Poly, pas poly ?

Hello,

Personnellement, je préfère écrire mon cours au tableau et que les élèves le recopient.
Et vous ?

Quels sont les solutions intermédiaires que vous utilisez ?

Colas
«13

Réponses

  • Heu...le prof ou l'élève ?
  • Pas très original, mais parfois efficace : le cours à trous, avec des exemples à proposer par les élèves ou à compléter.

    Ça permet de maintenir un peu les élèves en activité, par rapport à un poly qui serait déjà complet.
    Utilisé cette année en seconde pour la géométrie dans l'espace et les probabilités.

    Cordialement,

    Jérôme
  • Oups, lapsus...
    Oui : l'élève (:P)
  • J'écris intégralement le cours au tableau en seconde et terminale. Les élèves recopient.

    En BTS, je fais des polys à trous.
    Comme me l'a appris ma maîtresse de CE2, tata Suzanne, dite Susu, $\{l,é,o\} \cap \{t,o,t,o\}=\{o\}$
  • Avant je faisais copier... Mais les élèves ayant de plus en plus de lacunes, bossant de moins en moins chez eux, les programmes étant de plus en plus lourds par rapport au volume horaire, je suis passé aux polys à trous. Et puis comme tout ceci s’accélère encore ces derniers temps, je donne des poly complets que je commente au vidéo, phase d’explication où le silence est exigé. J’essaye de rendre ça interactif. Si je fais copier le cours, je devrai diviser par deux le nombre d’exercices faits en classe. Du coup, pas d’acquis solides dans la durée pour la classe supérieure.
  • En effet, c'est assez terrible : même s'ils acceptent de copier avec le sourire (admettons-le dans cette phrase), ils ont perdu en rapidité d'écriture...

    Certains profs partagent aussi le travail comme suit :
    1) un peu de cours recopié du tableau.
    2) un petit poly, éventuellement à compléter mais pas nécessairement.
    3) « Pour mardi, vous recopierez la propriété 7 de la page 23 pour la fois prochaine, avec l'exemple, dans le cahier de cours. »

    Le 3) est parfois discuté. Un des avantages : tout le monde sait le faire et le « j'ai pas compris » n'a pas lieu d'être.
    Bon, piètre consolation...
  • Recopier le livre? Quel intérêt? Le cours du prof est censé faire une synthèse des manuels en prenant ce qu’il y a de meilleur. En la matière, certains manuels respectent scrupuleusement les programmes, d’autres moins.
  • Je pense, Badiste, que Dom est traversé par l'idée que ce n'est pas très très utile de distribuer des polys si les élèves ne les lisent pas. 8-)
  • Le poly doit évidemment être expliqué en classe! En videoprojetant ils ont le nez levé et celui qui ne regarde pas en direction de l’écran est vite répéré et rappelé à l’ordre.
  • Après c'est un peu un cercle vicieux, les élèves écrivent moins vite donc on les fait moins écrire, donc ils écrivent encore moins vite, etc.

    Ce n'est pas une critique juste une constatation, mais je sais que d'après des amis profs en prépa pour certains élèves le choc est assez rude niveau quantité et vitesse d'écriture. J'imagine que c'est pareil pour d'autres secteurs du supérieur...
  • Bonjour,

    je projette le cours, les élèves recopient.
    C'est un temps pour ramener le calme après une activité, problème, série d'exercices et un temps où je me repose.

    Ce qui me pose problème c'est d'être vidéo-projecteur dépendant et un autre problème est de ne pas savoir comparer du point de vue écologique cette façon de faire par rapport à la distribution d'un poly complet.

    S
  • Badiste75 a écrit:
    Le cours du prof est censé faire une synthèse des manuels en prenant ce qu’il y a de meilleur.

    Aucun prof n'est capable de rédiger son cours LUI MEME sans regarder des manuels ????
    Ce manque d'autonomie de pensée est inquiétant....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • J'ai parlé de recopier un passage, voire une phrase (définition, propriété).

