[capes] homothéties

bonjour

Dans un dossier d'oral 2 j'ai un exercice à résoudre ou je dois me servir de la composé d'homothéties or la composé de deux homothétie ne semble pas au programme de lycée.
En fait je veux montrer que la composé de deux homothéties de centres $O$ et $O'$ et de rapport $k$ et k'$ est une homothétie de rapport $k.k'$ et de centre $O"\in (OO')$ .
Je sais le montrer mais pas au niveau lycée.
A ce niveau on peut juste trouver le centre.
Comment montrer que la composé de deux homothéties est une homothétie, sans utiliser la définition d'une application affine?
(ie: sans dire que f a pour application linéaire associée une homothétie vectorielle)

merci

Réponses

  • Par curiosité, comment définit-on une homothétie au lycée (j'avoue ne pas savoir comment on évite de parler de l'homothétie vectorielle).
  • La composée peut aussi être une translation !

    sinon, la droite OO' est invariante par chacune des 2 homothéties, donc par leur produit => le centre O'' du produit se trouve sur la droite OO' (sa position exacte se trouve facilement par le calcul)
  • J2L2 :
    ma question est peut-être stupide, mais je la pose quand même, quitte à me faire chambrer ;-) : tu parles du "centre du produit", comment sais-tu qu'il en possède un, étant donné qu'on ne connaît a priori pas sa nature ?
  • Bonjour geo.

    L'astuce (ou le fond de la question) est la suivante : une application {\bf ponctuelle} d'un espace affine est une homothétie ou une translation si, et seulement s'il existe un réel $k \neq 0$ tel que pour tout couple de points $(M,N)$ d'image $(M',N')$ on ait :$$\overrightarrow{M'N'} = k\,\overrightarrow{MN}.$$Bien entendu, si $k = 1$, il s'agit d'une translation et si $k \notin \{0,1\}$, c'est une homothétie dont le centre est le barycentre des points $(M,-k)$ et $(M',1)$.

    Ceci n'est peut-être pas au programme des lycées, mais n'utilise pas plus que ce programme.

    Bruno
  • pas de pb !

    --> si kk' = 1, on a une translation, sinon, c'est une homothétie
  • J2L2 :
    oui, très convaincant, en effet ! merci ;-)
  • Quelque chose qui est à peine plus subtil : soit $f$ une application ponctuelle qui transforme tout ensemble de points alignés en un ensemble de points alignés sur une droite parallèle à la précédente, est une translation si elle n'a pas de point fixe, une homothétie si elle ne possède qu'un point fixe et l'identité sinon.

    Bruno
  • Je ne vois pas de problème dans la démonstration (sauf peut-être la difficulté à la faire suivre par les élèves) :
    * Si k k' = 1, on montre facilement, par les vecteurs, que c'est une translation (M -> M' -> M" et N -> N' -> N" alors M"N" et MN sont des vecteurs égaux)
    * Sinon, on définit le centre P sur OO' et on montre que en vecteurs PM" = kk' PM, car P est invariant.

    J'ai fait cela en exercice en seconde, mais il y a longtemps !

    Cordialement
  • probaloser :
    je pense qu'au lycée on définit une homothétie $h$ comme étant une application du plan (affine) dans lui-même tq il existe un pt $O$ et un réel $k$ non nul tels que $\vect{Oh(M)} = k . \vect{OM}$.
  • Merci Emmanuel. On est donc pas loin de parler de l'application linéaire associée. Je ne vois pas trop les scrupules de géo du coup.
  • Probaloser,

    oui, et la preuve de Gérard dans ce cadre me convaint tout à fait.

    [désolé pour mon manque de politesse (oubli de majuscule et absence de salutations qui sont pourtant d'usage) et pour le $\LaTeX$ non parsé]

    Cordialement,
    ED
  • Qui a trouvé la démonstration de la propriété de Bruno ?

    je cherche à montrer que f est affine, mais ce n'est peut-être pas la meilleure solution ...
  • Tu parles de la seconde je suppose J2L2 ?

