Écriture inclusive

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Réponses

  • C'est plutôt à lui de se maîtriser qu'à moi de m'adapter, non ?

    C'est là qu'il y a du "forcing". Tu obliges Chaurien (ou d'autres lecteurs) à faire l'effort de lire des mots avec point médian, alors qu'avec un peu d'effort de ta part (en répétant le nom) ton message serait presque aussi inclusif sans braquer personne ou presque.
  • Moi je suis dys et j'aime pas ce genre d'écriture
  • L'écriture inclusive *
  • JLT: il y a déjà le mot "presque" dans ce que tu dis, puis le choix d'à qui faire porter l'effort.
    Entre "j'écris comme je veux et tu me lis pas si tu veux" et "tu écris comme je veux", à nouveau on voit bien qui est dans le camp de l'imposition aux autres. Moi si je dis que j'ai du mal à lire quand Chaurien conjugue bien ses verbes, va-t-on lui dire de commencer à mal les conjuguer ?
    Bon.
    L'argument de la complexité à lire me satisfait d'autant moins sur un forum de maths. On est en train de me dire que des personnes qui ont mis relativement peu de temps à comprendre que dans "$0.75$" il ne fallait pas s'arrêter au milieu des symboles, n'arrivent pas à s'adapter à mathématicien-ne-s ?
    Que des gens qui sont capables de lire des formules comme $\int_0^4 \exp(3x^3+7)\mathrm dx$ sans broncher sont tout d'un coup incapables d'apprendre de nouveaux symboles, et ça leur rend la lecture "compliquée" ? On nage en plein délire.

    Si Chaurien, ou d'autres (typiquement Lucas, qui a déjà parlé de ça), ont des problèmes de dyslexie, on pourra éventuellement en discuter avec elleux, ce serait déjà bien plus compréhensible. Mais à nouveau, je doute qu'une personne dyslexique ait plus de simplicité à lire "mathématicien" que "mathématicien-ne" pour être honnête (il ne faut pas oublier que pour les dyslexiques, la langue écrite en général est discriminante - si c'était vraiment par souci pour elleux qu'on s'inquiétait, on simplifierait grandement l'orthographe du français, qui n'a pas du tout besoin de toute cette complexité). Je serais ravi d'apprendre que j'ai tort à ce sujet; mais de toute façon, il est clair qu'ici, ce n'est pas le sujet de la dyslexie qui compte...

    Et quant à braquer les gens, s'il suffit vraiment d'un point pour les faire braquer, autant te dire que braquer ces personnes ne me dérange pas plus que ça.
  • @DMax : pas d'accord avec ton argument disant que des gens qui ont appris à lire des formules de maths ne peuvent pas s'offusquer de cette version de l'écriture inclusive. Les maths, on les a apprises comme ça, le français on l'a appris sans mettre des points au milieu des mots, et comme dit précédemment, quand on a appris le français, on a appris qu'un point signifiait une fin de phrase. Quant à l'argument du $0.75$, ta formule est quand même joli "grassifiée" en LaTeX, ce qui permet au cerveau de passer "en mode maths" immédiatement. La lecture de nombreux messages de maths sur le forum sans LaTeX montre quand même que ce n'est pas du tout aussi simple à lire sans.
  • L'argument "j'écris comme je veux et tu me lis pas si tu veux" ne convient pas. Si tu écrivais sur ton blog (en supposant que tu en aies un) ça ne poserait pas de problème puisqu'on n'est pas obligé de le lire. Alors qu'ici on est sur un forum de discussion, si on ne veut pas lire les messages d'un intervenant, cela empêche de suivre la discussion.
  • Foys a parfaitement raison, et pour voir là une injure aux femmes il faut avoir l'esprit tordu par les idéologies qui nous sont imposées par tous les sons de trompes médiatiques.
    Mais bon, si l'on tient à chaque fois à préciser « les plombiers et les plombières », ça ne fait que révéler un conformisme stupide, ce qui est triste mais n'est pas interdit, ça ne constitue pas une incorrection ni une altération de la langue française.
    Pierre Desproges introduisait ses réquisitoires au Tribunal des Flagrants Délires par « Françaises, Français, Belges, Belges », mais lui c'était pour rigoler.
    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
  • Poirot : Tu as plus de mal à lire 0.75 ? Je suis d'accord pour les autres formules de maths, mais les matheuxses n'ont pas spécifiquement plus de mal à intégrer plus de notation. J'ai appris que $\pi$ signifiait "le périmètre du cercle divisé par son diamètre", et je n'ai pas eu particulièrement de mal à accepter "soit $\pi$ la projection canonique"... on change facilement ses habitudes.

