Nouveau Capes, dernières nouvelles...

Pour ceux que ça intéresse, voilà les projets du ministère pour les nouveaux concours en 2010.

Masterisation: cinq architectures de concours présentées par le ministère de l'Éducation nationale aux syndicats enseignants


Le ministère de l'Éducation nationale a soumis à des syndicats enseignants cinq exemples de maquettes de concours de recrutement des enseignants et des CPE. Ces textes de travail, dont l'AEF a eu copie, doivent servir de base de réflexion aux syndicats, reçus dans le cadre des négociations en cours. Les trois premiers textes, dont les auteurs ne sont pas identifiés, émettent des propositions pour les concours de recrutement des enseignants. Le quatrième texte est la proposition formulée par le Snep-FSU pour le Capeps. Le cinquième et dernier projet, émanant du groupe "Établissements et vie scolaire" de l'Inspection générale, concerne le recrutement des CPE. En voici les principaux éléments:

RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS (1). Le premier projet de concours comporte quatre épreuves: deux épreuves d'admissibilité, un écrit disciplinaire de 5 heures "sans autre programme que les programmes scolaires" et une composition écrite de 4 heures portant sur l'histoire de l'enseignement de la discipline et les évolutions survenues dans cet enseignement. Au moment de l'admission, les candidats passeraient une épreuve pratique orale d'admission (leçon) et une épreuve orale professionnelle "transversale" commune à tous les Capes. Cette dernière épreuve aurait pour objectif de vérifier la connaissance que le candidat a du "système éducatif français, de ses missions, de ses fonctionnements, de ses dispositions réglementaires" et son "aptitude à analyser une situation professionnelle qui n'a pas seulement trait aux contenus de son enseignement" et à proposer des solutions.

RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS (2). Le second projet concerne le premier et le second degrés. Il comprend deux épreuves d'admissibilité portant sur les savoirs académiques et didactiques (une majeure et une mineure) et deux épreuves d'admission (une leçon en fonction du niveau d'enseignement, le contexte de la classe et le profil des élèves, et un entretien de connaissance du système éducatif). Pour le premier degré, les candidats auraient le choix à l'écrit selon la majeure ou la mineure entre le français ou les mathématiques. Dans le second degré, la majeure porterait sur "l'un des champs de la discipline principale tiré au sort", et la mineure sur l'une des disciplines connexes de cette discipline principale, ou sur les langues.

RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS (3). Le troisième texte, qui émanerait selon les informations recueillies par l'AEF de la CPU et de la CDIUFM, propose des épreuves de concours de recrutement des personnels d'enseignement et d'éducation. Il s'appuie sur le référentiel des 10 compétences inscrites dans le cahier des charges des IUFM. Le concours comporte trois types d'épreuves: culture disciplinaire, connaissance du système éducatif et une troisième intitulée "planifier et organiser son enseignement". En ce qui concerne la culture disciplinaire, le projet prévoit "plusieurs épreuves en cas de plurivalence". Cette épreuve d'admissibilité, passée à l'écrit, pourrait porter sur un ensemble de savoirs disciplinaires, mais aussi sur l'épistémologie, l'histoire et sur les enjeux de l'enseignement de la discipline. Le type d'épreuve, "spécifique à la discipline", ne comporterait pas de programme mais serait en lien avec les programmes d'enseignement.

L'épreuve de "connaissance du système éducatif" (second type) passée à l'écrit au moment de l'admissibilité serait traitée sous forme de note de synthèse, à partir d'un dossier documentaire. Elle porterait par exemple sur "les valeurs et missions de l'école", les "relations école-société", ou encore l'histoire des systèmes éducatifs ou les droits de l'enfant et de l'éducation.

L'épreuve de mise en situation et de pratiques professionnelles aurait lieu à l'oral au moment de l'admission. Elle prendrait la forme d'un exposé du candidat, suivi d'un entretien avec le jury "à partir du portefeuille de compétences et d'un dossier en lien avec un stage en établissement scolaire, fournis par le candidat ou d'un dossier fourni par le jury".

CAPEPS. Le quatrième projet, émanant selon le document recueilli par l'AEF, du Snep-FSU, comporte 5 épreuves: 2 épreuves écrites d'admission (une dissertation portant sur l'histoire des fondements sociaux, culturels et institutionnels de l'EPS et une "composition d'ordre technologique" se distinguant de la dissertation") et 3 épreuves orales d'admission. La première épreuve orale d'admission portant "sur les enjeux de l'organisation, de la mise en œuvre, de l'enseignement obligatoire de l'EPS" serait l'occasion de "vérifier les connaissances du candidat sur le système éducatif". Il s'agirait, pour la seconde, d'une "épreuve technico-didactique polyvalente", à laquelle la "prestation physique" pourrait servir de base. Enfin, la troisième serait une épreuve de spécialité "intégrant l'expérience personnelle dans la pratique de cette activité". Le Snep-FSU appelle dans son projet à un rééquilibrage des coefficients du Capeps en faveur de l'expression scientifique et technique et de la maîtrise pratique des Apsa (activités physiques, sportives et artistiques). Il s'agit de conférer un tiers du barème "aux écrits", "un tiers aux entretiens" et "un tiers aux pratiques physiques".

