[HorsMath] Capes

Bonsoir, suite au dérangement provoqué sur le fil ( capes, baisse de moral) je souhaite néammoins continuer le débat qui semble intérressant.

Je me pose la question de savoir si les épreuves écrites du capes peuvent véritablement donner une information satisfaisante sur le potentiel d'un étudiant àenseigner au colège ou lycée ?
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Réponses

  • De mon côté je voulais plutôt réagir sur ça :

    Nouveau_ici :
    <<
    A partir du moment que tu as réussi a valider ta 3ème année de fac de math tu te dois de maitriser un minimum ton sujet tout de meme.
    >>

    Je te trouve bien naif là dessus... parmi les étudiants ayant validé le L3, la proportion de ceux qui ont compris ce qu'était une preuve n'est à mon avis pas si impressionnante que cela...
  • Avec le système des compensations, des reports, des moyennes, des partiels notés sur 30, effectivement être capable d'aller en L3 ne prouve pas grand chose.
  • Je soutiens nouveau ici car franchement la geometrie au lycée est d'un niveau tres faible : barycentre, vecteurs, perpendiculaires seule la geometrie dans l'espace pose probleme.....Si le sujet de vendredi tombe sur les sous groupe de SO3 par exemple ou ce genre de choses tres complexes, si je me ramasse 3 je ne vois pas en quoi mes eleves de lycée en patiront (c'est comme ca quon dit ? lol).....franchement, j'ai donné des cours à une terminale S tres scolaire la faute à sa prof surement donc elle me bombardait de questions diverses et variées et je savais répondre et personnellement je n'ai jamais vu un prof sauf à la fac répondre à tout tout de suite et generalement meme sil ne regarde pas leur note de suite pour faire bonne figure le plus souvent ils repondent " je l'ai pas la car j'arrive pas à me concentrer blabla je vous sors la soluce pour demain" ce qui est pire je trouve car on a la droit de regarder nos notes car donner un cours de 2 heures c'est long dc au bout d'1h30 on a pas forcement les idées claires.....Quand j'entend aussi parler de preuves de theoreme, je rigole aussi car au lycée les preuves sont souvent soit sautées par manque de temps soit baclées par la majorité des profs à commencer par celui que j'avais en terminale S, tres bon pourtant mais qui ne faisait pas beaucoup de démo.....je le repete le niveau lycée est faible et les eleves ne decouvrent les maths qu'à la fac, j'ose le dire meme si j'en vexe certains...Niveau difficulté à part les probas, ya rien donc ne confondons pas difficulté à transmettre son savoir et niveau des maths enseignées par pitié
  • ça te suffit de connaître les maths que tu enseignes? p.ex. en seconde connaître les cas d'isométrie de triangles sans savoir comment marchent les démonstrations?
    franchement quand j'enseigne, je vois la différence entre mes cours de stats (cours où j'ai 0 recul) et les cours de fonctions p.ex. ou les cours de géométrie que je maîtrise bien.
    je ne me sentais pas à l'aise en stats. oui la plupart du temps on sait répondre aux questions mais vaguement et je crois que les élèves le sentent.
    si tu as du recul, tu vas en cours avec une certaine aisance (ouioui encore faut-il ne pas avoir peur des élèves); et je crois quand même que justement cette aisance donne de l'autorité...
  • Bonjour Nouveau_ici.

    Les épreuves écrites du Capes n'ont pas pour objectif de permettre au candidat de faire la preuve de sa capacité à enseigner.

    Il s'agit de sélectionner les candidats qui font preuve de savoir faire mathématique. La présentation et la clarté des raisonnements y compte plus que ne le pensent les candidats.

    L'objectif des épreuves orales est de sélectionner les candidats susceptibles de savoir monter un exposé et décortiquer des exercices. Il s'agit aussi de montrer que l'on sait parler à un auditoire et l'écouter. Là-dedans pas de leçon devant des élèves, au contraire car on s'adresse à un auditoire qui connaît le sujet et qui a même ses propres idées sur la question contrairement à une classe.

    Déceler les candidats "incapables" d'enseigner est dévolu à l'année de professionalisation.

    Bruno
  • He puis on peut toujours rêver que le niveau va un jour réaugmenter et que les profs sachent absorber ce changement; le programme de Tle en géométrie/algebre d'il y a 20 ans correspond à une bonne 1ere année de deug..... Je sais, je rêve trop......
  • Je suis bien d'accord avec l'intervention de rebekka ; en revanche celles de nouveau_ici et d'oliv me font un peu peur. J'ai du mal à croire qu'oliv, avec cette immaturité (désolé oliv), pourrait dès l'année prochaine enseigner les maths à mes enfants (si j'en avais).
    <BR>
    <BR>
    <BR>Il est tout à fait évident que la grande majorité des étudiants en L3 n'ont pas le niveau en maths ! Il faut être bien candide pour croire le contraire. Même parmi ceux qui valident leur année, on voit des choses assez hallucinantes croyez-moi ; je me souviens d'un type qui avait eu 13 à son exam de probas en licence, alors qu'il ne connaissait même pas la définition d'une variable aléatoire. Il avait juste eu de la chance.
    <BR>
    <BR>
    <BR>Il me paraît tout de même naturel de demander à des profs d'avoir un certain niveau, nettement supérieur à celui où il va enseigner. Pour acquérir de l'expérience et prendre du recul sur les notions qui vous paraissent "élémentaire", pour être préparé aux questions qui vont surgir. Exemple : un élève de première peut vous demander "Mais m'sieur pourquoi dans le barycentre la somme des coefficients doit être non nulle ?". J'ai vraiment compris la réponse à cette question.. en licence, dans un cours de géométrie affine et projective. Avant ça je n'aurais pas été capabl de l'expliquer car je ne m'en étais pas impregné profondément.
    <BR>
    <BR>
    <BR>Le pire oliv c'est quand tu dis, en substance : "j'ai eu, en terminale et à la fac, de mauvais profs, donc je vois pas pourquoi on me demane d'être bon, et de toute façon le programme est nul et les élèves encore plus". Si tout le monde fait ce raisonnement, où va l'Education Nationale ?<BR>
  • Au sujet de la facilité pour valider sa L3 ca dépend surtout des profs qui corrigent les copies, a la fac ou je suis il est relativement facile d'arriver en L3, mais dur de la valider.
  • Mais si on en revient au lycée, la seule partie du programme qui demande vraiment de la réflexion a mes yeux reste l'arithmétiques, et encorre il s'agit de la spe math, et avec le capes il ne faut pas s'attendre a enseigner comme ca en spe math.

