Timss résultats édition 2023

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Réponses

  • @ soc
    Je te renvoie à la question posé à @JLapin et @xax.

    Pourquoi avoir fait le choix de la logique des cycles de la maternelle à la Troisième. Pourquoi avoir choisi l'enseignement par compétence? Quelles sont les raisons de ces choix dont on mesure les conséquences:

    7e en 1995, avant dernier aujourd'hui.

    Questions subsidiaires, qu'ont fait (ou pas fait!) les universitaires français face à ces choix délétères? Pourquoi les associations de parents ont-elles choisi de les soutenir? Pourquoi les électeurs, tout comme les forumeurs ici-même continuent de croire les déclarations d'intention des politiques en charges objectivement contraires à ce qui se passent dans les faits? Quelles sont les sanctions prises contre les responsables de ce désastre?

    Doit-on rappeler qu'il n'y a aucune inflexion de la politique éducative entamée au tournant des années 2000 et qu'au contraire celle-ci s'accélère.
  • Biely: Bien sûr que la calculatrice trop utilisée est un frein à la compréhension, et une autre fois oui: les élèves qui ont du mal l'utilisent à la place de calculer eux-même si on les laisse faire (il y a quand même un si). Mais ce facteur est minime comparé au reste. Comme pour lapin, quid du s au pluriel? C'est la calculatrice?
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • @hx1_210: Je ne sais pas exactement pourquoi tu m'interpelles sur ce sujet. Bien sûr que les politiques coulent le navire avec plaisir et vendent les restes au privé. Mais cela ne déresponsabilise pas ceux qui participe au démantèlement en se drapant d'égalitarisme.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • @biely

    Merci de me rappeler pourquoi je ne voulais plus intervenir ici.

    Je te remercie de m'apprendre que mes élèves se servent de leur calculatrice pour calculer avec des fractions. Abruti que je suis, je me trompe en effet gravement lorsque j'observe qu'il ne font pas l'effort de tendre leur main vers le fond de l'eastpack où l'objet se trouve (ou pas) attendant dans un remake du jeu du poulet que l'un d'entre-eux le fasse pour tout le monde, en se trompant trois fois sur quatre. 
    @Jaymz se trompe lui aussi gravement car lui aussi. J'espère qu'il te sera reconnaissant de lui indiquer que ce qu'il constate n'est pas et que la réalité est priée de se conformer à ce que toi tu penses.

    Il n'est pas possible d'avoir une discussion saine et scientifique ici puisque les faits eux-mêmes sont immédiatement contestés. 

    Je ne suis pas certain d'avoir envie de reperdre mon temps dans des discussions oiseuses avec des gens qui ne sont pas ouverts d'esprit et confonde ultracrépidarianisme et connaissance.
  • biely
    Modifié (December 2024)
    hx1_210 a dit :
    Je te remercie de m'apprendre que mes élèves se servent de leur calculatrice pour calculer avec des fractions.
    @hx1_210
    Dans ce cas pourquoi affirmer le contraire avant? Et quand tu dis que lorsque les élèves qui s’en servent ont des résultats qui ne sont pas meilleurs je suis plutôt d’accord mais on ne doit pas parler de la même chose (des résolutions de problèmes par exemple). Dans le cas du calcul demandé par Jaymz les résultats des élèves qui utilisent leur calculatrice seront largement meilleurs qu’avec ceux qui ont l’interdiction de l’utiliser. Et je n’ai toujours pas la réponse à ma question par rapport au calcul demandé par Jaymz. Les élèves doivent bosser quoi exactement? Si on regarde la correction de ce calcul étape par étape, quelles sont les connaissances utiles pour effectuer ces étapes et surtout, depuis quelles classes ces connaissances sont censée être connues...
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • hx1_210
    Modifié (December 2024)
    @biely
    Tu ne comprends pas ce que tu lis.
    La façon dont tu as coupé la citation le montre. 

     j'observe qu'il ne font pas l'effort de tendre leur main vers le fond de l'eastpack où l'objet se trouve (ou pas) attendant dans un remake du jeu du poulet que l'un d'entre-eux le fasse pour tout le monde, en se trompant trois fois sur quatre. 

    Je reformule donc comme il est nécessaire de le faire pour des collégiens en difficulté. J'espère que tu sera en capacité de comprendre.
    1/ Les élèves ne se servent pas de leur calculatrice même quand ils y sont autorisés.
    2/ Les élèves ne se servent pas de leur calculatrice même quand on leur en donne la consigne.
    3/ Par voie de conséquence, lorsque l'un d'entre-eux s'en sert, il le fait de façon erronée.

    Donc non ce n'est pas l'autorisation de la calculatrice qui explique les difficultés des élèves dans le calcul avec des fractions. Ton explication est erronée. La réalité montre que tu as nécessairement tort.

    Ce qui explique ces difficultés, c'est que les élèves ne bossent pas. 
    a) ils n'apprennent pas les règles de calculs
    b) Ne les ayant pas apprises, pour la plupart il ne peuvent les appliquer.
    c) Pour ceux qui retiennent les règles de calculs même sans les apprendre, ils ont une flemme intense de les appliquer méthodiquement, c'est-à-dire de faire l'effort de réfléchir à quel type d'opération ils ont affaire.

    Le problème c'est que pour apprendre quelque chose, il faut en premier lieu se conformer aux consignes données par le professeur, ce que dans le langage courant on appelle "bosser". Or cela exige 
    1/ de respecter ce professeur
    2/ que le non respect des consignes entraine des conséquences: mauvaise note, punitions, sanctions, redoublement.

