Stage agrégation et demande de disponibilité
Bonjour,
je viens d'obtenir l'agrégation interne et serait en stage l'année prochaine.
Le souci c'est que je ne supporte plus ce métier (les collègues, le contexte, le contenu des programmes, les élèves, tout..).
Je me pose donc la question de faire une demande de disponibilité dans les mois à venir car je ne suis pas sûre de tenir le coup un an de plus.
Cela est-il possible quand on est en stage ? Comment cela se passe-t-il ?
Merci d'avance.
je viens d'obtenir l'agrégation interne et serait en stage l'année prochaine.
Le souci c'est que je ne supporte plus ce métier (les collègues, le contexte, le contenu des programmes, les élèves, tout..).
Je me pose donc la question de faire une demande de disponibilité dans les mois à venir car je ne suis pas sûre de tenir le coup un an de plus.
Cela est-il possible quand on est en stage ? Comment cela se passe-t-il ?
Merci d'avance.
Réponses
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Tu devrais faire le stage pour valider ton agreg. Tu auras sûrement une classe de moins l'an prochain. C'est quand-même plus facile de tenir à 15 h.
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Je suis d’accord.Il est plus prudent de valider le stage et de dire très vite au chef que tu as besoin de ne te concentrer que sur ce stage : aucune autre mission que les cours (pas de PP, etc. - RAPPEL : tu as le droit de refuser d’être PP), un service de 15 heures (15,5 ou 16 selon les blocs horaires).
Ça devrait aussi te libérer un peu l’esprit.Si tu le peux, cela dépend de l’équipe, essaye d’attraper deux niveaux seulement (?).Pour la dispo, je ne sais pas quels sont les délais.Bon courage en tout cas, car c’est difficile de se retrouver dans cette situation. -
Je te conseille aussi de tenir un an pour valider le stage. Par la suite, selon ton ancienneté, une mutation peut être salutaire. Tu prends le temps de bien définir quel cadre te conviendrait mieux et tu vois ce que cela donne. Un changement de public/niveau/cadre/collègues/administration peut te donner beaucoup d'air. Même si tous les établissements sombrent, ils ne se ressemblent pas et tu peux trouver de l'herbe plus verte. Dans les établissements plus difficiles tu peux trouver des équipes plus jeunes qui aiment faire la fête pour décompresser. Inversement tu peux trouver des établissements bien tenus qui sont plus calmes. L'effectif joue beaucoup aussi, un établissement à 500 élèves a un côté familial, un établissement à 1000 par contre te permet d'ignorer ceux que tu veux ignorer. Bref, il faut que tu fasses une étude de marché en fonction de ta personnalité.Dans tous les cas, bon courage à toi, prends soin de toi et surtout prends plaisir à enseigner en ignorant le reste!The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
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Une remarque : tu pourras je pense évoquer ton sentiment lors de l’entretien avec l’inspecteur.Avec des pincettes, mais c’est faisable.Disons, ne pas cracher sur les programmes mais exprimer que tu ne t’y retrouves pas, etc.
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Bonjour,
Je ne vais pas pouvoir t'aider sur le fond de la question car je n'ai aucune idée des règles concernant les demandes de disponibilité (ni même si elles sont souvent ou rarement accordées).
Par contre, moi je te conseillerais plutôt de penser à toi d'abord. Si tu en es à ne plus rien supporter, c'est peut-être que tu as besoin soit d'une pause, soit de changer de métier, soit d'un arrêt médical, soit d'autres choses.
Essaye peut-être de profiter des vacances pour faire un bilan personnel et voir où et dans quoi tu te projettes à court, moyen et long terme. Il y a sûrement un côté regrettable à se dire qu'on s'arrête ponctuellement ou durablement alors qu'on vient d'avoir l'agrégation mais si tu estimes que ce n'est plus pour toi et que tu en es certaine, tu as raison, tu es la seule à pouvoir juger ce qui est bon pour toi.
