Le carnage continue (Brevet Pondichéry 2018)

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Réponses

  • Bonjour,
    à titre d'illustration le début du chapitre sur le dénombrement d'un manuel de 1ère CDE en 1976 (source aleph1, hachette, tome1)
    (la suite sur demande)
    Cordialement
  • Ça commence mal sur les ensembles finis : la définition donnée oblige à faire un cas particulier de l'ensemble vide ! En changeant un peu, on aurait pu définir un ensemble fini comme un ensemble $E$ tel qu'il existe un entier naturel $n$ et une bijection de $\{x\in \mathbb N\mid x <n\}$ sur $E$. On appelle alors $n$ le cardinal de $E$ (encore faut-il démontrer que ce $n$ est bien unique, ce dont je ne vois nulle trace). Pas besoin de faire des contorsions pour l'ensemble vide ! :-D
    Je ne blague qu'à moitié.
  • Dans l'extrait, ils auraient pu aussi garder la même définition ($F_n:=\{x\in \N \mid 1\leq x \leq n\}$ - NB: "$u \leq v \leq w$" est l'abréviation de "$u\leq v$ et $v\leq w$"),et enlever la mention "non vide".
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bon puisque cela a l'air de vous plaire, voici la suite.
    (la fin prochainement)
    Cordialement
  • L'application $\varphi$ de $\{1, \ldots, n \}$ dans lui-même définie par $\varphi(x) = n-x$...
  • Merci pour les coquilles et manquements que vous relevez...:)o
    Ils se sont mis à 5 pour signer l'ouvrage, dont A Warusfel.
    Cordialement
  • Merci pour ces liens Mathurin.
    Ce ne sont pas des coquilles (les auteurs donnent une définition plus longue que ce qu'ils auraient plus faire) mais des choix de présentation (je pense aussi que c'était motivé par des raisons pratiques: il faut s'imaginer les protestations des élèves, des parents, et l'enseignant qui ne sait pas y répondre).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Oui Foys,
    mais quand même,
    - ils auraient pu montrer que le cardinal est unique (ce n'est pas compliqué)
    - l'exemple de Schumi Sutil est une vraie coquille (il faut partir de 0)
    Allez... la suite
    Cordialement
  • Bon, voici la fin.
    suivie de :
    - la table des matières du début du tome 1 (le reste c'est de l'analyse)
    - la préface
    - les programmes des classes de C,D et E.

    Cordialement
  • Tenuki,

    Pour ta référence tu peux attendre longtemps ! Il ne s'agit que d'une exagération. D'ailleurs, il n'y a même jamais eu 40% d'ouvriers en France :-)

    Cordialement.
  • Dans ce rapport du sénat, on lit le nombre 29% pour les très grandes écoles dans les années 50. À la fin de années 70 (environ +30 ans après le début du baby-boom), sachant que les classes populaires faisait plus d'enfants que les classes supérieures, il n'est pas impossible que le taux d'élèves des classes populaires dans les grandes écoles ait encore augmenté. Le taux de 40% relevé par Zhx n'est peut-être pas si farfelu que ça.
  • Merci Joapoa ! En suivant les références dudit rapport, on tombe sur cet article qui montre qu'on peut interpréter les chiffres de deux façons opposées, la proportion de classes populaires et d'ouvriers dans la population ayant largement changé. Je trouve cette analyse très intéressante.
  • 29% "d'origine populaire" contre 40% d'enfants d'ouvriers.

    C'est bizarre, sur "les mathématiques.net" on récuse la moindre confusion de notation, certains combattent la dérivation de sin(x), mais on excuse des exagérations évidentes (qui veut noyer son chien l'accuse de la rage).

    Et pour en revenir au départ, il s'agissait de 40% d'enfants d'ouvriers à l'ENS ("le taux de fils d'ouvriers admis à l'ENS était de 40%"), pas à normale sup, polytechnique, l'ENA et HEC (très courue par les fils de commerçants, classés dans les "classes populaires").

    Bon, inutile d'insister, c'était une réflexion de comptoir.

    Cordialement.
  • @gerard0

    pour rester précis, il était écrit 40% de fils d'ouvriers et non d'enfants B-)
  • J'ai retrouvé les statistiques d'époque. C'est 42%.
  • 42% ? source? lien?
  • Tu n'es même pas capable de trouver seul la source pour 42 (td)
    Douglas Adams, jamais entendu parler ? ::o
  • Tim82,

    les fils ne sont-ils pas des enfants ?

