Refus du report de stage post-agrégation pour un M2 recherche

Une connaissance faisant quelques heures en prépa agreg m'a mentionné le sujet cette semaine, par rapport à la diminution du nombre d'élèves préparant l'agrégation de mathématiques cette année.

Il me semble qu'il y avait eu un topic à ce sujet en début d'année, de la part de personnes s'étant vues essuyer un refus de report de stage pour leur M2 recherche.

Je ne l'avais pas vue passer, mais la SMF a publié une lettre ouverte à ce sujet, signée par les responsables des prépa-agreg : https://smf.emath.fr/actualites-smf/report-de-stages-apres-lagregation-lettre-ouverte-madame-la-ministre-de-leducation#:~:text=Pour les agrégées et agrégés,17 du 25 avril 2024
Je pensais que le refus de report était officieux, mais il est bel et bien officiel. (Décision stupide, mais je ne suis pas surpris que l'EN fasse cela)


J'en viens donc à mon interrogation : Quelle est la situation cette année ?

Comment les prépa agreg se sont-elles adaptées pour proposer leur cursus aux élèves ? (M1-M2-M2 agreg ? ou M1- M2+M2 agreg ? ou M1-M2-thèse+agreg ? ou juste dire qu'agreg et thèse ne sont plus bien superposables en termes d'études sauf à passer plus tard l'agreg docteur ?)

Y a-t-il eu une réponse de la part du ministère ou des ig ? D'où venait cette décision de supprimer cette option de report (beaucoup de concernés repartent pourtant enseigner après leur thèse) ? Peut-on s'attendre à un assouplissement ou un durcissement de ces règles pour cette année ? Le nombre de postes au concours spécial docteurs sera-t-il augmenté ?

Qu'est-il advenu des lauréats 2024 qui ont vu leur report de stage pour M2 refusé ? (Proportion approximative de ceux qui auront cédé et seront partis en stage, contre ceux qui auront choisi le M2 recherche sans le bénéfice du concours, contre ceux qui auront trouvé une thèse sans M2 recherche pour tenter de rester sur les deux tableaux)
Cela a dû causer beaucoup de frustration chez les admis, pour lesquels les règles du jeux ont changé à leur insu.

Certaines ENS encourageaient leurs étudiants (dont normaliens) à passer l'agrégation au cours de leur cursus. Là je ne vois pas bien quel discours elles pourraient tenir face à une telle décision de l'EN.

Les prépas agreg accusent-elles en majorité une baisse d'effectifs ? Certaines risquent-elles de fermer par manque de candidats ?


Le volume d'agrégés demandant un report pour poursuivre en thèse n'est pas négligeable (au doigt mouillé j'aurais dit une centaine d'admis). J'imagine que dans les autres disciplines il ne l'est pas non plus. Quid du trou dans le volume d'admis ? 


De même, l'inspection générale étant quand même regardante sur le fait d'avoir une thèse pour évaluer la "qualité" d'un dossier pour une demande de poste en prépa, quid des futurs collègues qui iront enseigner sans thèse (à cause de cette mesure) et qui candidateront pour des prépas ? 
Y a-t-il eu un message de l'IG à ce sujet ? un communiqué sur la situation ?



Si certains ont des informations à apporter pour éclairer ma lanterne, je suis preneur.

Réponses

  • De ce que j'ai pu observer, il y a une forte diminution du nombre d'inscrits dans des prépa agreg en fac (celle d'Orsay, reconnue pour sa qualité, a un effectif divisé par deux par rapport à l'an dernier). Cette décision est donc totalement stupide et contreproductive.

    A noter que les étudiants des ENS ne sont pas concernés par cette décision car ils peuvent faire valoir la fin de leur scolarité à l'ENS pour reporter leur stage en M2 recherche.
  • C’est encore un mauvais coup contre ce concours et contre ce statut que beaucoup de monde veux faire disparaître.
  • @Poirot Merci pour l'information. Cela crée donc une injustice entre élèves d'une ENS (normaliens ou bien magistériens ?) et les autres, sur la base de rien.
  • C'est scandaleux et cela montre le peu de considération qu'a l'institution pour les enseignants et leurs qualifications. De plus, ce refus de report contredit l'esprit du statut des profs agrégés en les empêchant d'obtenir des qualifications qui leur permettraient d'exercer là où ils ont le plus vocation à enseigner.
  • Il y a, à bas bruit, une convergence vers la disparition de l’agrégation.


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