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Réponses
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Tiens Alban sort de sa réserve...(elles sont si mauvaises que cela les copies? Si tu veux on échange avec mes élèves qui ne connaissent toujours pas toutes les lettres de l'alphabetX:-()
A part cela, je n'ai toujours pas compris. Je pensais qu'on préparait le CAPES durant la M1 avec des modules pédagogiques. En fait ce ne serait pas le cas? On reverrait tout cela l'année d'après (5ème année), histoire d'être sûr qu'on est au point concernant les sciences de l'éducation etc...? Si c'est vraiment le cas ça me donne l'impression de jouer les prolongations.
Sinon j'ai été contacté pour signer une pétition qui s'oppose à la suppression de l'enseignemenet physique et SVT en seconde pour 2009 (il faudrait faire remonter le fil sur le sujet "disparition de la filière S"). Je suppose que cela devra devenir des modules optionnels. Mais comme rien n'est bien clair à ce jour on ne peut ni être pour ni être contre (ou alors on est juste contre le manque de clarté). -
Prenez du recul mes chers amis, la seule et unique
> raison de ce changement est purement économique:
> M2= disparition de l'année payée de PLC2, et
> démarrage des néo-titulaires à temps plein !
Il faut être sacrément naïf pour croire à ces accusations simplistes diffusées par les mouvements gauchistes, ou alors n'avoir strictement rien compris à la réforme à venir. -
Il y a encore des naïfs pour croire les belles paroles simplistes du ministre comme du président, alors qu’on nous casse chaque jour la baraque ?
La revalorisation, c’est du vent, c’est un mot creux qui remplace l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et la baisse de la productivité, encore un mot creux pour remplacer les cadences : j’attends le triplement de mon salaire et tous mes frais payés, comme le président a pu le faire pour lui-même.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
on nous casse chaque jour la baraqueLa revalorisation, c’est du vent, c’est un mot creux qui remplace l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et la baisse de la productivitéj’attends le triplement de mon salaire et tous mes frais payés, comme le président a pu le faire pour lui-même.
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"L'ancien salaire du président était deux fois inférieur à celui d'un secrétaire d'état... Tenez, visiblement vous apprendrez pleins de choses : [videos.france5.fr]"
ben pourquoi il a pas baissé le salaire des secrétaires d'état, cette mesure là au moins n'a pas mis longtemps à être prise ! -
Alban
je n'ai pas compris ton argument économique (au fait honte à moi je ne sais pas ce que c'est qu'un PLC2) concernant la nouvelle forme du CAPES. -
Bonjour, e=mc3
Avant, on recrutait un prof quand il avait le CAPES (après la licence et soit une prépa capes soit une maitrise soit 4 ans après le bac) puis il faisait un stage où il avait des cours à l'iufm et la charge d'une classe (en gros 6 à 8h de cours je crois) et ceci était payé au lauréat du capes qui avait à la fin de l'année fait 5 ans après le bac dont un an payé. Il était ensuite titularisé à la fin de l'année et faisait alors ses 18h à partir de l'année suivante.
Dorénavant, il sera recruté à bac+5 (donc sans avoir été payé jusqu'ici évidemment) et fera directement ses 18h puisqu'il aura fait ses cours d'iufm sous forme d'UE en M1 ou M2. (apparement)
Bénéfice pour le gouvernement : on ne paye plus les stagiaires pendant un an, la cinquième année après le bac -
Ca s'appelle de l'économie de bouts de chandelles. Je ne pense pas que ce soit la raison première qui anime cette réforme. Pour la réforme du lycée on peut en discuter, mais pour celle du CAPES franchement j'en doute et je crois que vous faites là un procès d'intention.
En plus si l'on veut vraiment pousser votre raisonnement jusqu'au bout il faudrait retrancher des économies réalisées les bourses payées aux étudiants qui font une année de plus ainsi que les payes des gens qui vont enseigner ce nouveau master professionnel (je ne suis pas sûr qu'un simple transfert IUFM=>université puisse pourvoir tous les postes nécessaire à un chantier où l'on va-t-être amené à enseigner des choses que l'on n'a pas l'habitude d'enseigner (histoire de l'enseignement des maths par exemple). En plus le fait de faire une "plein temps" à l'université au lieu d'un mi temps en IUFM ça doit impliquer un volume de cours plus important, donc logiquement des frais de rémunérations d'intervenants plus importants) -
"L'augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail : il a toujours été prévu que la moitié des gains relatifs à la réduction du nombre de fonctionnaires soit redistribué aux fonctionnaires restant. Qu'est-ce que vous croyez, que ce genre de réforme se met en place du jour au lendemain ? Soyez patient."