    Cordialement.
  • SchumiSutil a écrit:
    D'ailleurs, à ce propos, contrairement à ce que tu dis en 3ème :
    - on enseigne encore les identités remarquables
    Non, on les survole. Par contre on n'enseigne pas le développement, simplification et la factorisation.
    Parmi mes étudiants personne n'a su simplifier :
    $\frac{\frac{\beta - \beta^2}{n}}{\frac{2\beta^2 (1-\beta^2 )}{n}}$
    Pourtant ce une expression facile.
  • Je joins le sujet de maths ECE, épreuve conçue par HEC, qui entre dans les coefficients pour les écoles de commerce parisiennes.

    L'épreuve a largement été jugée d'une difficulté et d'une "originalité" (atypique comparée aux annales) inappropriée pour la filière.
    Le sujet est intéressant, quoique exagéré. J'ai fait l'économie à Nanterre, à la fin de la 2 année on pouvait faire 75% de ce sujet. Mais c'était en 2006.
    Tant qu'on pourra embaucher des étrangers, ça devrait aller. Je connais un prof de l'ENSTA, il m'a dit que depuis quelques années, les entreprises se plaignent des étudiants sortis de l'ENSTA et plus généralement d'étudiants d'écoles d'ingé françaises (l'ENSTA n'étant d'ailleurs pas réputée pour être l'une des plus mauvaises). Il avait l'air de dire que de plus en plus d'entreprise préfèrent embaucher des étrangers.
    Je confirme. Le niveau est vraiment pas terrible. Et encore! Je trouve que les élèves d'ENSTA, Telecome et Supélec se débrouillent plus au moins bien comparé aux autres écoles du top 15.
    J'ai plein d'anecdotes. P.ex. un doctorant avec diplôme de Supaero et qui a fait le stage de modélisation à Nasa. En analysant les données INSEE il trouve que le PIB de certains pays européens a baissé de 100% entre 2010 et 2011... Pourquoi? Bah pour ces pays les données de PIB 2011 n'étaient pas encore disponible. Cela ne le choquait pas! Je ne sais pas comment, il a soutenu la thèse et a été embauché par Banque de France pour faire la modélisation. Bon, ils ont du découvrir le pot au roses et l'ont muté dans l'autre service.
  • @gimax, @vorobichek:
    Je sors de ma tannière. Il faut arrêter de délirer. Les entreprises françaises ont largement de quoi faire avec les gamins issus des grandes écoles...
  • D'autre part, ce qui intéresse les entreprises industrielles, dans leur immense majorité, ce sont les capacités d'adaptation des jeunes sortant des écoles d'ingénieurs, et pas le savoir académique acquis durant leur études. Je ne porte pas de jugement, c'est juste un constat.
    N'en déplaise aux puristes des mathématiques.
  • Je ne dis pas cela pour cautionner une quelconque "soit disant" baisse de niveau dans les grandes écoles d'ingénieurs. On ne peut pas généraliser à partir de "j'ai plein d'anecdotes.....".Comme dirait l'intellectuelle Nabilla (que j'aime citer): "Allo quoi !!!!!!!" ::o
  • Mais pourquoi toujours considérer l'enseignement des mathématiques comme devant avoir absolument des visées utilitaristes pour telle ou telle corporation ?

    Ce "modèle" est, selon moi, l'une des causes principales de la perte d'influence des mathématiques dans l'enseignement secondaire actuel : à vouloir à tout prix montrer aux gens que "les maths, ça sert" (en vrac : sélection, apprentissage du raisonnement, compréhension de l'abstraction, puis sont venus les énoncés récents aux DNB et Bac où l'on a vu apparaître pêle-mêle des confiseries en chocolat, des diabétiques et/ou hypertendus, des confitures "Bonne Mamie" - je n'invente rien -, des fours qui cuisent des céramiques, etc), on a complètement dénaturé l'enseignement, la mentalité et l'esprit des mathématiques dans le secondaire (et même maintenant en L1), et la valeur "travail" a été en conséquence complètement décrédibilisée.

    Autre question qui me taraude : j'ai bénéficié d'un enseignement mathématique de qualité et qui avait fait ses preuves (disons filière C du tout début des années 80 pour fixer les idées). Pourquoi, à filière équivalente, les jeunes de la génération actuelle ne pourraient-ils pas en bénéficier aussi ?

