Le club des M' tente l'agreg

@Volny : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1117001,1288203#msg-1288203

Il est assez génial ton post. J'aime bien quand les pulsions sortent de la chambre à coucher.

Histoire d'être fidèle à mon image de gros con, tue-l'amour, j'essaie de "modérer" un peu ton message pour les lecteurs innocents.

V a écrit:

Oui, d'abord parce qu'on peut se la péter grave (si, si c'est quand même important)

Dans les salons où où l'on cause, il me semble que là (l'époque ayant changé), tu donnes des espoirs largement illusoires à tes lecteurs. On entend de moins en moins de gens dire "je suis agrégé" comme ça se faisait il y a 15-20ans ***. J'ai même l'impression qu'un certain nombre de collègues se sentent maintenant un peu honteux de l'être (du moins c'est ce que je perçois subjectivement, alors que j'ai vu beaucoup de bahuts). Dans mon bahut par exemple, j'ai même des collègues (alors que je ne demandais rien) qui m'ont menti en espérant gagner en estime (m'ont fait croire qu'ils n'étaient pas agrégés)

De plus, pour vraiment essayer de faire que tu aies raison, vaut mieux passer l'agreg de philo, de droit ou d'économie. L'agreg de maths est réputée (peut-être à tort) être devenue comme le bac (autant de reçus que de candidats non touristes, etc)

V a écrit:

Ensuite parce que c'est l'occasion de faire des math

Fallait oser. Je peux encore me tromper et être subjectif, mais j'ai l'impression que c'est souvent l'opposé qui ressort (très souvent entendu): "c'est fini, je vais enfin pouvoir me remettre à faire des maths (sous-entendu: plutôt que bachoter comme un abruti sur des exos-type sans intérêt)"

V a écrit:

ensuite on apprend plein de choses, du moment qu'on écoute le jury.

Je suis vraiment mal placé pour en parler, mais pour le peu que j'en connaisse, pas sûr que les jurys d'agreg donnent des cours particuliers à l'occasion des oraux. Mais peut-être ai-je mal interprété ton propos

V a écrit:

Même si on ne le prépare pas. D'abord, sur un malentendu, ça peut passer

C'est bien plus que ça et pas qu'à l'agreg, mais l'agreg est typique. A part les gens qui arrivent en ayant des kits tout prêts pour plus de 60-80% des leçons (publiées à l'avance), ça passe presque toujours sur un malentendu (et non pas "parfois"). Je pense que la plupart des candidats ne préparent que 20 à 30% des leçons, pas 70% (à part les ENS qui ont un guichet "open bar" et les étudiants en prepa-agreg). Ils ont donc 70% de chances de se faire involontairement passer pour des touristes (malgré eux) lorsqu'ils font de mauvais tirages.

V a écrit:

En revanche, en lycée ce n'est pas déplaisant, mais c'est quand même d'autres problèmes : expliquer à des premières S que 3 fois 0 ça ne fait pas 3, que 5 fois 23 ça ne fait pas 10/15 ou que les signes - devant une parenthèse changent le signe de tous les termes dans la parenthèse, et un grand classique : le carré de -3 ce n'est pas -9…

Merci pour ce témoignage, qu'on ne lit pas assez souvent!!

[small]*** edit: je nuance un peu. Ca dépend plutôt des "lieux". Physiquement ce que je dis me semble vrai. Mais il y a des petits noyaux de gens en perpétuelle "recherche de reconnaissance" qui se sont à mon avis déplacés plus vers des canaux virtuels (twitter, FB). J'ai eu connaissance d'un petit groupe récemment, et bien que pas sur twitter, je suis allé voir via google et effectivement, quasiment 1 twitt sur 5 ces personnes "addict" éprouvent le besoin de directement ou non, de le dire ou le sous-entendre. Mais c'est plus "maladif" que réellement relevant du "je me la pète" sympathique et sanguin de bar ou vestiaire mâle. Ca correspond d'ailleurs à une très petite population qui est la même que ceux qui "disent toujours comme les ipr ou les ig", "qui sucent pour promotion, etc". Ce n'est pas la fierté, c'est plus compliqué que ça, ça peut aussi se comparer à "de la vente" (rien à voir mais le film l"outsider est vraiment bien joué par les acteurs!!)[/small]

