Démissionner du capes

Rouliane

Bonjour,

Je suis prof depuis maintenant un peu plus d'un an, et je me rends compte petit à petit que ça n'est pas le métier qui me correspond.
J'ai donc quelques questions à poser à ce sujet, si quelques personnes pouvaient me répondre ça serait sympa :

1°) Quel est la procédure à suivre lorsqu'on veut démissionner ? A qui faut-il envoyer une lettre de démission? Y a-t-il un préavis ?

2°) Est-ce qu'on peut toucher le chomage en ayant travaillé qu'un peu plus d'un an ? Non pas que je ne veuille rien faire, mais le temps de trouver un autre taf, il faut bien manger quand même

J'avais d'autres questions, mais je ne m'en souviens plus, je les posterai quand ça me reviendra.
Merci d'avance,
Rouliane

rémi

Je ne peux pas répondre à tes questions mais je ne pense pas (je me trompe peut-être) que l'on touche le chômage lorsqu'on démissionne.

Rouliane

Merci de cette précison, Rémi ;-)

GERARD

Salut Rouliane.

Pour savoir à qui donner ta lettre de démission, ton proviseur est bien placé pour te répondre (au recteur ou au ministre, j'imagine).
Pour le chômage, impossible : Les allocations chômage sont pour les gens ayant cotisé (assez longtemps) aux ASSEDIC. Les fonctionnaires ne peuvent être mis au chômage, donc ne cotisent pas. Il reste le RMI si tu as plus de 25 ans et l'aide sociale.

Mais ne reste pas prof si le métier ne te convient pas, tu finirais par ne plus être employable ailleurs.

Bon courage

Rouliane

Merci Gerard.

C'est justement ça qui me fait peur, ne plus etre employable ailleurs.
Il faut que je réflechisse à ce que je peux faire ...

Lécureuil0

salut,

c'est bien toi qui prepare l'agreg cette année (ou je me trompe d'intervenant?)

Rouliane

Non, tu ne te trompes pas, c'est bien moi ...
C'est paradoxal, mais bon

rémi

oui et non, peut-être espères-tu avoir un autre public en ayant l'agrégation ou bien est-ce un "défi" ?

lionel21

Les fonctionnaires ne peuvent pas avoir le chomage des assedics, mais ils ont droit a une allocation pour perte d'emploi versée par le rectorat.

La procedure est la suivante :

1/ demande aux Assedics,
2/ refus des assedics
3/ demande aupres du rectorat avec la lettre de refus du rectorat.

Maintenant, je ne suis pas sur qu'une demission permette d'obtenir une APE.
Renseigne toi aupres d'un syndicat.

Si tu es dans ton droit, vas-y quitte a aller au tribunal administratif. Le rectorat a perdu des proces il y a 10 ans : ils ne voulaient pas payer les APE a des MA sous pretexte qu'ils etaient encore en fac. D'ou proces et condannation du rectorat.

Lionel

lionel21

Les fonctionnaires ne peuvent pas avoir le chomage des assedics, mais ils ont droit a une allocation pour perte d'emploi versée par le rectorat.

La procedure est la suivante :

1/ demande aux Assedics,
2/ refus des assedics
3/ demande aupres du rectorat avec la lettre de refus du rectorat.

Maintenant, je ne suis pas sur qu'une demission permette d'obtenir une APE.
Renseigne toi aupres d'un syndicat.

Si tu es dans ton droit, vas-y quitte a aller au tribunal administratif. Le rectorat a perdu des proces il y a 10 ans : ils ne voulaient pas payer les APE a des MA sous pretexte qu'ils etaient encore en fac. D'ou proces et condannation du rectorat.

Lionel

Rouliane

Rémi >> je veux passer effectivement l'agrégation comme un "défi", et non pas pour avoir un autre public. Je suis cette année dans un lycée "difficile", mais c'est pas ça du tout qui m'embete, je trouve ça d'ailleurs plus intéressant que dans le collège très bien "fréquenté" où j'étais l'année dernière. Mais disons que je ne prends pas trop de plaisir dans ce métier, et je sais déjà que je ne ferais pas ce métier longtemps, donc je préfère arrêter tot.

