Agrégation interne - sujet 1 - exercice 2
Réponses
-
Le deuxième exercice ici.
-
@LeVioloniste
Je pense que je peux traiter cet exo entièrement quand j'aurais terminé le 1.
Je ne vois pas de question difficile. -
$(a) \Rightarrow (b)$
Si $f$ est diagonalisable, on a $(e_1,\cdots,e_n)$ une base de vecteurs propres de $f$. Notons $\chi(X)=\prod_{i=1}^p (\mu_i-X)^{q_i}$ le polynôme caractéristique associé avec $q_i$ la multiplicité associée à la valeur propre $\mu_i$. On note $Q(X)=\prod_{i=1}^p (\mu_i-X)$,
on a alors $Q(f)=\prod_{i=1}^p (\mu_i.Id-f)$.On a $Q(f)(x)=\prod_{i=1}^p (\mu_i.Id-f)(x)$ pour $x \in E_{\mu_j}$ alors $Q(f)(x)=\prod_{i=1; i \neq j}^p (\mu_i.Id-f)o (\mu_j.Id-f)(x)=0$. car $(\mu_j.Id-f)(x)=0$. Ceci est justifié car l'algèbre des polynômes est commutative.EDIT @bd2017 je change mes 'e' en 'Id' -
$(b) \Rightarrow (a)$
Soit $Q(X)=\prod_{i=1}^p (\mu_i-X)$, avec la famille $ (\mu_i)_i$ famille distincte tel que $Q(f)=0$.
Comme pour $i \neq j$ , $\mu_i-X$ et $\mu_j-X$ sont premiers entre eux, et comme $Q(f)=0$, on a les hypothèses du lemme des noyaux et donc $E=\bigoplus_{i=1}^p \ker(\mu_i-X)(f)$. Donc $E$ est somme directe des sous-espaces propres, donc $f$ est diagonalisable. -
Tu ferais mieux de faire directement $a) \Rightarrow b) \Rightarrow c) \Rightarrow a)$.
-
$(b) \Rightarrow (c)$Est en effet immédiat par propriété du polynôme minimal qui divise tous les polynômes annulateurs de $f$. Donc le polynôme minimal est à racines simples.Je ne sais pas si ici il faut partir de l'idéal principal de l'anneau des polynômes des polynômes annulateurs de $f$ pour la justification.
-
$(c) \Rightarrow (a)$Ce n'est pas simple : on part du polynôme et on arrive à la décomposition des noyaux.On note $Q(X)=\prod_{i=1}^p (\mu_i-X)$ le polynôme minimal à racines simples.D'après le théorème de décomposition des fractions rationnelles $\exists a_1,\cdots,a_p \in \mathbb{R}$ vérifiant :$\frac{1}{Q(x)} = \frac{a_1}{x-\mu_1} + \cdots + \frac{a_p}{x-\mu_p}$ puis en multipliant par le polynôme minimal$1=\frac{a_1.Q(x)}{x-\mu_1} + \cdots + \frac{a_p.Q(x)}{x-\mu_p}$Puis on pose les polynômes $Q_1(X)= \frac{a_1.Q(X)}{X-\mu_1}$ $\cdots$ $Q_p(X)= \frac{a_p.Q(X)}{X-\mu_p}$Donc on a la relation $1=\sum_{i=1}^p a_i.Q_i(x)$On applique cela à l'endomorphisme $f$ : $Id=\sum_{i=1}^p a_i.Q_i(f)$Puis on applique à la relation précédente à un vecteur $v \in \mathbb{C}^n$ : $v =\sum_{i=1}^p a_i.Q_i(f)(v)$On a $Q_i(f)(v) \in \ker(f-\mu_i.Id)$ car $(f-\mu_i.Id)(v)=Q(f)(v)=0$ et donc $v \in \bigoplus_{i=1}^p Ker(f-\mu_i.Id)$, la somme directe étant une propriété des sous-espaces propres en somme directe.Comme $v$ est choisi de façon arbitraire, $ \mathbb{C}^n= \bigoplus_{i=1}^p \ker(f-\mu_i.Id)$ donc on a que l'endomorphisme est diagonalisable.À moins qu'une autre méthode plus radicale ait pu donner le résultat en un éclair. Tonton @john_john tu aurais fait quoi comme démonstration pour cette question sur les équivalences ?Personnellement @Poirot j'aurais cherché les équivalences entre $(a) \Leftrightarrow (b)$ puis $(b) \Leftrightarrow (c)$
-
Par le lemme des noyaux: $E=\bigoplus_{i=1}^p \ker (f - \mu_i Id )$C'est si difficile que ça de trouver une base de vecteurs propres ?J'ai l'impression que tu zappes une partie de la justification.Ensuite tes notations sont à revoir : par moment l'identité c'est $e$ puis $Id$ ? Il faut faire un choix.
