ENS, unités d'enseignement

Bonjour,
Je m'adresse dans ce message particulièrement aux élèves, anciens élèves (pas trop anciens) et professeur des ENS.
Je voulais savoir notamment comment se passent les 4 années où on est vraiment à l'ENS (si on a la chance d'y être admis), en ce qui concerne les enseignements : à quel point est-on libre de choisir nos unités d'enseignement, quels sont les choix, etc. ? Par exemple quelqu'un qui n'aurait pas envie d'étudier de l'analyse pourrait-il le faire ?
Ce sont des informations que je n'ai pas trouvées assez précisément sur les sites des différentes ENS (j'avoue que je n'ai cherché que sur ceux des ENS de Paris et de Lyon), c'est pour ça que je m'en remets à vous
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Réponses

  • Bonjour,

    Une fois admis dans une ENS, tu peux suivre le cursus dans la discipline que tu veux (avec l'accord du directeur des études). Par exemple, si tu rentres sur le concours info ou physique, tu peux faire des maths. Pour les mathématiques, tu fais L3, M1, M2 dans le cadre d'un magistère. Tu peux choisir prepa agreg ou commencer une thèse.
    Le L3 n'est pas spécialisé (tronc commun de Mathématiques fondamentales). Puis les M1 et M2 se spécialisent progressivement. La spécialisation commence au second semestre du M1. Des stages de plusieurs mois (2 à 4) doivent permettre au normalien de vérifier si son choix de spécialisation est judicieux. (Certains confirment leur spécialisation, d'autres se rendent compte que, non, après tout, ce choix est une erreur.)
    Le magistère de l'ENS comporte plus d'unité de valeurs que ceux de l'université : un peu plus de mathématiques et des langues ou d'autres options.

    Tu choisis librement ton M2 (toujours avec l'accord du directeur des études), tu choisis de passer l'agreg ou pas. Tu dois trouver un laboratoire pour ta thèse.

    Tu assistes aux cours si tu veux. Tu passes les exams et tu dois obtenir la moyenne pour valider ton diplôme (avec rattrapage en septembre). Mais si tu n'as pas assisté aux cours ni aux TD, ne t'attends pas à la clémence des examinateurs en septembre, plutôt à une leçon de morale... et à une note sous la moyenne.
    On peut redoubler ou plutôt continuer ses études avec obligation de réussir aux exams manquants à la prochaine session.
    Si tu rates deux années de suite, tu es soit renvoyé de l'ENS (pas de diplôme) ou tu prends un congé sans traitement d'un an et tu es réintégré si le diplôme est réussi. S'il est raté, viré.

    Tu as de l'analyse en L3 et M1, que tu aimes ou pas. Tu peux aussi ne pas lire les cours, ne pas aller en cours, prendre 0 à l'examen et valider ton diplôme grâce aux autres matières. Un petit jeu de cons existe entre normaliens : qui aura son diplôme de L3 avec le plus de 0 ?
  • D'accord, merci pour toutes ces informations !
    Connais-tu les différents cours qu'il y a par exemple en L3 ?
  • Bonjour,

    Les mêmes que dans une université... A l'ENS, les unités de valeurs varient avec les profs et leurs préférences : c'est donc différent d'une année sur l'autre...
    En gros pour L3 :
    Groupes, Géométrie; Mesure et intégration; Topologie et Equations différentielles; Calcul différentiel, Analyse Complexe; Algèbre, Géométrie
    Analyse matricielle; Probabilités et Statistiques...
    et puis tu ajoutes selon tes goûts quelques options... du genre Logique et algorithmique.
  • Yves a écrit:
    Un petit jeu de cons existe entre normaliens : qui aura son diplôme de L3 avec le plus de 0 ?

    Et le record à ce jeu, ça a été quoi?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour,

    @christophe c, je ne connais que le record de l'année avant ma promo, de ma promo, et de l'année d'après : le record est quatre. Avec trois zéros pour atteindre le seuil du rattrapage en septembre et un splendide quatrième zéro au rattrapage (sur une des deux épreuves). Il faut du talent - car il faut de bonnes notes aux autres épreuves - et du sang froid - car il faut savoir juger la note de la première épreuve de rattrapage. Résultat : L3 avec 09.9x arrondie par le directeur de l'université à 10.00, du grand art !

    La personne a ensuite cessé ce jeu de con, eu son magistère, intégré une école pour se spécialiser en mathématiques financières, travaille dans une banque comme trader et remplit son compte en banque à Londres depuis des années...
  • Et il a remboursé l'état, cotisation patronales, investissement pour ses 23-24 ans passés en France aussi?
  • Bonjour @Joaopa,

    Difficile de comprendre ta question. Est-ce qu'un français au chômage, qui ne paie pas de cotisation, doit rembourser l'Etat pour ses années passer en France ?
    Si tu précises ta question, je peux y réfléchir. Mais là comme ça, je ne peux pas.
  • Le mec a profité du système et se barre sans rembourser un kopec.