RECRUTEMENT DES CPE. Enfin, le cinquième projet contient des propositions pour un nouveau concours de recrutement desCPE, formulées par le groupe "Établissements et vie scolaire" de l'Inspection générale de l'Éducation nationale. La maquette comporte deux épreuves écrites d'admissibilité (dissertation et étude de dossier) et deux épreuves d'admission. À l'écrit, la dissertation fera "appel à de solides connaissances en sciences humaines, histoire et sociologie de l'éducation, psychologie de l'enfant et de l'adolescent, philosophie de l'éducation et pédagogie", et l'étude de dossier vérifiera entres autres la connaissance qu'ont les candidats du système éducatif, du fonctionnement précis d'un établissement du second degré ou de "la pertinence de leur conception de la fonction de CPE". Les deux épreuves orales d'admission comprennent une étude de cas sur "l'éducation et la vie scolaire" et un entretien avec le jury, prenant "appui sur un dossier que le candidat a fait parvenir au jury et qui met en évidence des éléments d'un parcours de formation pré-professionnel". Ce nouveau concours, tel qu'il est conçu a notamment pour vocation d'orienter la "formation universitaire" afin de permettre à l'étudiant de "construire un parcours professionnel lui permettant d'acquérir des savoirs et des compétences en dehors ou dans le cadre de l'Éducation nationale" et de "susciter des partenariats locaux entre universités, représentants de l'institution et autres partenaires institutionnels ou privés de façon à établir une liaison théorie-pratique efficace".
«13

Réponses

  • Et qu'en sera-t-il de l'agrégation ?

    Ca fait un peu triper ces nouvelles épreuves.
  • En gros les futurs candidats seront donc à bac+5 et on attendra d'eux qu'ils soient déjà quasiment des pros c'est ça?

    J'ai peur que l'épreuve professionnelle à l'oral puisse être le lieu de décisions un peu subjectives: il y aura toujours le même genre de questions du jury et de réponses des candidats (car c'est pas un programe très vaste) donc l'aspect "prestance" voire "tête sympathique" risque (même inconsciemment) de jouer...
  • Bonjour tout le monde, dans le projet du CAPEPS, on évalue pas les compétences du futur enseignant dans la matiere qu'il va enseigner?
    ou j'ai mal lu?

    pour moi,le premier projet me parait raisonnable.
  • Je n'ai pas l'habitude de râler sur les réformes, mais je dois avouer que pour l'instant ces propositions me laissent pantois...

    Je suis pour la fermeture des IUFM mais si c'est "ça" qu'on aura à la place, je ne suis pas sûr de vouloir aller aussi vite...

    Notre gouvernement confond encore et toujours vitesse et précipitation je crois.

    Bref, pas de quoi rassurer nos étudiants...
  • Bonjour, je suppose (et j'espère) que les modalités des concours 2009 ne sont pas remises en cause ?
    Et donc dans ce cas là, les IUFM tels qu'on les connait (un an de stage payé après le concours réussi) seront toujours là pour l'année scolaire 2009-2010 ?


    En tout cas, quelle que soit l'année où la réforme passera, la transition entre ancien système et nouveau système va etre bien compliqué à gérer
  • Merci Alban

    (si tu as également des infos concernant la réforme du lycée et la suppression de la filière S on est preneur!)


    quelques remarques en vrac sur

    $premier projet$

    "sans autre programme que les programmes scolaires" Ca veut dire quoi? Que signfie le mot "scolaire". Quand on est en prépa on est encore à l'école. Donc le programme de prépa en fait partie? Quand on est à la fac on est plus à l'école. Donc le programme de L3 n'en fait pas partie...mais celui de L1 L2 non plus alors? Il y a dans cette phrase quelque chose qui sonne comme du restrictif voire du péjoratif

    "composition écrite de 4 heures portant sur l'histoire de l'enseignement de la discipline et les évolutions survenues dans cet enseignement"

    J'applaudis des deux mains. En plus cela me paraît indispensable qu'un enseignant ait un regard historique sur l'enseignement de sa discipline, ce qui a pu motiver certaines réformes, certains changements de programmes, les réussites, les échecs etc. A titre personnel cela m'intéresserait de suivre quelques cours sur ce sujet.
    On peut s'étonner qu' on ne demande pas aux agrégés (qui vont faire le même métier) de ne pas avoir un minimum de connaissances sur le sujet et qu'il n'y ait pas dans la foulée l'ajout d'une telle épreuve à l'agreg, même avec un coefficient mineur. Maintenant qui va dispenser ces cours, qui, si j'ai bien compris n'ont rien à voir avec des cours d'histoire des mathématiques tels qu'enseignés en maitrise. En effet histoire des maths et histoire de l'enseignement des maths sont des choses bien différentes. Et donc question toute bête: qui va enseigner l'histoire de l'enseignement des mathématiques? Qui aujourd'hui détient cette compétence?