    Or aucune de ces condition n'est satisfaite. Pourquoi? parce que les gens qui nous gouvernent veulent se débarrasser des enseignants fonctionnaires ce qui nécessite de ne leur accorder aucun pouvoir ni aucun respect.

    Par conséquent les élèves ne respectent pas leurs enseignants et les enseignants ne disposent d'aucun levier d'action leur permettant de contraindre les élèves à respecter les consignes données.

    Il s'agit là de choix politiques que chacun d'entre-vous assume quand il place un bulletin dans l'urne.

    Notre peuple a élu des gens qui insultent les enseignants et les violentent. Cela a encore été le cas d'un ancien Président pourtant interdit d'enseignement du fait du port d'un bracelet électronique.
     Comment ce même peuple peut-il se plaindre que les résultats obtenus par leurs enfants soient faibles?

    Nos concitoyens ont choisis l'obscurantisme, TIMSS Pisa Cedre ne font que mesurer les conséquences de ce choix.







  • Vassillia
    Modifié (December 2024)
    Si ça peut te consoler, j'ai l'impression que les électeurs et électrices ne respectent pas beaucoup les politiques... qui ne se respectent pas vraiment entre eux non plus.
    Je ne pense même pas que le peuple se plaigne vraiment des résultats internationaux en maths, en dehors du cercle fermé des profs de maths bien sûr. Je pense que cela fera à peine quelques minutes dans les médias surtout vu l'actualité.
    La place du savoir a fichu le camp dans la société, remplacé par le divertissement, alors forcément c'est super difficile après de motiver parents, élèves... et il ne reste pas beaucoup de leviers pour agir.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • @hx1_210
    C’est toi qui ne sait pas lire!
    Je te parle du calcul demandé par Jaymz. Si tu me dis que si la calculatrice est autorisée alors  les élèves ne vont pas s’en s’en servir ce n’est même plus la peine de discuter avec toi. 
    ’’1) les élèves ne se servent pas de la calculatrice même quand ils y sont autorisés.’’ Faux! Ils s’en servent, peut-être mal (mais ça c’est un encore un autre problème) mais ils s’en servent et pour faire le calcul de Jaymz ils auront la bonne réponse pour la majorité. 
    Ces élèves ’’qui ne bossent pas’’ savaient par exemple en sixième que 210 et 75 sont divisibles par 3 car la somme des sommes des chiffres est un multiple de 3. Combien de ces élèves qui savaient en sixième le savent en troisième? Il y a une énorme perte et l’une des raisons principales est bien l’usage systématique de la calculatrice (le plus souvent à partir de la cinquième lors du chapitre sur la proportionnalité). 
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Vassillia
    Modifié (December 2024)
    Mais non @biely je sais que c'est ta marotte mais c'est la même galère dans toutes les matières donc le problème n'a rien à voir avec la calculatrice. Les enfants, en général, ne travaillent pas car ils n'ont pas envie de travailler et puis c'est tout. Interdit la calculatrice si tu veux, ils seront encore moins nombreux à répondre aux questions et encore plus nombreux à te faire chi... Ils n'osent pas trop quand ils sont jeunes mais cela vient vite !
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • biely
    Modifié (December 2024)
    @Vassillia
    Je suis le premier à dire que les élèves ne travaillent pas assez et il y a plusieurs facteurs à cela. Pour le calcul on ne leur demande même plus de travailler et c’est ce que je dis. On ne peut pas dans ce cas reprocher à des élèves qu’ils ne bossent pas des compétences si on leur met entre les mains un outil qui permet de se passer de ces compétences.
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • hx1_210
    Modifié (December 2024)
    biely a dit :

    Si tu me dis que si la calculatrice est autorisée alors  les élèves ne vont pas s’en s’en servir ce n’est même plus la peine de discuter avec toi. 

    Je le dis
    Et je le dis parce que c'est le cas. Parce que je l'observe (et que je ne suis pas le seul à l'observer).

    La base du raisonnement scientifique c'est d'accepter le réel comme il est. Le réel ne changera pas pour se plier à tes fantasmes. Tu ne peux nier le réel car il ne correspond pas à ton cadre de pensée.

    Par suite le niveau de mathématiques ne remontera pas parce que tu interdirais la calculatrice. Il remontera quand les élèves travailleront. Ils travailleront quand cela sera valorisé de le faire et une condition nécessaire de cette valorisation (et non suffisante) c'est que leurs professeurs soient respectés et valorisés).

    @Vassillia . Oui tout à fait.



  • Soc
    Soc
    Modifié (December 2024)
    La calculatrice n'est pas la responsable de l'absence d'entrainement des élèves en calcul, même si elle y contribue un (tout petit) peu.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Bof les élèves ne savent pas compter car ils n'en ont rien à fiche de ne pas savoir. Ils ne savent pas compter sur leurs doigts, ils ne savent pas poser une opération, ne connaissent pas les compléments à 10 ni les tables de multiplications. Tout cela leur a été transmis. Mais comme ils n'en ont rien à faire et que l'absence de maîtrise de ces connaissances n'a absolument aucune conséquence sur leur parcours scolaire ils ne fournissent aucun effort pour les retenir, les maîtriser et les utiliser. 

    Et exactement de la même façon qu'ils ne se donnent pas la peine de calculer à la main ou de tête, ils ne se donnent pas la peine non plus d'utiliser un calculatrice.

    D'ailleurs au DNB le nombre d'absence de réponse au QCM est édifiant! Il en est de même pour les évaluations nationales et très certainement pour Pisa Times et consort.

    En dernier recours de toutes façon ce sont les professeurs qui sont pointés du doigt, alors pourquoi. se fatigueraient-ils?

