Poste en classe préparatoire.

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Réponses

  • Rien, je parie.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • @ Nicolas.

    Tu me rappelles une vieille blague soviétique.

    Dimitri Moisevich vient de rentrer dans un camp à régime sévère. Il passe un entretien (d'embauche ?) avec le directeur du camp.

    - Mmh Dimitri, tu viens chez nous après une condamnation de 10 ans. Entre nous Dimitri, qu'as-tu fait pour prendre 10 ans ?
    - J'ai rien fait, je le jure, camarade directeur !

    Le directeur lui renvoie une gifle monumentale de l'autre côté du bureau !

    - On me la fait pas à moi ! Qu'as-tu fait pour 10 ans ?

    - Mais je suis innocent, c'est une erreur, j'ai rien fais !

    Deuxième gifle.

    - Tu me prends pour un bleu ?
    Tu crois que je ne sais pas que les innocents ils prennent 5 ans, pas plus ?
    Alors, Dimitri, qu'est-ce que tu as fait ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Très drôle @ev :-).
    De toutes façons, en sortant de stage, tout le monde est au même niveau de points si on enlève conjoint et handicap. Donc j'imagine que toutes choses égales par ailleurs, l'affectation devient aléatoire. Et les postes doivent être pourvus, même à Fort Alamo...
  • "Pour me signaler" : tu n'avais pas déjà postulé au mouvement spécifique ? Pour avoir de la prépa il vaut mieux ne pas attendre que ça vienne tout seul.

    Bon courage en tout cas. Dans le pire des cas, si c'est trop dur, il reste toujours la possibilité de l'arrêt, qui peut inciter l'IG à reconsidérer ton cas.
  • "Pour me signaler" : tu n'avais pas déjà postulé au mouvement spécifique ? Pour avoir de la prépa il vaut mieux ne pas attendre que ça vienne tout seul.

    Non car à l'époque j'hésitais entre la possibilité d'obtenir un post-doc voire les occasions pour être PRAG (bon MCF vu la concurrence j'en parle même pas) et j'étais pas trop chaud pour devoir choisir dès Janvier si jamais on me proposait quelque chose du style 'on a un poste en prépa à Clermont-Ferrand, vous le prenez ?" Puis au fond je me dis qu'un an au lycée ça permet de s'habituer au fonctionnement d'un établissement scolaire car c'est autre chose que des cours à la fac.
  • Ne te fais pas trop de souci pour le contractuel, le TVI ne te servira à rien au collège, ni d'ailleurs au lycée dans 80% des cas.
  • Tout ça c'est quand même bien triste de se dire qu'au fond il y a des endroits où tu peux balancer quelqu'un qui n'a pas de compétences disciplinaires, pas de formation, mais que c'est pas grave, ça changera rien.

    A la fac, tu constates que ceux qui n'ont pas acquis les fondamentaux au primaire/collège traînent leurs lacunes comme des boulets.
  • Normalien, agrégé,docteur.....et affecté dans une zone de non droit....
    Cette situation est scandaleuse !!!!
    Quand on lit cela,on comprend pourquoi EDNAT est au fond du gouffre.....
    Envoyer @SchumiSutil dans ce collège revient à donner de la confiture å des cochons !!!!!
    Tout cela pour faire des EPI pour savoir si Madame Bovary mangeait bio ou pour découvrir les raisons de la mort de Claude François........
    Envoyer quelqu’un de ta valeur en collège revient à faire jouer Christiano Ronaldo à Saint Maur Lusitanos.....
    Je suis sûr qu’il existe des postes en lycée.....mais les privilèges syndicaux passent avant tout....Ce poste de lycée que tu aurais pu occuper (en attendant mieux....) sera attribué à un contractuel recruté sur le bon coin.....et muni de la bonne carte.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • C'est clair que normalien, agrégé, et tout ça suffit à faire la valeur d'un bon enseignant. Et quand on n'a que le capes on est un sous-prof à peine digne d'enseigner en zep.
    Merci de l'avoir rappelé une nouvelle fois pour tous les certifiés qui traînent sur ce forum. Heureusement que je n'en fait plus partie depuis 20 ans !

    Bah, ça s'appelle juste la reproduction des élites, ou le corporatisme, au choix. Peut être un peu des deux même...
  • Ce qui est scandaleux c'est qu'il existe des zones de non-droits surtout.