    " Cette dernière épreuve aurait pour objectif de vérifier la connaissance que le candidat a du "système éducatif français, de ses missions, de ses fonctionnements, de ses dispositions réglementaires" et son "aptitude à analyser une situation professionnelle qui n'a pas seulement trait aux contenus de son enseignement" et à proposer des solutions. "

    Moi qui pensait qu'on allait avoir une épreuve de "pédagogie" à l'oral, le libellé me fait plus penser à de l'administration, de la réglementation (est ce que ces points justifient qu'on y passe une année d'étude??? alors que sur le terrain en quelques jours on a compris comment tout cela s'articule)...voire de l'endoctrinement (on va s'assurer à l'oral que vous avez bien compris ce que l'on attend de vous. Cela va engendrer des schémas de pensée, des manières d'enseigner, de réagir face à certaines situations stéréotypées voire édictées par la hiérarchie suprême...ça me fait froid dans le dos rien que d'y penser. )

    On peut aussi s'amuser à faire de l'humour sur le sujet. Par exemple voici un QCM posé à l'oral en question
    Situation: un élève vous envoie une baffe. Que faites vous?
    a)Vous la lui rendez
    b)vous tendez l'autre joue
    c)vous considérez que ce n'est pas grave car vous n'avez pas eu mal et donc que ce sont les risques du métier et qu'il faut les assumer. Vous faites donc mine qu'il ne s'est rien passé.
    d)vous envoyez le délégué cherchez de l'aide
    e)vous demandez à l'élève de vous donner son carnet
    f)vous gardez votre calme et faites un rapport une fois rentré chez vous
    f')vous gardez votre calme et ne faites pas de rapport, notamment si c'est la première fois, si vous n'avez pas de séquelles physiques, car la vie scolaire de votre établissement est surchargée par le traitement d'une multitude de faits divers
    g)Si vous faites un rapport: Contentez vous de décrire les faits ou bien essayez vous d'expliquer pourquoi l'élève a eu ce geste?
    h)vous allez déposer une main courante
    i)vous allez porter plainte
    j)vous allez en parler au CPE
    k)vous allez en parler au chef d'établissement
    l)vous allez en parler à l'adjoint au chef d'établissement
    m)vous contactez les collègues pour organiser un débrayage/une grève
    n)vous vous mettez en arrêt maladie
    o)vous appelez les parents par téléphone
    p)vous vous rendez chez les parents
    q)vous excluez l'élève de cours
    q')si vous excluez l'élève de cours, vous le faites accompagner d'un élève, de deux élèves ou d'un surveillant?
    r)vous demandez un conseil de discipline
    s)vous demandez des excuses écrites de la part de l'élève
    t)vous collez l'élève le mercredi après midi
    u)vous n'acceptez plus l'élève dans vos cours
    v)Considérez vous que c'est de votre faute ou de celle de l'élève?
    w)vous prenez un RDV avec la (le) psy de l'établissement pour l'élève
    w')vous demandez aux parents l'autorisation de prendre un RDV avec la (le) psy de l'établissement pour l'élève
    w'')vous prenez un RDV avec le psy de l'établissemenet pour vous


    $2ème projet$

    concernant l'épreuve mineure c'est le flou le plus total

    $3ème projet$

    "Le type d'épreuve, "spécifique à la discipline", ne comporterait pas de programme mais serait en lien avec les programmes d'enseignement"
    il fallait oser l'écrire celle là!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    quant aux 10 compétences inscrites au cahier des charges des IUFM, honte à moi je ne les connais pas.


    "L'épreuve de "connaissance du système éducatif porterait sur les valeurs et missions de l'école", les "relations école-société...les droits de l'enfant" oulala...


    Pour finir.
    0°)c'est un sacré chantier tout cela. Coupler ce chantier avec celui du lycée ça va être du boulot...
    1°)on va vers une diminution du contenu purement disciplinaire des épreuves
    2°)d'une manière globale, en dehors de données objectives (textes de loi) les trois projets semblent comporter d'une façon ou d'une autre au moins une épreuve dont le contenu devra aller dans le sens du politiquement correct (quitte à être hypocrite) si l'on ne veut pas se faire sabrer...
    3°)qui a élaboré chacun de ces trois projets?
    4°)quid de l'agreg dans tout cela? Comment peut on avoir autant d'exigences "pédagogiques" avec les certifiés sans avoir les mêmes avec les agrégés et en leur faisant faire le même travail que les certifiés dans bien des cas. Si les agrégés ont (peut être) plus de connaissances sur la discipline ils n'ont pas forcément plus de connaissances/aptitudes pédagogiques. Il y a là une contradiction dans la réforme. Les grands chantiers de ces dernières années à l'éducation nationale semblent épargner l'agreg comme qui ce sujet était tabou.
    5°)une question subsidiaire: les candidats admis doivent ils ensuite faire un an d'IUFM pendant leur année de stage comme c'est souvent le cas à l'heure actuelle?
  • Bonsoir, aucun rapport mais ya combien de postes cette année et combien d'inscrits au Capes prévus ou effectifs juska cette heure
  • composition écrite de 4 heures portant sur l'histoire de l'enseignement de la discipline et les évolutions survenues dans cet enseignement

    Là j'ai peur! On élimine des épreuves de maths pour remplacer pas une telle épreuve. Si les histoires de la discipline et de son enseignement sont essentielles à comprendre, elles sont quand même secondaire par rapport à la matière principale qu'il fait scrupuleusement tester.

