Un petit exercice de probabilité

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Réponses

  • lourrran
    Modifié (9 Apr)
    Ce ne sont pas des futilités, loin de là.
    J'essaie juste de t'expliquer pourquoi tu t'embrouilles avec plein de monde.

    Comment je trouve une seule solution ?
    Je fais un programme, rapidement. Je me trompe dans le décompte, au lieu de compter comme nombre total de solutions N(N-1)/2, je prends N(N-1) ou un truc du genre, je tape un + au lieu d'un * ; peu importe ; j'obtiens une seule solution.
    Et comme je fais ça juste pour le fun, je ne fais pas toutes les vérifications d'usage. 

    Puis tu me demandes de publier le programme. (rappelle-moi, tu donnais bien des cours d'algorithme il y a quelques mois ?)
    Du coup, je contrôle le résultat, je constate par exemple que je n'ai pas la solution postée par Zeitnot, je m'aperçois que j'avais une erreur, je la corrige. Et maintenant, j'ai 2 solutions.

    Tu es content ? Tu voulais me faire écrire que je me suis trompé. Je n'ai aucun problème à reconnaître mes erreurs, moi, contrairement à toi..
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • @gebrane, c'est comme d'avoir un sac de $b$ boules blanches et $n$ noires et de tirer, sans remise, deux boules, et de calculer la proba que la 2ème est blanche. C'est évidemment $\frac b {b + n}$, au lieu de calculer $\frac b {b + n}  \frac {b - 1} {b + n - 1} + \frac n {b + n} \frac b {b + n - 1} $ et de s'étonner que ça se simplifie !
    Une seule conclusion : je suis stupide ! :smiley:
  • gebrane
    Modifié (9 Apr)
    Lourrran je ne comprends pas tes réactions et dans ce fil j'ai reconnu mes erreurs et bêtises. Si j'ai demandé pourquoi tu as eu une seule solution, peut-être que  tu as interprété l'énigme autrement et c'est enrichissant même si l'interprétation était  fausse, vu que GG a aussi donné une autre interprétation.
    Puisque à chaque fois tu me glisses des mots déplacés, que chacun prend ces distances de l'autre.

