MATHS D 2018
Bonsoir,
J'ai traité cette épreuve de maths D et je la trouve vraiment bizarre, quelqu'un qui l'aurait passé et peut-être réussie peut-il me partager son expérience ?
https://www.ens.psl.eu/sites/default/files/2018_mpi_sujet_mathd.pdf
J'ai traité cette épreuve de maths D et je la trouve vraiment bizarre, quelqu'un qui l'aurait passé et peut-être réussie peut-il me partager son expérience ?
https://www.ens.psl.eu/sites/default/files/2018_mpi_sujet_mathd.pdf
Mots clés:
Réponses
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Que trouves-tu de bizarre dans ce sujet ?
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Zbila rédige nous ce que tu as réussi pour t'aider à ce que tu n'as pas réussi
Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs.. -
en fait c’est pas trop ça mon souci, c’est plus d’évaluer ma performance, surtout quand le rapport de jury dit qu’une question sur deux est résolue par au plus 30 candidats
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Si tu as réussi à rédiger des réponses correctes sans t'arrêter et sans sauter trop de questions pendant 6h consécutives, tu peux considérer que ta performance est acceptable.De toutes façons, le jour du concours, tu feras le maximum sur le sujet qui te sera distribué sans te demander si tu as 70% de chance d'être admissible ou seulement 30%... C'est le bon état d'esprit pour passer un concours et donc pour le préparer : éviter de mesurer la qualité de sa préparation par comparaison aux autres mais faire le maximum pour être le plus au point le jour J.
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Je suis d'accord, mais qu'entends tu par "éviter de mesurer la qualité de sa préparation par comparaison aux autres mais faire le maximum pour être le plus au point le jour J."
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Parce que personnellement j'estime que le niveau moyen des admissibles est constant chaque année, donc que je peux me fier aux performances précédentes pour évaluer les miennes et progresser. Mais progresser sur ma capacité de résolution de sujets d'écrits plus que sur le niveau réel en maths certes
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Zebilamouche a dit :Je suis d'accord, mais qu'entends tu par "éviter de mesurer la qualité de sa préparation par comparaison aux autres mais faire le maximum pour être le plus au point le jour J."Pourquoi perdre du temps à regarder à gauche ou à droite pour voir ce que ta concurrence est susceptible de faire mieux ou moins bien que toi alors que tu pourrais consacrer ce temps à chercher un ou deux exos de plus pour être encore plus fort le jour J ?Zebilamouche a dit :Je peux me fier aux performances précédentes pour évaluer les miennes et progresser.En quoi savoir que tu aurais été admissible ou non il y a 7 ans va te faire progresser d'une quelconque façon ?
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Ça reste un énorme boost d’ego, ce qui est non négligeable pour un concours qui se joue au mental
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"un concours qui se joue au mental" ??? Drôle d'idée !Chaque année, des candidats qui se pensent forts échouent et d'autres, qui font la préparation avec leurs moyens réussissent.Cordialement.
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Bah il est assez clair qu’une condition nécessaire pour réussir ulm est de se croire fort.
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Ce n'est ni une condition nécessaire ni une condition suffisante.
J'aurais même tendance à dire que se croire plus fort que l'on est peut être un désavantage. Des candidats qui rechignent devant un truc qu'ils considèrent trivial et indigne d'eux (par ex. des calculs comme trigonaliser une matrice 3×3) et qui se vautrent en beauté ça arrive chaque année y compris à des oraux de très haut niveau genre X ou ENS. -
Tu ne vas pas me faire croire que les admis à ulm n’ont pas une grande estime d’eux même
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Pour en connaitre un, je peux te dire qu'il est d'une modestie immense.
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Pour en connaître 3 je peux te dire qu’ils sont très confiants sur leurs capacités ce qui en soi n’a rien de l’arrogance
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Tu as raison zebila pour la confiance en soi et la modestie et on a dans ce forum le bel exemple de l'ulmien JlapinLorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..
