Une personne veut démissionner

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Réponses

  • @nicolas.patrois  : Tu veux dire "pas souvent accordée" ?
    @SeismiMine : je ne sais pas s'ils comptent les abandons de poste.
  • troisqua a dit :
    @Jaymz : pour info, voici l'évolution des démissions jusqu'à 2021.
    Statistique volution des dparts volontaires dfinitifs  la rentre parmi les enseignants du public employs par lducation nationale entre les annes scolaires 2008-2009 et 2020-2021 par niveau denseignement  Statista

    Et en 2022, elles ont augmenté de plus de 26%.
    Alors certes, on ne parle jamais des trains qui arrivent à l'heure, mais quand on peut mesurer objectivement le progression impressionnante de ceux qui arrivent en retard, c'est qu'il y a bien un sujet.

    Surtout qu'au vu du rapport*, les chiffres sont, en réalité, plus élevés. On ne compte que les départs volontaires i.e. les démissions "sèches" et les ruptures conventionnelles. Les personnes en disponibilité qui n'ont aucune intention de revenir et les gens en détachement ne sont pas comptabilisés.
    Je ne suis même pas sûr qu'un enseignant qui passe un concours DGFIP, obtient un détachement de droit et qui est finalement titularisé dans un corps des finances publiques (et donc radié des cadres de l'EN) soit comptabilisé comme un départ volontaire. Pour être à la DGFIP, les enseignants reconvertis sont légion. Ces chiffres ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

  • troisqua a dit :
    Tu veux dire "pas souvent accordée" ?
    Pour ce que j’en sais, ce n’est pas accordé comme ça.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • Pour la rupture conventionnelle il ne faudra pas trop tergiverser car elle prend fin le 31 décembre 2025. 
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Ah, le message est clair alors :"si vous voulez partir, il va falloir s'accrocher".
  • eoghan : " Ces chiffres ne sont que la partie émergée de l’iceberg. "

    Oui, c'est exactement ça :



    Les quelques millers de démissions séches ne tiennent pas compte des démissions pour d'autres emplois publics.


    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Kraw : "Pour ma part, je dirais l'administration, l'inspe, ma tutrice qui ne m'a apporté aucun soutien ni aide (elle a passé l'année à vouloir affirmer son autorité et me rabaisser car je faisais une thèse à coté) et les collègues de maths qui se plaignaient de mon manque d'investissement dans l'équipe mais qui ne me mettaient pas dans la liste des mails ou organisaient des réunions sur mon temps de formation à l'INSPE."

    Ce genre d'expérience semble en progression d'après ce que j'ai lu incidemment et aussi le cas de 2 stagiaires enfants de connaissances. Un de ceux là avait fait un sondage dans sa promo, c'était 25% de situations très pénibles (exclu les cours d'Inspé dont la plupart étaient une torture à suivre malgrè des formateurs parfois fort sympathiques).

    D'après ce que j'ai pu lire ici ou là (notamment ce forum), le début de carrière se passe relativement bien sauf dans une minorité quand même assez importante (stage pénible, établissement difficile au début).

    Comme ce sont les situations pourries qui trouvent le plus d'échos, ça ne joue pas sur l'attractivité du métier. 
    De fait c'est la roulette russe avec un barillet à 4 emplacements.

    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @ troisqua que veux-tu dire « si vous voulez partir, il va falloir s’accrocher » ?
    Est-ce que ça signifie si un fonctionnaire veut aller travailler dans le privé, son administration ne le laissera pas partir ?