    Et je maintiens, ces mauvais résultats arrangent les politiques qui nous dirigent qui trouvent la un argument en or pour continuer à ne pas payer les professeurs et pour privatiser les écoles.
    (Pour les libéraux, les USA ont les mêmes résultats que nous!)
  • Soc a dit :
    La calculatrice n'est pas la responsable de l'absence d'entraînement des élèves en calcul, même si elle y contribue un (tout petit) peu.
    En effet, des erreurs de calcul ou de raisonnement tous simples se voient aussi sur une calculette (même si elle affiche les calculs sous une jolie forme mathématique).
    Par exemple, croire que la touche x contient une indéterminée sur une calculette de collège, ou bien un usage étonnant de la touche de fraction, etc.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • J'ai lu pas mal de choses que je qualifierais de ridicules, je ne vais pas les relever, ça pourrait inciter les personnes en question à la surenchère.
    J'ai aussi lu des constats qui me paraissent totalement sensés.

    XAX : le profil des parents qui envoient leurs enfants dans le privé a complètement changé …, ce ne sont plus les cathos, ce sont les CSP+
    Oui, 100% d'accord.
    On peut se dire qu'on s'en fout, que ça n'a pas grand chose à voir avec TIMMS et tout ça. Si, ça a à voir : les parents informés et motivés extirpent leurs enfants d'un système qui leur paraît totalement inefficace.

    XAX encore : avant on enseignait de façon carrée tel chapitre au primaire etc etc, tous ces aspects sont maintenant délayés par petits morceaux jusqu'en 3eme.

    HX1_210 : 
    Ce qui explique ces difficultés, c'est que les élèves ne bossent pas. 
    Le problème c'est que pour apprendre quelque chose, il faut en premier lieu se conformer aux consignes données par le professeur, ce que dans le langage courant on appelle "bosser". Or cela exige 
    1/ de respecter ce professeur
    2/ que le non respect des consignes entraine des conséquences: mauvaise note, punitions, sanctions, redoublement.

    je pourrais citer aussi Soc, Mathurin, Jlapin … 

    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • Vassillia a dit :
    Mais non @biely je sais que c'est ta marotte mais c'est la même galère dans toutes les matières donc le problème n'a rien à voir avec la calculatrice. Les enfants, en général, ne travaillent pas car ils n'ont pas envie de travailler et puis c'est tout. Interdit la calculatrice si tu veux, ils seront encore moins nombreux à répondre aux questions et encore plus nombreux à te faire chi... Ils n'osent pas trop quand ils sont jeunes mais cela vient vite !
    C'est catastrophique je trouve. Là il ne s'agit même plus de "mathématiques" à proprement dit, mais plutôt d'efforts, de tolérance à la frustration, etc.
    Que se passera-t-il quand ils devront travailler dans le respect des horaires, de leur patron et de leurs collègues ?

    "Faire ce qu'on a envie", c'est pas la vie non plus. Et je ne pense pas que l'école leur fait un cadeau en leur apprenant que travailler c'est facultatif et que ça n'a aucune conséquence.
  • hx1_210 a dit :
    7e en 1995, avant dernier aujourd'hui.
    Celle là elle va te faire mal :



    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax
    xax
    Modifié (December 2024)
    Attention ça va piquer  :D:




    Heureusement qu'il n'y a plus d'études Timss advanced (terminales scientifiques) depuis 2015 ...

    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Pour finir avec ce moment de nostalgie, le commentaire qui accompagne la première position mondiale de la France au niveau des terminales scientifiques est :

    Led by France, the countries performing above the international average in advanced mathematics also included the Russian Federation, Switzerland, Denmark, Cyprus, and Lithuania.”



    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • C'est marrant, on dirait que tu me prends pour un lapin de 3 semaines. Tu penses sincèrement que je ne sais pas les compétences qu'il faut avoir pour soustraire deux fractions ? Cela ne change rien au problème, tu imagines, je dis bien tu imagines que tous les profs de maths de France utilisent la calcu et que c'est pour ça qu'il y a un problème, tout ça parce que tu as eu une expérience en cours particulier... nous sommes plusieurs profs à te dire que le problème, c'est le boulot, en premier. Tu ne veux pas écouter, tant pis....

    Les résultats sont de moins en moins bons dans le temps peut-être parce que les élèves bossent de moins en moins et que j'ai l'impression  qu'il y a de moins en moins de "soutien" des parents. Et toi, qu'en penses tu ?

    Je suis peu ou prou d'accord avec ton constat sur le travail des élèves avec en plus, la notion de mémorisation qui est importante. Par contre, je ne suis absolument pas d'accord avec ton discours sur les décisionnaires et les inspecteurs...



