La vie est dure pour les libraires ...

(surtout s'ils éditent des livres scientifiques francophones ...)


Réponses

  • Triste nouvelle, vraiment !

  • En effet, c'est bien triste.
  • Est-ce la société qui change, tout « simplement » ?
    Un libraire c’est un conseiller, avec qui on échange sur tel ou tel ouvrage. 
    Mais les lecteurs d’aujourd’hui, ne sont-ils pas les premiers responsables de ce changement ? Ils se renseignent ici et là et commandent parfois ailleurs. Le service n’est plus le même. Les plateformes livrent (sans jeu de mot) rapidement, parfois sans frais, etc.
    Un peu comme les grandes surfaces et les commerces de proximité, jadis. C’est la population elle-même qui a accepté cela, parfois à contrecœur, parfois en ayant plus vraiment le choix. 
    Ou bien je me trompe complètement (?) 
  • Il y a tout ça mais plus fondamentalement tous les biens culturels peuvent être dématérialisés (moi aussi j'apprécie la possession de l'objet physique, mais j'ai bien conscience que je suis sans doute la dernière génération à me comporter ainsi)
  • Moi j'avais été touché par la disparition d'Offilib, il y a déjà un bail
  • Bonjour

    oui c'est triste pour les libraires et pour les amateurs de beaux livres

    Dans le domaine des enregistrements musicaux on peut être plus optimiste :
    oui c'est vrai il n'existe plus les beaux disques que l'on trouvait autrefois mais la qualité du son est incomparable
    et les plate-forme qui proposent à des tarifs très abordables, des abonnements d'écoute (Deezer ou You Tube)
    nous font réellement découvrir des trésors musicaux que l'on ne soupçonnait pas

    donc la vie moderne sur le plan culturel n'est pas forcément sinistre...

    Cordialement
  • umrk
    Modifié (23 Jul)
    Pour un libraire, le problème du physique, c'est le stock, qu'il n'arrive pas à financer, face aux entrepots géants de Amazon, plus faciles à gérer.
  • Exact. Le stock est l’atout de Amazon pour tous les objets volumineux ou non. 
    Aussi, le client et la société du « tout, tout de suite » renforce cet atout du stock. 
  • C'est navrant. Moi je commande toujours en librairie, j'ai un compte j'envoie un mail avec les références et on me prévient quand c'est arrivé.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Zozone, il ne peut en reste qu'un!
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Moi ce qui m'a navré c'était la disparition de la librairie des PUF à l’angle du Boulevard Saint-Michel et de la jolie place de la Sorbonne, il y a bientôt vingt ans. Puis, des années après, la disparition de Blanchard, vraiment catastrophique.
    Mais tout n'est pas si sombre. 
    J'ai bientôt quatre-vingts ans et j’aime les livres depuis toujours. Autrefois, je me déplaçais en France et ailleurs, et dans chaque ville je cherchais les bouquinistes. Aujourd’hui je reste chez moi, et les bouquinistes utilisent les moyens modernes, et je peux acheter un livre à Lille ou à Perpignan sans sortir de chez moi, gagnant-gagnant pour moi et le vendeur. Tout n'est donc pas si mauvais dans la modernité.
    Le point noir, c'est bien sûr que quand on visite un libraire « physique », on peut tomber sur un livre auquel on n'avait pas pensé. Il y a sans doute des possibilités de prendre en compte cette question.
    Bonne soirée.
    Fr. Ch..

  • Malheureusement, il y a des livres en anglais qui ne sont pas commandables (un néologisme, sans doute) chez le libraire. J'ai eu le cas avec Q.E.D de Feynman et History of Middle Earth, par exemple. On n'a pas trop su m'expliquer pourquoi mais ce n'était pas possible, dans une grande librairie.

  • @Sato En effet ... "qu'on ne peut pas commander" eût été nettement préférable ... Mais bon, comme tout le monde aura compris ce que tu voulais dire, ce n'est pas si grave ...
    Bien cordialement, JLB
  • Je suis grave pour les néologismes, d'ailleurs j'en ai glissé quelques-uns dans mes oeuvres  : astucer, la bornitude, sous-jacemment etc.
    Concernant la bornitude mon éditeur m'a assuré que c'était désormais toléré dans les (rares) conférences en français. En effet, en anglais le théorème de Banach-Steinhaus est connu sous le nom de "Uniform Boundedness Principle". Comment le traduire en français autrement que par "Théorème de bornitude uniforme" ?
  • J’entends le mot de bornitude depuis une vingtaine d’années.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • aléa
    Modifié (7 Aug)
    @Martial: Je crois qu'on parle du principe de la borne uniforme.
  • umrk
    Modifié (7 Aug)
    @Martial : Tu es en bonne compagnie, Martial ! Grothendieck disait que les énoncés à démontrer devaient être "serviables" !

