Faire prof remplaçant

Bonsoir,

J'entends régulièrement que l'on manque de profs de maths et que des classes restent longtemps sans prof faute de trouver des remplaçants.
Est-ce que cela veut dire qu'il est facile de trouver un poste de remplaçant même sans expérience ?
J'ai un master de maths appliquées, j'ai arrêté de travailler pour voyager quelques mois et là je pense de plus en plus à tenter l'expérience de l'enseignement, au moins comme remplaçante pour voir si cela me plaît.
(Je dois avouer que j'ai longtemps voulu être prof, que la transmission de connaissances me plairait sûrement mais j'appréhende beaucoup les problèmes de discipline etc...).

Et comment faire ?
Je pense que l'on doit déposer un dossier au rectorat mais je vois également des annonces sur pôle emploi auxquelles.
Y a-t-il d'autres façon de se rapprocher des chefs d'établissements ?

Merci

Réponses

  • Pour se faire recruter comme remplaçant, le mieux est de regarder la vidéo suivante :
  • Merci c'est très instructif, c'est également rassurant, non pas sur notre système mais sur mes chances d'être acceptée comme contractuelle.

    Alors je récapitule :

    - Dépot d'un dossier au rectorat
    - Candidature pôle emplo
    - Candidature dans des petites annonces
    Quelles autres méthodes pour postuler à un poste de remplaçant ?

    P.S. Je n'avais jamais entendu parler d'intervalle de fluctuation ... Dois-je m'inquiéter ?
  • Merci à Éric pour ce document édifiant.

    J'avais déjà vu le reportage, je viens de le revoir à nouveau grâce à lui, et je suis toujours aussi effaré et sidéré...

    Ce métier ne représente décidément plus rien aux yeux des gens, près à avoir n'importe qui du moment que leurs fils et filles aient quelqu'un devant eux, avec une administration dont le seul objectif semble être de satisfaire le moindre de leur désir.

    Bref, tout ceci me conforte dans ma décision de décourager tout élève qui souhaite se lancer dans ce métier, vraiment sans avenir si l'on continue dans cette voie-là...Heureusement, mes enfants ont très rapidement compris cela ! Ouf !
  • Calivernon a écrit:
    P.S. Je n'avais jamais entendu parler d'intervalle de fluctuation ... Dois-je m'inquiéter ?

    Oui, si tu enseignes en seconde (et plus généralement dans un lycée).

    Programmes de mathématiques de la classe de seconde:

    http://cache.media.education.gouv.fr/file/30/52/3/programme_mathematiques_seconde_65523.pdf
    Noix de totos a écrit:
    Ce métier ne représente décidément plus rien aux yeux des gens, près à avoir n'importe qui du moment que leurs fils et filles aient quelqu'un devant eux


    Ils ne connaissent pas les "détails" du recrutement. Certains font encore confiance à l'Etat et ne s'imaginent pas clairement la situation.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • P.S. Je n'avais jamais entendu parler d'intervalle de fluctuation ... Dois-je m'inquiéter ?

    Pas du tout, c'est une notion bidon en lycée dont tu prends connaissance en 2mn en lisant n'importe quel cours au niveau où tu enseignes (ça n'a aucun intérêt).
  • Merci FdP et Blueberry,

    j'ai regardé ce qu'était un intervalle de fluctuation, effectivement c'est pas sorcier.

    Et l'inspecteur qui dit que les puissances de 10 sont des nombres entiers .... Euh oui et les puissances à exposant négatifs alors ? Enfin bref ...
  • Bonjour Calivernon,

    vous aurez ici divers conseils et diverses informations. Les contenus du secondaire en mathématiques s'amenuisent, mais ne les sous-estimez pas. Je suis TZR depuis une dizaine d'années, j'ai appris à m'organiser, ne pas négliger cette composante encore plus fragilisée si vous devenez contractuelle.

    Des évolutions font que j'ai envie de devenir évêque, une voie envisagée quand j'étais petit, mais bon je ne connais pas suffisamment le latin et ne vais plus dans les Églises depuis un bon moment à part pour les baptêmes, mariages et les enterrements. Ce qui me fait tenir, c'est l'éveil à la connaissance des zouzous de collège et zazous de lycée, la transmission pour moi c'est quelque chose de plus pointu, un truc d'expert qui sait par l'expérience d'autres experts. J'y arrive bien dans des classes sympas, ça peut être super tendu dans d'autres.

    bon vent,

    S
  • [HS : la vidéo proposée par Eric est un faux, la preuve : "Sans Fourche" écrit de droite à gauche sur le tableau :-D...]
  • FdP a écrit:
    Certains font encore confiance à l'Etat

    Je suis d'accord...Cela ne m'empêche pas, à moi et d'autres bien évidemment, d'être très pessimiste sur l'avenir en général (pas le mien, mais celui des générations futures), celui de l'école en particulier.

    Edit : dans le reportage, la principale d'un collège annonce "les mathématiques, c'est le parent pauvre de l'éducation nationale". En admettant qu'elle ait raison (chacun a sa propre opinion sur ce sujet), j'ai deux questions pour lesquelles je me fais, bien sûr, l'avocat du diable et pour lesquelles j'ai des réponses, mais il me serait intéressant d'avoir d'autres avis :

    1. Comment en est-on arrivé là ?

    2. Peut-on inverser la tendance ?
  • Calivernon: Je n'avais jamais entendu parler d'intervalle de fluctuation ... Dois-je m'inquiéter ?