    Je ne vois pas bien la différence entre : recopier un théorème écrit sur le tableau de la classe, recopier un théorème vidéoprojeté sur l'écran tout neuf de la classe ou recopier un théorème à partir du manuel papier.

    Deux avantages : le temps de gagné en classe pour pouvoir faire autre chose et le fait que n'importe quel élève sait le faire.

    Mon point de vue est surtout que les élèves n'ont pas besoin d'un prof pour découper, coller, recopier, souligner, etc.

    À propos du polycopié : ok pour le distribuer, ok pour le commenter, par contre, quand on voit le temps que ça prend de le coller dans certains établissements (prenez vos chronomètres, même en TS)...autant que les élèves le collent chez eux (bizarrement ils collent les documents plus vite chez eux qu'en classe d'après mon petit doigt...).

    Cela dit, j'ai une question : que veut-on exactement ?

    @Héhéhé
    En effet, c'est ça que je dénonce quand je dis "c'est terrible".
    Parce qu'ils peinent à écrire, on ne les fait plus écrire.
    On a encore des profs des écoles résistants qui les font gratter et gratter encore en CM2.
    Et davantage quand ils voient qu'ils ne sont pas prêts.
  • Bonjour Ramon Mercader,

    pour ma part je n'ai jamais fait un cours ex-nihilo : je consulte dans un certain ordre tenu secret, ma petite tête, la cybérie, mes livres, les collègues, les manuels.

    S
  • Consulter les programmes, ça peut être utile aussi...
  • Samok,

    tu sais bien que RM connaît tout par cœur de naissance, et est tellement au dessus de nous qu'il ne répond jamais à une question de maths sur le forum, se contentant d'interventions ciblées, idéologiques, ou de ce genre.

    Cordialement.
  • Ok,

    sieur Ramon,

    peut-on voir ton fragment de cours prouvant que le produit scalaire est invariant par isométrie même si on ne comprend bien pourquoi dans le produit scalaire l'unité c'est le newton-mètre.

    S
  • Sans doute que certains profs sont capables de faire un cours excellent en adéquation avec les programmes sans s’inspirer de quoi que ce soit. Perso je le reconnais, j’en suis parfaitement incapable.
  • J'étais capable de le faire au collège avant la réforme. Après quelques années de rodage...
  • Les manuels scolaires sont tellement nuls que je m'étonne qu'ils puissent servir de support pour préparer un cours de niveau collège ou lycée....

    Il n'est certes pas illégitime d'y jeter un oeil de temps à autre (ne serait-ce que pour rire un peu....) mais je pense qu'un prof certifié (et a fortiori agrégé...) est apte à produire un cours de façon autonome sans avoir recours à d'aussi déplorables béquilles....
    Rien ne vaudra jamais ce que l'on a conçu en réfléchissant par soi-même....un peu de production intellectuelle de temps à autre n'a jamais fait de mal....
    La préparation personnelle d'un cours structuré est aujourd'hui le dernier espace de liberté dont disposent encore les enseignants (plus pour longtemps peut-être vu la caporalisation qui règne chez EDNAT....)
    Samok a écrit:
    peut-on voir ton fragment de cours prouvant que le produit scalaire est invariant par isométrie

    Il faudrait déjà qu'un élève de 1ère S sache ce qu'est une isométrie.....Comme tu le dis si bien, la poésie n'est pas une solution....

