programme de Maths Terminale C

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Réponses

  • Heu..JLT,

    c'est aussi l'époque qui a convaincu tout le monde que les maths étaient essentiellement une matière pour sélectionner et qui a cassé l'image utilitaire de notre discipline. On en paie les pots cassés actuellement.

    Cordialement.
  • En fait j'étais ironique.
  • Bonjour,

    A vrai-dire, je me suis toujours demandé: 1° D'où sortent les inspecteurs généraux (ou pas), de quoi ou de qui s'autorisent-ils ? et 2° A quoi servent-ils ?
    Pour le 1° je n'ai pas connaissance d'un concours ...
    Pour le 2°, quel pouvoir ont-ils sur un titulaire à peu près normal mais nul ?

    Bien cordialement.
  • Bonsoir.

    "D'où sortent les inspecteurs généraux" : Des IPR, généralement, mais pas obligatoirement. Ils sont cooptés et désignés par le ministre. Les IPR sont recrutés sur "concours".

    "quel pouvoir ont-ils sur un titulaire à peu près normal mais nul ? " : De baisser fortement sa note pédagogique. De proposer un blâme, une sanction, voire une exclusion au ministre. Je n'ai connu que deux cas d'exclusion (par écho indirect) : Le premier prof avait viré manu militari l'IG de sa classe en refusant d'être inspecté, le second était l'amant de la femme d'un proviseur.

    Cordialement.
  • Bonjour,

    Pardon moi, je ne comprends pas pour quelles
    raisons on change les Maths de Terminale C pour Term S?
    est-ce Term C etait trop abstrait, trop difficile, ou moins
    appliqué pour les élèves scientifiques / d'ingénieur ?

    Cordialement,
  • Gaussian,

    ce ne sont pas les maths qui ont changé, mais le nom des sections, ou plutôt les parcours. Et les classes étant différentes, les programmes ont dû suivre :
    Vers 1970 : secondes CD (orientées maths, physique-chimie, biologie), premières C ou D, terminales C ou D (les autres sections étant A et B, littéraire et gestion)
    Vers 1985 (je n'ai plus l'époque en tête, peut-être plutôt après 90) seconde générale et technologique (tout le monde dans la même classe, avec des options) , première S (pour scientifique, vrai à l'époque - les autres sections étant L et B), terminales C ou D.
    Quelques années après : seconde générale et technologique (tout le monde dans la même classe, avec des options) , première S (pour scientifique, en fait de moins en moins, voir les coefficients au bac), terminales S.

    Tout ça avec une forte pression de l'institution pour faire passer le maximum de bons élèves en S. Quand on y met des élèves qui avaient moins de 10 de moyenne dans une seconde de purs littéraires, ça change fortement la signification du S.

    Donc il y a eu une intention globale de diminuer fortement l'influence des maths (Allègre a mangé le morceau), dont les pronateurs n'ont pas mesuré l'influence sur le niveau scientifique global. C'est pénible pour les profs de maths, pour les profs de physique des prépas, pour les enseignants dans les masters scientifiques ou d'ingénieurs, mais ça a été voulu (sans être dit publiquement).

    Après tout, pourquoi pas. mais il ne faut pas pleurer sur les classements internationaux.

    Cordialement.
  • @ Gérard. Peut être que tout ça changera un peu si on se fie au discours du nouveau président.
    J'ai cru voir qu'il avait invité notre célèbre mathématicien du moment Mr Villani.

    Espérons, espérons...
  • Malheureusement,

    la plupart des décisions sont prises par des technocrates et les ministres suivent la plus grande pente : ne pas imposer trop de contraintes aux élèves sous peine de voir les parents d'élèves protester contre. les pauvres chéris, il faut qu'ils puissent réussir (raisonnablement) sans être obligés d'abandonner leurs jeux et leurs "chats". Il serait indécent qu'ils soient obligés de travailler. ce qui n'empêche pas les mêmes parents de leur imposer des cours particuliers en plus du temps scolaire : les élèves doivent avoir du temps à eux, mais mon fils doit réussir !!!