    L'introduction de toutes ces inepties dans les programme de lycée montre de façon claire que l'enseignement des mathématiques a été sabordé en France.
    Je rappelle qu'il y a quelques années:
    1) en TS, on parlait d'équations différentielles et d'intégration par parties.
    2)En 1ère S et 1ère ES, on parlait d'asymptotes obliques (ce n'est même plus traité aujourd'hui dans le programme de TS !!!!!!!!!!)

    Aujourd'hui, on enseigne de fausses mathématiques et le rôle des élèves se limite a appuyer sur les touches norm et invnorm de la Casio Graph 35+ (pardon pour le placement de produit....) ou bien à utiliser des outils de bureautique (tableur). La géométrie a presque disparu (et avec elle l' enseignement de la démonstration...plus de démonstration=plus de mathématiques)

    Donc, ne t'en fais pas Calivernon: moins on en sait en mathématiques, mieux on est vu par les adjudants pédagogiques régionaux (avoir trop de culture mathématique est suspect à leurs yeux ....car eux mêmes en sont souvent cruellement dépourvus)
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Bwarf, équations différentielles est un bien grand mot. J'étais au lycée "il y a quelques années" et ça se limitait à apprendre par coeur la solution de $y'=ay+b$.

    La disparition de l'intégration par partie me surprend aussi... comme d'autres choses d'ailleurs. Mais bon, tout n'est pas pour le pire non plus, la disparition des isométries affines dans $\mathbf C$ et surtout des quadriques dans le programme de spé math au profit des matrices est, selon moi une bonne chose.
  • Ramon Mercader a écrit:
    L'introduction de toutes ces inepties dans les programme de lycée montre de façon claire que l'enseignement des mathématiques a été sabordé en France.

    On ne doit pas parler des statistiques qui sont derrière les sondages dans l'enseignement secondaire?

    Tout le monde ne va pas faire des études supérieures et ceux qui en feront n'entendront pas nécessairement parler de statistiques.

    Par ailleurs, je suis persuadé que beaucoup d'enseignants du secondaire n'avaient jamais fait de statistiques avant que tout ceci ne soit introduit dans les programmes de l'enseignement secondaire.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • @FDP: Tu es IPR peut-être.....ou alors formateur ESPE ????
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Tu connais la réponse à ta question, pourquoi me la poser?

    (je n'en ai pas compris le sens)
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • FdP a écrit:
    Par ailleurs, je suis persuadé que beaucoup d'enseignants du secondaire n'avaient jamais fait de statistiques avant que tout ceci ne soit introduit dans les programmes de l'enseignement secondaire.

    Tu es en es persuadé mais tu n'en sais rien en fait.
    FdP a écrit:
    On ne doit pas parler des statistiques qui sont derrière les sondages dans l'enseignement secondaire?

    Si tu enseignais, tu saurais ce que recouvre pratiquement la notion d'intervalle de fluctuation en lycée :-D.

    On voudrait juste enseigner les maths, pas faire de la culture générale de journal télévisé.
  • C'est ce qu'il dit non ? Qu'il faut instruire les gens à leur vie de citoyen plutôt que penser que tout le monde va finir en math...
  • Pour répondre un peu à ta question : il y a de nombreux postes non pourvus. Tu trouveras sans doute un poste (en envoyant un dossier au rectorat, ou en postulant sur pôle emploi, l'un n'empêchant pas l'autre), mais le plus important est d'avoir un poste sur une durée significative, sur un seul établissement et sur pas trop de niveaux différents. Les élèves mettent souvent "la misère" aux remplaçants. Et il se peut même que l'administration ou les collègues te savonnent la planche (pas forcément volontairement) en disant aux élèves que tu es remplaçante, ou en te filant une salle inadaptée, etc. Bref, il faut s'imposer.

    Ne t'inquiète pas trop pour les programmes, l'important est d'être solide sur ses bases.
  • Merci à tous pour vos réponses,

    ça ne me rassure pas vraiment, j'avais déjà certaines appréhensions par rapport aux problèmes de discipline ...

    J'ai commencé à lire des articles sur la discipline scolaire, dois-je continuer à étudier ça ou dois-je me consacrer dès maintenant à préparer mes cours ? (En sachant que je n'ai pas encore commencé mes démarches de recherche de poste), je pose cette question parce que j'imagine que, avec 3 ou 4 classes, on peut difficilement préparer ses cours au jour le jour, je devrais plutôt m'y prendre dès maintenant ?

    Sinon j'ai deux autres questions :
    Dans une petite ville (5000-10000 habitants), les élèves ne seraient-ils pas "un peu" plus faciles ? Ne serait-ce pas mieux pour débuter ?
    Peut-on refuser un poste si, comme le dit Blaise, on me propose un poste avec 4 différents niveaux de cours à préparer je vais vite me retrouver noyé ?

    Merci.
  • Si tes cours sont bien préparés, bien ficelés, ça sera plus simple niveau discipline. Mais tu ne peux pas vraiment préparé de cours, tu ne sais absolument pas quels niveaux tu peux avoir (et ce qu'ils auront fait, la durée d'absence du titulaire, s'il souhaite que tu fasses quelque chose de particulier...). Bref, difficile de préparer quoi que ce soit. Lis les programmes pour voir ce qu'on peut attendre. Et quand tu auras un poste, parles-en aux collègues de maths (certains ont des progressions communes voire des cours identiques...).

    Lire des articles sur la discipline ? Bof, il ne faut rien laisser passer et leur faire comprendre que tu es là jusqu'à la fin de l'année.

    Il suffit d'un élève difficile sur 30 pour foutre en l'air un cours. Certaines classes jugées "difficiles" sont alors parfois plus faciles.

    Tu peux refuser des postes mais à force, on ne t'en proposera plus...
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