    JLT : je peux accepter ça, mais la conséquence ne peut pas être que c'est à moi de faire des efforts - spécifiquement dans ce cas où l'autre parti n'a pas particulièrement plus d'efforts à faire. Comme je l'ai expliqué, à part dans des cas de dyslexie (comme celui de Lucas dont j'ai vu le message après avoir écrit le mien) où on peut imaginer une complexité additionnelle (même si, je le répète : si c'était vraiment ça la raison, on écrirait "ortograf", puisqu'on n'y perd rien), j'ai du mal à croire à la bonne foi derrière "c'est compliqué à lire" (au point où ça demande un effort, surtout sur un forum de maths (mais même en dehors)
  • Maxtimax : je suis d'accord que les mots avec points médians ne sont pas spécialement compliqués à lire sauf peut-être pour les dyslexiques, c'est surtout qu'ils choquent le lecteur.

    Par exemple :

    Dans "ki est-ce ki n'a pas compris", mon cerveau reconnaît immédiatement que "ki" a été mal orthographié, et ça me gêne même si j'ai parfaitement compris le sens de la phrase. Rien que de l'écrire me fait presque "souffrir".

    Des expressions telles que "un·e mathématicien·ne français·e" choquent autant la vue qu'une faute d'orthographe, on n'y peut rien, c'est le cerveau qui réagit comme ça par automatisme. L'usage des parenthèses serait déjà beaucoup plus acceptable, car le cerveau est habitué à comprendre que "A(B)" signifie "A" ou "AB". On ne change pas comme ça le fonctionnement du cerveau qui a été façonné pendant des décennies.
  • Foys:
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?32,2077784,2079250#msg-2079250


    Les êtres humains ne sont pas la rationalité incarnée, heureusement. Car autrement ce monde serait bien triste, voire il n'existerait pas.

    Quand on lit, les mathématiciens...., il y a une idée qui voyage en passager clandestin: une femme ne peut pas être mathématicienne.
    A force de recevoir en permanence ce type de messages à l'insu de notre plein-gré affirmer que cela n'a aucun effet sur les représentations sociales des gens me semble être discutable et je pense que cela a un impact certain.
    D'autant plus, que ce n'est qu'un dispositif, parmi d'autres, de la société pour que celle-ci continue à être une phallocratie.
  • JLT : si ce n'est qu'une question de choquer Chaurien, je t'avouerai que peut me chaut.
    Lui (enfin je le prends à part comme si ce n'était que lui...) n'hésite pas à parler de "stupidité" et autres (d'autres de "débilité", ou pour l'académie, de "péril"); donc bon, les choquer, ça me ferait presque plaisir si j'aimais le conflit (ce n'est pas le cas, mais j'y suis indifférent)
  • Justement j'ai l'impression que Chaurien n'est pas le seul, loin de là, à être choqué. Est-ce que tu dirais que "si ce n'est qu'une question de choquer 50% des lecteurs, peu me chaut" ?

    (J'ai mis 50% au pif, c'est pour l'idée.)
  • JLT : si cela suffit à les choquer, honnêtement...
    Autant tu me dirais "tu as eu des propos qu'on ne tolère pas, ça nous choque, bla", même en n'étant pas d'accord, je serais en disposition de réfléchir aux propos en question, à leur contenu, à les retirer, ne pas réitérer etc. - autant, tu me dis "on n'aime pas quand il y a des points en l'air", je t'avoue que c'est plus compliqué pour moi de prendre ça au sérieux.
  • JLT:

    Est-ce que c'est réellement cette écriture qui les choque ou la vague de contestation et de demande de changement qui fait trembler l'organisation machiste et phallocratique de cette société? Les réactionnaires sont toujours choqués quand on tente de changer ce qui est "l'ordre naturel des choses"* ils ont l'impression qu'on remet en cause indirectement leur statut social.

