Capes de mathématiques 2024 : une épreuve écrite de « niveau lycée » ?


Ai-je besoin de préciser le contenu de cet article?

Je ne crois pas (après recherche) que cet article a déjà été partagé sur le forum. Le cas contraire, mes excuses à la modération.


Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
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Réponses

  • @Fin de partie
    On peut savoir ce que tu penses de cet article?  ;)
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Il s'agit de la première épreuve ou de la deuxième?
    Parce que si c'est la deuxième, c'est normal hein.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • Un extrait qui fait une sorte de thèse - antithèse :
  • Dans l’article il est sous entendu que les candidats qui ne réussissent pas les questions ’’collège’’ sont automatiquement éliminés mais est-ce vraiment le cas dans la réalité? 
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Je suis également sceptique sur cette phrase. Si la partie III est réussie brillamment et porte sur des groupes et sous-groupes avec utilisation d’un ou deux théorèmes d’isomorphisme, je me dis que le candidat pourra être admissible même s’il a raté la question « on augment un prix de 20% etc. ». Je ne sais pas par exemple s’il y aurait des questions éliminatoires. 
  • Il arrive un moment où l'empereur est tellement nu qu'on ne peut plus le nier. Quelle comédie ...
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • etanche
    Modifié (April 2024)
    Pour les sujets CAPES année $\geq 2025$ suggestion aux concepteurs de sujets piocher dans 
    1850 exercices maths capes par Luc Moisotte
    https://www.amazon.fr/1850-exercices-mathématiques-concours-Dunod-Université/dp/2040102930
  • Bonjour, il n'y a pas que l'article du Point. Il y a aussi un papier dans le Figaro :
    Il s'agit bien de la première épreuve.
    Sic transit gloria mundi.
  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (April 2024)
    Où est le problème, finalement ? La dernière partie de la première épreuve correspond à ce que les futurs professeurs du secondaire auront de "plus compliqué" à enseigner… Si nous partons du principe que seuls ceux qui s'en sortent suffisamment bien sur ces épreuves sont admis, quel intérêt alors de les évaluer sur de l'analyse complexe ou encore sur de la topologie algébrique ?
    Encore une fois (comme chaque année) il s'agit de recruter des professeurs du secondaire, pas les futurs médaillés Fields ou lauréats du prix Turing.
  • Mathurin
    Modifié (April 2024)
    Jusqu'à présent, @dp , on considérait que la maîtrise d'un niveau nettement supérieur à celui enseigné était un prérequis (disons une vraie licence).
    Tu remets cela en cause. Peut-être pourrait-on se borner à laisser le meilleur élève faire cours à ses camarades. Après tout à l'époque de l'IA, a-t-on encore besoin de professeurs ?
    Et ne me parlez pas de savoir-faire pédagogique, j'ai les lèvres gercées. (Il suffit de voir les progrès de l'enseignement français depuis 40 ans qu'on en parle).
  • Dom
    Dom
    Modifié (April 2024)
    Le problème serait de maîtriser les savoirs. 
    On a déjà dit qu’on a des admis qui ne maîtrisent pas les règles élémentaires sur les fractions et pourcentages. 
    L’argument du programme :  
    Si le « toit » du programme est la dernière partie d’un sujet, faut-il se demander également si tous les candidats atteignent cette partie là. 
  • Il faut quand même avoir un peu d'avance sur les élèves, pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce qu'on enseigne... Et pour pouvoir s'adapter aux changements de programme!