    En proba aussi il faut un certain raisonnement, mais la probabilité de terminale reste bien basique, bien qu'elle soit amusante.
  • - il est tout à fait courant qu'un certifié enseigne en TS spé maths.

    - il n'y a pas qu'en TS spé maths que l'on trouve de la réflexion...Il est quand même possible de faire pas mal de choses en 1°S et T°S ; et en géométrie :
    il y a moyen de faire plein de maths au collège...à condition justement d'avoir un peu de recul sur la géométrie, de savoir choisir les bons problèmes et exercices, ...
    D'autre part, puisque l'on parle des terminale, as-tu regardé le programme de TL ? Pour avoir enseigné ce dernier, je peux t'assurer qu'il y a beaucoup de maths dedans, si on veut en mettre.
    Enseigner ne se résume pas à savoir faire les exercices-type du bac, même s'il faut les travailler. Sinon, je suis d'accord avec le message d'egoroff..
  • GlaG : pour avoir eu l'occasion d'etre stagiaire quelques temps dans des classes de lycée, j'ai eu l'impression qu'il fallait surtout faire les exercices du bouquin, bons ou pas bons, et après avoir essayé de donner des exercices un peu "differents" de ce qu'on voyait dans le livre, j'ai vu que la plupart des élèves n'avaient pas du tout accroché ou n'y étaient tout bonnement pas arrivés. D'où ma question : comment arriver à faire "pas mal de choses" en lycée et a fortiori en collège quand le moindre exercice qui sort des sentiers battus fait chougner toute une classe ?
  • Pour info, il existe en France deux "trucs" qui s'appellent respectivement l'enseignement techinque et l'enseignement professionnel.

    Je conseille à tous ceux qui se trouvent surqualifiés pour enseigner dans l'enseignement secondaire de jeter un regard aux programmes de ces classes. (equa diff, série de fourrier, Parseval, nombres complexes etc).

    D'autre par, deux questions niveaux CM2 pour mes (je vous le souhaite) futurs collègues:

    "monsieur c'est quoi une droite ?"
    "monsieur c'est quoi un angle ?"
    "monsieur, pourquoi tu dis qu'on peut pas dire qu'un angle est egal à 60°,alors que le maître de l'an dernier il le disait tout le temps" (le maître de l'an dernier a fait psyco et il s'estime peut-être aussi surqualfié)

    Et on peut même reposer la question "c'est quoi une droite?" niveau terminale et la question "c'est quoi une droite ?" niveau 1er année de fac.

    Si vous donnez trois fois la même réponse à la question, vous avez faux pédagogiquement ET mathématiquement.

    Bonne chance à tous ceux qui passent des concours.
  • Ben : je n'ai pas beaucoup d'expérience, et pas la recette miracle...

    Trois exemples l'an dernier :

    - j'avais de gros problèmes en seconde dans une classe qui ne s'intéressait ni aux exercices-types, ni aux exercices plus amusants...Mais une fois quand même le seul élève curieux m'a posé des questions sur les développements décimaux infinis (racine cubique de 2 est-il irrationnel ? comment montre-t-on que pi l'est ?). Je ne dis pas qu'un prof doit savoir montrer ça de mémoire, mais juste que c'est bien d'avoir quelques idées sur la question...

    - en AI en seconde dans d'autres classes il y avait des élèves pas très forts mais intéressés, occasion de donner quelques exercices un peu originaux (je pense par exemple à la notion de moyenne géométrique : quelques exemples surprenants de problèmes où la moyenne habituelle "ne marche pas", exercice de comparaison des moyennes, ...)

    - en revanche en TL j'ai vraiment pu mélanger exercices du bac, exercices du type "construction du pentagone à la règle et au compas" explicitement au programme, exercices plus originaux, disgression...Et ça a aussi été l'occasion pour moi de découvrir la perspective à point de fuite.

    A propos des sous-groupes de SO3 cités plus haut par Oliv, c'est tout à fait normal de demander à un futur prof de savoir travailler dessus (pas forcément tout connaître par coeur, mais savoir faire un problème sur ce sujet) : les transformation de SO3 sont au programme de TS. Et les sous-groupes finis de SO3 peuvent rencontrer en collège ou en seconde (via les polyèdres réguliers), on peut certainement proposer des activités de TIPE dessus en 1ere, ...


