Rapport CAPES externe 2022
Réponses
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La querelle du pédagogisme est l'une de ces fausses querelles dont la France a le secret et que les politiques en mal d'inspiration adorent relancer de temps en temps : on est dans le débat strictement idéologique, bien loin de la réalité (le pédagogisme triomphant... Non, mais sans déc : tous les collègues que j'observe sont dans le vertical; Freinet, c'est pas demain la veille). Tout juste un objet polémique agité en son temps, par exemple, par Blanquer pour cajoler un électorat conservateur en matière d'éducation.
Un os à ronger pour les non enseignants qui ont besoin de se donner un épouvantail progressiste. -
@Magnéthorax et je dirais même plus : tout le monde sait que les élèves les plus faibles, détectés au primaire, à l'éval de 6eme, bientôt de 4eme, seconde, bénéficient d'un suivi au petits oignons grâce à ces données impartiales, et que les profs se réunissent fréquemment, comme en Finlande ou à Singapour, pour examiner les progrès et proposer des solutions aux blocages. Les résultats mesurées ensuite par la Depp sont un franc succès.
Plaisanterie mise à part, le jour où ça arrivera je pense qu'on fera un bond dans les classements internationaux. Il faut juste changer la culture qui consiste à enfoncer les plus faibles avec tous les marteaux possibles (Rased, redoublements, CMPP etc.) agrémentée d'une absence de concertation avec les parents, par nature incompétents."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert -
SeismiMine a dit :Sur le postulat "une maîtrise disciplinaire n'implique pas une maîtrise pédagogique", vous avez sous les yeux la réponse de l'EN : "d'accord, enlevons du disciplinaire par du préprofessionalisant/didactique/pédagogique/entretien/agir en fonctionnaire éthique et responsable"
Et les notes à ces épreuves montrent que n'importe qui avec un minimum de bagout/vocabulaire d'initié sort une note qui permet d'être admis.
Quand aux questions sur "agir en fonctionnaire gna gna", même les questions édulcorées et à priori pertinentes indiquées dans le rapport restent creuses et grandement inutiles. (Ex : "Un élève rattrape le DS et conteste sa note parce qu'il trouve le sujet plus dur. Que faites-vous ?" "Une élève arrive voilée en cours. Que faites-vous ?" "Un élève arrive au collège avec un oeil au beurre noir. Que faites-vous ?" )
D'autant plus que ce genre de choses fait techniquement partie de ce que INSPE et formateurs sont censés transmettre durant l'année de stage. -
@xax groupe de niveau en Finlande de plus faible effectif et des profs mieux formés. 3 parcours différents dès le collège en fonction des notes à Singapour avec une ambiance compétitive. Tu peux croire qu'il suffit de se concerter entre profs mais sans moyen d'agir, c'est un peu inutile. Ce serait bien de ne pas faire de désinformation sur les mesures pratiquées en France qui manquent sans doute d'efficacité mais n'enfoncent sûrement pas les plus faiblesLa philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
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@Fin de partie : le pédagogisme, c'est une stratégie pour laisser les enfants issus de CSP- dans l'ignorance et faire passer la pilule auprès de leurs parents en délivrant un certificat d'assiduité (=le bac).
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Nuance : c’est une conséquence mais n’était-ce pas, peut-être, un objectif. Après tout, il y avait certainement de bonnes intentions pour conduire à cet enfer dont les habitants se croient au paradis.
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Le pédagogisme, c'est un objet polémique. Comme la théorie du genre ou l'islamogauchisme Dans votre entourage, connaissez-vous un prof de maths qui co-construit son enseignement avec les élèves ?
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Oui, oui, plusieurs…
Sur les deux autres thèmes que tu pointes, c’est très polémique et politique donc je n’entre pas dans la discussion. D’une manière générale, dire « ça n’existe pas » est suspect, quelle qu’en soit la thèse politique (très à gauche ou très à droite). -
Le terme est exclusivement péjoratif et personne ne s'en réclame - et pour cause ! De ceci, je déduis que dire que ça existe est suspect. L'existence n'est pas une propriété qui s'obtient par décision du discours. Il s'agit juste de disqualifier le discours de l'autre. Plusieurs profs ? Tu veux une majorité peut-être ?
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Il y a des collègues qui "co-construisent" leur cours, qui font de la pédagogie différenciée, des îlots bonifiées, etc. et qui ont un excellent niveau en maths et ont de bons résultats avec leurs élèves.
