Moi grosse lacune: Matiyasevic
Réponses
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Bon, je n'ai pas lu, (page changée) mais jepeux te dire que "no"n enfin oui on peut, mais ça équivaut à peu près à prouver L'ENTIERETE du théorème DPRM. Il est "évident" que si on autorise les quantificateurs bornés, on obtient tous les ensembles récursivement énumérables. Donc dire "on peut les enlever" = dire "DPRM"Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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Gai-Requin
Moi, non mais Davis si, en 1973 in http://www.math.umd.edu/~laskow/Pubs/713/Diophantine.pdf, th 3.3, enfin le lemme 3.5 p, 247. Sauf que c'est plus général que ce que tu demandes : faire $n = 2$ dans le lemme 3.5.
Au coeur du truc, Pell-Fermat $x^2 - dy^2 = 1$ avec $d = a^2 - 1$. Certains lemmes préparatoires (il y en a beaucoup) sont pénibles. Il faudrait avoir le courage d'isoler tout ce qui relève de l'algèbre et pas de l'arithmétique. I.e. voir CERTAINS résultats comme des identités algébriques, $a$ étant vu comme une indéterminée et pas comme un entier. Stop aux récurrences par exemple. J'avais commencé il y a x années mais j'ai calé. -
Précision je répondais à la toute dernière ligne de GR. (Je viens d'aller à la page indiquée par CQ en espérant y trouver l'élminatoin du $\forall$ borné. Snif ...Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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BRAVOI MARCO!!!
Ton post était en fin de page1, je viens seulement de le voir.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
@cc : Je joins un fichier où tu vas trouver de l'élimination p.9 et 10...
@Claude : Merci pour l'article de Davis mais je suis trop vieux pour gérer simultanément 12 équations !
J'essaierai de voir demain si je peux extraire du document ci-joint un petit polynôme lié à la quantification bornée dont j'ai parlé dans mon message précédent... -
Merci GR, tu es MAGIQUE, c'est exactement le genre de document à ma portée, pas trop long et répondant à l'exacte question que je me pose: comment éliminer cette quantification-là.
Tu dégotes de ces trucs. Et en général les mémoires d'étudiants sont les textes les mieux écrits, car ils ont leurs preuves à faire!!!
Donc, là, tu viens de me combler. Tu as cherché longtemps, tu as eu une manière de chercher sur le net?Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Marco, Gai-Requin
Plus facile que les puissances de 2 : être un nombre de Fibonacci. Un entier $x \in \N$ est un nombre de Fibonacci ssi il existe $y \in \N$ tel que $(x^2 + xy - y^2)^2 = 1$. Je vous fais un sens : si $x = F_n$, alors, from $F_n F_{n+2} - F_{n+1}^2 = (-1)^{n+1}$ et $F_{n+2} = F_n + F_{n+1}$, on obtient $x^2 + xy - y^2 = \pm 1$ en ayant pris $y = F_{n+1}$ (en fait pas trop le choix pour $y$).
Je vous laisse l'autre sens (cadeau) en ayant remarqué que $x^2 + xy - y^2$ c'est la norme de $x + y\phi$ dans l'anneau $\Z[\phi]$ avec $\phi^2 = \phi + 1$.
