Qui a introduit "médiatrice" ?
Bonjour,
Il me semble que c'est une mathématicienne en 1925(peut-être Lucienne Félix mais je n'ai pas de source). C'est donc récent. Et quel est l'avenir de ce mot à l'heure où plus d'un collégien a du mal à en apprendre la définition ?
Cordialement.
Il me semble que c'est une mathématicienne en 1925(peut-être Lucienne Félix mais je n'ai pas de source). C'est donc récent. Et quel est l'avenir de ce mot à l'heure où plus d'un collégien a du mal à en apprendre la définition ?
Cordialement.
Réponses
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stfj a dit :Et quel est l'avenir de ce mot à l'heure où plus d'un collégien a du mal à en apprendre la définition ?
Cordialement.
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J'ai trouvé une référence :"Il est difficile d'imaginer qu'on ait pu se passer de médiateur pour un plan et de médiatrice pour un segment; c'est pourtant le cas, l'un et l'autre mot n'ayant officiellement fait leur entrée en mathématiques que le 18 avril 1925, par décision de l'APMEP[L.DUVERT, l'APMEP aux prises avec la langue des mathématiques, n°355, sept 1986].Ayant contribué à ce que la "perpendiculaire au milieu d'un segment" devienne sa médiatrice, Lucienne Félix raconte "avoir été violemment prise à partie vers 1925 par le père d'une élève qui disait avoir très bien pu faire de la géométrie sans ce mot ridicule et inutile"(ibidem) Apparemment le bénéfice intellectuel entraîné par les économies que permettent de nouvelles formulations, n'apparaît donc pas toujours d'emblée, tant est grand le poids des habitudes, en mathématiques comme ailleurs."(Stella Baruk, Dictionnaire, Seuil)_____________________Par ailleurs, sauf erreur, Jean Dieudonné ne les utilise pas en 1964 dans Algèbre linéaire et géométrie élémentaire.
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Bonjour à tous !Stéphane, quelle définition donnes-tu d'une médiatrice à tes élèves ? Et d'abord, par rapport à quoi définis-tu une médiatrice, un doublet de points ou un segment ?Pour ce qui est de l'apparition de ce mot en géométrie, son emploi en ce sens est daté de 1923 dans le "Dictionnaire historique de la langue française" rédigé sous la direction d'Alain Rey. Cela m'étonne d'ailleurs un peu, car Frère Gabriel-Marie (1834-1916), dans ses "Exercices de Géométrie" (sixième édition datée de 1920, réimpression Jacques Gabay) indique (page 224, paragraphe n° 443, Théorème 18 : "Note. Mr. NEUBERG a proposé le terme de médiatrice pour désigner la perpendiculaire élevée au milieu d'un côté du triangle ; ...", mais il est vrai qu'il était exactement contemporain de Joseph Neuberg (1840-1926), et qu'il m'est impossible de déterminer dans quelle édition cette note a figuré pour la première fois (première édition en 1875). Je me permets toutefois de conjecturer que ce soit dans la troisième édition, publiée en 1896, car dans la section "Historique des Exercices de Géométrie" de l'Avant-Propos, page X de la sixième édition, il est fait référence à "l'Etude si remarquable publiée par le savant Mr. Neuberg dans le Traité de Géométrie de Mr. Rouché", à propos de l'ajout, dans cette édition, des exercices de la section "Géométrie du triangle". Il n'en demeure pas moins que Frère Gabriel-Marie n'emploie pas lui-même ce terme de médiatrice, mais utilise la périphrase "perpendiculaire élevée au milieu d'une droite", par exemple en page 24, n° 56, pour signaler qu'elle est "le lieu des points équidistants des extrémités de cette droite". Apparemment la notion de "segment de droite" était encore dans les limbes géométriques ...Bien amicalement, Jean-Louis B.
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Est ce que ça, ça conviendrait mieux ?(quoique l'usage semble un peu inversé, on a plutôt utilisé la médiatrice pour centrer le terre-plein sur ce bord de pavés, c'était une bonne année, je disais aux élèves vous voyez le chantier dehors , et bien si c'est pas droit vous serez les premiers à vous plaindre, alors la géométrie ça sert, il y a même un niveau à bulle, c'était en face du collège, problème ça faisait du bruit sur quelques semaine en cours).