    GG merci pour ta participation aimable.
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • pldx1
    Modifié (10 Apr)
    Bonjour
    Le théorème immortel du farceur @gebrane s'énonce ainsi: 
    Une solution de "l'équation de lourrran" \[ b^{2}-8bn+n^{2}+b+6n-2=0 \] n'est pas nécessairement solution de "l'équation de gebrane" \[ b^{3}-7b^{2}n-7b\,n^{2}+n^{3}+b^{2}+12bn+n^{2}-2b-2n=0 \]
    Et en effet, même Wolfram est obligé d'admettre que le couple \[ n=24687410,b=194363566 \]  qui vérifie la première équation ne vérifie pas la deuxième.
    Quelle avancée extraordinaire. Quant à l'idée d'utiliser le fait que l'on connaisse la probabilité d'avoir tiré un gant lorsque l'on vient de tirer un gant, ce sera pour une autre fois (peut-être). En tout cas, c'est la raison profonde pour laquelle "l'équation de gebrane" se factorise.
    Passons à la terminologie rectifiée à la sauce @Chaurien. Parler d'équation de Fermat-"Pell" généralisée, avec des quotes autour de Pell, est un monument de franchouillation ridicule. Si l'on cherche vraiment l'auteur originel, il faut remonter au moins jusqu'à Aryabhata, ce qui ne rajeunit personne. Quant à la méthode de résolution utilisant les convergents de Brocot, on peut la faire remonter à l'anthyphérèse pythagorique, c'est-à-dire bien avant que Clovis n'embrasse le culte de sa femme.
    Mais notre ami Chaurien ne va pas jusqu'à utiliser l'algorithme "turn and completesquare" pour obtenir  \[ b^{2}-8bn+n^{2}+b+6n-2=0\Longrightarrow u^{2}-15v^{2}+14=0 \]  puis calculer la discrepanture limite \[ \dfrac{\sqrt{15v^{2}-14}}{v}=\sqrt{15}-\dfrac{7}{\sqrt{15}}\,\dfrac{1}{v^{2}}+O\!\left(\dfrac{1}{v^{4}}\right) \] permettant de déterminer si l'on va utiliser des convergents ordinaires ou des convergents de Brocot ou des convergents ayant une discrépanture supérieure.
    Et en tout cas, la suite des quotients de $\sqrt{15}$ étant $3,\left(1,6\right)$, on en déduit que les matrices récuratoires vont "probablement être" \[ \left[\begin{array}{cc} 8 & 1\\ -1 & 0 \end{array}\right],\left[\begin{array}{cc} 62 & 1\\ -1 & 0 \end{array}\right],\left[\begin{array}{cc} 3842 & 1\\ -1 & 0 \end{array}\right] \] pour les couples $\left(u,v\right)$ , $\left(x,y\right)$ et $\left(n,b\right)$ (où les $x,y$ sont obtenus par " turn only" tandis que les $u,v$ sont les résultats de " turn and completesquare" )
    Et cela ne manque pas d'être le cas. 
    Cordialement, Pierre.
  • LOU16
    Modifié (19 Apr)
     Bonjour
     Je me contente de décrire de manière précise ce que j'ai trouvé pour l'ensemble $\mathcal S$ des solutions $(b,n)\in \N^2$ de l'équation diophantienne (de GG  7 avril)  $$b^2+n^2-8bn+n+6b-2=0.$$
    Soient $u$ et $v$ les suites définies par: $u_0=0, u_1=2,\:\:\forall n \in\N\:\:\: u_{n+2} =62u_{n+1}-u_n -20,\quad v_0=1, u_1=14,\:\:\forall n \in\N \:\:\:v_{n+2} =62v_{n+1}-v_n -50.\quad $ Alors :
    $$\boxed{\mathcal S=\Big\{(u_n,v_n) \mid n\in \N\Big\}\cup \Big\{(u_{n+1},v_n) \mid n\in \N\Big\}.}$$
    $$\begin{array}{|c|c|c|c|c|c|c|}\hline n&0&1&2&3&4&5\\   \hline u_n&0&2&104&6426&398288&24687410\\  \hline v_n&1&14&817& 50590&3135713&194363566\\   \hline \end{array}$$
    $$6\begin{bmatrix}b\\n\end{bmatrix} =\begin{bmatrix}63&-8\\8 &-1 \end{bmatrix}^k.\begin{bmatrix}10\\1\end{bmatrix}+\begin{bmatrix}2\\5\end{bmatrix} \:\:\text{ ou }\:\: 6\begin{bmatrix}b\\n\end{bmatrix}=\begin {bmatrix}-1&8\\-8&63\end{bmatrix}^k.\begin{bmatrix}-2\\1\end{bmatrix}+\begin{bmatrix}2\\5\end{bmatrix},\quad k\in \N.$$
  • gebrane
    Modifié (9 Apr)
    Pourquoi  je comprends le chant de @Lou16 mais pas celui de @pldx1 ?

    Merci infiniment Lou16, tu as élucidé un mystère pour moi. J'avais demandé à Wolfram de résoudre l'équation 1 et il m'a donné deux types de solutions que je n'arrivais pas à comprendre? Merci mille fois 