En tout cas sache que dans mon milieu par exemple, le seul fait d'avoir eu l'agrégation compte sur le CV pour attester d'un certain niveau en maths, avoir fait ou non le stage n'a aucune importance. Cela peut donc te servir pour une éventuelle reconversion.
Mais quelque soit ta décision, bon courage.
Édit : j'ai oublié mais félicitations pour ton agrégation !La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley) -
Merci @Vassilia. Pour l'instant je ne me projette sur rien pour le futur, y compris pour les vacances. La seule chose que je sais c'est que l'enseignement ce n'est plus pour moi
@Nolive, @Dom, @Soc, j'ai déjà eu une année relativement réduite puisque j'avais pu bénéficier de quelques moi de congés pour préparer l'agrégation. Légalement je dois d'ailleurs tenir l'année prochaine pour rembourser l'administration (j'avais oublié..). L'idéal étant en effet de tenir un an pour également valider le stage. Je ne suis pas sûre d'en être capable.
Là je suis en arrêt depuis presque 10 jours et ça ne va pas vraiment mieux. Je ferais les choses différemment l'an prochain, ça c'est sûre, mais je doute que ce soit suffisant et je ne pense pas que je retrouverais la flamme.
J'en avais déjà marre du métier avant ma précédente mutation il y a quelques années. Je me suis accrochée et ça a été mieux un temps dans ce nouvel environnement qui objectivement est loin d'être le pire qui existe.
C'est juste moi qui ne m'y retrouve plus et qui, surtout, ne supporte plus de voir un adolescent. -
C’est possible. Mais c’est le Recteur qui décide sauf dans quelques cas de droit.
Attention aux propos que tu peux tenir à la hiérarchie. En agissant seul et sous le coup de la colère et de la souffrance tu risques de te mettre en défaut dans ton travail ce qui ne sera pas pardonné même après une longue carrière exemplaire: j’ai dans mon activité syndicale été le témoin de plusieurs situations de ce type
Être stagiaire n’enlève aucun droit mais cela reste une situation précaire. Il faut agir avec discernement et circonspection pour ne pas avoir à le regretter ensuite. L’administration a tout pouvoir pour ne pas valider un stage voire pour imposer un dispositif Opera voire pour mettre en place un licenciement pour insuffisance.
Cela survient de plus en plus.
C’est une question délicate qui nécessite la réponse de personnes compétentes et expérimentées sur le sujet. Ce qui n’est assurément pas le cas d’ avis anonymes sur un forum. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Le meilleur conseil que je puisse te donner est de te rapprocher d’un syndicat sérieux qui a déjà accompagné de telles demandes.https://toulouse.snes.edu/spip.php?page=article&id_article=1383
Toute ma solidarité face à la souffrance que te cause le travail, cela ne devrait jamais survenir.
Félicitations pour ton agrégation. Sache que si elle est peu valorisée au sein de l’EN, elle est encore respectée en dehors. -
10 jours c'est court pour se remettre si tu es au bout du rouleau.
Ne t’inquiète pas outre mesure pour le coté légal, j'ai été jusqu'à faire un abandon de poste car l'éducation nationale ne voulait pas que j’arrête mon stage à la fin du premier trimestre et il ne s'est rien passé. Ils sont tellement bien organisés qu'ils ont continué à me payer jusqu'à la fin de l'année scolaire et m'ont demandé le remboursement (ce qui et tout à fait normal évidemment) quasiment deux ans après.Évidemment je ne te le conseille pas pour préserver tes droits aux indemnités si tu ne sais pas encore où tu vas aller par la suite.Pour le moment, prends soin de toi, fais ce que tu as faire pour aller mieux, cela prendra le temps que ça prendra. Si tu ne supportes plus de voir un adolescent, personne ne peut t'y obliger, tu peux voir avec ton médecin pour demander un mi-temps thérapeutique ou un poste adapté, si l'éducation nationale ne peut pas t'en donner, c'est son problème pas le tien.