    PS: A ceux qui ont le culte des manuels scolaires de maths, je conseille la lecture de cette excellente étude du non moins excellent Bertrand Rungaldier http://skhole.fr/l-imposture-de-l-enseignement-scientifique-dans-les-lycees-francais-par-bertrand-rungaldier
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Étrange de citer cet article (déjà vu sur ce forum).
    Il dit des choses assez vraies mais l'exemple choisi (continuité) n'est pas pertinent.
    Le $0<$ justement est une restriction inutile.
  • Cet article de Rungaldier ressort régulièrement, et on peut effectivement rire un peu en y lisant cette connerie monumentale :
    Ce que cet exemple [la définition de limite] révèle est que l'on a modifié la définition d'une notion absolument fondamentale pour un pur motif d'idéologie pédagogiste, en la transformant en une notion incohérente avec le terme utilisé.
  • Ce qui est intéressant dans cette article de Bertrand Rungaldier, ce n'est pas cette définition controversée de la limite mais plutôt l'étude du contenu déplorable des manuels de lycée ainsi que l'implacable réquisitoire sur le contenu des programmes qui en résulte.

    Je maintiens ce que je dis. C'est aux profs de maths de rédiger leur propre cours, de façon personnelle car ce sera toujours mieux que tous ces manuels indigents qui ne servent qu'à enrichir des éditeurs....
    Rédiger son cours soi-même, c'est faire acte de résistance !!!!!

    Un prof de lycée pourrait rédiger son propre cours ainsi que ses propres exercices puis les faire imprimer à peu de frais. Il pourrait ensuite demander à ses élèves d'acheter ce fascicule qui pourrait être vendu à un prix très modique (3 euros) plutôt que leur faire acheter des manuels minables, inintéressants et hors de prix. L'établissement scolaire empocherait évidemment le bénéfice pour financer diverses actions à définir.

    Tu vois @Gérard0, ce que je viens de proposer c'est clairement DE GAUCHE car c'est une mesure sociale visant à soulager d'une lourde dépense des familles qui souvent ont des difficultés à engager de tels frais à la rentrée.....et en plus, cela agacerait tous ces éditeurs dont les manuels nullissimes ne trouveraient plus acquéreur....

    HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !!!!
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Facile à dire quand on n'enseigne pas !
  • Kioups a écrit:
    Facile à dire quand on n'enseigne pas !

    As-tu la preuve irréfutable de ce que tu affirmes ?
    Je croyais naïvement qu'en mathématiques, il était difficile d'affirmer sans preuve....(mais peut-être es-tu victime d'une déformation professionnelle liée au fait qu'au lycée, on ne démontre presque plus rien...)
    Tu ne fais au mieux qu'émettre une conjecture...
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Un prof de lycée pourait rédiger son propre cours ainsi que ses propres exercices puis les faire imprimer à peu de frais.

    Il existe suffisamment de cours en ligne, je n'imagine pas les élèves les utiliser massivement.
    Peut-être faudrait-il entrainer les élèves à lire de vrais livres et non des manuels médiocres et colorés?
    Rédiger son cours soi-même, c'est faire acte de résistance !!!!!

    Sommes nous en Guerre?
  • Complètement d'accord avec @Ramon Mercader en ce qui concerne l'élaboration du cours par le prof.
    Mais c'est assez évident il me semble. Rien ne l'empêche evidemment de zieuter ici et là.
    Bon c'est banal...
  • Dom a écrit:
    Complètement d'accord avec @Ramon Mercader en ce qui concerne l'élaboration du cours par le prof.
    Mais c'est assez évident il me semble.

    Tellement évident, que beaucoup d'intervenants dans cette discussion me lancent des parpaings....malheureusement pour eux, j'ai une peau de rhinocéros...
    Soleil_vert a écrit:
    Il existe suffisamment de cours en ligne, je n'imagine pas les élèves les utiliser massivement

    Ces fascicules n'auraient qu'une diffusion locale (au sein du lycée dans les classes où le prof enseigne) et viendraient se substituer aux habituels manuels scolaires.
    Si un tel mouvement prenait de l'ampleur, cela sentirait le sapin pour les éditeurs scolaires....qui seraient obligés de produire des manuels de qualité avec un vrai contenu exigeant pour enrayer l'hémorragie.

    Soleil_vert a écrit:
    Sommes nous en Guerre?