    La dernière tentative remonte à Jack Lang (coefficients scientifiques dominants au bac S), mais il y a eu un changement de gouvernement et Bayrou a rétabli des coefficients qui ont fait que les non scientifiques sérieux ont pu avoir le bac S.

    Cordialement.
  • gerard0 écrivait:
    > La dernière tentative remonte à Jack Lang (coefficients scientifiques dominants au bac S),
    > mais il y a eu un changement de gouvernement et Bayrou a rétabli des coefficients qui ont fait que
    > les non scientifiques sérieux ont pu avoir le bac

    Les coefficients des matières sicentifiques sont déjà très élevés, 7 (ou 9) en maths, (6 ou 8) en physique, (6 ou 8) en science nat.

    Selon moi, le problème de la série S provient de la trop grande facilité des épreuves du bac en maths et en physique. Même les non scientifiques obtiennent des notes correctes dans ces matières et obtiennent donc leur bac S
    Et on ne compte plus les mentions bien.

    Revenons le sujet de maths:

    1er exercice:
    Trivial, 4 points pour tout le monde

    2 ème exercice
    Proba, loi binomiale. Une simple application du cours

    3 ème exercice
    Intéressant, mais très guidé. Je ne vois pas de difficulté

    4 ème exercice
    Les complexes. Fallait savoir que |z-z'| = d(M(z), M'(z'))
    facile également

    Les 2 premiers exercices n'ont rien à faire dans un sujet de maths du bac S
    et le 3 ème exercice aurait du être moins guidé.


    J'ai regardé aussi le sujet de physique (mais pas la chimie, j'ai tout oublié)

    Au début on demande de calculer la vitesse du son à -50° à l'aide une formule qui est donnée. Puis on demande si un avion qui vole à 800 km/h à 10 km d'altitude où il fait -50° est au dessus ou au dessous de la vitesse du son. Là il faut juste savoir convertir les km/s en m/s. bof

    Puis on demande de determiner la vitesse d'une onde qui se deplace le long d'une corde. On donne des photographies espacées de x ms. bof

    Il y a aussi un exo ou l'on étudie la charge d'un condo via une résistance. On demande juste le courant en fin de charge, la tension aux bornes du condo également en fin de charge. re-bof
  • Ouais. il ne fait aucun doute que le niveau d'exigence des candidats aux bacs (quel qu’ils soient) a dramatiquement baissé, depuis bien longtemps. Il suffit de regarder les programme scolaires et les épreuves d'examens.

    J'ai passé le bac en 93. C'était "un peu" plus dur que cette année, a en croire les sujets de cette année. Et je parie que les gens qui ont passé le bac 20 ou 25 ans avant moi, on pensé la même chose en regardant mes sujets de bac de l’époque.

    Je prône le retour au programme du Bac C. Ou mieux: Maths Elem.
  • Joel_5632,

    Les coefficients "scientifiques" sont "très élevés", parce qu'on leur a mis de grandes valeurs. mais comme on a aussi mis de grandes valeurs pour le français, la philo, l'histoire géo, la LV1, la philo et l'EPS (total 15 !!!), ça fait plus que maths et physique pour celui qui prend l'option biologie.
    Il était déjà possible de réussir le bac C avec 3 en maths et 7 en physique (une de mes élèves, devenue prof de français langue étrangère), avec un coefficient 4 en math et en physique, mais des coefficients très inférieurs pour les disciplines non scientifiques. cela s'est accentué.
    On peut mettre un coefficient 50 au maths, ça ne changera rien si on met 40 pour le français et 30 pour la philo. ce qui compte (un matheux devrait s'en rendre compte, ce n'est pas la valeur du coefficient, mais sa valeur relative dans l'ensemble des coefficients : 18,4 % pour les maths en S, sauf spécialité maths (23,7%). Et je n'ai pas tenu compte des options : LV2, latin, musique, .. rien que des thèmes très scientifiques :D

    Cordialement.
  • Ce qui suit ne concerne pas expressément les programmes de mathématiques.