    Pour les curieux , demander à wolfram de résoudre l'équation 2
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • gebrane
    Modifié (9 Apr)
    Rebonjour LOU16, Si tu as un peu de temps , explique pour moi et pour tes lecteurs comment tu as trouvé cette famille de solutions
    Pour les curieux qui ont demandés à wolfram de résoudre l'équation 2, Wolfram est catégorique, aucune solution pour les entiers naturels. Je ne pense pas que je suis capable de le prouver, peut être le charmeur, l'enchanteur  @pldx1
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • GG
    GG
    Modifié (9 Apr)
    L'équation 2 est 
    $\Large \frac {b} {b + n} \frac {(b - 1)b + n^2} {(2b + 2n - 1)(b + n -1)} + \frac {n} {b + n} \frac {(n - 1)n + b^2} {(2b + 2n - 1)(b + n -1)} = \frac 2 5$
    soit en développant bêtement comme je l'ai fait
    $b^3 + n^3 + b^2 + n^2 + 12bn - 7b^2n - 7bn^2 - 2b - 2n = 0$
    Tu m'as fait judicieusement remarquer que cette probabilité était aussi
    $\Large \frac {b^2 + n^2} {(b + n)(2b + 2n -1)} = \frac 2 5$
    Si au lieu de déveopper, j'avais évalué d'abord le numérateur, j'aurais obtenu
    $b^3 - b^2 + bn^2 + n^3 - n^2 + nb^2 = (b + n)(b^2 - bn +n^2) + bn(b + n) - b^2 - n^2 = (b^2 + n^2)(b + n - 1)$
    et la simplification. Quoi qu'il en soit, cette 2ème équation est maintenant
    $b^2 + n^2 - 8bn + 2b + 2n = 0$
    On peut vérifier au passage que ce polynôme divise bien le premier :
    $b^3 + n^3 + b^2 + n^2 + 12bn - 7b^2n - 7bn^2 - 2b - 2n = (b + n - 1)(b^2 + n^2 - 8bn + 2b + 2n) $
    Cette équation est très proche de celle qu'a résolue LOU16. Ça me surprendrait qu'elle n'ait pas de solution comme tu l'affirmes. Cela voudrait dire que
    $\Delta = (1 - 4b)^2 - (b^2 + 2b) = 15b^2 - 10b + 1 $ n'est jamais un carré parfait (pour $b \neq 0$). Peut-être que LOU16 aura l'amabilité de nous en dire plus.
  • @GG je crois que c'est bête, la question revient à se demander si $10k+1$ est un carré parfait, ( je peux expliquer à la demande)
    Si $10k+1=x^2$ alors $10k=(x-1)(x+1)$ c'est impossible non?
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • gebrane
    Modifié (10 Apr)
    J'explique.
    On peut réécrire l'équation $$b^2 + n^2 - 8bn + 2b + 2n = 0$$ comme $$(b+n+1)^2=10nb+1$$
    ce qui veut dire que $10k+1$ est un carré parfait . C'est impossible et Je pense avoir une preuve sauf etourderie
    @Jlapin qu'en penses-tu ?
    edit faux $8\times 10+1=81=9^2$.
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • Boff, je suis nul, ChatGPT4 a réussi mieux que moi



     L'équation se réécrit comme suit :
    \[b^2 + b(2-8n) + n^2 + 2n = 0\]

    Le discriminant est $\Delta = 4(15n^2 - 10n + 1)$, donc \(b = 4n - 1 \pm \sqrt{15n^2 - 10n + 1}\).

    Puisque \(b\) et \(n\) sont des entiers, alors nécessairement \(15n^2 - 10n + 1\) doit être un carré parfait. Cependant, son discriminant est non nul, ce qui prouve que l'équation n'admet pas de solutions dans \(\mathbb{N^*}\).
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • @gebrane, tu es bien dissipé !
    Si tu avais lu mon dernier message jusqu'à la fin, tu aurais vu que je mentionne précisément ce discriminent. Quant à ta "preuve", il faudra peut-être attendre ChatGPT5 ! :smile:
  • Tu as bien choisi le mot complètement dissipé :mrgreen:
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • Remarque: l'équation $15b^2-10b+1=c^2$ a des solutions si on autorise $b$ négatif. Par exemple $b=-2$ et $c=9$, ou $b=-18$ et $c=71$.
  • marco les b et n sont des entiers naturels strictement positifs
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  • LOU16
    Modifié (10 Apr)
    GG a dit :
    Cette équation est très proche de celle qu'a résolue LOU16. Ça me surprendrait qu'elle n'ait pas de solution comme tu l'affirmes. Cela voudrait dire que
    $\Delta = (1 - 4b)^2 - (b^2 + 2b) = 15b^2 - 10b + 1 $ n'est jamais un carré parfait (pour $b \neq 0$). Peut-être que LOU16 aura l'amabilité de nous en dire plus.

