Une personne veut démissionner

Bonjour 
Une personne qui a eu l’agrégation m’a demandé comment démissionner de l’education nationale. 

Actuellement elle est en poste à temps plein dans un lycée.
Ne connaissant pas la marche à suivre, je pose la question pour elle. 
Merci 
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Réponses

  • Kraw
    Modifié (November 2024)
    Elle doit envoyer sa lettre de démission à son gestionnaire/proviseur (il faut envoyer au deux) en recommandé+A/R et le mieux étant aussi de notifier par mail en parallèle.
    Ils ont un délai de 3 mois pour répondre (ils ne sont pas obligés d'accepter).
    Puis, ils lui renverront une lettre notifiant l'acceptation ou le refus de la démission. Et cette personne aura 1 mois pour confirmer ou infirmer cette décision.
    La non-réponse étant aussi une confirmation.
    Deux "Je vous salue Évariste" au réveil et trois "Domine Protegere Fac Galois" au coucher pour progresser en mathématiques.

  • Thierry Poma
    Modifié (November 2024)
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Bonjour.

    Les textes officiels semblent rendre la démission assez difficile :  Service public.
  • Pour ma réponse, elle reflète ma situation personnelle vu que j'ai démissionné en début d'année. Mais en cours d'année, on pourrait la refuser pour nécessité de service comme le lien de @gerard0 doit le mentionner.
    Deux "Je vous salue Évariste" au réveil et trois "Domine Protegere Fac Galois" au coucher pour progresser en mathématiques.

  • Si je comprends bien, la situation est vraiment difficile, voire dégradée au sein de l'EN.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • @Thierry Poma C'est pas si homogène beaucoup s'y plaisent encore, personnellement après une année de stage et l'obtention d'un contrat doctoral, j'ai préféré me réorienter dans la recherche plutôt que subir l'affectation forcée et l'usine à gaz de l'EN (inspe, collègues etc...).


    Deux "Je vous salue Évariste" au réveil et trois "Domine Protegere Fac Galois" au coucher pour progresser en mathématiques.

  • Vassillia
    Modifié (November 2024)
    Bonjour, en effet, il est possible de refuser la démission, il suffit alors de faire un abandon de poste et ... il ne se passe rien. J'ai continué à être payée jusqu'à la fin de l'année alors que je n'avais effectué qu'un trimestre (de stage en plus).
    Presque 2 ans après, ils se sont souvenu de moi et j'ai du rembourser les trimestres non effectués (ce qui est tout à fait normal) donc pas de panique. Ceci dit à n'utiliser qu'en dernier recours soit car le métier est devenu insupportable soit car il y a une autre offre qui ne peut attendre.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • etanche
    Modifié (November 2024)
    Elle souhaite travailler dans le privé au plus vite, elle a déjà une promesse d’embauche. 
    Je ne pense pas qu’elle puisse attendre 3 mois,la réponse de l’administration.
    Est-ce que c’est normal de refuser la démission ? 
    Si elle ne veut plus travailler dans l’enseignement, l’administration devrait plutôt la laisser partir à la date qu’elle demande.