Pour amuser la galerie, un petit coup du Putnam trick et on obtient ce que l'on voit dans le truc attaché (où l'on commence à entrevoir une auto-référence dans la suite de Fibonacci).Gai-Requin : tu es si vieux que cela (gérer 12 équations ...etc..) ? J'aurais pas cru. Evidemment, cet article de Davis, je l'avais cité tout au début ainsi d'ailleurs que l'article de Jones/Matijasevic (1991). Le coup des 24 lemmes cela fait peur mais il convient de les analyser. Je vais essayer de t'expliquer sur deux exemples, ce que cela veut dire ``polynomialiser en $a$''. Et on va constater que l'on est pas les seuls à tourner en rond. Je commence par le lemme 2.17 (donc presque vers la fin : la section se termine par le lemme 2.24). Ok tu n'es pas dedans donc je rappelle les définitions (cf p. 239) :
$$
d = a^2 - 1, \qquad (a + \sqrt d)^n = x_n(a) + y_n(a) \sqrt d \qquad\qquad (\star)
$$C'est une définition de $x_n(a)$ et $y_n(a)$ pour $n \in \N$. Et $a$ c'est quoi ? Un entier $a > 1$ quand on veut faire semblant de faire de l'arithmétique ou bien une indéterminée si on en a envie. Of course, $x_n(a), y_n(a)$ sont des polynômes en $a$ à coefficients entiers. Et on peut concevoir que $a + \sqrt {a^2 - 1}$ est l'unité fondamentale ``quelque part'', de norme 1 (et pas $-1$ comme dans la suite de Fibonacci). Si bien que $(\star)$ est encore valide pour $n \in \Z$ au lieu de $n \in \N$.
$\bullet$ ``Polynomialiser en $a$'', cela signifie prendre le modèle
$$
{\Z[a][t] \over \langle t^2 - (a^2 - 1) \rangle } = \Z[a].1 \oplus \Z[a].t
$$Explication : comme on est grand, j'ai noté du même nom la classe de l'indéterminée $t$ dans le quotient. Que $(1,t)$ soit une $\Z[a]$-base est une évidence vu le quotient par un polynôme unitaire de degré 2. A noter qu'au numérateur, il y a DEUX indéterminées $a,t$. Of course, dans le quotient, $t$ c'est $\sqrt {a^2 - 1}$, au signe près comme dit l'autre (ce qui ne veut rien dire). Et la définition de $x_n(a), y_n(a)$ est donc maintenant :
$$
(a + t)^n \equiv x_n(a).1 + y_n(a).t \qquad \bmod \big(t^2 - (a^2 - 1)\big)
$$On a fait quoi pour l'instant ? RIEN. Maintenant, prenons $t = y-a$ pour coller à Davis lemma 2.17 en prenant $y = a+t$ !! Il vient :
$$
y^n \equiv x_n(a) + y_n(a).(y-a) \qquad \bmod \big(y^2 - 2ay + 1 \big)
$$On a fait quoi ? RIEN. Sauf que cette congruence, c'est exactement le lemme 2.17 de Davis que celui-ci démontre par récurrence sur $n$ en invoquant le lemma 2.13 !! Même scénario dans le papier de Jones/Matijasevic (équation 2.18 p. 696) : preuve par récurrence sur $n$ avec attribution de cette congruence à Julia Robinson (1952).
Est ce que cela te rassure ? (tourner en rond et tout le binz).
$\bullet$ Que peut-on polynomialiser ? Bonne question. Prenons par exemple le lemma 2.9 p. 241 : $y_n \mid y_t$ ssi $n \mid t$. Note : $y_n$ stands for $y_n(a)$. Là, il y a du RAISONNEMENT, de l'arithmétique avec même un raisonnement par l'absurde s'il vous plait. Ce que je dis, c'est que dans l'anneau $\Z[a]$ (factoriel sans être principal), c'est que l'on a pour $n, m \in \N$ :
$$
\gcd(y_n, y_m) = y_{\gcd(n,m)} \qquad \qquad \text{ gcd au sens FORT} \qquad
$$Explication : à droite, le pgcd des entiers $n,m$, c'est le pgcd habituel. Et à gauche ? C'est le pgcd au sens des anneaux principaux avec des polynômes en $a$ i.e. l'idéal $\langle y_n(a), y_m(a)\rangle$ est monogène, engendré par $y_{\gcd(n,m)}(a)$. Ce n'est pas dû à la qualité de l'anneau $\Z[a]$ qui n'est pas principal mais à la qualité de la suite de polynômes $\big(y_n(a)\big)_{n \ge 0}$. Bref, une bonne vieille identité algébrique (Bezout) universelle qui se laisse spécialiser et fournit le lemme 2.9
$\bullet$. Bilan : ne surtout pas recopier/pomper ces 24 lemmes sans les analyser !!