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@stfj Stéphane, merci pour ce document, que je trouve vraiment intéressant !Bien amicalement, Jean-Louis
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Dans le contexte des droites concourantes dans le triangle, c’est tout de même pratique d’avoir un nom pour chaque, associé d’ailleurs à un « centre » pour chaque point de concours.
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Bonjour,
A l'époque de FGM, on disait droite pour segment et droite illimitée pour droite.
Cordialement,Un zouave pontifical vaut dix Souabes pontifiants. (Lamoricière) -
@jelobreuil : rebonjour, je donne comme définition : médiatrice d'un segment : droite perpendiculaire à ce segment en son milieu. Je donne également le plus tôt possible médiatrice d'un triangle : médiatrice d'un des côtés du triangle.J'ignorais qu'on eût introduit médiatrice d'un triangle avant médiatrice d'un segment et je constate donc avec plaisir la pertinence (au regard de l'introduction des mots dans le temps) de mon choix de parler aussi rapidement que possible de médiatrice d'un triangle.Amicalement.
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Bravo @stfj d'avoir soulevé ce lièvre. L'analogie bissectrice-médiatrice est tellement évidente, avec analogie de démonstrations de concourance, que je pensais que les deux termes étaient en usage depuis longtemps. J'ai été fort surpris de constater que le mot « médiatrice » a tardé à s'imposer.J'ai fait comme @jelobreuil, j'ai regardé dans d'anciens livres.• C.-A Laisant, Géométrie du triangle à l'usage des classes de mathématiques spéciales, Gauthier-Villars 1896. À la page 11 : « Médiatrices et médianes ». C'est un recueil d'énoncés de problèmes extraits des revues mathématiques de l'époque.• Trajan Lalesco, La géométrie du triangle, Bucarest 1937. Fait un usage constant du mot « médiatrice », dès la page 2.• Jacques Hadamard, Leçons de géométrie élémentaire, I, Géométrie plane, quatrième édition, 1911, Librairie Armand Colin 1911. À la page 52, chapitre VII, « Droites concourantes dans un triangle, Perpendiculaires aux milieux des côtés », pas de « médiatrice ».Il faut continuer à chercher.Bonne journée.Fr. Ch.
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Pour ma part, « médiatrice d’un triangle » est désormais juste un raccourci pour les flemmards (que je suis !). Il n’est peut-être pas inutile de ne pas l’utiliser tout de suite et de laisser les élèves écrire « les médiatrices des côtés d’un triangle sont concourantes » au moins pendant un certain temps. Même si on se permet à l’oral d’utiliser la « contraction ».Au fait, parle-t-on des « médiatrices d’un hexagone » ? La définition s’étend-elle de manière pertinente (a-t-on des résultats pour les polygones autres que triangles ?).
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Consternant.
En 1 mot, ou en 2 mots, comme bon vous semble.Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara. -
C'est dommage de se fâcher dans une discussion portant sur la médiatrice d'autant plus qu'une autre définition de la médiatrice est:
médiatrice \me.dja.tʁis\ féminin
- Celle qui s’entremet pour opérer un accord, un accommodement entre deux ou plusieurs personnes, entre différents partis (pour un homme, on dit : médiateur).
- (Géométrie) La médiatrice d’un segment est la droite perpendiculaire au segment et qui passe par son milieu.
Je ne me doutais pas du tout que l'ajout d'une définition pouvait susciter des réactions aussi exagérées, je découvre aussi qu'il y avait un dialogue au sein de l'APMEP, et il y a une question que je me pose: est-ce que l'on écoute les prescriptions de l'APMEP , aujourd'hui ? ou alors les avis ne sont que consultatifs ? j'ai l'impression que ce n'est pas le cas, et ça serait bien un minimum de dialogue... fût-il vain. -
Sans animosité, l’APMEP a-t-elle une légitimité ?
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quand je vois le bout de discussion où pour 12-5*2+1 qui obtient 3 réponses, et qu'il fallait définir des priorités, où l'idée qu'il faille des définitions et des notations qui soient les mêmes pour tout le monde je trouve que c'est bien, ensuite la légitimité... je veux bien, mais accordée par qui et pour quoi ? c'est un autre débat, qui serait légitime pour décider des notations, conventions ? et je sépare le contenu des cours de ce débat.