    On reçoit régulièrement des messages de parents d'élèves qui s'insurgent devant des erreurs mathématiques de professeur (sur les concept qu'ils sont sensés enseigner: différence entre rapport et différence, erreur sur les variations d'une fonction, faille logique...). Je suis plus que circonspect devant la suppression d'une épreuve de mathématiques.

    Par ailleurs, je suis curieux de savoir coment cette épreuve va être évaluée: si elle devient une présentation quasi encyclopédique de l'évolution de l'enseignement des mathématiques, elle ne sera pas utile aux enseignants. Encore une fois, on confond la formation et le recrutement...
  • "On reçoit régulièrement des messages de parents d'élèves qui s'insurgent devant des erreurs mathématiques de professeur"

    c'est qui "on"?
  • Le seul véritable problème de cette réforme concerne les étudiants qui ont une L3, qui passent le capes cette année et qui vont le louper. S'ils n'obtiennent pas d'équivalence M1 au cours de cette année de préparation, ils ne pourront pas repasser le capes l'an prochain, ils devront s'inscrire en M1.
  • je suis assez d'accord avec monsieur patate dans la mesure ou ça risque d'etre mon cas...mais faudrait déjà que ces M1 existent et qu'on voit un peu les modules qu'on y enseigne:S:-(
  • Bin en ce moment, un peu partout en France, on est en train d'expliquer que comme les consignes ministérielles ont été communiquées aux universités, les formateurs IUFM doivent préparer avec leurs collègues universitaires (avec lesquels il existe une longue tradition de complicité et de travail d'équipe) des maquettes de M1 qui doivent être prêtes pour quelque chose du genre avant-hier dernier délai. Enfin, ça c'est quand les choses se passent bien.
  • Bonsoir,

    Quelqu'un pourrait-il me dire si j'ai bien pigé la nouvelle règle envisagée :

    a) le nouveau concours pour enseigner en collège n'aura aucun contenu mathématiques (par exemple) dépassant le niveau collège

    b) les compétences dans la matière seront celles assurées par l'obtention des nouveaux M1 dans chaque fac différente...et donc variables .

    Merci d'avance (si j'ai rien pigé ben qu'on m'éclaire gentiment)
  • Salut,
    finalement tous ces projets on un point commun :
    les connaissances dans la matière sont inutiles, ce qu'il faut savoir faire, c'est un rapport satisfaisant les autorités.
    Je viens de relire «les hauteurs béantes» de Zinoviev, ce qui, il y a 30 ans, me semblait très loin de notre société, me semble, à présent assez proche.
    Elle porterait par exemple sur "les valeurs et missions de l'école", les "relations école-société", ou encore l'histoire des systèmes éducatifs ou les droits de l'enfant et de l'éducation.
    Comment peut-on lire ça sans trembler ?
  • Bon je répète la question à effrayé

    "On reçoit régulièrement des messages de parents d'élèves qui s'insurgent devant des erreurs mathématiques de professeur (sur les concept qu'ils sont sensés enseigner: différence entre rapport et différence, erreur sur les variations d'une fonction, faille logique...). Je suis plus que circonspect devant la suppression d'une épreuve de mathématiques"

    c'est qui on?

    dire qu'un prof de maths recruté par concours ne sait pas faire la différence entre rapport et différence mériterait un minimum d'argumentation.
  • En fait les universités et les IUFM intégrés doivent rendre une plaquette de projet de M1 avant janvier.
    Inutile de dire que c'est un délai assez court, surtout qu'on ne connaît pas encore les contenus du nouveau concours.

    Sinon, en ce qui concerne l'agreg', elle demeurera inchangée, les affectation d'agrégés dans le supérieur seront privilégiées.
  • "surtout qu'"on" ne connaît pas encore les contenus du nouveau concours."

    "on" encore un "on".

    Mais diantre qui fait ces réformes? SI j'ai bien compris la démarche: le gouvernement donne une direction, un cap, mais les IUFM, universités etc proposent le contenu non? d'ailleurs "les universités et les IUFM intégrés doivent rendre une plaquette de projet de M1 avant janvier"

    Cela rejoint une question que j'ai posée plus haut. Si tout le monde sait qui a initié la réforme (le gouvernement (et c'est son rôle que d'être à l'initiative de réformes)) on a l'impression que personne ne sait qui va précisément mettre du contenu. Je ne pense pas qu'un ministre si compétent soit il puisse à lui tout seul mettre un contenu qui rentre dans les moindres détails. Ce travail est dévolu in fine aux acteurs dans chaque discipline. Si l'on veut que cette réforme soit bonne il suffit que les acteurs en question y mettent de bonnes choses.

    Mais bon en ce qui me concerne qui décide de quoi ça ne m'a pas l'air très clair: gouvernement, universités, IUFM, syndicats? Et les associations de parents d'élèves ont elles, vont elles influer sur ce qui se passe en ce moment dans la réforme du lycée (pour le lycée on peut même penser que les élèves eux mêmes ont été entendus (en tous les cas ils ont été écoutés par le biais de leurs délégués) comme dans celle du recrutement (pour ne mentionner que ces deux là)

    Pour moi le vrai problème de cette (ces) réforme réside dans les délais.
    Ces délais ne sont pas trop courts si la direction donnée est très claire et si les décisions sont prises de manière unilatérale par une poignée d'individus qui savent "en gros" ce qu'ils veulent et vont le rédiger "en gros", mais il deviennent définitivement trop courts si l'on veut qu'il y ait une concertation réelle entre tous les acteurs (et ils sont très nombreux) d'une discipline donnée et ce jusque dans les moindres détails de la réforme...car entre dire on va mettre de la pédagogie ou que sais je d'autre dans un programme et coucher sur le papier le détail d'un programme, qui va intervenir dans la formation sur ces nouveaux modules ( puisque l'on parle de recrutement on devra aussi parler du recrutement de ceux là même qui devront dispenser certains modules spécifiques de ces nouvelles M1)etc il y a tout un univers...