  • Avant de démissionner, tenter de demander un congé pour disponibilité. Si ça marche, ça permet de revenir un jour dans l'usine à gaz. On sait jamais!
  • Personnellement, j'ai dit "le 8 janvier si vous ne me voyez pas, c'est que j'ai abandonné mon poste" (il paraît que c'est mal l'abandon de poste mais dans ma situation je n'ai pas compris pourquoi). Cependant l'abandon de poste les embêtait davantage que la démission qu'ils m'ont finalement acceptée 2 jours après ma demande.
  • Blueberry
    Modifié (November 2024)
    Je n ai toujours pas compris ce que ça faisait que l'EN n'accepte pas une démission.
    Ça change quoi pour celui qui part ? Il perd des avantages par rapport à un abandon de poste ?
  • J'imagine que légalement ce n'est pas terrible pour pouvoir signer un autre contrat, sans savoir vraiment ce que cela implique.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Vassillia
    Modifié (November 2024)
    Maintenant, il n'y a plus beaucoup de différences, mais avant la loi de décembre 2022 https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046771781, il y avait un avantage (un peu malhonnête) à l'abandon de poste, l'employeur était contraint de faire un licenciement pour faute ce qui permettait de préserver les droits au chômage. Et même encore maintenant, si l'employeur ne fait pas une mise en demeure demandant de reprendre le poste dans un délai de moins de 15 jours.
    Aujourd'hui, la démission est présumée donc il n'y a que des inconvénients à l'abandon de poste : perte du salaire concernant la période encore couverte par les RTTs ou congés, impact sur la réputation professionnelle, absence de négociation pour une rupture conventionnelle (ce qui est généralement possible dans le privé). 
    En effet, il n'est théoriquement pas possible de signer un autre contrat de travail pendant un abandon de poste, l'ancien employeur pourrait, toujours théoriquement, demander des dommages et intérêts à la fois à l'employé et au nouvel employeur https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006195635 mais on voit dans le texte qu'il faut que la rupture soit jugée abusive et que le nouvel employeur soit au courant. Je ne m'imagine pas l'éducation nationale faire ce genre de démarche alors qu'elle a refusé une démission et encore moins un juge condamner l'abandon de poste. Je ne vous raconte pas le scandale, c'est un job, pas une prison, on peut partir quand même.
    Mais bon, en ce qui me concerne l'éducation nationale m'avait sûrement dit "non" car j'avais écrit que "je ne voulais pas continuer et voulais convenir avec eux d'une date de départ au plus vite qui permettrait mon remplacement et une transition avec mon ou ma remplaçante". Comme je suis un peu moins jeune et un peu moins naïve, désormais j'écrirais plutôt "je vous informe de ma démission qui prendra effet le ... veuillez en prendre acte".

    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Ok merci donc on a intérêt à annoncer sa démission et partir avec ou sans acceptation de l en a la date qu on a annoncé.
  • @Kraw : le lien https://www.education.gouv.fr/vie-professionnelle-et-situation-personnelle-demission-indemnite-de-depart-volontaire-et-rupture-1640 dit que cela ne prend effet que si l’administration accepte. Je croyais, comme toi, que la non-réponse valait acceptation, mais il semble que cela ne soit pas vrai…
  • L'esclavage n'avait-il pas été aboli par la deuxième république en France en 1848? Encore une réglementation surréaliste.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Kraw
    Modifié (November 2024)
    @Kraw : le lien https://www.education.gouv.fr/vie-professionnelle-et-situation-personnelle-demission-indemnite-de-depart-volontaire-et-rupture-1640 dit que cela ne prend effet que si l’administration accepte. Je croyais, comme toi, que la non-réponse valait acceptation, mais il semble que cela ne soit pas vrai…

    C'est ce qu'il y avait écrit dans la lettre acceptant ma démission, on a un mois pour se rétracter à l'émission de la dite lettre, la non confirmation étant considéré comme acceptation de la démission de mon côté.
    Je n'ai peut-être pas été assez précis.
    Deux "Je vous salue Évariste" au réveil et trois "Domine Protegere Fac Galois" au coucher pour progresser en mathématiques.

  • Ah, je ne comprenais pas qui ne devait pas répondre. Mais si l’administration ne répond juste pas à la lettre de démission, là, il semble qu’il faille renvoyer une lettre…
  • plsryef
    Modifié (November 2024)
    je pensais que ce texte s'appliquait: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32388
    à vous lire on dirait que non, ou alors il faut envoyer ce genre de lien dans ce genre de courrier, quand ça vient de service-public.fr avec le logo de la république ça devrait le faire juridiquement, non ? (je parle de juridique , pas de ce qui est juste).
  • Ah, je ne comprenais pas qui ne devait pas répondre. Mais si l’administration ne répond juste pas à la lettre de démission, là, il semble qu’il faille renvoyer une lettre…
    Oui totalement, après y'a même une procédure (qui n'est pas sûr d'aboutir toujours) qui convoque une commission pour défendre son droit à la démission (qui n'existe pas ou quasi pas quand on est fonctionnaire).