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Dom a dit :Sans animosité, l’APMEP a-t-elle une légitimité ?Heu, oui, un peu quand même.Ensuite, j’imagine que certains auteurs ne feront pas l’unanimité.
The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
-- Harris, Sidney J. -
Dans quel sens ? C’est une association, et elle fournit un travail colossal pour la mise en ligne des sujets d’examens du secondaire, en pdf et en source latex.Mais ensuite ? Pourquoi serait-elle plus légitime qu’une autre association ?
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L’APMEP ne fait pas que mettre en ligne les sujets et les corrigés.As-tu feuilleté ses publications comme le bulletin vert ou ses brochures ?The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
-- Harris, Sidney J. -
On pourrait imaginer un scénario [à qualifier] , un éditeur de jeu crée le jeu "Mathero" avec une calculatrice en guise de manette, et sa version déclinée en géométrie "Geometryhero", un engouement jamais vu autour du jeu, tout le monde se met à faire des calculs mentaux rapides, l'opinion envisage d'investir dans des consoles de jeux pour l'ÉDUCNAT , là je me demande qui arbitrerait ? évidemment comme toutes les modes, ça s'essouffle , mais ça pourrait arriver... je ne sais pas si ça devrait faire peur. Et qui aurait son mot à dire là dessus. [pour certains ça serait un scénario catastrophe, pour d'autres ça serait l'entrée dans le 3ème millénaire de la pédagogie des mathématiques]
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Oui, Nicolas, quelques fois.Mais la légitimité viendrait de quoi ? Des publications ?Pour moi, c’est une voix comme une autre. Et je ne vois pas pourquoi elle serait décisionnaire.
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Dom a dit :Oui, Nicolas, quelques fois.Mais la légitimité viendrait de quoi ? Des publications ?Pour moi, c’est une voix comme une autre. Et je ne vois pas pourquoi elle serait décisionnaire.The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
-- Harris, Sidney J. -
@plsryef Retour salutaire à la question initiale. Je ne m'étais pas aperçu que le terme « médiatrice » avait tardé à s'imposer. Pour moi, depuis l'époque reculée où j'étais un petit élève, disons les années 1950, ce mot va de soi, comme « bissectrice ». Pas de question, « médiatrice » a bien pris.La terminologie est importante, et il se pose naturellement la question d'une autorité qui la régit. On en a parlé plusieurs fois, certain(e)s disaient qu'on pouvait s'exprimer comme ça nous chante, position puérile qui ne résiste pas à l'examen. Comme autorité, l'APMEP, pourquoi pas ? ** Modéré*** Dans les années 1960-70 il y avait une commission du dictionnaire qui a élaboré des fiches. J'avais un copain, qui y participait, bénévolement bien sûr.Moi je verrais plutôt une commission ad hoc de terminologie de l'Académie des Sciences. Il y a aussi l'AFNOR.Bonne soirée.Fr. Ch.
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Ok Nicolas. Sage engagement ! (ce n’est pas ironique)
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Pour revenir au sujet, l’APMEP n’a pas vocation à être décisionnaire. C’est une association, on n’est pas tenu d’y adhérer et n’importe qui ne peut pas y adhérer non plus.Pour les enseignants du primaire et du secondaire (y compris en prépa), à mon avis ça devrait être l’inspection générale (comme elle qui devrait écrire les programmes).Pour les autres, dans le reste du supérieur ou dans les livres, ils sont libres à partir du moment où ils explicitent leurs choix ; par exemple si un anneau est unifère par défaut ou non, si positif inclut zéro ou non, si le raisonnement par l’absurde est limité à l’apagogie négative ou non, etc.Comme disait l’autre, on peut utiliser table, chaise et bock de bière à la place de point, droite et plan.The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
-- Harris, Sidney J. -
Hum... je parlais dans le vide sans savoir, mais en fait les programmes sont écrits ici(j'avais oublié):et le groupe en charge du contenu du programme est constitué d'inspecteurs, d'enseignants et d'universitaires, en maths.@stfj il y a une chose que je ne comprends pas dès le début tu parles d'une définition que les élèves ont de plus en plus de mal à retenir. Mais lorsque tu rappelles cela, c'est une invitation à laisser tomber la notion , dés que trop d'élèves n'y arrivent pas, ou alors à la maintenir même si cela demande un investissement supplémentaire à l'élève ?