Et des collègues qui ont une pédagogie plus frontale et un niveau au ras des pâquerettes. Et il faut rattraper le coup les années suivantes...
Toujours est-il que, oui, le niveau du CAPES est inquiétant. Depuis près de 20 ans, sinon plus...
Après, de mon côté, je maintiens qu'il existe des profs avec un excellent niveau mais aucune pédagogie. Et des profs avec un niveau plus léger, mais qui se débrouillent très bien au collège... -
En ce qui me concerne, je ne condamne pas le travail de groupe, par exemple, je condamne le propos qui consiste à vouloir l’imposer à tous les profs en affirmant que c’est la meilleure des méthodes.C’est ça le « isme ».Idem pour « surtout ne pas corriger en rouge car c’est agressif », ou encore sur « les notes qui ne font que du mal », etc.
Le prof est un artisan de mon point de vue et on ne saurait lui imposer tout de A à Z jusqu’à ce qu’il singe on ne sait qui au nom d’on ne sait quoi. -
Je ne suis pas trop d'accord Dom.
Sur l'histoire des notes, si un prof en donne et l'autre n'en donne pas, si le fait de donner des notes, c'est du cas par cas, chaque prof se retrouve avec une 'responsabilité' grande, difficile à assumer.
Et un bulletin scolaire où il y a des notes dans 2 ou 3 matières seulement, c'est ridicule.
Le prof est un artisan, oui. Sur des questions comme l'organisation du cours, la disposition des bureaux dans la salle de classe, il doit être libre.
Mais sur la question des notes (en donner ou pas), ça me paraît délicat.
Ca pourrait par contre être du ressort du chef d'établissement. Il faut que sur ce sujet des notes, il y ait une certaine cohérence au sein de la classe ou au sein de l'établissement.Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin -
SeismiMine a dit :Si vous voulez voir des sujets "niveau terminale", il y a les sujets du capes spécial Mayotte (Ecrit 1 : https://capes-math.org/data/uploads/ecrits/ep1_mayotte_2022.pdf / Ecrit 2 : http://capes-math.org/data/uploads/ecrits/ep2_mayotte_2022.pdf )
A ce concours aussi la barre d'admission était d'environ 8/20. Je vous laisse imaginer le niveau de maîtrise des notions collège/lycée d'une personne qui obtient péniblement 8/20 sur de tels écrits (qui durent 5h).
Alors personnellement non, je trouve que diminuer le niveau disciplinaire des écrits, même si l'on relève beaucoup la barre de filtrage, cela n'aidera pas à mieux sélectionner des personnes qui ont une maîtrise suffisante des mathématiques demandées et qui seraient éventuellement bons pédagogues.
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Bonjour à tous,
D'accord avec @Dom, il ne faut pas imposer aux enseignants des pratiques dans lesquelles ils ne croient pas ! Tout cela pour combler les lacunes de l'EN !
Il y a des formateurs INSPE qui prêchent ces pratiques mais qui placent leur rejetons dans le privé où ce genre de pratique est quasi-inexistante !
W.
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Là encore, il y a privé et privé...
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lourrran a dit :Le prof est un artisan, oui. Sur des questions comme l'organisation du cours, la disposition des bureaux dans la salle de classe, il doit être libre.
Mais sur la question des notes (en donner ou pas), ça me paraît délicat.
Ca pourrait par contre être du ressort du chef d'établissement. Il faut que sur ce sujet des notes, il y ait une certaine cohérence au sein de la classe ou au sein de l'établissement.
