Lieu d'oral pour l'agrégation externe

Bonjour,

Y a-t-il moyen de demander un changement du lieu d'oral pour l'agrégation externe? (une pétition éventuellement s'il n'y a pas de moyen plus simple?).

Je pense que tous ceux qui y sont allés l'année dernière seront d'accord pour reconnaître que le lycée Vernant n'est pas du tout adapté: absence de lieu d'hébergement - airbnb ou hôtel moins de 4 étoiles - proche (égalité des chances pour tous, vraiment?), accès par une montée très rude, arrêt de métro trop loin, etc. Et il semble sur agreg.org, qu'il a été reconduit cette année!

Un choix aussi mauvais n'est pas digne d'un concours aussi dur... ou alors, pour corser un peu plus la chose, on pourrait demander aux candidats d'y aller en marche arrière, de dormir sous le pont de sèvres, de monter avec un boulet de 15kg, de passer nécessairement par les escaliers (les connaisseurs sauront de quoi je parle), j'en passe et des meilleures.

Réponses

  • Personnellement quand j'ai passé les oraux de l'agreg à Berthelot il y a une dizaine d'années, je me trimballais avec pas mal de bouquins qui pesaient à mon avis pas loin des 15 kilos. Dans le train, dans le métro, dans la rue, en plein été, en plein cagnard.

    Mon hôtel était cher et pas terrible mais je n'étais pas là pour faire du tourisme. Je révisais mes oraux dans ma chambre d'hôtel après tout. Je n'ai pas vu le temps passer et cela ne m'a pas empecher de prendre beaucoup de plaisir à présenter mes résultats aux jurys lors de mes oraux.

    Il faut arrêter de se plaindre tout le temps. Oui, la vie est dure et alors? Quel intérêt à vaincre sans difficultés?

    Je pense qu'il y a des problèmes autrement plus cruciaux que le choix de l'endroit des oraux de l'Agrégation. Prépare le concours tout simplement.
  • Au moins, tous les agrégatifs sont à la même enseigne pour les oraux ce qui est très loin d'être le cas pour les écrits !
  • Les Nietzsheiens (du genre "tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort"), masos ou autres seront contents de ce choix donc. Mais la justification me paraît tout à fait tordue.

    Tout le monde à égalité? Avez-vous juste pensé aux filles qui trimballent 20 à 25 kg en rude montée de bouquins? (les 15 kg indiqués par Diffeo sont un peu light...).
  • Peut-être moyen de changer avec le CAPES externe. Nancy, c'est très joli début juillet !
  • Ah oui, moi je vote pour kioups, ça m'économisera des sous pour aller voir les oraux.

    Sérieusement, pour moi, le vrai problème il est plutôt dans des concours qui se passent toujours au même endroit, avec les mêmes préparateurs, les mêmes étudiants qui peuvent facilement aller assister aux oraux.
    C'est vrai que Paris est central, mais le concours d'Ulm serait à Limoges de temps en temps que ce ne serait pas plus mal (super joli, en plus, Limoges).
    Et encore l'agreg externe, ça va, parce que les préparateurs ont toujours une petite idée de ce que c'est, souvent il l'ont préparé eux mêmes, mais pour l'interne qui se passe toujours à Paris, ça me gène vraiment.
  • Je plussoie Reagg. Et je suis sûr que dans son souci d'égalité des chances, il acceptera le nouveau site des oraux:
    Lycée Lapérouse à Nouméa

    Logement: Hotel Beaurivage à 60 euros la nuit
    sinon il y a l'hotel de l'artillerie just à côté.
    Mais là, je ne sais pas pourquoi sa grande moralité égalitariste des chances va tiquer!!
  • Reagg écrivait:
    > Les Nietzsheiens (du genre "tout ce qui ne me tue
    > pas me rend plus fort"), masos ou autres seront
    > contents de ce choix donc. Mais la justification
    > me paraît tout à fait tordue.

