calculons

Bonjour,

faut-il supprimer la calculette ou au contraire l'utiliser à fond les manettes.

bien cordialement

kolotoko

Réponses

  • re,
    c'est une bonne question:
    contre
    l'utilisation de la calculatrice obère (=gêne) l'apprentissage des fractions, en portant l'attention
    sur les décimales
    pour la calculatrice permet de tester de jolies choses (par ex, test de primalité en arithmétique, suites numériques,stats,etc..)

    conclusion: la déconseiller jusqu'à fin de la classe de Quatrième ?

    cordialement,
  • Ni l'un ni l'autre !
    Et surtout apprendre à utiliser intelligemment et à bonne escient la calculatrice.
    Si, pour répondre à un problème on a besoin d'une valeur approchée de 3827:59 ...
    Par contre insister sur tout ce qui peut faire "de tête" (diviser par 2, multiplier et diviser par 10,100, 1000, diviser par 5, 1 + 1/2, 1/2 + 1/4, ...)
    Un jour j'ai laissé bouche bée un élève de TS qui utilisait sa calculatrice pour faire 1/2 + 1/4 en lui disant "mais enfin, une demi heure + un quart d'heure ça fait quoi ?" !
    Et insister aussi sur les ordres de grandeur.
  • "comprendre" contient "prendre", or on prend avec la main.

    Des études ont montré que l'activité manuelle augmente la compréhension abstraite; il n'y a qu'a regarder les petits enfants.

    Je pense que deux ou trois années de calcul à la main sont nécessaires à la bonne compréhension des nombres, entiers notamment.

    Après, pourquoi se priver des techniques actuelles à disposition ?

    soland.
  • Pourquoi pas autoriser la calculatrice sur certaines épreuves et l'interdire sur certaines autres ?
  • Il y a quelques années, un groupe d'inspecteurs avait planché sur une épreuve de bac qui comportait une partie des questions avec calculette autorisée et une seconde partie sans calculette.

    L'idée m'avait paru bonne, mais je crois qu'elle a été rejetée suite (entre autres) à la pression du lobby des vendeurs de calculettes...
  • Sans calculatrice (sauf en géométrie) au collège, avec au lycée.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • discret a écrit:
    > L'idée m'avait paru bonne, mais je crois qu'elle a
    > été rejetée suite (entre autres) à la pression du
    > lobby des vendeurs de calculettes...


    C'est vrai qu'on ne parle pas assez de ce lobby :D

    Sinon, c'est une question de bon sens : si j'ai besoin d'une valeur approchée de 542,154:1,33456, évidemment qu'on va prendre la calculatrice... Mais beaucoup de petits calculs peuvent se faire simplement, ça ne doit pas devenir un réflexe pour l'élève de sortir sa TI ou casio...
  • j'essaye d'apprendre à mes élèves de simplifier tous leurs calculs avant usage de la calculatrice seulement si une approximation leur est demandée et c'est pénible, ils seraient capables de la prendre dés la ligne où on additionne des fractions... soupir...
    Pour mes "petits" de 6ème et 5ème, je vais reprendre après la Toussaint sur la base : les tables de multiplication !
  • Feyn a écrit:
    Mais beaucoup de petits calculs peuvent se faire simplement, ça ne doit pas devenir un réflexe pour l'élève de sortir sa TI ou casio...
    Je pense que l'on est tous d'accord avec ça...Reste qu'en pratique, face à une classe de 35 élèves tous accros à la calculette (disons une terminale STI2D par exemple), il est extrêmement difficile de casser ce réflexe. Il s'agit, de la part du professeur, d'un véritable acte de résistance.

    Il est d'ailleurs amusant d'entendre des commentaires de collègues de matières {\bf non} mathématiques qui commencent, eux aussi, à constater ce phénomène dans leur propre cours (une prof d'anglais m'a dit l'autre jour sa stupéfaction de voir des élèves sortir la calculette pour...compter le nombre de mots de leur texte !) et qui viennent voir le prof de maths en quête d'explication raisonnée...
  • Certains collègues ne facilitent pas la tâche non plus... L'an dernier, j'ai vu mon tuteur dire à ses Term S "bon bah 10000/4, vous prenez votre calculette..."
  • ....
    Et surtout vous recomptez bien le nombre de zéros tapés :D
  • Bonjour,

    Jusqu'à la 5ème, je n'autorise pas la calculatrice à mes élèves contre la volonté du programme, des élèves et des parents d'ailleurs mais bon, je tiens cela jusqu'à la fin de la 5ème avec les notes catastrophiques qui viennent avec les chapitres sur les calculs car ils ne connaissent pas leur table de multiplication.

    De plus, je n'autorise pas la calculatrice pour les interrogations de cours en 4ème mais je l'autorise pour les contrôles. Cependant, je me refuse à les former à l'utilisation de celle-ci. Donc soit ils savent faire sans soit ils se débrouillent pour l'utiliser durant les contrôles.

    Enfin, je l'autorise et les forme à son utilisation en 3ème.

    Cordialement,
  • Bonjour,

    pour ma part je pratique l'activité mentale de façon très régulière cette année, du moins au collège. Mes sources proviennent de l'apmep qui a fourni tout plein d'activités diverses et variées
    C'est 5 à 10 minutes pendant lesquelles ils sont concentrés (et ça leur plaît il me semble, sans doute parce qu'il y a peu à écrire).
    En contrôle j'autorise systématiquement la calculatrice, mais je demande de détailler ce que la calculatrice ne fait pas.
    (Le top c'est de montrer les limites de celle-ci,ça c'est moins plaisant pour eux).

    S
  • Je précise que si la calculatrice est autorisée et qu'il n'y a pas de détails dans les calculs alors je met 0 directement au calcul peu importe que le résultat soit juste ou non. J'explique au élève que je ne note pas la calculatrice et donc que je ne note pas le résultat.