    *: selon moi, l'"ordre naturel des choses" est celui où celui qui est le plus grand et le plus costaud dirige.
    Qui voudrait de cet ordre-là? D'autant plus, que la nature fait en sorte qu'on ne reste pas bien longtemps costaud, l'âge a une mauvaise influence sur notre force physique.


    PS:
    C'est une vaste blague sur un forum fréquenté par des mathématiciens, des gens qui manient des symboles compliqués pour le commun des mortels, que de mettre en avant le fait que cette écriture complique la lecture.
    S'il s'agit de simplifier la langue on peut commencer par supprimer les accents grave qui ne servent à rien, par exemple dans le mot surcroît B-)-
    Ah ben, je lis qu'en orthographe réformée, l'accent disparait:
    https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/surcroît/75640
  • "ki est-ce ki n'a pas compris", mon cerveau reconnaît immédiatement que "ki" a été mal orthographié...

    Pas moi, j'ai une hésitation.;-) Je pense que mon cerveau met 1/4 de seconde en plus.

    Des expressions telles que "un·e mathématicien·ne français·e"

    Autant le "un.e" ne perturbe pas vraiment mes neurones. Mais au milieu c'est la catastrophe, je vois "mathématicien", puis le "ne" embête vraiment mon cerveau, j'imagine qu'il doit anticiper un verbe avec une forme négative. Du type "un mathématicien" "ne" mange pas.... ou autre chose. Donc, je reprends et je m'en sors. Mais c'est laborieux, je dirais une à deux secondes perdues à chaque truc du genre et je perds rapidement le sens général du texte quand les tournures du même genre s'enchaînent.
    La vie est injuste surtout pour ceux qui partent avant les cheveux blancs.
  • Chaurien et Lucas se sont trouvés un point commun: leur aversion pour l’écriture inclusive !
    C’est beau !
    ...
  • Je pense que ça ne serait pas si dur de créer un genre neutre en français. Il faudrait confier cette tâche à des gens compétents (des linguistes) pour trouver des modifications cohérentes avec l'étymologie des mots plutôt que de bêtement fusionner des mots.
    • Par exemple, le genre neutre de "acteur"/"actrice" (étymons "actorem" et "actricem" en latin) pourrait être "actorice", et idem pour tous les mots en -teur/-trice.
    • Pour les mots qui finissent en -en/-enne (étymons en -enum et -enam) comme "mathématicien"/"mathématicienne", on pourrait imaginer partir du mot latin passé à la troisième déclinaison, en -enem du coup. En effet les mots de la 1e déclinaison (notamment ceux en -enam) sont très souvent féminins et ceux de la 2e (dont ceux en -enum) sont très souvent masculins, alors que les genres sont plus équilibrés dans la 3e déclinaison. Je pense qu'une terminaison en -enem deviendrait -en en français (un peu comme "potionem" (mot féminin) devient "poison"/"potion", mais je n'ai pas trouvé d'exemple avec -enem). Du coup le genre neutre coïnciderait avec le masculin ici, mais pour une bonne raison et les articles, adjectifs et pronoms accordés au genre neutre pourraient lever l’ambiguïté.
    • Et cetera pour les autres terminaisons de la langue française.
    Ainsi on aurait des vrais mots au lieu de terminaisons en "$\cdot$e$\cdot$s" et ces mots seraient créés dans les règles de l'art. Ensuite, les gens choisiraient d'utiliser ce genre neutre ou de garder leurs habitudes comme ils le souhaitent (de même que la réforme orthographique de 1990 n'est pas contraignante).
    D'ailleurs, ça ne serait pas la première fois qu'on créerait des mots directement à partir de mots latin car ça s'est déjà fait à la Renaissance (exemple : "intègre", alors que "entier" a la même racine "integrum/am" et a suivi une évolution libre depuis le latin).