PS : un truc compliqué dans l'histoire, c'est l'orthographe de Yuri M. : Matijasevic (Amer. Math. Monthly), Matijassevitch (dans la Gazette, Ma collaboration ave Julia Robinson), Matijasevich (chez Poonen), ...etc... -
@Claude : en réponse à ce message.
Je résume ce qui est fait dans l'article que tu avais joint selon moi. On prend un semi-groupe $R$ quelconque (donc remplacer $S$ par $R$ dans l'énoncé du théorème, puis inverser $R$ et $S$ au début de la preuve juste après ce que tu avais entouré en rouge, ce que tu avais entouré restant en place), et on construit un semi-groupe $S$ tel qu'il existe $M \in R$ avec $M_{11} = 0$ si et seulement si $0 \in S$. Ça relève donc bien de la méthode dont tu parles, on montre qu'on ne peut pas résoudre le problème de mortalité dans un tel semi-groupe, puisque si c'était le cas, on pourrait résoudre le problème du coefficient $(1,1)$ dans tout semi-groupe ($R$ étant quelconque). -
Poirot
Merci. On est d'accord. Et tu avais raison : un petit patacaisse de notations entre $R$ et $S$ dans un endroit sensible. Les auteurs auraient pu se relire (ils sont deux) : faut pas rigoler avec ces choses là.
Et le bilan, en ce Premier Mai (y a un truc perso là) c'est que ta réponse me fait plaisir. Et que nous ne sommes pas complètement des blaireaux. -
Je mets en gros pour moi le schoses récoltées dans les longs posts précédentes.
L'ensemble des nombres $a\in \N$, tels qu'il existe $x\in \N: (a^2 + ax - x^2)^2 = 1$ est l'ensemble des termes de la suite de Fibonacci.
C'est plus important que le reste parce que d'après ce que j'ai compris, il manquait à DPR une suite croissant à la vitesse exponentielle, mais peu importe que ce soit une puissance ou autre.
Donc, là, je préfère extraire du post de Claude ce point ABSOLUMENT FONDAMENTAL. D'autant que si la gloire de Matiyasevic est juste dû à ce chainon manquant, quand on voit la simplicité du polynôme....
Evidemment, ce n'est pas LA FONCTION, c'est juste son image directe, donc nuance. Mais je mets en gras quand-même.
Sachant que le PRINCIPAL problème pour prouver DPRM, c'est de "simuler" le produit:
$$ [\exists x\leq a: (P(x)=0)] \iff [P(0)\times P(1)\times \dots P(a)=0]$$
qui n'est pas uniforme en $a$ (croissante exponentielle, degré $a\mapsto na$)
J'y vais doucement et fais plein de trucs à côté, mais j'ai bien noté qu'ils font autrement dans le pdf mis par GR. Ils ne passent pas par la case $\exists x \leq a: P(x)\neq 0$, mais préfèrent garder le $=$ et éliminer les $\exists$ se situant APRES le $\forall x\leq a$, en diophantianisant $$\forall x\leq a \exists y_1...\exists y_n: P(x,y) = 0$$
Ca coinçait peut-être avec le $\neq$, du coup.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Bonsoir,
Sans avoir suivi le contenu du fil, je renvoie vers un document de quelques étudiants reprenant la démonstration de Matiyasevich: ici.
Sinon, je ne peux m'empêcher de donner un lien vers l'article de Koenigsmann démontrant la définissabilité de $\mathbf{Z}$ dans $\mathbf{Q}$ par une formule $\forall\exists$ (avec un seul quantificateur universel): ici. L'auteur montre également (modulo une variante de la conjecture de Bombieri-Lang) qu'on ne peut définir $\mathbf{Z}$ via une formule existentielle! -
Merci Gaussien, tu lâches des scoops avec un ton anecdotique :-D :Gaussien a écrit:L'auteur montre également (modulo une variante de la conjecture de Bombieri-Lang) qu'on ne peut définir via une formule existentielle!Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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Cela (me) prend du temps de lire, besogneux que je suis. Avant de stopper ma participation à ce fil dans lequel je n'y trouve pas mon compte (pas d'échange en mon sens, mise à part l'intervention de Poirot me rassurant sur le sens des instances dans des problèmes d'indécidabilité, encore merci à lui qui a pris le temps de ....), je voudrais apporter quelques précisions sur certaines choses qui me paraissent totalement approximatives. Et comme je ne peux pas travailler dans l'approximation ...etc..