    Statistiques sur le nombre total de mentions « très bien » au baccalauréat
    Question écrite n° 01465 de M. Jean Louis Masson (Moselle - NI)
    publiée dans le JO Sénat du 09/08/2007 - page 1409
    M. Jean Louis Masson attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le fait qu'à la suite des élections 13 ème législature, toutes les questions écrites qui avaient été posées sous la précédente législature et qui n'avaient pas encore obtenu de réponse ont été déclarées caduques. Il lui pose donc à nouveau la question qui avait été adressée à son prédécesseur le 13 juillet 2006 et à laquelle celui-ci n'avait pas répondu. Plus précisément, il lui demande de lui indiquer quel a été en 1966, 1976, 1986, 1996 et 2006 le nombre total de mentions « très bien » au baccalauréat. Le cas échéant, il souhaiterait qu'il lui indique si l'inflation de ce nombre ne traduit pas une inquiétante dévalorisation du diplôme.
    Réponse du Ministère de l'éducation nationale
    publiée dans le JO Sénat du 01/11/2007 - page 1986
    Le tableau suivant présente l'évolution entre 1967 et 2006 des proportions respectives de mentions « très bien », « bien », « assez bien » et d'admis sans mention au baccalauréat général, ainsi que le nombre total d'admis par session en France métropolitaine. La proportion
    d'élèves qui obtiennent le baccalauréat avec mention très bien est passée de 0,3 % en 1967 à 4,9 % en 2006.
            Proportion   Proportion   Proportion   Proportion    Nombre total 
            d'admis      d'admis      d'admis      d'admis       d'admis 
            mention TB   mention B    mention AB   sans mention 
    Session (1)
    1967       0,3          4,4         27,1          68,2          133 200 
    1974       0,6          4,6         37,8          57,0          153 450 
    1989       0,8          5,1         19,6          74,5          226 204 
    1990       0,8          5,0         19,5          74,8          247 213 
    1997       1,4          7,2         21,3          70,1          262 301 
    2004       3,3         10,8         24,7          61,1          253 564 
    2005       3,4         10,8         25,4          60,4          264 652 
    2006       4,9         13,6         27,8          53,6          274 717 
    (1) les données demandées sur les sessions 1966, 1976, 1986 et 1996 n'étaient pas directement disponibles.
    

    Cette progression importante du nombre de mentions « très bien » et « bien » ne traduit nullement une « dévalorisation » du diplôme. Ce dernier postulat, traditionnellement évoqué ici ou là pour expliquer la spectaculaire progression de la part d'une génération obtenant le baccalauréat depuis une quarantaine d'années, ne repose sur aucune analyse scientifiquement avérée. La croissance du nombre de bacheliers, et parmi ceux-ci, de ceux qui obtiennent une mention, traduit bien plutôt une élévation du niveau de formation dans un contexte où le baccalauréat n'est plus conçu comme un diplôme réservé à une élite scolaire mais favorisant l'acquisition par une majorité d'élèves scolarisés d'une culture indispensable à la compréhension du monde moderne et de ses enjeux. Il convient de rappeler à cet égard que l'objectif fixé par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) à l'horizon 2010 est d'atteindre 65 % d'une classe d'âge au niveau baccalauréat (contre 63,5 % actuellement).


    Seules ces deux dernières lignes sont de moi.
    En 2011 : 7% de mentions TB (23 fois mieux qu’en 1967)
    En 1966 moins de cinquante pour cent de reçus au bac math élem (comme pour les autres d’ailleurs)
  • Merci Emile pour ce document.

    La principale information - mais elle n'est pas nouvelle - c'est que Big Brother - qui par ailleurs impose à ses fonctionnaires de prendre ses décisions en s'appuyant sur des chiffres - est incapable de fournir les-dits chiffres.

    Comme disaient les journalistes soviétiques : "Vous, journalistes occidentaux vous plaignez de ce qu'il vous est difficile de prévoir les événements futurs. Pour nous c'est assez facile, nous avons le Plan. En revanche ce qui nous donne un mal de chien, c'est de prévoir les événements du passé..."

    amicalement,

    e.v.
    Je s'appelle Groot.


