Théorème 30 et Exercice 5

Je ne comprends pas trop comment ces $5$ propositions du théorème 30 sont-elles équivalentes !

La deuxième proposition dit que $z$ est un complexe imaginaire pur, donc il existe $y\in \mathbb{R}^{*}$ tel que $z=iy$. Comme $z\neq 0$, on a $z=-\overline{z}$ et non $z=\overline{z}$ (comme le dit le théorème).
Pour l'argument de $z$, on a $arg(z)=\dfrac{\pi}{2}\mod \pi$ ou $M=O$. Je me demande pourquoi on dit que $M=O$.
$\bullet$ C'est quoi « ce point » $O$ ?
$\bullet$ C'est l'origine ou c'est un point quelconque sur l’axe des ordonnées ?
$\bullet$ Pourquoi posé $M=O$ alors que $M$ représente déjà l'image du complexe $z=iy$ avec $y\in \mathbb{R}^{*}$ ?
$\bullet$ Quel est l'intérêt de faire ça ?

Et pour la correction de l'exercice $5$, il y a une erreur de signe sur la première ligne quant on factorise par $i$, et la deuxième ligne est mal développée à mon avis.

Voilà ce que j’ai trouvé.
1. Exprimons l’écriture algébrique de Z en fonction de $x$ et de $y$.

Puisque $z\neq i$, on a
\begin{align*}
 Z=\dfrac{z-(1+i)}{z-i}&=\frac{x-1+i(y-1)}{x+i(y-1)} \\
& = \dfrac{(x-1+i(y-1))(x-i(y-1))}{x^2+(y-1)^2} \\
& = \dfrac{x(x-1)+ix(y-1)-i(x-1)(y-1)+(y-1)^2}{x^2+(y-1)^2} \\
& = \dfrac{x(x-1)+(y-1)^2+i(y-1)(x-x+1)}{x^2+(y-1)^2} \\
& = \dfrac{\left(x-\frac{1}{2}\right)^2-\dfrac{1}{4}+(y-1)^2 +i(y-1)}{x^2+(y-1)^2}.
\end{align*}
Donc $\boxed{Z=\dfrac{\left(x-\frac{1}{2}\right)^2+(y-1)^2-\frac{1}{4}}{x^2+(y-1)^2} +i\dfrac{y-1}{x^2+(y-1)^2}}.$

2. Determinons l’ensemble des points $M$ d’affixe $z$ pour lequel $Z$ est réel.

$Z$ est réel si, et seulement si $\Im(Z)=0$ c'est-à-dire $\dfrac{y-1}{x^2+(y-1)^2}$. Comme pour tout $(x,y)\in \mathbb{R}^2$, on a $x^2+(y-1)^2>0$. Alors $y-1=0$ donc $y=1.$
D'où l'ensemble des points cherchés est une droite horizontale.
« Il faut parfois compliquer un problème pour en simplifier la solution. »

Réponses

  • acetonik
    Modifié (14 Sep)
    Le point O est l'origine du repère, mais connais-tu une condition nécessaire pour qu'un argument d'un complexe existe?
    "Comme pour tout $(x,y)∈R^2 $ , on a $ x^2+(y−1)^2>0$ "... es-tu sûr?

    PS/  $z=-\overline{z}$
     oui bien sûr,tu as raison , et ton livre semble peu fiable...
    Le zéro crée des difficultés comme le vide donne le vertige
  • Amadou
    Modifié (14 Sep)
    acetonik a dit :
    Le point O est l'origine du repère, mais connais-tu une condition nécessaire pour qu'un argument d'un complexe existe?
    Oui car le complexe nul n'a pas d'argument. Je ne vois pas le rapport avec $M$ ?
    Comme pour tout $(x,y)∈R^2 $ , on a $ x^2+(y−1)^2>0$ "... es-tu sûr?
    Oups j'ai dit oublié une condition $(x,y)\neq (0,1)$. Donc $(x,y)\in \mathbb{R}^2\setminus \{(0,1)\}$.
    « Il faut parfois compliquer un problème pour en simplifier la solution. »
  • acetonik
    Modifié (14 Sep)
    1 )
    Oui, pour z=iy on a: 
    arg(z)=pi/2    (2pi)  ssi  y>0
    arg(z)=-pi/2   (2pi)  ssi  y<0
    z=0 n'ayant pas d'argument , il faut ajouter O pour avoir tous les points de l'axe des y.

    2)
    L'ensemble cherché serait donc la droite d'équation y=1  privée du point A(0,1).
    Je n'ai pas vérifié tes calculs...

    Edit : ton calcul est juste et celui du livre est faux. Change de livre !! (trop d'erreurs)


    Le zéro crée des difficultés comme le vide donne le vertige
  • Bonjour à tous.

    Je confirme les calculs d'Amadou (et infirme ceux du livre). L'ensemble cherché est donc la droite (horizontale) d'équation \( y = 1 \) privée du point \( M~(0~,~1) \).

    Pour le reste, le point \( O \) est bien l'origine du repère. Je renvoie à la définition 4 en haut de la page 496.

    le théorème 30 dit la chose suivante :
    Soit \( M \) un point d'affixe \( z \). (...)
    À ce stade là tu ne sais rien du nombre complexe \( z \). Tu ne peux que l'écrire \( z = x + iy \) avec \( x \) et \( y \) réel.
    En particulier tu ne peux pas l'écrire \( z = iy \) sans plus de précision. Tu ne peux pas non plus conclure que \( M=O \).

