Maths fonda et sciences sociales

Bonjour
Comment, après un M2R maths fondamentales, rejoindre un M2 de sciences sociales ? Ou même travailler dans un laboratoire de sciences sociales ? Pensez-vous cela possible ?

Réponses

  • Congru
    Modifié (23 Jul)
    Comme je n'y connais rien en sciences sociales, je prendrais le problème à l'envers:

    "Comment, après un M2 en sciences sociales, rejoindre un M2R maths fondamentales ? Ou même travailler dans un laboratoire de mathématiques ? Pensez-vous cela possible ?"


    Mathématiques divines
  • math2
    Modifié (23 Jul)
    Un certain nombre de problème d'économie théorique aboutissent à des mathématiques avancées et parfois très théoriques. Les théories de la décision ressemblent pas mal par leur construction à des théories algébriques, et font parfois intervenir aussi des outils d'analyse : capacité de Choquet, cône normal à l'ensemble des fonctions convexes dans $H^1$.

    La question de savoir si c'est possible dans l'autre sens, certes plus complexe, est répondue par l'affirmative par au moins deux cas que je connais, même si ce sont sans doute des exceptions.
  •  Bonjour,
     Je trouve que certains sont un peu sectaires là: on dit qu'un des professeurs de Keynes l'a poussé vers l'économie alors que celui-ci voulait à la base faire des maths. Bon choix, il se trouve que ce type s'est rendu très utile à la société par la science économique.
     Il existe des masters spécialisés, à Paris il y en a un qui s'appelle "Mathématiques et informatique appliqués aux sciences humaines et sociales" (par contre il est indiqué que c'est une formation en trois ans, et il faut voir si il y a des passerelles pour aller directement en deuxième ou troisième année).
      Sinon appelle directement les responsables des masters qui t'intéressent (fais-le vite, on est en fin juillet!), peut-être qu'ils te donneront des infos.
      Si tu as des compétences en informatique, tu peux répondre aux offres d'emploi dans les laboratoires qui t'intéressent, ça te fera des contacts sur place et si tu as de la chance tu pourras directement mettre les mains dans les codes (si ils font des genres de simulations) et bases de données (et quand je vois comment des chimistes ou biologistes sont soulager quand ils sont face à quelqu'un qui sait un peu coder, je n'ose même pas imaginer les sociologues). C'est faisable en faisant à côté un master par correspondance (aucune idée sur la qualité et le prix de ceux-ci).
  • Quel est son domaine de base ?
  • Bonjour Nath70

    Tout est possible donc oui tu peux envisager de rejoindre un M2 en sciences sociales
    cela suppose que tu sois déjà bien attiré par les sciences sociales (en particulier sociologie et économie)

    si tu es pressé il te serait plus facile d'intégrer dès maintenant un laboratoire en sciences sociales
    (à l'Université Lyon II c'est le Laboratoire d'économie des Transports qui date des années 1970 et qui est réputé)
    tu pourras faire valoir tes compétences en mathématiques, les chercheurs en sciences sociales y seront sensibles

    Bonnes chances à toi

    Cordialement
  • Congru
    Modifié (24 Jul)
    Mea culpa @Nath70. Mais j'avais prévenu que je n'y connaissais rien en sciences sociales et j'imagine difficilement un diplômé en sciences sociales être parachuté en M2 maths fonda. Mais apparemment dans l'autre sens c'est possible.
    Cela témoigne de l'universalité des mathématiques par rapport à toute autre discipline.
    Mathématiques divines
  • Bonjour Nath70

    Tout est possible donc oui tu peux envisager de rejoindre un M2 en sciences sociales
    cela suppose que tu sois déjà bien attiré par les sciences sociales (en particulier sociologie et économie)

    si tu es pressé il te serait plus facile d'intégrer dès maintenant un laboratoire en sciences sociales
    (à l'Université Lyon II c'est le Laboratoire d'économie des Transports qui date des années 1970 et qui est réputé)
    tu pourras faire valoir tes compétences en mathématiques, les chercheurs en sciences sociales y seront sensibles