  • Cette progression importante du nombre de mentions « très bien » et « bien » ne traduit nullement une « dévalorisation » du diplôme. Ce dernier postulat, traditionnellement évoqué ici ou là pour expliquer la spectaculaire progression ...
    blablabla

    Compte tenu de ce que le contenu du bac ainsi que les règles d'évaluation des candidats ont PRESQUE ENTIEREMENT changé au cours des époques sous-jacentes, cette opinion n'a aucune valeur.
    Comparons ce qui est comparable.
  • Excellent

    Cette progression importante du nombre de mentions « très bien » et « bien » ne traduit nullement une « dévalorisation » du diplôme. Ce dernier postulat, traditionnellement évoqué ici ou là pour expliquer la spectaculaire progression de la part d'une génération obtenant le baccalauréat depuis une quarantaine d'années, ne repose sur aucune analyse scientifiquement avérée.

    La croissance du nombre de bacheliers, et parmi ceux-ci, de ceux qui obtiennent une mention, traduit bien plutôt une élévation du niveau de formation dans un contexte où le baccalauréat n'est plus conçu comme un diplôme réservé à une élite scolaire mais favorisant l'acquisition par une majorité d'élèves scolarisés d'une culture indispensable à la compréhension du monde moderne et de ses enjeux.

    Il convient de rappeler à cet égard que l'objectif fixé par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) à l'horizon 2010 est d'atteindre 65 % d'une classe d'âge au niveau baccalauréat (contre 63,5 % actuellement).

    Quel est le nom de l'auteur de ce discours?24085
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • du monde moderne et de ses enjeux
    ça c'est pratique on peut le caser partout dans n'importe quelle phrase générale.
    Quelle langue de bois...
    Ma conclusion : CECI EST UN TROLL
  • @ Charles,
    C'était "un peu" plus dur que cette année, a en croire les sujets de cette année. Et je parie que les gens qui ont passé le bac 20 ou 25 ans avant moi, on pensé la même chose en regardant mes sujets de bac de l’époque.

    J'ai déjà raconté un milliard de fois** (chiffre exagéré) sur le forum comment marche le trucage du bac, pour que les journalistes ne s'en paerçoivent pas et ne fassent pas un gros scoop bien gluant.

    Tu te doutes bien (je ne sais pas si tu es prof d'un autre côté) que si les candidats planchaient réellement (sans trucage) sur le sujet 2012, même en l'état les résultats moyens seraient entre 3 et 5. Donc en lisant les sujets, tu n'arriveras jamais à savoir le niveau car ils auront toujours l'air un peu "lycéen".

    ** je recommence pas: les candidats connaissent d'avance la correction, etc, etc, ie à ce tarif tu pourrais même donner un sujet 10 ou 100 fois plus dur qu'en 1970, heureusement on en est pas encore à l'époque où l'enfant de 17ans et demi n'arrive pas à recopier un corrigé
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Blue: je crois que Emile a fait un copié-collé d'un discours officiel de ministre.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • En gros, même si mon analyse ne repose sur aucune analyse scientifiquement avérée (mais je connais les élèves), je fais le pronostic suivant: si on ne le truquait pas, et si on donnait exactement les mêmes sujets que ceux qu'ils ont eus, il y aurait en 2012 aux alentours de 70000 reçus.

    Donc le prétexte des changements de programmes etc ne peut tenir, puisque je dis bien à sujets égaux cru 2012. Je ne sais pas combien exactement se présentent, mais l'addition de petits truquages (lool c'est "cumulatif") ça fait quand-même bien exploser le chiffre (genre on passe peut-être de 25% à 85% :D ).

    Maintenant, si on n'avait pas changé les exigences, ie des programmes sensiblement équivalents à quelques actualisations rationnelles près, on obtiendrait quelque chose comme 5% de reçus. Heureusement que ça ne repose sur aucune analyse scientifiquement avérée :D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonsoir.

    Je suis tombé sur ce fil en recherchant les anciens programmes de Terminale C/D/E.
    Malgré avoir lu en entier, je n'ai pas réussi à trouver les programmes entiers via google, une ame charitable peut elle poster un lien vers ceux ci ?

    Aussi, quelles fut les différences majeures entre le programme 1972 et celui de 1981 ainsi qu'entre les programme Terminale C/E et D ? Il y avait une plus grand place accordée aux probas/stats en D ou c'est plus subtil ?

    Merci
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