    J'ai l'impression que les délais très courts mettent une pression certes utile quand on veut afficher avec déterminisme la volonté de changer les choses, mais contre productive dans la pratique pour toutes sortes de raisons, tant pratiques que liées à l'état d'esprit qui prévaut à l'éducation nationale aujourd'hui. Des délais aussi courts risquent de déboucher soit sur du travail baclé, soit sur des gens qui vont volontairement traîner la patte pour prouver qu'on ne les mène pas par le bout du nez, voire, jouer les conservateurs ou, encore plus grave, prendre tout cela avec fatalisme et résignation.
  • Pour reprendre ce qu'écrit Alban, il y a toutes les raisons de penser que les modalités des épreuves 2010 seront connues durant le printemps, c'est-à-dire environ trois mois (ou plus) après que les maquettes auront été finalisées. Donc pour l'année 2009-2010 les enseignements qui seront proposés aux étudiants ne seront pas adaptés au concours. Fallait la trouver cette idée quand même !
  • Si j'ai bien compris ce "nouveau" CAPES permettra d'enseigner indifféremment en collège ou au lycée non?

    Pourquoi n'a-t-on (ne met on) pas plutôt mis en place un concours du style de ce que semble prévoir la réforme, mais spécifique au collège, là où la part de pédagogie est encore plus importante qu'au lycée (elle peut même y jouer un rôle tout à fait fondamental) et où les connaissances académiques n'ont pas besoin d'être aussi poussées?
  • "Je ne pense pas qu'un ministre si compétent soit il puisse à lui tout seul mettre un contenu qui rentre dans les moindres détails" quand on sait qu'il est incapable de faire une règle de 3 ....je l'espère !
  • e=mc3, pourquoi indifféremment? aujourd'hui bien que celà soit rare,tu peux enseigner au lyçée avec un capes.

    le nouveau concours du capes dans les 3 maquettes comprend moins de savoir dans la matiere proposée et donc un peu plus de connaissances pédagogique...non?

    je trouve ça pas si mal?!:-(
  • ben si on veut faire des économies (à court terme) on recrute des incompétents qui enseigneront du vide ce qui permettra que tout le monde poursuive des études....qui ne serviront plus à rien.(la sélection se fera autrement que sur les diplômes mais elle se fera ...mieux vaudra être sexy)

    Bref un % non négligeable de capetien est incompétent dans sa propre matière ...déjà aujourd'hui c'est une façon de solutionner le problème : vider les contenus.
    Pire ils ne seront pas plus pédagogue pour autant : ce qui se conçoit bien s'énonce clairement ! (d'ailleurs il n'y a pas de vraie pédagogie dans les projets de concours mais des connaissances administratives si tu lis bien Robby) .
  • " aujourd'hui bien que celà soit rare,tu peux enseigner au lyçée avec un capes"

    rare? ah bon?

    Je me demandais simplement si dans le projet de réforme le candidat ne va pas choisir à priori (au moment de son inscription) s'il va enseigner en collège ou en lycée et proposer à l'oral une leçon en conséquence (oral à options en quelque sorte. J'ai vu que pour le premier degré on choisissait entre maths et français comme épreuve majeure. Du coup tout j'ai bien peur qu'une majorité de candidats ne choisisse français...)

    Sinon pourquoi ne parle-t-on pas du PLP? Aucune réforme à l'horizon pour le lycée professionnel?

    Je vous ai joint (histoire de rigoler) un organigramme de rectorat: à savoir par coeur pour la deuxième épreuve écrite et à restituer avec des crayons de couleur+ à écrire au normographe
    9974
  • e=mc3, de plus en plus bougon !

    En français "on" peut signifier "nous", et dans ce cas précis, je parlais de ceux qui doivent rendre les maquettes, c'est à dire les universités.
  • Merci Alban pour cette précision. Je me demandais simplemenet si certains profs de collège, inspecteurs etc faisaient partie de ceux qui allaient élaborer cette maquette.

    Donc "on" n'a plus qu'à attendre...:P
  • Lolo>
    Bref un % non négligeable de capetien est incompétent dans sa propre matière ...déjà aujourd'hui c'est une façon de solutionner le problème : vider les contenus.