    Bonnes chances à toi

    Cordialement
    Merci 👍
  • Congru a dit :
    Mea culpa @Nath70. Mais j'avais prévenu que je n'y connaissais rien en sciences sociales et j'imagine difficilement un diplômé en sciences sociales être parachuté en M2 maths fonda. Mais apparemment dans l'autre sens c'est possible.
    Cela témoigne de l'universalité des mathématiques par rapport à toute autre discipline.
    Pas de soucis 😊
  • Est-ce que la mère d'un étudiant en M2R maths fondamentales peut se reconvertir et devenir la mère d'un étudiant suivant un cursus  M2 de sciences sociales ?
    Il ne semble pas y avoir d'empêchement de nature réglementaire.
  • pldx1 a dit :
    Est-ce que la mère d'un étudiant en M2R maths fondamentales peut se reconvertir et devenir la mère d'un étudiant suivant un cursus  M2 de sciences sociales ?
    Il ne semble pas y avoir d'empêchement de nature réglementaire.
    Et si je (re)devenais étudiante tout court ? 😂
  •  Bonjour,
     Je trouve que certains sont un peu sectaires là: on dit qu'un des professeurs de Keynes l'a poussé vers l'économie alors que celui-ci voulait à la base faire des maths. Bon choix, il se trouve que ce type s'est rendu très utile à la société par la science économique.
     Il existe des masters spécialisés, à Paris il y en a un qui s'appelle "Mathématiques et informatique appliqués aux sciences humaines et sociales" (par contre il est indiqué que c'est une formation en trois ans, et il faut voir si il y a des passerelles pour aller directement en deuxième ou troisième année).
      Sinon appelle directement les responsables des masters qui t'intéressent (fais-le vite, on est en fin juillet!), peut-être qu'ils te donneront des infos.
      Si tu as des compétences en informatique, tu peux répondre aux offres d'emploi dans les laboratoires qui t'intéressent, ça te fera des contacts sur place et si tu as de la chance tu pourras directement mettre les mains dans les codes (si ils font des genres de simulations) et bases de données (et quand je vois comment des chimistes ou biologistes sont soulager quand ils sont face à quelqu'un qui sait un peu coder, je n'ose même pas imaginer les sociologues). C'est faisable en faisant à côté un master par correspondance (aucune idée sur la qualité et le prix de ceux-ci).
    👍
  • Bonjour,
    est-ce que tu peux nous en dire plus sur ton projet ? Tu veux faire de la recherche à l'intersection des maths et des sciences sociales ? Tu veux avoir une double compétence générale pour passer un concours d'enseignement ou aller travailler dans des entreprises intéressées par ça ? Et puis, quand tu dis sciences sociales, tu penses aux sciences sociales en général ou à certaines sciences sociales en particulier ? Ne pas oublier : les études sont un moyen.

    À première vue, tu peux regarder du côté de l'EHESS (Cams) ou de l'ENS Ulm (Jourdan) si tu es sur Paris. Mais vraiment, ça dépend de tes perspectives.
    Mathématiques (en formation) et sciences sociales. Mon pseudo est une référence au mathématicien Georges-Théodule Guilbaud.
  • @GTG
     les études sont un moyen.
    Oui.... sauf que selon les personnes : 
     les études sont un moyen de retarder l'entrée dans le monde du travail.
    ou
     les études sont un moyen d'entrer dans le monde du travail par la grande porte.

    Et tu n'as peut être pas suivi toute la discussion, mais nath70 poste ici, pour essayer d'aider son fils, ce qui n'est pas simple du tout. 
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • @lourrran Ou bien tu fais de l'humour ou bien tu n'as pas compris le sens de mon propos. Quand je dis que les études sont un moyen, c'est justement pour inciter à avoir un raisonnement stratégique et éviter fourvoiement et piétinement. Moyen se distingue ici de fin (qui se situe donc par-delà les études).