    Le chomeur en général n'a pas choisi sa situation.
  • Bonjour @Joaopa,

    Que proposes-tu ? Que l'on interdise à tous les français majeurs, qui ont profité du système (scolaire, santé, ...), de quitter le territoire national ? Je veux bien en débattre si tu fais l'effort de clarifier ce que tu proposes.
  • Je propose déjà qu'on supprime les ENS, qui ne servent à rien, qui coûtent une blinde à la collectivité et qui permettent facilement de profiter de rentes de situation sans rendre de compte aux contribuables, qui eux font des efforts.
  • Bonne nuit,

    Pourquoi ne supprimer que les ENS ?
    Comme ça, les bons élèves partiront à l'étranger $3$ ans plus tôt.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Bonjour @Joaopa,

    Tu écris: "Je propose déjà qu'on supprime les ENS, qui ne servent à rien, qui coûtent une blinde à la collectivité et qui permettent facilement de profiter de rentes de situation sans rendre de compte aux contribuables, qui eux font des efforts."

    J'arrive à comprendre quand tu écris : "Je propose déjà qu'on supprime les ENS qui coûtent une blinde à la collectivité."
    Mais je ne comprends pas "qui ne servent à rien" : elles ont une utilité, comparable à celle des universités : transmettre le savoir et former des enseignants et des chercheurs, et permettent à d'autres de travailler dans l'industrie ou d'autres secteurs après une formation par la recherche. Ce n'est pas "rien".

    Et je ne comprends pas "qui permettent facilement de profiter de rentes de situation sans rendre de compte aux contribuables". Quelles sont ces rentes de situation ? En quoi les ENS sont "sans rendre de compte aux contribuables" ? Elles ont un budget voté chaque année et doivent rendre compte de chaque euro dépensé et son auditées par les chambres régionales des comptes et par la cours des comptes.
  • > elles ont une utilité, comparable à celle des universités :

    Tu as tout dit. Elles font doublon avec les universités avec des coûts incomparables. Un étudiant en université coute environ 8000 euros par an. Un élève (tiens, on ne dit pas étudiant pour les ens...) coûte d'après la cours des comptes (2012) 61000 euros.

    Autrement dit, elles font le boulot d'une université avec des coûts 8 fois supérieurs !! Rien que d'un point de vue comptable, il faut supprimer.

    >Quelles sont ces rentes de situation. Tu réussis un concours à 18 ans, tu profites toute une vie des réseaux mis à dispositions (réseaux d'anciens étudiants [bon, pourquoi pas], EC et C à l'université [ça c'est un scandale]).

    >sans rendre de compte aux contribuables": voir l'exemple ci dessus. Cet ancien étudiant a-t-il remboursé au moins ses frais d'études à l'ENS pour son engagement décennal dans la fonction publique comme du reste le prévoit la loi? Ma main à couper que non!! Une belle enfilade pour le contribuable. C'était discuté dans un article du monde dans le cas de Polytechnique où les étudiants sont rémunérés en contrepartie de cet engagement, mais ils partent au bout de la scolarité sans rien rembourser. Merci Monsieur le contribuable de permettre de me goinfrer comme un porc sur votre dos.
  • @Joaopa.

    Les élèves sont payés. Il me semble que c'est une bonne chose. Ils pourraient sans doute être payés un peu moins, cela suffirait encore à leur assurer une autonomie financière. On regroupe entre eux des étudiants doués et on leur fournit des cours adaptés (avantage ou inconvénient ? au final, les bons étudiants non normaliens de masters sont tout de même essentiellement concentrés dans une poignée de masters en France...). Ils ont des stages inclus dans leur formation.

    S'ils n'étaient pas payés, vu le système biscornu de l'enseignement supérieur en France, ces étudiants iraient en grande partie à l'X (à moins que les élèves de l'X ne soient pas rémunérés non plus). Avantage ou inconvénient ?

    Qaunt au coût, il n'est pas dû uniquement à la rémunération. Je n'ai pas mis le nez dans les détails, mais sans doute que la petite taille de la structure joue : le ratio enseignants/étudiants est sans doute élevé. Dans la même veine, faut-il supprimer le cnrs, ces chercheurs qui ne sont même pas obligés d'enseigner !?

    "Tu réussis un concours à 18 ans, tu profites toute une vie des réseaux mis à dispositions." De mon point de vue tu parles là de problèmes assez marginaux, peut-être dans des comités vérolés ? J'essaye de jouer aux devinettes, tu n'es pas très précis. En pratique, de ce que je connais et dans ce que j'ai vu, l'influence du logo "ens" s'estompe très vite après la thèse (et c'est bien normal).

    Tu parles de non remboursements. Il y a normalement un engagement décennal. En pratique je ne sais pas comment ça fonctionne (cela ne concerne par exemple aucun ancien élève de ma promo). Il y a de grandes disparités entre les disciplines. Comme d'habitude, faire des moyennes de rime pas à grand chose.
  • >Il me semble que c'est une bonne chose.
    Tu m'intéresses, tu peux développer... Il faut donner un salaires à des étudiants pour passer l'agrèg maitenant?