c'est cela oui, on n'aura pas eu à attendre longtemps pour la réduction du nombre de fonctionnaires par contre pour l'augmentation des salaires avec les caisses de l'État vides ça va être plus technique ... -
monsieur.patate a écrit:L'augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail : il a toujours été prévu que la moitié des gains relatifs à la réduction du nombre de fonctionnaires soit redistribué aux fonctionnaires restant. Qu'est-ce que vous croyez, que ce genre de réforme se met en place du jour au lendemain ? Soyez patient.
Comme a dit l’autre, on a immédiatement supprimé des postes de fonctionnaires, mais on attend l’augmentation des salaires (cela fait trente ans qu’on attend, en fait). Le coup du « Attendez encore un peu. » ne marche plus, la corde est usée.
D’ailleurs, je ne peux pas décemment appeler le saccage du code du travail une amélioration des conditions de travail. Par ailleurs, il n’y a même pas besoin de supprimer le code du travail, ou les textes qui nous régissent, pour voir nos conditions de travail se casser la gueule. Ce que me remonte mon syndicat me fait dresser les cheveux sur la tête, les gens censés appliquer le droit du travail des fonctionnaires refusent tout simplement de l’appliquer avec l’argument suivant : un fonctionnaire obéit et s’il n’est pas content on lui supprime immédiatement des jours de salaire alors qu’il est dans son bon droit. Et attendre deux ans un jugement favorable du tribunal administratif et le remboursement des impayés est impensable.L'ancien salaire du président était deux fois inférieur à celui d'un secrétaire d'état...
Ho le pauvre, lui qui a une retraite garantie, qui est déjà plein aux as, qui a ses frais payés.
Le mien est combien de fois inférieur au sien, même sans ce qu’il touche ailleurs ?Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Cher monsieur Patate (le bien nommé ?), que vous me situiez à l'opposé de ma tendance politique naturelle passe encore, mais que vous m'insultiez d'ignorance alors que je n'hésite pas à donner les infos dont je dispose, passe bien moins.
Puisque vous semblez avoir tout compris à cette réforme, je vous engage dès à présent à vous faire connaître auprès du CPU (Comité des Présidents d'Université) pour leur expliquer les zones d'ombres qui entourent cette réforme.
Vous serez sans doute à même de leur expliquer comment ils pouvent construire une maquette de formation, sans connaître le contenu des concours, question que eux-même jugent difficile, mais qui devrait être un jeu d'enfant pour vous.
Pour E=mc3, oui les copies étaient vraiment mauvaises, il y a certaines failles de logique qui me laissent perplexe, et c'est pour cela qu'une réforme qui viderait trop le Capes de son contenu disciplinaire me fait vraiment peur. -
"oui les copies étaient vraiment mauvaises, il y a certaines failles de logique qui me laissent perplexe, et c'est pour cela qu'une réforme qui viderait trop le Capes de son contenu disciplinaire me fait vraiment peur"
après un cours de 3 semaines sur les polynômes , que les polynômes et rien que les polynômes (à plusieurs variables) ....j'ai 5 agrégatifs (certains ayant le capes) qui m'ont racontés qu'un polynôme à n>1 variables ayant une infinité de "racines" est forcément nul ! Bref ce forum est un défouloir pour beaucoup . -
(Attention, quand j'ai pris l'exemple du théoreme de Pythagore dans un espace de Hilbert, je ne voulais pas dénigrer l'importance de la chose, je pense qu'il y a beaucoup de chose intéressante en maths(la théorie de Galois m'étant particulierement plus sympathique...) mais le probleme, c'est que malgré le fait que ça soit interressant,on n'a pas toujours,ni le niveau,ni le temps pour comprendre assez bien ces choses là...et l'utilisation que l'on n'en fera lors de l'exercice de notre fonction est nulle...c'est ça que je voulais mettre en avant...):)
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lolo un contre exemple p(x,y)=xy+x²y²
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il a une infinité de racine lui?:S
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$Y-X$ est bien plus simple.