    J'invite donc @Nath70 à voir avec son fils (ce n'était pas mentionné dans ce fil) ce qu'il en est de cette fin et à apporter ici des précisions pour que nous puissions l'aider. Maths et sciences sociales, c'est très ouvert, il y a pas mal de précédents, de parcours, d'institutions, de carrières, de thèmes, etc. Avec un M2 en maths, il y a beaucoup de portes ouvertes, les taux de conversion vers des filières de sciences sociales étant très bons, comme déjà dit par d'autres ici.
    Mathématiques (en formation) et sciences sociales. Mon pseudo est une référence au mathématicien Georges-Théodule Guilbaud.
  • Ce n'était pas (que) de l'humour.
    Evidemment qu'il faut éviter fourvoiement et piétinement, et que les études devraient être pensées avec un vrai objectif.
    Mais malheureusement, on constate des cas de personnes qui prolongent leurs études encore et encore... sans objectif. (je pense en particulier à une autre discussion active en ce moment sur ce forum).
    Est-ce que le fils de Nath70 est dans ce cas ? Je n'en sais rien, mais j'ai un peu l'impression que Nath70 elle-même se pose cette question. 
     
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • Je ne le sais que trop et je passe beaucoup de temps avec mes élèves et mes étudiants à expliquer l'importance d'être stratégique, c'est-à-dire d'abord à découvrir ce qu'ils et elles aimeraient faire les premières années de leur vie professionnelle. Et pour cela, je répète inlassablement qu'il faut partir de ses goûts et, dès qu'on a un début d'idée, s'entretenir avec les professionnels en question et leur poser des questions concrètes sur l'exercice de leur métier. Le stade suivant étant de faire des stages. Malheureusement on n'est pas aidé par les collègues qui invitent essentiellement à "faire de bonnes études", à "être pris dans les bons établissements", etc. Peut-être que la personne changera d'avis en chemin, peut-être que ce ne sera pas le métier de toute une vie. Mais être stratégique. On ne peut pas trouver la fin pour eux, seulement les aider à raisonner stratégiquement et à ajuster les moyens aux fins.

    Quelques idées de débouchés à l'intersection des maths et des sciences sociales (si @Nath70 nous lit et si c'est la question qui se pose) :
    - des métiers : chercheurs (plus ou moins enseignants), statisticiens (État ou entreprises), ingénieurs de recherche (au CNRS ou ailleurs), actuaires (même si en pratique très peu de sciences sociales pour la plupart), etc.
    - des disciplines : démographie, histoire, sociologie, économie, finance, linguistique, géographie, etc.
    - des institutions : EHESS (le Cams), universités, Ined, CNRS, Insee, Isfa, entreprises de sondage, entreprises d'assurance, banques, laboratoires d'idées, etc.
    - des interlocuteurs (dans le monde académique) : Caroline Ehrhardt (histoire des maths), Éric Brian (sociologie et histoire), Daniel Courgeau (démographie), Alain Blum (histoire), Laurent Mazliak (probabilités et statistiques), Étienne Ollion (sociologie), Benoît de Courson (sociologie), Catherine Goldstein (histoire des maths), Jean-Pierre Nadal (mathématique sociale), Amandine Aftalion (mathématique sociale), Rémi Sinthon (sociologie), Karl van Meter (méthodes formelles en sciences sociales), Christian Walter (actuariat), Frédérique Planchet (actuariat), plus beaucoup d'économistes (nombreux à avoir fait d'abord des études de maths au (tout) début)... ; certains d'entre eux peuvent mettre en relation avec des personnes formées à l'intersection des maths et des sciences sociales puis parties travailler dans les administrations publiques ou les entreprises.
    Les institutions de formation sont nombreuses (Ensae, EHESS, Universités, ENS, Isup, etc.).
    Ce n'est qu'un rapide aperçu pour dire que les trajectoires possibles sont nombreuses, passionnantes et diversement rémunératrices.
    Mathématiques (en formation) et sciences sociales. Mon pseudo est une référence au mathématicien Georges-Théodule Guilbaud.
  • GTG a dit :
    Je ne le sais que trop et je passe beaucoup de temps avec mes élèves et mes étudiants à expliquer l'importance d'être stratégique, c'est-à-dire d'abord à découvrir ce qu'ils et elles aimeraient faire les premières années de leur vie professionnelle. Et pour cela, je répète inlassablement qu'il faut partir de ses goûts et, dès qu'on a un début d'idée, s'entretenir avec les professionnels en question et leur poser des questions concrètes sur l'exercice de leur métier. Le stade suivant étant de faire des stages. Malheureusement on n'est pas aidé par les collègues qui invitent essentiellement à "faire de bonnes études", à "être pris dans les bons établissements", etc. Peut-être que la personne changera d'avis en chemin, peut-être que ce ne sera pas le métier de toute une vie. Mais être stratégique. On ne peut pas trouver la fin pour eux, seulement les aider à raisonner stratégiquement et à ajuster les moyens aux fins.

