Refus bourse thèse

Bonjour 
Mon fils qui termine son master de recherche de math fonda n’aura pas de bourse de thèse pour l’an prochain. Quelles solutions s’offrent à lui ? Sachant qu’il ne cesse de répéter que s’il a fait des maths c’est pour faire de la recherche, pas pour travailler dans les banques, les assurances…
Il a même en tête de tout laisser tomber, de faire carrément autre chose… Je doute qu’il y arrive, lui et les maths c’est une histoire d’amour/haine. Alors quelles solutions ? Si vous avez des suggestions, je suis preneuse. Mon fils ignore ma démarche, mais je tente au cas où.
Merci d’avance.

Réponses

  • Bonjour,
    Je pense qu'il le sait déjà mais une solution qui est souvent envisagée dans ce genre de cas, c'est de passer l'agreg pour pouvoir justifier de ne pas avoir rien fait pendant un an et d'avoir la compétence mathématique suffisante pour une thèse (notamment s'il obtient un bon rang :) ) et de retenter de candidater l'année d'après. Mais ça dépend de beaucoup de choses, notamment de son envie d'enseigner sachant que c'est quand même plus simple de devenir enseignant-chercheur que chercheur tout court. Par exemple, si le problème de sa candidature vient du projet qui était mal ficelé, il y a l'année pré-doctorale qui permet de donner du temps afin de mettre en place le projet, etc...

    Mais de toute façon, il n'y a pas de limite d'âge pour faire une thèse donc s'il valide son master, il pourra toujours candidater les années suivantes je pense... (à prendre avec des pincettes...)
  • Merci de vos conseils. Oui l’agreg il y a pensé, mais il en a une peur bleue. Pur vous expliquer un peu, il vit les maths plutôt de façon intuitive et tout ce qui est examens, concours le met dans un état d’anxiété, il a même tout un rituel quand il doit passer un examen…
    Ce à quoi il a pensé c’est par exemple faire autre chose l’année qui vient, tout en continuant à s’intéresser aux maths (de toute façon il ne sait pas vivre sans), et ré postuler pour une thèse l’an prochain. Est ce que c’est possible ça ?
  • gimax
    Modifié (30 Jun)
    Dans l'absolu tout est possible, mais il paraît très peu probable qu'il réussisse à obtenir une bourse de thèse l'année prochaine en faisant cela. Les deux seules solutions que je vois sont :
    1) Faire un autre M2R dans une autre université et dans des thématiques différentes (par exemple en maths appliquées s'il était en maths pures et réciproquement).
    2) Passer l'agreg.
    En ne faisant pas de maths officiellement (c'est-à-dire en pouvant prouver à la fin de l'année soit par un diplôme, soit par l'obtention d'un concours qu'il a fait des maths avec succès), ses chances d'obtenir à une bourse de thèse seront plus faibles l'année prochaine que cette année.
  • C’est bien ce que je pensais. Merci beaucoup pour lui 🙂
  • A mon avis, ça doit dépendre énormément du domaine dans lequel il vise une thèse (maths appliqués ou maths pures).
    Concernant les maths pures/fondamentales, je ne suis pas du tout sûr qu'il ait encore une chance en France car déjà il y a quand même assez peu de bourses de thèses en maths pures/fondamentales. Et elles sont souvent réservées aux étudiants de master recherche. (aux meilleurs étudiants de ces masters)
    Or en France, il existe une loi qui interdit de postuler deux fois à des masters de même intitulés. Donc si votre fils a déjà fait un master recherche maths pures/fonda, il ne pourra plus se représenter à un master maths pures/fonda dans toute la France. Donc par voie de conséquence, il ne pourra plus obtenir de bourse de thèse, vu que ces dernières sont en priorité réservées aux étudiants de master recherche.

    Pour les bourses de maths appliqués, il a toujours sa chance néanmoins.