Lionel >> Merci pour toutes ces précisions. Je vais essayer de me renseigner un peu à droite à gauche.

borde

Rouliane,
<BR>
<BR>Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, ni jouer les "pères conseilleurs", mais simplement mettre l'accent sur le point suivant : démissionner est un "passage à l'acte" qui doit être <I>mûrement réfléchi</I>. Il faut être absolument sûr de sa décision, car il n'y aura pas de retour en arrière possible.
<BR>
<BR>Considère les assertions suivantes : tu as eu le courage pour passer un concours difficile, et ton travail t'a permis de réussir. Il y a effectivement des hauts et des bas, mais c'est comme dans <I>tous</I> les métiers, sans aucune exception...
<BR>
<BR>Je suppose donc que tu as :
<BR>
<BR>(i) peser le pour et le contre, et ce, dans sa totalité et en toute objectivité,
<BR>(ii) tu sais comment retomber sur tes pieds.
<BR>
<BR>Bon courage,
<BR>
<BR>Borde.<BR>

borde

Rouliane,<BR>
<BR><BR>
<BR>Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, ni jouer les "pères conseilleurs", mais simplement mettre l'accent sur le point suivant : démissionner est un "passage à l'acte" qui doit être <I>mûrement réfléchi</I>. Il faut être absolument sûr de sa décision, car il n'y aura pas de retour en arrière possible.<BR>
<BR><BR>
<BR>Considère les assertions suivantes : tu as eu le courage pour passer un concours difficile, et ton travail t'a permis de réussir. Il y a effectivement des hauts et des bas dans ce métier, mais c'est comme dans <I>tous</I> les métiers, sans aucune exception...<BR>
<BR><BR>
<BR>Je suppose donc que :<BR>
<BR><BR>
<BR>(i) tu as pesé le pour et le contre, et ce, dans sa totalité et en toute objectivité,<BR>
<BR>(ii) tu sais comment retomber sur tes pieds.<BR>
<BR><BR>
<BR>Bon courage,<BR>
<BR><BR>
<BR>Borde (message précédent à supprimer. Merci).<BR>

Rouliane

Merci pour ton message, Borde.

Effectivement, c'est un choix réfléchi : j'ai déjà "senti" en milieu d'année dernière que je ne ferais pas ce métier là toute ma vie. C'est très enrichissant comme métier, on rencontre des collègues et des élèves sympas, mais je ne suis pas à l'aise dans ce métier : non pas que je ne sois pas à l'aise face à des élèves, je trouve justement que ça va de ce coté là, je n'ai pas spécialement de problèmes de gestion de classes ( on en a tous un peu, c'est le métier qui veut ça, mais je pense savoir "tenir" ma classe), mais j'ai l'impression de jouer un role ( et tout prof joue un role de toute façon, enfin je le pense ), et ça me gene beaucoup.
Sinon, disons que j'ai beaucoup de mal à faire la part des choses et à oublier le contexte de la classe, dans le sens où si une heure de classe se passe pas très bien, je vais y repenser pendant des heures, et c'est assez pesant.
Je préfère donc arrêter de faire ce métier plutto que d'y aller à reculons, ce qui arrivera assez vite malheureusement.

Sinon, conçernant ton (ii), c'est justement ça le problème. J'envisage peut-etre de passer des concours de la fonction publique ( administratifs, ou autres) et je ne sais pas du tout comment c'est vu de démissionner. ( mal je pense, mais bon ... )

Enfin bref, c'est pas très clair pour l'instant ...

Aleg

Rouliane,

la teneur de ton message précédent laisse penser que ce n'est pas encore vraiment un "choix réfléchi"...

Je ne veux être ni indiscret ni "intrusif", mais les raisons que tu invoques, si elles sont bien celles que tu avances, pour démissionner de l'Education Nationale me paraissent floues et vraiment secondaires au regard de l'importance d'une telle décision.
Pour être vraiment positif, l'acte de démission doit être un tremplin vers quelque chose de plus exaltant et non la conséquence d'un échec (réel ou vécu comme tel).
Je rejoins donc Borde sur l'importance du point (ii).