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Bonjour Zebilamouche, il n'y a pas ou quasiment pas d'étudiants / étudiantes sur ce forum, encore moins qui tentent l'ENS donc encore moins un échantillon représentatif à qui te comparer.Tu auras au mieux des avis de profs passées, ou non, par l'ENS mais cela ne t'aidera pas dans ton questionnement.Dans mes collègues passées par l'ENS, personne n'a jamais eu besoin de se rassurer en posant ce genre de questions sur un forum. Je t'invite donc à te comparer aux autres dans le cadre de ta formation scolaire et à suivre les justes conseils de JLapin sur le meilleur état d'esprit à avoir.Bon courage !La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
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Merci pour tes conseils Vassilia, c'est juste que je passe cette année l'ENS en candidat libre donc j'aurais aimé me comparer aux profs/matheux qui auraient peut-être composé en 2018 et en savoir plus sur les particularités de ce sujet (et surtout que ça me paraissait bizarre qu' à partir de la partie 4 le rapport de jury indique que les questions sont résolues par 5 à 30 personnes/1000 candidats).
Je note bien sur les conseils de JLapin et m'en vais faire un max d'exos au lieu de m'éterniser sur ça -
Ces 2 phrases sont assez stupides.
Bah il est assez clair qu’une condition nécessaire pour réussir ulm est de se croire fort.
Tu ne vas pas me faire croire que les admis à ulm n’ont pas une grande estime d’eux même
Une condition nécessaire pour réussir Ulm est d'être brillant. Point final.
En général, quand on est brillant, on le sait. Une caractéristique de ceux qui réussissent Ulm est donc souvent de se savoir brillant. Point final n°2.
Se savoir brillant, ou se croire brillant, ça n'a rien à voir.
Se croire brillant (alors qu'on ne l'est pas), c'est un handicap, et non un avantage, si on veut réussir Ulm. Point final n°3.
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara. -
@lourran a bien résumé la situation.
Pout le dire dune façon différente: trivialiser ce genre de sujet est plus probablement mauvais signe que bon signe.Sinon pour répondre à la question après avoir cherché un peu la partie une. Personnellement je trouve que pour ce qui concerne cette partie c'est un sujet qui demande une vraie maitrise du programme de Spé sur les evn ainsi qu'une capacité d'adaptation et d'initiative fondée sur une bonne culture mathématique. Rien que la quantification de la question une est déjà un piège à taupin.Je conjecture que la suite est du même acabit sinon pire.Bref c'est un sujet de Normale et il a du pousser les candidats dans leurs retranchements.C'est le principe d'une épreuve sélective: comporter des questions qui posent des difficultés aux candidats pour pouvoir les classer. -
Bonsoir,loin de moi l'idée de minimiser la difficulté du sujet, mais la partie 1 n'est qu'une entrée en matière pour évaluer le candidat sur sa connaissance du cours et sa qualité à rédiger les réponses. Ni piège, ni question technique, ni prise d'initiative majeure. La seule question demandant plus de travail est la dernière question. Ou il faut arriver à dire que deux réels $x$ et $y$ sont égaux dès lors que $x,y$ et $\dfrac{x+y}{2}$ sont équidistants d'un même réel $z.$La partie 2, elle, demande déjà beaucoup plus de travail et vu le nombre de questions posées dans ce sujet dans le temps imparti, c'est un sacré chemin de croix. Le sujet suppose aussi de connaître les classiques comme le théorème de Césaro ou les polynômes de Tchebychev pour "gagner" du temps.
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@canasson29 tu dis cela en te plaçant du point de vue de la personne que tu es aujourd’hui.
Mais ce sujet s’adresse à des taupins, c’est à dire à des gens qui ont étudiés les evn en une grosse semaine.
Je n’ai pas dit que la première partie était difficile j’ai observé qu’elle demandait déjà une bonne maîtrise du cours.
80% des copies n’obtiennent pas tous les points à la partie 1. Nous parlons là d’étudiants passant les épreuves de l’ENS c’est-à-dire des meilleurs.Le rapport de l’épreuve est très complet et donne toutes les indications nécessaires pour situer le niveau de l’épreuve.