    >tu penses vraiment celà??:S
    d'ailleurs il n'y a pas de vraie pédagogie dans les projets de concours mais des connaissances administratives si tu lis bien Robby

    >
    une composition écrite de 4 heures portant sur l'histoire de l'enseignement de la discipline et les évolutions survenues dans cet enseignement. Au moment de l'admission, les candidats passeraient une épreuve pratique orale d'admission (leçon) et une épreuve orale professionnelle "transversale" commune à tous les Capes. Cette dernière épreuve aurait pour objectif de vérifier la connaissance que le candidat a du "système éducatif français, de ses missions, de ses fonctionnements, de ses dispositions réglementaires" et son "aptitude à analyser une situation professionnelle qui n'a pas seulement trait aux contenus de son enseignement" et à proposer des solutions.
    pour être franc,la composition de 4 heures évoquée me plait et l'oral professionnel plus ou moins...je trouve ça enrichissant,mieux que débarquer dans une classe avec son capes en poche mais sans savoir comment le systeme scolaire fonctionne réellement(meme si les stages seraient plus adaptés...à ce titre,je trouve ça dommage.)


    e=mc3, l'apprentissage d'un tel diagramme n'a strictement aucun intérêt je te l'accorde...c'est pourquoi faudrait qu'on en sache un peu plus sur les futurs épreuves et les futurs modules du futur M1,bref on sait pas grand chose si ce n'est les projets qui sont sur la table(merci à Alban d'ailleurs!)...et certains sont affreux,d'autres meilleurs...on verra bien!;)
  • Quand l'agrégation sera-t elle touchée à son tour par le phénomène CAPES ?

    J'espère jamais sauf si ça me simplifie le concours.

    Pensez-vous que la nouvelle épreuve professionnelle vous simplifiera le CAPES ?
  • Tout dépend pour qui.

    Sans parler de la masterisation du capes, le fait d'y inclure des épreuves spécifiques au métier auquel ce concours prépare me parait complètement normal. Il ne suffit pas d'être bon en maths pour mériter d'être enseignant en mathématiques. Or c'est ce qui prime actuellement. Un peu comme en médecine où l'on sélectionne en première année les meilleurs scientifiques... alors que le métier de médecin nécessite aussi d'autres qualités (relationnelles, ...).

    Je pense que cette réforme va globalement dans le bon sens. On ne peut pas reprocher aux futurs enseignants :
    - D'être formés pendant plus longtemps (formation débouchant sur un M2).
    - D'être mieux formés au métier, avec des modules autres que des modules de maths (formation de meilleur qualité).
    - D'avoir réussi un concours d'enseignement, et non un bête concours de maths qui, oserais-je dire pour être un peu provocateur, est accessible à un certain nombre de gamins immatures qui feront de piètres enseignants, et dont les lacunes pédagogiques auraient peut-être été révélées dans les futurs épreuves du capes.
  • **** a écrit:
    Pensez-vous que la nouvelle épreuve professionnelle vous simplifiera le CAPES ?
    >ça dépend des personnes, certains sont plus doués en maths pures et dures qu'en pédagogie ou pour faire une dissertation...je ne pense pas en tout cas que l'épreuve de maths sera plus facile...

    - D'avoir réussi un concours d'enseignement, et non un bête concours de maths qui, oserais-je dire pour être un peu provocateur, est accessible à un certain nombre de gamins immatures qui feront de piètres enseignants, et dont les lacunes pédagogiques auraient peut-être été révélées dans les futurs épreuves du capes.
    >parfaitement(enfin j'oserais pas dire que le concours du capes actuel est bete vu que j'ai du mal avec les annales(:) ), disons qu'il n'est pas fait à propement parler pour véritablement enseigner les maths en college et lyçée...


    pour en revenir à la question de ****, je pense que si la premiere maquette est adoptée, elle simplifiera le concours pour les plus motivés(car aujourd'hui certains s'inscrivent à l'iufm et passent le capes dans le seul but d'obtenir un boulot et non pas parce qu'ils ont une véritable envie d'enseigner et transmettre des connaissances...en ce sens,je crois que ça en rebutera plus d'un...
    imaginez quelqu'un de trés bons en maths mais qui n'aime pas expliquer les choses, qui considere beaucoup de choses comme "triviales" et qui durant toutes ses années scolaires n'a fait quasiment que des maths...pourra t-il réussir le nouveau concours? je ne suis pas certain...

    maintenant, si on prend un autre éleve, plutot moyen en maths mais qui est motivé par le métier,à envie de se jeter à corps perdu là dedans, qui aime expliquer ce qu'il fait et le faire comprendre aux autres...qui a une culture générale un peu plus large que le seul domaine des mathématiques...alors là,je pense que le nouveau concours lui sera plus accessible.

    ;)
  • En gros Robby tu dis qu'il vaut mieux prendre une personne qui a des compétences pour enseigner mais qui ne maitrise pas sa matière plutôt qu'un surdoué qui survole tellement les choses qu'il ne pourra jamais adapter son dialogue à ceux qui sont en difficultés. Personnellement je préfèrerais qu'aucun des deux ne soit mis devant des élèves. Je ne vois pas pourquoi exiger davantage de connaissances du système éducatif et de pédagogie devrait se faire au détriment de la connaissance de la discipline, et en pratique c'est pourtant ce qui a toutes les chances de se produire !
  • En gros Robby tu dis qu'il vaut mieux prendre une personne qui a des compétences pour enseigner mais qui ne maitrise pas sa matière plutôt qu'un surdoué qui survole tellement les choses qu'il ne pourra jamais adapter son dialogue à ceux qui sont en difficultés
    >en trés gros...
    parce que maitriser les maths...personne ne maitrise les maths...
    je ne dis pas qu'il ne faut pas maitriser sa matiere,mais la maitriser différemment...je maintiens que la licence pour enseigner au college les fractions,les bissectrices,les triangles,Pythagore et Thalés,je pense que c'est amplement suffisant...pourquoi apprendre par exemple le theoreme de pythagore dans un espace de hilbert alors que la grande majorité des éleves à qui on va enseigner les maths ne verront jamais ce qu'est un espace de Hilbert...?
    je me pose la question trés sincerement.(je précise bien pour enseigner au college...)
    aprés c'est sur que l'idéal serait à la fois de maitriser au mieux sa matiere et d'etre bon pédagogue, mais peu de personnes ont les deux à la fois...:-(
  • Je suis plutôt d'accord avec jaybe et plutôt en désaccord avec monsieur.patate (mais ce n'est pas al première fois)

