Timss résultats édition 2023

Mathurin

Oui @Vassillia , 

Il faut s'appuyer sur le "côté obligatoire" de certaines connaissances, c'était l'idée derrière le "socle commun" (qui a été perverti par le concept de "compétences").

Il faut aussi souligner les connaissances nécessaires à certains emplois, épanouissants à défaut d'être très rémunérateurs.

Mais il y a selon moi, un troisième objectif : celui de répandre la "libido sciendi" , cette soif de savoir qui développe la Liberté. (Quelqu'un a dit "la vérité vous rendra libres.") C'est selon moi une partie essentielle du projet humaniste. Certes cela ne touche qu'une minorité, pas forcément bien née, mais c’est l'honneur de la civilisation.

biely

Mathurin a dit :

Mais il y a selon moi, un troisième objectif : celui de développer la "libido sciendi" , cette soif de savoir qui développe la Liberté. C'est selon moi une partie essentielle du projet humaniste. Certes cela ne touche qu'une minorité, pas forcément bien née, mais c’est l'honneur de la civilisation.

C’est exactement ce que je voulais dire mais Mathurin l’a exprimé bien mieux que moi!

Vassillia

Si vous voulez mais en option alors et cela ne touchera qu'une minorité de la population. Je suis déjà de la génération qui n'a jamais cru à cet idéal. Je travaillais à l'école pour avoir un métier bien payé, intéressant et qui me permettrait quand même d'avoir du temps libre et c'est tout. Maintenant quand j'apprends "pour le plaisir", c'est en fait pour l’interaction sociale que cela me permet d'avoir avec les personnes avec qui je partage cet apprentissage.

Calembour

biely a dit :

Vassillia a dit :

 Quand il ne restera plus qu'une minorité d'électeurs et d’électrices intellectuellement formées, vous ferez quoi ? Ce sera à celui ou celle qui manipule le mieux l'opinion publique et à ce jeu là, je pense que vous serez perdant.

@Vassillia
Je suis bien d’accord avec ton dernier message et particulièrement avec cet extrait. Je ne suis pas dupe: la connaissance pour la connaissance sera très compliqué à ’’vendre’’ (paradoxe). Ceci dit,  si on reste comme aujourd'hui sur la pente de l’utilité avec une connaissance au ras des pâquerettes cela reviendra à enseigner la règle de 3 jusqu'à l’université et à ’’former’’ des bons citoyens c’est-à-dire des citoyens qui voteront pour leurs gourous. 

Je crois que ceci contribue aussi à faire fuir mêmes ceux qui s'intéresseraient à la connaissance à la base. Ils ne seraient pas assez "nourris" par l'école, qui leur enseigne "la règle de 3 jusqu'à l'université". Passer 17 ans à étudier la règle de 3, cela a quelque chose de démotivant même pour les plus motivés.
Et même si ça ne les dégoute pas de la connaissance, au moins ça les dégoutera de l'école : elle leur prend un précieux temps de vie pour du vide (vu que les programmes sont de plus en plus vide). 

Vassillia

Mais il n'y en a plus, ou quasiment plus, cette soif de connaissance s'éteint dès qu'ils ont accès à internet puisque toutes les connaissances sont théoriquement à leur portée

Mathurin

La connaissance ce n'est pas recopier quelque chose depuis Internet. C'est s'approprier quelque chose que l'on a compris après l'avoir appris.

C'est surtout le vivre avant de le conceptualiser. Le processus de recherche est plus important que le résultat. Et comme tu l'as dit, le vivre avec d'autres Humains.

biely

C’est aussi la possibilité d’allumer une petite alarme intérieure du style ’’attention, on est peut-être en train de me raconter des salades’’. 

Vassillia

Et pourquoi faire cet effort alors que je pourrais recopier sur internet et profiter du temps économisé pour me faire plaisir ? On doit en effet apprendre à identifier les sources fiables des sources pas fiables comme le dit Biely. Si cela te fait plaisir d'apprendre Mathurin, tant mieux. Cela n'a jamais été mon cas ni celui des personnes qui m'entouraient et m'entourent et c'est bien pire pour ce que je vois des générations après moi. Par contre si c'est nécessaire pour résoudre un problème, je vais le faire. Si c'est pour faire plaisir à quelqu'un ou quelqu'une que j'aime bien , je vais le faire

Mathurin

C'est toute la différence entre le plaisir et le bonheur ("une idées neuve" disaient-ils...).
Le plaisir peut être atteint shooté à la morphine sur un lit d'hôpital.

Vassillia

Ne tente pas la population...
Pour moi le bonheur, c'est la somme de mes plaisirs et la réussite d'objectifs personnels mais on est sur ce que chacun et chacune veut faire de sa vie ce qui est personnel. Tout ça pour te dire que ton ideal ne me touche pas.

matheuse_dynamique

A lire ici

https://www.snes.edu/article/timss-2023-en-sciences-tout-est-relatif/ 

biely

Merci on sait lire...
Le titre de cet article ne correspond pas à son contenu...