Ça ne devrait pas être du ressort du chef d'établissement. Il y en a trop qui coulent un bahut en se faisant tyrans. -
@SeismiMine : Ici quand on parle de baisser le niveau d'exigence du concours, on parle du diplôme requis pour le passer, pas nécessairement le niveau technique des épreuves qui de toute façon me parait assez loin du M2 exigé. Paradoxalement, je ne serais pas surpris qu'en baissant le diplôme requis, le niveau des candidats augmente.@Vassillia: Je suis d'accord sur le fait que l'esprit mathématique doit aider non pas à comprendre la psychologie des enfants, mais au moins à anticiper le type de fautes qu'ils peuvent faire, à les constater et à pointer aux élèves d'où vient telle erreur. Cependant il faut pour cela un certain goût pour l'enseignement qu n'est pas toujours corrélé au goût pour la discipline. J'ai croisé d'excellents chercheurs qui étaient d'affreux pédagogues et d'autres qui n'étaient de bons pédagogues que pour un public particulier (par exemple considérant qu'en dessous du M2 les étudiants ne méritent pas que l'on s'y intéresse). Il y a les mêmes profils dans l'éducation nationale à une échelle de diplôme inférieure. Tout cela pour dire qu'il est bien difficile d'évaluer les qualités pédagogiques d'un individu, en particulier quand il n'a jamais enseigné. C'est d'ailleurs surtout à cela que devait servir l'année de stage et que la titularisation ne s'effectue pas le lendemain du concours. Il faut se réserver la possibilité de ne pas titulariser les cas extrêmes. J'ai en revanche du mal à imaginer une formation académique pertinente pour transmettre un savoir-faire pédagogique, cela est sans doute dû au traumatisme que j'ai vécu à l'IUFM, mais peut-être peut-on trouver autre chose que des fous pour une telle formation.Je rejoins donc @dp sur le fond: diplôme requis L3. Création d'un L3 enseignement (non obligatoire pour candidater). Programme académique moins vaste ce qui laisse donc plus de temps pour réellement maitriser les bases. Plus de candidats car études plus courtes, donc paradoxalement meilleur niveau potentiel. Diminution/suppression des épreuves de blabla. Stages d'observation dès la première année pour permettre de fuir le métier plus rapidement et éviter le massacre.The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
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Soc a dit :[…] Stages d'observation dès la première année pour permettre de fuir le métier plus rapidement et éviter le massacre.Ceci existe déjà ! J'ai, durant mes trois années de licence, suivi une UE optionnelle enseignement (parce que bon, le sport... ) car je comptais devenir prof au début. Pour valider cette option on apprend du jargon débile (oublié depuis bien longtemps) bien sûr, mais on part aussi sur le terrain : dans mon cas je m'étais décidé à faire primaire, collège et lycée (un niveau par année).
Enfin, ce qui m'a finalement décidé à me détourner de cette voie afin de faire autre chose c'est la demande d'un master... quelle idée à la con quand même... les seul(e)s de ma promo ayant continué(e)s dans cette voie sont celles et ceux qui étaient trop faibles pour réussir un master conventionnel... alors même que nous étions plusieurs, parmi celles et ceux qui comme moi ont continué et réussi dans d'autres domaines, prêts à nous arrêter avec une simple licence pour devenir prof. -
@Vassillia c'est la deuxième fois que tu m'accuses de faire de la désinformation avec la discourtoisie qui te caractérise (mais bon, tu n'es pas responsable de l'éducation que tu as reçue). La première fois tu t'es complètement plantée comme la discussion ultérieure l'a montré, et là je ne fais que reprendre les avis de Pisa et les résultat de Timss et Cedre. Il ne s'agit aucunement d'une question de moyen mais de culture qui fait que les élèves les plus faibles sont enfoncés d'une part (en moyenne), et que leur nombre ne cesse d'augmenter d'autre part.
Même des journaux qui ne sont pas à proprement parler des publications marxistes l'ont noté, exemple : la France délaisse ses élèves les plus faibles"J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert -
Je suis d'accord pour dire que l'épouvantail du "pédagogisme" (je ne sais d'ailleurs pas ce que ça veut dire), est absolument ridicule. La première cause de la baisse du niveau est ce qu'on demande à l'examen. Ce sont les sujets proposés qui donnent le tempo. Ensuite l'enseignant fera des travaux de groupes ou non, des problèmes z'ouverts ou pas, il dansera la cucaracha ou fera des claquettes devant ses élèves, je ne sais pas, mais il fera tout ce qu'il estime nécessaire pour faire réussir ses élèves à l'examen.On a vu par exemple ce qui a été proposé en spécialité mathématiques au bac en juin dernier. Cela va donner le "niveau" à atteindre pour la prochaine session, le plus faible jamais atteint. L'enseignant ne va continuer à mettre 4 de moyenne à un élève qui aura au moins 13 à l'examen. Et les élèves ne vont pas travailler sérieusement, si en bouinant rien ils obtiennent de bonnes notes à la fin.La vie est injuste surtout pour ceux qui partent avant les cheveux blancs.
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@Sato
Effectivement, je commence moi aussi à accepter le déclin. Merci de me redonner un coup de fouet.
