TeSciA 2022 : un test de maths en terminale

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Réponses

  • J'ai été assez déçu par les décisions du ministère de l'E.N. ou de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche pour penser que les décideurs légitimes ne prennent pas nécessairement de bonnes décisions. Donc le fait que des organisateurs soient "légitimes" ou non n'influe pas sur mon jugement.
  • Il me semble qu'il ne faut pas forcément regarder là où tout le monde regarde.
    Le bénéfice n'est pas forcément clair pour les grands lycées, pour les raisons invoquées par JLT.
    Même si on mesure plus finement, on ne saura pas si on mesure un éphémère effet lycée d'origine, où des disponibilités particulières.
    En revanche, pour les petits lycées privés, qui recrutent un peu au-dessus de la moyenne et ne remplissent pas forcément leurs places, un examen/concours d'entrée un peu prestigieux peut leur amener des clients. Ce sont eux, je parierais, qui vont fournir les centres d'examen en France.
  • Le problème posé dans le fil est quand même très sérieux, en faisant abstraction du positionnement discutable pris par nos amis de l'Aores.

    Actuellement la réalité éducative française se résume à deux aspects :
    - ceux qui savent que l'école standard est défaillante, et qui s'arrangent par le choix d'un établissement spécial ou la privatisation de celui-ci (ou d'une partie de celui ci) et un suivi attentif des enfants,
    - ceux qui font confiance à l'école.

    Les arguments donnés sur le caractère merveilleux de Téma pour faire évoluer cela et redémocratiser l'ensemble de l'enseignement tout en améliorant sa qualité ne m'ont pas paru très percutants.

    Je ne suis pas d'un naturel pessimiste, mais je crois que tout le monde sait en fait comment ça va finir et JLT en a dégagé simplement une des multiples attitudes qui vont voir le jour.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • JLT: Dans ton premier cas, ton élève A a de meilleures notes, il va être pris, il va se planter et il dira "les autres sont des génies."

    Dans ton second cas, A échouera peut-être mais il comprendra pourquoi: parce que le lycée ne l'a pas préparé, parce qu'au lieu de lui apprendre des maths on lui a appris à construire des serres qui ont la forme d'un cosinus hyperbolique et des tablettes de chocolat à forme logarithmique. Pendant que B, qui était peut-être un idiot, a appris des vraies maths.

    Au moins on arrêtera de mentir aux élèves et à leurs parents et les élèves verront les objectifs à atteindre de manière très concrète. Ce qui normalement devrait être le rôle du bac...

    M.
  • Mathurin a écrit:

    dans ton système il n'y aurait plus de diplômes, juste des certificats d'assiduité.
    Un organisme recrutant devrait organiser un concours systématiquement.
    Les formations perdraient toute valeur et plus personne ne voudrait les financer (y compris par fonds publics)

    La valeur d'une formation est ce qu'on y enseigne et éventuellement qui enseigne.
    Mathurin a écrit:
    Chaque formation d'enseignement supérieur serait grevée d'élèves n'ayant pas le niveau et empêchant les autres de travailler.
    Tu fantasmes. On peut demander (exiger) de jeunes adultes qu'ils se comportent bien ou bien on les raccompagne à la sortie d'autant plus que dans ce je préconise les souhaits des gens pour leur formation est respecté dans la mesure du possible.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Foys a écrit:
    Mon garagiste et mon médecin n'ont aucun mandat issu des urnes.

    Cela résume bien ta façon de penser.8-)

    Un garagiste, un médecin ont le pouvoir de décider de l'avenir de centaines de milliers de gens?
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • L’enseignement supérieur a besoin de connaître les candidats.
    Parcoursup n’est pas bon.
    Avant, le bac jouait ce rôle. Il n’y a plus de bac. C’est terminé.
    Il faut donc quelque chose.
    C’est simple.

  • @Mauricio : si B réussit mieux le TéMA que A parce qu'il a appris de vraies maths au lycée, je n'ai rien à redire.