    Je pense que ça serait beaucoup plus sain si le recrutement des profs de prépa se faisait sur un concours différent, ca éviterait des situations merdiques.
  • Bonjour,

    @SchumiSutil :
    Tu dis que tu n'as pas de compétence disciplinaire, ni de formation. La meilleure façon d'apprendre est en faisant le boulot - pas en discutant avec d'autres, ni en lisant des livres, ni lors d'une formation de quelques jours. Tu pourrais considérer que l'Education Nationale t'offre une formation de haut niveau en matière de discipline.
    A toi de la saisir, de te montrer à la hauteur, et n'oublie pas de remercier l'Education Nationale. Ton passage à Créteil ne durera pas très longtemps : ce sera juste un moment dans une longue carrière. Profites-en !
  • C'est clair que normalien, agrégé, et tout ça suffit à faire la valeur d'un bon enseignant. Et quand on n'a que le capes on est un sous-prof à peine digne d'enseigner en zep.

    Vu le coup de formation d'un normalien-agrege-docteur sa place serait surement à la fac avec des élèves ayant le potentiel pour la recherche et l'enseignement.

    Le capes est déjà un investissement trop grand pour enseigner au collège à des élèves qui ne feront pas de maths longtemps. D'ailleurs il y a de moins en moins de candidats au capes.
  • soleil_vert a écrit:
    Le capes est déjà un investissement trop grand pour enseigner au collège à des élèves qui ne feront pas de maths longtemps. D'ailleurs il y a de moins en moins de candidats au capes.

    On se demande bien pourquoi.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • @np : 5 ans d'études pour enseigner des niaiseries au collège pour un salaire minable.

    Je pense difficilement faire une réponse plus courte.
  • Bonjour @soleil_vert,

    Une petite anecdote sur ta remarque : '5 ans d'études pour enseigner des niaiseries au collège pour un salaire minable'.

    Il y a deux ans, lors d'une compétition de jiu jitsu à Rotterdam, un de mes orteils s'est cassé (sur une machoire ;-)). Rien de bien grave et, après la compétition, me voici aux urgences de l'hôpital Erasmus. Et là, la chirurgienne de nuit accompagnée de sa collègue viennent me voir pour décider d'une opération ou pas. On parle anglais (plus facile pour moi avec les tranquillisants). La chirurgienne dit à sa collègue : '10 ans d'études, un salaire minable, et tout ça pour traiter un orteil dont on a même pas besoin pour marcher'. Sa collègue acquiesce et rigole : 'On peut lui enlever sur l'autre pieds aussi !' C'est à ce moment que je leur dis que je parle hollandais :-D.

    Je comprends bien que de traiter un orteil (la chirurgie n'a pas été nécessaire) ne soit pas à la hauteur de 10 ans d'études de médécine, mais pour moi, c'est assez important de garder une intégrité physique et de pratiquer mon sport.

    C'est la même chose pour les études : enseigner ce n'est pas qu'espérer en retirer quelque chose pour soi, c'est aussi espérer offrir à d'autres des connaissances et éveiller leur curiosité - à leur niveau et à leur rythme. Enseigner les mathématiques c'est d'abord et avant tout enseigner - et non pas faire des mathématiques, non ? Quant au salaire, il est connu de tous et les enseignants l'acceptent en travaillant pour l'Education Nationale. Il faut assumer ses choix.
  • Ce genre de calcul sur un bout de nappe n'a ni queue ni tête. Prends tout en compte, y compris le coût social et économique que représente justement cette formation au rabais et son impact sur ce cher PIB, et celui de la formation d'un normalien, en fin de compte c'est une demi goutte d'eau.

    Pour enseigner à la fac, il y a un vivier de docteurs qui n'ont pas réussi à trouver un poste de MC, pas d'inquiétude à se faire pour ça. Et au passage, on retrouve le même genre de présupposé que l'expérience de chacun dément : plus on a fait de brillantes études, plus on est qualifié pour enseigner à un haut niveau avec brio. Mais des exemples de crack en maths et en recherche qui sont des boîtes (zut, mon téléphone ne veut pas écrire le mot que je souhaiterais voir apparaître ;-)) en enseignement, tout le monde pourra en fournir ici quelques uns !
    (Ce qui ne présume rien quant à l'auteur de ce film, cela va sans dire...)
  • Soleil_vert a écrit:
    5 ans d'études pour enseigner des niaiseries au collège pour un salaire minable.
    C'est aussi 5 ans d'études pour devenir professeur des écoles et torcher des gamins.