    >On regroupe entre eux des étudiants doués
    Doués à passer des concours, ça je ne conteste pas. Pour certains, pour le reste, je demande à voir.

    >Je n'ai pas mis le nez dans les détails, mais sans doute que la petite taille de la structure joue : le ratio enseignants/étudiants est sans doute élevé.
    Raison de plus pour supprimer


    Dans la même veine, faut-il supprimer le cnrs, ces chercheurs qui ne sont même pas obligés d'enseigner !?
    Oui

    >En pratique
    Voir le reportage sur Le Monde
  • Bonjour @Joaopa,

    Tu es d'humeur à tout supprimer... les ENS, l'Ecole Polytechnique, le CNRS (et sans doute d'autres institutions si on continue cette conversation). Il devient difficile de discuter.

    Sur le rembousement, t'es-tu posé la question suivante : "Pourquoi l'Ecole Polytechnique et les ENS n'exigent pas le remboursement des frais de scolarité lorsque leurs diplômé(e)s ne travaillent pas pour l'Etat ?"

    Toutes ENS et toutes disciplines confondues, près de 75% des normaliens travaillent pour l'Etat. Un bon pourcentage supplémentaire aurait bien aimé travailler pour l'Etat, mais le nombre de postes de maîtres de conférence est limité et il faut bien payer ses factures après un post-doc...

    Si tu trouves une réponse, tu comprendras un peu mieux les enjeux, non ?
  • On ne peut pas prendre séparément les pièces de l'enseignement supérieur pour les juger.
    C'est l'ensemble qu'il faut juger, et là, on a le droit d'être sévère, car il n'y a pas de pilote dans l'avion.

    La France semble abandonner petit à petit le modèle historique de l'égalité des territoires, et incite parallèlement à la mobilité étudiante (voir par exemple APB). Cependant, les universités n'ont pas été autorisées à sélectionner leurs étudiants, et il n'y a pas vraiment de financement de cette mobilité.
    Dans ce contexte peu glorieux, je préfère quand même que les happy-few soient sélectionnés par un concours plutôt que par le portefeuille de papa et maman qui peuvent payer un studio dans les endroits qui vont bien.
  • Bonjour @aléa,

    Dans d'autres pays (j'ai pas dit tous les autres), pour éviter que la sélection se fasse sur les moyens financiers des parents, ils ont mis en place le système des prêts étudiants. En gros, tout étudiant obtient automatiquement un prêt à un taux fixé par le gouvernement (près de 0%) auprès de la banque de son choix. La somme couvre les frais d'études et de vie (comme ils disent). Puis le remboursement est étalé sur les dix années qui suivent le diplôme. Si on ne travaille pas et on ne peut pas rembourser, alors des intérêts se cumulent.

    Avec un tel système plus besoin de payer les normaliens ni les polytechniciens... ce qui ne résout pas le coût relativement élevé de leur cursus comparé à l'université...
  • Tu m'intéresses, tu peux développer...

    Donner une autonomie financière aux étudiants est une bonne chose. Non ? Cela leur permet de se consacrer à leurs études. On peut discuter du montant, on peut discuter du nombre de financements. Mais tu es peut-être vraiment opposé au principe même du financement ?
    Doués à passer des concours, ça je ne conteste pas. Pour certains, pour le reste, je demande à voir.

    C'est bien vague comme critique. On comprends à peine ce que tu veux dire. On sélectionne à niveau BAC+2 pour un financement de 4 ans ou à niveau BAC+4 pour un financement de 2 ans. Il est bien sûr difficile à ce niveau d'étude d'évaluer la capacité d'un futur chercher ou d'un futur enseignant. Mais si on part du principe de financer ceux qui semblent les plus prometteurs ça ne me semble pas si mal. Non ? Fatalement il y a un concours et fatalement ce concours n'évaluera pas les futures capacités de chercheurs (les TIPE ont été introduit pour essayer d'évaluer cela, c'est une fausse bonne idée à mon avis).

    Ensuite, tu veux apparemment supprimer un tas de choses. Pourquoi veux-tu supprimer le cnrs par exemple ? Tu compares les frais par étudiants entre des grosses structures où une grande partie des étudiants sont là par hasard ou par erreur et une petite structure où les étudiants sont sélectionnés. Ça n'a pas tellement de sens.

    Tu évoques un article du monde. Peux-tu préciser l'article du monde qui évoque les normaliens matheux qui partent dans le privé avant la fin des dix ans sans rembourser ? Merci.
  • aléa écrivait:
    > Dans ce contexte peu glorieux, je préfère quand
    > même que les happy-few soient sélectionnés par
    > un concours plutôt que par le portefeuille de
    > papa et maman qui peuvent payer un studio dans les
    > endroits qui vont bien.