  • Sato a dit :
    Ayant eu l'occasion de cotoyer récemment des professeurs des écoles, j'en ai déduis que des gens censément intelligents avaient une vision absurde des mathématiques. En effet, je les ai entendus conter en riant qu'ils avaient avec désespoir tapissé leurs lieux d'aisances d'affiches de vocabulaire "angles alternes-externes etc." et autres formules du collège afin de les apprendre par cœur (un peu comme on apprenait naguère la liste des chefs-lieux de canton) en espérant ne pas échouer au CRPE en raison d'un trou de mémoire. Bref, peut-être à aucun moment dans leur scolarité n'avaient-il pu découvrir ou admettre que les mathématiques, c'est quelque chose que l'on comprend. C'est d'ailleurs quelque chose qui ne peut toujours pas se présenter à leur esprit. Ils ne peuvent en être tenus pour seuls responsables. Le problème vient de la société, des professeurs et de leurs inspecteurs donneurs d'ordres.
    D'autre part, ceux que j'ai vus sont persuadés que l'on ne peut prononcer une phrase en langue française sans avoir étudié préalablement les catégories grammaticales et leurs noms (CéOhDé, Complément Circonstanciel de Temps etc.), mémorisé les tableaux de grammaire et pratiqué une analyse préalable. Sans cela, aucun humain ne pourra jamais dire : "Passe-moi le sel sur la table." Manifestement, c'est comme ça que la langue française est enseignée aux enfants.
    PS : ce n'est pas une blague.
    Bravo, on voit une grande connaissance de l'évolution de l'enseignement du français et du métier de PE. Un bon point pour toi.
  • Je rajoute qu'on parle certes des résultat de maths mais n'oubliez pas que le problème du travail, de la simple lecture des consignes, de la résignation à la moindre difficulté, de la concentration en classe etc... sont communs à toutes les matières !
  • querty
    Modifié (December 2024)
    Les résultats sont de moins en moins bons dans le temps peut-être parce que les élèves bossent de moins en moins et que j'ai l'impression  qu'il y a de moins en moins de "soutien" des parents. Et toi, qu'en penses tu ?
    Je suis peu ou prou d'accord avec ton constat sur le travail des élèves avec en plus, la notion de mémorisation qui est importante. Par contre, je ne suis absolument pas d'accord avec ton discours sur les décisionnaires et les inspecteurs...

    etc etc Voilà, je l'attendais, celle-là ! Les petits Français sont moins doués que les autres. Pour rappel, nous sommes derniers en Europe, et nous avons un budget comparable, voire supérieur. Non, non, de mon point de vue, la cause de ce niveau exceptionnellement bas est nettement plus prosaïque que cela et n’a rien à voir avec un débat idéologique.

    La montée du chômage a fait que beaucoup d'entre nous, moi y compris, ont traîné à la fac dans des filières qui ne proposaient pas grand-chose ou qui n’étaient pas adaptées à tout le monde. Cela a conduit à une situation où les plans B, voire E, sont devenus prédominants, sauf que  l'enseignement. À mon avis, c’est une histoire de vocation ou d'envie . Résultat : la France est devenue le cancre de l’Europe, car les centres d’intérêt ont divergé. Ce n’est pas un problème de niveau ou de capacité, mais simplement un problème d’envie, comme le petit Marcel du fond de la classe.l' EN n'a plus aucune résilience ou envie , et le système  avance comme l'on le  pousse.


  • Ce n’est pas un problème de niveau ou de capacité, mais simplement un problème d’envie,
    Je dis exactement cela avant, donc soit je ne t'ai pas compris soit tu ne m'as pas compris !


  • Vassillia
    Modifié (December 2024)
    Pas convaincue que cela change grand chose mais bon...
    L’action du ministère poursuit l’ambition d’élever le niveau de tous les élèves, notamment en mathématiques et en sciences

    Conformément aux annonces de l’acte II du Choc des savoirs, les nouveaux programmes de mathématiques entreront en vigueur à la rentrée 2025. Les fractions et les nombres décimaux, traités jusqu’ici au cours moyen et évalués parmi d’autres notions dans TIMSS, seront désormais introduits plus tôt dans la scolarité, dès le CE1, afin de favoriser l’acquisition des automatismes en mathématiques chez les élèves.

    Les évolutions prochaines du "plan mathématiques" pour la formation des professeurs des écoles tout au long de leur carrière viseront à résorber les écarts de résultats observés entre filles et garçons.

    Enfin, au collège, la nouvelle organisation des enseignements en groupes de besoins dans les matières fondamentales constitue depuis la rentrée 2024 un levier supplémentaire pour élever le niveau de tous les élèves. S’y ajouteront à compter de la rentrée 2025 l’extension de ces groupes de besoins en 4ème et 3ème, ainsi que le doublement des heures de "devoirs faits" et de stages de réussite pour 800 000 collégiens.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Tout cela est bien beau mais concrètement, si l'élève ne bosse pas, si les parents se résignent...
    Pour ma part, je ne vois que des effectifs de classe drastiquement réduit qui peuvent permettre de faire progresser durablement les élèves. Mais pour cela, il faut des profs et de l'argent !
  • L'élève ne bosse pas, et HX1_210 a donné des éléments pour expliquer cela, et lutter contre cela : 
    cela exige que le non respect des consignes entraine des conséquences: mauvaise note, punitions, sanctions, redoublement.