    Qu'on ne vienne pas me dire que les effectifs n'étaient pas les mêmes, que les temps changent, que ça ne s'adressait pas au même public, qu'aujourd'hui la filière S est devenue plus généraliste que réellement scientifique (anecdote : sur copainsdavant, j'ai retrouvé une photo de classe de ma 1ère C de l'époque, et, parmi les gens inscrits, aucun, sauf moi, n'a continué dans les maths, les uns étant devenus médecins, vétérinaires, dentistes, les autres industriels ou commerciaux), bref tous les arguments usuels pas véritablement convaincants.
  • Bonjour noix de toto,

    comment entends-tu, toi, le plus précisément possible, le mot utilitariste ?
    Et toujours selon toi, comment apprécies-tu l'utilité d'une partie de jeu vidéo ?

    S
  • Bonjour Samok,

    Sans finasser, "utilitariste" est pour moi consécutif à la question suivante qu'un élève ou étudiant pourrait se poser : "Quelle est, ou quelle sera, l'utilité des mathématiques dans mon futur métier ?".

    Quant au jeu vidéo, j'avoue ne pas m'être posé la question (mais c'est hors-sujet, ici).
  • Merci noix de totos,

    dans la plupart des cas ils ne savent ce qu'ils veulent faire plus tard pour gagner de l'argent qui leur permettra de manger, se vêtir et se loger.
    Cette question est une stratégie pour dire non, je ne veux pas me faire violence car tout autour de moi est facile.

    Pour moi apprendre est utile, cela m'aide à me sentir bien dans ma petite tête et être bien avec les fréquentations autour de moi. Être humain est utile.


    S
  • Je suis d'accord avec ton premier paragraphe, mais pas en phase avec ton second.

    Plus précisément, ça ne me dérange pas qu'un élève (ou autre, peu importe) se dise "apprendre est utile", mais pas que l'institution, chargée de l'enseignement, en fasse un dogme, puis un prétexte pour éradiquer tout ce qui pourrait éventuellement gêner les gens (je ne sais pas si je me fais bien comprendre).
  • Je n'ai pas bien compris, mais ne nous attardons pas, laissons reprendre ce fil où il est dit que le carnage continue.

    S
  • Samok a écrit:
    Je n'ai pas bien compris

    Dommage...
  • Bonjour,
    sur l'"utilitarisme" des maths, voir les maths ne doivent pas devenir une option
    Cordialement
  • Dans une discussion avec des profs des écoles, l'un d'eux demandaient : « mais pourquoi on ne s'intéresse pas plutôt à la fonction sociale des maths ? ». Je crois qu'il voulait dire cela : l'utilité des maths dans la vie courante.
    Cette personne se mélangeait avec l'écriture décimale, le nombre décimal, et toutes ces notions mal maîtrisées.
  • Merci à Mathurin pour le lien.

    Quant à la dernière intervention de Abdallah de Bourgogne, je ne la comprends pas.
  • J'ai corrigé une erreur d'orthographe d'un de mes derniers posts....X:-(
  • @noix de totos : combien d'élèves étiez-vous dans ta classe de 1ère C ?
  • @Abdallah : OK.

    @Sylvain : je viens de compter 33 élèves sur la photo (incapable de te dire s'il y avait des absents ou pas).
  • Ce qui ferait en gros 3 % d'une classe continuant dans les maths. Etais-tu le seul passionné ou avais-tu des camarades motivés par les maths en elles-mêmes ?
  • Dans mes souvenirs, il me semble que je n'étais pas le seul à être motivé par les maths. Mais ceci remonte à...quelques années !
  • Certes !
  • Bonjour,
    pour info dans ma classe de 1ère C de 1979-1980, de 35 élèves, aucun n'est à ma connaissance devenu prof de maths; pourtant il y en a bien une quinzaine qui s'intéressait sincèrement aux maths et autant a du aller en cpge scientifiques.
    Effet probable d'un manque de génie et d'une appréciation réaliste des conditions matérielles du métier.

    Cordialement
  • Ces deux vidéos sont une preuve supplémentaire que le carnage continue.