Je suis aussi surpris (et vaguement inquiet pour toi) de tes considérations sur le fait qu'un prof "jouerait un rôle ..etc..".
D'une certaine façon, quoi que tu fasses dans la vie, il y a toujours cet aspect de "représentation" dès lors qu'on est investi d'une certaine tâche ou d'un certain travail à effectuer ou que notre activité est nécessaire à d'autres personnes.
Le médecin joue un rôle, le postier derrière son guichet joue un rôle, l'employé de banque joue un rôle, le secrétaire administratif joue un rôle,...etc... et ainsi de suite à l'infini, et, à mon sens, il serait naïf de penser qu'on puisse se dire hors d'atteinte de tout forme de représentation...
Même le garçon de café joue à être garçon de café... (relis Sartre..!).

GERARD

Rouliane,

Pour les concours administratifs, le fait d'avoir démissionné de l'éducation nationale ne devrait pas être un blocage, si tu es capable d'en parler proprement à un oral (et que la question te soit posée). Tu peux voir aussi les concours de la fonction publique territoriale.
Quant au fait que tu repenses à tes cours "ratés", c'est du classique, et il faut apprendre à relativiser. Pour les autres professions aussi : Pense au médecin dont le malade vient de mourir, à l'avocat qui perd un procès, au commerçant qui perd un client, à l'employé au guichet qui se fait eng.. car la file n'avance pas assez vite, etc.

Cordialement

Rouliane

>> Aleg, conçernant la première partie de ton message, je ne suis pas d'accord avec toi. Déjà, je ne vis pas ça comme un échec, je pensais que ce boulot allait me plaire, ça n'est pas le cas, c'est pas la fin du monde.

Ensuite, j'ai du mal m'expliquer sur ce que j'entendais par "role" : je sais très bien que tout le monde joue un role, en particulier les profs ( ce que je disais dans mon précédent message), et ce qui m'embete n'est pas de jouer un role, mais d'en jouer un pour lequel je ne suis pas à l'aise.

>> Gerard, merci pour ces informations

skyrmion

Bonjour,


Quelles classes as-tu eues? Ca doit quand m\^eme \^etre tr\`es diff\'erent entre coll\`ege et lyc\'ee et m\^eme dans un coll\`ege entre $6^e$ et $3^e$...


sk.

all1

Bonjour Rouliane,

>>"mais j'ai l'impression de jouer un role ( et tout prof joue un role de toute façon, enfin je le pense ), et ça me gene beaucoup.
Sinon, disons que j'ai beaucoup de mal à faire la part des choses et à oublier le contexte de la classe, dans le sens où si une heure de classe se passe pas très bien, je vais y repenser pendant des heures, et c'est assez pesant."

Si tu rejoins le prive et, pour reprendre ton expression, tu risque de "jouer un role" aussi. Sans doute veux tu dire que tu ne te conduiras pas dans ton travail comme dans le prive. Malheureusement, c'est comme ca partout. Ca fait 10 ans que je bosse dans le prive et franchement, c'est rare de voir des gens se conduire de maniere naturelle. D'ailleurs, je suspecte que les gens dans le prive sont souvent encore plus precautionneux avant de se livrer car:
- les carrieres peuvent etre tres variables selon le comportement social de gens,
- la peur de se faire virer dans certaines boites,
- le turn-over...
Bref, ca risque d'etre pire que dans le public.

Par ailleurs, avoir des ennuis au boulot (chef chiant et c**, boulot harassant ou ennuyeux, mauvaise ambiance avec les collegues) ca arrive. Et crois-moi, certaines situations professionnelles dans le prive doivent bien valoir les pires lycees/colleges.

Ceci etant dit, meme si je reprends des etudes cette annee (je viens d'etre admis en DEA de Probas a P6), je me vois mal travailler a l'EN pour un tas d'autres raisons.

Tout cela pour te dire que tu peux tres bien trouver ton epanouissement dans le prive mais je ne suis pas sur que les raisons que tu invoques sont celles qui t'y conduiront. As-tu une idee suffisamment precise de ce que tu voudrais faire dans le prive. Peut-etre pourrais-je t'aider d'avantage.

Bon courage,

All

GLaG

Je n'ai rien d'intéressant à rajouter concernant les bons ou mauvais aspects de cette éventuelle démission.