    Plus de pédagogie oui, des futurs enseignants mieux "armés" pour avoir des élèves (les vrais, pas ceux -les gentilles petites têtes blondes- qu'ils imaginent) en face d'eux, évidemment oui. Par contre, baisser le niveau et les exigences définitivement NON.

    À mon avis, des excellents pédagogues qui ne maîtrisent pas leur matière, ça donnera des enseignants très compétent pour apprendre n'importe quoi à ces mêmes élèves... donc ne pas tout confondre!
  • Ces accusations sont paradoxales. D'un côté vous prétendez qu'on baisse le niveau des enseignants, et de l'autre la réforme stipule que les futurs enseignants seront détenteurs d'un master 2 (bac+5) contre une licence (bac+3) actuellement...

    Ce n'est pas parce que le niveau du concours baisse que le niveau des enseignants baisse aussi. C'est un raccourci qui vous fait résumer le niveau d'un homme à ses résultats sur un petit examen de quelques heures qui porte généralement sur une infime partie du programme, et qui fait totalement abstraction du reste de sa formation qui durera en l'occurrence cinq années au moins.

    Je ne trouve pas cette approche très sérieuse. Le bilan du positif (qualité et quantité des enseignements de la formation) et du négatif (baisse du niveau de l'épreuve de mathématiques) me parait beaucoup plus complexe. Mais je persiste à dire qu'a priori, la réforme va dans le bon sens.
  • ce qui est appelé bac+5 ici est très loin de correspondre au niveau mathématique d'un DEA ou DESS (ou leurs remplaçants!)
  • Bac+5?

    Je suis un peu largué avec le système LMD

    je pensais que M1=bac+4=anciennement nommé maîtrise
    M2=bac+5= anciennement nomé DEA
  • quand je dis les bac+ dont on parle n'ont rien des ex-bac+5, il en est de même des M1 "enseignement" pas rapports aux anciennes maîtrises
  • c'est ça e=mc3
  • L'accès à l'année de préparation au capes se fera niveau M1 (bac+4, donc des gens niveau maitrise et non licence comme c'est le cas actuellement). La réussite au capes débouchera sur un M2, un diplôme niveau bac+5.

    Alors certes, les candidats n'étudieront pas en M2 ni les algèbres de Hopf ni la théorie des représentations, mais puisque les programmes sont actuellement élaborés par les anciens formateurs IUFM, leurs collègues maitres de conférences et professeurs, on ne peut que leur faire confiance pour y inclure (enfin ?) des modules utiles à l'enseignement.

    Les master enseignement seront étudiés pour l'enseignement, exit donc les modules "inutiles". Certains prennent parfois en exemple la théorie de Galois pour répondre aux questions "dérangeantes" de certains élèves. Je leur répondrais :
    - Que de perdre six mois de sa vie à étudier une théorie dont on ne se servira plus jamais c'est une grossière erreur.
    - Que leurs réponses aux élèves auraient été semblables, sinon meilleurs, s'ils avaient simplement suivi un module d'histoire des mathématiques.
    - Que les certifiés sont envoyés au lycée mais aussi au collège, je crois que certains ont tendance à l'oublier...
    - Que rien n'empêche aux étudiants désireux de faire un M1 Recherche de le faire, et de s'inscrire ensuite directement en M2 Enseignement.
  • "Que de perdre six mois de sa vie à étudier une théorie dont on ne se servira plus jamais c'est une grossière erreur. " : belle apologie de l'ignorance !
    A ce compte-là, autant ne plus rien étudier du tout...
  • oui... un ignorant pouvant coûter moins cher que quelqu'un qui s'est davantage instruit!
  • et surtout, on peut le manipuler plus facilement en lui faisant gober n'importe quoi.
  • Nous n'avons pas la même vision de la faculté. J'en ai une vision pratique : les étudiants y arrivent pour suivre une formation professionnalisante débouchant vers un emploi.

    A un moment donné, il faut se demander pourquoi on s'inscrit en master enseignement. On ne peut pas dire d'un côté, je veux devenir enseignant, et de l'autre, dénigrer les modules pédagogiques liés au métier pour leur préférer des modules déconnectés de la réalité du monde du travail.