    L'équation $15x^2-10x+1=y^2$ admet en effet une infinité de solutions dans $\Z^2$, mais aucune avec $x>0$.
    L'ensemble de ces solutions est $\mathcal S=\Big\{(u_n,\pm v_n)\mid n \in \N\Big\}$ où
    $$u_0=0,\:u_1 =-2, \:\:\forall n \in\N:\:\:\:u_{n+2} =8u_{n+1}-u_n-2,\qquad v_0=1,\:v_1=9,\:\:v_{n+2}=8v_{n+1}-v_n.$$
    $$\begin{array}{|c|c|c|c|c|c|}\hline n & 0 & 1& 2 & 3& 4 & 5\\    \hline u_n &0 & -2 & -18 & -144& -1136 & -8946\\  \hline v_n & 1 & 9 & 71 & 559 & 4401 & 34649\\  \hline \end{array}$$
  • Merci LOU16 !
    Voilà qui clôt ce problème de probabilités pour le moins mal fagoté ! :smiley:
  • Bonjour Lou16, je ne comprends pas ton S  car wolfram donne
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • LOU16
    Modifié (11 Apr)
    Bonjour Gebrane,
    Ma réponse est en adéquation avec celle  de "wolfram", qui ne me paraît pas la plus simple possible.: les solutions peuvent aussi toutes s'exprimer sous la forme d'une unique combinaison linéaire de $(4+\sqrt{15})^n $ et $(4-\sqrt{15})^n,\: $le lien avec "wolfram" étant: $31+8\sqrt{15} =(4+\sqrt{15})^2.$
    J'étais d'abord parvenu à:
    $$15x^2-10x+1 =y^2, \:\:(x,y)\in\Z^2 \iff 3\begin{pmatrix}x\\y\end{pmatrix}=\begin{pmatrix}4&1\\15&4\end{pmatrix}^n\begin{pmatrix}-1\\3\end{pmatrix}+\begin{pmatrix}1\\0 \end{pmatrix},\:n\in \Z,$$
    mais j'ai cru judicieux de présenter les solutions sous la forme de suites récurrentes permettant un calcul plus agréable de celles-ci.
  • Merci
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • gebrane
    Modifié (10 Apr)
    Pourquoi l'énigme est-elle mal fagotée ? L'énigme  suppose qu'il existe une disposition qui satisfait la condition suivante : lorsque deux gants sont choisis au hasard, la probabilité d'avoir deux   une paire complète est de 2/5. Nous avons constaté qu'il y a deux situations : une situation qui ne donne pas de solution et qui doit être écartée, et une situation qui donne une seule solution pour N ≤ 200, en ajoutant une petite hypothèse que la boîte contient au moins deux paires complètes de chaque couleur. pour écarter la solution de Zeitnot.
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • gebrane
    Modifié (11 Apr)
    Bonjour @GG, j'ai une surprise pour toi et aussi pour @pldx1

    Il y a un lien qui fournit les solutions d'une équation diophantienne à deux variables, et il donne des détails sur la construction des suites récurrentes $u_n$ et $v_n$ telles que révélées par @LOU16

    Si intéressés, je le donne
    Pour ceux qui croient que c'est une farce, s'abstenir !
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • pldx1
    Modifié (11 Apr)
    Bonjour, $\def\nn{\mathbb{N}} \def\qq{\mathbb{Q}} \def\zz{\mathbb{Z}} \def\ptv{~;~} \def\HHM#1{\mathbf{H}\left[\, #1\, \right]}$

    Le farceur gebrane a introduit une certaine équation diophantienne à l'aide de tout un mistigri, dans la lignée des "problèmes qu'on crée" . C'est la mode concernant le gloubi-glouba probabiliste infligé aux élèves de lycée. On commence par se gargariser avec des Omégas et de Beaux Réliens (tuant un certain nombre d'heures de cours). Puis on joue aux " problèmes qu'on crée" , introduits par des nez-noncés en langue vernaculaire approximative. On peut alors tuer un certain nombre d'heures de cours à gloser sur la signification de telle ou telle phrase de tel nez-noncé.

    On a même la "méthode-gebrane" (méfiez vous des contrefaçons) qui consiste à changer aléatoirement le nez-noncé en cours de route. Une petite retouche au nez de Cléopâtre, cela ne devrait pas nuire, tant pis si un de nos billets de banque du passé a prétendu le contraire.

    Je propose, pour ceux qui le veulent bien, de se débarrasser de toute cette esbrouffe et d'examiner comment faire pour trouver les couples $\left(n,b\right)\in\zz$ tels que  \[ \mathrm{eqq\_lour}:=b^{2}-8bn+n^{2}+b+6n-2=0 \] Les gants, les paires, les voleurs, etc. : et ta sœur. Les conditions $b>0$ ou $n<b$, etc.: parti frère. Autrement dit, il reste Pell-Fermat et c'est tout.

    A titre mnémonique, on s'autorisera $n$ comme numérateur, et $b$ comme bénominateur, pour une raison qui va apparaître rapidement. Un calcul élémentaire donne:  \[ n=4b-3\pm\sqrt{15b^{2}-25b+11} \] On commence par en déduire que, si $\left[n,b\right]$ est une solution, alors $\left[8b-6-n\right]$ en est une autre. On peut toujours en faire un miracle Wolfram-découvert. Mais c'est juste une banale application de la banale formule des équations du second degré.