Oui, je considère que les notes sont indispensables, mais je faisais un compromis, je disais : commençons à redresser un peu la barre, en laissant les chefs d'établissement libres de mettre en place cet outil si utile.
Evidemment, dans un monde idéal, ceci n'est pas facultatif, et le système des notes est systématique dans tous les établissements.Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin -
@xax Je persiste et signe et pour les 2 fois, peu m'importe que tu me trouves discourtoise. Tu n'as aucune preuve qu'il y a une volonté ou une culture pour enfoncer les plus faibles, juste une preuve qu'il n'y a pas de réussite suffisante dans l'aide qui leur est éventuellement apportée (et je suis d'accord avec ce constat) ce qui est très différent. Ton affirmation est donc factuellement de la désinformation pour moi mais je ne t'en veux pas non plus de ton manque de culture et comme la première fois, je stoppe la conversation avec toi laissant le lecteur éventuel se faire sa propre opinion, ce n'est pas toi qui décide ce que la conversation montre ou non.
@Soc Entièrement d'accord avec toi que la condition "envie de transmettre au public en face de soi" est nécessaire. J'en profite d'ailleurs pour dire toute mon admiration aux quelques membres de ce forum qui sont capables à la fois de faire des réponses de haute volée et à la fois de faire des réponses tout public, c'est une qualité rare de pouvoir s'adapter à ce point. Même traumatisme que toi mais j'ai connu des formations nettement mieux depuis donc tout n'est peut-être pas perdu, en revanche cela n'a pas beaucoup de sens sans la pratique. Pour moi, rien ne remplacera jamais l'échange entre le prof et l'élève pour apprendre à enseigner. Les responsables pédagogiques devraient toutefois être en mesure de remplacer les profs en difficulté à qui ils donnent leur fameux conseils pour montrer l'obtention de résultats, c'est la base pour être crédible.La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley) -
Magnéthorax a dit :Le terme est exclusivement péjoratif et personne ne s'en réclame - et pour cause ! De ceci, je déduis que dire que ça existe est suspect.
Rompez les rangs !Liberté, égalité, choucroute. -
@Ramon Mercader : aucune leçon d'argumentation ou de réalisme ou de lucidité à recevoir de la part d'un polémiste hors sol.
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Une caricature que je n’avais jamais vue intitulée
La Pédagogie selon Meirieu -
Un peu de lecture pour ceux qui nous assènent que "le pédagogisme ça n'existe pas"....Liberté, égalité, choucroute.
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gai requin a dit :@Fin de partie : le pédagogisme, c'est une stratégie pour laisser les enfants issus de CSP- dans l'ignorance et faire passer la pilule auprès de leurs parents en délivrant un certificat d'assiduité (=le bac).
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@Ramon Mercader : selon toi, lequel de ces ouvrages définit le plus précisément et étudie le plus sérieusement ce qu'on appelle "pédagogisme" ? Le terme est si peu intéressant ou si peu central pour apparaître dans un titre ? De mon côté, je le trouve ici : https://www.cairn.info/revue-les-sciences-de-l-education-pour-l-ere-nouvelle-2006-4-page-81.htm
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Beaucoup de mots en "isme" sont justement faits pour dénoncer des choses, comme des dogmes. Quelqu’un utilise parfois « conspirationniste » sur ce forum à certaines fins…
C'est un peu comme extrapoler un raisonnement pour voir où il conduit. Certaines personnes adorent faire cela d'ailleurs avec d'autres suffixes. J'en ai déjà croisées, virtuellement, qui utilisent des termes comme "idéologues" ou "déclinologues". Amusant d'ailleurs, la seule personne qui utilise le terme "déclinologue" a essayé un jour de le définir et a assumé par cette définition qu'il n'en existait pas. Amusant. Désormais elle devrait ramer et faire des pirouettes, regardons ça de près. Normalement ce serait accompagné du smiley "smoke" mais désormais n'existant plus, on aura le droit à celui-ci
Enjoy !
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@XAX: L'article du Figaro de 2013 que tu cites plus haut ne va pas dans le sens d'une sorte de complot comme tu le suggères plus haut.