    Quelques idées de débouchés à l'intersection des maths et des sciences sociales (si @Nath70 nous lit et si c'est la question qui se pose) :
    - des métiers : chercheurs (plus ou moins enseignants), statisticiens (État ou entreprises), ingénieurs de recherche (au CNRS ou ailleurs), actuaires (même si en pratique très peu de sciences sociales pour la plupart), etc.
    - des disciplines : démographie, histoire, sociologie, économie, finance, linguistique, géographie, etc.
    - des institutions : EHESS (le Cams), universités, Ined, CNRS, Insee, Isfa, entreprises de sondage, entreprises d'assurance, banques, laboratoires d'idées, etc.
    - des interlocuteurs (dans le monde académique) : Caroline Ehrhardt (histoire des maths), Éric Brian (sociologie et histoire), Daniel Courgeau (démographie), Alain Blum (histoire), Laurent Mazliak (probabilités et statistiques), Étienne Ollion (sociologie), Benoît de Courson (sociologie), Catherine Goldstein (histoire des maths), Jean-Pierre Nadal (mathématique sociale), Amandine Aftalion (mathématique sociale), Rémi Sinthon (sociologie), Karl van Meter (méthodes formelles en sciences sociales), Christian Walter (actuariat), Frédérique Planchet (actuariat), plus beaucoup d'économistes (nombreux à avoir fait d'abord des études de maths au (tout) début)... ; certains d'entre eux peuvent mettre en relation avec des personnes formées à l'intersection des maths et des sciences sociales puis parties travailler dans les administrations publiques ou les entreprises.
    Les institutions de formation sont nombreuses (Ensae, EHESS, Universités, ENS, Isup, etc.).
    Ce n'est qu'un rapide aperçu pour dire que les trajectoires possibles sont nombreuses, passionnantes et diversement rémunératrices.
    C’est super ! Merci beaucoup pour ces pistes : je transmets au fiston 👍😊 Pour lui l’essentiel est que ce soit passionnant et de pouvoir en vivre. 
  • Pour répondre à Lourran et Gtg : pour mon fils les études de math étaient le moyen de devenir enseignant chercheur. Pas de travailler dans la finance ou les assurances. Et comme la sociologie l’intéresse également, il a fait des recherches sur les math et les sciences sociales, il a lu quelques articles de mathématiciens sur ce sujet et Eurêka « c’est dans ça que je veux travailler ! ». Voilà vous savez tout 😀
    Et comme je connaissais ce forum pour y être aller il y a quelques années je me suis dit pourquoi pas poser la question… je vous rassure mon fils fait ses recherches de son côté.
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