    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • biely
    Modifié (December 2024)
    Jaymz a dit :
    C'est marrant, on dirait que tu me prends pour un lapin de 3 semaines. Tu penses sincèrement que je ne sais pas les compétences qu'il faut avoir pour soustraire deux fractions ? Cela ne change rien au problème, tu imagines, je dis bien tu imagines que tous les profs de maths de France utilisent la calcu et que c'est pour ça qu'il y a un problème, tout ça parce que tu as eu une expérience en cours particulier... nous sommes plusieurs profs à te dire que le problème, c'est le boulot, en premier. Tu ne veux pas écouter, tant pis....
    @Jaymz
    Bien entendu que le boulot c’est le problème numéro un! La question que se pose un élève est: c’est pour quoi faire? Pourquoi me casser la tête quand je sais que de toute manière je ne redoublerai pas. Pourquoi me casser la tête quand la surnotation permet d’avoir la moyenne avec un niveau zéro? Pourquoi me casser la tête si mes parents s’en fichent? Pourquoi me casser la tête à faire du calcul si ma calculatrice le fait à ma place? Pourquoi me casser la tête sur ce devoir si un ChatGPT ou autre I.A. est capable de le faire mieux que moi? Pourquoi me casser la tête à apprendre l’orthographe si les correcteurs d’orthographe savent me les corriger? Pourquoi me casser la tête quand je vois ma grande sœur avec un bac +5 qui galère pour trouver un travail rémunéré plus que le SMIC? Etc. 
    Quand tous ces facteurs sont réunis et que le désintérêt est absolu, total, alors oui, calculatrice ou pas calculatrice,  dans le domaine du calcul, cela ne change strictement rien mais c’est valable dans tous les autres domaines. Ce n’est même plus la peine de parler d’enseignement car c’est de la garderie. 
    Je parle de collèges et de classes où il y a encore des choses à sauver même si cela se réduit à peau de chagrin. 
    La calculatrice est bien autorisée par une immense majorité de profs et le plus souvent à partir du courant de la cinquième alors que c’est justement à partir de ce niveau que la maîtrise des bases peuvent servir ’’concrètement’’. En général on fait un ou deux contrôles sans calculatrice et puis c’est fini et plus le niveau est mauvais et plus cela donne une raison supplémentaire d’autoriser encore plus tôt cette calculatrice en général. 
    Pour ton calcul que tu as demandé, des diagnostiqués dyscalculiques que j’ai suivis pouvaient le faire les doigts dans le nez en troisième mais cela a été un combat permanent. Ces ’’dyscalculiques’’, il a fallu se battre dès la sixième pour les empêcher d’utiliser la calculatrice (car ils y avaient droit en tant que dyscalculiques). Il a ensuite fallu se battre pour ne pas la reprendre car le prof l’autorisait en cinquième pour calculer des 25% de 140 par exemple et il fallait écrire sur sa copie 0,25×140=35  (à la calculatrice donc impossible de savoir si l’élève était capable de mette en pratique des connaissances). Dès ce moment là si on sait que $\frac{a}{b}$=$\frac{ka}{kb}$ , que $\frac{a}{b}×c$=$\frac{ac}{b}$ et que l’on connaît ses tables alors on peut faire le calcul par exemple par $\frac{25}{100}×140$=$\frac{25}{25×4}×140$=$\frac{1}{4}×2×7×2×5$=$\frac{4×35}{4}$=35 ( ce que j’exigeais ou une autre décomposition tout autant valable sauf que  ce n’était pas demandé!). 
    En autorisant la calculatrice,  on empêche les élèves de mettre en pratique des connaissances qu’ils ont (pour ceux qui n’ont aucune connaissance cela ne changera rien bien entendu!). 
    Il a fallu encore plus se battre en quatrième pour de nouveau empêcher l’utilisation la calculatrice car ’’oui mais le prof nous l’autorise!’’. J’ai bien vu comment pour ces élèves qui n’ont pas de ’’facilités naturelles’’ la moindre période de quelques petits mois sans pratique est préjudiciable: leur niveau baisse très vite! La mémorisation, y compris des techniques, ne peut se faire qu’en travaillant très régulièrement et plus un élève a des difficultés et plus cet élève à besoin de cette pratique. L’avantage d’un travail régulier est qu’à partir d’un certain stade , quand il y a pertes, elles peuvent être rattrapées relativement rapidement mais il faut absolument atteindre ce pallier. C’est exactement la même chose pour l’apprentissage des langues. Quand on a un faible niveau comme A1 ou A2 et que l’on ne pratique plus durant quelques mois il faut tout recommencer à zéro. Lorsqu’on a déjà un niveau correct comme B2 alors les pertes dues à un manque de pratique de quelques mois voire quelques années peuvent être rattrapées assez rapidement.
    Pour ton calcul en troisième de $\frac{210}{75}-\frac{13}{45}$ même un bon élève qui sait que $\frac{a}{b}-\frac{c}{d}$=$\frac{ad}{bd}-\frac{cb}{db}$=$\frac{ad-bc}{bd}$ il fait quoi après? Il va pas se tartiner des 210×45 et pensera ’’il me fait... ce prof!’’. Les réflexes de simplification ne se font pas du jour au lendemain et cela se travaille quotidiennement et la calculatrice empêche ce travail quand ce travail peut être accepté. 
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • On voit passer toutes sortes de graphiques dans cette partie du forum, le dernier de xax se suffit à lui-même. Après ça, on n'a plus besoin d'en voir d'autres. Atterrant. Ridicule. Les boules.
    Si j'étais ministre de l'Education, je serais capable du pire pour qu'il n'y ait pas de troisième étude Timss advanced.
    Après je bloque.
  • Vassillia
    Modifié (December 2024)
    Je pense que les ministres successifs ne se stressent pas plus que ça, c'est de la faute de celui d'avant (il y a l'embarras du choix vu leur fréquence de renouvellement) et mieux encore, c'est de la faute des profs qui refusent les réformes et voilà...
    En plus, même s'ils se loupent, cela se verra peu, il n'y aura pas de grosse chute dans le classement timss (vu qu'il n'y a plus beaucoup de monde derrière). C'est plutôt une bonne nouvelle pour leur communication... Je n'irais quand même pas jusqu'à dire qu'ils le font exprès mais ils ne risquent absolument rien.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Dans les personnes que tu côtoies, tu rencontres des personnes comme ça, qui parlent haut et fort, qui imposent leur point de vue, mais qui se foutent de l'intérêt général. Tu relaies d'ailleurs les discours de ces personnes ici assez souvent.
    Ne généralise pas. 
    Les politiques (ceux qui cherchent à résoudre les problèmes, pas ceux qui cherchent à créer des problèmes) ne sont pas comme ça.
    Par exemple, quand Blanquer propose des réformes impopulaires, ce n'est pas par jeu ni par masochisme. Ce qu'il a proposé pour le lycée demande un courage certain. Il était forcément convaincu que c'était une réforme nécessaire, pour prendre le risque d'être impopulaire à ce point.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • La réforme du bac sauce Blanquer ne pouvait que mener à la catastrophe. Il n’y  aucun courage à cela, seulement au mieux de la bêtise et au pire de la mauvaise foi pour détruire définitivement le bac et faire des économies d’enseignants. 
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Je ne dis pas le contraire, je pense qu'ils en sont convaincus (pour l’intérêt général ou pour d'autres raisons), mais je pense qu'ils savent très bien rebondir sur un échec apparent et en tirer profit pour la suite de leurs projets et cela fait partie de leur métier.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • lourrran
    Modifié (December 2024)
    ... pour faire des économies d'enseignants.
    Oui, c'est une très bonne raison. C'est de mon point de vue LA raison de cette réforme.
    Mais il faut comprendre ce mot 'économie'. 