    Je pense que tu n'as pas vraiment saisi la philosophie de Nietzsche, ce n'est pas vraiment une citation à prendre au premier degré. Ceci étant, si tu n'aimes pas les justifications que l'on t'apporte, ne pose pas de questions.

    Je rappelle aussi qu'il y a une bibliothèque officielle à l'Agrégation, pas la peine de se trimballer 50 kilos de livres non plus.

    Le concours de l'Agrégation est un ... concours. Et c'est pour tout le monde la même chose.

    Je pense que tu risques pas mal halluciner si après l'obtention du concours, on te mute à 400 km de chez toi (c'est ce qui m'est arrivé..et pas de poste fixe durant 8 ans consécutifs), cela sera autre chose. Vraiment, la question du lieu des oraux pour convenance personnelle est une question sans intérêt.
  • La vraie question serait: comment en est-on arrivé à proposer un lieu si inadapté? mais on trouverait sûrement des raisons administratives un peu kafkaïennes. Comme disait l'autre, le problème du monde, c'est que tout le monde a ses raisons, alors bon on ne serait pas plus avancé.

    Bravo à ceux qui pourraient nous faire croire que le lycée Vernant est adapté pour ces oraux! Y croient-ils vraiment eux-mêmes, ou le plaisir de s'opposer, de se moquer gratuitement, je ne sais pas, mais peu importe. Chacun a le droit d'avoir ses opinions et je dirais, ses façons de faire.

    NB: mon message initial était pragmatique, ni plus ni moins. Le sujet est de donner son avis sur cette décision de lieu, pas de me juger.
  • Ce lycée est en effet inadapté pour toutes les raisons évoquées par Reagg. Et aucun intérêt d'ajouter des contraintes au concours. Aucun ascenseur donc impossible de prendre des livres pour les gens qui ont des problème de dos (et qui ne sont pas handicapés au point de demander l'aide du jury), transports inadaptés. Franchement on dirait que la France manque de lycées. Il suffit d'ajouter quelques degrés au thermometre et le concours devient insupportables pour beaucoup de candidats, preuve en est le nombre de démissionnaires lors de la petite canicule l'année dernière.
    Bon courage aux candidats
  • "Franchement on dirait que la France manque de lycées."

    Dans les milieux autorisés, on m'a expliqué que les proviseurs n'ont pas d'intérêt financier à organiser le capes ou l'agreg dans leur établissement, ce sont des embêtements pour rien. Du coup, beaucoup disent que ce n'est pas possible chez eux, pas forcément facile de vérifier si c'est du pipeau ou pas.
  • C'était assez "agréable" au lycée Bessières.
    Enfin pas pour tout le monde j'imagine...
  • Oui, c'était un lieu adapté (beaucoup plus d'hébergement à proximité, proche du métro, pas de forte pente pour y accéder et ascenseur à l'intérieur - mais ça, c'est presque du luxe).

    NB: même les organisateurs (qui sont remarquables par ailleurs) nous plaignaient l'année dernière de ces conditions.
  • Bonsoir,

    Je comprends la question de l'inadéquation éventuelle d'un lieu pour les oraux, mais il me semble qu'une question bien plus importante est la suivante, et cela rejoint je crois une réponse donnée plus haut :

    Pourquoi un concours qui est en soi assez "beau", obligeant à une connaissance encyclopédique des maths, conduit-il à enseigner en collège et à ne pas avoir de poste fixe pendant des années ?

    Si la raison en est la désaffection des vocations pour l'enseignement des matières scientifiques (d'où pénurie dès le niveau collège et recours à des agrégés ?), alors il suffit de baisser le niveau de recrutement pour enseigner les maths en collège, la plupart des professeurs des écoles en seraient à mon avis capables. Evidemment, s'il y a aussi pénurie dans le primaire, on n'en sort pas, mais je n'en sais rien.