    [small]PS: Je décline les mots à l'accusatif car la majorité des mots français descendent d'étymons à l'accusatif. Pour plus d'infos sur l'étymologie, voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Étymologie_latine_en_français.[/small]
  • Calli:

    Je pense que tu ne comprends pas la problématique.
    Cela va au-delà de dénoncer la langue comme sexiste et machiste.
    La moitié de l'humanité environ veut exister pleinement dans la langue.
    Toi, tu continues à vouloir que cette moitié de l'humanité n'existe pas pleinement dans la langue en créant un genre neutre, même s'il est réellement distinct du genre masculin.
  • FdP a écrit:
    C'est une vaste blague sur un forum fréquenté par des mathématiciens...

    Non mais laisse tomber FdP tu n'as plus aucune crédibilité, ça ne sert à rien de s'acharner.
    Calli a écrit:
    Je pense que ça ne serait pas si dur de créer un genre neutre en français. Il faudrait confier cette tâche à des gens compétents (des linguistes) pour trouver des modifications cohérentes avec l'étymologie des mots plutôt que de bêtement fusionner des mots

    Tout à fait d'accord.
  • FdP a écrit:
    Est-ce que c'est réellement cette écriture qui les choque ou la vague de contestation et de demande de changement

    À mon avis, une minorité de gens sont choqués par les deux, mais la majorité sont choqués par l'écriture. Par exemple si on écrivait "une tabl·e", ça choquerait tout autant.
  • FdP : pour le coup, je ne suis pas d'accord. Je trouve qu'un neutre serait bénéfique (e.g. le "they" de l'anglais est idéal). Le genre féminin est sous-représenté dans les représentations du fait de la surreprésentatuon du masculin, notamment dans la langue. Si cette dernière disparait, au profit d'un neutre, cela ferait avancer (un peu) le schmil-blick.
  • Raoul.S:

    L'argument que c'est trop compliqué venait d'un homme.
    Donc j'assume l'emploi "les mathématiciens" car je pensais bien à des hommes en écrivant cela, pas à des femmes.

    L'ajout de l'écriture inclusive donne son vrai sens à "les mathématiciens": personne qui s'occupe de mathématiques de sexe masculin.
  • Maxtimax:

    Cela ne fait rien avancer du tout. Les phallocrates qui réfléchissent un peu voient bien qu'il va falloir faire des concessions.
    Tant qu'on continue à invisibiliser les femmes socialement dans la langue pour eux c'est un compromis acceptable.
  • FdP : cela fait avancer qu'en anglais on peut écrire sans genrer involontairement par exemple. Ainsi, pour la représentation, le problème du langage disparaît, et il ne reste "plus que" la représentation dans la société (gros morceau mais on avance comme on peut)
    Je suis d'accord qu'en l'état, je priorise le féminin quand c'est possible (inclusif avec "gens", féminin avec "personnes"), mais sur le long terme, idéalement j'imagine une société qui parle au neutre
  • Note du réac : le "they" de l'anglais n'est pas idéal puisqu'il faut soudainement comprendre au singulier un mot qui désigne habituellement du pluriel ! C'est tout sauf évident (*) surtout quand on n'est pas anglophone natif.

    Mais bon, comme je suis catalogué réac d'office, je ne vais pas perdre mon temps à argumenter face à un mur...

    (*) et même très troublant : on lit un texte où on parlait d'une seule personne et tout d'un coup, "they" est utilisé à son propos : cette personne s'est démultipliée au passage ?
  • paf : Un peu comme le vouvoiement en français finalement.
  • Paf : les anglophones ont l'habitude, dans la littérature, de lire un."they" singulier. Quant aux non-natif-ve-s ce ne serait pas compliqué de leur enseigner, pas plus en tout cas que l'anglais
  • Maxtimax:
    Quand la société aura cessé d'être machiste et phallocrate le langage changera à nouveau, probablement dans le sens de l'emploi privilégié de tournures de phrases non genrées.
  • Finalement, il faudrait juste que Maxtimax et FDP changent de forum (créez-en un qui impose l’écriture inclusive dans sa charte !) pour que tout le monde soit content.
    Je suis une femme, sur mon CV j’accorde ingénieure et professeure agrégée au féminin, mais je trouve l’écriture inclusive (avec le point médian, les tirets ou les parenthèses) atroce à lire, tellement elle est lourde. A la limite, ça fait « offre d’emploi », du genre « recherche employé(e) de bureau »...
    S’il y a le moindre risque de confusion j’emploie la phrase avec les deux mots, sinon le neutre à la forme masculine me convient parfaitement, et me paraît tellement plus simple...
  • J'avoue avoir beaucoup de mal à suivre ce fil ; si quelqu’un pouvait résumer, ce serait sympathique. Du point de vue de la linguistique énonciative - et plus précisément du point de vue historico-linguistique que l'on ne saurait masquer - voici ce qu'écrit Henri Adamczewski dans "le Français déchiffré, clé du langage et des langues," aux éditions Armand Colin :108308
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Thierry Poma:
    Je ne saisis pas en quoi cet extrait vient éclairer le sujet?
  • si quelqu’un pouvait résumer, ce serait sympathique