$\bullet$ 1 A propos du mémoire ``des étudiants'' (Fraux & Hemmer-Petitcolas, 2017)
$\blacktriangleright$ Ils reprendraient la démonstration de Matijasevic ? Cela veut dire quoi ? Celle de 1970 (Soviet Mathematics ...etc.. il s'agit de la traduction en anglais) dans laquelle il montre que la relation $m = F_{2n}$ est diophantienne ? Où celle ``plus moderne'' de 1991 (avec Jones, le premier papier que j'ai cité) qui utilise l'équation de Pell-Fermat ?
De toutes manières, ni l'un ni l'autre car ils reprennent l'article de Davis (1973) que j'ai cité au début du fil (avec celui de Jones/Matijasevic). La plupart du temps, cela se solde par ``Nous n'allons pas faire la démonstration complète, cf [1]''. La référence [1] c'est l'article de Davis. L'article de Jones/Matijasevic n'est pas cité.
$\blacktriangleright$ Qui en a lu vraiment ce mémoire ? Les 24 lemmes de Davis y sont repris intégralement, sans aucune analyse.
$\bullet$ 2 L'aspect diophantien des nombres de Fibonacci : $x \in \N$ est de Fibonacci ssi il existe $y \in \N$ tel que $(x^2 + xy - y^2)^2 = 1$. Absolument important ? Bien sûr que NON : c'est du RIEN ce résultat. C'était juste au début, séparé par un trait dans mon post, un clin d'oeil à Marco et Gai-Requin. Cela n'a vraiment AUCUN rapport avec le théorème de DPRM (Davis, Putnam, Robinson, Matijasevic).
$\bullet$ 3. Est ce qu'il y avait quelque chose d'important dans mon dernier-post ? Non, bien sûr. Sauf peut-être le bilan : si on voulait mieux comprendre Davis, je disais qu'il fallait absolument analyser ces 24 lemmes, qui sont mis A PLAT dans sa section 2.
Il faut mettre la lumière sur ceux qui sont importants. En fait, il y en a essentiellement deux, the so called ``Step down lemmas'' du type $F_n^2 \mid F_m \Rightarrow F_n \mid m$, importants car on déduit, d'une relation entre les valeurs de la suite, des renseignements sur les indices. Cf p. 35 de l'article (La Gazette, 1994) ``Ma collaboration avec Julia Robinson'' de Matijasevich.
Il convient donc de trier soigneusement ces 24 lemmes, ce qui n'est pas fait dans le mémoire des étudiants. En isolant d'abord ce qui sont ``évidents''.
$\bullet$ 4. Rappel. Dans mon premier post http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,1989816,1991274#msg-1991274 le premier papier que j'ai cité est celui de Jones/Matijasevic avant celui de Davis. Il conviendrait de prendre le temps de lire (cela prend du temps, je le sais) pour comprendre les améliorations (entre 1973 et 1991, cela fait une vingtaine d'années, ça, je pense que c'est facile à piger).
Bref, je suis incapable de travailler dans l'approximation (bis). Et donc j'en reste là. -
Salut Claude,
Un petit topo sur les nombres de Fibonacci.
1) Les unités de $\Z[\phi]$ :
Une unité fondamentale est $\phi$ donc ces unités sont les $\pm\phi^n$, $n\in\Z$.
2) Pour tout $n\in\N$, $\phi^n=F_{n-1}+F_n\phi$ (en convenant que $F_{-1}=F_1=1$).