    Si je ne me trompe pas, l'administration a trois mois déjà pour répondre, ce qui peut être extrêmement long selon la situation.

    Deux "Je vous salue Évariste" au réveil et trois "Domine Protegere Fac Galois" au coucher pour progresser en mathématiques.

  • etanche
    Modifié (November 2024)
    Pour plus de clarté pour la personne qui demande sa démission, l’administration doit répondre.
    La règle du silence devrait disparaître, pour plus de clarté dans une demande. 
    Elle trouve que le délai de 3 mois est trop long, elle va suivre son mari qui part travailler au Japon.
    Merci pour vos réponses. 
    .
  • Bonjour,
    ma stagiaire de cette année ne s'est pas embêtée : un deuxième arrêt maladie (sans doute pour dépression) puis un mail juste avant de reprendre indiquant clairement qu'elle ne reviendra pas donc qu'elle fait un abandon de poste en connaissance de cause. Et qu'il ne faut pas chercher à la recontacter.
    Je peux comprendre le choix de ne plus vouloir être prof et en effet, il vaut mieux s'en rendre compte rapidement car c'est réellement devenu un métier à vocation mais j'ai été très déçu de sa réaction car aucun merci pour ma bienveillance en tant que tuteur ainsi que pour mes nombreux conseils et du coup vu la situation, on aurait pu garder la TZR de l'an dernier qui est devenue une vraie amie !!! :D:(
    Lorsque notre cher Gebrane, le 😄 farceur, intervient dans une question d'algèbre, c'est une véritable joie pour les lecteurs.


  • Effectivement, Nico, quelques remerciements auraient été bienvenus, surtout si tu t'es impliqué dans son tutorat ; çe doit être un peu vexant. Peut-être a-t-elle été vraiment abîmée par l'institution ou était-elle trop fatiguée pour faire la part des choses et tu t'es alors trouvé comme victime collatérale.

  • A titre personnel, quand j'ai démissionné, je n'étais pas en capacité de remercier qui que ce soit. J'étais en posture de défense, j'essayais de voir mon avenir, de ne pas me faire avoir par l'administration et, à ce moment là, même si je comprends aujourd'hui ce que les autres pouvaient ressentir, ils n'étaient pas du tout dans l'équation. Ce type de réaction n'est pas agréable mais je trouve cela (tristement) naturel.
  • Idem pour moi, c'était un échec personnel assez violent dont je n'avais pas encore analysé les causes et dont je ne savais pas encore comment je rebondirai à moyen terme même si j'avais quelque chose à court terme. 
    Ta stagiaire est en souffrance NicoLeProf et tu es associé à sa souffrance même si tu n'en es pas la cause. La demande de ne plus être recontactée me semble un signe clair qu'il est vital pour elle de tourner la page au plus vite. Cela ne dit rien de tes qualités de tuteur même si je comprends ta frustration.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • En lisant l'anecdote de @NicoLeProf et les expériences de @troisqua et @Vassillia , j'ai l'impression que c'est courant que l'expérience d'un prof dans l'éducation nationale soit horrible ? Quelles sont les raisons principales qui rendent cette expérience horrible ?
  • Les élèves ingérables ou profondément démotivés, le niveau de plus en plus indigent, les pressions diverses et variées, les parents contestataires, la direction/vie scolaire qui ne soutient pas quand ils ne se rangent pas du côté des élèves/parents...
  • @Calembour :  pour moi ce n'était pas horrible au sens où tu l'entends. Disons que, même si j'étais dans une école d'ingénieurs réputée, et même si les étudiants étaient globalement très sympas, l'orientation prise par l'école était contraire aux exigences d'enseignement que je souhaitais conserver, et, surtout, j'avais bien mieux à faire dans l'enseignement (à mon sens) en montant ma propre entreprise.
  • NicoLeProf a dit :
    Je peux comprendre le choix de ne plus vouloir être prof et en effet, il vaut mieux s'en rendre compte rapidement car c'est réellement devenu un métier à vocation
    Le dernier message de troisqua semble contredire cette affirmation. C’est devenu un métier à vocation pour ceux qui sortent des institutions officielles...
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Cela devient plutôt un métier à vacations.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Vassillia
    Modifié (November 2024)
    Joli @Soc
    En ce qui me concerne, des difficultés en gestion de classe avec une hiérarchie aux abonnés absents mais en toute honnêteté, je n'étais pas non plus prête : j'ai loupé (euphémisme) ma posture de prof dès le début et je n'ai jamais été capable de rectifier le tir, erreur de débutante on va dire.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • j'ai démissionné en 2015 ; il me semblait que c'était de droit ; mais il faut un mois de préavis
  • NicoLeProf
    Modifié (November 2024)
    Un élément de réponse pour Calembour : c'est un métier à vocation. L'éducation nationale a eu la merveilleuse idée de faire passer de nombreux stagiaires à des temps pleins : 18h00 voire davantage ! Ainsi, ma stagiaire avait un service à 18,5h avec des classes bruyantes qui l'ont bien testée dès le début de l'année ainsi que des formations ... Je peux comprendre qu'elle ait vite saturé et qu'elle se soit rendue compte de l'énorme décalage entre une expérience en pratique accompagnée où tu interviens ponctuellement dans une des classes de ton tuteur sachant que ce dernier t'aide à préparer tes cours et une expérience de stagiaire où tu pars de rien ou pas grand chose et tu dois tout préparer toi-même en étant seule devant tes classes (même si un tuteur est présent pour donner des conseils bien sûr)...
    Lorsque notre cher Gebrane, le 😄 farceur, intervient dans une question d'algèbre, c'est une véritable joie pour les lecteurs.