-
Q3.J'ai l'impression qu'il n'y a quasiment rien à faire. Avec la question précédente on peut écrire la suite.Comme $f$ est diagonalisable, $\exists Q \in \mathbb{K}[X]$ qui est scindé à racines simples vérifiant $Q(f)=0$; alors $Q(f_{|F})=0$. Ainsi avec la même question 2, $f_{|F}$ est diagonalisable.Que dire de plus ?
-
Q4.Je comprends les questions mais quel sens donner à celle-ci : on veut montrer qu'il existe une base où une famille d'endomorphismes commutant sont co-diagonalisables ? Est-ce une question sur la co-diagonalisabilité ?
-
Oui, la question 4 vise à montrer une co-diagonalisabilité.
-
@bd2017 Mais où sont mes erreurs ? La base des vecteurs propres on l'a avec les $ \ker(f-\mu_i.Id)$. Je ne comprends rien à ce que tu racontes.J'ai fait la modification cosmétique demandée.
-
@JLapin Je connais le résultat : 2 matrices sont co-diagonalisables ssi elles commutent. Ici on étend cela à plusieurs matrices, donc on généralise mais quel est l'intérêt mathématique de cela ?
-
@LeVioloniste, Dans "questions de cours", il y a une difficulté que tout le monde peut avoir: quel sont les prérequis qu'on peut utiliser. On n'est pas obligé d'être d'accord sur ces prérequis.Ici on doit montrer qu'il existe une base de vecteurs propres.A aucun moment, cette base vecteurs propres n'est évoquée dans ta solution.Par contre, grosso-modo tu refais le lemme des noyaux, qui de mon avis personnel est un prérequis. On peut ne pas être d'accord. Mais si on te lit bien, dans les questions précédentes tu as utilisé au moins une fois ce lemme. Dans ta démarche, il n'y a pas de logique.N'oublions pas qu'il s'agit de l'Agrégation interne. Le niveau n'étant pas trop élevé, je pense que pour l'évaluation on va s'attarder d'avantage sur la pédagogie et la rigueur...Ce dont tu ne fais pas preuve.Quand tu affirmes que les matrices de rotation ne sont pas diagonalisables sur $\R$ ça me gêne. Je l'ai fait remarquer et tu n'en tiens pas compte.Ensuite tu utilises la lettre "e" puis "Id" pour l'identité. Je n'ai pas vu l'entête du sujet,mais si une notation est donnée il faut la respecter. Sinon on respecte la sienne. Il n'y a aucune raison que dans le même sujet, on emploie des notations différentes.De même il me semble que dans la question on travaille sur le corps $\C.$ Pourquoi utiliser $K$ .
Si je dis tout cela c'est parce qu'on peut avoir des candidats à l'agrégation interne et il est bon d'essayer de donner le bon exemple, bien entendu autant que possible. -
La question 4 est un grand classique qui tombe très souvent avec la co-trigonalisation.
J'ai dû traiter cet exercice au moins 5 fois déjà, je le connais par cœur.
@LeVioloniste
Tu fais tout, tu ne me laisses rien
La question 4 c'est la diagonalisation simultanée.
On diagonalise une famille d'endomorphisme dans une base commune de vecteurs propres.