    Je ne fais pas l'apologie de l'ignorance, je vous dis qu'une formation doit être structurée avec des modules en adéquation avec le métier auquel elle prépare, et c'est en ce sens que je parlais de grossière erreur. A moins que l'on soit déjà très riche et que l'on puisse se permettre de perdre son temps à la fac pendant des années à y apprendre des tas de choses sans doutes très intéressantes, je crois qu'il faut choisir intelligemment ses modules et que si l'on a décidé d'un cap, il faut s'y tenir et ne pas faire n'importe quoi. A mon sens, le futur enseignent qui négligera son métier pour satisfaire son désir de faire des mathématiques plus poussés sera bien plus ignorant en tant qu'enseignant que celui qui aura choisi des modules plus centrés sur le système éducatif. Il y a bien d'un côté le désir et l'envie, et de l'autre la raison et le travail.
  • personne n'a jamais dit qu'il dénigrait les "modules pédagogiques", seulement que ceux-ci doivent venir en complément de ce se faisait, mais en rien se substituer à des modules mathématiques...

    Il faut dire que quand on voit la réforme du lycée se profilant, avec le culot de ne pas mettre les mathématiques dans le tronc commun, tout cela est finalement logique
  • grego a écrit :
    ce qui est appelé bac+5 ici est très loin de correspondre au niveau mathématique d'un DEA ou DESS (ou leurs remplaçants!)

    Tu crois vraiment ça,
    moi j'ai fait un M2 MFA à ROUEN et le niveau requis est bien moindre que celui de l'agrégation que je suis entrain de préparer (Je ne parle pas du CAPES)
  • Les modules de M1 Recherche ne constituent pas le socle du M1 Enseignement... Ce serait par définition complètement absurde. Par ailleurs, la première formation constitue déjà une formation "à plein temps" pour les futurs chercheurs et il n'y a donc pas lieu de la "compléter". On a fait les choses de travers pendant assez longtemps, et bien entendu l'esprit a toujours du mal à s'adapter à ce type de réforme, à admettre qu'il avait tort et à changer. Dans dix ans les étudiants s'étonneront que les master enseignements soient si jeunes, et ils se demanderont comment leurs ainés ont pu s'en passer...
  • Et dire qu'il fallait il y a longtemps pour préparer le CAPES il fallait une L2,
    maintenant il faut un M1 (Le CAPES, L'agrégation deviennent des BAC +5)
    c'est la folie croissante de la montée du niveau exigé aux concours.

    D'ailleurs Darcos était sceptique,
    ne voyant pas le besoin d'accroitre le niveau requis pour enseigner dans le secondaire,
    mais sous la pression de Sarkozy, il lui a obéi.

    Encore qu'il parait que cette folie croissante va se généraliser à toute la fonction publique notamment pour les catégories A et le concours de L'ENA.
  • Et dire qu'il fallait il y a longtemps pour préparer le CAPES il fallait une L2

    Il y a jadis, dans une galaxie lointaine ? Vu l'allure de certains sujets "très" anciens, je doute qu'un deug ait un jour été suffisant pour passer le CAPES.
    D'ailleurs Darcos était sceptique,
    ne voyant pas le besoin d'accroitre le niveau requis pour enseigner dans le secondaire,
    mais sous la pression de Sarkozy, il lui a obéi.

    Sources ? Imaginaires aussi, puisque les "grandes lignes" de la réforme (suppressions de postes, revalorisation du statut des enseignants avec l'idée sous-jacente d'enseignants niveau master) étaient des promesses de campagnes du candidat Sarkozy, et qu'il a choisi son ministre de l'EN principalement pour mener à bien cette réforme.
  • qui a vu quelconque revalorisation du métier d'enseignant?
  • C'est vrai grego :
    La revalorisation c'est sur le salaire et non sur la pénibilité pour obtenir un M2.
  • Prenez du recul mes chers amis, la seule et unique raison de ce changement est purement économique: M2= disparition de l'année payée de PLC2, et démarrage des néo-titulaires à temps plein !

    Les syndicats (Snes et consoeur..) qui se réjouissent de cette réforme se font flouer en beauté.
    L'agrégation sera maintenue telle qu'elle et les prochaines génération d'agrégés seront envoyés systématiquement au lyçée (réhabilitant au passage le distinguo 15h/18h) ou dans l'enseignement supérieur.
    Les certifiés ayant eu une formation plus professionnelle seront dirigés en priorité au collège.
    Au passage nous aurons une baisse des horaires de maths au lycée pour équilibrer tout ça.

    Des preuves, me direz-vous ?
    Eh bien, il n'y a qu'à voir le calendrier infernal qui nous est imposé, sans concertation de fond pour quelque chose d'aussi important.
    Et surtout, surtout...avec qui traite le cabinet du ministre ? En priorité avec les syndicats qu'on a hypnotisé avec la "revalorisation" et la mastérisation du métier.
    Le grand absent de l'échiquier est l'inspection générale, étonnament muet sur le sujet, mais qui, de toute façon, a réussi à préserver l'agrégation.
    La CPU (comité des présidents d'université) et la CDIUFM sont concertés, mais bien minoritaires devant la horde FSU...

    Quand aux remarques sur la théorie de Galois et autres Hilbert (et qui doivent se retourner dans leur tombe), elles sont symptomatiques du manque de vocations scientiques.

    Je suis pour cette réforme, mais contre la précipitation dans laquelle elle est menée.

    Alban (énervé probablement par une correction de Capes blanc..)
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.