  • NicoLeProf a dit :
    Un élément de réponse pour Calembour : c'est un métier à vocation. L'éducation nationale a eu la merveilleuse idée de faire passer de nombreux stagiaires à des temps pleins : 18h00 voire davantage ! Ainsi, ma stagiaire avait un service à 18,5h avec des classes bruyantes qui l'ont bien testée dès le début de l'année ainsi que des formations ... Je peux comprendre qu'elle ait vite saturé et qu'elle se soit rendue compte de l'énorme décalage entre une expérience en pratique accompagnée où tu interviens ponctuellement dans une des classes de ton tuteur sachant que ce dernier t'aide à préparer tes cours et une expérience de stagiaire où tu pars de rien ou pas grand chose et tu dois tout préparer toi-même en étant seule devant tes classes (même si un tuteur est présent pour donner des conseils bien sûr)...
    Je ne comprends pas ce que signifie le terme "métier à vocation". Est-ce que par "métier à vocation", on entend par là, que sans la vocation, ce métier est invivable ? Parce que le métier serait très dur de base et si en plus "on a pas la vocation", ça serait invivable ?

    Parce que le terme "métier à vocation", sous-entend que ce serait le métier en lui-même qui nécessite une vocation. Mais j'ai l'impression que cette affirmation est à nuancer, dans le sens où il ne faut pas confondre le métier en lui-même, et le métier dans le cadre de l'éducation nationale de 2024 en France. 

    Est-ce que par "métier à vocation", on entend par là, que le métier de professeur, aurait été destiné de tout temps et en tout lieu, à des gens qui ont la vocation d'être enseignant. Ou alors entend-t-on par là, que dans le cadre de l'enseignement de l'éducation nationale, il vaut mieux avoir la vocation ?