    Mais si B réussit mieux le TéMA parce que son lycée lui a fait bachoter des questions-types analogues au TéMA tandis que A, qui est doté de meilleures capacités, n'a pas bénéficié d'une telle préparation, alors j'ai plus de réticences.
  • Il faut aussi tirer au hasard les logements des gens.
    C’est injuste sinon.
    D’ailleurs certains savent gérer un budget et d’autres, non.
    Ils ont pourtant le même profil (salaire, etc.).
    Mais c’est injuste car celui qui sait gérer son budget a peut-être appris à le faire alors que l’autre n’a peut-être pas appris à le faire.
    Allez, hop, un coup de dé.
  • JLT:
    Tu es déçu aussi par la démocratie?
    Va-t-on finir par tester le potentiel des enfants directement sortis du ventre de leur mère?
    Parce qu'avec cette obsession de tester tout le monde on risque d'en arriver là. 8-)
    Une société où on commence à tester tout le monde, tout le temps ne peut pas rester une société démocratique bien longtemps.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Sato a écrit:
    L’enseignement supérieur a besoin de connaître les candidats.
    Parcoursup n’est pas bon.

    Pourquoi l'enseignement supérieur a-t-il besoin de connaître les candidats?*
    Les programmes de l'enseignement supérieur sont faits à la tête des candidats qui se présentent?

    Je ne suis pas fan de Parcoursup mais pourquoi ce système n'est-il pas bon?

    *: pour optimiser les conditions de travail du personnel enseignant?
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • La démocratie n'a rien à voir avec cette affaire. Ce que je dis c'est qu'une initiative publique n'est pas nécessairement meilleure qu'une initiative privée, c'est tout. J'aurais plus de réticences si l'initiative avait un but lucratif mais ici ce n'est pas le cas.

    Quant à la pertinence de tester ou non : si on accepte l'idée qu'il existe des formations sélectives telles que les classes prépa, alors le test est pertinent. De toute façon les classes prépa doivent sélectionner à l'entrée. S'il y a 200 candidats pour 100 places, qu'on utilise un test comme le TéMA ou qu'on utilise le bulletin scolaire, ou la tête du client, ou autre chose, il y aura de toute façon 100 candidats refusés. Bref le TéMA ne mettra pas plus ni moins de personnes sur le carreau.

    Si on n'accepte pas l'idée que des formations peuvent être sélectives, alors effectivement le TéMA n'a pas lieu d'être mais les classes prépa non plus. Mais ce n'est pas la question ici.
  • Foys a écrit:
    Plus gênant: les inspecteurs et les cadres de la DGESCO qui dirigent l'EN d'une main de fer non plus.

    Ce n'est pas strictement exact. Ces gens sont des fonctionnaires qui sont soumis à la tutelle de leur ministère. Le ministère obéit au pouvoir exécutif qui est issu indirectement des urnes (les ministres ne sont pas élus).


    « Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation.

    Il dispose de l'administration et de la force armée.

    Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50. »
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Bonjour.

    Pas sûr que de jeunes adultes, jamais confrontés à la moindre contrainte jusque là (puisqu'il n'y en aurait plus), vont bien gentiment prendre la porte quand ce cas se produira (et cet évènement est certain).

    Même pour une célèbre émission de variétés, c'est encore arrivé récemment.

    Cordialement.

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  • Un coup de dés pour les élections aussi ?
  • JLT a écrit:
    J'aurais plus de réticences si l'initiative avait un but lucratif mais ici ce n'est pas le cas.

    Indirectement, je ne dis pas que c'est ce qui motive les gens à l'origine de cette initiative, elle en a un.

    On va se retrouver au XIXème siècle où pour entrer à polytechnique tu étais quasiment obligé d'en passer par des institutions privées (dans lesquelles officiaient des prof' d'institutions scolaires publiques) pour espérer intégrer cette école.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Pourquoi ?
  • Dreamer a écrit:
    Pas sûr que de jeunes adultes, jamais confrontés à la moindre contrainte jusque là (puisqu'il n'y en aurait plus), vont bien gentiment prendre la porte quand ce cas se produira (et cet évènement est certain).