PS: je passais pour rire, je n'interviendrai bien sûr plus dans ce fil :-D

Des gens prêts à diviser leur salaire par 3 ne peuvent pas être dénués d'humour :-D

Abandonner voiture de fonction, beaux costumes et reconnaissance sociale pour aller expliquer la derivabilite a des jeunes qui ne revent que devenir youtubeurs peut en effet denoter d'un certain sens de la derision... Ou d'un admirable idealisme... Ou des 2 a la fois!

expliquer la derivabilite a des jeunes

[small]Quelle ambition!! Bon, pour les reçus :-D je les soulage de cette séance terrible. Le jour où vient "la dérivée" (voire... la dérivabilité .......... :-( ) , mettre une petite musique douce, la salle dans le noir, dire "observez, après interro pour voir qui a été attentif", passer 15mn à bouger les points bougeables**, puis dire "prenez une feuille, répondez à la question "que signifie "la dérivée de f, f étant une fonction?"", vous avez 30mn, attendre sonnerie - 3mn, ramassez, aller boire un café[/small]

Mais pour la dérivabilité : :-D c'est vraiment pour se rappeler l'époque où le boss t'envoie faire un stage au MI5 :-D

[small]** ou celui-ci au choix: https://www.geogebra.org/m/JtqNF4yW#material/ZqXJWnVv[/small]

Félicitations Guillaume !

Les admis est-ce que vous pouvez donner vos notes en MP et votre rang pour que je me fasse une idée ?

Félicitations à Askovic aussi, j'avais raté son message !

Finalement je suis le seul à ne pas l'avoir eu ici...

C'est sûr que c'est plus clair pour moi qui n'ai passé qu'un oral...

Pour la suite, c'est le principe d'Hollywood (i.e., on attend d'être contacté par l'E.N.) ou bien on doit commencer des démarches?

Merci Askovic. Super content pour toi aussi !!!

Je crois que l'existence du club a été dans mon cas personnel un élément déterminant de réussite.
D'ailleurs, les résultats semblent être là pour une grande partie de ses membres et le seront certainement l'an prochain pour ses continuateurs.

@askovic: :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D

je tiens à absolument à dire publiquement (vus les derniers canulars, les concernés se reconnaîtront) que je ne reproche absolument rien à ce monsieur (pris, malgré lui, dans une petite affaire twitterienne de cour de maternelle) et j'ai bien compris qu'il n'y était pour rien! (Il m'avait même aidé pour caml). La "petite cour" qui l'entoure sans son consentement me parait de toute façon un phénomène aussi vieux et répandu que le monde humain (et même plus vieux, les animaux font peut-être bien pareil).

Je profite de mon admission cette année pour donner de mes nouvelles et ranimer ce sujet. C'est donc passé un peu juste mais c'est passé pour moi et je suis content et soulagé (les oraux se sont révélés encore plus difficiles que ce que j'aurais pensé).

Mes notes:
- écrits: 11 et 11
- oraux: 11/7/4 Je ne sais pas encore quelle note correspond à quel oral mais le 4 est à coup sûr en modélisation (c'est la note que je me donnais)

Résultat: 252ème

Voilà je reviendrai demain faire un compte-rendu plus détaillé de ces 2 ans de préparation, ça pourra toujours servir à de futurs candidats dans ma situation.

Bon je vois qu'il y a à nouveau un peu d'animation ici...

Comme promis je vais faire un petit bilan de ces 2 ans. Lutine peut-être y trouveras-tu des réponses à tes questions. D'ailleurs de quel côté de Lyon es-tu ? Moi je suis sur Villefranche...

J'ai fait MP* dans une prépa de province et intégré Centrale en 1998. Les maths étaient plutôt mon point fort à l'époque.
Et depuis 2001 j'ai bossé comme ingénieur dans différentes boîtes, le côté "scientifique" de mon boulot se limitant à l'utilisation des formules de base d'Excel. L'idée de devenir prof m'a toujours trotté dans un coin de la tête mais est revenue en force avec la naissance de mes enfants et l'arrivée de la quarantaine. Un changement de boulot un peu compliqué a été le déclencheur et je me suis inscrit au CAPES 3e concours et à l'agrég 2016 pour tester la faisabilité d'une reconversion.