    Le développement limité:  \[ \dfrac{n}{b}=4\pm\sqrt{15}-\left(3\pm\dfrac{5\sqrt{15}}{6}\right)\,\dfrac{1}{b}\pm\dfrac{7\sqrt{15}}{360}\,\dfrac{1}{b^{2}}+O\!\left(\dfrac{1}{b^{3}}\right) \] montre à la fois que $n/b$ est une approximation du nombre $4\pm\sqrt{15}\approx7.87$... et que c'est une approximation de mauvaise qualité.

    La stratégie à utiliser est bien connue. Elle consiste à commencer par tuer le terme croisé par la substitution: $[b=x+y,n=x-y]$, $\left[x=\left(n+b\right)/2,y=\left(b-n\right)/2\right]$. Les équations deviennent  \begin{eqnarray*} \mathrm{eqq\_xy} & = & -6x^{2}+10y^{2}+7x-5y-2=0\\ x & = & \dfrac{1}{12}\left(7\pm\sqrt{240y^{2}-120y+1}\right)\\ \dfrac{x}{y} & = & \pm\dfrac{\sqrt{15}}{3}+\left(\dfrac{7}{12}\mp\dfrac{\sqrt{15}}{12}\right)\dfrac{1}{y}\mp\dfrac{7\sqrt{15}}{720}\,\dfrac{1}{y^{2}}+O\!\left(\dfrac{1}{y^{3}}\right) \end{eqnarray*} Ensuite de quoi, un coup de completesquare conduit à utiliser \[ \left[x=\dfrac{7}{12}+\dfrac{u}{12},y=\dfrac{1}{4}+\dfrac{v}{4}\right],\left[n=\dfrac{u-3v+4}{12},b=\dfrac{u+3v+10}{12}\right],\left[u=6n+6b-7,v=2b-2n-1\right] \] En substituant, on obtient les résultats déjà donnés:  \begin{eqnarray*} \mathrm{eqq\_uv} & = & u^{2}-15v^{2}+14=0\\ u & = & \pm\sqrt{15v^{2}-14}\\ \dfrac{u}{v} & = & \pm\sqrt{15}\mp\dfrac{7\sqrt{15}}{15}\,\dfrac{1}{v^{2}}+O\!\left(\dfrac{1}{v^{4}}\right) \end{eqnarray*}

    Les fractions $u/v$ sont donc des approximants quadratiques de $\sqrt{15}$, avec une discrépanture limite égale à $7/\sqrt{15}\simeq1.8$. Autrement dit, trop grande pour correspondre à un convergent Euclidéen. Par contre, appliquée à ces mêmes convergents, la règle  \[ \max\;\frac{d_{n+1}+d_{n}}{4d_{n}} \] donne $1.97$ comme discrépanture maximale pour les convergents de Brocot, ceux issus de l'anthyphérèse pythagorique.

    On rappelle le processus générateur de ces convergents. On part de $3<\sqrt{15}<\infty$, qui se code par \[ \sqrt{15}\simeq\dfrac{3x_{1}+1}{1.x_{1}+0} \] Puis on applique les homographies $\sigma\left(z\right)=\left(z+1\right)/z$ et $\tau\left(z\right)=z/\left(z+1\right)$, une $\sigma$ à l'apparition d'un quotient dans l'algorithme d'Euclide, suivi d'une flopée de $\tau$. Ici, ce n'est pas trop dur! Les quotients étant $3,\left(1,6\right)$, il y a 7 Brocots par période, obtenus en appliquant successivement les homographies \[ \sigma,\sigma,\tau,\tau,\tau,\tau,\tau \] On constate aisément que deux Brocots par période fournissent une solution $u,v$. Il reste à repasser en $n,b$. Les formules ci-dessus fournissent des $n,b\in\qq$ qui vérifient l'équation initiale, mais il n'y en n'a qu'un sur quatre pour être en nombres entiers.

    Appelons $u_{m},v_{m}$ les solutions en $u,v$ et écrivons les matrices \[ U_{m+1}\doteq\left(\begin{array}{cc} u_{m} & u_{m+1}\\ v_{m} & v_{m+1} \end{array}\right) \] Les matrices d'évolution étape par étape sont  \[ E_{m}\doteq\left(U_{m}\right)^{-1}.U_{m+1}=\left(\left[\begin{array}{cc} 0 & -4\\ 1 & 7 \end{array}\right]\ptv\left[\begin{array}{cc} 0 & -1/4\\ 1 & +7/4 \end{array}\right]\right) \] elles sont périodiques avec les quotients. L'évolution quatre par quatre correspond aux matrices  \[ \widehat{U_{m}}\doteq\left(\begin{array}{cc} u_{m} & u_{m+4}\\ v_{m} & v_{m+4} \end{array}\right) \] qui évoluent en utilisant $\mathrm{saute}\left(E_{m},\cdots,E_{m+3}\right)$. Comme cela consiste aussi à évoluer sur deux périodes des quotients, on a  \[ \mathrm{saute}\left(E_{m},E_{m+1},E_{m+2},E_{m+3}\right)=\mathrm{saute}\left(\HHM 1\HHM 6\HHM 1\HHM 6\right)=\left[\begin{array}{cc} 0 & -1\\ 1 & +62 \end{array}\right] \]