    Enfin, c'est ce qu'on dit quand on méprise les profs. Et qu'on dénie toute utilité à tout l'enseignement en oubliant que tu es à ce niveau parce que des profs t'ont aidé à l'obtenir.

    Si tu es prof, tu craches dans la soupe et te contentes de ce "salaire minable" (*); si tu n'es pas prof, tu es méprisant.


    (*) Tout salaire est minable pour ceux qui gagnent plus sans être salariés.
  • Le manque d'attractivité de cette profession peut être une partie du problème.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Ce que dit Ramon me dégoute et est faux. Premièrement, n'importe quel enfant mérite d'avoir en face de lui un prof qualifié agrégé ou pas ( leurs parents payent des impôts). Deuxièmement, les contractuels ne se syndiquent pas car quand ils se plaignent pour êtres mieux pris en compte ils se font mal voir. Si tu es un prof, Ramon, tu n'es pas digne de cette profession et je confirme ce que dit Yves M.


    ps: Yves M c'est du jujitsu Brésilien?
  • @geo:

    Merci pour tes leçons de morale et de dignité.....
    Tu estimes que tout élève a le droit d’avoir un bon prof au prétexte que ses parents paieraient des impôts.....Je te rappelle qu’un français sur deux ne paie pas d’impôt sur le revenu.....Après le suffrage censitaire, pourquoi pas l’éducation censitaire.....

    Si tu fais partie d’EDNAT, tu dois savoir que les privilèges syndicaux sont réels.Cela va de l’affectation au passage à la hors classe qui est grandement facilité par la possession de la bonne carte...Je connais ainsi un "professeur de maths"en 1ère S notoirement incompétent , qui parle à ses élèves de "vecteurs parallèles"et qui leur fait résoudre les équations du second degré à l’aide de la calculatrice....Cela ne l’a pas empêché de passer très vite hors classe grâce à ses fonctions syndicales......

    Je persiste à penser que les agrégés doivent être prioritaires pour enseigner en lycée, principalement en 1ère S et TS. Affecter un normalien, agrégé, docteur dans un collège pour appliquer les inepties de la réforme de NVB (que les électeurs de Villeurbanne ont eu la sagesse d’éjecter pour quelques années au moins.....) me parait criminel. Il faut employer les enseignants en tenant compte de leur niveau de compétence. Dans une entreprise ce n’est pas le directeur général qui passe la serpillière.
    Cétte volonté d’affecter les personnes les plus qualifiées aux postes les plus subalternes m’inquiète. Ceci a été mis en pratique en Chine pendant la révolution culturelle et au Cambodge à l’époque des Khmers rouges.....avec le succès que l’on connait.

    Désolé d’être politiquement incorrect, mais la place de @SchumiSutil est en CPGE (ou en TS en attendant qu’un IG lui rende visite) et pas au collège Youri Gagarine dans je ne sais quelle zone de non droit que l’impéritie d’EDNAT a crée....
    Je trouve saumâtre que certains agrégés enseignent en 6ème.....pendant que certaines TS sont confiées à des contractuels.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Le CAPES et l'agrégation sont des concours d'enseignement du SECOND DEGRÉ : 6e - Tale (et BTS).

    Je ne suis pas contre un concours spécial pour les Prépas, ou, plus simplement, qu'on dise clairement "les N premiers de ce concours ont des postes en CPGE" ou un truc comme ça...

    Je ne suis pas contre (bof) des concours dissociés, l'un pour le collège, l'autre pour le lycée.

    Je ne suis pas contre un examen organisé par les "recruteurs de doctorants" pour choisir leur thésard au lieu d'utiliser les concours du second degré.

    Remarque : Ça ne choque plus personne qu'une grande proportion des inscrits à l'agrégation ne désire pas enseigner...ou bien ne désire pas enseigner au collège...c'est pourtant, dans les faits, pour TOUT le second degré.
    Un gamin de 6e devrait avoir des enseignements de qualité également, non ?