Pendant ces deux dernières années, j'avais toujours mon boulot d'ingé à plein temps, et même un nouveau poste à partir d'avril 2016, et deux enfants de 2 et 6 ans. Autant dire que je travaillais le soir de 21h30 à 23h, 3 soirs par semaine quand je n'étais pas trop crevé...

De septembre 2015 à mars 2016 je me suis donc replongé, d'abord dans les programmes de prépa (dont j'avais gardé des souvenirs assez précis), puis dans tout ce que je ne connaissais pas du programme de l'agreg, à l'aide de quelques livres et des innombrables ressources disponibles sur le net.
J'ai fait tout le sujet de 3eme concours à l'écrit (19.75) et j'ai eu le sentiment de m'en être pas mal sorti aux 2 écrits de l'agreg.

Pour être plus précis sur l'agreg, puisque ça peut donner une idée de ce qu'il faut viser en terme de quantité:
- Maths géné 2016: j'ai fait l'ensemble du I, le II 1/2/3/4/5/ et la première question du III => j'ai eu 12
- Analyse 2016: j'ai fait le I questions 1/2/3/4/5/6/8/, le II questions 1/2/3/4/5/6/ et mal le 7/ et III.1 questions 1/ et 2/ => j'ai eu 10
Pour mieux contextualiser, en prépa j'avais pour habitude d'avoir les points aux questions que je faisais, i.e je rédige de manière convainquante.

Ensuite j'ai eu un coup de mou et je n'ai préparé les oraux de l'agreg qu'à partir de mai toujours sur le même rythme de 5h/semaine. Résultat, le moment venu, je devais avoir 5 leçons d'algèbre de "prêtes" et 2 développements. Je suis allé uniquement à l'oral d'algèbre où j'ai eu 8 sur "formes linéaires et dualités" que je n'avais pas préparée mais j'ai dû raconter plus haut ce que j'y ai fait.
J'ai également passé les oraux du CAPES, je n'y ai rien dit d'extraordinaire et j'ai eu 19.5.

J'en ai conclu que l'agreg était faisable pour moi et j'ai donc démissionné de mon poste du CAPES pour enchaîner sur une deuxième année de préparation à l'agreg sur le même rythme. Cette fois-ci j'ai attaqué directement sur la préparation des leçons et des développements qui représente un travail considérable, surtout tout seul chez soi et à raison de 5h par semaine toujours. Je me suis gardé une semaine d'exercices et problèmes avant les écrits.
- Maths géné 2017: j'ai fait la partie préliminaire le I sauf 7/b/ et c/ le II 1/2/ et le III => un peu déçu j'ai eu 11
- Analyse 2017: le I sauf 5/b/ et c/ le II 1/2/3/5/ le III 1/2/3/4/ sauf d/ => j'étais content de moi et j'ai eu 11

J'ai eu un coup de mou ensuite jusqu'aux résultats d'admissibilité puis j'ai repris la préparation des leçons sur un rythme de 4/5 soirs par semaine. 10 jours avant les oraux j'ai installé scilab, j'ai pris de la doc sur le net et acheté un bouquin pour préparer l'épreuve de modélisation de probas ET statistiques. J'ai dû y consacrer une grosse dizaine d'heures et je me suis dit que j'arriverais bien à bidouiller qqchose le jour venu.

Je suis donc allé aux oraux à Lille. Je passe sur le fait que j'ai eu très chaud, que j'ai très mal dormi et inexplicablement, pour moi, beaucoup stressé.