    Surtout s'ils font du karaté et qu'ils ont un nunchaku* dans leur veste? B-)-

    C'est puéril comme discussion.


    *: quand j'étais enfant, les films de Bruce Lee avaient conquis un public de jeunes et ont lancé la mode du nunchaku: les gosses s'en fabriquaient avec des bouts de manche à balai et une chaîne pour les relier.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • JLT:

    XAX l'a bien compris, cela va générer un business juteux à destination de ceux qui pourront payer pour préparer en toute sérénité ce test (contrôlé par des gens qui n'ont aucun mandat issu des urnes et qui feront ce qu'ils veulent, suivant leur caprices)
    (j'ai lu qu'il y avait eu un marché des coachs pour renseigner un dossier de lycéen dans Parcoursup)
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Je réponds principalement à JLT qui pose des questions toujours pertinentes.

    La problématique du bachotage, on l'a bien en tête. D'abord, diverses expériences nous ont montré qu'on peut largement contrecarrer le bachotage. Nous n'avons qu'une série d'épreuves par an, c'est un vrai défi que de se renouveler mais nous pensons que c'est possible. Il y a bien sûr la question de l'adaptation des élèves au format de l'épreuve, mais nous publierons du matériel pédagogique pour aider les élèves à se préparer (notamment des conseils sur la façon d'aborder les épreuves).

    Ensuite, ce sont les formations du supérieur qui auront la main sur la façon d'utiliser les résultats de nos épreuves : s'il s'avérait que tel ou tel lycée faisait gagner à ses élèves un avantage indû par une pratique particulièrement poussée de l'entraînement, il serait tout à fait logique d'en tenir compte dans l'évaluation des dossiers. En tout cas, nous aurons l'oeil très attentif à ces phénomènes et feront un suivi précis (sous réserve d'acceptation par les candidats) de leur évolution scolaire pour essayer de faire des tests repérant le mieux possible la capacité à être performant dans l'enseignement supérieur.

    Un point enfin qui nous tient à coeur : dans ces premières années le principal effet sera de mieux repérer les talents, mais nous tenons aussi à ce que nos épreuves tirent le secondaire vers le haut. En proposant des épreuves exigeantes, on peut aussi obtenir de calmer les pressions (notamment des parents d'élèves) sur les notes et appréciations des dossiers, et reconcentrer le professeur sur sa tâche première : former au mieux ses élèves, tout en veillant à une préparation minimale au type d'épreuves auxquels ceux-ci vont être confrontés. Etant professeur de classe préparatoire, cela m'arrive de pester sur les résultats de mes élèves à tel ou tel concours (et dans les deux sens), mais je n'oublie jamais la chance que j'ai d'avoir ce juge de paix plutôt que de voir mes élèves sélectionnés dans les grandes écoles sur la base de leur dossier scolaire.

    Quant à notre compétence enfin : d'une part j'ai la faiblesse de penser que notre CV parle de lui-même, d'autre part nous nous soumettrons de bonne grâce à tout contrôle par des personnes bien intentionnées, et enfin et surtout le système a ceci de vertueux que si nous faisons mal notre job les formations du supérieur le verront très vite.

    Un dernier mot à ceux ici qui ont exprimé leur soutien à notre initiative : que ce soutien ne se limite pas à ce beau forum ! Diffusez le message dans votre entourage (concerné), par tous les canaux possibles (pages YouTube, LinkedIn, Facebook). Si tout se passe bien, les médias nationaux ne tarderont pas à réagir à notre initative, mais en attendant il faut la diffuser le plus possible.
  • @FdP : oui je suis d'accord, mais de là à rendre "quasi-obligatoires" les institutions privées, ça me paraît très exagéré.
  • Dom a écrit:
    Un coup de dés pour les élections aussi ?