    Sinon, il y a énormément d'étudiants qui partent à l'étranger (dans d'autres pays européens), où la loi est plus souple en ce qui concerne les inscriptions. Ainsi, ils tentent leur chance chaque année dans des masters recherche. Par exemple, j'ai déjà entendu parlé d'étudiants chinois ou d'autres étudiants étrangers, qui débarquaient dans des M2R français en ayant déjà fait 3 ou 4 M2R dans d'autres pays. C'est un peu déloyal, je trouve, par rapport à un étudiant français tout fraichement sorti d'un M1, et à qui on dit qu'il ne peut pas se réinscrire si il échoue. Donc si il souhaite vraiment faire une thèse en maths fondamentales, il peut toujours tester dans des M2R d'autres pays. 
  • raoul.S
    Modifié (30 Jun)
    Il y a peut-être un moyen de faire une thèse de mathématiques en Suisse. Il faut s'informer. Sur le site de l'université de Fribourg (cliquer ICI) il est dit : 

    ADMISSION
    Pour pouvoir être admis au doctorat, il faut être titulaire d'un diplôme de bachelor et d'un diplôme de master universitaires, délivrés par une université reconnue par l'Université de Fribourg, ou de diplômes équivalents.
    Avant l'inscription au doctorat, il est exigé de prendre contact avec un professeur ou une professeure qui accepte de superviser la thèse.

    Voir également les universités de Genève, Lausanne etc.

    PS : normalement un assistant doctorant perçoit un salaire (pas très élevé mais bon...). Voir par exemple ICI pour Genève.
  • Merci pour vos commentaires.
    En fait il termine son mémoire de recherche de M2 et en effet ce sont des maths fonda. Il est à deux doigts de tout arrêter et chercher du boulot. Mais avec un M2R en maths fonda, je pense que ça va être compliqué… Il me semble qu’une solution serait pour lui de refaire un master 2 en maths appliquées comme ça il pourra redemander une thèse ou trouver plus facilement du travail. Qu’en pensez-vous ?

  • On comprend le désarroi. 
    En ce qui concerne l’agrégation, faut-il encore bien réfléchir car on connaît des situations qui s’en rapprochent où les admis ont dû prendre leurs postes et revendiquer ensuite « ne pas être faits pour ça ». C’est une question personnel, l’enseignement dans le secondaire. Évidemment avec des classements excellents il y a moins de déception. 
  • De toutes façons, même si la situation est nettement moins défavorable, la situation n'est pas idéale en maths appli non plus. A moins d'aller éventuellement sur des contrats CIFRE par exemple (qui nécessitent d'aller vers des thématiques qui intéressent des entreprises), les bourses ne sont pas légion non plus. Après s'il veut faire des maths, il faut aussi qu'il se rende compte que sur le papier c'est beaucoup plus facile d'avoir une bourse de thèse qu'obtenir un jour un poste de chercheur ou d'enseignant-chercheur. Je n'ai pas de chiffre récent, ni de chiffre spécifique aux maths, mais selon une note de la DGRH, il y avait en sciences environ 8 fois plus de candidats que de postes, j'imagine que l'immense majorité des candidats était financé d'une manière ou d'une autre. Je n'ai qu'un seul exemple de collègue ayant fait une thèse sans financement dans mes connaissances..
  • Outre les mathématiques fondamentales et les mathématiques appliquées, il lui est possible de partir sur un M2 de didactique des mathématiques.
    Cela contient des mathématiques (fort différentes je l'entends), mais la poursuite en thèse et l'obtention d'un poste en recherche sont bien plus faciles car le rapport étudiants/bourses et docteurs/postes est plus avantageux.

    Des bourses de thèses côté mathématiques appliquées sont obtenables au fil de l'eau durant l'année, je vois régulièrement passer dans mes listes de mail des annonces de bourse de thèse. Après, il faut que le domaine concerné colle, et géographiquement il faut voir ce que tolérerait votre fils.
  • Je ne connais pas les maths didactiques, merci de l’info, nous regarderons de ce côté …
    Pour ce qui est d’avoir un poste après la thèse, mon fils en est bien conscient. Son raisonnement était : « si j’ai une thèse cette année, dans 3 ou 4 ans je me reposerai les mêmes questions… est ce que ça vaut le coup de faire tout ça … » et pourtant être chercheur c’était vraiment son objectif, son rêve, depuis très longtemps…. Et comme il dit que si les maths le passionnent c’est pour faire de la recherche, s’il ne doit pas en faire (de la recherche) il préférerait faire autre chose que des maths. Et moi, sa mère, je me dis que quand même avoir fait autant de maths, des années, pour finalement faire autre choses c’est dommage …

  • math2
    Modifié (1 Jul)
    Nath70, le problème de la thèse, c'est que maintenant de plus en plus de personnes cumulent des post-docs, ce qui fait que même en faisant sa thèse en 3 ans, la recherche de postes peut malheureusement durer plusieurs années, et donc la question ne se pose pas nécessairement dans 4 ans (3 ans de thèse+1  année ATER pour chercher un poste), mais souvent  dans 5, 6 ou 7 ans ...