    Oui, contre un système qui voudrait masquer sa faillite en cherchant à fliquer toujours davantage les profs et les priver de leur autonomie ainsi que de leur liberté d'action....
    Manifestement le conformisme chez EDNAT a encore de beaux jours devant lui...
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Au temps pour moi, Ramon. Quel dommage que nous ne puissions bénéficier de ton expérience...

    Bon, personnellement, je fais mon propre cours mais ça me parait impossible sans avoir au moins les programmes et quelques sources d'inspirations...
  • Lorsque les nouveaux programmes sont sortis et que tous les éditeurs se sont gavés (bon c'est de bonne guerre, je ne leur jette pas la pierre à vrai dire) j'ai lancé cette idée : pas d'achat, garder les anciens manuels et hop.

    Bon, beaucoup de profs déclarent avoir besoin d'un manuel.
    C'est comme ça.

    Cela dit c'est un support qu'ils utilisent en classe, là il n'est pas pertinent de les engueuler.
  • Beaucoup d’exercices sont mal fichus dans les manuels, c’est un fait. Mais je suis tout aussi convaincu que ceux qui critiquent le plus seraient incapables d’en faire un qu’on ne puisse attaquer d’une quelconque manière. Les éditeurs de manuel font aussi ce qu’ils peuvent, dans le temps qui leur est imparti, avec des programmes vagues et peu clairs. Donc oui certains exercices sont du bricolage, faute de temps. Néanmoins, je les utilise énormément en classe : sur 100 exercices d’un chapitre, il en reste bien une bonne moitié qu’on puisse juger utiles à donner aux élèves. Compte-tenu du temps qui nous est imparti ça me semble largement suffisant!
  • Pour moi, en effet, ce sont les exercices qu'un manuel doit offrir.

    La partie cours ou "activité" (parfois complément débile, c'est vraiment aléatoire) n'est pas utile.

    Il faut des exercices en pagaille.
    Des trucs répétitifs, des trucs de réflexion ou recherche (là-haut ils appellent cela "tâche complexe"), des problèmes concrets (attention, pas un Thalès dans une table à repasser ou un tabouret, mais plutôt des pourcentages avec des soldes etc.).
  • Ramon Mercader écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1628756,1629438#msg-1629438
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    Bon, sieur Ramon Mercader, enseignes-tu ? Si oui, dis-le franchement, sinon, arrête de casser les pieds des intervenants en jouant les mystérieuses ...
  • @Shah d'Ock

    Si tu veux une réponse à ta question, tu peux toujours essayer d'utiliser ton ouvre-boîte....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • marsup écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1628756,1629284#msg-1629284
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    D'accord mais avec cette philosophie ce n'est pas très utile de faire le cours si les élèves ne prêtent pas attention non plus.
  • En effet, SERGE_S, il est inutile de faire le cours à des élèves qui n'écoutent pas.

    Tout le monde est d'accord là-dessus. (même si peu osent le dire en des termes aussi "crus")

    Ce sur quoi les gens ne sont pas d'accord, ce sont les conséquences qu'il faut tirer de cette observation.
  • Bonsoir marsup,

    pendant qu'ils n'écoutent pas le cours, ils ne font pas de conneries plus graves.
    Donc, par précaution, c'est utile qu'ils soient en cours.

    S
  • Oui Samok, je pense que c'est en effet l'une des principales idées en faveur de l'Éducation Nationale telle qu'elle se pratique depuis quelques décennies.

    Cela dit, par souci du denier public, je fais la remarque suivante : un professeur certifié n'a une ORS que de 18 heures, alors qu'un gardien de la paix peut patrouiller 35 heures hebdomadaires sur la voie publique, coûte moins cher, et est plus dissuasif.