    Pourquoi faire? Tu n'as pas confiance dans la démocratie toi aussi?
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Si un élève B prépare spécifiquement ce test, il sera pris, alors que sur le fond, il est moins bon que l'élève A.
    Soit, pas trop grave.
    L'élève A trouvera une place dans une autre prépa. Et comme la prépa versaillaise aura 'biaisé' son recrutement, et recruté beaucoup d'élèves moyens, cette prépa aura des résultats moyens.
    Tant que les élèves ne sont pas perdants, tout va bien.

    Xax,
    Je ne connais pas les instances en questions (UPS, Apmep ...) , mais ce sont des structures comparables à des syndicats, des partis politiques. Et donc il y a des courants, des courants majoritaires, des sissions ... la vie.
    Clairement, les personnes en question ne sont pas des perdreaux de l'année, ils ont certainement une expérience de ces instances. Ils ont jugé, que leur discours entreprise serait plus efficace en dehors de ces structures plutôt que dans ces structures.

    Pour moi, je suis toujours vigilant. Une démarche philantropique cache souvent un intérêt personnel. C'est une loi générale.
    Dans ce cas particulier, je ne connais pas les personnes en question, je pars du principe que la loi générale s'applique.

    Mais comme je pense que la démarche peut avoir des bons côtés, je prends en esssayant de ne pas être dupe.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • JLT:

    C'est un risque. De toute façon, on sait bien ce que cela va donner: un avantage concurrentiel plus important pour ceux qui étaient déjà avantagés. Nos amis (petits) bourgeois savent bien que leur avantage concurrentiel sera maximum si on opère la sélection le plus tôt possible dans la vie des individus.*

    *: cela vous explique pourquoi certains ici voudraient des tests à la sortie de l'école primaire.
    Lourrran a écrit:
    Dans ce cas particulier, je ne connais pas les personnes en question

    Et visiblement ils ne tiennent pas à être connues de tout le monde puisque il n'y a aucune mention du nom des gens du bureau de cette association sur le site internet dont un lien a été déposé sur ce forum.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Fin de partie,

    Je te laisse dire tes bêtises.
    J’avoue que tu es bien meilleur que d’habitude.
  • Sur ce site internet on peut lire:
    AOERES a écrit:
    L'AORES est résolument indépendante de tout mouvement politique, philosophique ou religieux. Elle ne reçoit aucune subvention publique. Son seul crédo est la méritocratie républicaine.

    Parce que la croyance dans la méritocratie républicaine n'est pas constitutif d'un mouvement philosophique (voire religieux)? B-)-
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Dom:

    Je n'ai pas confiance dans ce que d'aucun appelle ici le mérite. C'est une escroquerie intellectuelle pour berner les "mal-nés".
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • On jette les dés pour la médaille Fields ?

  • @lourrran tu plaisantes ? Tu es ingénieur, tu sais donc parfaitement que tout ce qui peut se prévaloir d'une norme fait l'objet d'une large concertation, même lorsque de grosses firmes essayent de pousser les leurs.
    Les normes d'enseignement suivent les même processus.
    Quant à SAT aux USA c'était également issu d'une large concertation.

    Là je ne vois qu'un initiative particulière, je ne saisis pas pourquoi ce n'a pas été l'objet d'une plus large concertation, j'aimerai bien que Clément nous l'explique.

    Quant à l'amélioration du niveau général, il n'y a aucun argument sérieux qui plaiderait pour qu'un test final l'améliore. Je pense que ce serait plutôt par exemple les textes pédagogiques de L. Lafforgue dont le suivi donne effectivement des résultats spectaculaires.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • AORESPre a écrit:
    s'il s'avérait que tel ou tel lycée faisait gagner à ses élèves un avantage indû par une pratique particulièrement poussée de l'entraînement, il serait tout à fait logique d'en tenir compte dans l'évaluation des dossiers.

