mapsto Tr_{E}(x^2)$ est une forme quadratique non degeneree. Si de plus $(p,q)$ denote sa signature, alors $p-q$ est le nombre de zeros reels de $f$.
Ceci est du a Sylvester.
Je signale au passage que la separabilite de $f$ peut se prouver sans calcul de racines (il faut verifier que $pgcd(f,f')=1$) et donc que le theoreme peut avoir une utilite...
Greg
Greg
Ora, lege, lege, relege, labora et invenies (Prie, lis, lis , relis, travaille et tu trouveras) -
A titre purement culturel, voici une application arithmétique (Lagrange, Gauss) des formes quadratiques binaires $f(x,y) = ax^2 + bxy + cy^2$ primitives (ie $\mbox {pgcd}(a,b,c) = 1$) à coefficients entiers. On note $D = b^2 - 4ac$ le discriminant de $f$.
Tout d'abord, des définitions : soit $f$ une forme quadratique primitive entière.
{\bf Déf 1}. Un entier $n$ est dit {\it proprement représenté} par $f$ ssi $n = f(x,y)$ avec $\mbox {pgcd}(x,y) = 1$.
{\bf Déf 2}. Deux formes quadratiques primitives $f$ et $g$ sont {\it équivalentes} ss'il existe quatre entiers $u,v,w,t$ tels que $ut - vw = \pm 1$ et $f(x,y) = g(ux+vy,wx+ty)$. Suivant la dénomination due à Gauss, on dit que l'équivalence est {\it propre} (resp. {\it impropre}) si $ut-vw = 1$ (resp. $ut - vw = -1$).
(Si tu as des connaissances concernant les groupes $\mbox {GL}(2,\Z)$ et $\mbox {SL}(2,\Z)$, puisque ce dernier est un sous-groupe du premier, il s'ensuit que l'équivalence propre est une relation d'équivalence).
{\bf Exemple}. Les formes $f(x,y) = 2x^2 + 2xy + 3y^2$ et $g(x,y) = 2x^2 - 2xy + 3y^2$ sont proprement équivalentes, et les formes $f(x,y) = 3x^2 + 2xy + 5y^2$ et $g(x,y) = 3x^2 - 2xy + 5y^2$ sont improprement équivalentes.
{\bf Lemme}. {\it Une forme $f$ représente proprement un entier $n$ ssi $f$ est proprement équivalente à la forme $nx^2 + Bxy + Cy^2$ pour des entiers $B,C \in \Z$}.
{\bf Preuve}. Si $f$ est proprement équivalente à la forme $nx^2 + bxy + cy^2$, alors $f$ représente proprement $n$ en prenant $(x,y) = (1,0)$. Réciproquement, soit $f(x,y) = ax^2 + bxy + cy^2$ telle que $n = f(p,q)$ avec $\mbox {pgcd}(p,q) = 1$, alors, d'après Bézout, il existe $u,v \in \Z$ tels que $pu-qv = 1$, et donc : $$f(px+vy,qx+uy) = f(p,q)x^2 + xy(2apv + bqv + bpu + 2cqu) + f(u,v)y^2 = nx^2 + Bxy + Cy^2.$$
Ceci permet d'obtenir le résultat principal :
{\bf Th}. {\it Soit $D \in \Z$ tel que $D \equiv 0, \, 1 \pmod 4$ et $n$ un entier impair premier avec $D$. Alors, $n$ est proprement représenté par une forme quadratique primitive de discriminant $D$ ssi $D$ est un résidu quadratique modulo $n$}.
{\bf Preuve}. Si $f(x,y)$ représente proprement $n$, alors le lemme ci-dessus implique que l'on puisse supposer que $f(x,y) = nx^2 + Bxy + Cy^2$, et donc $D = B^2 - 4nC \equiv B^2 \pmod n$.