    Il existe plus que jamais un enseignement pour riches fait de rigueur, de culture,de travail, de mérite....et un enseignement pour pauvres constitué d'amusettes et activités pour centre aéré....qui les maintiendront dans l'ignorance et l'inculture...
    J'imagine que les adjudants pédagogiques régionaux citent ces vidéos en exemple....Si vous voulez passer orklass, devenez animateur de MJC.....

    Mais ce sont probablement là les maths qui font plaisir à ceux qui encensent le sujet de Brevet de Pondichery....et qui trouvent que les intégrales, les ékwadiphes, l 'algèbre linéaire "ne font pas rêver"........
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Merci Ramon pour ce lien.

    Je me suis demandé si c'était un fake, mais ça à l'air vrai.
  • @Ramon Mercader

    Autant je suis d'accord que malheureusement il y a un "enseignement à deux vitesses" mais par contre je ne suis mais pas du tout d'accord sur le liens entre ça et ces deux clips de rap qui parle de maths. Je trouve au risque de paraître complétement stupide ou ce que vous voulez mais je trouve que c'est une bonne initiative, pour une fois qu'on ne crache pas sur les maths. Enfin c'est un rappeur qui parle de maths en bien. Alors peut être que pour vous ce n'est pas assez bourbakiste mais vous ne pouvez pas dire que c'est un symptôme de quelconque pathologie.
  • Que j'aime à faire apprendre ce nombre utile aux sages... Ca date de quand, ça ? Et c'est pas très utile...

    Une collègue retraitée depuis quelques années fonctionnait déjà beaucoup avec des chansons. Je ne crois pas qu'elle rappât mais elle avait un certain succès !
  • Il faudrait aussi se demander quels mécanismes sociétaux amène les professeurs à devoir parler aux élèves comme à des singes.

    Ce que je vois dans cette vidéo (pas eu le courage de regarder la deuxième), c'est de l'irrespect profond et je ne comprends pas pourquoi cela ne choque pas plus ici, mais chacun son point de vue. Je suis certain que même dans les milieux défavorisés, ceux qui ont un peu de clairvoyance sur la situation doivent s'en offusquer!
  • Prenons l'exemple du Français :
    Dans les zones compliquées, on crée des "projets slam", "projets rap" etc.
    A croire que ces gamins là n'ont pas le droit de lire Molière ou Racine, pire "ils ne comprendraient pas".

    Je ne force pas le trait, j'ai des exemples très précis.

    En effet, c'est du mépris et une forme sournoise d'achat de paix sociale.

    J'ose politiser : c'est souvent une forme de gauche (disons parmi quelques enseignants) qui s'acharne à défendre ces "projets" et les débats dans une salle des profs opposent les "réac qui veulent étudier des pièces vieillottes".
    Là ça pourrait ressembler à de la caricature, allez, d'accord. Même si ponctuellement et très localement cela n'en n'est pas et c'est même euphémisant (j'été présent lors de tels échanges).

    Je n'ai regardé aucune des video, je sais que ça m'agacerait.

    Cela dit @Ramon Mercader, je ne défends pas bec et ongle le sujet de Pondichery mais je trouve qu'il y a un bel écart entre ce sujet et toutes ces conneries.
  • Rien ne me choque dans ces deux vidéos. Si cela peut mieux faire comprendre à certains : pourquoi pas. Il n'y a pas qu'une seule manière de transmettre un savoir. Pourquoi vouloir que les élèves n'apprennent que d'une seule manière ? C'est une solution possible parmi d'autres.

    Quand j'étais petit je récitais mes tables de multiplication en chantant mais on me l'interdisait : je n'ai jamais compris pourquoi...j'arrivais à les retenir beaucoup plus facilement. Mais non, cela ne rentrait pas dans la norme je suppose.

    Je citerais les paroles d'un certain chanteur : "quand j'étais petit garçon, je repassais mes leçons, en chantant..."

    Cela dit, peut-être que je suis aveugle et que je ne vois pas le mal que cela fait aux élèves. Je suis prêt à entendre différents arguments sur le sujet.
  • On fait des projets slam ou rap dans n'importe quel établissement. Peut-être parce que c'est ce qu'écoutent les élèves... Ce qui n'empêche pas d'étudier Molière à côté (Racine, je suis pas sûr...).
  • Dom:

    J'imagine que même dans les endroits difficiles en principe il y a un programme pour les classes de Français.
    Racine récité en slam c'est peut-être pas si mal après tout.

    Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (Andromaque)
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