    L'évolution des couples $n,b$ utilise évidemment les mêmes matrices. Plus précisément, la relation \[ \left(\begin{array}{c} n\\ b \end{array}\right)=\dfrac{1}{12}\left[\begin{array}{cc} 1 & -3\\ 1 & +3 \end{array}\right]\cdot\left(\begin{array}{c} u\\ v \end{array}\right)+\left(\begin{array}{c} 1/3\\ 5/6 \end{array}\right) \] et la numérotation $n_{0}=2\ptv b_{0}=14$ conduisent à  \[ \left[\begin{array}{cc} n_{p} & n_{p+1}\\ b_{p} & b_{p+1} \end{array}\right]=\left(\left[\begin{array}{rc} 2 & 104\\ 14 & 817 \end{array}\right]-\dfrac{1}{6}\left[\begin{array}{cc} 2 & 2\\ 5 & 5 \end{array}\right]\right)\cdot\left[\begin{array}{cc} 0 & -1\\ 1 & 62 \end{array}\right]^{p}+\dfrac{1}{6}\left[\begin{array}{cc} 2 & 2\\ 5 & 5 \end{array}\right] \] qui est une formule permettant un accès direct à un couple solution. On peut aussi utiliser la formule \[ \left[\begin{array}{cc} n_{p} & n_{p+1}\\ b_{p} & b_{p+1} \end{array}\right]=\left[\begin{array}{cc} -1 & 8\\ -8 & 63 \end{array}\right]^{p}\cdot\left(\left[\begin{array}{cc} 2 & 104\\ 14 & 817 \end{array}\right]-\dfrac{1}{6}\left[\begin{array}{cc} 2 & 2\\ 5 & 5 \end{array}\right]\right)+\dfrac{1}{6}\left[\begin{array}{cc} 2 & 2\\ 5 & 5 \end{array}\right] \]

    On peut même faire un peu de géométrie projective et se débarrasser de toutes ces fractions disgracieuses. On obtient:  \[ \left[\begin{array}{ccc} n_{p} & n_{p+1} & n_{p+2}\\ b_{p} & b_{p+1} & b_{p+2}\\ 1 & 1 & 1 \end{array}\right]=\left[\begin{array}{ccr} 2 & 104 & 6426\\ 14 & 817 & 50590\\ 1 & 1 & 1 \end{array}\right]\cdot\left[\begin{array}{ccc} 0 & 0 & 1\\ 1 & 0 & -63\\ 0 & 1 & +63 \end{array}\right]^{p} \] Le polynôme caractéristique est $\left(X-1\right)\left(X^{2}-62X+1\right)$ qui en eût douté ? Et, comme de juste, on obtient $X-1$ fois le polynôme caractéristique de la matrice sauteuse. Et comme la matrice "projective" est une matrice compagnon... 

    Cordialement, Pierre


  • gebrane
    Modifié (12 Apr)
    Bonjour @pldx1
    Je n'arrive pas à te suivre, tu rédiges d'une manière acrobatique du temple de showling.  Je suis farceur, certes,  mais tu fais de moi un pot farcie Henri IV.
    Si tu dis que je suis nul, je vais l'accepter.  :a:angry:
    Si je dis que tu es le genre incapable d'expliquer leurs idées d'une manière claire et concise, vas-tu accepter ce constat ?   :# 

    Bonjour @LOU16
    Dans mon dernier message, je parlais de ce site, et je ne sais pas si tu le connais. Il y a un algorithme qui permet de résoudre toutes les équations diophantiennes de la forme ax²+by²+cxy+dy+ex+f=0. Difficile de comprendre les détails, je joins un exemple de son calcul en pièce jointe. Il arrive à la solution récurrente que tu as donnée, mais je ne vois pas le cheminement.
    Bot.pdf 632.7K
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  • LOU16
    Modifié (19 Apr)
    Bonjour Gebrane
    Je peux t'indiquer la manière dont j'ai procédé, en espérant que cela soit plus clair.
    Soit à résoudre dans $\N^2$ l'équation $\:x^2-8xy+y^2+x+6y-2=0.$
    $\bullet \:\text{ Première étape:  on se ramène à la forme }\:X^2-dY^2=a$
     On y parvient avec le changement d'inconnues $X=-24x+6y+18,\quad Y=6x-5,\:\: $qui donne:$\:\: X^2-15Y^2=21.$