    Bref, il n'y a pas toujours que des maths de haut niveau en lycée, mais je trouve un peu déprimant de voir un futur prof partir pour 30 ou 40 ans de carrière avec l'idée "connaître un peu de maths ça ne sert à rien pour être prof de maths".
  • " Si le sujet de vendredi tombe sur les sous groupe de SO3 par exemple ou ce genre de choses tres complexes, si je me ramasse 3 je ne vois pas en quoi mes eleves de lycée en patiront "
    <BR>
    <BR>Les sous-groupes ( j'ajoute "finis") de SO(3), c'est très complexe ??
    <BR>Ce n'est pas trivial, mais enfin, c'est de la géométrie que n'importe quel enseignant du secondaire <B>doit</B> savoir faire !!!!
    <BR>
    <BR>On peut aussi prendre des élèves de terminale pour enseigner au collège tant qu'on y est !
    <BR>
    <BR>C'est dingue d'avoir une idée si peu élevé d'un métier que l'on veut exercer toute sa vie !<BR>
  • Bonjour,

    Message destiné à Alban : Ben écoute, je ne suis absolument pas d'accord avec toi, à la base le Capes externe est un moyen de selection, et je serai bien curieux de savoir en quoi les sous-groupes finis de SO(3) sont si importants dans le secondaire... Ca fait 3 ans que j'enseigne dans le secondaire ( en tant que non titulaire ) et le fait de ne plus me rappeler ce que sont le sous-groupes finis de SO(3) n'affecte absolument pas mon enseignement. De plus, je te rappelle que ce n'est pas au programme du capes interne (que j'ai passé également), et qu'un certifié de l'interne et de l'externe sont habilités à enseigner la même chose.

    Bonne journée.

    Eric.

    Et bon courage à tous ceux qui passent ( comme moi ) ce concours.
  • Les réponses données dans ce fil me font plaisir et me rassurent ! Quand je pense au nombre de collègues qui me soutiennent mordicus que 1)"avant la fac, c'est pas des maths" ou bien 2)" pour enseigner la physique en collège un prof de maths est largement assez compétent....."
    Quel manque d'humilité de notre part, parfois....
  • Je crois que le problème n'est pas tant une histoire de compétences techniques que l'on maîtrise ou pas. Je suis prof de math au collège dpuis cette année (plus l'année de stage) et je rejoins les avis de quelques-uns lorsqu'ils disent que les questions qu'un élève peut poser peuvent s'avérer très fines, quelque soit le niveau.

    J'ajouterai à ce propos pour les curieux de jeter un oeil au programme de sixième qui pose, outre les bases du raisonnement, des questions que je n'ai toujours pas résolues en profondeur, même en bac+5!

    Un prof de math a besoin de sensibilité envers les math s'il veut faire passer ses idées; s'il veut faire goûter aux élèves le choix du bon terme, le plaisir de prouver; le luxe d'avoir raison (qui n'est possible qu'en mathématiques!). Et cette sensibilité ne s'acquiert qu'avec la pratique des math à un "niveau" acceptable et largement supérieur au programme de terminale.

    Pour conclure, être prof, ce n'est pas une histoire de compétence technique: un élève de terminale sait, a priori, répondre à tous les problèmes posés depuis la sixième mais si tu veux pouvoir expliquer, enseigner, faire rêver, j'ajouterais! et bien, tu dois voir très loin au-delà de ce qui est demandé; tu as besoin de culture, de références. En plus, il faut faire une sélection et si le sujet de capes se résumait à: "tracer une droite et placer un point B dessus" en géométrie ou "calculer 6-2x3" en analyse, à quoi cela rimerait-il? Et pourtant, c'est le programme du collège ;)
  • Coloriez tous les polygones de cette figure.4009
  • Je suis sûr qu'un élève de TS spé maths n'y arriverait pas...(et même un éudiant de L1,2,3, si ça se trouve...). Comme quoi, pour enseigner au collège ou au lycée, savoir résoudre leurs exercice est insuffisant.
  • Dans un autre sens tout connaitre des math est tout simplement impossible, mais ce qui compte, c'est la possibilité de transmettre des méthodes et un raisonnement. Par exemple a la fac il y a des profs qui sont reconnus mondialement pour leur travaux en mathématiques, qui sont tres forts et tres intelligents qui pourtant enseignent mal, tout simplement car ils ne savent pas transmettre leurs méthodes qui pour eux sont innées, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
  • il y a 9 polygones a trouver ou alros j'ai tout faux?
  • Je n'ai pas dit "compter" les polygones, mais "colorier" !

    C'est un exemple de problème qu'on peut poser en 6ème ou à la fac. En espérant qu'un universitaire répondra autre chose que l'élève de 6ème...
  • je dirais 10
  • Mon Dieu !

    C'est pire que ce que je croyais !! Même un élève de 6ème comprend que quand on lui demande de colorier, il faut sortir ses crayons de couleurs, et pas sa calculette !!

    COLORIER !! pas COMPTER !!
  • Pris d'un doute, j'ai pris mon Dictionnaire des mathématiques ou j'ai vu qu'un polygône est la figure plane formée par une ligne polynonale (S1,...,Sn) telle que l'extrémité de S1 non commune à S2 soit confondue avec l'extrémité de Sn non cummune à Sn-1. Bref un polygône est une ligne brisée et force est de constater que toutes les lignes de la figure sont déjà coloriées.