    Ce qu'on économise ici, ce n'est pas l'argent, ce sont les ressources disponibles. Tu le dis d'ailleurs : économie d'enseignants, et non économie d'argent.

    On sait que le métier de prof demande des compétences, on sait qu'il n'y a pas foultitude de gens qui ont ces compétences, on évite de mettre des gens compétents sur des missions de garderie ou d'acharnement thérapeutique devant des lycéens, pour se retrouver en pénurie de prof en collège.
    C'est du bon sens.  
    Ceux qui disent que c'est simple de recruter, il suffit de mettre du pognon, ils disent en fait : le métier est facile, il y a plein de gens qui savent faire. Mensonge.

    Ces gamins dont Jaymz parlent, qui ne savent pas additionner des fractions en 3ème... On va leur apprendre à dériver des fonctions en 1ère ??? 


    Tu parles de bêtise... 
    Je peux te rejoindre. Il se trouve qu'en France, ce n'est pas le ministre qui décide, c'est la rue. Il faut une force de persuasion énorme, il faut avoir des relais influents ici et là pour mettre en place des réformes. Là, Blanquer savait forcément qu'il allait fâcher un certain nombre de partenaires sociaux. Il aurait dû savoir qu'il n'aurait pas leur soutien, et que sa réforme serait sabotée/tuée dans l'oeuf.
    Donc même si cette réforme était nécessaire, il aurait dû mieux placer ses pions (pas simple du tout !) avant de la mettre en place.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • Il y a un autre moyen, c’est de rendre le métier plus attractif mais comme ça coûte des sous et qu’ils préfèrent le mettre ailleurs…
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • lol
    Pour attirer de bons profils, on peut proposer des salaires élevés aux FUTURS profs. Rendre le métier attractif. Oui, ok, je signe.
    Ah, tiens, nicolas.patrois rejette cette proposition, il ne veut pas qu'on rende le métier attractif, il veut qu'on lui augmente son salaire, à lui, prof en place.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • L'élève ne bosse pas, et HX1_210 a donné des éléments pour expliquer cela, et lutter contre cela : 
    cela exige que le non respect des consignes entraine des conséquences: mauvaise note, punitions, sanctions, redoublement.
    Vision trop caricaturale, je suis un prof qui met des mauvaises notes, des punitions, des sanctions( pas de redoublement mais je vais revenir sur ce point) or ça ne change pas que 5/27 ont planté ce calcul fractionnaire. 

    Tu prêches un convaincu que seul un travail quotidien peut permettre d'acquérir les compétences mais as tu conscience qu'il n'est possible de faire ça que le temps de travail sur une séquence (2-3 semaines) et qu'ensuite, cela pourra être revu soit en révision l'année suivante ou en retouche par ci par là ? Mon exemple de calcul ici, c'est exactement ça, je propose ce calcul dans le cadre de la divisibilité des entiers où il fallait réduire une fraction via le PGCD, on avait revu quelques calculs similaires (addition soustraction de fraction) avant l'évaluation (qui sont censés réactiver la notion), je passe dans les rangs, c'est globalement compris, évaluation prévue la semaine suivante. Ah zut, pas de travail entre temps, et là seuls 5 élèves arrivent à restituer le calcul. Rien à voir avec la calculatrice ou une sanction ou un redoublement, l'élève n'a pas bossé, les parents de l'élève n'ont pas su motiver l'enfant, ou ce que tu veux dit autrement mais le problème est tel que je te le décris.

    Ne brandissez pas le redoublement comme l'arme absolue. On travaille avec de l'humain. La peur de... peu importe la forme qu'elle prend (redoublement, dispute des parents, colère du prof) n'est jamais bonne conseillère. Quelques élèves, très peu dans la pratique, pourront être motivé par le fait d'avoir peur de redoubler quand beaucoup d'autres en seront paralysés. 

    Sinon, je me pose la question suivante, est ce que i.zitoussi = lourrran ?
  • C'est plus complexe que ça @lourrran beaucoup d'étudiants et étudiantes plutôt douées veulent faire médecine plutôt que de l'ingénierie. Avant elles devaient faire bac S ce qui leur faisaient faire des maths maintenant ce n'est plus indispensable donc elles gardent juste l'option maths complémentaires voire rien du tout.
    Bilan la spécialité maths en terminale perd des bonnes étudiantes qui auront quand même besoin de maths pour passer en deuxième année médecine. Alors certes c'est mon taf dans le privé de compenser les faiblesses de l'enseignement public donc ce n'est pas mauvais pour les affaires mais quand même : est-ce raisonnable de limiter à 2 spécialités ? Sans tenir compte des besoins dans le supérieur en se disant "bah ce n'est pas grave, on a déjà fait une réforme où on peut s'inscrire en médecine à partir de n'importe quelles spécialités donc c'est bon". On est quand même sur au minimum un manque d'anticipation des problèmes à venir, c'est pas le tout de pouvoir s'inscrire, y réussir, c'est mieux !
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • @biely

    un élève dyscalculique a le droit à une calculatrice. Un enseignants qui s’y oppose est passible de sanctions disciplinaires.
    Il ne s’agit donc pas d’un choix de l’enseignant.