    Par contre je suis d'accord sur un point : la règle ne doit pas être "envoyer les plus compétents aux postes les plus subalternes" (subalterne, en ce qui concerne l'enseignement est irrespectueux je trouve, mais je vois l'idée).
    On entend souvent "faudrait envoyer les meilleurs profs dans les zones difficiles" et parfois par des politiques...
    Déjà, je ne sais pas ce qu'est un bon prof (non, le premier à l'agrégation externe n'est pas, a priori, un meilleur prof que le 200e au CAPES).
    Ensuite, j'aimerais bien que le meilleur candidat du PS ou du PCF aille se présenter à Neuilly...pour voir...

    Bon, chacun sait que cette "discussion" est stérile.
  • La comparaison avec une entreprise est délicieuse... Comme si tout ce qui est montré du doigt ici n'existait pas dans le monde merveilleux du privé !
    Le jour où l'éducation nationale sera effectivement gérée comme une entreprise, les Ramon M seront les premiers à monter au créneau pour crier au scandale en voyant la réalité de ce privé de l'intérieur...
  • Ramon a écrit:
    Normalien, agrégé,docteur.....et affecté dans une zone de non droit....
    Cette situation est scandaleuse !!!!
    Quand on lit cela,on comprend pourquoi EDNAT est au fond du gouffre.....
    Envoyer @SchumiSutil dans ce collège revient à donner de la confiture å des cochons !!!!!

    Je débarque un peu, mais je suis très choquée par ces propos... Ainsi les gamins de ZEP sont des cochons qui ne méritent pas d'avoir en face d'eux un enseignant ayant fait des études dites brillantes, et ayant réussi un concours réputé difficile ? Pourquoi donc ?

    Il me semblait, Ramon, que tu défendais l'idée d'une école publique de qualité pour tous, et pas un système à deux vitesses avec d'un côté les établissements de prestige comme H4 ou LLG et de l'autre les établissements de secondes zones où l'on ne mettrait que des "contractuels recrutés sur le bon coin"...

    Manifestement, je m'étais trompée.
  • @ Ramon
    Les agrégés en Ts et S, ok car ils ont moins d'heures et c'est mieux pour gérer les soit disant" un dm semaine". Mais un agrégé en collège ne me dérange pas car cela peut être un choix et d'autant plus qu'agrégé n'est pas synonyme de bon enseignant. Concernant les syndiqués, tu dis de grosses bêtises car je suis moi même représentant syndical dans mon collège et je dirai même que c'est le contraire. Les syndiqués sont très mal vus par les IPR IG et Autres.
  • Sur les syndiqués :
    Bah, y'a les syndiqués SGEN, qui vont faire semblant de râler, mais ils sont "progressistes" (autant dire macronistes) et les syndiqués SNES, qui vont faire semblant de râler mais qui ne demanderont surtout pas de grèves qui dérangent trop le gouvernement. Ce sera un mardi ou un jeudi...mais surtout pas lors des examens...
    Mais il faudra "lutter" pour le pouvoir d'achat, la revalorisation, la retraite, et tout et tout...les tracts sont déjà près à être imprimés.
    Le SNALC, lui va râler en vrai...mais ne va pas pour autant fédérer assez puisque "c'est des méchants".
    Il va râler en vrai, demandera de faire grève un peu plus longtemps que les autres. À des moments plus pertinents que les autres...mais en vain.
  • omega a écrit:
    Ainsi les gamins de ZEP sont des
    cochons qui ne méritent pas d'avoir en face d'eux
    un enseignant ayant fait des études dites
    brillantes, et ayant réussi un concours réputé
    difficile ? Pourquoi donc ?


    Les gamins de ZEP méritants et bosseurs ont effectivement le droit d'avoir un vrai enseignant devant eux.
    Il faudrait pour cela que règne un semblant de calme dans ces établissements, ce qui n'est pas le cas.
    Si on veut des normaliens docteurs en ZEP, on en aura en doublant le salaire. Sinon, je comprends qu'ils fassent tout pour fuir.
    Concernant la place des agrégés, il faut aussi se placer du côté du bon usage des finances publiques ; ils coûtent plus et ont un plus gros bagage disciplinaire, il est logique d'un point de vue comptable de les affecter en TS ou plus.
  • dm974 a écrit:
    Si on veut des normaliens docteurs en ZEP, on en aura en doublant le salaire. Sinon, je comprends
    qu'ils fassent tout pour fuir.
    Concernant la place des agrégés, il faut aussi se placer du côté du bon usage des finances
    publiques ; ils coûtent plus et ont un plus gros bagage disciplinaire, il est logique d'un point de vue comptable de les affecter en TS ou plus.