    Ça serait beau si la selection n'était pas en fait, faite par l'argent (ou au moins la classe sociale)
    (Je préfère préciser maintenant, je parle en moyenne, il y a toujours un petit gars venu d'une famille pauvre qui a réussi à s'en sortir, mais c'est vraiment négligeable en France)
    À l'ENS, globalement, c'est des anciens élèves de prépas, où les classes supérieures sont déjà surreprésentées, et c'est les meilleurs (ceux qui sont le plus adapté à cette selection ) qui vont être pris : http://www.fabriquedesens.net/Egalites-des-chances-vues-par

    Je sais, on va probablement me rétorquer que c'est juste que les classes aisées s'adaptent bien au système, mais c'est plutot l'inverse en fait, c'est le système qui est construit de telle manière qu'il va classer et sélectionner (sur des bases relativement arbitraire quand même), les enfants des classes favorisées.

    Et l'ENS, les grandes écoles en général, mais ça commence dès le plus jeune age, on met plus d'argent dans les milieux qui ont déjà de l'argent et un fort capital culturel, et très peu là où les gens (vous savez le reste de la populasse ) en auraient besoin pour se former, et être des citoyens aptes à la vie « de la cité ».
  • Bonjour @NM001,

    Que proposes-tu pour améliorer ce que tu dénonces ?

    Il est facile de critiquer un système car aucun n'est parfait. Mais le choix à faire n'est pas entre un système parfait et ce qu'on a, mais entre deux systèmes, tous deux imparfaits. Il faut alors peser le pour et le contre de chacun d'eux pour se faire une idée. Non ?
  • Investir plus dans l'éducation des plus pauvres (à budget constant, en enlevant des financements aux grandes écoles et aux prépas qui coutent bien plus cher que la fac (sachant que les « meilleurs » élèves y sont )), augmenter le nombre d'heure dans les quartier défavorisés, arrêter d'envoyer les profs novices dans le zones difficiles (parce que personne ne veut réformer le système, puisque ceux qui pourraient le faire l'ont déjà subi), arrêter de prétendre que l'école est méritocratique, arrêter de confondre égalité des chances et égalité,

    arrêter les notes (qui ne servent qu'à classer les gens en fonction du niveau social de leur parents, et donc de légitimer les plus riches), car par exemple, le bac, où il y a 20 % de recalés, c'est les 20 % les plus pauvres (en gros) et du coup, on se retrouve simplement à priver ces gens là du savoir universitaire. Les notes ça ne sert qu'à classer, alors que sans note, les élèves pourraient chercher à travailler intelligemment. Je sais que ça va être difficile à accepter « mais comment on va décider de qui va dans les meilleures classes », mais il pourrait ne plus y avoir de meilleure classe.
  • c'est le système qui est construit de telle manière qu'il va classer et sélectionner (sur des bases relativement arbitraire quand même), les enfants des classes favorisées.

    Je ne sais pas trop de quoi tu parles. Si on reste au niveau des maths et des ENS, sélectionner les élèves sur leur capacité à faire des maths ne me semble pas arbitraire ! Si tu parles du naufrage du secondaire on est d'accord. Si tu parles de disciplines non scientifiques, je ne suis pas compétent.

    Quant à savoir où on met le paquet... Naïvement je dirais qu'il faut plutôt le mettre pour les plus jeunes (crèche / maternelle / primaire). Et arrêter de déconner avec le collège. Mais je suis naïf.
  • Pour discuter sérieusement il faudrait réellement regarder les budgets. Voir combien d'argent tu récupères en rognant sur les prépas / grandes écoles et voir combien cela représente une fois redistribué.

    Je n'adhère pas à ta phrase sur le bac. Le problème est pour moi ce qu'il se passe avant.
  • Discussion très intéressante mais qu'il conviendrait de sortir du cadre de l'enseignement afin d'apporter une réponse. Si par bonheur ou malheur il fallait supprimer les ENS en raison de leur coût ainsi dès lors que d'autres structures (CNRS), il faudrait alors supprimer le RSA et toutes les aides associées pour les personnes qui n'ont rien fait depuis .... 5 ans au motif, je reprends l'expression, que "ça coûte une blinde au contribuable"

    En effet, si on se plaint, à juste titre ou pas car là n'est pas le propos, que les ex de l'ENS vont directement travailler dans le privé pour certains sans rembourser la pantoufle et qu'ils profitent alors du système, on peut aussi appliquer ce raisonnement à ceux qui profitent du système en restant à la maison sans rien faire, même pas une petite formation, et qui perçoivent le RSA et le reste depuis des années.
  • Pas besoin d'avoir les lignes de budget sous les yeux !

    Tout le monde sait qu'il manque des professeurs de maths dans le secondaire.
    Tout le monde sait également que les classes dans le secondaires sont surchargées.