    Il y a quelques domaines dans lesquelles avoir un poste ensuite est effectivement nettement plus facile. 

    Didactique des maths semble effectivement une possibilité.  Mes collègues côté big-data / IA me disent qu'ils ont du mal à recruter en raison de la concurrence du privé, ils semblent que parfois leur angoisse est de carrément savoir si un poste sera pourvu avec les classés. J'ai été une fois dans un comité MCF (vers 2010) où une collègue expliquait qu'en stats il y avait plus de postes que de candidats "raisonnables" et que par conséquent il fallait également auditionner des mauvais pour être certain d'avoir quelqu'un. Lorsque j'ai exprimé ma surprise, elle a ajouté que cela arrivait également certaines années en probas. Mais disons que cela n'est pas la norme [et les thématiques porteuses peuvent bouger en 3 ans], j'ai plutôt en tête d'excellents dossiers restés sur le carreau. 
  • Même sans une bourse il peut faire une thèse si c'est vraiment cela qu'il souhaite.
    Il existe aussi des prêts au niveau des banques.
  • Non, une thèse sans financement ce n'est pas trop possible. Les écoles doctorales n'acceptent pas.
  • Barjovrille
    Modifié (1 Jul)
    Bonjour, il n'y a pas que le système "bourse de l'école doctorale" (la voie la plus classique) pour financer une thèse , actuellement il y a d'autres alternatives (ça ne veut pas dire que c'est facile), le problème c'est qu'on s'en rend compte une fois qu'on est déjà dans le milieu. Il ne faut pas hésiter à multiplier les contacts avec les chercheurs voici quelques bonnes raisons de le faire :
    - Certains chercheurs obtiennent des fonds (ANR, IUFM, ERC...) grâce aux résultats qu'ils obtenu, dans certains cas ces fonds donnent "carte blanche" au chercheur pour constitué une équipe (post doc/ doctorant) pour mener un gros projet de recherche à long terme, ainsi si un potentiel doctorant a fait bonne impression à ce chercheur, le chercheur peut décider de le prendre sous son aile (sans passer par la case audition/étude de dossier des bourses école doctorales)
    - D'autres chercheurs peuvent avoir des fonds grâce aux collaborations qu'ils ont effectué avec des entreprises, pareil ces fonds peuvent être utilisés pour recruter une thèse académique.
    Ne pas oublier que pour la voie classique il y a certains endroit ou c'est plus facile d'obtenir une bourse que d'autre (moins de candidat) et pour l'instant l'avantage de la France c'est qu'elle a un bon niveau en maths recherche, (Dans toutes les villes le niveau est bon). Donc il y a possibilité de prendre contact avec des chercheurs dans des endroit un peu moins demandés (pas les très grosses ville) avec un peu de chance il y a des endroits où les bourses de thèses sont inutilisé.
    Personnellement j'ai vu des étudiants qui ont cumulé plusieurs M2R analyse/EDP, est-ce que la loi de ne pas postuler plusieurs fois a des M2 de la même branche est vraiment effective ? Mais faire un autre M2R est un bon plan (si le domaine change trop, il faut être assez motivé et efficace pour apprendre tout un pan des maths en 1 an ce n'est pas impossible mais attention quand même).
    Pour contacter les chercheurs il faut le faire par mail (en général), et montrer qu'on est très motivé, (quitte à faire un  stage "non officiel" (si il y a possibilité pour les deux côtés)). Même si les réponses sont négatives, les chercheurs peuvent vous rediriger vers des collègues qui cherchent des candidats (ils sont beaucoup plus au courant de ce qu'il se passe) et ils peuvent aussi vous donner des conseils.
    Il y a aussi des offres de thèse concrète sur internet (qui sont peut-être là pour une des raisons que j'ai cité plus haut) exemple :
    (et il y en a d'autres il faut fouiller !)
    Par exemple la sur inria je vois qu'il y a 15 bourses de thèse qui sont proposé en une offre et c'est très bien payé :).
    Attention pour les offres sur internet des fois il y a des faux postes (dans le sens où ils ont déjà été pourvu et ils ont été mis sur internet pour des raisons administratives).
    Il y a aussi parfois des régions qui finance des thèses (bon la il faut avoir un réseau un peu plus profond pour être au courant).
    Bon bref même si il y a beaucoup de possibilité il n'y a aucun chemin facile, il faut faire preuve de ténacité (mais c'est aussi le cas pour la recherche en maths en général).