Bibix

Je pense qu'on a assez de discours du genre "le programme scolaire n'est pas assez consistant" ici, merci de ne pas en rajouter une sursurcouche.

biely

’’Pratiques expérimentales : 50 à 70 % des élèves (suivant les disciplines) déclarent pratiquer des expériences régulièrement (au moins une fois par mois) ce qui est plus qu’à l’internationale, et 80 % d’entre eux apprécient de passer par la pratique. Cependant, comme pour les autres pays participants, les élèves pratiquant davantage d’expérimentations en classes obtiennent des scores inférieurs à ceux qui pratiquent moins. Comment interpréter ce fait ?’’
Non sans blague? On se pose la question?
’’Parmi les pays de l’OCDE et de l’UE, les élèves de France sont ceux qui considèrent le moins souvent que leur enseignement des sciences est d’une grande clarté… Là encore, la pratique de la démarche d’investigation, si elle demeure courante, pourrait expliquer en partie que certains élèves se sentent perdus. Par ailleurs, si les manuels de physique-chimie regorgent d’« activités » et de documents à relier les uns aux autres, très peu proposent un résumé de cours systématique et complet. On peut lire les travaux de Stéphane Bonnery sur les manuels scolaires. Une maigre consolation : c’est le même constat pour les enseignements de mathématiques !’’
On n’aurait pas une petite piste là?
Bien entendu on a droit à la conclusion imparable: ’’Il ne faut donc pas accorder trop d’importance à l’étude TIMSS.’’ 
Circulez, le thermomètre est cassé,  le malade va bien!

xax

On retrouve d'année en année toujours la même constante dans tous les commentaires et discussions, qu'ils soient issus de l'institution, des syndicats ou d'associations professionnelles : l'absence complète de toute réflexion sérieuse sur les causes et la manière de s'y prendre pour remédier à la situation.

La situation catastrophique de l'enseignement de la physique est sans doute à rapprocher de celle des maths.

Les quelques éléments valables que j'ai pu lire proviennent d'un nombre très restreint de professionnels et se comptent sur les doigts, pas plus (les trois derniers évoqués sur ce forum à l'occasion de TImss étant M. Delord, JP Daubelcour et JP Demailly).

Dans ces conditions il n'est pas étonnant que la situation soit ce qu'elle est.

Foys

xax a dit :

La situation catastrophique de l'enseignement de la physique est sans doute à rapprocher de celle des maths.

Imaginons la situation: tu as des élèves qui sont très mal à l'aise avec (voire ne comprennent pas du tout ou ne peuvent pas manipuler):
-les vecteurs

-les courbes paramétrées

-les dérivées, les intégrales de fonctions usuelles

-de simples calculs où des nombres sont représentés par des lettres

-les équations différentielles au moins linéaires

De quelle physique vas-tu parler en classe exactement? Même pour l'introduction pour la mécanique tu es devant de gros gros soucis ...

Je précise que j'ai une collègue qui s'est plainte il y a un an ou deux de ce que ses élèves de classe préparatoire pour les écoles de commerce (1ère année) ont dans leur majorité échoué à simplifier une fraction de nombres entiers à deux chiffres (à mettre en relation avec la petite liste de compétences que j'ai citée dans mon paragraphe précédent).

Ah mais il apparaît qu'il y a des milieux militants agressifs qui exigent qu'en plus de la nécessité impérieuse de ressusciter l'enseignement des maths dans le secondaire l'administration prenne en charge la mission de forcer coûte que coûte un pourcentage décidé à l'avance (compris dans une fourchette proche de 50%) de filles en terminale et dans l'enseignement supérieur en sciences; quelle est la priorité de cette mission sur celle de rétablir l'enseignement des maths?

biely

Étant donné qu’il ne faut pas donner trop d’importance à TIMSS la priorité est bien entendu l’égalité H/F. Non, le niveau ne baisse pas! 
https://dai.ly/x4g3ucw

lourrran

Si on veut parler de TIMSS, on met un lien vers le site de TIMSS , pas vers un site de propagande.

Honteux.

JLapin

lourrran a dit :

Si on veut parler de TIMSS, on met un lien vers le site de TIMSS , pas vers un site de propagande.

Honteux.

Les mots n'ont plus le sens commun ici apparemment... C'est un peu triste.

gai requin

Je suis très confiant sur le fait que la part des filles en sciences dures va baisser si on reste sur la même ligne éducative, celle des réformes NVB et Blanquer qui ont claqué la porte au nez des CSP- et des filles respectivement.

Vassillia

Ça alors, le sujet de la part des filles en sciences vous inquiète au point d'en parler sur tous les fils de vous même, quel talent matheuse_dynamique !

xax

@Foys en fait cette année il s'agit des résultats de CM1 et 4ème, la dernière étude de terminale date de 2015. Mais déjà c'était plié.

Je n'ose pas imaginer ce que ce serait aujourd'hui, l'enseignement de la physique ayant cessé d'exister dans le secondaire en France alors qu'il reste 2 à 3 % d'élèves performants en maths.

Les derniers enseignements ont eu lieu dans les années 2000, après ça c'est effondré plus fort qu'en maths.

D'un point de vue statistique il ne doit pas y a voir plus de 1000 élèves de terminale au niveau (s'ils existent).

Un test comme le Tescia ne pourrait pas avoir lieu en physique.

Quand je vois la nouvelle génération d'ingénieurs, je n'ai qu'un vœux : pour la sécurité du pays surtout qu'on ne relance pas la filière nucléaire.