    Cela se répercute sur tous les élèves mais encore plus sur ceux issus des milieux défavorisés (les parents ne peuvent pas payer de cours de soutien, il est plus facile de trouver un prof remplaçant dans un établissement "facile", les parents ne sont pas forcement derrière leur enfant pour surveiller les devoirs, plus de problème de discipline donc moins d'heure de cours etc etc).

    Ensuite, c'est un fait que l'ENS est réservé à une petite bourgeoisie. Même si la sélection se fait sur les notes. Car le système est ainsi fait : les étudiants de l'ENS sont des étudiants qui sortent de bonnes prépas et les élèves de prépas sont en très grande majorité issus de milieux très favorisé.

    L'ENS et les prépas (comme les grands lycées Parisien) sont à détruire. Mais ce n'est pas en supprimant l'ENS que les choses changeront (ce n'est pas en cassant le thermomètre que l'on soigne la fièvre). Il faut reformer l'ensemble du système éducatif car la distinction de classe social se fait très rapidement. Pour cela il faut, au minimum, mettre les mêmes moyens (par étudiant) dans l'université que dans les prépas. C'est du bon sens tout de même !
  • Bonjour,

    Tu écris "Tout le monde sait qu'il manque des professeurs de maths dans le secondaire."
    J'avais posé une question à laquelle personne ne m'avait répondu : Connais-tu un collège ou un lycée dans lequel les mathématiques ne sont pas enseignées faute de professeurs de maths ?
  • YvesM a écrit:
    Avec trois zéros pour atteindre le seuil du rattrapage en septembre et un splendide quatrième zéro au rattrapage (sur une des deux épreuves). Il faut du talent - car il faut de bonnes notes aux autres épreuves - et du sang froid - car il faut savoir juger la note de la première épreuve de rattrapage. Résultat : L3 avec 09.9x arrondie par le directeur de l'université à 10.00, du grand art !

    La personne a ensuite cessé ce jeu de con, eu son magistère, intégré une école pour se spécialiser en mathématiques financières, travaille dans une banque comme trader et remplit son compte en banque à Londres depuis des années...
    Toutes ENS et toutes disciplines confondues, près de 75% des normaliens travaillent pour l'Etat. Un bon pourcentage supplémentaire aurait bien aimé travailler pour l'Etat, mais le nombre de postes de maîtres de conférence est limité et il faut bien payer ses factures après un post-doc...

    Bref quelqu'un qui n'aurait pas du être pris dans une ENS.
  • sasaki93 a écrit:
    L'ENS et les prépas (comme les grands lycées Parisien) sont à détruire.
    Au lieu de vouloir détruire ce qui marche, pourquoi ne pas tenter de réparer ce qui ne marche pas?
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • YvesM a écrit:
    J'avais posé une question à laquelle personne ne m'avait répondu : Connais-tu un collège ou un lycée dans lequel les mathématiques ne sont pas enseignées faute de professeurs de maths ?

    Dans le lycée où je travaille, quatre classes n'ont pas de prof de maths depuis la rentrée. Sachant que tous les profs du maths du bahut sont déjà en heures supplémentaires.

    Après le manque de prof c'est plus complexe que ça. Je veux dire que cela ne se manifeste pas directement par "une classe n'a pas de prof de maths à la rentrée".

    Cela se manifeste plutôt de la façon suivante : Un prof doit s'absenter pendant une longue période (maladie etc) et on va mettre des semaines (ou des mois) à trouver un remplaçant. Ou alors on force les profs de maths du bahut à prendre des heures supplémentaires (du coup on est moins disponible pour les élèves etc). Ou encore : on fait des classes surchargées etc etc.

    Foys a écrit:
    Au lieu de vouloir détruire ce qui marche, pourquoi ne pas tenter de réparer ce qui ne marche pas?

    Il me semble avoir dit qu'il fallait réparer ce qui ne marchait pas (J'ai même dit que supprimer uniquement les ENS ne serviraient à rien : détruire pour détruire ne sert à rien). Ensuite, je ne sais pas si je dirais que l'ENS est un système qui fonctionne bien. Après tout c'est la moindre des choses que des étudiants issus des classes favorisés et pour lesquels ont investi beaucoup d'argent réussissent.

    Avec cette argent on pourrait faire énormément de choses pour une plus grande majorité. C'était le sens de mon propos.

    Si tu veux c'est un peu comme les milliards du CICE. Des économistes estiment qu'avec exactement le même montant on aurait pu créer beaucoup plus d'un million d'emploi de fonctionnaire. Au lieu de ça on a donner cette argent aux entreprises sans exiger (formellement) de contrepartie (la promesse de P. Gattaz de créer 1 million d'emploi étant suffisante aux yeux du gouvernement). Donc, même en admettant que les 1 million d'emploi furent créer, peut-on parler d'un systéme qui marche sachant qu'avec le même montant on aurait pu créer plus d'emploi (et des emplois plus stable et protecteur pour les salariés) ?
  • Foys a écrit:
    Au lieu de vouloir détruire ce qui marche, pourquoi ne pas tenter de réparer ce qui ne marche pas?