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ah j'avais mal compris le sens de "contre-exemple" de le prout...
sorry!;) -
robby3 Écrivait:
> il a une infinité de racine lui?:S
Ben oui, pour tout $k \neq 0$, $(-k,1/k)$ est racine. -
au temps pour moi:D
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et ça s'était la question1 du I du sujet d'agreg 1994 . (sans compter que ça avait été refait en cours) Maintenant j'en ai 6 !
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ALban
j'ai enseigné en DEUG de maths deuxième année il y une petite vingtaine d'années. Déjà à l'époque j'ai vu des choses incroyables. Des élèves qui ne savaient strictement rien, même pas le programme de terminale C de l'époque, qui ne savaient pas calculer le périmètre d'un cercle etc, , ne faisaient pas ou peu le travail à la maison, séchaient les cours du Vendredi après midi parce qu'ils partaient en week end. Ces élèves arrivaient à obtenir de retripler (je n'ai pas écrit redoubler) leur DEUG. J'en ai croisé quelques années plus tard comme enseignants (en collège)...en maths. Je ne sais vraiment pas comment cela est possible. Peut être ont ils eu le système à l'usure, sont ils rentrés comme maitre auxilliaire puis etc je n'en sais rien. Je me console en me disant qu'après tout ce que l'on demande au collège ne va pas chercher bien loin et que finalement ils en sont capables surtout s'ils ont un talent pédagogique (c'est une qualité première pour enseigner en collège surtout dans certaines zones aujourd'hui. Je prétends qu'en certains coins de la république cette qualité doit même passer devant le savoir académique (bon évidemment il faut un minimum mais avec un L3 en poche le minimum on l'a quand même, même si on peut s'offusquer de certaines choses)).
Je ne suis pas convaincu que la réforme va vers une diminution du savoir académique disciplinaire. Remplacer une épreuve à l'écrit ne change rien au fait que les candidats ont d'abord un L3. En revanche les nouvelles épreuves écrites et orales permettent, surtout dans les filières scientifiques, de s'assurer que les futurs enseignants auront un minimum de qualités d'expression écrite et orale ce qui est plutôt souhaitable non (et là pour le coup une L3 de maths ne donne aucune garantie en la matière) ? En plus comme j'ai l'impression que ce concours va devenir encore plus massivement LE concours pour le Collège je ne vois pas ou est le problème.
Alban, je ne connais pas la nature des erreurs logiques qu'il y a dans tes copies, mais toi qui es également passé par la case ZEP, objectivement, penses tu que ces futurs candidats n'ont pas le niveau de savoir permettant d'enseigner en collège en ZEP? La vraie question c'est "ont-il le profil psychologique pour enseigner, surtout dans ce genre d'endroit". Donc en tant que réforme pour le recrutement en collège ce qui se profile ne peut être qu'une bonne réforme (yes j'y crois). Après dans la pratique c'est une autre histoire.
Maintenant ce que je ne comprends pas dans une réforme aussi importante qui à mon avis vise d'abord à améliorer les qualités pédagogiques des enseignants (j'ai la naïveté de le croire:)) c'est quon ne parle que du CAPES externe.
On ne parle pas des maîtres auxilliaires, des concours internes, réservés, des PLP (ni de l'agreg d'ailleurs). A quoi cela sert il de mettre les moyens pour former à la pédagogie tous ceux qui vont rentrer par la grande porte si on laisse la fenêtre ouverte à tous ceux qui rentreront à l'éducation nationale par des moyens "détournés" (ce mot ne me plait pas). S'attaquer au CAPES sans s'attaquer au problème des maîtres auxiliaires et les critères concernant leur recrutement puis leur éventuelle titularisation c'est au mieux un drôle d'oubli.
Sinon l'argument qui consiste à dire (CAPES=>collège+agreg=>lycée)=>moins de postes à l'agreg est dur à suivre. Moi j'aurais plutôt dit le contraire, car à l'heure actuelle il y a beaucoup de certifiés au lycée et peu d'agrégés en collège (toutes proportions gardées) si l'on veut ne mettre que des agrégés en lycée il va bien falloir augmenter le nombre de postes à l'agreg. OU alors la réforme du lycée diminue tellement le nombre d'heures de maths que ça va compenser, mais je ne pense pas que ce soit à ce point là (ou alors décidément je suis vraiment naïf) -
lolo33 Écrivait:
> et ça s'était la question1 du I du sujet d'agreg
> 1994 . (sans compter que ça avait été refait en
> cours) Maintenant j'en ai 6 !
