Projet de lecture
Bonjour à tous,
Je me fixe un objectif cette année, de lire d'affilée $ 14 $ bouquins, dans les domaines suivants, et ce à partir du mois de Juillet jusqu'au premier juillet de l’année prochaine.
Les domaines qui m’intéressent sont :
- Géométrie algébrique différentielle.
- Théorie des diffiétés
- D-modules.
- Secondary Calculus.
- Théories de Galois ( Algébrique / Topologique / Motivique / Catégorique / Différentielle analytique comme ici : https://indico.math.cnrs.fr/event/1673/ / Applications à la transcendance différentielle ) et leurs lien avec les $ 4 $ premiers domaines ci-dessus.
- Cohomologies étale, et $ \ell $ - adique.
- Théorie des motifs.
Pouvez-vous me faire part des cours que vous connaissez sur ces sujets, et que vous jugez primordiaux et faciles à digérer pour les novices. Je ne cherches pas des cours très spécialisés, ou approfondis, simplement des cours introductifs qui permettent d'acquérir l'essentiel des idées, et avoir une culture solide dans ces domaines.
Merci d'avance.
Je me fixe un objectif cette année, de lire d'affilée $ 14 $ bouquins, dans les domaines suivants, et ce à partir du mois de Juillet jusqu'au premier juillet de l’année prochaine.
Les domaines qui m’intéressent sont :
- Géométrie algébrique différentielle.
- Théorie des diffiétés
- D-modules.
- Secondary Calculus.
- Théories de Galois ( Algébrique / Topologique / Motivique / Catégorique / Différentielle analytique comme ici : https://indico.math.cnrs.fr/event/1673/ / Applications à la transcendance différentielle ) et leurs lien avec les $ 4 $ premiers domaines ci-dessus.
- Cohomologies étale, et $ \ell $ - adique.
- Théorie des motifs.
Pouvez-vous me faire part des cours que vous connaissez sur ces sujets, et que vous jugez primordiaux et faciles à digérer pour les novices. Je ne cherches pas des cours très spécialisés, ou approfondis, simplement des cours introductifs qui permettent d'acquérir l'essentiel des idées, et avoir une culture solide dans ces domaines.
Merci d'avance.
Réponses
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Je ne connais aucun des sujets dont tu parles à part la théorie de Galois classique. Pour celle-ci je recommande le cours de Debarre et Laszlo aux éditions de l'école Polytechnique (qui est aussi disponible gratuitement sur le net), et aussi le livre de Bruno Deschamps chez Hermann, qui est un livre de problèmes corrigés en théorie des corps et théorie de Galois qui doit s’appeler "Arithmétique des corps et théorie de Galois".
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Merci Poirot.
A vrai dire, je ne suis pas intéressé par l'application de la théorie de Galois en théorie des nombres. Mon but étant de développer l'idée principale qui figure ici : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,1458632
Je suis sûr qu'il y'a des développements qui portent sur ce sujet, mais j'ignore le nom des ouvrages qui s'y consacrent. :-) -
Bonjour Pablo
Pour la théorie de Galois, tu peux aussi suivre le mooc sur Coursera qui commence dans 2 semaines. Il faut s'inscrire.
Le responsable du cours est l'un des auteurs du livre conseillé par Poirot.
L'article sur la théorie de Galois différentielle du dernier numéro de la gazette des mathématiciens (pp 59-63) pourra peut-être aussi t'intéresser. -
A mon humble avis, il te faudra plus d'une année pour réaliser ton programme de lecture. (au moins 5 ans, et sans chômer, au bas mot, pour assimiler tout ce corpus)
Les mathématiques ne se lisent pas comme de la poésie pour en tirer tout le bénéfice, hélas. :-D
PS:
Je pense que c'est un conseil déjà donné: commence par consolider les bases sérieusement.