3) Donc $\{(x,y)\in\N^2;x^2+xy-y^2=\pm 1\}=\{(F_{n-1},F_n);n\in\N\}$.
4) Un truc bizarre [ici] : Dans ton exécution magma, si tu as utilisé le Putnam trick, ce n'est pas avec $P(x,y)=(x^2+xy-y^2)^2-1$ (qui donnerait un polynôme de degré $9$).
Qu'as-tu fait exactement ? -
Claude a écrit:A propos du mémoire ``des étudiants'' (Fraux & Hemmer-Petitcolas, 2017)
Ils reprendraient la démonstration de Matijasevic ? Cela veut dire quoi ? Celle de 1970 (Soviet Mathematics ...etc.. il s'agit de la traduction en anglais) dans laquelle il montre que la relation m=F2n est diophantienne ? Où celle ``plus moderne'' de 1991 (avec Jones, le premier papier que j'ai cité) qui utilise l'équation de Pell-Fermat ?
J'ai bien compris, tu ne cesses de le dire, que tu aimes plonger dans les détails, mais on n'est pas tous pareil. Toi, tu as déjà fait le tour synthétique de la question, mais moi je découvre.
Du coup, je suis bien content d'avoir pu trouver en peu de pages "l'essentiel" dans le document des étudiants, d'autant que de par mon profil, il y a des choses triviales pour moi(le fait qu'éliminer des quantifications bornées soit suffisant)
Tu vois par exemple dans l'article on trouve ce qui est souvent important, à savoir surjecter IN sur l'ensemble de ses suites finies, et bien je ne le savais pas, je veux dire que je ne savais pas que pour DPRM ça avait joué un rôle.
Après je pense que c'est tout à fait légitime scientifiquement d'entrer dans le détail de comment on va diophantianiser l'exponentielle, mais je n'en suis pas là, j'y vais doucement et par occasions de 15mn (par exemple, là, je viens de lire 10mn).Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Claude: J'arrive un peu tard sur le fil, et je n'y ai pas pensé récemment, mais il y a un mémoire d'un étudiant de Harvard qui détaille vraiment les choses de manière complète, notamment le chapitre 4 pour le fait que l'exponentielle est diophantienne. A l'époque je m'étais vraiment convaincu du truc grâce à ça.
Edit: il y a des récurrences, mais c'est d'aspect beaucoup plus clair que les 24 lemmes. -
Claude:
Je n'ai pas lu ledit mémoire mais n'en connaissais que l'existence. N'ayant pas le temps de participer, j'ai seulement choisi de passer par ici et de proposer la littérature dont je suis au courant -- qui aurait pu aider/intéresser certains intervenants -- sans aucune prétention de qualité. Précisons que je n'aime pas non plus travailler dans l'approximation, raison pour laquelle je ne prétends pas "travailler" au sein de ce fil.
Quitte à me répéter, il s'agissait seulement de partager des documents qui pourraient intéresser les intervenants.
Bonne après-midi pluvieuse. -
Je remercie tout le monde en tout cas, et en particulier pour la très grosse qualité des références et articles rendus ACCESSIBLES SANS payer qui ont été ici mis.
Je voudrais rappeler que
1/ le fil est destiné, en douceur et sur un temps qui n'est pas forcément de quelques jours, à décortiquer, comprendre et .. retenir (c'est un mot que j'utilise peu) la preuve DPRM que l'ensemble des équations diophantinnes ayant des solutions est universel pour la récursivité, autrement dit, je le précise pour les lecteurs, il existe un algorithme a, qui à tout programme p associe une équation diophantienne e tel que e a des solutions ssi p s'arrête. (En fait, on a mieux, mais c'est un peu illusoire).
2/ J'ai toujours préjugé que c'était un détail, les logiciens, plus sérieux que moi, m'ont toujours dit, en me croisant au café et dans des couloirs que c'était facile à l'exception de la définition de $(a,b)\mapsto a^b$ de manière diophantienne, et c'est au troisième âge que je découvre que je m'étais quelque peu emballé.
