groupes de type fini

[Titre original : groupes]

je cherche des exemples de groupes de type fini, et de type non fini!
qu'en est il du groupe orthogonal d'un ev de dim n? il est engendré par au + n réflexions mais celle ci dépendent de l'isométrie vectorielle en question ,non?
merci a vous!

[J'ai modifié ton titre pour qu'il soit un peu plus explicite. md.]

Réponses

  • Bonsoir lucio.

    Je groupe orthgonal d'ordre $n$ n'est pas de type fini ; déjà celui d'ordre 2 ne l'est pas.

    Bruno
  • Q/Z n'est pas de type fini
  • but why??
  • Salut,

    Déjà tous les groupes finis sont de type fini.
    $(\Z , +)$ est de type fini (engendré par $1$).
    Tous les sous-groupes d'un groupe {\bf abélien} de type fini étant de type fini, on en déduit que les $(n \^Z , +)$ ($n \in \N$) sont de type fini.

    $(\Q , +)$ n'est pas de type fini. Pour le montrer :
    1. Montre que tous les sous-groupes de type finis de $(\Q , +)$ sont monogènes
    2. En déduire, par l'absurde, que $\Q$ n'est pas de type fini.

    Conséquence : $(\R , +)$ n'est pas de type fini puisque s'il l'était, tous ses sous-groupes le seraient, or $\Q$ ne l'est pas.

    En espérant t'avoir aidé.

    michaël.
  • Bonsoir

    Il me semble qu'il faut préciser la définition de {\it groupe de type fini} pour le groupes non commutatifs.

    Pour un groupe commutatif, il sera de type fini s'il est de type fini en tant que $\Z$-module.

    Pour les groupes non commutatifs, je serais tenté de dire qu'il admet une famille finie de générateurs.

    Dans les 2 cas, comme tout élément d'un groupe est un mot de longueur finie en les générateurs (et leur inverse), le groupe est alors au plus dénombrable. Mais ce n'est pas suffisant car $\Q$ n'est pas un $\Z$-module de type fini, comme l'a indiqué Michaël.
    Par contre $\R$ n'étant pas dénombrable n'est sûrement pas de type fini (sur $\Z$ ). Et donc à fortiori les $Gl_n(\R), \ O_n(\R)$, etc... pour répondre à la question de Lucio.

    Alain
  • Alain Debreuil > pour définir les groupes de types finis, on n'a pas besoin de distinguer le cas commutatif du cas non-commutatif. Un groupe de type fini est un groupe qui admet une famille finie de générateurs. Les groupes commutatifs de type fini sont alors les $\Z$-modules de type fini.

    Pour donner un exemple de groupe de type fini que personne n'a donné, on peut parler des groupes libres. On se donne le groupe engendré par $n$ lettres $a_1, \dots, a_n$, c'est-à-dire les suites fini esformées des symboles $a_1, \dots, a_n$ et $a_1^{-1}, \dots, a_n^{-1}$. En fait, les groupes de type fini sout les quotients de ces groupes.

    @+
  • Salut,

    Comme Ludovic, je ne différencie pas le cas abélien du cas non-abélien. Un groupe est de type fini s'il admet un nombre fini de générateurs.
    En revanche, à ma connaissance, dans le résultat :

    { \it "Tout sous-groupe d'un groupe {\bf abélien} de type fini est de type fini"},

    l'hypothèse d'abélianité est essentielle.

    Ou alors sans cette hypothèse le résultat est trop difficile à démontrer ? la démonstration que je connais fait appel aux $\Z$-module (et donc l'abélianité est sous-jacente).

    D'ailleurs, je me rends compte que je n'ai aucun contre-exemple à ma disposition dans le cas d'un groupe non-abélien de type fini. Si quelqu'un a ça sous la main, je suis preneur.

    michaël.