    Les classes prépas marchent?
    Bof elles privent les universités des meilleurs éléments, contrairement à la majorité des autres pays qui ont la politique inverse.
    Quand à tenter de réparer, tu reconnais implicitement par le mot tenter que le problème est bien plus profond.
  • soleil_vert a écrit:
    contrairement à la majorité des autres pays qui ont la politique inverse.
    Il faut comparer ce qui est comparable. Dans les autres pays on appelle "université" ce qui serait chez nous qualifié de grande école: un établissement d'enseignement supérieur avec moyens financiers qui sélectionne ses étudiants à l'entrée, ou qui est payant, ou les deux...
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bonjour,

    @soleil_vert : Je préfère laisser les ENS décider elles-mêmes quels concours elles organisent et qui elles recrutent. Je ne prétends pas savoir mieux qu'elles, et toi ?

    @sasaki93 : merci pour l'explication sur le manque de profs de maths.

    @NM001 : Vous semblez considérer que les normaliens et je suppose les polytechniciens et autres centraliens sont en majorité issus de classes sociales privilégiées. Et vous en déduisez que le système est pourri : en quoi ? Faudrait-il que les classes sociales privilégiées échouent pour vous satisfaire ?
    Quelle est la classe sociale moyenne des agrégés ? Juste pour comparer.
  • Joapa a écrit:
    Rien que d'un point de vue comptable, il faut supprimer.

    Le service public n'est pas fait pour être rentable. J'irais même jusqu'à dire que la clé de son succès c'est de ne pas être rentable (un privé qui proposera le même service le fera moins bien, sauf bien entendu si l'on fait tout pour entraver le service public).
    YvesM a écrit:
    Faudrait-il que les classes sociales privilégiées échouent pour vous satisfaire ?

    Tu es serieux? Et de bonne foi? Il faudrait que les non-privilégiés réussissent aussi bien que les privilégiés.
  • YvesM écrivait:
    > @NM001 : Vous semblez considérer que les
    > normaliens et je suppose les polytechniciens et
    > autres centraliens sont en majorité issus de
    > classes sociales privilégiées. Et vous en
    > déduisez que le système est pourri : en quoi ?
    > Faudrait-il que les classes sociales
    > privilégiées échouent pour vous satisfaire ?
    > Quelle est la classe sociale moyenne des agrégés
    > ? Juste pour comparer.

    Alors, je veux juste qu'on arrête de dire que l'école est méritocratique puisqu'elle ne fait que (sauf exceptions) reproduire les inégalités. Et ce n'est VRAIMENT pas ma conception de l'école. Pour moi, une école que fonctionne, c'est une école où les inégalités ont chaque années tendance à diminuer. Évidemment, on arrivera probablement jamais à ce que les enfants des ouvriers soient autant représentés dans une école comme l'ENS que les enfants de cadre ou de prof, mais que ça s'améliore, et qu'on fasse tout pour que ça change…

    Sinon, bien sur, pour me satisfaire, il faudrait mettre de l'argent là où il n'y en a pas déjà, puisque le système est auto reproduisant, ne l'aidons pas, donnons plus d'argent là où les gens avaient le moins de chance à la base, c'est pas ça « la république » ?

    Et les agrégés (je me place vis à vis de la division de l'espace social selon Bourdieu) ont un plutôt bon capital culturel, et un bon capital économique, surtout pour les professeurs du supérieur.
  • Soyons sérieux : le problème ce n'est pas qu'une question d'argent !
    C'est une question de reproduction sociale. Un point c'est tout.
    Je propose que l'on supprimer cette reproduction sociale et qu'on réalloue l'argent à l'université. Comme ça tout le monde en profite. Les ex (futurs) normaliens, les ex (futurs) élèves de prépas (qui seraient donc obliger d'aller en fac) ainsi que les autres.
  • Joaopa a écrit:
    Cet ancien étudiant a-t-il remboursé au moins ses frais d'études à l'ENS pour son engagement décennal dans la fonction publique comme du reste le prévoit la loi? Ma main à couper que non!!
    C'est une hypothèse qui prouve seulement ton cynisme. Dans tous les cas que je connais où un normalien a rompu son engagement décennal, les sommes prévues par la loi ont été remboursées. D'ailleurs, l'ENS contrôle tous les ans le respect de l'engagement.
  • Bonjour,

    @sasaki93 :Tu prétends éliminer la reproduction sociale en allouant l'argent à l'université. Parce que tu crois que l'université ne reproduit pas socialement autant que les ENS ? As-tu lu des statistiques sur le niveau des enfants (mesuré en bac+x) comparé à celui de leurs parents ? Crois-tu qu'il y a plus de docteurs de l'université en mathématiques pures ou en philosophie issus de parents ouvriers que dans une ENS/ Polytechnique/ Centrale (en proportion bien sûr) ? Moi je ne le crois pas.