    (M Demazure Podcast 2/5 de la série "maître en son école" 29'29")
  • @umrk Et qu'est-ce que Grothendiek entendait par "énoncés serviables" ?
    De toute façon, le mot "serviable" en lui-même n'était pas un néologisme, il ne s'agissait là que d'un nouvel emploi de ce mot dans un "nouveau syntagme" ...
  • Je pourrais te renvoyer au Podcast (qui en vaut la peine..) . Pour Grothendieck cela voulait dire qu'ils devaient être écrits sous une forme qui pourrait servir
  • Merci beaucoup @umrk, car les podcasts, pour moi qui suis sourd, ce n'est pas très utile ... 
  • @aléa : ouais, mais c'est moins parlant que bornitude. Cela dit ça me fait plaisir de te "voir", cela faisait longtemps...
    @umrk : si Grothendieck le dit, alors on a le droit ! (Je dis ça car j'ai un ami qui est un fan invétéré de Grothendieck).
  • Bonjour,

    C'est bien triste.Espérons que les bibliothèques continuent d'exister.
  • Forger un néologisme pour mieux exprimer une idée ou désigner un objet, c'est normal et même sain, ceci manifeste la vitalité de notre langue. Pourvu qu'il s'agisse d'un mot à tonalité française et non l'adoption bête et passive d'un vocable étranger, anglo-saxon la plupart du temps. Les mots cités plus haut me semblent excellents. Il faut s'assurer que le mot n'existe pas déjà sous une autre forme : d'accord pour bornitude, mais non pour bravitude...
  • Chaurien
    Modifié (8 Aug)
    Je suis plus réservé à propos de formulations comme « je suis grave pour les néologismes ». Même si les mots sont français, la phrase ne l'est pas. Une discussion dans un forum comme celui-ci devrait conserver une certaine tenue.
  • Riding-coat, redingote
    Remi : Courbe-toi, fier sicambre !
    Clovis : Cambre-toi, vieux si courbe !
  • Bonjour,
    La librairie Gibert de Marseille, vers l'an 2000, offrait un rayon scientifique très bien approvisionné... On aurait pu y passer des heures à fouiner.
    J'ai quitté Marseille en 2003 et j'ignore donc ce qu'il en est maintenant, mais la librairie Gibert de Dijon, il y a une dizaine d'années, avait un rayon scientifique bien étique.
    Cordialement,

    Remi : Courbe-toi, fier sicambre !
    Clovis : Cambre-toi, vieux si courbe !
  • @Chaurien : « je suis grave pour les néologismes » tu as oublié de ponctuer pas "wesh". :D
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • @Piteux_gore :  Il y avait un "Gibert jeune" avec un petit rayon mathématiques à Paris (place Saint-Michel).
    Suite à la fusion avec "Joseph Gibert", un tas de boutiques ont fermé (Toutes celles de la Place Saint-Michel).
    Il reste le Joseph Gibert historique boulevard Saint-Michel (A quelques centaines de mètres de la place du même nom) sanctuarisé par la mairie de Paris  sauf erreur. Il y a au dernier étage un rayon sciences (il a été relégué là il y a quelques années) mais le rayon mathématiques a fondu au cours du temps.
    On y trouve du neuf (les nouveautés) et de l'occasion.
    Dans l'une des boutiques Boulinier (sur le même boulevard, la deuxième boutique quand on vient de la place) on trouve parfois des livres de mathématiques (mais c'est rare).
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • C'est le seul rayon (maths du supérieur) ou je peux rester des heures car en général je déteste chiner dans un milieu de livres même si ça pourrait m’arriver très occasionnellement dans une foire, braderie, etc. où la benne n’est pas trop volumineuse. 
    J’allais essentiellement place Saint-Michel, Fin de partie. C’était très pratique pour moi et le fait d’être à l’étage permettait de ne pas avoir trop de monde 😀
  • Fin de partie
    Modifié (8 Aug)
    J'allais oublié Eyrolles! Boulevard Saint-Germain, c'est très proche du Gibert Joseph du boul'mich.
    Ils ont un rayon mathématiques au sous-sol. Surtout des nouveautés.

    PS:
    J'y vais de plus en plus rarement et quand j'ai fait quelques achats chez Boulinier, j'évite d'entrer dans une autre librairie pour ne pas qu'on me prenne pour un voleur. >:)

    PS2:
    J'attends la rentrée pour retourner dans le quartier latin le prix du ticket de métro est prohibitif en ce moment du fait des JO.
    Retour à la normale début septembre! 

    PS3:
    @Dom J'imagine que le prolongement de la ligne 4 a fait ton bonheur.
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Visiter les boîtes à livres! Certaines occasionnellement contiennent des "pépites".
    (il y a une appli qui recense une bonne partie de ces boîtes, je crois me rappeler)
    Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
  • Chaurien
    Modifié (10 Aug)
    Les bouquinistes des quais de la Seine, à Paris, qui ont su survivre, offrent des livres de mathématiques, j'en ai trouvé mais je n'y vais plus trop, et il faudrait que les jeunes y fassent des recherches et nous donnent les résultats.
  • En effet, Fin de partie, c’est un coin de Paris que je n’affectionne pas beaucoup [Chatelet/Les Halles/Saint-Michel] mais cela m’a clairement arrangé que l’on y prolonge la ligne 4. 
    Toutefois, des récitals de piano ont eu lieu à l’église Saint-Julien Le Pauvre. Là, c’était génial. 
  • Ludwig
    Modifié (23 Oct)
    Je me souviens d'une librairie scientifique à Aix, elle avait un beau rayon de livres de maths. Fermée depuis environ 15 ans, désormais le lieu abrite un magasin de fringues.
    À Nantes aussi, sur l'Île Feydeau, où l'on avait l'impression d'entrer par une porte dérobée. Bel endroit, pour une belle librairie. Elle aussi a disparu.
    Je sors de la Librairie des Lois à Toulouse, spécialisée dans le droit. Il subsiste au sous-sol un petit rayon sciences. Vous y trouverez par exemple la nouvelle édition d'Analyse réelle et complexe de Rudin, quelques Gourdon, le récent Cadoret sur les anneaux et les groupes (Calvage & Mounet) ainsi que des Cassini (j'ai pris le tome 4 de Szpirglas).
    La libraire m'a dit qu'il y a 10 ans ce rayon remplissait la totalité du sous-sol, aujourd'hui une bonne moitié sert à gérer les stocks...
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