    1. Sur un autre fil Maxtimax poste un message en écriture inclusive.
    2. Chaurien s'insurge et crée ce sujet.
    3. Il y a les "contre", les "pour" et les pas forcément contre sur le principe mais c'est vraiment dégueux à lire.
    La vie est injuste surtout pour ceux qui partent avant les cheveux blancs.
  • Laurette : combien de fois faudra-t-il répéter qu'on n'a rien.imposé à personne, et que c'est au contraire Chaurien et d'autres qui cherchent à imposer sa non utilisation ?
  • Je pensais avoir été claire, même si seulement toi, décides d’écrire ainsi, pour lire tes messages nous sommes obligés d’en revenir à un déchiffrage fastidieux, qui casse la fluidité des discussions (je parle des solutions avec points médians, tirets ou parenthèses), à peu près autant que du langage SMS (du genre « c ki » pour « c’est qui »...).
  • Mon nouvel hobby est de chercher dans les messages de FdP toutes les fois il s'en contrefiche de l'écriture inclusive. (:D

    Je suis à plaindre ? Oui oui je sais...

    Bon voici un autre exemple (je souligne en gras là où l'inclusif n'a pas été utilisé) :
    Fin de partie a écrit:
    Bien sûr que non. Je pense que tous les professionnels qui ont à tester des médicaments savent comment il faut faire.
    Ce sont ces professionnels qui sont en première ligne avec les médecins chargés d'administrer ces médicaments s'ils passent les tests.
    Après pourquoi ils ne font pas les choses comme ils savent qu'elles devraient être faites on ne peut que se perdre en conjecture (résultats obtenus non conformes à ce qui était souhaité? Diminuer les coûts? Sur-estimation de la compétence de ces gens ? etc).

    Dans deux ans au plus tard probablement un vaccin existera contre cette maladie. Les gens qui ont perdu un proche des suites de cette maladie devront-ils faire un procès à bigpharma pour ne pas avoir développé ce vaccin plus tôt?
    Cette crise sanitaire est terrible, pas uniquement par le nombre de malades et de morts, elle nous rappelle que le contrôle que nous croyons avoir sur les choses est bien fragile. Cela devrait nous rendre plus humble et nous alerter sur notre hubris.

    ::o::o::o

    message d'origine http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?13,2049070,2066298#msg-2066298


    Par curiosité Maxtimax j'ai commis des erreurs en essayant de détecter les erreurs de FdP ? Ce n'est pas une question rhétorique c'est sérieux, c'est pour me rendre compte de l'impact que ça peut avoir sur un simple texte.

    Edit : j'ai ajouté "les médecins chargés" suite à la remarque de JLT (si on peut ajouter du rouge il ne faut pas s'en priver...).
  • "les médecins chargés" n'est pas très inclusif.

  • Calli a raison : faire un neutre est envisageable.

    Mais le problème, c'est toujours le même : la pratique commune.
    Si on accepte facilement les réformes ou règles particulières de l'Académie, c'est parce qu'elle ne fait que se plier à l'usage général. Une règle c'est une faute qui a percé.
    Maintenant si on disait du jour au lendemain à tout le monde qu'"on a mis le genre neutre, les règles sont dans l'arrêté car nul n'est censé ignorer la loi", beh évidemment que personne n'utiliserait ce neutre.

    Autre argument : le masculin dominera probablement toujours à cause du patrimoine littéraire, dans l'esprit d'un grand nombre.
    Si en ouvrant n'importe quel livre de l'époque, le masculin l'emporte, et que simplement le neutre n'existe pas, ça va être dur de le faire durer et adopter.
    On m'objectera qu'on pourrait traduire comme le sont les ouvrages en vieux françois. Je répondrais qu'on y perdrait comme toute traduction et que perdre la force de ces enseignements moraux serait un préjudice grave.