    Parce qu'on lit assez couramment ici et là, des professeurs qui démissionnent de l'éducation nationale, pour se reconvertir dans l'enseignement privé, est-ce qu'alors ils n'avaient pas "la vocation" lors de leur passage dans l'éducation nationale et ils l'ont "trouvé" lors de leur passage dans le privé ? Ou est-ce que c'est le paramètre "éducation nationale" qui est la raison de ce changement ?
  • @Calembour : Le métier d'enseignant est historiquement très récent, vers le milieu du XIXème siècle tout au plus.
    Et même là, la plupart des profs ne pratiquaient pas encore leur métier comme ceux d'aujourd'hui.
    Depuis qu'il y a massification de l'enseignement et que les professeurs doivent gérer une majorité d'enfants/d'ados qui n'ont pas envie d'être là, il me semble clair qu'il faut une véritable vocation (comprenez par là un amour sincère et absolu pour les jeunes) pour effectuer ce métier.

    A titre personnel je l'avais, j'ai quitté le lycée à cause de collègues bien plus qu'à cause des élèves (et pourtant Dieu sait que j'avais des cas difficiles.) 
  • Calembour a dit :
    Je ne comprends pas ce que signifie le terme "métier à vocation". Est-ce que par "métier à vocation",
    C’est un métier de curé, comme médecin ou infirmier.
    Ça justifie les conditions de travail, la paie, la considération…
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • NicoLeProf
    Modifié (November 2024)
    Il ne faut pas trop se prendre la tête avec de telles considérations terminologiques Calembour. Cyrano t'a très bien expliqué et je l'en remercie vivement ! Quand j'écris "métier à vocation", ce qui est devenu le cas il me semble, c'est exactement ce que je voulais dire : un véritable amour pour les jeunes, une véritable considération envers eux et le fait aussi de pouvoir passer au-dessus les conditions de travail pas toujours évidentes, la paie, le manque de reconnaissance des parents parfois ou de l'institution comme le souligne très justement nicolas.patrois et ... plein d'autres choses très longues à énumérer !
    Évidemment, tout ceci reste à nuancer, nous pouvons être aussi complètement reconnus par l'inspection et remerciés pour notre travail, ce qui fait chaud au cœur je dois l'admettre. Les élèves (souvent dans l'affectif au collège) et les parents peuvent tout à fait nous montrer leur reconnaissance et si en plus, les collègues sont adorables, toutes les conditions sont vraiment extrêmement agréables et satisfaisantes (ce qui est clairement le cas dans mon collège : yes et dans ce cas c'est un pur bonheur !!! :D:)<3)
    Lorsque notre cher Gebrane, le 😄 farceur, intervient dans une question d'algèbre, c'est une véritable joie pour les lecteurs.


  • NicoLeProf a dit :
     un véritable amour pour les jeunes, une véritable considération envers eux et le fait aussi de pouvoir passer au-dessus les conditions de travail pas toujours évidentes, la paie, le manque de reconnaissance des parents parfois ou de l'institution 
    Il manque quelque chose d’essentiel à ce tableau de mon point de vue car là on se rapproche plus du métier d’éducateur.
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Bien vu biely. Pour ma part, tous mes "moments forts" en classe étaient bien plus liés à du psychologique (aider un ado à affronter une peur, l'aider à avoir confiance en lui intellectuellement) qu'à une démonstration bien faite.
    C'est un métier humain où les relations humaines sont au centre. Si on veut que les mathématiques soient le centre névralgique de notre vie, il faut sans doute se diriger vers d'autres emplois. (Pas forcément chercheur ou prof d'ailleurs, j'ai travaillé un an comme biostatisticien et je faisais énormément de maths aussi.)
  •  En lisant l'anecdote de @NicoLeProf et les expériences de @troisqua et @Vassillia , j'ai l'impression que c'est courant que l'expérience d'un prof dans l'éducation nationale soit horrible ? Quelles sont les raisons principales qui rendent cette expérience horrible ?
    Quand je bossais dans le privé (pour le SAV d'un revendeur électroménager) on nous avait appris qu'un client mécontent en parler à 10 personnes autour de lui et qu'un client satisfait n'en parlait qu'à 2 personnes autour de lui. Déjà, il ne faut pas perdre de vue cela, on entends très souvent les problèmes et rarement les réussites. Mais je rejoins NicoleProf, je suis tuteur également cette année, d'une stagiaire 9h (car elle a une maitrise de maths et pas un master MEEF), et je trouve que c'est déjà énorme pour quelqu'un qui n'a jamais enseigné. Les conditions sont difficiles et pourtant on n'est pas dans le pire des collèges. Il faudrait faire comme il y a quelques années :  avoir deux classes en coresponsabilité...