On ne peut pas trop leur en vouloir c'est tellement tentant (surtout quand on cherche à aller vite dans un écrit blanc).
J'ai l'impression que sur un sujet d'agreg on crame beaucoup de neurones à retenir les notations de début de sujet (surtout celui de 94 si j'ai bon souvenir) et à rentrer dans l'état d'esprit du problème qu'on perd beaucoup en lucidité, et qu'on avance dans le problème la tete dans le guidon. Dans ces conditions il est assez facile d'écrire des betises (dont on se rend souvent compte une fois rentré chez soi à tete reposée).
J'avoue que sur une première question ça la fout mal. -
"que les candidats ont d'abord un L3"
a) oui UN L3 il est de notoriété publique (et j'ai pu le constater moi même) que le L3 de l'université de charenton sur Rhône est nettement plus sérieux que celui de Marseille sur Seine (pour être certain de ne blesser personne). Sans compter qu'au sein de la même université le L3 avec otpion
je sais sourire à la prof est nettement plus difficile à obtenir que
le je module "j'ai tout assimilé" .
b) tu tombes dans la récurrence usuelle : ils ont le niveau puisqu'ils sont arrivés là ! -
lolo33
Dans chacune de mes deux sixièmes
j'ai plusieurs élèves qui ne connaissent pas toutes les lettres de l'alphabet (pas uniquement les x,y,z il y en a qui confondent le m et le p par exemple!!!)
Des tests récents ont prouvés (personnnellement je n'avais pas besoin de ces tests officiels pour voir le problème dès le premier cours!!!)qu'ils n'ont pas atteint le niveau de CP.
-j'ai un paquet d'élèves qui ne savait pas se servir d'une règle graduée ( certains ne savent toujours pas, parce qu'ils étaient absents quand j'ai réexpliqué et qu'ils viennent sans leurs affaires)
-un certain nombre d'élèves ne sait pas se servir d'une régle non graduée (incapables de tracer un trait droit entre deux points)
-je ne parle pas de ceux qui sont incapables de se servir d'une équerre c'est la catastrophe
-la plupart des mes élèves n'ont aucune autonomie et je dois presque leur tenir le crayon pour qu'ils aient un cahier qui ressemble vaguement à quelque chose
-beaucoup ne connaissent même pas un ordre de grandeur de leur poids ou de leur taille
-quant au rôle des 4 opérations alors je n'en parle pas c'est du délire complet
...je pourrais donner des centaines d'exemples édifiants.
Ce qui compte c'est de la patience, de la pédagogie, l'envie d'apporter quelques chose aux élèves, de les aider à progresser (et cela souvent malgré eux) et si on a une L3 qui n'est pas au top, ben franchement je ne vois pas où est le problème, si ce n'est un problème de principe à savoir qu'on délivre un diplôme correspondant à un niveau que l'on n'a pas forcément (ce qui est grave dans le principe on est bien d'accord. )
Maintenant si tu penses que la L3 la plus pourrie de France et de Navarre est donnée à des étudiants qui ne savent pas se servir d'une règle graduée alors je veux bien m'inquiéter avec toi. -
si ce n'est un problème de principe à savoir qu'on délivre un diplôme correspondant à un niveau que l'on n'a pas forcément (ce qui est grave dans le principe on est bien d'accord. )
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Je me demande comment des élèves peuvent arriver en sixième avec de telles lacunes. ::o
Pour les statuts, vu la tendance actuelle, on va plutôt voir des agrégés en faculté enseigner pendant 15 heures, des certifiés en lycée pour 18 heures et des instituteurs en collège pour combien, trente heures ?Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Oula ! Je savais pas que c'était à ce point là dans certaines sixièmes .
C'est une institution spécialisée qu'il leur faudrait ...j'espère que ce n'est pas un cas très fréquent ? Ca ne semble concerner qu'une partie de tes élèves qui n'ont rien à faire là , c'est pas pour ça que les autres devraient se contenter d'apprendre à lire.