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Dans le sigle APMEP, EP signifie Enseignement Public. L'APMEP exclue l'Enseignement Privé, et le revendique. Donc effectivement, l'APMEP n'a pas du tout vocation à être décisionnaire de quoi que ce soit concernant l'Enseignement en général.Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara. -
@stfj il y a une chose que je ne comprends pas dès le début tu parles d'une définition que les élèves ont de plus en plus de mal à retenir. Mais lorsque tu rappelles cela, c'est une invitation à laisser tomber la notion , dés que trop d'élèves n'y arrivent pas, ou alors à la maintenir même si cela demande un investissement supplémentaire à l'élève ?@plsryef : bonjour. Je constate en effet de plus en plus de difficultés chez les élèves à retenir le mot "médiatrice". Aussi, je prends garde souvent à dire "droite perpendiculaire au segment en son milieu". Ce n'est certainement pas dans l'idée de laisser tomber la notion. Bien au contraire, puisqu'il me paraît utile de faire tracer les médiatrices d'un triangle aussi tôt que possible.Cordialement.
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C'est comme quand on parle de compactifié d'Alexandrov. Soit on considère cela comme une notion commune, soit on prend un peu de temps à chaque fois pour l'éclairer auprès de son auditoire.
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@stfj Je suis très étonné que « les élèves » ne retiennent pas le mot « médiatrice ». Y a-t-il ainsi d'autres mots qu'ils ne retiennent pas ? « Bissectrice » ? « Perpendiculaire » ? Quoi d'autre ? Il s'agit sans doute des mauvais élèves... Je ne suis pas certain que ce soit une bonne chose de renoncer à utiliser ce mot, c'est encore une reculade.
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@Chaurien : bonjour. Des élèves ne retiennent pas le mot "médiatrice". J'en ai également quelques-uns qui ont du mal à différencier "perpendiculaire-parallèle". La notion de perpendiculaire à une droite est parfois confondue avec "verticale". En Quatrième récemment, une élève, issue d'une famille favorisée, la même qui un jour m'avait répondu que $$2\times 3=12$$ne parvenait pas à obtenir le symétrique orthogonal d'un point $A$ par rapport à une droite $d$ puisqu'elle traçait la verticale passant par $A$.Mais je n'oublie pas que l'élève est au coeur de l'Ecole.Cordialement.
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@lourrran J'ai été autrefois membre de l'APMEP, et même de son Comité National, et j'ai publié des articles et des énoncés et des solutions de problèmes dans son Bulletin. Je n'ai pas renouvelé mon adhésion en raison de l'orientation de cette association en matière de politique scolaire. Dans un éditorial, la présidente avait écrit que la Seconde indifférenciée était irréversible : on reconnaît là un genre de pensée qui n'est pas le mien.Comme tu le fais remarquer, cette association n'accepte pas les professeurs qui exercent dans l'enseignement privé : sectarisme archaïque, alors que nous faisons le même métier.Alors, bien sûr, comme tu dis, cette association ne peut exercer aucune autorité en matière de terminologie. Mais elle peut émettre des préconisations, et c'était le cas pour les fiches du Dictionnaire dont j'ai parlé plus haut, qui était une bonne chose.
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Chaurien a dit :Comme tu le fais remarquer, cette association n'accepte pas les professeurs qui exercent dans l'enseignement privé : sectarisme archaïque, alors que nous faisons le même métier.Sur le papier, plutôt, oui.Dans les faits, pas vraiment.The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
-- Harris, Sidney J. -
Même sur le papier, c'est plutôt clair en fait : https://www.apmep.fr/AdhererPeuvent adhérer à l’APMEP toutes les personnes se préparant à exercer, exerçant ou ayant exercé des activités d’enseignement, de recherche, de formation, d’animation ou de contrôle concernant l’enseignement mathématique de la maternelle à l’université. Parmi elles :Le gras est de moi, il faut peut-être aller chercher l'information au lieu de se plaindre. Je suis sûre que l'APMEP va survivre au boycott de Chaurien, si ça se trouve, elle ne s'en porte que mieux.