  • gimax a dit :
    Non, une thèse sans financement ce n'est pas trop possible. Les écoles doctorales n'acceptent pas.

    Je mène la mienne sans financement. On peut être salarié et mener une these en parallèle par exemple j'en connais.
  • Être salarié est considéré comme un financement. Mais les écoles doctorales n'acceptent pas d'inscription de quelqu'un qui n'aurait pas de revenus sachant qu'un revenu est 
    - bourse de thèse (ministérielle, régionale, ciffre, ANR, IUF, ERC...)
    - être salarié (CDI ou CDD de plus de 3 ans) ou fonctionnaire (typiquement prof)
    Mais il me semble que fils de Nath70 qui est étudiant et vient de finir son M2 n'est ni salarié ni fonctionnaire.
  • Ok je suis d'accord avec toi. Salarié = auto financement
    Comme le souligne Barjroville, il existe d'autres possibilités de financement (sans être salarié donc). Pour ma première thèse j'ai obtenu une bourse de l'école doctorale et j'ai pu cumuler avec une bourse décrochée auprès de la Région.
  • Imaginons que l'étudiant soit déjà millionnaire ... il ne peut pas s'auto financer ?
  • gimax
    Modifié (1 Jul)
    Je ne connais pas les textes sur le bout des doigts mais je ne crois pas que des économies personnelles soient acceptées comme financement. Je ne crois pas qu'on puisse débarquer en disant "j'ai tant sur mon compte, je peux vivre trois ans sur mes économies". Pas plus qu'on peut se laisser entretenir par ses parents.
    Si un gars, même millionnaire, veut s'auto financer on va lui demander s'il a un revenu régulier et pérenne. Si tout ce qu'il a provient de placements en bourse, je doute que ce soit considéré comme un revenu stable par une école doctorale...
  • Vous êtes tous une mine d’informations 👍 Un grand merci. N’hésitez pas si vous avez d’autres idées je suis preneuse 😀
  • Bonjour,

    Une autre solution qui n'a pas été donnée : l'informatique. Je vais donc prêcher un peu pour ma paroisse.
    Il faut savoir que l'informatique fondamentale regorge de mathématiques pures : c'est d'ailleurs très français de considérer l'informatique fondamentale comme extérieure aux maths. Et, en informatique, il y a nettement moins de concurrence pour faire une thèse, et même pour avoir un poste.

    J'invite votre fils à se renseigner sur ce qui se fait en informatique, selon ce qu'il préfère en maths (liste non exhaustive).
    Arithmétique : regarder la géométrie discrète ou la cryptographie
    Catégories : on en mange plein en info (lambda-calcul, linguistique mathématique, sémantique)
    Géométrie : il y a plein d'équipes de géométrie en info (géométrie discrète, modélisation géométrique, géométrie algorithmique)
    Combinatoire : la combinatoire est souvent rangée en info (combinatoire analytique, combinatoire des mots, graphes)
    Topologie : il y en a dans plein d'endroits (logique, sémantique) dont toute une branche de la calculabilité ou en théorie homotopique des types.
    Groupes/Monoïdes : on en voit plein en langages formels ou encore en pavages.
    Algèbre linéaire : il y en a plein en info (géométrie discrète, apprentissage stat, etc). On a même de très beaux problèmes comme le problème de Skolem qui est une question ouverte !
    Probabilités : on peut en mettre autant qu'on veut dans la quasi-totalité des thèmes précédents, sans oublier en complexité et en théorie des jeux.

    Bref, les maths pures en info, on en fait tous les jours. Et si c'est la question, je n'ai pas codé de mes 3 ans de thèse et mon manuscrit ne contient que des théorèmes de maths où je jongle entre algèbre, analyse, arithmétique et combinatoire. L'un des problèmes majeurs de l'info, c'est que l'on n'arrive pas à faire comprendre aux matheux que nous sommes aussi matheux qu'eux et qu'ils peuvent venir faire de la recherche chez nous s'ils en ont envie. 
    Une camarade de promo a fait cette bifurcation : souhaitant faire de l'arithmétique, et sachant que cela était très dur en maths, elle a fait un M2 de cryptographie à Limoges comportant un stage dans mon labo. Elle est maintenant en thèse dans son équipe de stage, adore ce qu'elle fait et a publié son premier papier en première année. 
    Bref, ça se fait très bien, et nous sommes nombreux dans mon domaine de recherche à regretter que cela ne se fasse pas plus !
     