C'est comme les 2 heures de soutient : 3 heures de cours en moins jusqu'en primaire....pour l'instant....pour l'élève en général, et les 2 heures c'est par roulement donc même les élèves en difficulté perdent plus qu'une 1 heure de présence en classe ...qui est sans doute quand même le meilleur endroit pour eux où il peuvent apprendre quelquechose .
(faire des petits groupes de niveaux aurait sans doute couté plus cher !)
Globalement les très bons s'en sortiront toujours (enfin j'espère) les très paumés rejoindront péniblement le groupe des moyens (dans le meilleur des cas) qui ne sauront plus rien du tout et seront fichus pour le supérieur .
avec ce nouveau système -
nicolas.patrois Écrivait:
> Je me demande comment des élèves peuvent arriver
> en sixième avec de telles lacunes. ::o
En fait c'est super facile. Par exemple, tu prends un élève qui n'a pas eu la même chance que les autres et qui diront nous "a un peu moins de neurones". Tu t'en aperçois et tu parles aux parents des institutions spécialisés x ou y et des systèmes mis en place.
Les parents ne sont pas d'accord et l'éducation nationale a décidé qu'il faut écouter les parents (non spécialiste de l'enseignement) plutôt que le professionnel qui les as conseillé. Résultat l'élève reste.
Toutefois l'enseignant étant une race très particulière, il ne se démonte pas et redouble même d'efforts pour faire progresser son élève. En fin d'année, celui-ci a réussit à progresser mais, avouons-le, pas assez pour passer en classe supérieure.
L'enseignant fort de son expérience propose donc un redoublement que cette fois les parents acceptent (oh miracle). Et là, on lui dit : "ah mais tu sais on a déjà notre quota de redoublants et patati et patata ...". Traduction : il n'a pas les bases mais on s'en fout, on va le laisser aller de classe en classe jusqu'à ce qu'il quitte l'école et qu'on n'en entende plus parler.
Je vous accorde que c'est très schématique comme exemple mais on n'est quand même pas loin de la vérité et il serait peut-être temps que les ministres prennent leurs couilles à deux mains pour essayer déjà d'effacer des grosses incohérences comme celles-là au lieu de faire semblant de résoudre d'autres problèmes. -
je suis avec interet (inquietude serait plus juste ...) les evolutions proposees par la reforme pour le metier d'enseignant (et les concours associes).
Je suis ingenieur en exercice depuis 13 ans et ai decide de me diriger vers le metier d'enseignant.
Je sais que ma situation ne represente pas la majorite des cas, mais je n'ai vu nulle part dans le projet de reforme des indications pour le sort des (futurs) candidats libres ...
La forme actuelle du mode de recrutement presente au moins l'avantage d'une annee (2eme annee d'IUFM) ou le futur enseignant est mis progressivement en situation (responsabilite d'1 ou 2 classes seulement, appui eventuel des intervenants IUFM, ...).
Vu de ma fenetre la reforme est une catastrophe:
- comment peut-on envisager serieusement de passer le futur CAPES et d'entrer brutalement en fonction sans avoir pu suivre le futur master enseignement. cela sera-t-il "autorise"? et si oui, serait-ce raisonable?
- la seule solution consisterait alors a integrer le futur master en M2 et donc etre confronte a un pb de financement ...
J'ai passe le CAPES l'annee derniere ai ete admissible mais n'ai pas presente les oraux pour 2 raisons (je n'etais pas pret mais surtout mon montage financier n'etait pas boucle), j'ai quand meme assiste a des oraux et ai pu observer que nombre de candidats etaient plus ages que moi (:-) ...
Cette annee je repasse le CAPES et espere ne pas regretter d'avoir "zappe" les oraux l'annee derniere ...
Si quelqu'un a des informations sur le sujet "futur concours-candidat libre" je suis preneur ...
Michel -
Michel: comme c'est une grosse réforme, j'imagine que le cas des candidats libres ne sera réglé qu'à la fin, surtout que projet semble être de recruter des gens qui ont une vocation manifeste et sont en particulier prêts à suivre un cursus très spécifique jusqu'en M2.
En fait je pense que les candidats libres pourraient bien purement et simplement disparaître (e.g. pour éviter des gens qui sont ingénieurs depuis 6 mois, ne savent pas ce qu'ils veulent, et réussissent les épreuves mais sans vraie vocation) surtout qu'en maths il existe depuis peu un "troisième concours" qui permet à des gens ayant plus de 5 ans d'activité pro de passer les épreuves sans condition de diplôme, voir http://www.iufm.fr/devenir-ens/choisir/reconversion.html -
rémi, je sais bien pourquoi : j'ai fait l'âne pour avoir du son.