    Ou alors tu voulais que l'on colorie l'intérieur des polynônes et dans ce cas il suffit de colorier l'intérieur du quadrilatère ABCD.

    Ou alors tu voulais que l'on colorie chaque polygône d'une couleur différente mais ca me semble difficile vu qu'ils se recouvrent.

    Au fait, on a droit au polyônes croisés ?

    Alex.
  • Je compte 13 crayons de couleurs à sortir...
  • Il n'est pas très bien posé effectivement cet exercice De COLORIAGE .
  • Pour rebondir sur les propos de Greg et éfix :

    j'enseigne les maths et la physique en lycée pro, mon épouse enseigne les maths et la physique en lycée pro, on a tous les deux fait sup et spé, on a tous les deux eu nos Capes respectif et on a tous les deux opté pour le Plp. Elle a une maitrise de physique, j'ai une maitrise de maths.

    Au final : Tous ses élèves sans exception préfèrent la physique aux maths et tous mes élèves sans exception préfèrent les maths à la physique.... Et pourtant on ne ménage pas notre peine pour préparer nos cours dans notre "matière faible".

    On peut reprocher bien des choses au concours et à son programme mais pas d'être exigeant !

    Etre prof ce n'est pas être un OS de l'enseignement. Il faut avoir du recul sur sa matière pour bien l'enseigner.

    Toujours bonne chance pour le Capes 2006 à tous ceux qui sont concernés.
  • Pour Alex, votre réponse est celle qu'on attend de quelqu'un qui sait ce qu'est un polygone (une réunion de segments).
    Cependant, à ce problème, en 6ème, on attend que l'élève colorie l'intérieur des polygones et non les polygones.

    Pour Scalpa, ce problème est bien posé. En revanche, est-il bien compris ?

    Ce n'est qu'un exemple pour montrer qu'un étudiant sans recul sur sa discipline ne pourrait pas enseigner au collège, car à la question "qu'est-ce qu'un triangle ?", je doute que ce dernier ait les idées claires...

    Et je n'imagine pas sa réponse à "qu'est ce qu'un angle ?"
  • Réponse pour egoroff :

    1) Désolé tu as mal lu, j'ai tout simplement dit que les profs de lycée ne s'attardent pas sur les démos par manque de temps, j'ai bien precisé que ct un tres bon prof celui que j'avais eu mais qu'il n'avait pas fait beaucoup de démos, j'ai jamais dit quil en etait incapable.......

    2) J'ai souligné aussi que les eleves ne decouvraient que les veritables démos à la fac et pas au lycée et j'ai bien précisé en ce sens que les profs de fac connaissaient leur boulot sur le theorique...

    3) Arretez moi si je me trompe mais le niveau d'un prof ne le rend pas plus ou moins pedagogue.....Beaucoup de profs de fac d'un niveau execptionnel ne sont pas pedagogues pour deux sous; n'allez pas me dire le contraire ou vous n'etes jamais allés à la fac, en tout cas à Bordeaux certains sont reconnus pour leur travail de recherche mais pedagogiquement en amphi c'est horrible excusez moi......

    Pour conclure, excuse moi egoroff mais je te met au défi d'aller voir le prof de tes enfants et de lui demander la démo du theoreme des fonctions implicites et surtout de l'inversion locale et tu verras qu'il ne suara pas la faire.....est ce que cela fait du lui un mauvais prof ? je ne crois pas.....

    Pour moi etre prof c'est avant tout rendre simple ce qui est compliqué, transmettre aux autres son savoir et etre pédagogue.....ce n'est pas parce que je dis que le niveau des maths au lycée est faible que je méprise la terre entiere, les programmes sont faits ainsi je n'y peux rien.....Moi je ne veux pas devenir prof pour m'enrichir mathematiquement sinon je fais un DEA à la place donc je me contenterai du niveau quon me proposera......je pense que tu confonds prendre du recul sur la matiere et tout connaitre et tu confonds pedagogie et niveau mathematique...On peut tres bien prendre du recul sur son metier sans forcemnt connaitre toutes les démos du monde par coeur......l'essentiel sera de maitriser le programme de la classe à qui on dispensera les cours.....Et je doute qu'un prof va aller expliquer un truc simple de geometrie à un eleve en lui sortant une démo de dualité de geometrie projective et de droite à l'infini car la ce sera un mauvais pedagogue!!!!!
  • D'ailleurs, si un collégien demande "c'est quoi une bissectrice ?". Tout étudiant sait en construire une. Peut-il en donner une définition précise ? Pas sûr, on n'y revient jamais vraiment après la 5ème.

    Il y a plein de points vus au collège sur lesquels un étudiant bac+1/+2 sècherait, car ces points n'ont pas été traités depuis.
    Il est clair que l'expérience et le recul que l'on acquiert ne serait-ce qu'en préparant un concours de recrutement aide un peu (l'oral du Capes, malgré son côté bachotage, a l'intérêt de remettre beaucoup de choses en place).

    Quand j'étais en Maths spé, j'étais un bourrin de calcul, mais je suis sûr que je n'aurais pas su définir proprement un polygône ou une bissectrice !
  • Je suis entièrement d'accord avec oliv.

    Pour les demos, par expérience des cours particuliers, les élèves de term S ont énormément de mal a assimiler les demos de la ROC, donc a partir de là je me demande quel est l'interet de faire des démos détaillée au lycée si il n'en reste rien au final.