    A mourir de rire, si ce sujet n'était pas aussi sérieux par les enjeux de société qui sont derrière.
    Et vous allez contrecarrer comment tout le petit business que votre initiative, si elle devenait un standard, va lancer? :-D
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Cette initiative transpire la peur du déclassement de la (petite) bourgeoisie et qui cherche un moyen de maximiser son avantage concurrentiel sur les gueux.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Fin de Partie, je suis aussi très critique sur cette initiative, mais les propos systématiquement outranciers ou complétement à côté de la plaque n'aident pas au débat, mention spéciale au dernier message.

    Est-on pour une initiative qui permet d'arrêter de faire grossir le mensonge du 90% de réussite au bac ? Bien sûr. Mais est-on pour un système où l'éducation publique est tellement minable que les élèves sont obligés d'être évalués par des intervenants extérieurs pour connaître leur niveau réel ? Bof...
  • Feyn:

    Désolé que mes propos ne te plaisent pas.
    Feyn a écrit:
    Est-on pour une initiative qui permet d'arrêter de faire grossir le mensonge du 90% de réussite au bac ?

    On donne le bac à tout le monde à partir du moment qu'un étudiant a suivi le cursus scolaire (feuille de présence l'attestant) et il n'y aura plus de mensonge.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Sato a écrit:
    On jette les dés pour la médaille Fields ?

    On est en train de parler de la manière dont on va discriminer des centaines de milliers de jeunes et cette discrimination aura un impact jusque sur leur espérance de vie.

    Les gens qui ne reçoivent pas la médaille Fields ne se retrouvent pas à dormir sous un pont par manque de moyen financier.

    PS:
    Quand tu joues au Monopoly avec tes gosses, si tu ne gagnes pas, tu ne te retrouves pas à dormir dans ta voiture. B-)-
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Une info pour xax : la moitié des membres de l'association ont effectué la totalité de leur carrière dans l'enseignement public, seuls deux enseignent dans le lycée incriminé, enfin dans ce lycée les autres professeurs de Mathématiques ont appris l'existence de ce projet mardi dernier à 8h, soit exactement en même temps que vous.

    Voilà...
  • Après évidemment il y a le risque inévitable d'une action en justice pour parasitisme. Si Clément et ses amis ont des ennemis dans le milieu ou tombent sur des ch.eurs le risque d'une grosse claque n'est pas à sous-estimer.

    En effet, contrairement au conseil par exemple sur Parcoursup, un produit à vocation intrusive peut tout à fait être considéré comme tel par un juge. Même proposé à titre gratuit il y aurait un risque.

    À bon entendeur ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @AORESpres merci de la précision. Mais la question de pourquoi ne pas avoir fait large ? Même avec une partition tu aurais bénéficié d'un soutien de départ plus important, et un nombre significatif de profs de taupe sur le projet aurait obligé à une réflexion plus approfondie. Sans compter que tu aurais éliminé le risque juridique sus-mentionné.

    Ceci dit, en dehors mises à part les réserves que j'ai émises, merci pour avoir suscité ce débat très intéressant.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • XAX:
    Le parasitisme désigne en droit de la concurrence une manœuvre d'un commerçant par laquelle ce dernier cherche à tirer profit de la réputation d'un de ses concurrents ou des investissements effectués par celui-ci, notamment en usurpant sa notoriété ou son savoir-faire en créant une confusion dans l'esprit de la clientèl

    Je pense que le concept de parasitisme n'a strictement rien à voir dans l'histoire.
    Il s'agit plutôt ici d'un regroupement privé d'individus qui voudrait s'arroger une prérogative qui concerne l'intérêt général.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • FdP, je pense que tu ne devrais pas trop t'aventurer dans des domaines où la logique est nécessaire.

    Mais ce soir merci pour ce grand moment de rigolade : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2215624,2218124#msg-2218124 tu t'es surpassé comme cela a été remarqué :-D
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • XAX: garde tes conseils pour toi, je crois que tu en as plus besoin que moi.