Franchement ce fil me rend profondément triste, et d'autant plus quand je lis tes collègues, dont je ne doute pas qu'ils soient tous bien intentionnés, te conseiller de tenir coute que coute. On dirait presque une prison, tu viens d'avoir ta libération pour bonne conduite dans un an et il ne faut pas lâcher maintenant mais c'est pas ça un métier normalement.
La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley) -
Il ne s’agit pas de « tenir », il s’agit de préserver les intérêts de la personne au mieux.Ton partage d’expérience est certainement utile mais il n’est pas suffisant.Sinon oui cette situation d’épuisement professionnel est bien triste d’autant quelle n’est pas isolée et frappe durement les enseignants expérimentés et consciencieux et attachés par principe à leur mission. Elle est le marqueur d’une crise profonde dont les enseignants sont victimes et dont ils ne sont pas responsables. Malheureusement cette crise est trop souvent niée, comme bien des discussions le montrent même ici, et cela participe de la souffrance des victimes.Là où je te rejoins c’est qu’il faut absolument préserver sa santé et donc se faire accompagner.Attention comme syndicaliste je peux témoigner que l’employeur EN peut se montrer bien peu humain, c’est pourquoi je conseille là aussi de se faire accompagner, y compris si c’est pour un congé maladie long ou partir de l’EN@lol_a La souffrance psychique est une maladie qui demande du temps et un traitement comme toutes les maladies pour guérir et dont la vision par la société est encore moyenâgeuse.Bien pris en charge, on en guérit. Ne reste pas seule et sollicite ton médecin en premier lieu pour être orientée.
Même si je sais que ce n’est pas grand chose mais je t’adresse tout mon soutien et toute ma sympathie. -
Et l’accompagnement peut tout à fait avoir lieu pendant ce stage. C’est vrai que « forcer sur ce stage » peut paraître anecdotique.Je connais deux cas où les personnes regrettent ensuite.Il faut aussi, je pense, en parler au chef d’établissement (pourvu que le contact soit également possible avec ce chef…).
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J’ajoute une chose.Je suis parfois très critique envers les syndicats sur plusieurs sujets. Par contre en ce qui concerne le soutien à des profs, j’ai toujours constaté qu’ils étaient très présents et qu’ils mouillaient la chemise.S’en rapprocher est une bonne idée.
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@lcm1789 Tu soulignes un point important. Si je veux partir c'est aussi parce que je ne me sens pas assez bien pour agir avec "discernement et circonspection". J'ai effectivement peur de me mettre en défaut dans mon travail et pour être honnête, j'ai l'impression que c'est déjà le cas régulièrement et j'ai donc une très mauvaise image de moi vis à vis du métier. J'en peux déjà plus de la situation, alors si en plus je me vois imposer un dispositif quelconque je vais imploser. J'aimerais partir de mon propre chef avant qu'on me mette dehors..
On a fait la réunion de répartition récemment, rien que le fait de m'imaginer refaire les enseignements dont nous parlions devant les élèves me donnait envie de vomir et de fuir.
Je note l'idée des syndicats.
Pour l'instant je suis dans un endroit où la hiérarchie semble bienveillante (c'est déjà ça) mais on ne peut jamais en être sûr à 100% avant que la situation ne devienne sérieuse.
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Il vaut mieux essayer dde valider l'agrégation. Un agrégé qui se reconvertit est considéré dans le secteur privé, parce qu'il a prouvé un niveau en maths. Par contre, les certifiés ne sont pas (en tout cas moins) considérés.
Tu peux aussi changer de ministère, et c'est mieux d'attendre de passer agrégé. -
J'ai "prouvé" mon niveau en maths en réussissant écrits puis oraux. Je ne vois pas ce que le stage apporte de plus audit niveau.
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Oui le niveau c’est celui du concours.Pour ma part, mais je ne m’y connais pas assez, la titularisation permet de garder le bénéfice du concours s’il y avait un revirement ou je ne sais quelle situation nouvelle, etc.