    Si la raison en est une souveraine et doctrinaire aversion en haut lieu pour tout concours et pour toute présumée forme d'élitisme (là où à mon avis il s'agit de méritocratie tout à fait saine) ainsi qu'un désir vengeur d'humilier les lauréats par de pénibles débuts de carrières, alors oui : allez travailler en entreprise et poursuivons la désaffection des vocations pour l'enseignement scientifique !
  • @Philémon
    "il suffit de baisser le niveau de recrutement"
    > C'est déjà fait, il me semble....
    "la plupart des professeurs des écoles en seraient à mon avis capables".
    > Sans vouloir offenser les profs des écoles (qui ont suffisamment de travail avec toutes les matières à enseigner), je ne pense pas que la plupart aient le recul nécessaire pour bien faire passer les différentes notions de collège. Moi-même, je ne me vois pas enseigner les sciences ou le français.

    D'autre part, il me semble que c'est assez formateur, même pour un agrégé, d'enseigner au collège avant d'enseigner au lycée. Est-ce vraiment si humiliant pour vous d'enseigner à des collégiens ? Franchement, je me casse plus la tête à préparer mes cours de collège que mes cours de lycée (et même mes TD du supérieur!).
  • C'est une digression mais oui je suis d'accord, c'est plus formateur le collège, et je trouve bien plus difficile de concevoir un cours de collège plutôt qu'un TD de licence. Le collège peut aussi, selon moi, permettre de réduire les tendances élitistes de certains agrégés un peu déconnectés de la réalité. Par contre, d'accord aussi avec Philémon: c'est à condition que cela ait un temps, que ceux qui ont niveau élevé (agrégé) puissent rapidement s'orienter vers le lycée ou plus, ça me paraît logique.
  • Bonjour, enseignant en collège, je demande ma mutation en lycée. Si jamais je l'obtenais, est-ce facile de conserver quelques heures supplémentaires, afin d'améliorer l'ordinaire ? Ou vaut-il mieux rester à 15h dans la mesure où je dois préparer tous mes cours ?
  • Conserver des HSA :
    Cela dépend vraiment de l'établissement et même davantage de la "conjoncture" de l'année en cours (en gros les heures que doivent se répartir les profs de maths).

    Rester à 15h (si on a le choix) :
    La charge de travail va être conséquente (que ce soit de collège vers lycée ou de lycée vers collège).
    Cela peut dépendre du nombre de niveaux.
  • Merci pour votre réponse.
  • Petite information qui est à considérer ou pas :
    J'ai souvent vu (disons "toujours" mais mon expérience n'est sûrement pas représentative) qu'un nouvel arrivant dans un lycée avait au moins une classe de $2^{nde}$.
  • Bonjour,
    J'ai passé les oraux l'an passé. Ce lieu est en effet totalement inadapté (pour de nombreuses raisons déjà citées + d'autres).
    On a fait remonter nos commentaires mais on nous a indiqué qu'ils n'avaient pas eu le choix. Je suis convaincue que les jurys et le président ont tout fait pour changer cette année car même eux en ont souffert mais qu'ils n'ont pas pu.

    Pour ce qui est de la bibliothèque sur place : vous pouvez certes vous en servir si les bouquins ne sont pas déjà empruntés par qqun d'autre, ou s'ils sont bien à leurs places, ou si vous n'avez pas peur d'avoir une édition des années 20. Bref, grand nombre de mes camarades qui comptaient là dessus l'an passé ont vite déchanté (même s'ils ne souhaitaient qu'un livre par exemple). Je suis pour ma part venue avec une valise pleine à craquer, ultra lourde (les roues ont dues être remplacées) et heureusement que mon papa était la pour les trajets ! J'étais cependant bien contente car aucun stress lié à ça les jours J. Bien sur, ce choix est purement personnel est donc totalement discutable !