    @lourran Blanquer n’a fait preuve d’aucun courage. Ceux qui ont eu du courage ce sont les enseignants et les lycéens qui se sont opposés à lui, ont fait grève en mettant en jeux des milliers d’euros de salaire perdus, se sont faits insulter sanctionner et même frapper pour cela.
    Cela oui c’est du courage.

    M Blanquer travaille maintenant pour le secteur universitaire privé que sa réforme a permis de faire naître. Voilà l’une des raisons.

    @Jaymz oui à 30 ou 40 par classe on ne fait rien de bon. Non les petits groupes ne sont pas là solution. Si on ne ramène pas AVANT du respect et de l’autorité c’est un gâchis scandaleux d’argent public dont je préfère qu’il serve à ouvrir des lits aux urgence qu’à payer 70balles de l’heure des enseignants à faire garderie en devoir fait. La crédibilité c’est de le dire. 

    On ne revendique pas des moyens pour des moyens. La première des choses passe par le respect c’est à dire trois choses
    1/ le salaire
    2/ le soutien par la société (ie ne pas dire tout le temps du mal pour alourdir la charge de travail)
    3/ le pouvoir rendu de noter et de faire redoubler. De punir et d’exclure aussi.

    Pour le 3 cela ne coûte pas bien cher, mais cela ouvre la voie au 2 et au 1 que les autorités ne veulent surtout pas.
  • Calembour
    Modifié (December 2024)
    J'ai l'impression en vous lisant que l'aspect "déterministe" du processus (de chute du niveau à l'école) est mis de côté. Pourtant le constat de la chute de niveau ne date pas d'hier. La réforme de Claude Allègre dans les années 90, la réforme du bac en 2012, la réforme du collège en 2016 de NVB (cela fait déjà presque 10 ans..). Des centaines d'enseignants de CPGE, des professeurs d'université ont lancé des signaux d'alarmes à l'époque.

    A l'époque déjà (dans les années 2000-2010 et 2010-2020), on pouvait entendre des gens qui défendaient les différentes réformes (y-compris des membres de l'éducation nationale) : 
    • Le niveau ne baisse pas, ceux qui pensent que "c'était mieux avant" sont juste des nostalgiques réac
    • Pourquoi ne pas essayer les nouvelles théories pédagogistes ? Il ne faut pas être un vieux réac
    • L'école s'adapte à l'air du temps et du numérique
    • La géométrie ? Mais les élèves n'en feront aucun usage, donc c'est plutôt une bonne chose que cela disparaisse au profit de l'algorithmique (à l'époque)
    • A quoi bon faire calculer les élèves ? Il y a la calculatrice qui le fait à leur place, il faut savoir évoluer avec son temps
    Etc. etc.
    On entendait souvent dire que ce n'était pas si grave, ou que ce n'était pas si pire. Or l'école ne fonctionne pas comme une simple copie blanche où on pourrait faire des tests, effacer puis recommencer ad vitam aeternam. Il y a une inertie, un déterminisme inhérent au système. Un peu à la manière du changement climatique : au bout d'un moment, cela devient irréversible. Ou à la manière d'un cancer : il y a une phase où le cancer est encore traitable, mais si on tarde trop, cela devient incurable. Et l'école a vécu (et continue de vivre) sur le mythe de la copie blanche : tout est encore rattrapable, et il suffit d'une seule bonne réforme et tout (ou presque) rentrera dans l'ordre. Or, je ne pense pas que le mythe de la copie blanche soit réel.

    Je pense que l'on est arrivé à un stade où, à la manière d'un cancer incurable, il n'y a plus de retour en arrière possible. Les alarmistes d'il y a quelques décennies sont comparables aux médecins qui diraient à leurs patients : "Certes monsieur, les symptômes sont encore actuellement très légers, mais si on ne fait rien, cela deviendra rapidement incurable". Mais l'humain fonctionne ainsi : tant que les symptômes sont légers, on fait comme si de rien n'était, puis on ne commence à agir que lorsque les symptômes commencent à gêner. Mais c'est déjà trop tard. Notre impuissance face à la situation, nous pousse alors dans le déni d'impuissance, la volonté de se dire que ce n'est pas grave, que tout est réversible et que l'école est une copie blanche.

    Cependant, je ne crois pas du tout que ce soit le cas. Comme certains l'ont déjà souligné ici, les élèves manquent de concentration, d'attention, n'ont plus de respect pour le savoir, les professeurs, etc. ils ne travaillent pas (qui est en fait la conséquence de tout le reste), ont des lacunes qui s'accumulent. Les gens désertent le métier de professeur, et les quelques rares qui arrivent dans le métier n'ont souvent pas toute la solidité disciplinaire qu'il faudrait dans ces conditions (face à des élèves qui manquent d'attention, qui ont des lacunes, etc.). De plus l'éducation nationale a une inertie colossale, et tend le plus souvent vers le "pas de vague". C'est-à-dire l'évitement des problèmes de fond pour sa propre survie (c'est la continuité du déni d'impuissance dont je parlais plus haut : l'école ne peut pas améliorer l'attention, la concentration, la motivation, l'attitude des élèves et donc par conséquent le niveau des élèves, donc elle fait mine de pas voir les problèmes : le déni.).