    Il y a quand même pas mal de nuance entre "médaillé fields" et "a le niveau d'un bon élève de terminale", c'est de la caricature à ce niveau.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (April 2024)
    Bah… dans le deuxième problème on s'approche d'un bon niveau L2… oui, oui ! Même si ça vous choque, c'est à peu près ça le niveau des épreuves de L2
    https://licence-math.univ-lyon1.fr/lib/exe/fetch.php?media=a22:s3_algebre3:examen-algebre-iii-22-23-corr_.pdf
    ou encore, car ça ne date pas d'hier, ce partiel de 2012
    https://web.archive.org/web/20160806020324/http://math.univ-lyon1.fr/homes-www/tchoudjem/ENSEIGNEMENT/MATH-III-ALG/exam2012.pdf
    Du coup, avant de taper sur les personnes qui réalisent les épreuves du CAPES, il faudrait peut-être taper sur les enseignants chercheurs qui considèrent leurs étudiants comme étant des demeurés ?
  • Ramon Mercader
    Modifié (April 2024)
    OUHLALALALALA !!!!!
    Qui sont ces horribles professeurs réactionnaires cités par l'article et qui osent critiquer une si belle épreuve ????
    Le méchant @ramon mercader ferait-il des émules chez EDNAT ???? Un bon stage sous la surveillance des masses populaires fera le plus grand bien à ces esprits subversifs....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • NB: Il faut être en possession d'un master pour avoir le droit de passer ce concours en 2024 (là où une licence suffisait pour passer l'édition de 1990).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Mise en garde pour les lecteurs qui doutent de leurs aptitudes à recevoir un prix Turing ou une médaille Fields, les photos qui suivent peuvent choquer

    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Ce qui montre bien que les maths, discipline reine à la fin du vingtième siècle (après le déclin du latin) sont devenues une discipline très secondaire.
    Il est vrai qu'elles ne servent pas à réussir au football, ni pour être influenceur, ni même pour gagner des jeux télévisés (*). Pas nécessaire non plus pour dealer du shit ou braquer des banques. Ne parlons pas du personnel politique ...
    Eh oui, les maths ça ne sert pas !

    (*) à part "des chiffres et des lettres".
  • Bonjour,

    Dany Jack Mercier a mis pas mal de documents en ligne :https://megamathsblog.blogspot.com/2023/12/annales-du-capes-externe-de-1971-nos.html

    Le contenu du concours évolue en s'adaptant à chaque époque et donc à l'époque actuelle. Tant que le sujet permet de classer les candidats et d'évaluer leurs qualités d'éventuels futurs enseignants, il n'y a aucune polémique possible à mon sens. 

    Jean-éric.
  • Je crois profondément comme beaucoup d'intervenants qu'un professeur doit en savoir "beaucoup plus" que ce qu'il enseigne à ses élèves.
    Cependant le constat est le suivant : dans d'autres pays qui n'ont pas du tout la culture du "concours difficile" (en particulier des pays où on donne l'équivalent de l'agrégation sans faire passer d'examen/concours de mathématiques), le niveau de l'enseignement n'est pas forcément plus bas qu'en France.
    Force est de constater que les futurs professeurs ont besoin d'avoir un niveau solide en maths mais que la manière de l'évaluer n'est probablement pas adéquate. Le concours de l'agrégation actuel par exemple ou celui du CAPES jadis, à mon avis, mesure plutôt la capacité de l'étudiant à se lancer dans un doctorat.
  • @dp Je ne pense pas que quiconque crache sur les concepteurs du sujet. Le faible niveau de ces écrits est un symptôme, et que cela concerne aussi l'université rend les choses plus inquiétantes.

     Tant que le sujet permet [...] d'évaluer leurs qualités d'éventuels futurs enseignants
    ça les écrits ne l'ont jamais fait. Ils sanctionnent une maîtrise disciplinaire, qui est nécessaire mais non suffisante à être un bon enseignant.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • C'est la boule de neige du déclin...
    La résistance de l'électricien et l'opposition du missionnaire guident le peuple dans la lutte sacrée contre la tyrannie. (Hégésippe Simon)
  • @Matricule_63 Lorsque j'écris "taper sur", bien entendu je n'évoque pas l'idée de cracher sur qui que ce soit, mais plutôt l'idée de râler/donner une petite tape sur la main.
    Sinon, évidement que la sanction d'une maitrise disciplinaire au travers d'une pauvre épreuve est insuffisante pour être un bon enseignant… dans mon passé d'élève, j'ai eu un professeur, loin d'être brillant (il n'aurait jamais réussi l'épreuve de 1984 si cher à @Ramon Mercader : https://les-mathematiques.net/vanilla/discussion/comment/2389926/#Comment_2389926 ) et pourtant, il a sans aucun souci permis à beaucoup d'élèves de s'améliorer et réussir. Et il me semble que c'est le principal pour la majorité des enseignants qui n'iront jamais enseigner à Henri IV ou LLG.
    Enfin, le niveau des écrits du CAPES (et dans une moindre mesure de l'agrégation) est à l'image de la société : nous décidons collectivement avec nos portefeuilles (et particulièrement celui de l'État) que l'École n'est pas une priorité, en laissant les excellents potentiels partir ailleurs : que ce soit dans le privé ou dans d'autres pays.
    Il ne faut pas s'étonner qu'après il faille faire avec ce qui reste : aussi bon ou mauvais soit-il.
  • une si belle épreuve, largement encensée par de nombreux intervenant sur ce forum ????