    Il y a une chambre d'hotes juste à côté et pas mal d'airbnb (prix raisonnables). Ce n'est pas pratique et c'est le moins pire : la preuve on a survécu.
    J'ai un camarade qui était à l'hotel mais qui avait également une valise très lourde et a préféré prendre le taxi parfois.
  • Tant mieux s'ils ont essayé, dommage qu'ils aient raté. Mais tu viens de donner la première information, et tu n'as rien fait pour digresser, ton intervention sur ce fil est donc exceptionnelle :-)

    Je n'avais pas préféré réagir vu comment ça a répondu, mais bien sûr, il ne faut pas leurrer les candidats sur l'utilité de cette bibliothèque:
    Comment un candidat sérieux peut-il imaginer utiliser cette bibliothèque sachant qu'il a passé tant de temps à préparer, qu'il y a des chances non négligeables que ledit bouquin ait déjà été emprunté (en fait, il ne peut pas le savoir: c'est la loterie!) et que la bibliographie est absolument cruciale pour ces oraux? En plus, c'est vrai que cette bibliothèque est vieillotte: on ne retrouve pas de récents bouquins de référence pour l'agrég. externe. Bien sûr, certains me diront qu'on peut piocher dans les malles des prépas. Oui mais bon, il vaut mieux éviter, et être sûr à 100% d'avoir son matériel: alors on se traîne son sac de 20 kg au bas mot...
  • J'avais pu constater que certains livres de la bibliothèque sont disponibles en grande quantité et peuvent ne pas être apportés dans sa valise sans grand risque : Par exemple, les Ramis-Deschamps-Odoux (très connus) ou les Lehning, ou les Andler-Bloch-Maillard (moins connus) sont tous présents en très grandes quantités, et avec ces vieilleries (mais excellentes !), pas de risque de tomber sur une édition obsolète.

    En revanche, je me souviens qu'il n'y avait plus de Gourdon de dispo !! Donc un conseil si vous les utilisez : prenez vos Gourdon avec vous ;-)
  • Bon la question du lieux pour les oraux ne se posera même pas... si on est pas admissible ...
  • @AnneF
    Je cite : "D'autre part, il me semble que c'est assez formateur, même pour un agrégé, d'enseigner au collège avant d'enseigner au lycée. Est-ce vraiment si humiliant pour vous d'enseigner à des collégiens ? Franchement, je me casse plus la tête à préparer mes cours de collège que mes cours de lycée (et même mes TD du supérieur!)."

    Je reconnais que mon discours est provocateur et maladroit, notamment lorsque je parle d'humiliation à propos de débuts de carrière en collège pour des agrégés, et je m'en excuse.
    Je ne suis moi-même pas agrégé ni enseignant, je me ré-intéresse aux maths sur le tard, donc je ne suis pas forcément compétent pour intervenir ici (alors peut-être me dira-t-on de me taire et je le comprendrai).
    Seulement j'ai l'impression que le dispositif institutionnel classique (capes, agrégation,...) est tout simplement devenu bancal et inadapté dans la réponse qu'il apporte aux besoins de recrutement et dans la manière dont les carrières sont gérées.
    En tout cas, s'agissant d'agrégés, je veux bien convenir qu'il puisse être formateur et même indispensable pédagogiquement d'enseigner en collège, mais ce n'est pas ce qui est statutairement spécifié pour les agrégés (ils ne doivent qu'exceptionnellement enseigner en collège, ceci étant régulièrement rappelé sur des forums) : le fait que désormais beaucoup d'agrégés enseignent en collège (systématiquement en début de carrière ?), disons pour de purs besoins de gestion, ne tend-il pas à montrer que la conception initiale du dispositif est devenue dépassée compte tenu des besoins de recrutement dans les différents cycles du secondaire et de l'appétence du "public" pour ces carrières ?