Mais en effet, si la situation est telle qu’il est impensable de continuer à enseigner, il faut se préserver et en parallèle voir un médecin. -
@Lol_a Il te faut voir un médecin, les vacances arrivent. Tu aviseras à ce moment.Ne t'inquiète pas, la titularisation suite à l'agrégation interne est une formalité, mais elle entraine en effet une inspection qui peut être éprouvante. et sembler insurmontable lorsque l'on souffre d'un burn-out.
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J'avoue que j'aimerais partir, de préférence, avec la titularisation car on ne sait jamais de quoi le futur sera fait. J'ai vu un médecin déjà, je sais où sont les problèmes tant au niveau professionnel (des incidents récents avec les élèves) qu'au niveau personnel. Le plus difficile étant de mettre en place des solutions et là-dessus les médecins ne peuvent pas faire grand chose (j'ai déjà des anxiolytiques que je prends quand ça ne va pas comme en ce moment).
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Tu peux essayer de partir quand tu auras trouvé un autre travail. C'est risqué de partir sans rien.
A quels métiers est-ce tu penses ? -
Ok. Je n’ose pas rentrer dans les détails.Peut-être peux-tu te ménager avec une répartition en ta faveur en ce qui concerne les niveaux, les classes, etc. Là encore c’est lié à l’équipe, l’écoute, le chef. Et je sais très bien qu’on n’aime pas non plus demander la Lune aux autres.Tout dépend ce qu’il est possible de faire pour te rendre les choses faisables.
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De toute façon, si tu ne vas pas bien en ce moment, je te conseille le statut quo, ce n'est vraiment pas le moment pour prendre des décisions importantes encore moins difficilement révocables. Profite des vacances pour te ressourcer autant que faire se peut, il sera toujours temps de prendre une décision à la rentrée. Je confirme que titularisation ou pas titularisation, cela ne change strictement rien pour le privé.La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
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Merci @Dom, c'est un peu gênant par ailleurs. Pour la répartition je me suis arrangée pour ne faire que des cours que j'ai déjà fait ces deux dernières années, c'est déjà ça de pris.
@Vassillia Je ne vais pas prendre de décision de suite. L'idée est et reste d'aller au moins jusqu'à la fin de mon année de stage et de voir ensuite. Néanmoins, je cherche à anticiper dès maintenant car je doute que ça aille mieux à la rentrée. Ma décision est prise, je ne sais juste pas encore quand ni comment.
@zestiria Oui c'est risqué de partir sans rien mais bon quand on n'en peut plus, on n'en peut plus. Dans d'autres métiers certains arrive à rebondir après une période de flottement. D'autres ne rebondissent jamais, certes, mais il ne faut pas s'arrêter à ça. Je ne pense à aucun métier en particulier, tant que ce n'est pas professeur, ça m'irait a priori. -
Ok. Prépare une demande d’année de dispo. Il me semble que l’on doit « motiver » mais les syndicats seront les meilleurs conseillers. Ils connaissent bien cela.
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Merci. Ca va un peu mieux aujourd'hui. Encore une fois j'espère tenir toute l'année prochaine ce qui me laissera le temps de me renseigner et d'organiser ma reconversion mais je préfère anticiper.
Pour résumer, le plus gros problème est qu'enseignant est un métier humain et qu'il faut impérativement être au mieux de sa forme face aux élèves. Or, ça ne va pas trop dans ma vie personnelle depuis quelques temps et les adolescents le sentent et certains en jouent. Je ne leur en veux pas car ce ne sont que des adolescents, c'est moi l'adulte, c'est à moi de définir un cadre, d'être un exemple en toutes circonstances, etc. Et ça je n'y arrive plus. Et je n'ai plus envie, par ailleurs, de faire la police, de jouer les rabat-joie et tout le reste. J'ai besoin de positif dans ma vie et d'être positive au quotidien. Je pense donc qu'il est grand temps de me réorienter vers quelque chose qui me conviendra plus avant que la situation dégénère.
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