    Par exemple en term S, je pense qu'il est bien plus important qu'un élève sache utiliser le TVI plutot que le démontrer. L'idéal bien sur est de savoir faire les deux mais assimiler des démos n'est pas aussi facile que ca pour un élève qui a un esprit mathématique limité. Bien sur c'est dit sans prétention ou autre mais juste que certains sont forts en math et sont capable d'assimiler sans soucis des demos, d'autres non et il n'y sont pour rien.
  • Pour Oliv,

    Je vous rejoins, on n'attend pas d'un enseignant qu'il maîtrise tous les domaines mathémlatiques. En revanche, une bonne culture générale en algèbre et analyse sont absolument nécessaires pour être un minimum pédagogue.
    Cela dit, l'art de la pédagogie demeure encore très obscur à mes yeux, et je fais bien ce que je peux ! Et si ça marche, je crie "ô miraaaacle" ;-)

    Cependant, depuis que j'enseigne dans un Lycée "haut de gamme", j'ai l'impression d'être un pédagogue excpetionnel,... allez comprendre...

    Bon courage aux candidats et hypothétiques futurs collègues.
  • D'ailleurs à tous ceux qui comme egoroff s'inquietent et font passer leurs ages plus ou moins avancés pour de l'experience, dites moi à quoi sert CONCRETEMENT (et pas en theorie cachée faisant "marcher" les choses) au college et au lycée, la maitrise des espaces de Hilbert (enseigné en module en 3eme année de licence), toute la théorie sur les formes differentielles (ensiegnée dans le module de geo diff en licence) et je pourrais citer les 3/4 du programme de L3 - M1.....le seul truc vraiment utile pour le lycée c'est la géometrie elementaire apres on est bien d'accord que tout s'utilise mais je doute encore une fois qu'un eleve de terminale ou de 6eme comprenne l'utilisation du theoreme de transfert ou de fubini pour l'integration pour demontrer un truc simple......Toute l'analyse de lycée les suites numeriques etc les nombres complexes etc ce n'est pas dur au lycée mais allez leur expliquer que C est isomorphe à R x R ou quon peut voir C de trois facons differentes avec l'aide de matrice par exmple.....D'ailleurs ce n'est pas le travail d'un prof de lycée mais celui d'un prof de fac voila ou je voulais en venir. Donc je m'excuse d'avance pour les enfants d'egoroff si je n'arrive pas à leur expliquer que C l'ensemble des nombres complexes peut etre construit comme ca : R[X] quotienté avec ( X^2 + 1 ) DéSOLé encore mille fois!!! lol (gardons le sourire quand meme)
  • Quelques exemples de question dérangeantes :

    - quand on montre l' hérédité dans une récurrence, n est il fixé ou quelconque ?
    - si a=0, la limite (a.(x^2+1))/x lorsque x tend vers 0 est-elle indéterminée ?
    - pourquoi ne peut-on pas définir x/0 ? Même pour x=0 ?
    - pourquoi f'(1) n'est-il pas la dérivée de f(1) ?

    Alex.

    ps (hors sujet au lycée) : est-ce que la fonction de Dirac est une fonction ?
  • à Ricco45: Je ai bien dit "{\bf savoir faire}, pas connaître sur le bout des doigts.
    Est-ce si monstrueux de demander à un enseignant d'avoir un peu de culture mathématiques (de savoir qu'il y a 5 polyèdres réguliers, que certains sont "duaux" et voir le rapport avec les groupes de déplacements qui les conservent...) ?
    Attention, ça ne remet pas du tout en cause, les compétences pédagogiques que tu peux avoir.
    Mais je dis simplement et pour appuyer les propos d'éfix, qu'une bonne culture disciplinaire me paraît indispensable à un enseignant du second degré, qu'il soit en collège ou en lyçée, ne serait-ce que pour faire "rêver" un peu nos élèves et ne serait-ce que pour pouvoir répondre à des questions simples du style "M'sieur c'est quoi $\pi$ ?"

    Quand à "un certifié de l'interne et de l'externe sont habilités à enseigner la même chose":
    Je trouve que le niveau du Capes interne est assez bas (bac+1 ?). Mais que la difficulté de ce concours réside en le petit nombre de place offertes.

    Maintenant si on se pose la question, qu'est-ce qu'un bon prof , je pense que c'est un savant mélange entre compétences disciplinaires, pédagogiques mêlé à une bonne dose de capacité en relations humaines, qu'il soit certifié, agrégé .....ou même néo-titulaire ;)

    Bon courage pour les concours.
  • je suis fatigué avec le discours : " le niveau de terminale s baisse", je suis désolé, mais si on y regarde de près ( le prog précis), ce prog est assez riche . Après, il faut voir si les élèves travaillent ou survolent le prog

    perso : j'ai fait ttes les démos sur calcul intégral : cela peut servir pour comprend, par exemple : démo : A(x) = intégrale f(t) pour t compris entre a et x avec encadrement ( aires) puis th des gendarmes

    il faut essayer de leur faire sentir les maths dès qu'on peut le faire

    leur faire commprendre pourquoi on fait telle chose avant telle chose

    j'ai aidé qqu'un de 2° année de deug MIAS, j'ai été stupéfait par son niveau ( bas à mon avis)

    tt dépend des élèves qu'on a en classe

    un prof ( en faisant le prog) doit s'adapter à sa classe, une séance qui se passe bien avec une classe peut être la cata avec une autre
  • La théorie des formes différentielles, ça peut par exemple permettre de répondre autre chose que "le dx c'est juste une notation mais c'est très important de ne pas l'oublier" à un élève qui ne comprend pas la notation.
    Pour le théorème des fonctions implicites : l'avoir manipulé un peu peut aider à comprendre comment on trouve les tangentes à une courbe ou une surface définie implicitement, par exemple (et je doute qu'au Capes on demande d'en connaître la démonstration, ni même un énoncé général).
    Et ce n'est pas forcément plus mal d'avoir un prof capable de répondre
    aux questions du type "mais monsieur, ça n'existe pas un nombre de carré négatif" par quelques précisions sur ce que l'on appelle un nombre,
    par les grandes lignes et les avantages/inconvénients des diverses constructions...
    J'ai déjà répondu sur SO3.