    Bon. Essayons de ne pas faire fermer le fil pour dérapage.
  • On pourrait leur faire regarder des films, surveillés par des assistants d'éducation, sinon.
  • Samok écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1628756,1630210#msg-1630210
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    CONSTERNANT !!! même @FDP n'aurait pas osé...
    De tels propos permettent de comprendre pourquoi EDNAT est au fond du gouffre...

    Les lycées ne sont ni des garderies ni des colonies de vacances...
    Ceux qui n'aiment pas l'école n'ont qu' à exercer un métier manuel tout aussi valorisant que des études universitaires qui ne peuvent pas convenir à tout le monde...
    Quant à ceux qui font des " conneries plus graves ", les prisons sont prêtes à les accueillir pour expier de leurs méfaits...

    LA POÉSIE N'EST VRAIMENT PAS UNE SOLUTION
    Liberté, égalité, choucroute.
  • C'est la deuxième fois que j'ose quelque chose que Fin de Partie n'aurait pas osé.

    Je risque quoi Ramon ?

    S
  • Libre à toi de ne pas me répondre, Ramon. Après tout, on n'a aucune raison de penser que tu connaisses quoi que ce soit à l'enseignement, ni même aux mathématiques. Pourquoi faire l'effort de débattre honnêtement quand on a la possibilité de se cacher?
  • Encore un sujet trollé.
    Comme me l'a appris ma maîtresse de CE2, tata Suzanne, dite Susu, $\{l,é,o\} \cap \{t,o,t,o\}=\{o\}$
  • Pour revenir à la question initiale et, donc, pour répondre à Colas : pour ma part, en collège, je donne l'intégralité des parties de cours sous forme de poly (avec parfois quelques morceaux à compléter, mais généralement non). Ces parties de cours sont constituées généralement des définitions et propriétés, quelques remarques importantes et pas mal d'exemples "types" auxquels les élèves peuvent se référer pour comprendre le cours.

    Mes premières années, je faisais écrire le cours mais j'ai trouvé que le recopier prenait trop de temps à beaucoup d'élèves. J'opte donc désormais pour le poly et, schématiquement (très schématiquement, même), mes 55 minutes de cours lorsque j'ai une partie leçon à traiter se répartissent, en gros :
    - 5 à 10 minutes pour la correction d'un exercice à terminer pour cette séance et/ou des activités rapides (calcul mental, travail sur une notion "ancienne", etc.)
    -5 à 10 minutes pour la partie leçon (explications des notions, surlignage des passages du cours les plus importants, détails des exemples écrits dans le cours, etc.)
    - 35 à 45 minutes d'exercices.

    Les points positifs les plus importants dans cette façon de fonctionner (de mon point de vue) :
    * la majeure partie du temps, les élèves sont en activité de réflexion (il n'y a que sur la partie leçon qu'ils peuvent faire semblant d'écouter) ;
    * les élèves traitent beaucoup plus d'exercices que si la partie cours prenait 30 minutes (le temps de recopiage du cours pouvant être très long pour certains) ;
    * je suis sûr que tous les élèves ont un cours suffisamment propre et sans erreur (sauf lorsque j'en commets, évidemment)
    * ça me laisse plus de temps pour "nourrir" tout le monde : les meilleurs vont généralement plus vite et peuvent donc s'attaquer à des exercices de plus en plus complexes pendant que les élèves les lus en difficulté ont le temps nécessaire (dans l'idéal parce qu'en pratique...) pour travailler les bases ;
    * j'ai un maximum de temps pendant la séance à consacrer aux élèves : aider les plus en difficulté, travailler les détails avec les plus performants, vérifier que tout le monde est au boulot, etc. (alors que pendant le recopiage du cours, je ne me sens guère utile si ce n'est pour vérifier que tout le monde prend son cours à peu près correctement).

    Aussi, comme je peux passer voir à peu près tout le monde, certains exercices ou certaines questions ne sont pas corrigés au tableau. En effet, lorsque j'ai pu m'assurer que tout le monde avait réussi ou que j'ai pu aider ceux qui étaient en échec, il n'est plus nécessaire de faire une correction détaillée.