En revanche je serais surpris qu'il y ait un moyen de toucher des allocations ou indemnités : même dans le privé, une démission ne permet pas de toucher des allocations chômage (sauf cas très particulier, ou bien "faux licenciement" arrangé avec l'employeur), et un rectorat n'aura pas forcément envie de mettre en route une éventuelle procédure particulière prévue pour les contractuels, maitres aux', ... Surtout que beaucoup d'académies manquent de profs.

fjaclot0

Bonsoir,

Borde : chapeau pour tes conseils a Rouliane !

Rouliane : courage, tu vas trouver ta voie !

fjaclot;

fred

Salut

Sinon tu peux aussi finir l'année et te mettre en disponibilité, tu auras toujours moyen de revenir en arrière.

Sinon, le métier d'enseignant est comme tous les métiers assez diffcile au début (pour moi les 4 premières années), mais après on s'y habitue et on peut même y trouver du plaisir...
Bonne soirée

oumpapah2

Bonsoir Rouliane

une seule chose à ajouter à l'essentiel deja dit :

"passer l'agreg comme un defi " est ,allons y ! de l'enfantillage.

si tu n'es pas fait pour l'enseignement d'accord, reflechis à ce qui peut etre ta voie; dire " je prepare un concours administratif" est insuffisant ; lequel ?, pour quoi faire ?, de la réponse dépend la préparation à un tel concours , jamais évident à réussir si on n'est pas dans le coup d'une préparation ad hoc..

tu peux aussi vouloir etre plombier , maçon, electricien, infirmier,jardinier
que sais je encore.

il est temps de bien reflechir à ce que tu veux vraiment , sans renouveler l'erreur du capes si vraiment ce n'était pas ta voie.

te tenir des propos lénifiants ne serait pas te rendre service..

Bonne reflexion et courage pout la suite.

Oump.

guiguiche

Bonsoir Rouliane

Pas de conseil à ajouter.
Juste pour signaler, comme personne ne l'a encore évoqué, que tu peux lancer ta procédure de démission via Iprof (il y a des liens vers cette possibilité avec des avertissements et des mises en garde mais je ne les ai pas testé).

Bon courage

Domi

Un petit conseil en passant , avant de démissionner , tu dois pouvoir prendre une ou plusieurs années sabbatiques ( utilise-les si tu n'es pas sûre de ta décision car une démission est irréversible ) .

Domi

Rouliane

Merci pour vos messages.

All>> Non, malheureusement, c'est pas très clair dans ma tete ce que je veux faire ensuite. J'ai un gros défaut c'est que je me lasse très vite dans le travail, en ayant déjà changé 3 fois de voie
Bref, il faut que je réfléchisse à tout ça ...

Oumpapah >> Je ne comprends pas ta remarque sur l'agreg. Rien ne m'empeche de tenter l'agreg, si ? Vu mon niveau, je sais très bien que j'ai très peu de chance de l'avoir, mais j'aimerais bien au moins etre admissible... C'est juste ça mon "défi", je ne prétends rien d'autre ...

Guiguiche >>Merci pour la précision je ne savais pas.

Domi >> Je ne savais pas que l'on pouvait prendre des années "sabathiques", je vais me renseigner la dessus.

Merci encore

nm0

Bonsoir Rouliane

Un petit mot, non pour commenter ou infléchir ta décision, juste pour t'apporter comme d'autres l'ont fait dans ce forum un petit élément pour mieux peser le pour et le contre.
Je crois que le fait de démissionner du Capes t'interdit, d'après les textes en usage de la fonction publique, de réoccuper un tel emploi. Donc après avoir démissionné tu ne peux plus repasser le Capes pour réenseigner.
(Je tiens ce fait de quelqu'un qui a démissionné de son poste d'agrégé de math il y a 15 ans de cela). Est-ce que d'autres débouchés de l'éducation nationale te seraient fermés ? Je crois qu'il vaut mieux que tu te renseignes sur ce point auprès d'un syndicat sérieux.

Il ne t'es pas interdit de préparer d' autres concours de la fonction publique en enseignant, (c'est encore possible quand on est jeune), et de démissionner de ton poste après. Des années sabbatiques sont aussi possibles.