    L'argument du "on peut choisir d'utiliser l'inclusif et les autres non on n'impose rie " ne tient pas. La langue est une pratique commune et l'Académie n'a pas voulu la fixer pour rien.
    Autoriser deux pratiques si différentes sur la structure, la typographie et la sonorité ne ferait que créer deux clans d'usagers. Les non inclusifs ne voudraient pas comprendre et donc parler avec les inclusifs en général, par simple confort.
    C'est par cette même idée que tout le monde reprenait monsieur cardinal quantitatif qui utilisait des {termes/mots} au choix comme dans cette phrase. Ça ne passe pas car c'est incompris, puisque ça ne vient pas de l'usage naturel mais d'une volonté particulière.
    On doit parler pour être compris. On milite bien après Quand on est habile on le fait par ce qu'on appelle le style.
  • Il y a des règles, comme de conduire à droite ou de ne pas sortir dans la rue tout nu. Moi je n'« impose » rien, je rappelle ces règles. D'habitude, ceux qui font des fautes de français regrettent de les avoir faites et les corrigent, moi le premier. Mais avec cette dite « écriture-inclusive » certains s'attribuent le privilège exorbitant d'imposer des contre-règles qui ont pour effet de détruire l'architecture de notre langue.

    La langue évolue, c'est vrai. Des mots et des tournures de phrases apparaissent ou disparaissent. C'est l'évolution normale par l'usage, et qui d'ailleurs peut varier aussi d'une région à l'autre ou d'un pays à l'autre dans l'univers de la francophonie. Mais ici nous avons une minorité d'idéologues fanatiques qui partent de prémisses fausses sur une prétendue oppression des femmes, avec « machisme » , « paternalisme », « sexisme » et autres billevesées imaginaires, et qui se croient investis de la mission de régler autoritairement le problème par l'altération imposée de notre langue.

    Ne vous y trompez pas, ce n'est pas un courant irrésistible qui irait dans un « sens-de-l'histoire » auquel on ne pourrait s'opposer. Vous qui êtes choqués de ces abus, ne vous découragez pas, rien n'est perdu, il ne s'agit que d'une minorité aux idées dévoyées, qui croit poser sur le monde une réflexion avancée alors qu'il ne s'agit que du plus plat conformisme envers une mode qui aura disparu demain.

    Ils nous disent qu'ils n'imposent rien, que c'est moi qui impose. Mais c'est moi qui n'impose rien, comme j'ai dit je n'impose pas plus l'écriture normale que la nécessité de s'arrêter au feu rouge. Par contre, ce sont ces sectateurs de la dite « écriture-inclusive » qui l'imposent dès qu'ils le peuvent, comme dans des villes ou des départements où les gauchistes dominent, parfois comme les pastèques, rouges sous la peau verte.

    Voyez l'affaire de l'enseigne Cultura, et de la morgue avec laquelle elle a répondu à une cliente.
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/l-enseigne-cultura-critiquee-pour-son-utilisation-de-l-ecriture-inclusive/102065

    Dans Magellan et Galilée - Questionner le monde, destiné aux élèves de CE2 et publié en mars 2017 par Hatier, on lit que « grâce aux agriculteur.rice.s, aux artisan.e.s et aux commerçant.e.s, la Gaule était un pays riche ». Ces gens devraient avoir honte de prendre ainsi nos enfants comme cobayes de leurs lubies idéologiques.

    Alors c'est très simple, pas de compromis avec cette entreprise de « déconstruction » terme à la mode pour ne pas dire destruction, et boycott de cette écriture de toutes les façons !