    Bien sûr, loin de moi l'idée de dire que c'est absolument ce qu'il faut faire, j'apporte simplement mon témoignage en essayant de décrire ma façon de fonctionner et d'expliquer pourquoi elle me convient et elle me semble convenir aux publics que j'ai rencontrés (systématiquement des établissements avec des élèves majoritairement en difficulté scolaire).
  • Merci de ton témoignage.
  • Bonjour à vous,

    Je me permets d'intervenir car je me pose exactement cette question pour mes cours de l'année prochaine : j'ai déjà testé avec poly complet / poly à trous / cours à recopier, et je suis partagée... C'est en effet un gain de temps considérable de leur fournir le cours déjà "tout prêt", mais j'ai constaté que le chapitre le mieux compris et acquis était celui où je leur demandais de recopier intégralement. Alors oui ça râle, et j'ai un peu moins de temps pour les exercices, mais je me demande si la différence ne se fait pas plus au niveau de l'implication émotionnelle des étudiants. Avec un poly je me demande s'ils n'ont pas le sentiment qu'ils pourront apprendre "plus tard", voir même qu'en fait on leur propose plus de s'informer que d'apprendre.
    Avez-vous une idée des mécanismes qu'il peut se produire dans ces cas-là ?

    Au-delà du temps que cela prend, j'ai un autre soucis avec le fait de les faire tout écrire: ce sont les étudiants dyslexiques ou autres handicaps, qui du coup font souvent des erreurs en recopiant (ex: les symboles à l'envers, inversion x et y, ...). Avez-vous des idées de choses à mettre en place dans ce cas-là ?

    Et que pensez-vous de la solution (je n'ai jamais testé) de faire copier le cours, mais de leur mettre un cours construit et rédigé à disposition à la fin du chapitre (sur internet par ex.) au cas où certains aient mal copié ou n'aient pas eu le temps de finir ?

    Bonne journée !
  • En ce qui me concerne, je parlais du second degré.
    Dans le supérieur, les polys c'est bien pratique.
    J'ai toujours dans l'esprit que l'étudiant travaille à son rythme, quand il le souhaite. Mais ce n'est peut-être pas le profil de l'étudiant MP...
  • Hello Kintana,

    C'est les questions que je me pose. Voici mon avis.

    - Je pense que pour certains chapitres, on peut leur proposer des polys (genre : fractions rationnelles). Mais rarement.
    - Leur donner un cours à la fin est je pense une mauvaise idée. Après, ils seront moins attentifs.
    - La raison pour laquelle un cours écrit passe mieux : ce qui tu dis déjà, mais aussi, je pense que quand j'écris le cours au tableau il est plus vivant, plus "fort", il entraîne les élèves. Le fait d'écrire aussi est une première mémorisation.
    - Il y a aussi des points négatifs au fait de recopier, notamment pour l'élève qui ne comprend rien.
    - Pour les dyslexiques, peut-être ça se tasse avec le temps ?

    Colas
  • Il est certain qu’un chapitre copié avec la même quantité d’exercices qu’un chapitre polycopié aura de meilleurs effets, sauf qu’en lycée, il faudra rajouter au minimum 2 à 3h par chapitre. Si on raisonne en terme d’heures passées sur le chapitre (vu la densité du programme, on n’a guère le choix!), ce n’est pas satisfaisant. A ce rythme là on traite, au mieux de 70 % du programme, ce qui est largement insuffisant. À volume horaire constant sur un chapitre, en donnant des poly, on fait le double d’exercices. Et dans ce cas, l’experience m’a prouvé que c’est mieux réussi. Du coup, la conclusion est simple, si on veut traiter, à peu près correctement, 95% au minimum du programme on ne peut que travailler avec des poly pour le cours.
  • 100% d'accord avec Badiste75 un poly avec quelques trous pour que les élèves ne végètent pas trop.
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