    $\bullet \:\text{ Deuxième  étape:  résolution de }\:X^2-dY^2=a, \:\:\:(d \text{ sans facteur carré )}.$
    Il importe à ce stade de connaître le résultat suivant:    Soit $(x_0,y_0) $ la solution fondamentale de $X^2-dY^2=1.$
    Alors, les solutions dans $\Z^2$ de $X^2-dY^2=a>0$ sont données par $\begin{bmatrix}X\\Y \end{bmatrix} =\pm\begin{bmatrix}x_0&dy_0\\y_0&x_0 \end{bmatrix}^n.\begin{bmatrix}u\\v\end{bmatrix}\: $ où $n\in\Z\: $ et $(u,v)$ décrit l'ensemble (fini, éventuellement vide) des solutions de $X^2-dY^2=a\:$ telles que $0<u<x_0\sqrt a, \:\:v\geqslant 0.$

    Cela nous conduit ici à: $\begin{bmatrix}X\\Y \end{bmatrix} =\pm\begin{bmatrix}4&15\\1&4\end{bmatrix}^n.\begin{bmatrix}6\\1\end{bmatrix}\: \:$  ou $\: \begin{bmatrix}X\\Y \end{bmatrix} =\pm\begin{bmatrix}4&15\\1&4\end{bmatrix}^n.\begin{bmatrix}9\\2\end{bmatrix}.\: \quad$Notons:$\:A=\begin{bmatrix}4&15\\1&4\end{bmatrix}.$