Sinon, il y a un problème avec les ingénieurs qui n'ont pas exercé ? Dorénavant, ils ne pourront plus présenter le concours une fois le diplôme acquis ?Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Pour passer le futur capes, il faudra simplement justifier d'un M1. Je ne vois pas le problème, de nombreux ingénieurs obtiennent sans difficulté une équivalence M1. Je pense qu'ils pourront (devront ?) s'inscrire dans un M2 enseignement pour y suivre les stages d'enseignement qu'il devrait y avoir, sans ça ils seraient effectivement catapultés directement en classe après l'obtention du capes, ce qui me parait peu probable.
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Aussi cotée soient-elles, peu sont les écoles dont la formation permet une réelle équivalence avec un M1 (voire une L3)
Combien d'ingénieurs ont été titiller les fonctions holomorphes? -
bonsoir à tous,
et l'agrégation externe dans tout ça? La "philosophie" de ce concours sera la même?
ou de nombreux bouleversements à prévoir??? -
Paraît que le coup des m et n confondus c'est de la dyslexie .
Je connais une élève très studieuse dont on a remarqué la dyslexie...qu'en seconde....elle a eu son bac S le seul qu'elle pouvait avoir sans écrire trop de trucs bancals.
Mais sinon je comprends tout à fait qu'un élève pénible on le laisse passer dans la classe supérieure.....pour ne pas avoir à la supporter un an de plus . -
" Combien d'ingénieurs ont été titiller les fonctions holomorphes "
En tant qu'ancien élève d'une école d'aéro, je peux te dire qu'on fait plus que titiller les fonctions holo en mécanique des fluides. Pour un écoulement, on utilise souvent la représentation conforme par exemple. Même si tout cela est vue sans trop de démonstration... -
lolo33 a écrit :Mais sinon je comprends tout à fait qu'un élève pénible on le laisse passer dans la classe supérieure.....pour ne pas avoir à la supporter un an de plus .
C'est de l'irresponsabilité meme si le milieu social ou les parents y sont pour quelquechose dans l'éducation de leurs enfants. -
1°)
" Combien d'ingénieurs ont été titiller les fonctions holomorphes"
Je vais même plus loin qu'Alban. les mathématiques faites en école d'ingénieur sont beaucoup plus poussées qu'à la fac. mais moins théoriques. Le problème c'est qu'on ne fait pas des maths de la même façon. Un ingénieur serait vraisemblablement incapable de faire de maitrise et un élève de maitrise serait vraisemblablement incapable de faire des exos (c'est souvenet beaucoup plus que des exos ce que l'on fait en école d'ingé. ceci dit en passant) d'ingénieurs pourtant sur un domaine similaire. A la fac on démontre tout on rentre dans le détail de théorèmes utiles uniquement quand on fait des maths pour les maths, on prend plus le temps de réfléchir sur le fondement des choses, on se triture les neurones avec un haut niveau d'abstraction et des notations parfois très lourdes pour ceux qui choisissent la filière maths pures et on reste complètement déconnecté de la réalité tandis qu'en école d'ingénieur c'est le côté applicatif qui prime. Du coup on peut y aborder beaucoup plus de choses sur le plan mathématiques. Combien d'élèves de M1 ont fait la théorie des groupes, de Galois etc à l'occasion d'un cours de codage? Combien d'élèves qui ont suivi une M1 de distributions ont ne serait ce que des notions de traitement du signal et seraient capables de faire des exos simples autres que purement théoriques sur les distributions ?
Mieux encore, combien d'élèves sortent avec une M1 de maths pures en poche et ont fait de la théorie des graphes? COmbien d'élèves de M1 ont des bases solides en micro économie (c'est des maths d'un sacré niveau)etc etc etc.....................(la liste d'exemples est très très longue)
Si l'éducation nationale devait fermer la porte aux ingénieurs dans les concours de recrutement elle y perdrait certainement quelque chose, d'autant que bien des ingénieurs qui présentent le concours ont une expérience professionnelle qui donne à leur enseignement un autre éclairage que celui qui après avoir fait sa "M1 professionnelle" déboule dans une salle de cours sans, finalement, ne jamais avoir quitté le monde de l'éducation.