    Autre axe de réflexion, ce qui me semble aussi être un facteur d'inadéquation du dispositif, c'est l'écart de niveau considérable entre le niveau des maths pour l'agrégation et celui des maths enseignés du collège à la terminale.
    Après tout, quel est le besoin pour bien enseigner dans le secondaire ?
    Maîtriser les maths, certes, (ou plutôt "des" maths, ceux des programmes, et maîtriser "les" maths à un niveau suffisant pour avoir, s'agissant d'un professeur, un peu de "marge" et d'altitude, non seulement pour mieux maîtriser, mais aussi pour ouvrir de temps en temps aux élèves des perspectives "hors programme" et éveiller de l'intérêt et des vocations - à moins que ce soit prohibé par le Ministère et par le corps des inspecteurs ? - mais pas forcément à un niveau tel que celui de l'agrégation, pour quoi faire ?),
    et surtout avoir des compétences pédagogiques.

    Donc, un concours unique de recrutement d'enseignants en maths du secondaire (collège à terminale) rééquilibrant au profit de la pédagogie ne répondrait-il pas mieux aux besoins (c'est peut-être le cas du capes actuel ?).

    Enfin, la configuration dans laquelle vous vous trouvez : enseigner sur une vaste échelle de niveaux (du collège au supérieur) me semble vraiment très intéressante et professionnellement motivante mais je ne suis pas sûr qu'elle soit généralisable, ni que ce soit actuellement le cas de beaucoup d'enseignants ?

    Trois axes que je développe pas (quoique), mais qui jouent évidemment un rôle dans l'adéquation du dispositif :

    Les programmes : j'ai raisonné ici sans remise en cause des programmes mais il n'est pas exclu qu'ils constituent aussi un facteur d'inadéquation du dispositif.
    Personnellement, on m'a fait travailler en 6ème sur des patates et des flèches (ah, M. Venn), avec du recul je trouve ça parfaitement inutile et abêtissant et, quand on sait ce qu'est vraiment la théorie des ensembles, oui, je le dis maintenant, ce qu'on m'a enseigné c'était pas des maths.

    Le niveau (des élèves), une baisse en maths semblant attestée par des comparaisons internationales : thème récurrent et assez médiatisé, non sans relation potentielle avec le thème précédent.

    Les notes : pauvre petit, on va te noter sur 25 pour être sûr que tu aies le bac (le bac, oui, mais pourquoi faire ?) : on dit que le ridicule ne tue pas, visiblement l'hypocrisie non plus. Sujet en rapport avec les précédents.

    Le bac à tout prix : c'est la promotion dans les bacs, le dernier single de musique jetable à -20 % ? Sujet en rapport avec les précédents, et on en fait quoi de la classe d'âge qui a décroché le bac à grand renfort de barèmes revus et qui va faire exploser les amphis de psycho ou de socio alors que le pays manque d'artisans ?

    Les salaires (des professeurs) : écarts considérables par rapport à l'entreprise en général, écarts paraît-il en défaveur des enseignants français par rapport à certains autres pays européens,...

    Etc, etc.
  • Reagg a écrit:
    [...]Tout le monde à égalité? Avez-vous juste pensé aux filles qui trimballent 20 à 25 kg en rude montée de bouquins? (les 15 kg indiqués par Diffeo sont un peu light...).

    Pas sûr qu'une nana taillée comme Amélie Mauresmo soit plus désavantagée pour trimballer 25 kg de bouquins qu'un mec taillé comme Woody Allen. Mais je m'avance peut-être...
    Et même sans ces cas "extrêmes", il est une évidence qu'il y a des inégalités liées au physique sans aller jusqu'à parler de différence homme/femme. Ça sera le cas dans n'importe quel établissement (problème de vue, malformation des doigts gênant l'écriture, (in)tolérance plus ou moins forte à la chaleur,...), sans parler des collègues des DOM/TOM qui passent les écrits au milieu de la nuit tous les ans (pourquoi ça ne tourne pas ?) et qui viennent passer les oraux en métropole tous les ans.

