équation de cercles

kushi
Modifié (29 Oct) dans Géométrie
Soit $\varepsilon$ un plan affine euclidien. Appelons\\
$C(\varepsilon)$ l'espace défini ainsi: on considère les courbes\\
dont une équation est de la forme\\
$$ f(M)=\alpha \| \overrightarrow{OM} \|^2 + 2 \overrightarrow{OM} \cdot u +c $$\\
pour $(\alpha,c) \in R^2$, et $u$ un vecteur du plan vectoriel $E$\\
dirigeant $\varepsilon$. L'espace $C(\varepsilon)$ est l'espace\\
projectif réel de dimension $3$ déduit de l'espace vectoriel réel\\
$$E\times R^2 = \{(u, \alpha, c)\}. $$ \\\\
\\
Montrer que $(u, \alpha ,c)$ définit l'équation d'un cercle ssi\\
$\alpha \neq 0$ et $\| u\|^2 - \alpha c > 0.$\\\\

J'avais déjà trouvé cette inéquation, mais en ce moment, je ne me souviens plus de mes calculs...

Aaarrgh

merci pour votre aide!!

Réponses

  • Fais une recherche sur le forum sur l'année en cours, j'ai déjà vu cela au printemps dernier.

    Bruno
  • Si tu n'as rien trouvé, tu peux traiter le cas $\alpha = 0$ puis factoriser $\alpha$ pour mettre sous la forme canonique (tu as reconnu, bien sûr, le discriminant réduit b²- ac).

    Cordialement
  • stfj
    Modifié (9 Nov)
    Prenons l'espace affine $\epsilon\doteq \mathbb R^2$. J'imagine que le point $O$ de @kushi est un point arbitrairement choisi de $\epsilon$. Prenons l'origine de $\mathbb R^2$. Alors @kushi considère "les courbes dont une équation est de la forme $f((x,y))=\alpha(x^2+y^2)+2ax+2by+c$ où l'on a posé $u\doteq (a;b)$ et $M\doteq (x,y)$." 
    Considérons une "courbe" $\mathscr C$ de la forme $$\mathscr C\doteq \{(x,y)\in \mathbb R^2: \alpha(x^2+y^2)+2ax+2by+c=0\}$$
    * Si $\alpha=0$, ce n'est pas un cercle.
    * Si $\alpha \neq 0$,
    $$\mathscr C\doteq \{(x,y)\in \mathbb R^2: \left((x+\frac {a}{\alpha})^2+(y+\frac{b}{\alpha})^2 \right)-\frac{a^2}{\alpha^2}-\frac{b^2}{\alpha^2}+\frac{c}{\alpha}=0\}$$

    C'est l'équation d'un cercle ssi $\frac{a^2}{\alpha^2}+\frac{b^2}{\alpha^2}-\frac{c}{\alpha}>0$ ssi $||u||^2>c\alpha.\square$
    _________________________________
    On remarque que le quadruplet $(\lambda.\alpha,\lambda.2a,\lambda.2b,\lambda.c)$ pour n'importe quel $\lambda\neq 0$ fournit le même cercle $\mathscr C$.
    On aimerait donc décrire $C(\epsilon)$ comme l'espace projectif réel de dimension $3$ déduit de l'espace vectoriel réel $$E\times R^2 = \{(u, \alpha, c)\}$$
    _______________________
    Mais justement le travail précédent montre que ce n'est pas possible. Par contre en utilisant $\mathbb C$ , on soupçonne qu'on disposera de plus de souplesse.
    _________________
    Considérons par exemple $\mathscr C$, le cercle $$x^2+y^2-z^2=0$$ $$1:i:0\in \mathscr C,\, 1: -i:0 \in \mathscr C$$
    Ici on a choisi $\mathcal L_{\infty}\doteq [0,0,1]$ comme droite à l'infini : on obtient alors les ombilics $I$ et $J$. $$\mathcal L_{\infty}\cdot I=0 \text{ et }\mathcal L_{\infty}\cdot J=0 $$


    $$(A): x^2+y^2-4xz-8yz+19z^2=0$$
    ______________________________________________________
    Remarque : l'exercice d'OP semble provenir de la lecture de la partie COURS de Géométrie de M.Audin, p. 260.

  • stfj
    Modifié (9 Nov)
    J'aimerais illustrer la proposition VII.5.10 du cours en question : $$\boxed{\text{les tangentes aux points cycliques se coupent au centre de ce cercle.}}$$ Prenons $$(A)\simeq \begin{pmatrix}1 &0  &-2  \\0 &1  & -4 \\-2 & -4 & 19\end{pmatrix}$$et appliquons-lui les techniques vues à propos des coniques propres.
    La tangente en $I=1:i:0$ est $$^tI\cdot (A)\simeq [1,i,-4i-2]$$
    La tangente en $J=1: -i:0$ est $$^tJ\cdot (A)\simeq [1,-i,4i-2]$$
    Leur intersection est le wedge : on$^1$ trouve $2:4:1$, qui est bien le centre. Il faut bien avouer qu'en dehors de tels calculs, toute la complexification prend peu de sens.
    ________________
    $^1.-$
    K1=vector([1,I,0])
    A=matrix([[1,0,-2],[0,1,-4],[-2,-4,19]])
    print(A*K1)
    K2=vector([1,-I,0])
    print(A*K2)
    print ((A*K1).cross_product((A*K2)))
    ________________
    sous sagemath.
  • stfj
    Modifié (9 Nov)
    On introduit ainsi si j'ai bien compris $\mathbb R^4\doteq \{(a,b,\lambda,c), a,b,c,d\in \mathbb R\}$; puis $\mathrm P_{\mathbb R}(\mathbb R^4)$, qu'on identifiera mieux en écrivant $$\begin{pmatrix}a & b & \lambda & c\end{pmatrix}\cdot \begin{pmatrix} x\\y \\x^2+y^2 \\1\end{pmatrix}$$
    Les cercles visibles sont les éléments de $\mathrm P_{\mathbb R}(\mathbb R^4)$ pour lesquels $a^2+b^2-\lambda c>0$;
    les cercles de rayon imaginaire ceux pour lesquels $a^2+b^2-\lambda c<0$;
    les points (cercles de rayon nul) ceux pour lesquels $a^2+b^2-\lambda c=0$;
    le point à l'infini $0:0:0:1$
    et enfin les droites ceux pour lesquels $\lambda=0$.
    La forme quadratique $$(a,b,\lambda,c)\to a^2+b^2-\lambda c$$joue donc un rôle important, toujours si j'ai bien compris. Où peut-on avoir une étude précise de tout ceci ? M.Audin fait référence à Géométrie de Marcel Berger.
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