2°)"m et n confondus" non moi c'est m et p (entre autre) que mes élèvent confondent. Bref rien à voir. La dyslexie a souvent bon dos. Ca permet de déresponsabiliser tout le monde parce que c'est la faute à la dyslexie. Quant à mes élèves qui sont vraiment dyslexiques, impossible d'arriver d'obtenir des parents qu'ils prennent un RDV chez un orthophoniste malgré des dizaines de relances.
Il est vrai que certains parents refusent la réorientation (certains refusent même le test alors qu'on a besoin de leur accord), c'est même assez fréquent. Mais il est également vrai qu'il n'y a pas assez de place dans des sections spécialisées (genre SEGPA). Beaucoup d'élèves de CLIS au primaire arrivent en 6ème "normale" au lieu d'être aiguillés en SEGPA. Ensuite le problème de la réorientation en SEGPAI c'est qu'il faut faire des tests de QI (ça ne s'appelle pas comme ça mais en fait c'est ça) et c'est hyper tabou. Il est vrai aussi qu'il existe un pression de la hiérarchie pour limiter ce type de réorientation parce que cela fait désordre dans les statistiques d'avoir trop d'élèves qui arrivent en 6ème avec un niveau de début de CP pour les pires, de CE2 pour bon nombre d'entre eux. A chaque fois que j'ai voulu faire tester des élèves on m'a fixé un quota: on n'en fait pas tester plus de trois par classe. Or, malheureusement, là où j'enseigne, dans certaines classes, il y a au moins 5 élèves par classe qui relèvent vraiment d'une structure adaptée et au minimum d'une classe de niveau si ce n'est pas la SEGPA, ce qui éviterait de refaire un cours de CP à des élèves qui n'en n'ont pas besoin, mais permettrait de faire un cours niveau CM1 par exemple. Quand j'arrive à obtenir de la hiérarchie le feu vert pour contacter les familles, que j'obtiens ensuite le feu vert des familles pour le test il faut parfois 6 mois avant que le test ne soit fait!!!!
On nous dit que de toute manière rien ne presse car s'il est réorienté de toute manière ce ne sera pas cette année mais l'an prochain. Bref tout le monde perd son temps dans cette affaire.
Il est enfin vrai que certans profs s'en foutent (ou sont résignés), parce que manifestement certains élèves arrivent en 5ème et n'ont jamais été testés.
Mais là on parle des cas les pires: problèmes de comportement lourds (tiens cette semaine j'ai encore un élève de 6ème qui a envoyé une camarade à l'hopital), niveau environ égal au premier trimestre de CP. Mais le gros de l'effectif n'a absolument pas atteint le "vrai" niveau de CM1 en maths et la quasi totalité le "vrai" niveau de CM2. C'est une réalité dans certaines ZEP de notre pays. C'est tabou.
Donc encore une fois, ce dont on a besoin dans ces endroits là ce n'est pas de gens qui maitrisent Galois, mais de gens prêts à donner de leur personne. Et puis même dans des collèges "normaux" je doute de l'utilité d'avoir fait des maths "trop" poussées. A titre anecdotique j'ai eu un collègue de maths qui a fait toute sa carrière en lycée et qui arrivé en fin de carrière s'est retrouvé en collège au gré d'une mutation. Il a confessé avoir dû se replonger dans la division à virgule (dividende, diviseur et quotient) et ne savait plus faire et encore moins expliquer (dur à croire mais c'est vrai) -
**** : certes mais si ces élèves empêchent tous les autres de travailler c'est une solution moins pire que d'autres (cela dit je suis d'accord avec toi c'est scandaleux !)
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" un élève de 6ème qui a envoyé une camarade à l'hopital"
par pitié arrétez de parler de camarade dans ces cas là ! comme si tous les enfants mis ensemble dans une même classe devenait subitement des camarades ...normal pour ces chérubins .
Pour le reste "ce n'est pas de gens qui maitrisent Galois" oui mais le problème c'est que les capétiens lambda ne maîtrisent pas les rationnels et ce n'est bien souvent qu'avec 3 ans de recul (comme déjà dit au début de discussion) qu'ils commencent à assimiler. L'exemple de la division à virgule en est pour moi l'illustration. -
L'exemple de la division à virgule en est pour moi l'illustration.