    Veut-on vraiment des normaliens docteurs en ZEP ? Il faudrait, à mon avis, des enseignants motivés, formés et mieux payés (certifiés, agrégés, peu m'importe).

    Sinon, je suis enseignante en collège et je m'y plais. Je n'ai pas l'impression de faire un travail "subalterne". Je bosse beaucoup, je m'investis... Si j'avais l'agrégation, j'aurais davantage de loisirs, mais mes cours n'en seraient pas meilleurs (en fait, si j'avais 3h en moins par semaine, j'aurais le temps de préparer les oraux de l'agreg...).

    Quant aux Tles S, les certifiés ont passé un concours leur permettant d'enseigner dans ce niveau. Un agrégé ne fait pas forcément un "meilleur prof" pour ces élèves là non plus.
  • Il me semble qu'une certaine diversité est souhaitable. Le "meilleur prof" diffère d'un élève à l'autre.
  • @Omega:

    Rassure-toi, je ne méprise personne et je suis plus que jamais attaché à l’existence d’un service public de qualité pour tous.
    Dans tout collège, les élèves ont devant eux des profs de grande qualité qui sont des professeurs certifiés. Ils ont obtenu le CAPES, ce qui est largement suffisant pour enseigner au collège.
    C’est pourquoi j’estime qu’un normalien agrégé n’est pas à sa place dans un collège car son niveau de compétence est très nettement au dessus du niveau requis pour enseigner de la 6ème à la 3ème (imagine que l’on t’oblige à enseigner en 1ère STMG....que dirais- tu ?)

    D'autre part je te rappelle qu’il existe un décret qui définit clairement le statut des agrégés.
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006061961

    Ce décret précise notamment que l’affectation des agrégés en collège doit demeurer EXCEPTIONNELLE.
    Je pense que @SchumiSutil n’a pas pour vocation de faire carrière dans l’enseignement secondaire. C’est pour cela que je trouve absurde et injuste de l’affecter dans un collège où l’essentiel de son travail consistera à encadrer des EPI sur le tri des déchets ou la fabrication de piñatas en carton recyclé (EPI véridique suivi par ma nièce qui est en 5ème........merci NAJET !!!!! ).
    Cela est d’autant plus aberrant que certains contractuels enseignent en TS !!!!! Cela est anormal, car ce type de classe devrait être prioritairement attribué à des agrégés. Les critères d’affectation me paraissent donc nébuleux et obeissent souvent à une logique dans laquelle les compétences des postulants ne sont pas mises en valeur.......

    PS 1: Cette video montre la façon dont les affectations devraient se faire....seul le mérite doit être pris en compte, sinon à quoi sert un concours ????
    http://www.dailymotion.com/video/xh3wr_inspecteur-la-bavure_news

    PS 2: Je félicite @Dom pour sa description très pertinente des syndicats en place chez EDNAT, à un détail près : il n y a aucun raleur chez SGEN car ce syndicat est celui qui abrite le plus de membres de la secte pédagogo.....les membres de ce syndicat sont heureux d’appliquer les inepties de NAJET.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • J'ai oublié de préciser : c'est toujours une expérience intéressante d'enseigner dans les niveaux inférieur et supérieur à ceux où on se situe.

    Mon mari - agrégé docteur - a passé deux ans au lycée avant d'enseigner dans le supérieur. C'était une expérience "assez rude" du terrain (car il n'a jamais été élève dans le système français, n'a jamais été stagiaire et n'a reçu aucune formation) mais cette expérience a été très bénéfique et il ne s'en est jamais plaint. ( il était sans doute bien content de ne pas être au collège, et à 18h).