- les membres de l’enseignement public, de l’enseignement agricole, et de l’enseignement privé sous contrat
- avec l’accord du bureau national, des personnes n’appartenant pas à ces catégories peuvent être membres de l’association
La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley) -
Soit, l'Association des Professeurs de Mathématique de l'Enseignement Public se revendique comme ' .... de l'enseignement Public', mais accepte les adhésions des profs de maths du privé.
La seule justification que je vois à ça, c'est que l'argent n'a pas d'odeur.Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara. -
@stfj
Je constate en effet de plus en plus de difficultés chez les élèves à retenir le mot "médiatrice".
Pour ma part, je ne constate pas cela, c'est iso qu'il y a 10-15 ans : les élèves découvrent ce mot en 6ème le mois M.
Au mois M+1, il y en a la moitié environ qui ne s'en souvient plus. Au mois M+4, les trois- quart et au mois M+12, seul 1 élève s'en souviendra.
Une fois cette notion revue au mois M' ( = à M+12 donc) , à M'+1, il y en a le quart qui ne s'en souviennent plus et à M'+4, la moitié et à M'+12, deux élèves s'en souviendront.
C'est très schématique mais c'est peu ou prou ce qu'il se passe. Et encore une fois, je ne vois absolument pas une augmentation d'élèves qui ne se souviennent pas du mot. Par contre, une augmentation d'élèves qui n'arrivent pas à bosser oui, une augmentation d'élèves qui n'arrivent pas à se concentrer oui, mais les raisons sont multiples et ailleurs.
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Les effets récents (quelques années) de la non-scolarisation d'enfants du fait du maintien forcé à la maison à cause du COVID, sont quand même très tangibles. Il faut être un "politicien"(au sens moderne du mot, ie raconteurs de bobars) pour nier ces effets pour éviter de mettre l'argent sur la table pour y remédier. C'est leur grand mot, REMéDIATION, qu'il faut donc lire très objectivement "remédier aux difficultés d'apprentissages à condition que cela ne coûte pas un kopek, sinon on s'en fout... De toutes façons, nos gosses, nous, on a Stanislas."_______________D'ailleurs, petite anecdote perso, j'ai corrigé le brevet cette année à côté de Stanislas, dans un établissement avec des croix chrétiennes pendues à tous les murs(Notre-Dame de Sion-Sainte Marie, pour ne pas le citer). Ce fut un réel plaisir de corriger des copies d'un niveau correct.________________________En effet, les raisons sont multiples et ailleurs.
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Je pense que tu te trompes : ils retiennent le mot « médiatrice » mais ne savent pas ce que c’est.Aussi, énoncer « droite perpendiculaire au segment en son milieu » peut expliquer cela. La locution « en son milieu » dans cette phrase n’est pas comprise de manière unanime.Je pense qu’il faut distinguer les deux choses explicitement :
1) elle passe par le milieu du segment
2) elle est perpendiculaire au segment
La pédagogie réside éventuellement dans l’ordre dans lequel on énonce ces deux choses. -
Oui, tu as raison.
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Et... il y en a d'autres, de tels mots que « les élèves » (on ne sait toujours pas lesquels) ne seraient pas capables de retenir ? Et je présume que ceci ne concerne pas seulement les mathématiques...Les générations précédentes étaient donc composées de génies, capables de comprendre et de retenir un mot aussi compliqué que « médiatrice » !Si la solution est de supprimer de l'enseignement ces mots réputés difficiles, ce seront donc les cancres qui feront les programmes d'enseignement, lesquels rétréciront à vue d’œil.Ne vaudrait-il pas mieux distinguer « les élèves » capables d'un effort intellectuel de base, et les autres, plutôt portés vers des activités plus pratiques ?
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Moi, je dis qu'il n'y a aucune raison pour qu'un élève de 120 kg ne participe pas au 100 m. Prétendre qu'il ne pourrait pas un jour gagner les JO est indigne d'un enseignant, qui n'a pas le droit de brider ainsi l'avenir de notre jeunesse. Dans cet élan de rationnalité, supprimons les CPPN, Segpa, FLE, ...
