Un énoncé mathématique est soit vrai, soit faux

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Réponses

  • Il n’y a pas de programme de 6e.

    Donc pour les énoncés rigoureux cela part mal.

    Ce n’est pas une discussion mathématique, c’est du new management. Les mêmes défendent exactement le contraire lorsque cela les arrangent.

  • Je redonne mon interprétation : un énoncé n'est digne d'être appelé énoncé mathématique que s'il est correctement quantifié, introduit, etc etc.
    x est un nombre pair n'est pas un énoncé mathématique (mais shtamesque), si $x$ n'a pas été présenté au préalable.

    Ou pour reprendre ce que dit JLapin, parce qu'il le dit très bien (il est prof, il connaît le contexte mieux que moi) :
    Je pense que les inspecteurs essayent simplement de faire la chasse aux cours approximatifs et aux énoncés bancals. Simplement, ils n'osent pas le dire frontalement donc ils s'abritent derrière cette locution un peu foireuse.
    Si les inspecteurs n'osent pas dire frontalement de telles évidences, c'est quand même assez inquiétant.

    @pozzar
    Les inspecteurs critiquent les profs ? Les directeurs d'établissement critiquent les profs ? 
    J'ai un peu l'impression que c'est justement une de leurs missions, non ?
    Ceux qui reprochent à l'inspecteur d'inspecter ou au directeur de diriger marchent sur la tête.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • Matricule_63
    Modifié (30 Jun)
    Je pense que les inspecteurs essayent simplement de faire la chasse aux cours approximatifs et aux énoncés bancals. 

    Pas certain, dans les autres "piliers" tu avais le fait qu'un contre-exemple suffit à infirmer une assertion, et le fait qu'un exemple ne suffit pas à la valider, etc...
    D'ailleurs, la phrase "les énoncé doivent être rigoureux" est dans les programmes (suivi de "bon en vrai, reformulez pour que les parents comprennent", mais passons), je ne vois pas le problème à citer les programmes.

    Non je pense juste qu'ils sont partit dans un délire "les maths, c'est ça!", malheureusement sans aucun lien concret avec le programme de 6e. (Il n'y a d'ailleurs pas eu d'exemples d'applications en classe)

    @hx1_210 Comment ça, "pas de programme de 6"? Il y a les repères de progressivités et les attendus de fin d'année quand même. 

    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • Soc
    Soc
    Modifié (1 Jul)
    J'ai assisté à la même flamboyante réunion et ai posé la question des énoncés indécidables sans que ma question soit retenue, allez savoir pourquoi...
    Pour ma part je crois au contraire que le principe des énoncés indécidables est extrêmement important, pour leur apprendre justement que l'on peut ne pas avoir de réponse. Faire intégrer "on ne peut pas savoir" comme une réponse valide, voire la seule juste,  est un pas de géant pour la société.
    Il n'y a pas pour cela besoin d'aller chercher des problèmes compliqués, il suffit par exemple de donner un quadrilatère avec 2 angles droits et de demander si c'est un rectangle. Je vous informe que peu importe la classe et le niveau des élèves en face de moi, c'est une réponse extrêmement difficile à obtenir en début d'année.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Je ne sais pas si le terme "indécidable" est bon (ne pas trouver de preuve =/= la preuve n'existe pas), mais effectivement se mettre sous l'angle de la preuve est intéressant.

    Tu affirmes X? Prouve le! Soit tu peux le prouver, et j'accepte ton affirmation. Soit tu ne peux pas le prouver : peut-être est-vrai, peut-être est-ce faux, mais tu ne peux pas utiliser ce résultat.


    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • Objection retenue, mais cela ne change pas vraiment le fond de mon propos.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Je soulignais juste le terme, en disant justement que j'était d'accord avec le fond.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • @Matricule_63

    les repères ce sont des exemples ajoutés en catastrophe , cela n’a rien à voir avec un programme qui est (malheureusement) un programme de cycle. Son architecture, ses principes ses pilliers sont construits sur l’idée de cycle. C’est une catastrophe que ces mêmes IA-IPR ont défendue bec et ongles.

    C’est bien pourquoi je suis en complet désaccord avec l’interprétation de @JLapin ; cette présentation de l’inspection vise en effet à faire porter le chapeau aux collègues de Sixième, non pas parce que ceux-ci ont fait le libre choix de faire des cours bancals sans rigueur mais bien parce que ces cours ludiques et sans base solide sont faits à la demande de l’inspection qui refuse d’assumer ses injonctions en les camouflant sous des injonctions contradictoires.

    Car enfin qui a imposé des programmes de cycles visant à obliger les enseignants de Sixième à calquer leur enseignement sur celui de Cours Moyen ? Qui ?

    Il s’agit bien de new management. Insecuriser des subalternes par des injonctions contradictoires permet de briser les résistances collectives. 

    L’enseignant moderne doit être exemplaire de rigueur mais se montrer ludique et accessible en s’interdisant tout langage précis.
    Il doit faire écrire mais doit privilégier l’oral. Il ne doit pas donner de poly, mais doit s’interdire de faire copier.
    Il doit faire des groupes de niveaux mais privilégier l’hétérogénéité et la différenciation 
    Il doit faire régner l’ordre mais ne pas punir.
    Il doit élever le niveau mais ne donner que des exercices faciles et mettre de bonnes notes.
    Il doit sélectionner mais doit atteindre 100% de réussite.

    Le chef exige A et non A il a donc systématiquement raison et le subalterne systématiquement tort. Ainsi le subalterne en tort baisse le nez et ne revendique rien que ce soit en termes scientifiques ou bassement pecunier.
    Voila ce qu’il faut comprendre de ce discours. C’est bien pourquoi je lui refuse tout fondement mathématique.


    L’autorité en science se fonde non sur la hiérarchie mais sur la démonstration.

    Pour terminer sur une note d’humour:





  • Je pense que hx1_210 a visé juste avec le N.P.M.. 
    Sur ce sujet: https://www.cafepedagogique.net/2024/02/29/education-le-retour-inquietant-du-new-public-management/
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Soc, la réponse « on ne peut pas savoir » convient dans énormément d’exercices sans même parler d’assertion indécidable. 
    Ainsi, je suis d’accord qu’il faut proposer des questions « on ne peut pas savoir » dès la 6e (l’âge du capitaine ? ou un peu moins bête « un rectangle a un périmètre de 10 cm, quels sont ses dimensions ? » mais beaucoup moins de rentrer dans les détails subtiles. 
  • Je bassine beaucoup mes élèves avec le "on ne peut pas savoir" en probabilité, lorsque l'énoncé ne donne aucun élément laissant penser que l'on est en situation d'équiproportionnalité.

    En 6e, je vais même plus loin en ne donnant pas certaines informations et en demandant aux élèves de faire des "approximation raisonnables" des données manquantes. (uniquement sur certains problème, pas tout le temps)

    Après, cela contrevient à une loi tacite des mathématiques scolaire : on peut répondre à chaque question, chaque hypothèse sera utilisée.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

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