    Il faut, je pense, prendre toute expérience et ne pas s'inquiéter outre mesure : nous avons 40 (voire 45) ans de carrière, et on "survit" à deux-trois ans en collège ou lycée. :-)

    ps : sinon, on peut prendre le problème certifié/agrégé dans l'autre sens... je suis certifiée, et je trouve ça parfois "injuste" que je sois trésorière de la coopérative/tutrice/formatrice/PP/etc. alors que certains agrégés ne prennent aucune charge.... mais bon, c'est la règle du jeu (j'ai accepté et j'ai raté x-fois les oraux..tant pis pour moi!) !
  • @Ramon M
    Si quelqu'un n'a pas pour vocation d'enseigner dans le secondaire, alors je lui demande de ne pas s'inscrire au concours de l'agrégation.

    Mais, en fait, je crois qu'on est d'accord sur une redéfinition des concours et statut.
  • @Dom:

    L’agrégation sert notamment à recruter des profs en CPGE....qui n’ont donc aucune vocation à enseigner dans le secondaire....

    Voici mon point de vue concernant les concours de recrutement:

    1)L’agrégation devrait permettre d’enseigner en CPGE et en lycée en donnant aux agrégés la priorité pour l’attribution des classes de 1ère S et de TS.
    Il y a aujourd’hui trop de postes à l’agrégation externe, 150 postes suffisent et les affectations devraient être choisies par les lauréats eux-mêmes
    par ordre de mérite dans la liste des postes vacants (voir la video de mon précédent message).

    2)Le CAPES devrait permettre d’enseigner en collége et lycée. Les certifiés auraient accès aux classes de 1ère S et TS non pourvues par les agrégés.
    Les modalités d’affectaion devraient être les mêmes (voir paragraphe 1)

    3)L’agrégation interne devrait permettre d’enseigner en CPGE, en 1ère S et TS selon les mêmes modalités que l’externe.

    4)Il faut supprimer l’agrégation pochette surprise décernée selon des critères contestables. Seul un concours de haut niveau atteste le niveau des
    reçus.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • RM : dans le lycée où je viens d'être muté, il n'y a pas de différence entre agrégés et certifiés (du moins en maths), on essaie de se répartir équitablement les niveaux et du coup, on se retrouve tous avec des STMG ou des trucs de ce style. Et ça tourne chaque année. On pourrait aussi "imposer" les TS pour les agrégés mais on tient à ce que l'entente reste cordiale...
  • De mon téléphone : c'est hélas un petit monde et comme tout petit monde les gens se connaissent et les règles ne sont plus formelles.

    Ces 10 dernières années j'ai été collègues avec 3 ulmiens dont 2 reçus entre rang 2 et 7 agrégé et docteurs. L'un est parti et les autres ont été nommés dans des CPGE non math après de gros efforts et malgré lien perso chacun avec un IG .

    A côté j'ai vu une collègue SVT sans cursus flatteur parti en CPGE "de rêve".

    Sur les 2 ulmiens rangs agreg < 7 l'un(e) était réputé non matheux et le revendiquait haut et fort ("j'ai travaillé dur pour être la") et ça l'a peut être pénalisée. Mais tout de même... (cursus LLG +bon rang à ulm + bon rang agreg je serais étonné qu'une revendication de non matheusite efface tout aux yeux de l'IG (elle-même NM).

    Comme le dit Ramon: à cote il ya beaucoup de cursus "moyens" qui sont recrutés.

    Je ne connais pas l'explication. Pour ceux qui ont la malchance de passer dans le secondaire et sont anonymes les décideurs en profitent pour les inspecter et ajouter ainsi "une mesure**" au dossier.

    ** et je parie très gros que ladite porte uniquement sur l'organisation matérielle : le cauchemar absolu des recruteurs est d'envoyer en MP* le "petit génie échevelé qui va faire des maths passionnée en arrivant les mains dans les poches et confondre ses élèves avec un auditoire d'avant première"

    De mon téléphone
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Et si la "mesure", c'était tout simplement l'expérience d'un IG qui voit passer un certain nombre de profs en prépas et finit par avoir une assez bonne intuition de qui est "mûr" et qui ne l'est pas ? Et qui en plus se serait rendu compte que le niveau à Ulm ou à l'agrég ne fait pas tout pour être bon enseignant ?
  • @Christophe : On dit Ulmite :-D
  • Je pense que ça n'a rien à voir avec une affaire de niveau (pour le niveau il y a une sorte d'intervalle** connu une bonne fois pour toute en dehors duquel, on n'envisage même pas le recrutement), il n'y a d'ailleurs qu'à regarder les niveaux des enseignants actuels et passés dans les MP* les plus prestigieuses de France par exemple.