3/ S'agissant des résultats reverse (dont j'insiste que leur polarité est inversée), je peux prouver facilement A PARTIR DE DPRM, que la question, pour un semi-groupe COMMUTATIF finiment engendré, de matrices, de savoir s'il contient un élément ayant son coefficient (1,1) nul est universel aussi
4/ Claude a évoqué (et on en avait déjà parlé dans le passé) l'universalité du même problème, SANS SE SERVIR DE DPRM, établi par un mathématicien qu'il a rencontré en séminaire, je crois et dont il a mis à disposition l'article et détaillé les idées au début de ce fil. Donc ATTENTION, je récapitule ces 2 points.
4.1/ Je sais prouver facilement que : DPRM => universalité de semi groupe commutatif de matrices
4.2/ Claude sait prouver universalité de semi-groupe de matrice 3×3 via le mathématicien évoqué
il est donc important que je signale que:
4.3/ Si on ne se restreint pas aux matrices 3×3, l'universalité du problème du semi-groupe de matrices est RELATIVEMENT FACILE. On peut en effet programme avec les matrices. Un pc, c'est une juste des transformations matricielles appliquées au long vecteur de $F_2$ que constituent ses registres et mémoires.
4.4/ En conséquence de quoi, je remercie Claude pour le cas 3×3, mais il ne constitue pas forcément ce qu'on pourrait considérer comme une avancée vers DPRM, avec cependant la remarque intéressante que
4.5/ le théorème livré par Claude utilise l'universalité du problème du mot de Post qui est sacrément impressionnant pour lui-même (je veux dire, ce qui est impressionnant c'est de se dire que c'est universel: en effet, comme puzzle de dimension 1 pour enfant, on fait difficilement plus simple et les lecteurs ne le connaissant pas devraient combler leur curiosité).
5/ Il est censé être facile à toute personne qui s'y intéresse de voir que diophantianiser
$$a\mapsto \forall x\leq a: P(x)\neq 0$$
peut faire office de pont aux ânes dans notre présent contexte.
6/ Au passage on remarque la très forte volonté et tendance de CQ, grand algébriste français, à aller tout fouiller dans les moindres détails, jusqu'à ce que tout soit totalement élucidé, et les passants pourraient peut-être y penser, peut-être y a-t-il une corrélation entre sa réussite et cette démarche (qui n'est pas toujours agréable quand il nous gronde parce qu'on badine trop sur des généralités :-D ) .
[small]7/ Pour ma part, c'est HS, j'ai toujours procrastiné et remis au lendemain le fait de lire un dernier passage d'une explication "morphique" assez saisissante que :
$$(M-XI =_{equiv(A[X]} N-XI) \to (M=_{semblable(A)})$$
car j'avais deviné que la dernière étape, il la trouve "facile" justement parce qu'il a tellement "visité les détails", que s'il est vrai que c'est facile au sens où ça n'a pas besoin d'être déplié, le morphisme je n'ai toujours pas recommencé à travailler à le voir.[/small]Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Par politesse, je dois répondre à Ptolemee et à Gaussien. Pour Gaussien, juste pour te dire que Gai-Requin, quelques posts avant, avait attaché le même document, mais c'est pas grave of course.
Pour Ptolemee, cela va être plus long. D'abord merci car j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et comprendre dans cette histoire. En passant : y'a vraiment quelque chose d'ingénieux dans DPRM (lire ce qu'en dit Bary Mazur).
$\bullet$ En ce qui concerne la thèse, j'ai commencé à faire un survol. Je crois comprendre que l'auteur Cabusora s'inspire de Yu. Manin. C'est dingue, celui là il est partout. Dans la thèse, c'est tout le contraire des 24 lemmes à plat de Davis. Attention, je ne critique surtout pas Davis. Il faut de tout pour faire un monde. J'apprécie d'en disposer : il y a des remarques historiques, Davis a fait un sacré boulot de simplification, c'est à nous qui passons derrière de structurer à notre manière. Bref, dans l'histoire, il est impératif de lire en plusieurs endroits.