    Et ce que je voulais souligner, c'est que d'une part : le déterminisme fait qu'on se dirige vers une situation qui va aller de mal en pis : les futurs élèves auront des parents qui sont aujourd'hui élèves et qui auront encore moins de respect face à la connaissance, et des parents pour qui ça sera "normal" d'avoir un téléphone en cours, etc. Autrement dit, la fenêtre d'Overton des parents (la normalité de l'école), ne va faire que se déplacer vers plus de laxisme. Côté institution, les professeurs vont de plus en plus déserter la profession, et les maigres qui se lanceront, le feront presque par dépit, et souvent avec un niveau encore moins élevé. Côté finances ça sera pareil : quelqu'un ici à parler de résoudre le problème en faisant des classes avec moins d'effectifs et il a raison. Mais ça ne suffit pas seulement. Il y a tout un tas de milliards qui sont nécessaires à l'éducation nationale pour redresser la pente, mais plus on attend, plus les milliards s'accumulent (car plus la situation devient critique). Mais on comprend vite, que avec l'éducation nationale qui est déjà l'un des premiers budgets de la France, la France ne pourra pas se permettre de compenser cette tendance de chute avec des budgets toujours plus grands. Donc là encore : le déni. On fait des mesurettes (pacte enseignant, etc.) en prétextant que cela va résoudre tous les problèmes de l'éducation nationale, et que le progrès de l'éducation se fait avec des mesures qui ne nécessitent aucune ressource financière ou très peu. C'est encore du déni d'impuissance.
  • lourrran a dit :
    Pour attirer de bons profils, on peut proposer des salaires élevés aux FUTURS profs. Rendre le métier attractif. Oui, ok, je signe.
    Ah, tiens, nicolas.patrois rejette cette proposition, il ne veut pas qu'on rende le métier attractif, il veut qu'on lui augmente son salaire, à lui, prof en place.
    Explique-moi comment tu veux augmenter les salaires des futurs profs sans augmenter le salaire des profs actuels.
    Par ailleurs, la non-attractivité ne concerne pas que le salaire : la manière dont la classe politique bave sur les profs (et les fonctionnaires) ou les conditions de travail en font partie.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • On ne revendique pas des moyens pour des moyens. La première des choses passe par le respect c’est à dire trois choses
    1/ le salaire
    2/ le soutien par la société (ie ne pas dire tout le temps du mal pour alourdir la charge de travail)
    3/ le pouvoir rendu de noter et de faire redoubler. De punir et d’exclure aussi.

    1/ Je suis d'accord
    2/ Je suis d'accord
    3/ C'est déjà le cas sauf pour le redoublement, voir mon post précédent.

  • Comment augmenter les salaires des futurs profs sans augmenter le salaire des profs actuels ?
    On ne peut pas.
    Parce que si on propose la moindre piste dans ce sens, tu vas la saboter et empêcher que ça marche.
    Et proposer une piste en sachant que ça ne passera pas, c'est contre-productif, c'est tuer cette piste pour les 20 ans à venir.


    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • Vassillia
    Modifié (December 2024)
    Le problème de la plupart des individus, c'est effectivement leur pouvoir d'achat, le leur, pas celui des autres et on en arrive à des positions irréconciliables et à l'impossibilité de mettre ces groupes d'accord (toute ressemblance avec le merdier politique actuel n'est peut-être pas un hasard).
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • hx1_210 a dit :
    @biely

    un élève dyscalculique a le droit à une calculatrice. Un enseignants qui s’y oppose est passible de sanctions disciplinaires.
    Il ne s’agit donc pas d’un choix de l’enseignant.
    @hx1_210
    Sauf qu’il y a dyscalculiques et dyscalculiques comme il y a dyslexiques et dyslexiques. On a trop souvent tendance ces dernières années à cataloguer de dyslexiques ou des dyscalculiques des élèves qui ont effectivement quelques difficultés mais qui peuvent se surmonter avec le travail. C’est tellement plus facile de leur mettre la calculatrice dans les mains. Des vrais dyscalculiques (au sens où même avec beaucoup de volonté et d’efforts les problèmes perdurent sans réels progrès) j’en ai vu très peu mais ils existent et il faut en être conscient et dans ce cas, mais dans ce cas seulement, il ne faut pas leur rajouter une difficulté insurmontable pour eux et là je suis d’accord. 
    Ce n’est pas le choix de l’enseignant effectivement,  c’est le choix des parents (je parle de la classe de sixième en particulier). Cela devient le choix de l’enseignant quand cela concerne toute la classe. 

    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • lourrran a dit :
    Comment augmenter les salaires des futurs profs sans augmenter le salaire des profs actuels ?
    On ne peut pas.
    Parce que si on propose la moindre piste dans ce sens, tu vas la saboter et empêcher que ça marche.
    Qui, moi ?
    Tu me prêtes un pouvoir que je n’ai pas.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • Je peux t'assurer qu'un prof fait assez rapidement la différence entre le dyscalculique sévère et le dyscalculique par intérêt. D'ailleurs, on en revient aux parents car c'est la plupart du temps les parents qui mettent dans la tête des enfants les mauvais réflexes.
  • @Jaymz
    Ce n’est pas aussi simple que tu le dis. Entre la dyscalculie sévère et ’’par intérêt’’ (et il y a aussi un certain business dans ce domaine il ne faut pas se le cacher) ce n’est pas si simple de placer le curseur,  cela demande du temps en tête à tête et ce temps, les profs en classe n’en ont pas. (Ce n’est absolument pas un reproche). 
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Un prof expérimenté va savoir faire la différence en quelques semaines ou quelques mois...
    Un business ? Éclaire moi, quels enjeux financiers derrière ça ?
  • Selon la loi de l'offre et de la demande, il faudrait d'abord augmenter les salaires des profs de maths pour éventuellement entrapercevoir un début de hausse à TIMSS d'ici une dizaine d'années >:)
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