    Le problème n'est pas que les couches sociales privilégiées réussissent. Et tu sembles le croire car tu veux "leur faire payer" cette réussite et la détruire en détruisant les institutions qui la permette. Mais le même phénomène se reproduira à l'université : à travers des universités plus réputées, à travers des cursus "d'excellence", etc. l'élite sociale se reproduira.
    Le problème est que certaines couches sociales défavorisées n'ont pas tous les moyens/ toutes les informations/ toutes les exemples à leur disposition pour encourager leur enfant dans ces cursus-là. C'est ceci qu'il faut corriger. Détruire une ENS n'y fera rien.

    Non ?
  • J 'ai été élève dans une université rattachée à une ENS. A part un ou deux modules en plus, ils avaient les même cours que nous, les mêmes examens et les td. Ils avaient l'avantage de choisir des modules et de préparer plusieurs diplômes à la fois. C'est tout. A si, ils gagnaient un peu plus que le SMIC et les profs étaient plus disponibles pour eux. Nous les autres étudiants,"normaux", quand nous posions des questions, on avait l'air ridicule et n'osait plus en poser. Bon.... Ce qui me choque c'est que ces "élèves" soient payés pour réaliser les mêmes études que nous alors que cet argent pouvait servir à payer des tuteurs pour aider les étudiants en difficultés. D'une part, je pense que les prépas ne devraient plus exister, ou du moins les intégrer dans les facs car il y a plein de bons enseignants dans les universités pour faire ce travail (certains sont même en sous service). D'autre part, rien n'est fait pour aider les étudiants qui ont des projets intéressants et qui ont été noyés par le système scolaire du secondaire. On met des profs en prépa à 10h00 semaine et d'autres à 15 ou 18 voir 20h00 dans le secondaire, alors que c'est dans le secondaire que ça merde. Voilà!! Ceci dit je trouve quand même que l'enseignement en prépa est de meilleur qualité que dans les universités. Je pense qu'il faudrait refonder tout ça dans l'unique intérêt des élèves.
  • Effectivement, on souhaite tous que l'école permette de réduire les inégalités sociales.
    Pour autant, il me semble que le but premier de l'école doit être d'instruire, et d'instruire bien.
    Instruire bien, c'est en particulier instruire en tenant compte des obstacles que les inégalités sociales posent à l'instruction , en étant conscient des implicites, etc. (Et puisqu'on parle des prépas, je vous conseille chaudement le livre de Muriel Darmon: Classes préparatoires, la fabrique d'une jeunesse dominante)
    Instruire bien, c'est tenir compte des différences des enfants, du fait que les maturités ne sont pas toutes acquises au même âge, que les besoins sont divers...Tout ça coûte de l'argent.

    Et une fois qu'on a bien instruit, il faut faire un acte de foi sur le fait qu'une meilleure instruction contribuera à la réduction des inégalités.
    Je pense qu'une école qui n'a pas comme but premier l'instruction se perd, et se donne des objectifs hors de son champ d'expertise.
    En effet, il est difficile de ne pas remarquer que l'école d'aujourd'hui fait moins bien en terme d'accès des classes populaires aux filières d'élite que l'école d'il y a trente ans, qui pourtant affichait un moins grand intérêt à la question de la mobilité sociale. On attendrait un peu de modestie de la part des ministres de l'éducation sur ce point.

    Depuis près de trente ans, il semble que le souci principal soit de diminuer la souffrance scolaire, et d'éviter les orientations trop précoces qui seraient principalement déterminées par les déterminismes sociaux. Ca part d'un bon sentiment, et tout n'est sans doute pas à jeter, mais enfin on finit par mentir sur la nature du travail, qui est quand même essentiellement quelque chose de pénible ! Je crois que c'est un peu ce que dit la directrice de l'ENS dans le lien cité plus haut. Quand à toutes les opérations en direction des élèves des lycées dit défavorisés, c'est bien sympathique, mais c'est un alibi bien tardif.
    Si on veut vraiment que l'école permette d'accueillir les enfants en tenant compte de leur diversité, il faut, évidemment, s'en donner les moyens financiers, et dès le début; dès lors il ne sera pas nécessaire d'écrire de programmes de collège/lycée qui ont perdu la prétention de préparer aux études supérieures.
  • @YvesM : je ne prétends pas éradiquer la reproduction sociale en supprimantes ENS. Je l'ai dit : en soi supprimer une ENS ca ne changera rien du tout si on ne l'accompagne pas d'autres mesures.

    Bien évidemment aussi que les Bac >=3 de l'université sont issus de classes favorisés en majorité (mais le phénomène est moindre que dans les ENS dans lesquelles on a carrément un esprit "entre soi"). D'où l'intérêt de mettre plus de moyen dans l'Université et l'école pré-bac qui profitent au plus grand nombre. Rapatrier les bons étudiants de prépa et de l'ENS en fac ne me paraît pas être une mauvaise idée. De plus, cela sera indolore pour eux (un bon étudiant sera aussi bon en fac qu'à l'ENS).