Est ce Davis et Robinson qui ont mis le paquet sur l'utilisation de Pell-Fermat $x^2 - (a^2-1)y^2 = 1$ ?? Jones & Matijasevic disent ``Today the Pell Fermat equation gives the simplest know proof''.
$\bullet$ Retour à la thèse. Avec les notations un peu près habituelles :
$$
x_n(a) + y_n(a) \sqrt {a^2 - 1} \quad =_{\rm def} \quad (a + \sqrt {a^2 - 1})^n
$$on voit tout de suite, p. 11, un truc franc qui exprime $a^n$ en fonction des $y_\bullet$. C'est la formule de gauche (est ce du à Manin ?). Pour $a$ entier $\ge 2$ :
$$
a^n = \left\lfloor {y_{n+1}(Na) \over y_{n+1}(N)} \right\rfloor \quad N > 2ny_{n+1}(a)
\qquad\qquad\qquad
a^n = \big[ x_n(N) - (N-a) y_n(N)\big] \bmod (2Na - a^2 - 1) \quad N \ge y_{n+1}(a)
$$A droite, c'est une autre formule, apparemment très différente. C'est le lemme 3.1 de Jones/Matijasevic qui exprime $a^n$ en fonction de $x_\bullet, y_\bullet$ qui provient de ``la congruence de Robinson'', cf https://williamstein.org/edu/Spring2003/21n/papers/hilbert10.pdf
Dans Davis, faut vraiment faire un effort pour trouver la formule de droite (elle y est, cachée).
$\bullet$ Par contre, chez Cabusora, on a du mal (attention, ce n'est pas une critique ...etc..) dans la partie ``aspect diophantien de $y = y_n(a)$'' à voir les deux step down lemmas (ils figurent cachés). Ils sont bien dégagés chez Jones/Matijasevic et nommés en tant que tels. Et de plus, chez eux, chaque énoncé d'un step down lemma est une équivalence. Vachement important : on ne perd aucune information.
En tout cas, le peu que j'ai lu de cette thèse : c'est une bonne pioche : l'auteur fait vraiment un effort pour s'expliquer. C'est dense mais encore une fois, c'est écrit et c'est à nous d'analyser, de faire un effort ...etc.. C'est du moins ce que je pense.
$\bullet$ Analyse numérique. Je ne peux pas faire autrement vu maintenant les deux formules de $a^n$. Peut-être qu'elles sont quand même liées ? Je n'ai pas eu le temps de gratter.[color=#000000]> DivFormulaBigBound := func < n | 2*n*y(a,n+1) + 1 > ; > RemFormulaBigBound := func < n | y(a,n+1) > ; > > // a^n = partie entière de y(N*a,n+1) / y(N,n+1) N > 2*n*y_{n+1}(a) (Manin ?) > // = (x_n(N) - (N-a)*y_n(N)) mod (2*N*a - a^2 - 1) N >= y_{n+1}(a) (DPRM ? Jones/Matijasevic, lemma 3.1) [/color]
Je prends jusqu'au bout $a = 2$. Et je commence petit avec $n=4$, en montrant la borne $N \ge \text{borne}$ à partir de laquelle on peut utiliser les formules.[color=#000000]> n := 4 ; > DivFormulaBigBound(n) ; 1673 > RemFormulaBigBound(n) ; 209 > a^n ; 16 > Nrange := [2..8] ; > [y(N*a, n+1) div y(N, n+1) : N in Nrange] ; [ 18, 17, 16, 16, 16, 16, 16 ] > [(x(N,n) - (N-a)*y(N,n)) mod (2*N*a - a^2 - 1) : N in Nrange] ; [ 1, 2, 5, 1, 16, 16, 16 ] [/color]
Un autre essai pour $n = 10$, juste sur une plage de $N$, histoire de voir. Comportements très différents des formules.