-
@OShine
Rédige tes solutions sans les miennes comme cela on peut comparer nos raisonnements. N’importe qui peut répondre. N’importe comment d’après @bd2017 tout ce que je fais est nul. Tu n’as qu’à lire ses posts. Peut-être que tu feras mieux que moi.
Comme je dis souvent très peu de gens font l’effort de rédiger des preuves. Maintenant je comprends : tu te prends une volée de coups de bâtons. -
Ta méthode est inutilement compliquée. Si $f$ est annulé par un polynôme scindé à racines simples, disons $P=\prod_{i=1}^r(X-\lambda_i)$ son polynôme minimal, alors le lemme des noyaux donne que $\ker(P(f)) = \oplus_{i=1}^r \ker(f-\lambda_i \mathrm{id}_E)$. Mais puisque $P(f) = 0$, $\ker(P(f)) = E$, d'où $E = \oplus_{i=1}^r \ker(f-\lambda_i \mathrm{id}_E)$. En concaténant des bases de ces derniers sous-espaces, on obtient une base diagonalisation de $f$.
-
@Poirot ok merci. C'est clair.
-
@LeVioloniste la co-diagonalisabilité est un résultat très important pour les représentations de groupes. On peut grâce à ce résultat montrer que les représentations irréductibles d’un groupe abélien fini sont de dimension 1 : d’où l’étude des caractères (morphismes de G vers $\mathbb{C}^*$) dans la suite du sujet.
-
Q2) Montrons $a \implies b$.
Supposons $f$ diagonalisable. Notons $sp(f)= \{ \lambda_1, \cdots, \lambda_p \}$.
On a $E=\displaystyle\bigoplus_{i=1}^p E(\lambda_i)$.
$\forall i \in [|1,p|]$ notons $P_i(X)=X-\lambda_i$.
Si $x \in E(\lambda_i)$ alors $P_i (f)(x_i)=f(x_i)- \lambda_i x_i = \lambda_i x_i- \lambda_i x_i =0$.
Posons $P=\displaystyle\prod_{k=1}^p P_i$.
$\forall i \in [|1,p|], \ \forall x_i \in E(\lambda_i)$ : $P(f)(x_i)=\displaystyle\prod_{j=1 \\ j \ne i}^p P_j(f) \circ P_i(f) (x_i)=0$.
Si $x \in E$, $\exists ! (x_1, \cdots, x_p) \in E(\lambda_1) \times \cdots \times E(\lambda_p)$ tel que $x=x_1+ \cdots +x_p$.
Donc par linéarité $P(f)(x)=P(f)(x_1) + \cdots + P(f)(x_p)=0$.
On a trouvé un polynôme scindé à racines simples qui annule $f$.
Montrons que $b \implies c$.
Soit $P$ un polynôme annulateur de $f$ scindé à racines simples.
$\pi_f$ étant annulateur, on a $\pi_f \mid P$. Donc $\pi_f$ est scindé à racines simples.
Montrons que $c \implies a$.
Supposons que $\pi_f$ soit scindé à racines simples. Ses racines sont les valeurs propres de $f$.
Ainsi $\pi_f (X)= \displaystyle\prod_{i=1}^p (X-\lambda_i)$.
Pour tout $j \ne i$, on a $(X-\lambda_i) \wedge (X-\lambda_j)=1$, d'après le lemme des noyaux :
$\ker \pi_f (f)= E= \displaystyle\bigoplus_{i=1}^p E(\lambda_i)$ donc $f$ est diagonalisable.
Q3) Si $f$ est diagonalisable, on peut trouver $P \in \C [X]$ scindé à racines simples tel que $P(f)=0$.
Donc $\forall x \in E \ P(f)(x)=0$.
A fortiori $\forall x \in F \ P(f)(x)=0$. Si $x \in F \ f_{ | F} (x)=f(x)$.
Donc $\forall x \in F \ P (f_{ | F} )(x) =0$ donc $P(f_{ | F} )=0$.