    PS:
    Une assemblée générale de quelques riches actionnaires se réunit et tout d'un coup des milliers de smicards en colère investissent la salle où se tient la réunion. On assiste à une baisse spectaculaire en moyenne du revenu moyen des gens présents dans la salle de réunion qui brutalement passe sous le revenu médian*. B-)-

    *: mais pourtant cela ne change rien au train de vie des riches actionnaires.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Le bac prétendait mesurer le niveau atteint par les élèves et était organisé par les responsables de leur formation. L'Éducation nationale était juge et partie. Le recours a un organisme privé se défend donc, si c'est le seul moyen d'avoir une certification indépendante. Ces 20 € sont aussi à mettre au regard des frais dépensés pour passer les concours deux ou trois ans plus tard.

  • Une norme, ça se bâtit aussi au forceps.
    Chacun met en place ce qu'il souhaite être la norme. Et le plus influent finit par imposer sa norme.

    Attendre que tout le monde se mette d'accord, c'est la bonne méthode pour que rien ne bouge.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • Sato a écrit:
    Le bac prétendait mesurer le niveau atteint par les élèves et était organisé par les responsables de leur formation.

    Je pense que cette présentation est inexacte. Le bac prétendait vérifier qu'un candidat avait assimilé ce qui est enseigné dans l'enseignement secondaire.

    PS:
    La présentation que tu fais laisse toute latitude aux délires mégalomaniaques des gens qui voient la vie seulement comme un parcours d'obstacles où tu dois montrer en permanence que tu es le "meilleur".
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Tout d’abord, merci ! Cela résonne comme un groupe de passionnés qui agissent pour tirer l’ensemble vers le haut. Chapeau bas aux efforts et à votre travail bénévole. Espérons que ce soit une digue permettant effectivement de reconstituer, au moins pour les maths, un test national anonyme ouvert à tous et qui permet de juger de son niveau, y compris dans le cas d’un niveau d’excellence.

    Compte tenu des inégalités territoriales, cela aidera dans tous les cas à aider à sauver quelques élèves qui sont en fait paumés au milieu de nulle part mais fortement intéressé par les maths, notamment à se situer pendant leur préparation à l’étape suivante.

    Par contre, même commentaire que JLT, mais avec une réflexion supplémentaire. Quoiqu’il arrive sur ce test, les grandes prépas sont appelées terme à devenir un des plus forts boucs émissaires de la faillite du système (reproduction sociale) Quelques grands noms facilement identifiables qui concentrent les meilleurs résultats au concours prestigieux, c’est la cible parfaite pour à peu près n’importe quel activiste. C’est dans l’air du temps mais cela ira plus loin dans les années qui viennent.

    Un concours anonyme de haut niveau est une ligne de défense supplémentaire, mais si le reste du système ne suit pas, notamment en permettant sur l’ensemble du territoire a un élève d’accéder à l’excellence (et cela se prépare dès le primaire), tout le système prépa disparaitra par ricochet après la critique des quelques grandes. Sans compter que les classements de type Shanghai nous poussent lentement à devenir un système à l’Américaine ou les prépas n’ont pas tout simplement par leur place. Il sera assez facile d’expliquer que nos soucis proviennent de cette exception à la Française. Ni PISA, ni TIMMs n’ayant entrainé de remise en cause, et compte tenu du temps nécessaire entre tout changement de système et ses impacts visibles…sans commentaire en fait…
  • @JLT: Entre bachoter le test Téma et bachoter le bac (glurps!), quel est le mieux pour les élèves? Entre nous laisser polluer par des enquêtes PISA, TIMSS et avoir un système de contrôle par des professionnels que préfères-tu?

    Nos élèves travaillent comme des forcenés pour apprendre quelle phrase il faut mettre sur quelle question pour plaire au correcteur du bac. Cette dialectique absurde envahit le lycée. Tout le monde baisse les bras, personne ne fait rien soit par ignorance, soit par découragement. Ils font une proposition, ils s'y investissent, voyons ce que ça donne. En mathématiques, nous sommes avant tout des expérimentateurs.