    C'est un mensonge lamentable de plus de Ramon, cette épreuve est loin d'avoir été largement encensée sur le forum, bien au contraire.

    Comme me l'a appris ma maîtresse de CE2, tata Suzanne, dite Susu, $\{l,é,o\} \cap \{t,o,t,o\}=\{o\}$
  • SchumiSutil
    Modifié (April 2024)
    "Où est le problème, finalement ? La dernière partie de la première épreuve correspond à ce que les futurs professeurs du secondaire auront de "plus compliqué" à enseigner… "

    Le problème c'est que le taux présent/admis - de l'ordre de 55% - est supérieur au taux de bonnes réponses à la question "Tout entier dans Z non nul admet un inverse dans Z pour la multiplication" en 2022 (très supérieur au taux de bonnes réponses sur 1/3 n'est pas décimal et $\sqrt{5}$ n'est pas rationnel cette même année), supérieur à celui de la question  "Donner la définition de $f$ dérivable au point $x_0$" en 2023, peut-être supérieur en 2024 à des questions du type "Le produit de deux nombres irrationnels est un nombre irrationnel", etc.

    Désormais, une petite partie seulement des certifiés ont un (assez) bon niveau de L1/2, et une partie des admis n'ont pas un niveau correct de fin de lycée mais sont admis simplement car le ministère refuse que l'on ne pourvoie pas 500 postes et on doit se limiter à 250/300, et certaines personnes ici posent la question "Où est le problème ?"

  • Le CAPES étant un concours et non un examen, on prend le moins pire de ce qui tombe sous la main. En même temps, si les examens (BAC, licence, master) étaient vraiment des examens, la plupart de ces candidats n'auraient pas le droit de présenter le CAPES.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (April 2024)
    Ah bah oui, c'est sûr que c'est ce qu'il y a de plus important chez un prof de math qui va devoir faire des découpages en sixième et de collages en cinquième d'être en mesure de donner la définition de $f$ dérivable au point $x_0$.
    Bien entendu, je suis parfaitement d'accord avec vous sur le fait qu'il est honteux de se dire qu'après cinq années d'études sup payées par nos impôts, les candidats au CAPES n'arrivent majoritairement pas à donner cette définition…
    Mais encore une fois, j'aime à croire que vous prenez le problème à l'envers ! Il est plus que probable que les admis soient dispatchés là où leurs compétences le permettent : c'est-à-dire que j'imagine bien que ceux qui n'arrivent pas à donner la définition sus-cité n'iront vraisemblablement pas au lycée… ou alors chez ces pauvres d’immigrés du 93… après tout, on s'en fout des élèves de Seine-Saint-Denis, hein ?
    Et on en revient à ce que je disais plus haut (comme tous les ans) : si on veut des candidats avec un meilleur niveau disciplinaire, alors il faut commencer à y mettre l'argent afin d'attirer ceux-ci avec de meilleurs salaires (vous savez, les $2$ à $3$ SMIC de l'époque au lieu du simple SMIC actuel) mais aussi et surtout, avec de meilleures conditions de travail. Je te parie tout ce que tu veux, qu'en moins de trois ans, le niveau sera alors redevenu celui des années 80-90 qui vous sont si chères.
  •  que j'imagine bien que ceux qui n'arrivent pas à donner la définition sus-cité n'iront vraisemblablement pas au lycée
    La note du concours n'a aucun impact sur l'affectation en tant que titulaire, seule la situation personnelle compte.
    Le premier admis, jeune est célibataire, peut être envoyé en collège REP du 93.
    Le dernier admis, dont l'épouse travaille dans le 44 et avec 3 enfants, peut très bien se retrouver remplaçant à l'année dans un lycée de Nantes.
    Là tu te fourvoie clairement.