    Un p'tit coup de pouce : on identifie les transformations. D'abord un petit lemme, si $f$ a un point fixe $O$ et si $M \neq O$ que dire de l'image par $f$ de la droite $(OM)$ ? Ensuite tu supposes que $f$ a deux points fixes distincts.

    Bruno
  • J2L2 :
    il me semble, de mémoire, que la conservation de l'alignement est une caractérisation du caractère affine d'une application ponctuelle : tu devrais donc y arriver...

    Cordialement,
    ED
  • Bonjour Emmanuel.

    Ou bien tu considères les bijections du plan qui tranforment les droites en des droites, ce sont les transformations affines effectivement. Ou bien tu utilises le théorème, quelque fois appelé théorème fondamental de la géométrie affine {\bf réelle} : toute bijection entre espages affines qui conserve l'alignement est une application affine.

    La caractérisation est justement formulée pour empécher le recours à ces deux théorèmes : il n'est pas précisé que $f$ est bijective et il n'est pas dit que l'image d'une droite est une droite, il faut bien apporter quelque chose de nouveau.

    Bruno
  • Merci à Bruno pour son coup d'pouce !

    Pour ED : la caractérisation dont tu parles fait intervenir les barycentres !
  • Bonjour Bruno,

    Effectivement, ma lecture trop rapide de ton énoncé m'a empêché de voir cette subtilité (c'est effectivement au théorème fondamental de la géométrie affine réelle auquel je pensais).

    Merci de ces précisions, je vais chercher encore !
    cordialement
    ED
  • et dire qu'en 82 les applications linéaires associées étaient au programme de TC (nostalgie...) .

    lolo
  • Probaloser :
    Je pense qu'au lycée on définit une homothétie $h$ comme étant une application du plan (affine) dans lui-même telle qu'il existe un pt $O$ et un réel $k$ non nul tels que $\overrightarrow{Oh(M)} = k . \overrightarrow{OM}$.
  • Eh oui, lolo, mais les élèves (et certains profs, comme un de mes collègues, enseignant en terminale E) ne connaissaient pas les triangles isométriques !
    Chacun a les nostalgies qu'il peut !

    Cordialement
  • bruno qu'est ce qu'une application PONCTUELLE du plan affine ?
  • application PONCTUELLE : à un point, on associe un point
  • En spé math de term S, on fait une étude assez complète des similitudes directes via les complexes et ça règle très vite les questions de composées, de position du centre, etc.
    De manière générale, les applications linéaires associées sont toujours contournables.
    En 84, pour ma part, on parlait de groupe des homothéties-translations.
    Pour composer deux tels objets, sans rien savoir de la nature de la composée, on peut tout faire avec du calcul vectoriel élémentaire (relation de Chasles).
  • Bonjour,

    si $h_1$ et $h_2$ sont deux homothéties de centre respectivement $O_1$ et $O_2$ et de rapports $k_1$ et $k_2$ tels que $k_1k_2\neq 1$ alors,
    les deux composées $h_1 o h_2$ et $h_2 o h_1$ sont deux homothéties de rapport $k_1k_2$ dont les centres sont respectivement les barycentres de
    \[ \{ (O_1, 1-k_1)\ ; \ (O_2, k_1-k_1k_2) \} \] et
    \[ \{ (O_1, k_2-k_1k_1)\ ; \ (O_2, 1-k_2) \} \]

    C'est un exercice du terracher qui permet de réinvestir les barycentres.

    Jean-éric.

    On peut faire une démonstration en utilisant les nombres complexes par exemple.
  • Pour geo, logué ou pas,

    Je suis navré, mais je viens seulement de résoudre un problème de démarrage d'ordinateur. Ceci dit, J2L2 t'a répondu.

    Bruno
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