    D'ailleurs, au dernier brevet, le fait de répondre simplement vrai/faux n'apportait pas de point. Du coup, nous sommes maintenant totalement dans l'état d'esprit où il faut noter le raisonnement seulement (le résultat n'apporte plus de point).
  • Bonjour,

    ah, l'heureux temps où on faisait glisser la coulisse de notre règle à calcul ; où il fallait savoir apprécier les ordres de grandeur .

    Dans ma jeunesse on utilisait Bouvard et Ratinet ou les tables de Barlow.

    Je suis quand même d'accord avec certains pour favoriser le calcul mental chaque fois que cela est possible et d'utiliser la calculatrice pour des

    tâches plus élaborées : équations ; système d'équations ; trigonométrie ; graphique ;statistique ; ...

    Le problème a été signalé maintes fois ; nos élèves utilisent la calculette pour des trucs élémentaires comme multiplier par 2 ou 1 ou même 0.

    De toutes façons, bientôt il se servirons uniquement du téléphone portable (qui fait calculatrice) pour calculer ou plus grave pour demander les

    réponses.

    Sans doute faudra-t-il adapter la pédagogie à ce nouvel outil .

    bien cordialement

    kolotoko
  • nina44 écrivait:
    > Pour mes "petits" de 6ème et 5ème, je vais
    > reprendre après la Toussaint sur la base : les
    > tables de multiplication !

    Un petit jeu (suisse?) :
    on compte, les multiples de trois sont "hip" et ceux de quatre "hop".Ça donne :

    un, deux, hip, hop, cinq, hip, sept, hop,hip, dix, onze, hiphop, treize...

    soland.
  • Kolokoto a écrit:
    Sans doute faudra-t-il adapter la pédagogie à ce nouvel outil
    Oui, cela fait (au moins) 20 ans que la pédagogie cherche à "s'adapter" à toute sorte de situations, et il faut bien dire que $80 \%$ du temps réel de travail d'un professeur de maths (ou autre) n'est que la recherche de la meilleure adaptation, ou plutôt vulgarisation, de son cours à un auditoire de moins à moins apte à le suivre.

    Mais, soyons fou, si on faisait l'inverse ? Si on habituait le public à l'école, et non le contraire, et ce dès son plus jeune âge ? Utopie ?
  • Avec mes 4ième, nous n'avons pour le moment (depuis la rentrée) utilisé la calculatrice que pour trouver des valeurs approchées de quotients. Sinon, tous les calculs sont mentaux ou posés.
  • discret a écrit:
    il faut bien dire que $ 80 \%$ du temps réel de travail d'un professeur de maths (ou autre) n'est que la recherche de la meilleure adaptation, ou plutôt vulgarisation, de son cours à un auditoire de moins à moins apte à le suivre.


    C'est vrai, mais ça n'est pas, comme je le pensais au début, un défaut de l' EN. J'étais nul en art plastique et une prof de maths m'a dit un jour qu'il fallait que je me mette dans l'idée que pour certains, mon cours de maths est ce qu'était un cours d'art plastique pour moi : quelque chose qui ne leur parle absolument pas, dont ils ne comprennent pas le sens et les objectifs. Pour eux, je me dois de trouver du sens à mes cours, avec plus ou moins de réussite...


    discret a écrit:
    Mais, soyons fou, si on faisait l'inverse ? Si on habituait le public à l'école, et non le contraire, et ce dès son plus jeune âge ? Utopie ?

    Tant que l'objectif du collège/lycée est que tout le monde ait son bac (par le bas en abaissant successivement le degré d'exigence), il me semble difficile de faire de l'école un lieu où on attende de l'élève une certaine soumission aux contenus disciplinaires. Cela est même plus général, avec tous les exemples de profs désavoués par leur hiérarchie, au profit des parents et élèves...
  • Feyn a écrit:
    Tant que l'objectif du collège/lycée est que tout le monde ait son bac...
    Je suis d'accord avec cette partie de ton message, ma phrase plus haut n'était qu'un défouloir pour moi...

    En revanche, ton premier paragraphe me laisse un peu plus circonspect. Mais bon, chacun ses opinions là-dessus.
  • C'est vrai, mais ça n'est pas, comme je le pensais au début, un défaut de l' EN.

    Tout dépend de ce qui tu entends par là. La question posée par kolokoto semble (à tort) une question éthique. Alors qu'en fait pour y répondre, il faudrait comparer les conséquences.

    A un moment donné, il a pu paraitre "intelligent" de changer l'équilibre entre arguments et calculs. Personne n'a le droit de dire "on pouvait se douter que les conséquences seraient terribles".

    Par contre, aujourd'hui, on n'a pas besoin de deviner puisqu'on a une situation post que l'on peut évaluer. Rien que sur le forum (où ne viennent généralement que le premier poourcent des meilleurs), on a pu constater des questions insensées, reproduites telles quelles où l'élève copiait-collait des exécutions de consignes par son prof (du genre "donner la valeur exacte blabla", etc). C'est devenu saugrenu.

    En fait, une fois de plus, l'éthique est peu de choses face "au diable qui est dans les détails". En théorie, ça pourrait se comprendre d'ordonner aux profs une priorité vers le comprendre + que calculer. En pratique, ce n'est pas une simple atténuation de l'espoir théorique mis dans cette idée qu'on observe, mais une conséquence qui est à l'opposé même de l'idée de départ (plus de "peu" de vision qui pouvait encore subsister de quelques connaissances caculatoires faisant office de garde-fou chez l'élève, et avènement de textes totalement insensés et répétés par coeur concernant de vagues considérations sur la calculette ou le logiciel, et, récité avec solennité en plus :D )
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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