    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
  • Chaurien a écrit:
    Mais ici nous avons une minorité d'idéologues fanatiques qui partent de prémisses fausses sur une prétendue oppression des femmes, avec « machisme » , « paternalisme », « sexisme » et autres billevesées imaginaires

    C'est Fdp qui parle à tout bout de champ de phallocratie et qui fait la sourde oreille à toute argumentation. Mieux vaut l'ignorer et prêter attention à ceux qui donnent des arguments raisonnés comme Maxtimax.
    Chaurien a écrit:
    Ils nous disent qu'ils n'imposent rien, que c'est moi qui impose. Mais c'est moi qui n'impose rien, comme j'ai dit je n'impose pas plus l'écriture normale que la nécessité de s'arrêter au feu rouge. Par contre, ce sont ces sectateurs de la dite « écriture inclusive » qui l'imposent dès qu'ils le peuvent, comme dans des villes ou des départements où les gauchistes dominent, parfois comme les pastèques, rouges sous la peau verte.

    C'est du niveau de "c'est celui qui le dit qui l'est" que disent les enfants de maternelle.
  • Pour la culture générale linguistique et métalinguistique, je vous invite à lire ceci, écrit par François Rastier sémanticien français, docteur en linguistique et directeur de recherche au CNRS émérite.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Merci Thierry pour l'indication du texte de François Rastier, c'est très élaboré.

    Cette écriture n'est qu'une des multiples formes du PUC (Politiquement Ultra Correct) qui s'incarne dans les militantismes sociétaux les plus stupides et les plus intolérants et dont la fonction est d'écranter les réels problèmes sociaux.
    La promotion de cette écriture immonde par la ministre qui a le plus abaissé la fonction n'est pas un hasard. Je rappelle que la dite ministre avait tenté de supprimer (entre autres) l’enseignement de la grammaire à l'école primaire, c'est à dire abolir la formation des petits écoliers aux règles élémentaires d'articulation de la pensée.

    Il est intéressant de noter que cette écriture immonde n'a même pas le statut de langue puisqu'elle ne peut pas être oralisée.

    Mathurin rappelle que les normaliens ont été imprégnés de stalinisme jadis, mais là le commanditaire et les intérêts étaient assez transparents. Ce n'est pas le cas ici puisque François Rastier indique que le commanditaire, non déterminé, s'est fait client d'une agence de relations publiques spécialisée dans le verbiage, et c'est cette agence qui a rédigé le document de "référence" qui sert de référence aux militants PUC. Et c'est ce document de "référence" que l'on retrouve sur le site des universités et des écoles (exemple : https://www.univ-tlse3.fr/medias/fichier/manuel-decriture_1482308453426-pdf).

    Voilà où on en est...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • XAX a écrit:
    Cette écriture n'est qu'une des multiples formes du PUC (Politiquement Ultra Correct) qui s'incarne dans les militantismes sociétaux les plus stupides et les plus intolérants et dont la fonction est d'écranter les réels problèmes sociaux

    Ce qui est stupide est de feindre d'ignorer que ceux/celles qui contrôlent la langue imposent leur vision de ce que doit être la société.
  • Je renvoie XAX à ce concept:
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hégémonie_culturelle

    (j'aurais pu faire un ajout dans mon dernier message si j'avais les droits pour modifier mes messages dans ce sous-forum)
  • Le lien de Thierry Poma est effectivement très enrichissant, merci à lui.
  • Les zécologauchobobos qui se croient à la pointe de l'avant garde et de la bienpensance au prétexte qu'ils écriraient "les mathématicien.ne.s" ont déjà en réalité un train de retard dans leur quête effrénée du politiquement correct....

    En effet, la municipalité de New York reconnait 31 identités de genre, dont "homme" et "femme", mais aussi "drag-queen", "drag-king", "butch", "femme queen", "gender fluid", "personne trans", "transgenre non binaire", "androgyne"...

    Sachant que les billevesées et autres coquecigrues en vogue outre-Atlantique ne tardent jamais à atteindre nos rivages, je conjecture qu'avant la fin de la décennie, il faudra écrire "les mathématicien.ne.dq.dk.bh.fq.gf.pt.tnb.adg.s" pour éviter de s'attirer les foudres moralisatrices des imprécateurs de la gauche de la marchandise....
    Les "représentations mentales" de certains risquent de prendre un coup de vieux....