En te souhaitant de prendre la meilleure décision possible...

nm

oumpapah2

Re

si tu prepares l'agreg, cela ne t'aide pas à reflechir à ce que tu veux et ne te permet pas de preparer un concours spécifique , surtout que tu dois faire ton boulot de prof au moins cette année scolaire..
des années sabbatiques seraient une bonne transition..
ou un congé sans solde .. à condition d'avoir de quoi faire bouillir la marmite..
pas si simple tout ça..
Oump

Eric

Je m'étais renseigné il y a quelques années sur les possibilités de claquer la porte.

Il faut savoir que l'on ne donne pas sa démission si l'on est titulaire (un stagiaire a un préavis d'un mois). On demande (ça doit être au recteur) de pouvoir se barrer (et celui-ci peut refuser, ce qui est rare pour les profs). L'administration a quatre mois pour répondre. Si au bout de quatre mois, elle n'a pas répondu, cela vaut accord.

Comme l'a dit un autre intervenant, il peut être plus intéressant de demander une mise en disponibilité pour convenance personnelle, quitte à demander à être virer définitivement plus tard si l'administration veut mettre fin à la disponibilité.

Dans tous les cas, les syndicats devraient pouvoir vous renseigner plus amplement.

Patapouf0

Bonsoir a tous !!

Apres avoir lu tous les messages répondant au "dilemme" de Rouliane , plusieurs remarques me viennent à l'esprit .

1) Il semblerait que beaucoup parmi nous ( les profs de maths) aient déjà songé à quitter l'Education Nationale .

2) Comme Rouliane , il m'arrive moi aussi de cogiter toute la nuit après avoir eu une classe difficile et ce malgré que je "tienne" ma classe plutôt bien .

3) Tout comme Rouliane , je songe moi aussi à quitter l'EN pour faire des Maths financières mais je ne sais pas si on peut obtenir une disponibilité dès la fin de l'année de stage .

4) Je remarque , mais là ce n'est que mon avis , que le métier de prof de Maths n'est pas stimulant intellectuellement dans le sens où nous n'utilisons qu' 1/ 10 ème de notre "savoir" et que nous n'évoluons pas au fur et à mesure de notre carrière . Je m'explique :
dans le secteur privé , au cours d'une carrière , on peut être amené à changer de poste , de fonction , d'objectifs , on se doit d'utiliser d'autres langues , on doit maîtriser les nouveaux logiciels et les nouveaux langages informatiques . Bref , il me semble que la remise en question est plus systématique qu'en tant que prof .

Comme je commence à connaître les différents intervenants du forum , j'imagine déjà les différentes remarques que vous allez me faire :
"Certaines personnes dans le privé passe 40 ans à faire la même tâche quotidienne .... etc " Aussi je vous répondrais que , certes , il y en a , mais on peut imaginer que si Rouliane a obtenu le Capes et qu'elle veut passer l'agreg ,c'est qu'elle a les "capacités" pour occuper des postes décisionnelles intéressants dans le secteur privé .

J'espère ne pas vous avoir trop saouler avec mes remarques .

Cordialement ,

superfly

Je crois que presque tout a été dit.
Je vais rajouter un petit quelque chose :
Il m'a fallu 3 ans de metier ( en comptant l'année de stage) pour être vraiment à l'aise en classe et avoir une autoité suffisante pour être heureux en cours.
Je crois que c'est le cas pour beaucoup de personnes.

Bon courage pour cette décision

kilébo

Pour ma part, j'ai démissionné de poste de professeur agrégé stagiaire deux années de suite (j'ai eu deux fois l'agrégation). J'avais alors 31 et 32 ans.

La première fois c'était pour obtenir un meilleur rang, la deuxième parce que je n'avais pas obtenu le poste tant espéré (prof en prépa) mais aussi parce que le peu de contact que j'ai eu avec un membre de l'éducation national, l'inspectrice générale aux oraux de l'agrég, m'ont conforté que ce n'était pas un métier fait pour moi.

Lors de cet entretien, j'ai joué la carte de la franchise en expliquant mes motivations et j'ai compris immédiatement que pour une inspectrice on est normalien à 20 ans et prof en prépa à 24/26 ans ou jamais. Et que l'idée même de passer deux fois le même concours et donc de travailler double par rapport aux autres était en aucun cas vu comme une motivation et un moyen de progresser mais comme une preuve d'incompétence.