Dans un passé récent, il m'a semblé que tu ne donnais pas le même sens que moi à l'expression "connaître par coeur". B-)-Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
Bonsoir,
@Poirot : :-)
Qu'est ce qu'on apprend en arithmétique des corps, qu'on apprend pas en théorie des nombres ? :-)
@mathador : :-)
Merci. Je viens de lire le sous article portant sur la théorie de Galois différentielle sur ton lien, et il y'a un truc que je ne saisis pas bien sur ce sujet :
Dans l'introduction de ce sous article, on trouve la phrase suivante :
Sauter à pieds joints sur les calculs, grouper les opérations, les classer suivant leur difficultés et non suivant leur forme '', telle fut la ligne directrice des travaux révolutionnaires d’Évariste Galois au sujet des équations algébriques.
Qu'entend l'auteur concrètement par : grouper les opérations, les classer suivant leur difficultés et non suivant leur forme ? Si tu ne sais pas, ce n'est pas grave. :-)
@FdP :
Entendu. :-)
Merci d'avance. :-) -
Pablo:
Evariste n'a pas pris conscience qu'en écrivant cela il donnait un prétexte à tous ceux qui ne voulaient (se refusaient, c'est indigne de leur génie) pas mettre les mains profondément dans la graisse mathématiques.
Si Evariste l'un des plus grands génie des mathématiques conseille de ne pas le faire alors certains s'en servent de prétexte pour justifier le fait qu'ils ne prennent pas à bras le corps les mathématiques dans sa dimension laborieuse et pénible. B-)-Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
:-)
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Mathador :
Voici un passage que j'ai beaucoup apprécié lors de ma lecture de ton article :
Le groupe de Galois différentiel $ G_{ \mathrm{Gal} } $ reflète les relations algébriques entre les solutions de l'équation : $ a_n (z) y^{(n)} (z) + \dots + a_1 (z) y'(z) + a_0 (z) y(z) = 0 $ avec $ a_k (z) \in \mathbb{C} [z] $ et $ a_n (z) \neq 0 $, et leurs dérivées successives.
Moralement, plus $ G_{ \mathrm{Gal} } $ est ''gros'', moins il y'a de telles relations algébriques. Par exemple, $ G_{ \mathrm{Gal} } $ est aussi ''gros'' que possible, c'est à dire : $ \rho ( G_{ \mathrm{Gal} } ) = GL (V) $ si et seulement si $ y_1 , \dots , y_n , \partial y_1 , \dots , \partial y_n , \dots , \partial^{n-1} y_1 , \dots , \partial^{n-1} y_n $ sont algébriquement indépendants sir $ \mathbb{C} (z) $. Au contraire, $ G_{ \mathrm{Gal} } $ est fini, si et seulement si $ y_1 , \dots , y_n $ sont algébriques sur $ \mathbb{C} (z) $.
Comment vous comprenez ce passage si on passe aux extensions de Galois, par la correspondance de Galois, et on voit ce qui se passe ?
Merci d'avance. :-) -
L'arithmétique des corps ça n'a rien à voir avec l'arithmétique au sens usuel. C'est juste l'étude des extensions de corps et à leur "arithmétique interne", c'est-à-dire l'étude de leurs polynômes, sujet très lié à la théorie de Galois.
Pour l'article en question que j'ai eu le bonheur de lire l'autre jour dans la Gazette, le passage que tu cites correspond en théorie classique au fait suivant : plus le groupe de Galois est gros, moins on peut dissocier algébriquement les racines du polynôme. Si le groupe de Galois est $\mathfrak S_n$ alors toutes les permutations des racines du polynômes sont "autorisées" pour les interchanger algébriquement, chacune peut jouer le rôle de chaque autre. Au contraire si le groupe de Galois est réduit au groupe trivial c'est que les racines sont déjà dans le corps de base, et il n'y a pas d'ambigüité, du point de vue de ce corps de base, entre elles. Il n'y a pas de correspondance de Galois ici, juste la définition du groupe de Galois. -
Merci Poirot, mais comment décrire ce qui se passe en allant progressivement et homotopiquement du ''plus gros'' groupe de Galois $ \mathfrak{S}_n $ au ''plus petit'' qui est le groupe trivial $ \{ e \} $ et inversement ? Toi, tu décris juste les cas extrêmes. Tu ne décris pas ce qui se passe au milieu. :-)
Qu'est ce que tu entends formellement par : (?)