    L'intérêt du théorème 30 est de donner cinq conditions nécessaires et suffisantes pour que ton point \( M \) appartienne à l'axe des ordonnées. Si l'une d'entre elles est satisfaite, alors le point \( M \) appartient à l'axe des ordonnées et les quatre autres sont elles aussi vérifiées.
    La quatrième s'écrit : \( z = -\overline z \) comme corrigée par acetonik.
    pour la cinquième, la condition \( \arg(z)=\dfrac{\pi}{2} \mod{\pi} \) est suffisante mais oublie l'origine \( O \), c'est-à-dire \( z = 0 \).

    Paco.







  • acetonik a dit :
    1 ) z=0 n'ayant pas d'argument , il faut ajouter O pour avoir tous les points de l'axe des y.
    Honnêtement, je ne comprends pas vraiment pourquoi doit on ajouter un complexe qui n'a pas d'argument. Ne devrions-nous pas enlever $O$ puisqu'il représente l'origine ? Ne peut-on pas dire $M$ est le point quelconque sur l'axe des ordonnées différents de $(0,0)$ ?
    2)
    L'ensemble cherché serait donc la droite d'équation y=1  privée du point A(0,1).
    Je n'ai pas vérifié tes calculs...
    D'accord ! J'ai compris.
    Edit : ton calcul est juste et celui du livre est faux. 
    Yosh !
    Change de livre !! (trop d'erreurs)
    En fait je n'utilise que deux manuels* qu'on m'avait recommandé ici dans une discussion précédente. Sinon j'ai vraiment trouvé ces livres utiles pour combler mes lacunes, et en plus, le français, les explications, les exercices sont facile à comprendre.
    Du coup, je me dis si à ce stade je commence à remarquer et corriger les erreurs de l'auteur, ça veut dire que je progresse dans mon apprentissage. 


    * Mathematiques d'excellence et Mathematiques pour aller très loin.
    « Il faut parfois compliquer un problème pour en simplifier la solution. »
  • Paco_del_Rey a dit :
    le théorème 30 dit la chose suivante :
    Soit \( M \) un point d'affixe \( z \). (...)
    À ce stade là tu ne sais rien du nombre complexe \( z \). Tu ne peux que l'écrire \( z = x + iy \) avec \( x \) et \( y \) réel.
    En particulier tu ne peux pas l'écrire \( z = iy \) sans plus de précision. 
    Pourquoi ? C'est en me basant sur la deuxième proposition que j'ai dit poser $z=iy$ avec $x=0$. Puisqu'il est dit que qu'elles sont équivalents les propositions.
    L'intérêt du théorème 30 est de donner cinq conditions nécessaires et suffisantes pour que ton point \( M \) appartienne à l'axe des ordonnées. Si l'une d'entre elles est satisfaite, alors le point \( M \) appartient à l'axe des ordonnées et les quatre autres sont elles aussi vérifiées.
    La quatrième s'écrit : \( z = -\overline z \) comme corrigée par acetonik.
    pour la cinquième, la condition \( \arg(z)=\dfrac{\pi}{2} \mod{\pi} \) est suffisante mais oublie l'origine \( O \), c'est-à-dire \( z = 0 \).
    Merci pour les remarques ! J'ai du mal à trouver ça intéressant d'oublier l'origine \( O \), c'est-à-dire \( z = 0 \). Je dois vraiment comprendre ça si je veux réellement progresser. Sinon, ça pourrait me poser problème plus tard. Ce n'est pas pour rien que c'est cité ici. Du coup, je n'ai pas le choix, il faut que je comprenne !
    « Il faut parfois compliquer un problème pour en simplifier la solution. »
  • acetonik
    Modifié (17 Sep)
    Amadou a dit :
    Ne devrions-nous pas enlever $O$ puisqu'il représente l'origine ?
    Ne peut-on pas dire $M$ est le point quelconque sur l'axe des ordonnées différents de $(0,0)$ ?
    Non , car le cours et ton exercice considèrent $C$ comme ensemble de référence (et non $C^*$).
    Caractériser un imaginaire pur par argument ne pouvant se faire que sur $C^*$,  il faut considérer de plus z=0 qui est imaginaire pur.
    Du coup, je me dis si à ce stade je commence à remarquer et corriger les erreurs de l'auteur, ça veut dire que je progresse dans mon apprentissage. 
    Ce n'est pas faux, mais cela suppose que tu domines le sujet et que tu peux passer à la suite...
    Trop d'erreurs peut être pénible, voire néfaste si tu travailles seul. C'est plutôt le travail du prof de repérer les coquilles.
    Le zéro crée des difficultés comme le vide donne le vertige
  • Amadou a dit :
    Pourquoi ? C'est en me basant sur la deuxième proposition que j'ai dit poser $z=iy$ avec $x=0$. Puisqu'il est dit que qu'elles sont équivalents les propositions.
    Tu n'as pas compris. Je simplifie avec deux propositions équivalentes :
    Soit \( M \) un point d'affixe \( z \). Les propositions suivantes sont équivalentes.
    \( \blacktriangleright \) Le point \( M \) est sur l'axe des ordonnées.
    \( \blacktriangleright \) Le nombre complexe \( z \) est un imaginaire pur.

    Cela dit la chose suivante :
    Si le point \( M \) est sur l'axe des ordonnées, alors le nombre complexe \( z \) est un imaginaire pur et inversement.
    Cela ne dit pas que e point \( M \) est sur l'axe des ordonnées, ni que le nombre complexe \( z \) est un imaginaire pur.
    Cela dit seulement que dès que l'on a l'un, on a l'autre automatiquement.

    Sinon, puisque tu commences à remarquer et corriger les erreurs de l'auteur, cela ne veut pas vraiment dire que tu progresses. Cela veut surtout dire que l'auteur commet des erreurs ! En revanche, cela veut dire que tu lis de façon active et critique. C'est un atout pour progresser.

    Paco.
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