    Mais je peux poser une question aussi : à quoi ça sert les maths ? Tu dis "leur seul truc vraiment utile pour le lycée c'est la géométrie élémentaire" : c'est vraiment utile pour quoi, la géométrie élémentaire ? Pourquoi tu veux passer ta vie à enseigner cela à des élèves ?
    Tu crois vraiment que tous tes futurs élèves auront "besoin" de tracer des cercles, de connaître le théorème de Pythagore, de savoir réduire une fraction, de résoudre une équation du second degré ?
  • J'ajoute que les petites choses qui m'ont donné envie de faire des maths, ce sont des remarques de certains enseignants du type "on n'a aucune régularité dans les décimales de pi" ; "il y a autant de nombres pairs que de nombres entiers" ; "on peut démontrer qu'il n'y a que 5 polyèdres réguliers" ; etc...Je ne leur demandait pas de connaître sur le bout des doigts les démonstrations correspondantes, seulement d'avoir un peu de culture et de recul (mathématique, et pédagogique : quand est-ce que telle remarque est, ou n'est pas, à sa place dans le cours, qu'est-ce qui va interpeller mes élèves).
    C'est le "faire rêver" d'Alban.
  • Je trouve les propos de Oliv et Nouveau_ici un peu navrants....

    Si on suit votre raisonnement, à quoi ça sert d'enseigner les maths aux futurs profs de maths. Et puis, même, à quoi ça sert d'enseigner les maths aux élèves puisque pour l' immense majortité, les "quatre opérations et une mauvaise règle de trois" leur suffiront amplement professionnellement parlant.

    Tout ce que je vous souhaite, c'est de faire évoluer votre vision de ce métier pendant votre année de stage. La deuxieme année d'iufm sert aussi à ça.

    Si ce n'est pas le cas, j'espère que votre Iufm aura le courage de ne pas vous valider et de vous réorienter vers des métiers où votre pragmatisme pourra pleinement s'exprimer.

    Sinon, je suis comme egoroff, je prefère que mes enfants ne vous croisent pas durant leur scolarité.....
  • Bonsoir,

    un petit mot inutile, mais j'ai du mal à dormir alors je traine sur le forum :

    je suis simplement attérée par les propos de nouveau_ici et d'oliv, au point que je me demande si ce n'est pas de la provocation...

    Et j'en conclus les mêmes choses que * et egoroff...

    Encore désolée pour ce message qui ne fera pas avancer le débat...

    lili
  • Je suis intéressé par ce que les gens pensent de ``Quand on montre l' hérédité dans une récurrence, n est il fixé ou quelconque ?''.
  • A Glag : je sais tres bien à quoi ca sert, j'ai fait une maitrise et j'ai choisi option géometrie differentielle mais la ou vous n'avez pas l'air de comprendre mes propos et c'est assez grave d'etre borné à ce point, c'est que je ne dis pas que c'est inutile je dis que c'est inutile au lycée, vous n'allez pas aller expliquer la notation dx à un eleve en lui reprenant la théorie sur les formes diff quand meme et pour les nombres complexes mon cher Glag à ta question sur les carrés negatifs mon prof avait répondu "ca n'existe pas et c'est pour ca qu'on a crée les imaginaires purs comme i dont le carré est negatif" le coté imaginaire ca fait pas rever peut etre ? car au lycée et je suis désolé de le repeter c'est tout ce que l'on attend du prof....Moi j'ai toujours aimé les maths mais je suis désolé si un prof nous avait sorti les constructions de C sans nous expliquer ce qu'est une matrice, ce qu'est un corps etc 3/4 de la classe n'aurait pas suivi et c'est normal par manque de maturité mathematique etc ...et jusqua preuve du contraire, les corps et les matrices ne sont pas au programme de lycée encore moins de college......

    Concernant la démo des fonctions implicites et de l'inversion locale j'ai pris cet exemple débile pour repondre aussi debilement que la remarque d'egoroff. Ca lui fait peur de voir des jeunes futurs profs ne pas connaitre la structure de SO3 et de ses sous groupes finis je dis OK mais bien evidemment que nous la connaissons mais il avait l'air de sous entendre qu'il fallait la connaitre par coeur et savoir demontrer l'existence etc...je suis désolé, peut etre que dans 5 ans je ne saurai plus le faire, j'ai pas dit que j'allais oublier le resultat.......