    ** borné, j'insiste :-D

    Ces histoires de niveau "font bavarder sur le (ou les) forum(s)", mais ne comptent pas quand ça devient "du réel". D'autant que les étudiants sont majeurs et que ça n'a vraiment aucune importance s'ils dépassent leur prof en "force" (brute ou douce peu importe) et que pour le coup (dans le secondaire on a la même problématique obsessionnelle, mais elle est stérile) ce sont surtout les élèves en difficulté qui sont la préoccupation majeure de ces prépas, car ils ne sont pas forcément de mauvaise volonté, on a pris la responsabilité de les recruter, donc de les faire espérer, ils peuvent avoir loué un appart, etc, bref, on est face à un vrai enjeu de "santé publique" et de trahison si on se rate (j'en ai vu qui étaient particulièrement problématiques). On se fiche TOTALEMENT (même si on les invite à boire une bière à l'happy hour ou si on les invite à participer à des conférences) des étudiants prometteurs, qui même sans suivre la prépa iraient à l'ens. Ce ne sont pas eux qui font courir un risque d'accident ou de mauvais pourcentage à l'école

    Il est donc important que l'enseignant soit suffisamment lui-même "galérien, lent d'esprit, pas trop inspiré, etc" pour les ressentir et les comprendre.

    D'ailleurs, je te réponds, mais je précise que je ne te contredis pas, ce qui tu dis est assez vague, mais je me semble plutôt d'accord. Les attendus sont:

    - les devoirs du samedi matin doivent être corrigés dans le WE et rendus le lundi
    - la correction des DS, DM, etc doit être opérée ligne par ligne et avec grande précision
    - le prof doit préparer son cours (même si tout lui parait totalement évident)
    - il doit respecter des conventions et se documenter sur les protocoles des écoles d'ingé
    - il doit recruter lui-même des colleurs et le "manager" comme on dit
    etc, etc

    Presque chacun de ces critères éjecte d'office tout candidat "trop bon". Par exemple, un prix Abel ou une Médaille Field n'offre que peu de probabilité de satisfaire ces "devoirs". Je prends un exemple médiatique: qui imagine Cédric Villani en MP* à LLG ou H4 par exemple? (Je n'ai rien contre lui, je ne conteste pas son côté brillant, etc, mais, certes en se laissant aller à des préjugés de comptoir, son style vestimentaire original et son côté "en contact direct avec les muses" ferait à mon avis très peur aux responsables)

    Ces considérations m'amènent à penser que le soit disant critère de la thèse n'a été mis en place que pour garantir que la personne a suivi au moins un processus bureaucratique long et chiant et l'a accepté, a rendu un travail imprimé dans les clous etc. M'est avis que le contenu de la thèse n'a strictement aucune incidence, mais vraiment aucune.

    Du coup pour répondre à la question "et une thèse en didactique ça marche?", je pense que tout ce qui a été répondu, y compris par Ramon, est HS. La seule chose qui compte c'est qui a été l'école doctorale qui l'a décernée, est-ce que cette école est tatillone sur les pièces administratives, est-ce que le DR est un gros con qui ne tolèe pas une seule typo latex qui ne tolère pas une seule erreur de typographie ou au contraire "cool" qui ne regarde que le fond, etc, etc.

    Je peux me tromper mais de toute façon, on ne le saura jamais, ce ne sera pas "officiellement publié" ce genre d'exigences. De ce que j'ai vu dans ma carrière, les recrutés avaient toujours (parfois sur mes conseils d'ailleurs) pris soin de montrer patte blanche au regard des critères précédents d'ailleurs. Et la plus récompensée est une prof qui aurait sans peine pu monter une école "chef de rang destiné à servir dans un palace de la place Vendôme"
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Poirot, merci, j'ai posté avant de voir ton post.

    @GBZM, en réponse à un post nettement plus haut dans le fil: n'aurais-tu pas confondu "RM" avec "RC" ?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • christophe c écrivait :

    > le DR est un gros con qui ne tolèe pas une seule typo latex

    J'imagine que tu veux sans doute dire « qui ne tolère pas la moindre erreur de typographie. Après tout, $\LaTeX$ ce n'est pas pour les chiens. » ?
  • Je viens de me taper tout le débat sur Ramon. Comme d'autres, je suis en désaccord avec le fait de le confondre avec RC. J'ai remarqué que pour certains, qui ont en général un idéologie très marquée, toute critique répétée et virulente du crash de l'EN ne pourrait être émise que par la fachosphère.