Il fait les constats habituels sur l'origine socio-professionnelle des élèves qui semble être un handicap pour certains d'entre eux.Par ailleurs, je n'ai pas lus tous les messages de ce fil, mais il me semble que ton interprétation du nombre de professeurs de mathématiques de l'enseignement secondaire recrutés est toute personnelle et le nombre de 1000 professeurs de mathématiques du secondaire qui partiraient à la retraite en ce moment n'a pas été étayé.Bref, tu balances des vérités alternatives profitant que le bar est plein et moins attentif à ce que tu racontes. -
@Dom : "Beaucoup de mots en "isme" sont justement faits pour dénoncer des choses, comme des dogmes." Ce n'est pas du tout le cas général et me semble peu avéré sur le plan de l'histoire des idées. Après, si on limite ses références au champ polémique, c'est possible.
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@Dom: Un déclinologue est quelqu'un obsédé par l'idée du déclin* comme d'autres gens sont obsédés par la maladie.*: ils voient le déclin partout, dans tous les compartiments de l'activité humaine généralement.PS.
Le suffixe logue indique que les déclinologues rationalisent leur obsession. En général, cette rationalité s'exprime par la recherche de coupables à ce qui causerait le déclin qu'ils sont persuadés d'apercevoir.
(C'est un phénomène assez semblable à ce qu'on peut observer chez les tenants de certaines idées politiques extrémistes conservatrices voire réactionnaires). -
La discussion ayant désormais atteint des sommets tant sur le fond que sur la forme, je ne me sens plus à la hauteur. À plus tard certainement quand ces gens des hautes sphères laisseront la place sans écraser les autres avec leur intelligence.
Cordialement -
Un déclinologue ou un décliniste ?Magnéthorax a dit :@Dom : "Beaucoup de mots en "isme" sont justement faits pour dénoncer des choses, comme des dogmes." Ce n'est pas du tout le cas général et me semble peu avéré sur le plan de l'histoire des idées. Après, si on limite ses références au champ polémique, c'est possible.
Cela dépend du prisme par lequel tu observes la situation. En tout cas cette conversation va finir en séisme.La vie est injuste surtout pour ceux qui partent avant les cheveux blancs. -
’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
Mikhaïl Jvanetski. -
Et voici... pour ne pas changer ce fil part dans tous les sens en à peine quelques interventions et n'a plus rien à voir avec le contenu d'origine.
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@Zeinot: il y a une dimension prosélyte chez le déclinologue qu'il n'y a pas forcément chez le décliniste.Les gens qui sont obsédés par quelque chose voudraient que tout le monde partage leur obsession et généralement ne comprennent pas pourquoi ce n'est pas le cas.
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@Dom : faut bien constater que le "isme" dépréciatif est l'apanage du registre polémique, pas de celui du scientifique.
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Les gens qui sont obsédés voient des gens qui sont obsédés partout. Un transfert en sorte.
The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic -
@Vassillia je regrette mais tous mes avis sont argumentés et ont fait l'objet sur ce fil, avec d'autres participants qui ont apporté des contribution très éclairantes (de JLT à SeismiMine), de débats étayés et argumentés. On ne peut pas en dire autant de toi vu ton absence d'apport sérieux surcette première question des flux des profs certifiés. Cette question est par ailleurs essentielle à mon sens dans ce fil. Il suffit de relire cette partie.
Pour la question des enfants en difficulté, le fait que le problème soit décrit d'une façon précise (statistiquement) depuis au moins 20 ans, tant au niveau national qu'international, et qu'aucune mesure sérieuse n'ait été prise, ce qui conduit aujourd'hui à une augmentation significative et durable de cette population, est déjà une première preuve que l'enfoncement fait partie d'une culture où on légitime (et on fétichise) le classement partout même quand c'est contre-productif. Deuxième élément de cette culture, la persistance de mesures dont on sait qu'elles sont contre-productives (Rased, CMPP, redoublements, diverses stigmatisations et ce très jeune qui s'ajoutent à des problèmes sociaux de ces élèves, etc.). Troisième élément, l'absence manifeste de mesures vraiment efficaces (j'ai pris exprès le Figaro qui exprime ceci car ce journal peut difficilement être suspecté de gaucho-pégagogisme).
Et voilà dans le contexte du fil mon idée. Ce qui m’apparaîtrait comme digne de figurer dans les questions de l'entretien professionnel du Capes (qui, selon ce que j'ai lu, insiste trop sur des aspects sociétaux) : une situation de classe avec un groupe d'élèves très faibles pour une raison x ou y (enfants de CSP- dans une zone touché par le chômage, enfants issus de l'immigration, suite du Covid etc.).