    Et encore une fois, je ne vois pas en quoi critiquer le niveau du CAPES serait incompatible avec une vision plus large. Au contraire : c'est une preuve de la dégradation du système.

    Bien sûr que cette faiblesse de niveau est parfaitement logique au vu de la conjoncture. Elle n'en est pas moins choquante.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • Matricule_63 a dit :
    Et encore une fois, je ne vois pas en quoi critiquer le niveau du CAPES serait incompatible avec une vision plus large. Au contraire : c'est une preuve de la dégradation du système.
    Je n'ai jamais prétendu le contraire… c'est bien pour cela que j'évoquais les partiels de L2 plus haut.
  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (April 2024)
    Matricule_63 a dit :
     que j'imagine bien que ceux qui n'arrivent pas à donner la définition sus-cité n'iront vraisemblablement pas au lycée
    La note du concours n'a aucun impact sur l'affectation en tant que titulaire, seule la situation personnelle compte.
    Le premier admis, jeune est célibataire, peut être envoyé en collège REP du 93.
    Le dernier admis, dont l'épouse travaille dans le 44 et avec 3 enfants, peut très bien se retrouver remplaçant à l'année dans un lycée de Nantes.
    Là tu te fourvoie clairement.
    Si c'est réellement le cas, alors il y a un problème dans non pas au niveau du concours en tant que tel, mais au niveau de comment sont réalisées les affectations. Il serait alors judicieux de se pencher dessus dans un premier temps.
  • Là tu remets juste en cause l'existences du corps des professeurs certifiés et du corps des professeurs agrégés.
    Je ne dis pas que c'est forcément une mauvaise idée, mais c'est clairement une réforme énorme et très compliquée à mettre en place. Je suis quasi sûr que ET profs ET syndicats ET rectorats seraient contre.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • SchumiSutil
    Modifié (April 2024)
    "qui n'arrivent pas à donner la définition sus-cité n'iront vraisemblablement pas au lycée… ou alors chez ces pauvres d’immigrés du 93… après tout, on s'en fout des élèves de Seine-Saint-Denis, hein ?"

    C'est complètement méconnaître le système d'affectation ; moi-même j'enseigne en Seine-Saint-Denis depuis plusieurs années et après avoir débuté dans un collège REP+ (et l'un des plus pauvres parmi ceux du département). 
    J'ai croisé des collègues - titulaires - qui n'avaient vraisemblablement pas un niveau solide de Terminale et qui ont depuis muté en lycée dans leurs provinces d'origine. Crois-tu qu'aux commissions d'affectations, on va demander "Il demande un lycée et a eu le CAPES en 2023 ; mais au fait a-t-il su donner la bonne définition d'une fonction dérivable ?" ? Bien sûr que non !



  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (April 2024)
    Comme toujours… je suis contre l'intérêt personnel de quelques-uns et pour l'intérêt commun. Dès lors, bousculer les habitudes de certains, je suis 100% pour si ça fait avancer les choses dans le bon sens. D'ailleurs, cette remise en cause je l'adresse à tous les fonctionnaires : pas juste les professeurs. De fait, je vois donc d'ici l'impraticabilité d'une telle décision au vu des mœurs actuelles.
  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (April 2024)
    SchumiSutil a dit :
    Crois-tu qu'aux commissions d'affectations, on va demander "Il demande un lycée et a eu le CAPES en 2023 ; mais au fait a-t-il su donner la bonne définition d'une fonction dérivable ?" ? Bien sûr que non !
    Et pourtant… ils ont les notes de chacun des candidats ! Il suffit d'un bout de ligne de code dans le système d'affectation pour que ça se fasse en moins de deux…
  • Pardon ? Tu penses que l'on conserve les notes aux concours de tous les professeurs de France ? Mais dans quel monde es-tu ?