    M.
  • @Mauricio : le bachotage du bac (je parle du bac ancienne version, en ce moment le bac-covid n'a plus aucun sens) était-il si répandu ? Je n'en vois pas l'utilité puisque le bac est donné à tout le monde, et ne servait pas pour le dossier Parcoursup. Disons que le bachotage du bac peut être gênant s'il prend trop de temps et qu'il empêche de faire des maths plus intéressantes mais

    1) Je ne suis pas persuadé qu'on passe tant de temps que ça sur les questions de forme ("quelle phrase il faut mettre pour plaire au correcteur")

    2) Si on ne fait pas des maths plus intéressantes dans les classes de terminale ordinaires, c'est surtout à cause du niveau des élèves. Un professeur trop ambitieux risque de perdre 90% de sa classe.

    3) S'il y a bachotage excessif, c'est peut-être dans les lycées les plus faibles, et ce bachotage permet à des élèves n'ayant pas le niveau d'obtenir un bac dont ils ne feront pas grand-chose car ils se planteront rapidement dans le supérieur.

    A l'inverse, ce qui me gênerait avec le bachotage du TéMA c'est que des lycées privés fassent beaucoup plus bachoter le test que les lycées publics, faisant ainsi augmenter artificiellement leur taux d'accès vers les grandes prépas. Ce danger existerait moins si le TéMA avait un caractère officiel, c'est-à-dire s'il était reconnu par le ministère de l'E.N.
  • On ne nous a pas dit si le projet TéMA était soutenu par l'EN.
  • Avant de parler de bachotage du test Téma il faudrait déjà voir des exemples pour juger si un ’’bête’’ bachotage est vraiment possible même si je pense que l’on peut faire confiance aux concepteurs pour que cela ne soit pas le cas. La chose qui me dérange un peu est la généralisation du Q.C.M.. Un Q.C.M. bien pensé peut être efficace et je comprends que cela soit beaucoup plus facile et rapide à corriger mais le côté rédactionnel manque je trouve. Apparemment il y aurait également une partie plus ’’libre’’. Je ne demande qu’à voir un exemple complet de ce test.
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • @JLT: Tout comme moi avant d'enseigner dans le nov-lycée, tu sous-estimes la difficulté du bac en maths. C'est vraiment une épreuve difficile et cette difficulté est invisible lorsque tu regardes les sujets. La première difficulté est l'ennui, les bons élèves commencent le sujet et puis s'endorment car l'épreuve n'a aucun intérêt (phénomène visible sur les copies). La seconde difficulté est le fait que les démonstrations sont imposées et que si tu ne donnes pas les arguments attendus tu as zéro!
    Un exemple véridique:
    $m$ et $n$ sont des entiers. Par unicité de la décomposition en nombres premiers, on a
    $$3m=2n \iff \exists k \in \mathbb{Z},\ m=2k \text{ et } n=3k $$
    On pourrait sanctionner l'élève qui oublie de mentionner "Par unicité de la décomposition en nombres premiers" ça me semble tiré par les cheveux dans la mesure où les élèves utilisent cette propriété depuis le collège et qu'au lycée ils ne connaissent pas d'exemple d'anneau où ce n'est pas le cas, mais bon passons...
    Dans un cas comme dans l'autre, les correcteurs unanimes écrivent dans la marge " Vous n'avez pas démontré la réciproque"
    La réciproque de quoi? Il m'a fallut 2 ans et l'aide des collègues afin de comprendre ce qu'ils voulaient dire, et toi le comprends-tu?

    Enfin pour conclure, il n'est pas rare qu'un bon élève obtienne une note très supérieure à HEC ou à l'X à celle obtenue bac de même pour les test d'admission post bac à l'étranger, une élève n'a pas la moyenne au bac mais est dans les premiers dans une grande université anglaise, idem pour les US etc.


    Une bonne expérience serait que nous passions le bac de maths anonymement, je pense que tu serais très surpris de ta noteB-)
    M.
  • @Mauricio : Ce n'est pas la décomposition en facteurs premiers qu'il faut utiliser ici mais le théorème de Gauss.
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