  • Kraw
    Modifié (November 2024)
    Calembour a dit :
    En lisant l'anecdote de @NicoLeProf et les expériences de @troisqua et @Vassillia , j'ai l'impression que c'est courant que l'expérience d'un prof dans l'éducation nationale soit horrible ? Quelles sont les raisons principales qui rendent cette expérience horrible ?
    Pour ma part, je dirais l'administration, l'inspe, ma tutrice qui ne m'a apporté aucun soutien ni aide (elle a passé l'année à vouloir affirmer son autorité et me rabaisser car je faisais une thèse à coté) et les collègues de maths qui se plaignaient de mon manque d'investissement dans l'équipe mais qui ne me mettaient pas dans la liste des mails ou organisaient des réunions sur mon temps de formation à l'INSPE.
    Finalement, les élèves étaient la partie la plus agréable, ils m'ont clairement rendu mon investissement (et le respect que j'avais)  envers eux.

    Deux "Je vous salue Évariste" au réveil et trois "Domine Protegere Fac Galois" au coucher pour progresser en mathématiques.

  • Si un stagiaire démissionne ( exemple lauréat du CAPES) en cours d'année, il part ses allocations chômage. Les allocations chômage ne sont pas versées pour les démissions. C'est pour cela qu'il faut absolument terminer son année. 
  • Je nuancerai quand même cette réponse. Effectivement, il ne faut pas démissionner sans avoir envisagé toutes les autres possibilités. Mais si on trouve une meilleure offre d'emploi ailleurs, ou si on ne supporte pas le travail d'enseignant, il ne faut pas rester au prix de sa santé.
  • @Jaymz : pour info, voici l'évolution des démissions jusqu'à 2021.
    Statistique volution des dparts volontaires dfinitifs  la rentre parmi les enseignants du public employs par lducation nationale entre les annes scolaires 2008-2009 et 2020-2021 par niveau denseignement  Statista

    Et en 2022, elles ont augmenté de plus de 26%.
    Alors certes, on ne parle jamais des trains qui arrivent à l'heure, mais quand on peut mesurer objectivement le progression impressionnante de ceux qui arrivent en retard, c'est qu'il y a bien un sujet.
  • Et c’est à peu près en même temps que le trou dans les inscrits aux concours.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • zestiria a dit :
    Si un stagiaire démissionne ( exemple lauréat du CAPES) en cours d'année, il part ses allocations chômage. Les allocations chômage ne sont pas versées pour les démissions. C'est pour cela qu'il faut absolument terminer son année. 
    Non, il n'y a aucune allocation chômage en cas de démission. L'allocation chômage c'est en cas de perte d'emploi involontaire. Il y a des cas d'exception, mais ce n'est pas la norme.

    Deux "Je vous salue Évariste" au réveil et trois "Domine Protegere Fac Galois" au coucher pour progresser en mathématiques.

  • Bien sûr, c'est bien ce que je dis dans mon dernier message. Il y a un sujet. Il est évident que les conditions d'accueil sont une des raisons de ce taux important de démission.

  • @troisqua Sans compter que depuis quelques années la rupture conventionnelle est enfin possible pour les enseignants. De mémoire les nombres des premières années allaient en augmentant.
    Mais sur ce sujet comme sur d'autres, l'administration de l'EN manque cruellement de transparence (les données récentes sont lacunaires ou arrivent avec plusieurs années de retard).

    Le tableau que tu fournis compte-t-il aussi les abandons de poste et autres licenciements ? (À priori non, mais ce n'est pas clair)
  • SeismiMine a dit :
    Sans compter que depuis quelques années la rupture conventionnelle est enfin possible pour les enseignants.
    Possible mais pas appréciée par l’administration.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
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