  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (April 2024)
    Euh… si on replace dans le contexte on - de toi à moi - parle de l'année en cours… tu vas me dire qu'ils ne conservent pas les notes de l'année en cours pour réaliser leurs commissions d'affectations ?
  • SchumiSutil
    Modifié (April 2024)
    Tu parlais peut-être de l'année en cours, mais quand on est recruté, c'est pour enseigner et possiblement jusqu'à 64 - voire 67 ou 70 - ans. La grande majorité de mes collègues de Bondy de l'époque n'y enseignent plus (moi le premier) - beaucoup sont en province, et la grande majorité ont entre 30 et 40 ans - et même 30 et 35 ans, comme moi.

    Attention à ne pas déformer mes propos ; la grande majorité sont des enseignants parfaitement compétents et qui font leur travail - loin de moi l'idée de dénigrer mes anciens collègues - , en maths nous n'étions que deux titulaires mais dans les autres disciplines (à part en anglais) la majorité des collègues étaient titulaires.

  • Boarf, tu passes l’agrégation interne ou externe et tu te débrouilles pour connaitre à ce moment-là ce qu'est la définition d'une fonction dérivable en $x_0$. Sinon tu restes au collège toute ta carrière ? :D
  • @dp Actuellement, le système repose sur ces principes (je simplifie pour rester clair) :
    - Obtenir le CAPES fait devenir professeur certifié.
    - Le corp des professeurs certifiés enseigne de la 6e au BTS.
    - Les mutations se font au choix des personnels.
    - Si plusieurs personnels veulent le même poste, ils sont départagés par leur situation personnelle et leur ancienneté.

    Il n'est pas techniquement possible d'affecter à gauche à droite en suivant les résultats du concours(honnêtement j'ai l'impression que tu ne connais pas du tout le fonctionnement de l'EN). Ainsi, je serais professeur certifié, mais je ne pourrais pas demander un lycée à cause de la note au concours il y a 20 ans !? Non, pour appliquer ton idée, il faudrait créer un corps de professeur de collège, avec un concours distinct.

    Ce que tu proposes ne marche pas du tout dans le système actuel, il faudrait tout reprendre à 0. Honnêtement je ne suis pas sûr que ce soit pertinent, et de toute façon tout le monde s'y opposerais.