    $\bullet\:\text{ Troisième étape:  retour à l'inconnue } (x,y).$
    Soit $P =\begin{bmatrix}0&1\\1&4\end{bmatrix}.\quad 6\begin{bmatrix}x\\y\end{bmatrix} =P\begin{bmatrix}X\\Y\end{bmatrix}+\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix}=\pm \left(PAP^{-1}\right)^n .P\begin{bmatrix}6\\1\end{bmatrix} +\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix}\:\:\:$ ou $\:\:\: 6\begin{bmatrix}x\\y\end{bmatrix}=\pm \left(PAP^{-1}\right)^n P.\begin{bmatrix}9\\2\end{bmatrix} +\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix}.$
    $6\begin{bmatrix}x\\y\end{bmatrix}=\varepsilon\begin{bmatrix}0&1\\-1& 8\end{bmatrix}^n.\begin{bmatrix} 1\\10\end{bmatrix}+\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix}\:\:\:$ ou $\:\:\:6\begin{bmatrix}x\\y\end{bmatrix}=\varepsilon\begin{bmatrix}0&1\\-1& 8\end{bmatrix}^n.\begin{bmatrix} 2\\17\end{bmatrix}+\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix},\quad n \in\Z ,\:\:\varepsilon\in \{-1 ,1\}.$
    Pour que les vecteurs constituant  les membres de droite de chacune de ces égalités soient "pairs", il faut et il suffit que $n$ soit pair  dans la première, et impair dans la seconde.
    $6\begin{bmatrix}x\\y\end{bmatrix}=\varepsilon\begin{bmatrix}-1&8\\-8& 63\end{bmatrix}^n.\begin{bmatrix} 1\\10\end{bmatrix}+\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix}\:\:\:$ ou $\:\:\:6\begin{bmatrix}x\\y\end{bmatrix}=\varepsilon\begin{bmatrix}-1&8\\-8& 63\end{bmatrix}^n.\begin{bmatrix} 1\\-2\end{bmatrix}+\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix},\quad n\in\Z, \:\:\varepsilon =\{-1,1\}.$
    Pour que les vecteurs des membres de droite soient "divisibles par $3$", il faut et il suffit que $\varepsilon=1.$
    $6\begin{bmatrix}x\\y\end{bmatrix}=\begin{bmatrix}-1&8\\-8& 63\end{bmatrix}^n.\begin{bmatrix} 1\\10\end{bmatrix}+\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix}\:\:\:$ ou $\:\:\:6\begin{bmatrix}x\\y\end{bmatrix}=\begin{bmatrix}-1&8\\-8& 63\end{bmatrix}^n.\begin{bmatrix} 1\\-2\end{bmatrix}+\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix},\quad n\in\Z.$
    Pour que $(x,y) \in\N^2, \:$ il faut et il suffit que $n$ soit positif dans la première alternative et négatif dans la seconde.
    $\boxed{6\begin{bmatrix}x\\y\end{bmatrix}=\begin{bmatrix}-1&8\\-8& 63\end{bmatrix}^n.\begin{pmatrix} 1\\10\end{pmatrix}+\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix}\:\:\text{ ou }\:\:\:6\begin{bmatrix}x\\y\end{bmatrix}=\begin{bmatrix}63&-8\\8& -1\end{bmatrix}^n.\begin{bmatrix} 1\\-2\end{bmatrix}+\begin{bmatrix}5\\2\end{bmatrix},\quad n\in\N.}$
    La relation de récurrence linéaire que j'ai mentionnée dans mon premier message découle bien entendu du polynôme caractéristique des matrices mises à contribution: $X^2-62X+1.$
  • @LOU16   Merci, j'ai compris parfaitement les étapes . c'est mon premier exemple de résolution de ces équations de Pell-Fermat généralisées
    C'était une curiosité
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • pldx1
    Modifié (12 Apr)
    Bonjour,
    Si tu dis que je suis nul, je vais l'accepter.
    Si je dis que tu es le genre incapable d'expliquer leurs idées d'une manière claire et concise, vas-tu accepter ce constat ?   
    Excellent résumé d'un fonctionnement en mode OShine. Rien ni personne ne peut faire boire un âne qui n'a pas soif, ni expliquer quoi que ce soit à quelqu'un qui ne veut pas fournir le travail qui serait nécessaire pour comprendre. L'existence d'une récurrence provient de la périodicité du développement en fraction continue d'un nombre quadratique.  Donc, il faudrait que gebrane lise et travaille un cours sur les fractions continues. J'emploie la forme faudrait parce que je ne suis pas convaincu que cela va se produire. Mais le monde continuera de tourner, et Shaolin d'être un paradigme pour ceux qui veulent progresser en s'entraînant.
    Par ailleurs, la méthode réductrice utilisée par @LOU16 est \[\left\{b = \frac{Y}{6}+\frac{5}{6}, n =
    \frac{X}{6}+\frac{1}{3}+\frac{2 Y}{3}\right\}\]  tandis que la méthode réductrice que j'ai utilisée est \[ \left\{b =  \frac{5}{6}+\frac{u}{12}+\frac{v}{4}, n =
    \frac{1}{3}+\frac{u}{12}-\frac{v}{4}\right\} \] Evidemment, cela ne change rien aux résultats (remarque: les deux transformations utilisent les mêmes translations, seul change le motif élémentaire du réseau). On aboutit pareillement à
     \[ \left[\begin{array}{c}x \\  y  \\  1 \end{array}\right]= 
    \left[\begin{array}{ccc} -1 & 8 & -1 \\  -8 & 63 & -14 \\ 0 & 0 & 1  \end{array}\right]^{p} \cdot  \left[\begin{array}{c} 1  \\  2 \\  1  \end{array}\right] \]
    Cordialement, Pierre.

    PS. Pour le théorème indiqué par LOU16, on peut regarder Thm 8-8 p.146 in
    TitreTopics in Number Theory, Volumes I and II
    AuteurWilliam J. LeVeque
    Éditionréimprimée, 2012
    ISBN0486152081, 9780486152080
  • gebrane
    Modifié (12 Apr)
    @pldx1 arrête de me raconter n'importe quoi.
    En géométrie tu peux me faire avaler ce que tu veux mais en dehors je suis bien vacciné.
    Tu m'es inutile et  tes réponses sont acrobatiques. Tu es vraiment nul en voulant expliquer un truc simple. Apprends les bonnes manières de LOU16
    Cordialement gebrane
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • Bonjour, Un joli exercice !

    Un cube en bois est peint en noir, puis découpé en 27 petits cubes identiques. Ces petits cubes sont mélangés aléatoirement. Dans le noir, je réassemble les petits cubes en un grand cube. Quelle est la probabilité $p$ que l'extérieur de ce grand cube soit entièrement en couleur de bois ?
    Rep $p=\frac 1{5465062811999459151238583897240371200}$
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


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