Très bonne remarque... Quand j'ai préparé la leçon sur la construction du corps Q et les nombres décimaux... J'ai eu pas mal de mal à comprendre la démonstration du théorème de développement décimal d'un rationnel... :-(Combien d'élèves de M1 ont fait la théorie des groupes, de Galois etc à l'occasion d'un cours de codage? Combien d'élèves qui ont suivi une M1 de distributions ont ne serait ce que des notions de traitement du signal et seraient capables de faire des exos simples autres que purement théoriques sur les distributions ?
Mieux encore, combien d'élèves sortent avec une M1 de maths pures en poche et ont fait de la théorie des graphes? Combien d'élèves de M1 ont des bases solides en micro économie (c'est des maths d'un sacré niveau)etc etc etc...
Dans certaines facs, il y a des options et certains élèves de licence ont déjà abordé des sujets concrets (cryptographie, théorie du signal... par exemple les notions de spectre, filtre... et des exposés faits par des professionnels...) -
Faut comprendre que plus les maths qu'on enseigne sont basiques, plus elles touchent aux fondements, et plus il est difficile de les expliquer. La division "à virgule" en est un exemple, mais plus flagrant je dirais sont les notions d'aire, ou toutes ces notions très intuitives très difficiles à formaliser proprement. Pour peu qu'un élève n'ait pas cette intuition, et là il faut ruser et trouver moults chemins détournés pour lui faire obtenir une telle intuition.
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Dans certaines facs, il y a des options et certains élèves de licence ont déjà abordé des sujets concrets (cryptographie, théorie du signal... par exemple les notions de spectre, filtre... et des exposés faits par des professionnels...)
Le cas de la théorie des graphes est plus grave : un certifié n'aura jamais à faire un cours sur le traitement du signal (tout au plus il pourra lui être posé quelques questions de vulgarisation) alors que la théorie des graphes est enseignée en TES spé maths. Personnellement j'ai découvert les graphes en prépa capes... Il est donc tout à fait possible de passer tout son cursus universitaire sans jamais en avoir causé ! Et je pense qu'une bonne majorité des certifiés serait incapable, à froid, de résoudre un exercice au hasard de ce chapitre. -
En même temps, le métier d'un prof est aussi de s'auto-former sur des notions qu'il ne maîtrise pas ou peu (mais qu'il est susceptible de bien maîtriser grâce à son bagage suffisant en maths).
Si une personne est capable de comprendre un cours de M1, nul doute qu'il est capable de prendre un bouquin de théorie des graphes, et de le travailler tout seul. N'est-ce pas ? -
Si une personne est capable de comprendre un cours de M1, nul doute qu'il est capable de prendre un bouquin de théorie des graphes, et de le travailler tout seul. N'est-ce pas ?
A ce compte là, je pourrais faire des remplacements dans la majorité des matières enseignées au collège et au lycée. Mais un enseignant n'est-il pas censé être un peu spécialiste dans son domaine ? Le niveau, le recul que nous avons en analyse, en algèbre ou en géométrie, on ne l'a pas en théorie des graphes. Je dénonçais surtout cette aberration du système qui nous demande parfois d'enseigner des choses que l'on ne maitrise pas à fond. Je n'ai rien contre les graphes, au contraire, mais si on les enseigne dans le secondaire il faut jouer le jeu et les enseigner correctement dans le supérieur aussi... -
Je me suis mal exprimé. Je voulais dire "si une personne est capable de comprendre un cours de M1 en mathématiques....".
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J'avoue que je n'ai jamais eu qu'un seul cours de théorie des graphes... Et que ça vaudrait le coup d'en avoir en fac (il y a quelques années c'était une option en deug dans notre fac mais elle a disparu faute d'auditeurs)
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Sauf qu'on fait très peu de géométrie au-delà du bac (je ne parle pas d'algèbre), donc on n'a pas tant de recul que ça dans ce domaine.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
oui c'est vrai QUID de la géométrie?
déjà en terminale à part en spé avec les similitudes,y'en a plus, on en a en L3 et c'est à un tel niveau que la plupart des étudiants sont à l'ouest...et on en a au capes...
allez comprendre!8-) -
de toutes façons, une fois que l'on sait qu'un vecteur est une flèche qui va vers la droite, on est armé pour enseigner, que voulez-vous apprendre de plus?
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