    Salut,

    Déjà tous les groupes finis sont de type fini.
    $(\Z , +)$ est de type fini (engendré par $1$).
    Tous les sous-groupes d'un groupe {\bf abélien} de type fini étant de type fini, on en déduit que les $(n \Z , +)$ ($n \in \N$) sont de type fini.

    $(\Q , +)$ n'est pas de type fini. Pour le montrer :
    1. Montre que tous les sous-groupes de type finis de $(\Q , +)$ sont monogènes.
    2. En déduire, par l'absurde, que $\Q$ n'est pas de type fini.

    Conséquence : $(\R , +)$ n'est pas de type fini puisque s'il l'était, tous ses sous-groupes le seraient, or $\Q$ ne l'est pas.

    En espérant t'avoir aidé.

    michaël.
  • Oui mickael, cette hypothese est essentielle. Le groupe libre à 2 generateurs par exemple admets des sous-groupes de type infini.
  • Oui, il faut supposer que le groupe est commutatif, sinon il y a des contre-exemples: entre autres, le groupe libre à deux générateurs contient un sous-groupe isomorphe au groupe libre à une infinité (dénombrable) de générateurs...
  • même cause, mêmes effets...
  • Sqlut,

    Déjà c'est michaël avec un "h" et pas un "k" (désolé, j'y tiens) ;)
    Ensuite qu'est-ce que vous appelez "le groupe libre à deux générateurs" ?

    J'ai déjà vu cette terminologie quelque part (genre un exo de TD ou un exemple dans un bouquin) mais je n'arrive pas à me souvenir où.

    Merci par avance pour la réponse.

    michaël.
  • Bonsoir Michaël et Ludivic

    Effectivement la distinction entre groupe de type fini abélien et non abélien n'est pas significative puisque dans le cas abélien les deux notions coïncident (de type fini en tant que $\Z$-module et à nombre fini de générateurs).

    Pour ce qui est de tout sous-groupe d'un groupe (non commutatif) de type fini est de type fini, il me semble que c'est faux.
    Pour trouver un contre exemple, je pense qu'il faut chercher du coté du produit libre $G=\Z*\Z$ et de son sous-groupe dérivé qui, j'ai bien l'impression (je ne suis pas sûr de la démo qui suit :/ ), n'est pas de type fini.
    Si $a,\ b$ sont générateurs de chaque $\Z$ et si on suppose que $D(G)$ est de type fini, alors puisque chaque élément de $D(G)$ est une composition finie de commutateurs, $D(G)$ est engendré par un nombre fini de commutateurs, chacun de la forme $[\prod_ia^{\alpha_i}b^{\beta_i},\prod_j a^{\alpha'_j}b^{\beta'_j}]$. On doit pouvoir ramener cela à des commutateurs de la forme $[a^m,b^m]$ en utilisant des formules comme :
    $[uv,w]=u[v,w]u^{-1}[u,w]$ et
    $a^nb^m[b^q,a^r](a^mb^n)^{-1} = [a^n,b^{m+q}].[b^{m+q},a^{n+r}].[a^{n+r},b^m].[b^m,a^n]$
    qu'on vérifie simplement en développant.
    Ces formules permettent de décomposer $[uv,w]$ en produit de commutateurs ou de conjugués de commutateurs plus simples, puis de transformer le conjugué en un produit de commutateurs plus simples, jusqu'à obtenir des commutateurs de type $[a^m,b^n]$ (récurrence horrible ?!).
    Ce qui permet de dire que $D(G)$ serait engendré par un nombre fini de commutateurs $[a^{n_i},b^{m_i}]$. Mais alors puisque cette liste est finie, on sait trouver un $[a^n,b^m]$ qui n'est pas dans cette liste, donc qui s'exprime comme produit (fini) d'éléments de cette liste, et alors cela formerait une relation (finie) non simplifiable (?) entre les 2 lettres $a,\ b$ ce qui n'est pas possible dans un produit libre.
    J'espère ne pas m'être trompé ! Peut-être cette démo peut se simplifier ?