D'autre part, mon expérience professionnelle de 6 ou 7 ans à l'époque était davantage un motif de méfiance qu'une formidable occasion pour de futurs ingénieurs d'être en contact avec un professeur qui connaît et peut parler de leur futur métier (mais après tout, qu'importe le système est suffisamment bien fait -sic !- pour la quasi totalité des élèves sont déjà fils d'ingé -ou de prof, il est vrai).

Quant à l'idée qu'une personne puisse enseigner en prépa sans avoir été lui même en prépa était éliminatoire.

La vérié c'est que je n'avais pas le niveau pour enseigner en prépa mais aucune discussion constructive ne s'est installé avec cette inspectrice. Discussion, d'ailleurs, qui aurait bien plus d'intérêt après les résultats qu'avant : tel un véritable entretien d'embauche où chacun défend son dossier avec sa motivation. Imaginer que la discussion aurait pu être quelque chose comme "faites vos armes pendant un an ou deux au Lycée, nous vous aiderons, si vous faites vos preuves, à obtenir un poste en prépa" est purement inimaginable à l'EN. Je trouve à proprement malsain le système actuel qui se veut équitable et qui, me semble-t-il, est bien peu motivant : chacun restant là où il est toute sa carrière.

C'est cela que j'ai fuis personnellement. Après avoir connu des postes où j'arrivais comme "simple" ingénieur et quelque mois après on me demandait d'encadrer une équipe. Je sais que je me serais pas habituer à ce manque de perspective dans l'éducation nationnale où ton rang à l'agrég te suit toute ta carrière sauf exception (parfois inavouable).

Ceci n'est que mon impression personnelle après avoir fait plusieurs années dans le privé qui ne sont pas forcément toutes roses mais qui, dans l'ensemble, permettent d'envisager les choses en fonction de l'effort fourni.

Je termine en disant que ne vous trompez pas mon discours est TRES loin d'être anti-prof : si je regrette absolument pas de ne pas être entré à l'EN, je regrette de ne pas avoir pu enseigner. Ce que je veux dire c'est que l'EN est un état d'esprit qui ne convient pas à tout le monde et que si l'on a connu autre chose avant, il est difficille de s'y trouver bien (d'où, peut-être, la méfiance de ma charmante (sic !) inspectrice). Et plus générallement, il ne convient pas à tout le monde de faire le même métier dans la même "société" toute sa vie. Personnellemet, je ne l'ai jamais envisagé. Attention : Je dis bien "ne convient pas à tout le monde", il n'y a de jugement là dessous. Car à l'inverse, il ne convient pas à tout le monde de vivre dans le privé qui a aussi ses désavantages. Tout n'est pas rose, loin de là !

Je me permets de poster ce message, juste pour dire que je comprends Rouliane s'il veut partir et s'il ne se sent pas bien dans sa fonction. Et lui dire que l'on peut démissionner sans regretter même si on a essayé de vous en disuader (notamment les personnels qui s'occupent des affectations à l'EN et des profs). Mais je l'encourage TRES FORT à vérifer ses motivations et, si elle se confirme, à ne pas trop tarder car le privé n'est pas mieux que le public et on risque de lui reprocher d'être resté trop longtemps dans le public et de ne pas savoir ce qu'il veut (ce sont des choses que j'ai entendu). La meilleure solution reste la mise en disponibilité ou l'année sabbatique APRES avoir trouvé comment occuper cette année là. Le risque est minimum et cela permet de voir ce qu'il se passe ailleurs.

Bon courage pour ta décision,
Vincent.

Rouliane

Merci à tous pour vos messages.
Je pense que je vais opter pour une année sabathique, histoire de mettre les choses au clair.

Yann.

+1 pour kilebo.
Bonne chance à Rouliane pour la suite.

edmond0

Bonjour Rouliane,

NE DEMISSIONNE PAS TU PERDRA TON STATUT DE TITULAiRE CAPES

Explore d 'autres pistes par exemple

*devenir formateur à l' IUFM (il y a une formation à faire voire auprès de ton IPR)

* Tu peux aussi candidater sur des postes de PRAG bien que c'est pour les
agrégés, j'ai déjà vu des capesiens sur des postes de prag à la fac.

* tu peux aussi devenir Principal de collège/ Proviseur il y a un concours
à passer.