    Alors, pourinformation, ce n'est pas (ou plus) le cas depuis "longtemps" (enfin quelques années). Il y a eu une prise de conscience et "l'antifaschosphère" s'est réveillée et a décidé de ne plus acheter libération et de ne plus traiter de déclinistes rétrogrades, suspect d'appartenir à la fachosphère, les gens comme Ramon. Mais plus encore:

    il deviennent de plus en plus nombreux à intervenir sur les réseaux sociaux (en ayant encore leur carte au PS ou à EELV parfois) et à tenir des discours extrêmement brutaux (à côté desquels ceux de Ramon apparaîtraient presque d'une réserve et d'une retenue de diplomate)

    Bizarrement, leurs anciens camarades d'idéologie qui eux sont restés "coûte que coûte" aux anciens éléments de langage ne semblent pas (en tout cas ils ne l'expriment pas en public) en tirer quelque chose et auront plutôt tendance à traiter de traitres les partants. Pour tout dire, je ne m'explique pas trop cette dichotomie: serait-ce tellement du domaine de l'intime et du douloureux que la sortie de l'aveuglement ne puisse se faire que par acoups soudains à la manière d'un coming-out crié?

    Dans un post ultérieur éventuel, je listerai ce qui de mon point de vue est par contre stéril et trop vague dans le discours général de RM. Par exemple passer de 5 à 1, on le fait en divisant par 5, mais passer de 5 à (-5), on le fait en divisant par (-1). La disparition (quasi-officielle) des maths et physique dans le secondaire n'a rien à voir avec "une érosion naturelle de niveau suite à décadence enseignementale progressive". Or les propos de RM semblent souvent plus dénoncer une "décadence" qu'une disparition (qu'on maquille cette disparition pour abuser de lointains spectateurs est une autre affaire). De plus, il ne propose pas (contrairement par exemple à moi) de solution complète. Mais j'y reviendrai éventuellement.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci remarque, je vais corriger, tu as raison!
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @CC a écrit:
    Dans un post ultérieur éventuel, je listerai ce qui de mon point de vue est par contre stéril et trop vague dans le discours général de RM.

    Je brule d’impatience de lire cela.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @CC a écrit:
    Les attendus sont:
    - les devoirs du samedi matin doivent être corrigés dans le WE et rendus le lundi

    Quand j'étais en spé, les DS avaient lieu le jeudi et le prof de physique les rendait au compte goutte:
    7 le lundi, 6 le mardi, 8 le mercredi........il lui fallait presque 10 jours pour rendre toutes les copies, mais il nous disait lui-même :"Je suis sur la pente descendante"......
    Liberté, égalité, choucroute.
  • oups pardon, je te fais patienter encore un peu, j'ai une journée ultra chargée, mais promis, ça viendra!
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Savez-vous si être affecté en tant qu'ancien normalien, agrégé, et titulaire d'un doctorat, dans l'un des pires collèges de 'académie de Créteil (et c'est pas rien)

    Simple curiosité mal placée : qu'as-tu commis comme crime pour avoir été condamné de la sorte?

    J'ai appris que mon affectation a été changée. Je dois désormais faire un complément de service dans un collège (mais REP et non REP+) d'une autre ville, complément de 9h qui est donc de fait service majoritaire, tandis que je vais faire 6h dans le collège initialement affecté (Zone violence, REP+).


    Et pendant ce temps, ma gestionnaire qui me demande le poste que j'ai obtenu pour pouvoir prolonger mon détachement !!

    Donc j'en conclus qu'on m'a affecté en pensant que je ne viendrai pas et que ce serait pour le premier contractuel venu. Par contre mon affectation a été changée alors qu'elle était censée être définitive. J'aimerais bien savoir comment est-ce possible. D'autant que dans ce cas, il y a certainement un lycée plus proche (i.e. moins de 50min en transport en commun) de mon domicile où l'on manque de profs de maths.


    Bref, j'ai les nerfs solides, je me dis qu'avec deux 6ème et une 5ème, je devrais m'en sortir... et qu'on ne peut pas exiger grand chose de moi...
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