    Et surgira alors un cruel dilemme pour tous ces zécologauchobobos car un texte d'une page écrit dans un français correct nécessitera au moins trois pages dans cette écriture inclusive multigenrée....
    Que de gaspillage en perspective....Cela entrainera-t-il un conflit entre les partisans de Sainte Greta Montagne de Thune et les tenants de la pluralité des genres ?????
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Ramon a écrit:
    je conjecture qu'avant la fin de la décennie, il faudra écrire "les mathématicien.ne.dq.dk.bh.fq.gf.pt.tnb.adg.s"

    Et même si tu as raison tu oublies de préciser qu'avant la fin de la décennie aussi la plupart des échanges écrits se feront électroniquement par le biais d'un ordinateur équipé de programmes qui peuvent anticiper l'écriture d'un mot.
    Autant dire que plus personne ne tapera complètement les textes qu'il écrit.

    Par ailleurs, comme il l'a été de nombreuses fois indiquées ici, personne n'a l'obligation d'utiliser cette écriture et tu ne devras pas t'acquitter d'une amende de 135 euros si tu ne le fais pas.

  • Je ne comprends toujours pas pourquoi l'argument, que je trouve pourtant bienveillant et neutre politiquement, disant que c'est simplement illisible pour beaucoup de gens, et qu'en général ça affaiblit tout discours de s'astreindre à ce point des règles de bienséance typographique, continue à vous échapper.
    En fait de langage il est vraiment un très mauvais argument que de dire "on n'impose rien".
    De plus je n'y crois pas. Dans le fond j'aurais tendance à dire que forcément vous voudriez imposer votre écriture puisque dans la logique interne de votre discours, postulant que le langage nous rendrait tous vilains phallocrates à notre insu, une réforme de la langue serait nécessaire à absolument tous et en priorité aux gens qui ne sont pas woke de légumes comme vous.

    Donc de deux choses l'une et une seulement.
    Ou vous pensez vraiment ce que vous dites en affirmant ne pas vouloir l'imposer aux autres, et dans ce cas désolé de vous dire que vous ne continuerez qu'à passer pour des arlequins excentriques frappés de ce mal moderne de vouloir montrer à tout prix par leur discours qu'ils ont plus de "compassion" que les autres. Par extension, au mieux "ça ne dérangera pas" vos lecteurs, mais pour pas mal de raisons que j'ai exposées sur ce topic, je pense vraiment qu'il en va de stratégie argumentative que d'utiliser le langage tel que tous l'emploient au quotidien pour marquer les esprits (sinon je rappelle, vous vous privez de la possibilité de faire briller vos épîtres par le sens de la sentence du fait que tout être normalement constitué sautera les cancers typographiques adjoints à chaque mot, ne saura pas les prononcer et ne saura pas faire résonner vos phrases en lui, et en second lieu vous ferez passer une image méprisante envers ceux ne l'utilisant pas).
    Ou alors, pour que ce soit cohérent avec le postulat de votre lutte, il faudrait réformer le langage pour tous. Mais alors, comme je l'ai dit, la chose s'est faite sans même penser à l'oral qui est la base de la langue, et ne passera pas la barrière des milieux intellectuels nécrosés et de la communication commerciale soucieuse, je pense à tort pour elle-même, de plaire aux dits milieux normaliens et plus largement universitaires.
  • RLC:
    Je t'invite à lire:
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Rectifications_orthographiques_du_français_en_1990
    C'est pour te dire qu'il ne suffit pas de décréter un changement dans l'orthographe pour que ces changements soient effectifs.
    Est-ce que l'écriture inclusive est une mode éphémère ou un phénomène qui va marquer durablement la langue, seul le temps nous le dira. Ce sont ses utilisateurs qui font la langue.
    Si l'écriture inclusive devenait la base de toute communication institutionnelle ce serait déjà quelque chose.
  • Je vais travailler à un petit script pour supprimer ces immondices dans les mails que je reçois, ça devient vraiment insupportable. Avec une réponse automatique, en anglais bien sûr, pour que tout le monde comprendre : "Your shitty inclusive text has been automatically cleaned up from your email"

    Je pense que ceux qui vont faire des extensions de navigateur - c'est un peu plus long à faire - pour supprimer ces trucs vont avoir du succès.

    Edit : ça existe déjà ! https://addons.mozilla.org/fr/firefox/addon/leiaccessible/ mais ce n'est pas au point
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bienvenue dans un monde meilleur !!!!!
    Liberté, égalité, choucroute.
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