    Alain
  • On peut citer comme exemple interessant de groupe de type fini mais non fini le groupe des tresses d'ordre n, qui ressemble a premiere vue au groupe des permutations de n objets a la difference essentielle pres que l'on distingue l'ordre de croisment des brins...

    Cela en fait un groupe infini defini par generateurs et relations de la maniere suivante:
    $$ B_n = < \sigma_i, \begin{array}
    \sigma_i \sigma_j = \sigma_j \sigma_i \hspace{0.4cm} \mathrm{pour} \hspace{0.4cm}|i-j|>=2; \\
    \sigma_i \sigma_(i+1) \sigma_i = \sigma_(i+1) \sigma_i \sigma_(i+1) \hspace{0.4cm} \mathrm{pour tout} \hspace{0.4cm}i \\
    \end{array} >$$
    Pour un tout petit plus de pr\'ecision, voir:
    \lien{http://mathworld.wolfram.com/BraidGroup.html}
  • On peut citer comme exemple intéressant de groupe de type fini mais non fini le groupe des tresses d'ordre n, qui ressemble à première vue au groupe des permutations de n objets à la différence essentielle près que l'on distingue l'ordre de croisement des brins...

    Cela en fait un groupe infini défini par générateurs et relations de la manière suivante : $$ B_n = \left< \sigma_i \ \left\| \ \begin{array}{lll}
    \sigma_i \sigma_j &= \sigma_j \sigma_i & \mathrm{pour} \ |i-j|>=2 \\
    \sigma_i \sigma_{i+1} \sigma_i &= \sigma_{i+1} \sigma_i \sigma_{i+1} & \mathrm{pour\ tout} \ i
    \end{array}\right. \right>$$ Pour un tout petit plus de pr\'ecision, voir:
    \lien{http://mathworld.wolfram.com/BraidGroup.html}
  • On peut citer comme exemple intéressant de groupe de type fini mais non fini le groupe des tresses d'ordre n, qui ressemble à première vue au groupe des permutations de n objets à la différence essentielle près que l'on distingue l'ordre de croisement des brins...

    Cela en fait un groupe infini défini par générateurs et relations de la manière suivante : $$ B_n = \left< \sigma_i \ \left| \ \begin{array}{lll}
    \sigma_i \sigma_j &= \sigma_j \sigma_i & \mathrm{pour} \ |i-j|>=2; \\
    \sigma_i \sigma_{i+1} \sigma_i &= \sigma_{i+1} \sigma_i \sigma_{i+1} & \mathrm{pour tout} \ i
    \end{array} \right. \right>$$ Pour un tout petit plus de pr\'ecision, voir:
    \lien{http://mathworld.wolfram.com/BraidGroup.html}
  • un groupe de typer fini non commutatif ? le groupe des matrices d'ordre 2 inversibles à coefficients dans $\frac{\Z}{2\Z}$ muni de la multiplication.

    ce groupe est bien non commutatif, il est fini (il ne contient que l'identité et les 4 matrices ne contenant qu'un 0) donc de type fini...

    t-mouss
  • Comme groupe de type fini "non trivial à établir" : l'ensemble des points rationnels de la cubique d'équation y^2=x^3-2x est un groupe abélien de type fini (théorème de Mortadelle-Weill). Aïe, ça me rappelle un DM interminable.
  • Salut,

    t-mouss, pour ma part, ce que je cherchais, c'était un groupe non-abélien de type fini dont (au moins) un sous-groupe n'est pas de type fini. Du coup, il faut chercher ailleurs que dans les groupes finis.

    Est-ce que quelqu'un peut me rappeler succinctement ce qu'est un groupe libre et un produit libre ?

    Merci par avance.

    michaël.
  • Dans le groupe libre F2 a 2 générateurs (i.e. les mots en x,y et leurs inverses) les éléments

    x, y^{-1}xy, y^{-2}xy^2 etc... y^{-n}xy^n.

    sont indépendants et engendrent donc un sous groupe libre à une infinité de générateurs.
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