  • biely
    Modifié (December 2024)
    Cela veut peut-être dire qu’on le laissera partir mais qu’il pourra s’asseoir sur les indemnités et sur l’allocation chômage par exemple...(si je ne raconte pas d’ânerie les allocations chômage existent en cas de démission dans le cas où il y a reconversion professionnelle mais cela peut vite changer!). 
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Soc
    Soc
    Modifié (December 2024)
    Les stages ne se font pas toujours dans des conditions difficiles, je ne saurais pas dire la proportion, mais 25% ne me choque pas. En revanche les premières années après la titularisation se font à peu près tout le temps dans des conditions difficiles, voire très difficiles, et cela peut durer longtemps (sauf si on démissionne avant...).
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • @Soc Le genre de situation mentionné par xax est surtout difficile car la titularisation est en jeu et car certaines personnes usent ou abusent de leur petit pouvoir de nuisance pour mettre le stagiaire en position délicate.
    Il ne suffit pas de grand-chose pour que l'ipr décide que finalement on est totalement inapte à enseigner et rédige un rapport à charge sur le sujet et demande redoublement ou licenciement. (Idem pour le tuteur, ou le proviseur)


    Cela n'est pas la norme, mais il y a un fossé très marqué entre quelqu'un qui a un stage avec des encadrants normaux, et quelqu'un qui a un stage avec un encadrant qui ne fait pas le travail qu'on lui demande et qui pourrit les choses. C'est un évènement peu commun qui cause beaucoup de torts.

  • Je suis bien d'accord que ce genre de situations existent pour y avoir déjà assisté, mais je ne mettrais pas la hausse des démissions sur cette cause la.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • xax a dit :
    Kraw : "Pour ma part, je dirais l'administration, l'inspe, ma tutrice qui ne m'a apporté aucun soutien ni aide (elle a passé l'année à vouloir affirmer son autorité et me rabaisser car je faisais une thèse à coté) et les collègues de maths qui se plaignaient de mon manque d'investissement dans l'équipe mais qui ne me mettaient pas dans la liste des mails ou organisaient des réunions sur mon temps de formation à l'INSPE."

    Ce genre d'expérience semble en progression d'après ce que j'ai lu incidemment et aussi le cas de 2 stagiaires enfants de connaissances. Un de ceux là avait fait un sondage dans sa promo, c'était 25% de situations très pénibles (exclu les cours d'Inspé dont la plupart étaient une torture à suivre malgrè des formateurs parfois fort sympathiques).

    D'après ce que j'ai pu lire ici ou là (notamment ce forum), le début de carrière se passe relativement bien sauf dans une minorité quand même assez importante (stage pénible, établissement difficile au début).

    Comme ce sont les situations pourries qui trouvent le plus d'échos, ça ne joue pas sur l'attractivité du métier. 
    De fait c'est la roulette russe avec un barillet à 4 emplacements.


    Il se passe plutôt bien pour beaucoup, je n'ai pas dit l'inverse, mais pour ma part, c'était un supplice. 
    Je suis bien content d'avoir pu trouver une bourse et être maintenant doctorant dans un labo.
    L'ambiance est bien plus bienveillante dans mes deux labos (je suis en codirection quasi internationale vue la distance entre les deux labos, l'un est dans le pacifique l'autre en France métropolitaine) et j'enseigne même en L1.
    Donc personnellement, je sais que je ne reviendrai jamais dans cette usine à broyer les jeunes motivés qu'est l'INSPE et l'EN. Et, j'aurais du mal à conseiller (sauf passion évidente pour l'enseignement) quelqu'un d'aller choisir ce métier. Surtout, il faudrait prévenir les étudiants que tout ce qu'on apprend dans le supérieur (rigueur, exigence dans la présentation du cours et des résultats) est quasiment à oublier à cause du gloubigloubla pédagogiste en vogue à l'INSPE.
    Mais encore une fois, mon avis est biaisé vu que mon expérience est mauvaise, beaucoup de gens se plaisent à l'EN donc tant mieux pour eux et les élèves. De mon côté, les seuls moments de plaisir étaient le contact aux élèves. Et du peu de retour que j'ai eu, parents comme élèves me remerciaient plutôt de mon abstraction et de mon exigence à la différence du combo tutrices et INSPE.

    Mais bien entendu, mon expérience ne vaut que pour moi.
    Deux "Je vous salue Évariste" au réveil et trois "Domine Protegere Fac Galois" au coucher pour progresser en mathématiques.

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