On y lit que le traitement complet de la partie 1 et de la partie 2 rapporte 11,5 points.
On y lit aussi que la rédaction doit être soignée. Il y a loin entre l’intuition d’une réponse et une réponse parfaitement formalisée. -
@hx1_210 je ne fais plus beaucoup de maths, et ça s'oublie vite. J'adoptais ici le point de vue de l'enseignant.J'ai connu des élèves de prépas dites de "proximité" qui passaient l'épreuve x-ens pour se "chauffer", sachant que leur objectif était ccp voire les petites mines. Les étudiants ne s'interdisent pas de passer des écrits de concours, même s'ils n'ont pas le niveau requis pour être admissibles. Peut-être cela a-t-il évolué depuis ? Je n'ai pas lu le rapport, pas regardé le nombre d'inscrits, le nombre d'admissibles, ni le nombre d'admis et il est vrai que la filière MPI est une filière spécifique récemment créée. Je ne sais pas non plus comment a évolué le niveau des élèves (enfin je présume, mais le sujet date de six ans
). S'il est vrai que la notion de borne inférieure est mal comprise, il n'empêche que la partie 1 est parfaitement accessible à un candidat qui connait et sait appliquer les résultats concernant les espaces vectoriels normés (mais est-ce une perle rare en l'état actuel ?). Un enseignant de prépa s'attendrait à ce que la partie 1 ne présente pas de difficulté pour un élève sérieux. Ce n'est pas cette partie qui va permettre de distinguer les meilleurs candidats et fort heureusement d'ailleurs. Tu devrais regarder plus en détail les parties suivantes, notamment la partie 4.
La question 4.3 est autrement plus technique, combien ont su l'aborder ? combien l'ont cherché et proposé des pistes sur leur copie ? Je voulais juste atténuer ton enthousiasme sur les écueils supposés de la partie 1. Au pire, le candidat pouvait se rattraper ailleurs ! Rassure-toi, j'aurais été incapable de traiter le sujet dans le temps imparti, entre autre avec la question 4.3 ! -
Zebilamouche a dit :Merci pour tes conseils Vassilia, c'est juste que je passe cette année l'ENS en candidat libre donc j'aurais aimé me comparer aux profs/matheux qui auraient peut-être composé en 2018 et en savoir plus sur les particularités de ce sujet (et surtout que ça me paraissait bizarre qu' à partir de la partie 4 le rapport de jury indique que les questions sont résolues par 5 à 30 personnes/1000 candidats).
tu parles de mental, parlons plutôt psychologie. Comment aborder la suite d'un sujet quand on n'est plus en capacité de traiter certaines questions et que le temps défile ? On sélectionne les questions et on laisse de côté certaines questions. Au préalable, il faut lire le sujet en intégralité pour comprendre le cheminement du sujet. Ca permet de mieux articuler les questions entre elles et aller plus vite dans les raisonnements. Il ne sert à rien de se comparer aux autres, quand bien même tu serais "candidat libre". C'est à toi de t'entraîner au mieux. Le sujet en soi n'a rien de bizarre, la technicité arrive justement à la partie 4. Qu'on l'aime ou pas. Il faut se la coltinerMais si on a réussi à traiter les trois premières parties, le correcteur doit déjà avoir un bon a priori sur le candidat.
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Pour répondre à @Zebilamouche, j'ai passé cette épreuve en 2018 donc je peux te livrer mon ressenti.
Je me souviens avoir intégralement réussi la partie 1, en prenant soin de bien rédiger chaque réponse. Après l'épreuve et les rituelles discussions avec les camarades, il me semblait que cette partie avait été perçue comme assez "facile" même si certains (même parmi les meilleurs) avaient commis de grossières erreurs (vraiment).
Pour la partie 2, le début est assez classique (le lemme de Fekete sur les suites sous-additives est souvent vu en prépa et on peut s'en inspirer). En relisant le sujet, mes yeux se souviennent du traumatisme de la question 2.4: j'ai dû y passer plus d'une heure (voire deux) pour finalement ne pas réussir... Je regarderai un corrigé à l'occasion pour voir si c'était si dur ! Ayant admis la 2.4, le reste se déroule bien (2.8 était tout de même assez technique).