  • Heuristique a dit :
    Bonjour,

    Une autre solution qui n'a pas été donnée : l'informatique. Je vais donc prêcher un peu pour ma paroisse.
    Il faut savoir que l'informatique fondamentale regorge de mathématiques pures : c'est d'ailleurs très français de considérer l'informatique fondamentale comme extérieure aux maths. Et, en informatique, il y a nettement moins de concurrence pour faire une thèse, et même pour avoir un poste.

    J'invite votre fils à se renseigner sur ce qui se fait en informatique, selon ce qu'il préfère en maths (liste non exhaustive).
    Arithmétique : regarder la géométrie discrète ou la cryptographie
    Catégories : on en mange plein en info (lambda-calcul, linguistique mathématique, sémantique)
    Géométrie : il y a plein d'équipes de géométrie en info (géométrie discrète, modélisation géométrique, géométrie algorithmique)
    Combinatoire : la combinatoire est souvent rangée en info (combinatoire analytique, combinatoire des mots, graphes)
    Topologie : il y en a dans plein d'endroits (logique, sémantique) dont toute une branche de la calculabilité ou en théorie homotopique des types.
    Groupes/Monoïdes : on en voit plein en langages formels ou encore en pavages.
    Algèbre linéaire : il y en a plein en info (géométrie discrète, apprentissage stat, etc). On a même de très beaux problèmes comme le problème de Skolem qui est une question ouverte !
    Probabilités : on peut en mettre autant qu'on veut dans la quasi-totalité des thèmes précédents, sans oublier en complexité et en théorie des jeux.

    Bref, les maths pures en info, on en fait tous les jours. Et si c'est la question, je n'ai pas codé de mes 3 ans de thèse et mon manuscrit ne contient que des théorèmes de maths où je jongle entre algèbre, analyse, arithmétique et combinatoire. L'un des problèmes majeurs de l'info, c'est que l'on n'arrive pas à faire comprendre aux matheux que nous sommes aussi matheux qu'eux et qu'ils peuvent venir faire de la recherche chez nous s'ils en ont envie. 
    Une camarade de promo a fait cette bifurcation : souhaitant faire de l'arithmétique, et sachant que cela était très dur en maths, elle a fait un M2 de cryptographie à Limoges comportant un stage dans mon labo. Elle est maintenant en thèse dans son équipe de stage, adore ce qu'elle fait et a publié son premier papier en première année. 
    Bref, ça se fait très bien, et nous sommes nombreux dans mon domaine de recherche à regretter que cela ne se fasse pas plus !
     
    Très intéressant en effet, d’ailleurs mon fils a évoqué l’informatique il me semble. Merci beaucoup.
  • Mais sans savoir qu’il y avait autant de maths fonda possibles je pense.
    Perso j’imaginais plutôt que l’informatique était une filière très demandée …
  • Oui, après avoir fait un M2 de maths fondamentales, il peut envisager un M2 de Math/info ou un M2 de cryptographie ou d'algèbre appliquée (ce ne serait pas un second un M2 de maths fondamentales, donc il devrait pouvoir). Il y en a pas mal à la fois en région parisienne et en province.
  • Oui il est vrai que l'informatique était une solution très intéressante. C'est bête, je n'y avais pas pensé ...
  • @Nathalie70 L'informatique est très demandée, mais pour la partie très pratique et appliquée. Pour l'info fonda, il y a très peu de formations qui en font (notamment, de nombreuses universités n'y forment pas leurs étudiants) donc il y a de la place !
  • Joaopa
    Modifié (2 Jul)
    >Non, une thèse sans financement ce n'est pas trop possible. Les écoles doctorales n'acceptent pas.
    et
    >Je ne connais pas les textes sur le bout des doigts mais je ne crois pas que des économies personnelles soient acceptées comme financement. Je ne crois pas qu'on puisse débarquer en disant "j'ai tant sur mon compte, je peux vivre trois ans sur mes économies". Pas plus qu'on peut se laisser entretenir par ses parents.Si un gars, même millionnaire, veut s'auto financer on va lui demander s'il a un revenu régulier et pérenne. Si tout ce qu'il a provient de placements en bourse, je doute que ce soit considéré comme un revenu stable par une école doctorale...