    Vous confondez encore culture mathématique et savoir mathématique.....On peut connaitre des resultats et expliquer passionement aux eleves d'ou vient telle ou telle chose sans pour autant en connaitre la démo par coeur....Quoi de plus génial que d'expliquer à des eleves quiln'ya que 5 polyedres reguliers appelés solides platoniciens, leur raconter la fascination de l'époque pour ce phenomene et faire un peu d'histoire mathematique et faire le schéma d'un icosaedre par exemple evidemment que c'est passionant mais leur dire ensuite que le groupe des isometires laissant stable l'icosaedre est isomorphe à S5 sans leur dire ce qu'est une permutation etc etc etc tout simplement débile je suis désolé et je doute qu'en faisant préparer le bac on est l'occasion en tant que prof de faire un cours sur le groupe des permutations ni sur l'action d'un groupe sur un ensemblev etc etc vu le lourd programme à enseigner........

    j'ai decouvert qu'il n'yavait que 5 polyedres reguliers en preparant l'agreg et en preparant la lecon sur l'utilisation des groupes en geometrie dc c'est quil y a une raison.......

    Ensuite je suis désolé mais on se sert tout le temps de la geometrie dans la vie de tous les jours ne serait ce que pour emballer un pacquet, traverser la rue, mesurer une distance pour installer un meuble ou autre, calculer un perimetre etc etc.....Quant aux equations c'est la meme chose...L'autre jour, une amie qui bosse à la mairie m'a demandé de lui generaliser une formule pour qu'elle montre à ses copines comment calculer le taux de je ne sais plus quoi, c'etait banal mais utile.

    Pour finir sur cela car de toute facon vous n'en ferez qu'à votre tete encore une fois, une fois le diplome obtenu que ce soit l'agreg ou le capes on nous lache directement dans une classe sous l'aile d'un tuteur certes mais je pense qu'il faudrait revoir la formation des eleves de capes et d'agreg en y incluant des cours de pedagogies justement mais cela est impossible. Du moins cette année en agreg, on a aucun stage en lycée et de l'avis de TOUS les étudiants on nous gave de resultalts plus qu'autre chose....Donc si pour vous avoir la culture mathématique c'est etre gavé de resultats et ne plus savoir ce qui est quoi à la longue ben bravo à vous......personnellement je prefere largement connaitre bien quelques resultats et durant mon professorat ou non car c'est pas encore gagné vu la difficulté du concours, me replonger dans certains themes pour etre capable d'interesser les eleves le moment venu plutot que de trainer sur les forums me vantant de tout connaitre et d'avoir une cultutre mathématique parfaite et en pronant cette ligne de vie....Moi etant etudiant un prof qui reflechit parfois sur un sujet tres compliqué ca me rassure c'est comme quand vous allez chez le medecin et qu'au moment de la prescription le medecin regarde le bouquin pour voir quel medicament est le mieux adpaté, je trouve ca mieux qun medecin sur de lui qui risquerait de se tromper tout ca parce que Mr est fier. Voila
  • pour répondre à * qui simplifie mon discours comme tout le monde ici, apprendre les maths ce n'est pas savoir compter et tracer c'est aussi développer chez l'enfant et l'ado une certaine logique mathématique et ensuite une certaine logique dans le vie de tous les jours mais effectivement pour la majorité des eleves qui ne souhaitent pas faire de maths plus tard cela ne sert pas.....demandez à vos parents de deriver la fonction x au carré, ils ne s'en rappellent pas....mais au fond on ne demande pas aux eleves de savoir la dériver on se sert juste des outils pour arriver à la fin d'un probleme d'une facon logique et apprendre aux eleves à structurer un developpement pour moi c'est ca, ca va au dela du clivage compter tracer....faire des maths et apprendre en à faire aux autres c'est une philosophie aussi, une logique tout simplement et on veut developper chez les etudiants des mecanismes enfin moi je le vois comme ca. Moi j'ai toujours aimé les maths car je trouvais ca rigolo de deriver de compter, le theoreme de bezout etc et non pas parce qu'un prof m'avait parlé de pi meme si ca m'aurait interessé (au passage pour les gens interessés ya un excellent livre sur pi) car pour moi les maths c'etait un jeu, une facon de reflechir et le prof etait sympathique sans pour autant nous gaver de son savoir et ca lui est arrivé plusoieurs fois de nous dire "vous verrez ca à la fac" sans que ce soit scandaleux pour autant
  • Oliv,
    Ta remarque sur l'ensemble des nombres complexes était au programme de TC lorsque j'y étais (il y a 20 ans), mais pas la théorie des graphes par ex. Il me parait logique qu'on recrute des enseignants qui peuvent s'adapter très facilement aux changement de programme; il faut pour cela qu'ils aient un niveau bien supérieur à celui qu'ils enseignent, et pour savoir pourquoi telle ou telle chose est importante, il faut savoir ce qu'il y a derrière. En plus, ce qui me fascine principalement dans les maths, c'est de voir à quel point chaque théorie débouchent sur des dixaines d'autres qui ébranle ce qu'on croyait sans le rendre inutile, que c'est infini. Les maths sont aussi une façon de penser, une "philosophie" qui demande un certain niveau de connaissance.
  • Bonjour,

    Je recite ce passage d'oliv parceque je ne suis pas d'accord :

    "c'est que je ne dis pas que c'est inutile je dis que c'est inutile au lycée, vous n'allez pas aller expliquer la notation dx à un eleve en lui reprenant la théorie sur les formes diff quand meme et pour les nombres complexes mon cher Glag à ta question sur les carrés negatifs mon prof avait répondu "ca n'existe pas et c'est pour ca qu'on a crée les imaginaires purs comme i dont le carré est negatif" le coté imaginaire ca fait pas rever peut etre ? car au lycée et je suis désolé de le repeter c'est tout ce que l'on attend du prof...."