    La pertinence d'avoir des professeurs "collèges-lycée" mériterait un sujet à part, mais honnêtement je ne pense pas qu'on puisse se contenter d'enseignant "moins bons" au collège.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (April 2024)
    Matricule_63 a dit :
    Ce que tu proposes ne marche pas du tout dans le système actuel, il faudrait tout reprendre à 0.
    Évidement que ça ne fonctionne pas dans le système actuel : je le sais et c'est pour cela que j'ai dit que c'est impraticable pour le moment.
    Matricule_63 a dit :
    Ainsi, je serais professeur certifié, mais je ne pourrais pas demander un lycée à cause de la note au concours il y a 20 ans !? Non, pour appliquer ton idée, il faudrait créer un corps de professeur de collège, avec un concours distinct.
    Bah tu peux… tu passes juste à nouveau le concours et cette fois tu le réussis correctement, quoi. Je vois pas le problème… Même pas besoin de créer un concours spécial collège finalement. - La honte par contre si tu te loupes encore pire qu'avant… -
    Matricule_63 a dit :
    La pertinence d'avoir des professeurs "collèges-lycée" mériterait un sujet à part, mais honnêtement je ne pense pas qu'on puisse se contenter d'enseignant "moins bons" au collège.
    Je ne le pense pas non plus. Ce serait un désastre dans l'état actuel des choses. Mais peut-on se contenter d'un professeur qui ne peut pas donner la définition d'une fonction dérivable au lycée juste parce que sa femme, la mère Michu, travaille dans le Val d'Oise et qu'on a besoin d'un prof de lycée dans ce secteur ?
    Tout est question de trouver le moins "pire" compromis finalement - et tout dépend d'où on place le curseur entre intérêts personnels et intérêts communs.
  • Soc
    Soc
    Modifié (April 2024)
    De toute façon, autant les notes au concours peuvent donner une idée sur les connaissances académiques, autant elles ne donnent à peu près aucune information sur les compétences d'enseignant. Compétences qui par la suite, soit ne sont pas évaluées, soit le sont par des ... "gens pas compétents eux-même" pour le dire gentiment.
    L'affectation n'a jamais été basée sur le "mérite", la progression de carrière encore moins. C'est peut-être un peu différent pour les postes en CPGE, même si on peut aussi y croiser des guignols à des endroits surprenants.
    Pour ce qui est du niveau requis pour enseigner, seuls ceux qui n'ont pas enseigné peuvent croire qu'il suffit de connaître le cours en question. Si l'on n'est pas suffisamment à l'aise sur un sujet, non seulement les cours seront de piètre qualité, mais le rapport avec les élèves également car ils s'en rendront compte rapidement (oui, même en étant eux même incompétents).
    De là à demander un master pour enseigner au collège, évidemment non, sauf peut-être au vu de la valeur des diplômes d'aujourd'hui...
    Quant au discours "les profs n'ont qu'à arrêter de râler, ils feront ce qu'on leur dira", c'est de fait à peu près ce qu'il se passe de nos jours sans aucune contrepartie pécuniaire digne de ce nom, d'où la pénurie de recrutement. Tant qu'on n'a pas compris cela, il y a peu de chance que l'on propose des solutions efficaces.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Soc a dit :
    L'affectation n'a jamais été basée sur le "mérite", la progression de carrière encore moins.
    Je ne propose pas de baser l'affectation ou la progression sur le mérite mais sur les capacités (de TOUTES les épreuves du CAPES : car si on s'échine sur l'épreuve disciplinaire, ce n'est pas la seule).
    Typiquement quand tu passes un concours pour les écoles d'ingé mettons, on ne va pas te laisser passer devant ceux qui ont mieux réussi que toi et te mettre dans la meilleure école de la banque du concours juste parce que tu habites à côté… ce serait complétement con. Pourquoi ça passe au CAPES ?

  • dp a dit :
    Bah tu peux… tu passes juste à nouveau le concours et cette fois tu le réussis correctement, quoi. Je vois pas le problème… Même pas besoin de créer un concours spécial collège finalement.
    Vu le fonctionnement de l'administration, non ce n'est pas possible. Un corps = un ensemble de missions.
    Pour discriminer selon la mission, il faut soit des corps différents, soit des postes liées à une certification ou des "postes à profil".
    J'insiste : ce que tu proposes n'est techniquement pas raccord avec la manière de fonctionner de l'administration.
    La manière la plus simple d'appliquer ton idée est forcément de créer un corps de professeurs de collèges (éventuellement en prenant les x% derniers du CAPES, les (100-x)% premiers étant certifié).

    Il y a un monde entre les idées "simples" que l'on peut avoir, et leur implémentation concrète vu la complexité du système.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • dp a dit :
    Typiquement quand tu passes un concours pour les écoles d'ingé mettons, on ne va pas te laisser passer devant ceux qui ont mieux réussi que toi et te mettre dans la meilleure école de la banque du concours juste parce que tu habites à côté… ce serait complétement con. Pourquoi ça passe au CAPES ?
    C'est pas comme ça que fonctionnent les concours. Tu postules à des écoles différentes, qui ont fait le choix de mutualiser les épreuves par commodité.
    Mais dans les faits, si tu postules à X écoles, tu passes X concours différents.

    Pour le CAPES, c'est comme le permis de conduire. On ne dira pas "les 20 moins bonnes notes n'iront pas sur l'autoroute". Non : tout ceux qui l'ont sont réputés bons pour le service de manière égale.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • J'adore quand lorsqu'on me lit, on choisit la plus mauvaise interprétation possible de ce que j'écris sans chercher à voir plus loin. Enfin, qu'importe, j'ai d'autres chats à fouetter. :)
  • Moi j'ai défendu ces sujets(mais je crois être le seul, n'en déplaise @Ramon) car je l'ai dit et je le répète, ces 2 sujets d'écrit + 2 sujets d'oraux plus une barre minimal (qui certes transforme le concours en examen vu le nombre de présents) est suffisant pour recruter des profs qui iront enseigner en collège et lycée. 
    Après, quand j'ai commencé à lire l'article je me suis arrêté à "la proportionnalité, c'est une notion de 3ème", ça n'a rien à voir avec le fond de cet article mais si on veut être crédible, faut pas raconter de conneries dès la 2ème ligne !
  • @dp En quoi j'ai interprété de travers? Oui, ce que tu proposes est (sans juger sur le fond) techniquement en décalage avec la réalité du fonctionnement de nos systèmes.