.[color=#000000]> n := 10 ; > DivFormulaBigBound(n) ; 11294381 > RemFormulaBigBound(n) ; 564719 > a^n ; 1024 > Nrange := [2*n..5*n] ; > [y(N*a, n+1) div y(N, n+1) : N in Nrange] ; [ 1028, 1027, 1027, 1027, 1027, 1026, 1026, 1026, 1026, 1026, 1025, 1025, 1025, 1025, 1025, 1025, 1025, 1025, 1025, 1025, 1025, 1025, 1024, 1024, 1024, 1024, 1024, 1024, 1024, 1024, 1024 ] > [(x(N,n) - (N-a)*y(N,n)) mod (2*N*a - a^2 - 1) : N in Nrange] ; [ 49, 76, 28, 67, 23, 74, 34, 97, 61, 25, 104, 72, 40, 8, 107, 79, 51, 23, 142, 118, 94, 70, 46, 22, 169, 149, 129, 109, 89, 69, 49 ] [/color]
Je termine par $2^{15}$ et $2^{20}$. Je stoppe ici car j'ai peur d'être exclus pour avoir fait de l'analyse numérique dans un fil de logique.[color=#000000]> n := 15 ; > a^n ; 32768 > N := DivFormulaBigBound(n) ; > N ; 12265673281 > y(N*a,n+1) div Y(N,n+1) ; 32768 > > N := RemFormulaBigBound(n) ; > N ; 408855776 > (x(N,n) - (N-a)*y(N,n)) mod (2*N*a - a^2 - 1) ; 32768 > > > n := 20 ; > a^n ; 1048576 > N := DivFormulaBigBound(n) ; > N ; 11840440684201 > y(N*a,n+1) div Y(N,n+1) ; 1048576 > > N := RemFormulaBigBound(n) ; > N ; 296011017105 > (x(N,n) - (N-a)*y(N,n)) mod (2*N*a - a^2 - 1) ; 1048576 [/color]
J'ai fait plein d'autres essais pour disposer des indices de stationnement des deux formules ..etc... -
Claude:Avant de stopper ma participation à ce fil dans lequel je n'y trouve pas mon compte (pas d'échange en mon sens, mise à part l'intervention de PoirotAbsolument important ? Bien sûr que NON : c'est du RIEN ce résultat. C'était juste au début, séparé par un trait dans mon post, un clin d'oeil à Marco et Gai-Requin. Cela n'a vraiment AUCUN rapport avec le théorème de DPRMPar politesse, je dois répondre à Ptolemee et à Gaussien
Si j'étais parano, je dirais que tu balances des petites piques désagréables à mon égard. Mais je ne suis pas parano (:D . Par contre, ces réflexions me paraissent vouloir exprimer que tu te forces à poster ici, et qu'une forme de dégoût te freine, sauf erreur d'interprétation de ma part.
Moi, ça ne me gêne pas que tu fasses plein de "sage" dans ce fil, mais peut-être serait-ce plus léger si tu évitais ces remarques qui ressemble à des reproches non dits. Ou alors précise (??), c'est quoi le "bean's".Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Je venais de trouver une preuve de quelques lignes de DPRM (et prouvant même un truc bien plus général). J'ai donc cherché l'arreur et je la partage (maintenant que trouvée) tant elle est édifiante et montre que les maths doivent être formelles.
Il y a un célèbre théorème (qui en fait ne sert pas à grand chose) en calculabilité qui dit que pour toute fonction récursive totale, $f$, il existe un code de récursivement énumérable $a$ tel que $E(a)=E(f(a))$, où je note l'ensemble des entiers acceptés par le programme $x$ par $E(x)$.
Et bien, j'ai fait $E(f(p)) = E(f(f(p)))$ au lieu de $E(p)=E(f(p))$, pensant vaguement que ça ne changerait rien. Comme quoi, le diable est dans les détails comme on dit.
Et encore une fois la fameuse extensionalité à l'oeuvre.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Je n'ai pas l'impression que des polynômes aussi "simples" soient proposés:
http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?43,2008718Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Je maintiens les liens: http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,2003950,2008920#msg-2008920Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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