La partie 3 était assez classique aussi, je ne me souviens pas de difficulté particulière (attention, je n'ai pas regardé en détails). Néanmoins, en prenant le temps de bien rédiger chaque réponse, elle peut prendre un peu de temps.
Dans la partie 4, je ne me souviens plus bien mais je n'ai pas eu le temps de traiter plus que la question 1 il me semble.
Tu dis vouloir évaluer ta performance donc je te fournis un peu d'informations: j'étais dans une bonne prépa dans le centre de Paris et je me classais dans le top 10 de ma classe environ. Mais attention, comme l'ont dit des intervenants plus hauts, je ne suis pas sûr que ça soit complètement pertinent (d'ailleurs, avec mon impression sur l'épreuve, quelle information tirer ? Je n'ai même pas été admissible à Ulm !). Comme @JLapin plus haut, je t'encourage à te concentrer exclusivement sur ta progression, en prenant le temps de chercher réellement les sujets à ta disposition, et en passant du temps à comprendre ce qu'il t'a manqué quand cela a été le cas. Mais bon, il est dur de ne pas se comparer, surtout en candidat libre.
Pour la mentalité et la confiance en soi, je ne pense pas que ça soit un concours qui "se joue au mental": ça se joue aux maths uniquementEn revanche, le jour J il est indispensable d'avoir effectivement une certaine confiance en sa préparation et ses capacités: j'ai pu observé de nombreux étudiants très compétents rendre des questions simples très difficiles juste par la conviction qu'elles l'étaient. Regarder des questions avec un oeil "innocent" sans préjuger de leur difficulté permet souvent d'y réagir "naturellement", ce qui mène souvent à la réponse. Pour les questions plus corsées, pas de secret: il faut bosser !
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@canasson29
Moi je veux bien que l'on m'explique que la partie une est "très facile". Pour ma part le mot "facile" ne fait pas partie de mon vocabulaire. Soit on sait bien faire, soit on ne sait pas faire.Lorsque j'étais taupin, je n'ai pas passé X-ENS pour "me chauffer" tout simplement car cela se passait en même temps que d'autres concours et après Centrales Mines-Pont et CCP.Les "petites mines" se passent en Maths Sup et non en Spé. Je ne comprends donc pas bien de quoi tu parles.
Voici en PJ pour comparaison le sujet d'analyse la même année au CCP avec une moyenne de 10,27.
Je rappelle quoiqu'on en dise que la banque CCP c'est la banque "standard" en CPGE scientifique et qu'intégrer une de ses écoles n'est pas donné à tous les candidats puisqu'il y avait 7159 présents en MP en 2018 pour 1160 places.Etudiant dans une grosse CPGE, je peux témoigner que tous les candidats n'intégraient pas sur CCP et certainement pas aux premières places.
C'est un biais courant sur ce forum de considérer que tout est trivial. Cela conduit à considérer comme la norme des épreuves qui sont "hors norme". Je dois confesser que cela a tendance à m'agacer et cela diminue les qualités exceptionnelles des lauréats de ces concours.
Le rapport explique que le traitement des trois premières parties assure un note de 15,5 !Concernant la partie 4, le rapport indique qu'une quinzaine de copies ont traité la 4.3 et seulement 5 la 4.4.Quitte à passer pour un nullard (mais je m'en fiche je ne fais pas de concours d'égo et je n'ai rien à prouver), je persiste à dire que pour un taupin moyen même sérieux, le niveau de la partie 1 est déjà sensiblement bien plus élevé, rien que par le choix de proposer de la topologie, que le niveau d'une partie 1 dans concours hors ENS. Je n'ai jamais dit que c'était infaisable.Je dois d'ailleurs dire que j'ai hésité à donner mon avis, n'étant pas normalien pour éviter justement ce genre de débat. J'aurais du m'abstenir.
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