Pour illustration, rétrospective Cedre maths 2008-2019, donc avant le Covid qui n'a pas du arranger les choses pour les élèves les plus fragiles (lecture : le groupe 5 est le plus fort, fin CM2 donc ceux de 2019 sont au collège en 2022, 25,8 % d'élèves susceptibles d'être en grande difficulté) :
"J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert -
C'est savoureux de se voir traiter de désinformateur par une personne qui s'engraisse sur le dysfonctionnement du système éducatif que j'expose ..."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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Je répondrai juste une dernière phrase "ne rien faire d'efficace n'est pas la même chose qu'enfoncer" et je ne vois aucun rapport entre le fait de comprendre cette différence et mon métier. Justement, mon métier a pour conséquence de creuser les différences, certes, mais je n'ai aucun lien avec l'état donc il n'y a pas de volonté de sa part. Tant mieux si tu le savoures car il y a des chances que cela continue chaque fois que tu feras de la désinformation.
Édit : non assistance à personne en danger n'est sûrement pas équivalent ni à homicide volontaire ni à homicide involontaireLa philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley) -
@XAX: Ta remarque est censée rendre réelles tes théories?Moi, j'aurais utilisé un autre mot que "désinformateur" si je devais trouver un qualificatif.
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Quand quelqu'un se noie et que l'on ne fait rien pour l'aider c'est équivalent à le tuer. Il y a même une qualification pénale pour ça.
Tes propos Vassilia, sur un forum fréquenté par des gens disposant d'un QI à trois chiffres parfois conséquent, risquent de ne pas avoir l'effet escompté."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert -
Les Rased ont quasiment tous été supprimés, les redoublements n'existent quasiment plus, un gamin peut aller jusqu'en 3ème, voire plus loin, sans savoir ni lire ni compter, mais c'est génial. Youpi, réjouissons-nous.
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@XAX: Ce n'est pas exactement ce que tu as écrit plus haut.Il faut juste changer la culture qui consiste à enfoncer les plus faibles avec tous les marteaux possibles (Rased, redoublements, CMPP etc.) agrémentée d'une absence de concertation avec les parents, par nature incompétents.
Je ne pense pas que les personnels qui enseignent en RASED ont la vision d'eux comme étant des "marteaux" qui enfoncent les élèves.
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Xax, malgré tous ses défauts, pointe le doigt là où il faut : le primaire.
25% d'élèves en très grande difficulté en CM2.
Ce constat là, il existe depuis des années, et il s'aggrave. Le score moyen baisse, et l'écart-type augmente.
S'imaginer qu'un prof de collège peut donner un enseignement efficace quand 25% des élèves sont en grande difficulté avant même d'arriver au collège, c'est de l'hérésie.
Certains disent que telles ou telles méthodes seraient traumatisantes pour les enfants. Ils doivent considérer que forcer un gamin à aller dans une classe où il ne comprend rien de rien, et ça pendant des années, ce n'est pas traumatisant.
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin -
@Soc: Non, les gens obsédés pensent que les autres devraient partager la même obsession qu'eux.Quelqu'un qui est obsédé par la maladie se fiche que quelqu'un d'autre soit obsédé par le déclin: cela ne rentre pas directement dans ce qui a toute son intention.
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@lourrran Une expérience intéressante, que j'aurais surement tentée si j'étais prof, pourrait être d'essayer d'appliquer le programme de Sixième de 1957 aussi bien en mathématiques qu'en français (celui-là même que l'on retrouve dans les Lebossé-Héméry) dans une classe moyenne et voir comment s'en sortent les élèves et plus particulièrement les "25% d'élèves en très grande difficulté en CM2".
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@kioups "un gamin peut aller jusqu'en 3ème, voire plus loin, sans savoir ni lire ni compter, mais c'est génial. Youpi, réjouissons-nous"
C'est précisément pour cela que je propose au programme du Capes dans l'entretien pro une partie dédiée à ses élèves plutôt que les thèmes sociétaux manifestement abordés. Ce serait un pas significatif pour un changement culturel. Pour le collège notamment, l'arrivée d'élèves excessivement faible doit poser un problème, en sus de ce que les pauvres doivent vivre.
En ce qui concerne l'enfoncement via les dispositifs "d'aide", les sociologues spécialisés ne sont pas de ton avis dans des travaux récents."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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