$f_{ | F} $ est annulé par un polynôme scindé à racines simples donc $f_{ | F} $ est diagonalisable.
-
@OShine C'est propre ta résolution.Tu feras la Q4 ?
-
Oui je réfléchis à la 4, normalement ça devrait être rapide.
-
Je fais la 4.a rapidement ensuite je dois aller en cours.
4.a) Notons $F=\ker(f_k - \lambda id)$.
Soit $i \in [|1,k-1|]$. Montrons que $f_i(F) \subset F$.
Soit $x \in F$. Alors $f_k(x)= \lambda x$.
On a $f_k \circ f_i (x)= f_i \circ f_k (x)= f_i ( \lambda x)= \lambda f_i (x)$. (On utilise la commutativité)
Donc $f_i (x) \in F$.
On a montré : $\boxed{\forall i \in [|1,k-1|] \ f_i (F) \subset F}$.
4.b) $F$ est stable par les $f_i$ donc d'après la question $3$ le résultat est immédiat.
Vers 18h je donnerai la fin. -
C'est la définition d'un vecteur propre
On a fk∘fi(x)=λfi(x) -
La rédaction d'Oshine est celle que j'aurais voulu faire, franchement je ne comprends pas pourquoi tu n'y vas pas !
-
@bd2017
$f_k (f_i(x))= \lambda f_i(x)$ donc $f_i (x) \in \ker (f_k - \lambda id)=F$.
@jean-louis972
Manque de confiance en soi. -
4.c)
On fait une récurrence sur $n= \dim E$.
Si $n=1$, le résultat est évident.
On suppose le résultat vrai pour tous les espaces de dimension strictement inférieure à $n$.- Si tous les $f_i$ pour $i \in [|1,k|]$ sont des homothéties, alors le résultat est évident.
- Sinon, soit $j \in [|1,k|]$ tel que $f_j$ ne soit pas une homothétie. Puisque $f_j$ est diagonalisable, $E=\displaystyle\bigoplus_{\lambda \in sp(f_j)} \ker (f_j -\lambda id)$. Chacun des $E_{\lambda}$ de $f_j$ est de dimension strictement inférieure à $n$ car $f_j$ n'est pas une homothétie. De plus, tous les $f_i$ avec $i \in [|1,k|]$ et $i \ne j$ commutent avec $f_j$ donc $E_{\lambda}$ est stable par les $f_i$ et $f_{i \ | \ E_{\lambda}}$ est diagonalisable pour tout $\lambda \in sp(f_j)$. On applique l'hypothèse de récurrence à $f_{i \ | \ E_{\lambda}}$ pour tout $\lambda \in sp(f_j)$ ce qui donne une base commune de diagonalisation des $f_{i \ | \ E_{\lambda}}$ pour tout $\lambda \in sp(f_j)$ et donc une base commune de diagonalisation des $f_i$ pour $i \in [|1,k|]$ par réunion de ces bases.
-
Alors on a fini cet exercice.
-
@LeVioloniste
Oui.
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.
Bonjour!
Catégories
- 164.5K Toutes les catégories
- 42 Collège/Lycée
- 22.1K Algèbre
- 37.4K Analyse
- 6.3K Arithmétique
- 56 Catégories et structures
- 1.1K Combinatoire et Graphes
- 13 Sciences des données
- 5.1K Concours et Examens
- 16 CultureMath
- 49 Enseignement à distance
- 2.9K Fondements et Logique
- 10.6K Géométrie
- 79 Géométrie différentielle
- 1.1K Histoire des Mathématiques
- 73 Informatique théorique
- 3.8K LaTeX
- 39K Les-mathématiques
- 3.5K Livres, articles, revues, (...)
- 2.7K Logiciels pour les mathématiques
- 24 Mathématiques et finance
- 329 Mathématiques et Physique
- 4.9K Mathématiques et Société
- 3.3K Pédagogie, enseignement, orientation
- 10.1K Probabilités, théorie de la mesure
- 787 Shtam
- 4.2K Statistiques
- 3.8K Topologie
- 1.4K Vie du Forum et de ses membres