*Tu peux demander un détachement pour aller sur un autre poste
dans un autre ministère (avant tout trouver le poste qui te plaît)
ministère de la culture, affaires étrangères,...

* Tu peux aussi demander à aller enseigner à l'étranger en expatrié
il y a un site sur le web de tous les lycées collèges dans le monde par
ville / pays (agence pour l'enseignement à l'étranger quelque chose comme
ça)

il y a des lycées français à Londres, Etats-unis, Japon, Chine, en Afrique,
Vietnam, Athènes, Belgique, Rotterdam, Vienne, Kuala Lampour, Inde,
Canada, maroc, île Maurice, dans les DOM-TOM (Réunion/ Martinique/ Guadeloupe/ Nouvelle Calédonie/ Polynésie française/ Mayotte)
et bien d'autre ville encore

Au ministère à la rue de Chateaudun il y avait un bureau qui s'occupe des
enseignants qui veulent enseigner à l'étranger.

* Devenir bibliothécaire au lycée ou à la FAC

* Passer l'agrégation interne

BREF NE TE DECOURAGE PAS NE DEMISSIONE PAS TU PERDRAIS TON STATUT

BON COURAGE GARDE LE MORAL

oumpapah2

re

"devenir formteur en iufm.""
pour quelqu'un qui ne sent pas le metier..
gag..

Oump

oumpapah2

Re

..et je n'avais pas vu la suite..hilarant

je rajoute
inspecteur général
inspecteur d'académie
ministre de l'education nationale apres une entrée en politique sans se tromper de parti.

Oump.

Aleg

Oumpapah, tu as oublié "Recteur d'académie" : c'est bien aussi comme position de repli....

all1

C'est pas gentil de se moquer de ses petits camarades. Au fait, ça sert à quoi de conserver un statut de titulaire si on est sûr de ne pas vouloir exercer ?

Pour Oump, je rappelle qu'il n'est pas nécessaire d'être titulaire du CAPES, ni de l'Agreg d'ailleurs, pour devenir ministre de l'éducation nationale.

All

geo

cf) voir Derobien:)

lolo33

devenir formateur iufm : le principal critère est de ne pas vouloir enseigner non ?

lolo fatigué

fab2004

Expérience perso :

J'ai enseigné 5 ans (prof de maths) en lycée et en collège - un régal.

J'ai passé 3 fois l'agreg, 3 fois admissible et trois fois recalé à l'oral - bref trois ans pour presque rien (je déconseille).

J'ai obtenu un détachement total pour faire de l'informatique (ma passion) au sein d'une AIDAT (Equipe mobile informatique) et ca fait 3ans que ca dure et trois ans que je prend mon pied.

Aujourd'hui, les AIDAT vont disparaite et je n'ai plus trop envie de me retrouver devant des élèves, non que mon expérience de 5 ans se soit mal passée, mais c'est le fait de bosser avec des adultes dans un domaine qui me passionne que je n'ai pas envie de quitter.

Donc je vais demander une mise en disponibilité pour convenance personnelle et intégrer une boite privé. L'avantage étant de pouvoir faire autre chose, et si ça marche pas, on peut toujours revenir en arrière.

Moi aussi je suis instable dans mes boulots, moi non plus je ne me voyais pas profs toute ma vie, mais je garde une poire pour la soif, car n'oublie pas que l'anpe est remplie d'étudiants trentenaires sur-diplomés.

willou0

Bonjour à tous ,
j interviens juste pour signalerquelque chose à Edmont!
Les DOM TOM font partie à part entiere de la France , donc venir dans les DOM pour enseigner ne signifie pas qu il sera en vacance!
Je veux juste le préciser au cas ou: ici on fait pas cours sur la plage!
Je laisse le soin aux moderater d enlever mon intervention s il estime necessaire mais moi ca me tenais à coeur de le preciser!

maxrun

pour Rouliane: juste une anecdote d'une histoire vraie.

Un copain a passé le capes et l'a haut la main.
il décide de démissionner au bout de 2 ans, il bosse après aux impots et s'apercçoit très vite que les impots l'intéressaient encore moins que le métier de prof
il a repassé le CAPES l'année suivante et ne l'a pas eu par la suite.
il fait des petits boulots maintenant

tout çapour te dire : réfléchis