- Modélisation: je tire deux sujets de stats (que je n'avais pas vraiment préparé). Je m'organise très mal pdt les 4h de préparation. J'arrive devant le jury et je commence par dire une énormité sur les chaînes de Markov (je ne m'en rendrai compte qu'à la fin). Je passe beaucoup de temps à faire la démo d'un des innombrables résultats du texte puis je présente vite fait ma génération de vecteur gaussien. Le jury n'a pas l'air convaincu, les questions qui suivent sur l'inversion d'une série et d'une intégrale, les inclusions des Lp et mon énormité initiale ne doivent guère contribuer à le rassurer et en sortant je sais que j'ai raté. Dans ma tête je me donne 4/20 et c'est exactement la note que le jury m'attribuera finalement
- Algèbre: je tire "corps finis" et "barycentres", je choisis "corps finis" que je n'ai pas vraiment préparée plutôt que barycentres que je n'ai pas préparée du tout. Je fais un plan le plus simple possible en repartant des structure algébriques élémentaires. J'assure sans férir la démo de Wedderburn (le développement que je maîtrisais le mieux de tous ceux que j'avais préparés) et je réponds aux questions avec l'aide du jury et quelques "je ne sais pas". Je sors quand même avec beaucoup de doutes et la sensation que je vais peut-être bien me planter => Finalement le jury m'aura noté 11/20 ce qui est sympa
- Analyse: je l'ai raconté par ailleurs, la dernière nuit et le dernier jour s'apparentent à un calvaire pour moi, de par la fatigue accumulée et le stress qui est à son comble. Le tirage à nouveau de 2 sujets que je n'ai pas préparés "transformée de Fourier" et "fonctions convexes et monotones" me met au fond du trou. A 1/4 d'heure de la fin de la préparation mon cerveau se met en "off" et je suis incapable de comprendre les développements pourtant simples que j'ai choisis au pied levé (inégalité de Holder et inégalité de Jensen). Un miracle se produit finalement, mon cerveau se débloque et je réussis à assurer une prestation médiocre de niveau prépa mais menée à bien. Le jury me mettra 7/20

Ainsi se terminent ces 2 années un peu folles. Je pense qu'une vraie préparation m'aurait peut-être permis de viser les 100 premières places ce qui ne m'aurait probablement pas plus avancé que ça...
Le programme du concours reste très ambitieux et extrêmement vaste mais l'admission ne requiert pas réellement la maîtrise de tout ce qu'il contient.
Les oraux sont à mon avis, sûrement parce que je suis naturellement meilleur aux écrits, la grosse difficulté de l'agrégation car sans une préparation extensive, qui demande énormément de temps, le risque de devoir improviser le jour j est présent et dans ce cas difficile de dépasser les 7-8/20. Je ne parle même pas de l'oral de modélisation qui demande de s'y être frotté 2-3 fois pour avoir une bonne idée de comment organiser son temps, quoi présenter etc.
Ce dont je suis sûr enfin c'est qu'il faut présenter à l'oral des choses que l'on connaît vraiment et que l'on maîtrise. Les jurys sont très "bienveillants", ce qui rend parfois difficile d'évaluer sa prestation, mais les questions qu'ils posent leur permettent de cerner assez précisément le niveau réel du candidat.

Bonne chance à ceux qui se lancent pour 2018 !

Merci Vic pour ton témoignage encourageant d'une admission en candidat libre.
Je suis de Grézieu la Varenne. Ici MP* de province également, avec les maths comme point fort aussi, intégré Supélec en 2000. Dans mes différents boulots, j'ai un peu utilisé matlab, ce qui me fait pencher pour l'option B avec utilisation de scilab.
Vu la difficulté des oraux aux travers les différents témoignages que je peux lire, et je suis allée passer deux jours à Lille les 25-26 juin dernier, je pense me centrer dès le départ sur la préparation de ceux-ci (ce qui me sera de tout façon bénéfique pour l'écrit).
Si je me concentre sur les journées où les enfants sont à l'école, je devrais pouvoir dégager 20-25h de préparation par semaine. Ce n'est pas rien, mais ce n'est pas non plus très intensif,...

Honnêtement, je pense que c'est casse-gueule de préparer les oraux seuls. Autant les écrits, ya moyen d'être admissible en préparant seul, autant les oraux... je dis pas que c'est impossible, clairement c'est possible (parmi les gens qui passaient les oraux en même temps que moi il y avait des candidats libres et il y a au moins l'un d'entre eux sur la liste des admis, avec un classement pas ridicule). Mais il y a plein de choses qu'une prépa agrég facilite :

i) le fait de se répartir les tâches : au lieu d'avoir 75 leçons à préparer, on en a 75/n ce qui est bien plus gérable et permet d'aller au fond des choses, de faire une leçon qu'on comprend et qui nous convient vraiment; parce que ça prend un temps *fou* de préparer une leçon, je prenais plus de 7h pour préparer mes leçons en début d'année et à la fin de l'année toujours pas moins de 5/6h (dévs et rédacs comprises).