    Biensur un prof au lycée ne pas parler de tout ce que vous dites en cours, mais dans les questions que les élèves lui posent, il peut évoquer toutes ces choses.

    Moi cette notation dx par exemple me perturbait beaucoup, un prof qui m'aurait expliqué "à la main" ce qu'il y avait derrière, ça m'aurait comblée en lycée. Quand on a vraiment bien compris ces choses de niveau licence ou maitrise, on peut je pense pouvoir les vulgariser pour répondre correctement à certaines réponses de lycéens, sans rentrer dans les détails biensur mais dire qqch de plus satisfaisant que "c'est juste une notation". Idem pour les complexes, un prof qui est capable d'expliquer à ces élèves pourquoi on a construit C (pas seulement parce que ça n'éxistait pas, mais parcequ'on cherchait à résoudre des équations, qu'on cherchait par exemple un ensemble de nombres dans lequel le polynôme X^2 + 1 aurait une racine). Certains élèves de terminale et même d'avant peuvent poser des questions dont les réponses pour être correctes nécéssitent qu'on sorte largement du programme.
    Pour pouvoir répondre à ces questions tout en se maintenant au niveau de l'élève, il faut vraiment maitriser le programme de licence et maitrise et avoir suffisament de recul pour "vulgariser".

    Je suis étudiante, j'ai des amis chercheurs (en maths) qui me racontent parfois leur travaux : il est bien évident que je ne connais pas le quart des notions qu'ils utilisent et que je n'ai pas la formation pour connaître ce qu'ils étudient. Mais ils se mettent à ma portée en m'expliquant "à la main", avec des dessins parfois, en n'utilisant que les notions que je connais.
    Un bon prof de lycée devrait être capable d'en faire de même avec des lycéens sur ce qu'on fait en fac.

    lili
  • J'ajouterais que si des profs de fac sont mauvais, c'est tout simplement parcequ'ils n'ont aucun gout pour l'enseignement, mais qu'ils le font par obligation car ce qui les interessent c'est uniquement la recherche. Il est bien évident que le niveau de maths est une condition nécessaire mais non suffisante; il faut aussi avoir envie de transmettre (ses connaissances ce qui est une condition nécessaire mains non suffisante, il faut aussi avoir un bon niveau de maths !!)
  • Oliv, je te présente mes excuses pour t'avoir donné l'impression de caricaturé ton discours. C'est aussi un peu le danger avec un forum.
    Donc pardon.

    Par contre quand tu dis que nous sommes bornés, je te reponds : toi aussi.

    La différence qui me fait penser (peut-être à tort) que tu fais fausse route, c'est que je reconnais dans ton discours celui que je tenais quand je préparais les concours.

    Je n'ai ni un "grand age" ni une "longue expérience" de l'enseignement mais par contre, j'ai expérimenté l'enseignement. Et ça fait une sacré différence!

    Pour ce qui est de ta vision de l'année de stage, sache que ce que tu décris arrive malheuresement mais pas dans toutes les académies. Il y a des Iufm ou des inspceteurs qui s'investissent énorment dans la formation des stagiaires, qui leur en demandent beaucoup et qui en contre partie n'hésitent pas à faire redoubler ou à radier ce qui ne fournissent pas assez d'efforts ( l'année dernière : 50% d'une promo de stagiaires-mais pas en maths).

    Pour terminer avec ça, j'espère ne pas déformer ton propos une fois de plus, là où je pense que tu as raison, c'est sur le contenu des programmes des concours. On pourrait avoir des concours d'un niveau équivalent en évaluant les candidats sur des thèmes plus "utiles": essentiellment la logique mathématique et les fondements axiomatiques de la géométrie.
    Au lieu de cela, le programme du Capes se contente de dire que l'on change d'axiomatique entre l'écrit et l'oral ( sans exiger que les candidats sachent faire le lien entre les deux) et l'agreg place tout son programme en axiomatique de Hilbert! Un comble pour des futurs profs de lycée.
    Le problème, c'est que si on intégrait ces notions au programme du Capes par exemple, bon nombre d'académies ne trouveraient personne pour les enseigner. Peut-être parce qu'a une époque on a pensé qu'il était inutile de former les universitaires à la logique fondamentale et à la théorie de la démonstration...

    Une dernière chose, Nouveau_ici et Oliv semblent penser que pour avoir les concours on demande aux candidats de maîtriser tout un tas de notion très difficiles.
    Ce n'est le cas ni pour le Capes ni pour l'agreg externe. J'ai souvent discuté avec des membres du jury de ces deux concours, et ils sont assez unanimes : l'immense majorité des candidats reçus ne maîtrise pas grand chose et la selection ne se fait pas sur ce qui a été présenté de mieux mais sur "le moins pire".
    Donc si vous préparez les concours avec pour objectif de maîtriser le programme vous "prenez le risque" de très très bien vous classer à l'agreg externe et de ne pas rester prof de lycée bien longtemps. A ce moment là, SO3, les fonctions implicites et le reste vous seront très utiles...
  • Pour TheVelho,

    Quand on montre l'hérédité dans une récurrence, n est quelconque.

    $\forall$n$\in$$\N$:Pn$\Rightarrow$Pn+1
  • Pour TheVelho,

    Quand on montre l'hérédité dans une récurrence, n est quelconque.

    $\forall$n$\in$$\N$:Pn$\Rightarrow$Pn+1
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