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Nous voici enfin revenus au sujet initial ! Et Dom, Stéphane, je pense que c'est en effet dans la compréhension de ces trois mots "en son milieu" que gît le nœud du problème...Au fond, il s'agit purement et simplement d'un manque d'analyse grammaticale, associé à l'utilisation au sens locatif, sans doute assez inhabituelle pour les élèves, du mot "en" !Dans la définition classique que tu redonnes, Dom, à quoi se rapporte (pour parler comme mon institutrice de 8ème, en 1961 ...) l'adjectif possessif "son" ? à la droite ou au segment ?N'est-ce pas cela, ne pas pouvoir répondre à cette question, qui crée ce blocage et cette incompréhension ?Peut-être pourrait-on essayer de faire apprendre aux élèves que "la médiatrice d'un segment est la droite perpendiculaire à ce segment en le milieu (ou "au milieu") de celui-ci" ?Mais cela ne résout sans doute pas le problème, Stéphane, pour tes élèves qui ont, je pense, autant de difficultés en français qu'en maths, n'est-ce pas ? Pour eux, je te rejoins entièrement, Dom, et je propose"la médiatrice d'un segment est la droite qui est perpendiculaire au segment et qui passe par le milieu du segment"ou dans l'ordre inverse, selon ce qu'ils comprennent le mieux ...Quant à ce que tu signales, Jaymz, cet oubli au fil du temps n'est-il pas dû au fait qu'une fois définie, la notion de médiatrice n'est utilisée que durant assez peu de temps, donc insuffisamment pour "marquer l'esprit" des élèves ?Bien amicalement, Jean-Louis B.
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Piste intéressante ouverte par @jelobreuil : l'incompréhension d'un énoncé mathématique peut venir d'une mauvaise maîtrise de la langue française. Mais enfin l'énoncé : « la médiatrice d'un segment est la perpendiculaire à ce segment en son milieu » ne semble pas d'une telle complexité, et je ne vois pas pourquoi le tordre dans tous les sens dans le vain espoir de le rendre compréhensible, alors qu'il l'est déjà. Un élève qui ne comprend pas une telle phrase en Sixième, il est permis de se demander comment il va arriver au baccalauréat. Mieux vaudrait procéder à une évaluation à l'entrée en Sixième, pour distinguer les élèves susceptibles de recevoir un enseignement secondaire proprement dit, et ceux qui se destineraient à une filière plus courte.@stfj nous raconte qu'il a eu le plaisir de corriger des copies de niveau correct au brevet de cette année. Des élèves de niveau convenable, ça existe.Autre remarque. Si cet énoncé aussi simple paraît compliqué, c'est peut-être pour des élèves dont le français n'est pas la langue maternelle, et dont la famille ne fait pas d'effort d’assimilation. Ce problème doit être aussi pris en compte, et là non plus, le mélange généralisé n'est peut-être pas la solution.
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lourrran a dit :La seule justification que je vois à ça, c'est que l'argent n'a pas d'odeur.
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Les écoles privées peuvent aussi bénéficier de financements publics.
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APMEP : association des profs de maths de l'enseignement PUBLIC. Pour moi, c'est clair, c'est "réservé" aux profs de maths de l'enseignement PUBLIC.
C'était tellement évident que je n'ai pas cherché à vérifier.
Or, erreur, c'est aussi ouvert aux profs de maths de l'enseignement privé.... Où est la cohérence ? Pourquoi ne pas renommer l'association en APM, association des profs de maths, et le problème est réglé. Non, l'association continue de s'appeler APMEP, mais elle accepte les adhésions des profs du privé.
Donnez moi une justification valable. La seule que je vois, c'est celle que j'ai donnée (et je suis d'accord, c'est une insinuation ou une accusation un peu ridicule, les quelques cotisations des quelques profs du privé ne doivent pas peser lourd au final).Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara. -
Voilà comment on se ridiculise à maintenir une position qu'on sait absurde !Le nom APMEP date de la fondation de l'association, en un temps où la guerre scolaire privé/public était virulente. Comme le lien avec les programmes officiels est la base de la réflexion interne, inclure les enseignants du privé qui les appliquent était une évidence, mais le privé comporte aussi pas mal d'établissements qui font ce qu'ils veulent ("privé hors contrat") et souvent loin d'être respectable. Combiné avec l'habitude, aucun changement de nom n'a été validé.Mais la méconnaissance du sujet n'a jamais empêché les critiques de dire n'importe quoi ...
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