Réciproquement, si $D \equiv B^2 \pmod n$. Puisque $n$ est impair, on peut supposer que $D$ et $B$ ont la même parité (quitte à remplacer $B$ par $B+n$), et puisque $D \equiv 0, \, 1 \pmod 4$, on a $D \equiv B^2 \pmod {4n}$. Autrement dit, $D = B^2 - 4Cn$ pour un certain entier $C$. Ainsi, la forme $nx^2 + Bxy + Cy^2$ représente proprement $n$ et a pour discriminant $D$, et elle est bien primitive puisque $\mbox {pgcd}(D,n) = 1$.
Borde. -
Merci encore pr toutes vos applications.
J'ai encore 2 questions sur les formes quadratiques.
Qd je me place dans C, je sais qu'il existe une base B telle que la matrice de la forme quadratique dans B soit de la forme Ir 0
0 0
avec r le rang de q.
Ensuite, je ne comprends pas pourquoi on en déduit qu'il ;existe une base orthonormée de E ssi q est non dégénérée.
Si q est non dégénérée, le rand de q est égal à la dimension de E, donc la matrice représentant q sera l'identité, mais je ne vois pas pourquoi la base sera orthonormée.
Après le th.de Sylvester, j'en déduis que q est définie positive ssi sign(q)=
(n,0) où n est la dimension de E. Ca me parait logique mais je n'arrive pas
à l'expliquer clairement.. -
<<Si q est non dégénérée, le rand de q est égal à la dimension de E, donc la matrice représentant q sera l'identité, mais je ne vois pas pourquoi la base sera orthonormée>>
Ce que je ne vois pas, c pourquoi le fait que le rang de la matrice de q soit égal a n implique que la matrice de q est l'identité. Il existe énormément de matrice de rang plein qui ne sont pas l'identité. Quant à l'existence de la base orthonormée pour la forme bilinéaire associée a q, sur mon post il y a deux démonstrations de ce résultat : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?f=2&i=343983&t=343983
Concernant le th de Sylvester, si (r,p) est la signature de q, alors r est la dimension maximale d'un sev sur lequel q est définie positive, p la dimension maximale d'un sev sur leque q est définie négative, et r+p est le rang de q. Donc si r=n il existe un sev de E de dimension n sur lequel q est définie positive, mais un sev de E de dimension n est égal a E, donc q est définie positive sur E
J'espère t'avoir aidé. -
Je sais qu'il existe tjs une base orthogonale pour une forme quadratique q, et si q est définie, par le procédé de Gram Schmidt, la base est orthonormée.
Ce que je ne comprends pas, c'est le lien entre le théorème et le corollaire que j''ai écrit au dessus. -
Je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas :-)
Dire que la base $(e_i)$ est orthonormée pour $q$ est équivalent à dire que la matrice de $q$ dans $(e_i)$ est l'identité. -
J'ai compris egoroff? merci.
-
D'où l'intérêt de préciser pour qui ou pour quoi on est orthonormée...
Si tu parles de formes quadratiques à un jury et qu'ensuite tu parles de bases orthonormées sans préciser si c'est pour le produit scalaire usuel ou pour la forme quadratique dont tu parles, ca risque de vite devenir ingérable.
t-mouss
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.
Bonjour!
Catégories
- 165.4K Toutes les catégories
- 62 Collège/Lycée
- 22.2K Algèbre
- 37.6K Analyse
- 6.3K Arithmétique
- 61 Catégories et structures
- 1.1K Combinatoire et Graphes
- 13 Sciences des données
- 5.1K Concours et Examens
- 23 CultureMath
- 51 Enseignement à distance
- 2.9K Fondements et Logique
- 10.8K Géométrie
- 84 Géométrie différentielle
- 1.1K Histoire des Mathématiques
- 79 Informatique théorique
- 3.9K LaTeX
- 39K Les-mathématiques
- 3.5K Livres, articles, revues, (...)
- 2.7K Logiciels pour les mathématiques
- 26 Mathématiques et finance
- 342 Mathématiques et Physique
- 5K Mathématiques et Société
- 3.3K Pédagogie, enseignement, orientation
- 10.1K Probabilités, théorie de la mesure
- 804 Shtam
- 4.2K Statistiques
- 3.8K Topologie
- 1.4K Vie du Forum et de ses membres