    Il faut s'entendre ce qu'entend l'école doctorale par financement. Si par financement, elle entend revenus réguliers, c'est complètement illégal. Ce que dit le décret https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000032587086 est très clair:
    <<Lors de l'inscription annuelle en doctorat, le directeur de l'école doctorale vérifie que les conditions scientifiques, matérielles et financières sont assurées pour garantir le bon déroulement des travaux de recherche du doctorant et de préparation du doctorat.>>
    C'est moi qui ait mis le gras.

    Si vous avez des économies, vous êtes un fils caché de Bernard Arnault, vous avez gagné la gagnotte du loto; même sans revenus, vous pouvez vous inscrire en thèse. L'école doctorale ne pourra pas vous refuser l'inscription. Si elle le fait, c'est direct le TA et vous êtes sûr de gagner.





  •  Merci de l’information ! J’avais lu par ailleurs que ça la fiche un peu mal, de faire une thèse sur ses propres fonds, ça reviendrait à faire un boulot sans être payé… et puis ça dure au moins trois ans une thèse, voire plus. 
  • Et ce n'est de toute manière pas souhaitable en général, ni pour le doctorant, ni pour les encadrants.
  • Si vous avez des économies, vous êtes un fils caché de Bernard Arnault, vous avez gagné la gagnotte du loto; même sans revenus, vous pouvez vous inscrire en thèse. L'école doctorale ne pourra pas vous refuser l'inscription. Si elle le fait, c'est direct le TA et vous êtes sûr de gagner.

    La théorie c'est beau mais en pratique, pour s'inscrire en thèse, il faut un directeur de thèse. Or la règle, certes tacite, est de ne pas accepter de prendre en thèse quelqu'un qui n'a pas un financement au sens que j'ai déjà donné au-dessus (allocation ou salaire).
    Donc en pratique personne n'arrivera au TA : les refus auront été fait en amont d'une potentielle inscription par les chercheurs qui auront refusé d'encadrer la thèse. On ne peut attaquer un chercheur parce qu'il ne veut pas encadrer quelqu'un en thèse.

  • Bonsoir
    Je reviens vers vous car vous avez été de très bon conseil. Mon fils creuse sur le net pour savoir quoi faire l’an prochain. Avez vous des pistes pour faire le lien entre maths fonda et les sciences sociales ? Un grand merci d’avance !
  • Comme ça a été suggéré, il existe des masters de math appliquées aux sciences sociales.  
    Regarder du côté des labos donnent aussi des pistes : par exemple jsuis tombé sur ça.  
    La description suggère que les domaines comme les EDP ou proba-stats s'appliquent naturellement aux SS, comme on pouvait s'y attendre. D'où la question de son domaine de départ. Il y a forcément des thèmes de recherches sur le site du labo.  
  • agregagreg2 a dit :
    Comme ça a été suggéré, il existe des masters de math appliquées aux sciences sociales.  
    Regarder du côté des labos donnent aussi des pistes : par exemple jsuis tombé sur ça.  
    La description suggère que les domaines comme les EDP ou proba-stats s'appliquent naturellement aux SS, comme on pouvait s'y attendre. D'où la question de son domaine de départ. Il y a forcément des thèmes de recherches sur le site du labo.  
    C’est justement en fouillant sur le net que mon fils a trouvé des publications de mathématiciens en sciences sociales en lien avec le Cams et donc l’Ehess. Il a envoyé des mails et attends des réponses…. Bon après moi, je n’y comprends pas grand chose mais je transmets les infos 🙂 ça fait avancer la recherche plus rapidement parce qu’il est vrai que fin juillet c’est un peu tard…
    Son domaine de base c’est géométrie algébrique mais il a travaillé aussi d’autres domaines mais je ne saurais dire lesquels. Mais la sociologie est une autre passion voilà pourquoi mêler les mathématiques et les sciences sociales pour lui aurait énormément de sens.
  • agregagreg2 a dit :
    Comme ça a été suggéré, il existe des masters de math appliquées aux sciences sociales.  
    Regarder du côté des labos donnent aussi des pistes : par exemple jsuis tombé sur ça.  
    La description suggère que les domaines comme les EDP ou proba-stats s'appliquent naturellement aux SS, comme on pouvait s'y attendre. D'où la question de son domaine de départ. Il y a forcément des thèmes de recherches sur le site du labo.  
    J’ai oublié de vous remercier 😊
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