    Non, on ne peut pas couper le corps des certifiés en deux sur la base de la note au concours.
    Oui, la comparaison avec les écoles d'ingés est hors de propos.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • etanche
    Modifié (April 2024)
    Un certifié doit être capable de résoudre les exercices de 1850 exercices pour l’oral du CAPES de Luc Moisotte,
    et les sujets d’écrits des années 1980 à 2000. J’avais connu un collègue qui était classé dans les 20 premiers au 
    CAPES de maths en 1989, il était capable de résoudre des exos de Polytechnique avec aisance. 
    Je recommande aussi les livres analyse problèmes écrits CAPES de Jacques Vauthier, Levy-Bruhl, Servien, Piquet,
    puis exercices de mathématiques oral CAPES par Vauthier et Prat. 

  • Jaymz a dit :
     car je l'ai dit et je le répète, ces 2 sujets d'écrit + 2 sujets d'oraux plus une barre minimal (qui certes transforme le concours en examen vu le nombre de présents) est suffisant pour recruter des profs qui iront enseigner en collège et lycée. 
    Quelle est cette barre minimale justement et, si elle existe, sur quelle partie elle repose?
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Soc
    Soc
    Modifié (April 2024)
    @dp: Encore une fois les notes au concours ont une certaine valeur, mais elles ne prennent pas en compte le capacité à enseigner, ce qui n'est pas un détail dans le métier... d'enseignant. Pour donner un exemple concret, j'ai eu en spé un prof sortant de Cachan et l'autre d'Ulm. Celui de Cachan était (de très loin) un meilleur pédagogue. Les connaissances académiques sont importantes, mais ce n'est pas l'essentiel du métier d'enseignant (ce qui échappe à beaucoup ici mais on ne peut leur en vouloir, consumés qu'ils sont par leur amour pour les maths ils ont du mal à élargir leur champ de vision au reste, en particulier à tous ces enfants qui ne sont ni ne seront des matheux mais à qui ont doit un enseignement).
    D'autre part on pourrait comprendre ton idée à la sortie du concours (c'est d'ailleurs le cas pour l'année de stage il me semble) mais qu'en est-il 10 ans plus tard? 30 ans plus tard?
    L'idée de mettre les agrégés au lycée n'est pas nouvelle, mais elle se fait plus actuellement pressante avec comme arrière pensée de payer encore moins les profs de collège dans un futur proche (mmm, quel bel avenir nous nous forgeons). Il y a disons environ 5 ans une inspectrice est venu dire aux agrégés du collège qu'il faudrait aller enseigner au lycée. Sans bien sûr motiver sa demande. En même temps lors de mes 3 mutations j'ai été affecté en collège. Cherchez la logique.
    Faire 2 corps, l'un pour le collège, l'autre pour le lycée, pourquoi pas! Mais pourquoi? Uniquement pour pouvoir recruter des profs en étant moins exigeants parce que plus personne ne veut faire ce métier. Et cela est sensé tirer la machine vers le haut? Faut-il plus de 2 minutes pour comprendre que c'est encore un pas dans la mauvaise direction?
    Accessoirement, j'ai beaucoup aimé enseigner dans les 2 en même temps et je ne suis pas le seul. C'est à mon sens très sain de s'aérer sur différents types d'enseignement et cela aide à avoir du recul. Pourquoi empêcher cela.
    L'EN est malade, et le remède n'est pas à chercher du côté des profs, de toute façon il n'y a plus de profs. Cela n'interdit pas de se pencher sur la question, mais en essayant pour une fois de comprendre l'impact des mesures.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
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