    Bref, tout ça pour dire que si on doit parler d'(in)égalité des candidats, parlons alors des inégalités sur lesquelles on peut agir (contrairement aux inégalités dues au physique, par exemple), pas celles inhérentes aux différences entre les êtres humains.

    aléa a écrit:
    Dans les milieux autorisés, on m'a expliqué que les proviseurs n'ont pas d'intérêt financier à organiser le capes ou l'agreg dans leur établissement, ce sont des embêtements pour rien. Du coup, beaucoup disent que ce n'est pas possible chez eux, pas forcément facile de vérifier si c'est du pipeau ou pas.

    Cette année, lors des écrits de l'agreg' interne, j'ai demandé au principal du collège qui nous accueillait comment le choix de ce lieu avait été fait (je me posais la question car lieu peu central dans l'académie, peu de logements alentours et, aussi, par curiosité tout simplement) et il m'a confirmé ce que tu dis : les principaux/ales ou proviseur-e-s reçoivent une demande de la part du rectorat (?) pour accueillir les écrits (j'imagine que c'est identique pour les oraux ?), qu'ils peuvent refuser ou accepter. Le principal en question m'a dit qu'on lui avait fait une demande pour accueillir $x$ candidat-e-s mais il n'avait la place que pour accueillir $\dfrac{x}{3}$ candidat-e-s (une salle de classe, il ne pouvait pas se permettre d'en banaliser trois). Ce qui expliquerait peut-être les trois lieux différents pour les écrits cette année dans l'académie.
    Et il m'a également dit (sans que je ne lui demande) qu'il n'y gagnait rien, qu'il n'y avait aucune indemnisation d'aucune sorte.
  • Sans parler du confort ou de l'accessibilité de l'établissement d'accueil, il serait logique que, pour les écrits, cela tourne dans l'académie (et qu'on ne se cantonne pas à la Mayenne ou la Sarthe...) et que pour les oraux, cela tourne sur toute la métropole. Que ce soit pour le CAPES ou l'agreg (interne ou externe), certains ont été convoqués à Aix, Nancy, Vichy, Lille... Autant Vichy semble avoir une pertinence particulière vis-à-vis de l'EPS (infrastructures...), autant pour les autres, je ne vois pas pourquoi ça serait toujours au même endroit !
  • Si vous donnez un avis sur ce fil, je trouverais finalement utile d'indiquer si vous connaissez vraiment le lieu dont on parle où si vous vous basez juste sur des principes généraux.

    Je pense que tout le monde, surtout les administrations, peuvent avoir une bonne raison pour ne pas faire une chose. Si les responsables ont été contactés comme il a été dit plus haut, alors l'espoir est vain: ma question est résolue et reçoit une réponse négative.

    Mais cela n'empêche pas de dire que ce lieu est particulièrement inadapté, surtout à cause de la pente excessive. Paris ou dans sa banlieue sont bondées, ce serait sûrement plus pratique si c'était en province.
  • Je pense que c'est beaucoup mieux pour tout le monde si c'est à Paris.
    Ça a au moins le mérite d'être central et d'être facilement accessible depuis toute la France (métropolitaine).
    Imaginons que ce soit à Brest ou à Strasbourg, il y en a beaucoup à qui ça ne plairait pas.
    Évidemment, je parle de Paris et pas de Sèvres, qui n'arrange pas grand monde (je connais le lieu).
  • Surtout que la fac de Jussieu n'a absolument aucune salle de libre...

    Sinon, rien de nos jours n'interdirait de faire plusieurs oraux dans différentes régions pour l'admission...
  • Peut-être manquerait-on d'harmonisation, non ?
    (En tout cas, officiellement)
  • A mon avis il y a autant de différences entre passer premier et dernier à la même session que de passer dans deux régions différentes à trois mois d'intervalles!

    D'un autre coté si on veut vraiment trouver des profs il faut peut-être s'adapter et non perpétuer une pratique qui date de deux siècles (et qui a déjà été modifié de manière bien plus profonde).
  • En fait, je suis assez d'accord.
    Et même s'il faut que les jurys discutent, les moyens techniques actuels permettraient d'y parvenir malgré les distances.
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