''Plus le groupe de Galois est gros, moins on peut dissocier algébriquement les racines du polynôme''
écris le stp en langage mathématique pour que je puisse comprendre. :-) -
Non je ne peux pas décrire ça en langage mathématique puisque le groupe de Galois est l'expression mathématique de ce phénomène. Dans $\mathbb C$ on ne saurait distinguer algébriquement $i$ et $-i$ par rapport à $\mathbb R$, car $\text{Gal}(\mathbb C/ \mathbb R) = \mathfrak S_2$.
-
Poirot a écrit:Dans $\mathbb C$ on ne saurait distinguer algébriquement $i$ et $-i$ par rapport à $\mathbb R$ ...
Que signifie cette phrase Poirot ?
Saurait -t-on distinguer algébriquement $ i $ et $ -i $ par rapport à $ \mathbb{Q} $ ? Qu'est ce que ça veut dire ?
Mon cerveau est rouillé Poirot. Je n'arrive pas à comprendre ce que tu entends par ''Plus le groupe de Galois est gros, moins on peut dissocier algébriquement les racines du polynôme''
Cela voudrait-il dire que, ''moins le groupe de Galois est gros, plus on peut dissocier algébriquement les racines du polynôme'' ?
Alors, $\text{Gal}(\mathbb C/ \mathbb R) = \mathfrak S_2$ est moins gros, que signifie qu'on peut plus dissocier algébriquement $ i $ et $ -i $ ? Qu'est ce qui se passe lorsqu'on passe de $ \text{Gal}(\mathbb C/ \mathbb R) = \mathfrak S_2$ à $ \text{Gal}(\mathbb C/ K) $ avec : $ K \subsetneq \mathbb{R} $ au niveau des racines ? Car dans ce cas, on a : $ \text{Gal}(\mathbb C/ \mathbb R) = \mathfrak S_2 \subset \text{Gal}(\mathbb C/ K) $ plus gros . ... Deviennent-t-elles plus indépendants algébriquement ?
J'ai l'impression que ta phrase : ''Plus le groupe de Galois est gros, moins on peut dissocier algébriquement les racines du polynôme'' signifie mathématiquement : ''Plus le groupe de Galois est gros, moins les racines sont algébriquement liées ( ... par une relation algébrique si tu veux ... :-) )'' , non ?
Merci. :-) -
Il me semble que j'ai compris :
Plus $ G_{ \mathrm{Gal} } $ est gros, plus les racines sont algébriquement indépendants. ( Il y'a moins de relations ou formules algébriques qui lient les racines )
Plus $ G_{ \mathrm{Gal} } $ est petit, plus les racines sont algébriquement liées. ( Il y'a plus de relations ou formules algébriques qui lient les racines ... )
C'est ça ?
Les relations algébriques sont les formules de [large]V[/large]iète il me semble, non ?
[François Viète (1540-1603) prend toujours une majuscule. AD] -
Si on décide de construire $\mathbb C$ comme $\mathbb R[X]/(X^2+1)$, on appelle $i$ une racine de $X^2+1$ et on a facilement $\mathbb C = \mathbb R(i)$. Cependant, du point de vue de $\mathbb R$, rien ne permet de distinguer $i$ de $-i$. On a fait un choix arbitraire lorsqu'on a pris $i$ comme racine privilégiée, quel que soit le sens que l'on donne à ce choix. Si un inconnu entrait en jeu et décidait de choisir la racine opposée à celle que l'on a choisi, il ne serait pas contrarié et serait persuadé de manipuler le même $\mathbb C$ que nous (et il aurait raison).
Si maintenant on prend le polynôme $X^3-X-1$, son groupe de Galois est $\mathbb Z/3 \mathbb Z$, qui est plus petit que le "pire" cas attendu $\mathfrak S_3$. Cela vient du fait que l'échange de deux racines ne laisse pas invariant la racine carrée du discriminant de ce polynôme. -
Merci Poirot. :-)
-
Bonjour,
Prière de me filer les titres d'ouvrages portant sur les sujets décrits plus haut.
Merci d'avance.
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Bonjour!
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