    Enfin, je ne tiens pas du tout à "faire payer" les étudiants favorisés. Ca n'aurait aucun sens! On ne choisit pas ses origines sociales. C'est le système qu'il faut changer. D'une certaine manière ils sont eux aussi victime du système (mais du bon côté on va dire, même si j'ai tendance à penser que l'entre soi est nocif pour la santé).


    Après (pour rebondir sur le dernier message), j'ai un peu de mal avec le discours que l'on entend sans cesse "l'école doit réduire les inégalités sociales". Car souvent il est proférait par des personnes qui n'ont que faire des inégalités sociales.
    De plus, je pense que l'école est à l'image de la société. Et que donc c'est plutôt en diminuant les inégalités sociales dans la société qu'on pourra les diminuer à l'école. C'est plutôt dans ce sens que ça marche selon moi.
    J'ai tendance à penser que ceux qui affirment le contraire tentent de s'exonérer de leurs responsabilités. Il est plus facile de dire aux profs (qui sont des boucs émissaires dans cette histoire) de faire (alors qu'ils n'ont pas le pouvoir) que d'agir (alors qu'on a le pouvoir).
  • @YvesM : Plutot que regarder les doctorats, regardons quelque chose de comparable, les masters. Et là par contre je suis à peu près sur que la diversité est complètement différente.
    Le problème n'est pas que certaines classes sociales réuississent, mais que le système met le plus d'argent dans les filières où elles vont : Les prépas, les grandes écoles.
  • cynisme, vraiment?
    http://enseignementsup.blog.lemonde.fr/2013/07/04/polytechnique-veut-retablir-la-pantoufle/

    Bon, je vois qu ca tourne sur la sélection sociale. Moi, je m'en tape royalement de ce problème. Tout ce que je dis, c'est que les ENS coûtent cher à la collectivité pour un résultat nul. Si les étudiants des ENS font à la fac, ils ne seront pas moins bons et ils coûteront 8000 euros par an au lieu de 61000 (moins encore puisqu'ils risquent de compléter des groupes de TD qui ne sont pas plein)
    Autrement dit, on économise 100 millions d'euros rien que sur Ulm. Avec les deux autres, on doit encore pouvoir economiser 150 millions.
  • Il y a vraiment des arguments ou visions que je ne comprends pas. J'en prends deux au hasard.

    1) Pour certains, en supprimant les ENS on dégagerait une manne financière qui permettrait d'aider significativement la majorité. Cela ne va vraiment pas de soi ! J'aimerais bien que les tenants de cette idée sortent quelques chiffres.

    2) Certains semblent rendre les ENS responsables de l'incapacité du système à donner leur chances à ceux qui ne sont pas issus d'un milieu socialement/culturellement favorisé. Il me semble que c'est plutôt bien avant qu'il y a un problème !! Non ?
  • @Joapa

    Cela fait deux fois que l'on te demande des infos sur les normaliens qui ne rembourseraient pas... et tu sors ou évoques cet article sur les polytechniciens ! Ce n'est pas sérieux.
  • NM001 a écrit:
    @YvesM : Plutot que regarder les doctorats, regardons quelque chose de comparable, les masters. Et là par contre je suis à peu près sur que la diversité est complètement différente.

    Comparons : http://www.inegalites.fr/spip.php?page=tableau&num=524 et http://www.inegalites.fr/spip.php?page=tableau&num=385
  • @Joapa

    Tu es exaspérant... Ce n'est pas que "ça doit être différent" mais que "ça peut être différent". Merci néanmoins pour ton lien, qui ne précise cependant pas (à moins que je ne l'ai raté) le manque à gagner du côté d'Ulm. J'ai simplement vu que 15% y rompaient leur engagement décennal (donc beaucoup moins qu'à l'X d'ailleurs). Je ne sais pas combien ne remboursent pas.

    Tu ne donnes vraiment pas l'impression d'être là pour débattre. Tu donnes plutôt l'impression d'être là pour te défouler, c'est assez pénible et puéril.
  • Joaopa a écrit:
    Tout ce que je dis, c'est que les ENS coûtent cher à la collectivité pour un résultat nul. Si les étudiants des ENS font [sic] à la fac, ils ne seront pas moins bons et ils coûteront 8000 euros par an au lieu de 61000 (moins encore puisqu'ils risquent de compléter des groupes de TD qui ne sont pas plein)

    Et c'est toi Joaopa qui va les forcer à aller à la fac ?
  • >ça peut être différent
    Ouais, mais le problème, c'est que ça ne l'est pas....
    >donc beaucoup moins qu'à l'X d'ailleurs
    Ha bah tout va bien si les autres font pire.
    >Je ne sais pas combien ne remboursent pas
    Tu crois vraiment que si le gain possible était négligeable, ils s'emmerderaient à vouloir récupérer le pognon?
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