ii) en lien avec i), le fait de voir différents "styles" de présentation de plan, de démos, d'attitudes face aux questions est un plus : même si la personne au tableau présente un développement qu'on connaît, on peut en tirer quelque chose parce qu'on ne fait jamais deux fois la même démo (e.g. un dessin bien placé peut faire toute la différence entre deux démos toutes les deux justes mais une limpide, l'autre imbitable).

iii) la possibilité de discuter avec des chercheurs qui ont une vision panoramique de leur domaine et sont capables de la présenter -- même si ça ne se traduit pas ensuite concrètement dans le plan, ça permet d'avoir un peu de recul vis à vis du sujet, ça aide à la mémorisation (si on comprend conceptuellement pourquoi on fait les choses dans tel ordre et pas tel autre, on le retient mieux), ça peut aider lors de la préparation ou lors des questions (parce qu'on ne met jamais tout ce qu'on sait dans un plan et que le jury peut chercher la petite bête).

iv) la possibilité de discuter avec des préparateurs qui sont au courant des attentes du jury, qui connaissent les questions/petits exos typiques que posent le jury sur tels dévs/leçons, qui vont insister sur les erreurs à ne surtout pas commettre, etc. ce sont des "détails" qui font une différence entre quelqu'un qui se sent à l'aise et quelqu'un qui se sent un peu juste.

v) les préparateurs ont des exigences différentes et c'est bien de se familiariser à ça un peu, parce que les jurys aussi ne réagissent pas de la même façon (à un de mes oraux, un membre de jury a fait une fixation sur un paragraphe de mon plan pendant 20 min; dans un autre les questions étaient beaucoup mieux réparties entre les membres du jury qui ont voulu toucher un peu à tout et se contentaient d'esquisses de démos en guise de réponse).

vi) pour les révisions : c'est pas parce qu'on a préparé une leçon durant l'année que le réviser pour l'oral est facile ; ça prend du temps de se remettre dans une leçon qu'on a pas relu depuis un mois (6 mois n'en parlons même pas !) et là encore le fait de pouvoir discuter avec des gens avec qui on a préparé, qui ont les mêmes références biblio, ça fait gagner du temps.

Bon courage !

@curiosity : le squelette de la plupart des plans varient très peu d'un candidat à l'autre ; chacun à ses affinités mais sur une leçon comme "espace de hilbert" bon ben ya pas trop le choix, il y a tellement d'attendus que ça laisse assez peu de place à l'originalité.

Beaucoup de temps d'une préparation d'une leçon se passe en pure paperasse : chercher la référence où la définition est la plus claire, où tel exemple particulièrement éclairant se trouve, où tel développement est présenté avec une démo dans l'esprit de la leçon, etc. Ca ne requiert beaucoup d'effort intellectuel, mais c'est particulièrement chronophage. Même quand on a toutes les idées en place, que le brouillon est prêt, rédiger un plan de leçon, c'est très long (1h30 facilement). L'écriture de la démo d'un dév, même combat.

Si une personne prépare correctement la leçon, c'est-à-dire va chercher les références précises où tel ou tel aspect le mieux traitée, prépare soigneusement le développement et donne les références précises, ça fait autant de travail pénible que les autres n'auront pas à faire. Ca ne dispense évidemment pas les autres de réfléchir en amont à ce qu'on mettrait dans une leçon pareil mais au moins on n'a pas à passer 7h dessus. Et on peut en tirer un réel profit et être au niveau sur la leçon juste comme ça.

En tous cas, c'était l'esprit dans lequel on préparait nos leçons dans ma prépa agrég. En fin d'année, on avait des plans qui avaient tous été proof-testés au moins une fois, il restait[*] à faire des plans de plans avec les références à côté et les lire, relire jusqu'à que ça rentre dans la tête. Le jour de l'oral, le plan on l'a direct en tête, il reste juste à remplir les blancs avec plus ou moins de marge de manoeuvre en fonction de notre ressenti, de notre aisance -- perso, j'ai préféré jouer la sécurité à mes oraux, j'ai systématiquement opté pour des plans "basiques" avec peu de fioritures et je n'ai apporté que de très légères modifications aux plans que des camarades de la promo avaient proposé durant l'année.


[*] oui enfin, faut le dire vite, parce que ça prend un temps monstre; je m'étais dit que durant le mois avant les oraux que je réviserais entre deux et trois leçons par jour "à l'aise"... lol comme disent les djeun's, lol.